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Submitted on 1 Jan 1910
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Sur la condensation de l’émanation du radium
Albert Laborde
To cite this version:
Albert Laborde. Sur la condensation de l’émanation du radium. Radium (Paris), 1910, 7 (10), pp.294- 295. �10.1051/radium:01910007010029401�. �jpa-00242434�
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couronnes concentriques de 2 c 3 cm. de rayon res- pectivement.
Dans les expériences de la première série (fig. 9) il
fallait tenir compte de l’épaisseur de l’écran (de
1 mm.) ce qui deBait diminue, dans une proportion quelque peu incertaine, l’angle solide utilisé pour l’ionisation de la chambre du condensateur par les
particules e. Aussi ce sont les données de la seconde série qui paraissent plus certaines.
lcüvité recueillie en fonction du rayon du disque:
Un BoiL que l’hypothèse émise plus haut ne se
vérifie pas.
Les recherches ultérieures pourront montrer si ce résultat est altribuable à un effet de surface, autre-
ment dit si, dans des directions obliques, le parcours seul de certaines particules - et non pas leur
nombre - est diminué par des rugosités de la sur- face, ainsi qu’il semble probable d’admettre. Quoi qu’il en soit, ce résuHat paraît en accord avec le fait
que la projection du Ra il n’est pas complète.
Quelques question paraissent intimement liées au
sujet traité ici.
Les particules du RaP sont-elles chargées à l’émis-
sion ou se chargent-elles après l’arrêt seulement ? Dans le premier cas, leur trajectoire serait Jéviable dans
un champ magnétique et électrique et la charge électrique des projections radioactives pourrait inter-
venir dans des expériences relatives tt la charge ato- mique?
La projection du Ra A par l’émanation du Radium
se manifeste-t-elle dans le phénomène d’activation?
Les pro,jections radioactives donnent-elles lieu à une
ionisation du gaz ?
Toutes ces questions sont à l’étude au laboratoire de Mme Curie, et l’étude de quelques-unes a déjà
alncné des résultats positifs.
C’est pour moi un très agréable devoir d’exprimer
ma profonde reconnaissance à Mme Curie pour le bien- veillant accueil qu’elle m’a fait dans son laboratoire,
et de relnercier Mme Curie et M. Debiernc pour leurs
précieux conseils, et pour l’intérêt qu’ils ont bien
voulu porter a ce travail.
[tamisent rocu le 12 Août 1910].
Sur la condensation de l’émanation du radium
Par Albert LABORDE
[Faculté des Sciences de Paris. 2014 Laboratoire de Mme CURIE.]
J’ai démontré l’année dernière 1 que l’émanation du radium, condensée à la température de l’air liquide
dans un serpentin, se dégageait a une température plus élevée (20° C. plus haut, environ) dans un serpentin de métal que dans un serpentin de verre.
Les expériences actuelles mettent en évidence, sous
une forme un peu différente, la distinction du"il con-
vient de faire, entre les tubes de métal et les tubes de ’1erre, relativement à la condensation de l’émana- tion du radium.
Le tube étudié était constamment plongé dans l’oxygène liquide. Un courant d’air chargé d’éma-
nation traversait ce tube avec une vitesse constante.
Une partie de l’émanatiu s’échappait, entraînée par le courant d’air: elle était recueillie sous une cloche,
sur le mercure, L’autre partie de l’émanation se con-
densait dans le tube refroidi : pour la recueillir, à la
fin de l’expérience, il suffisait de laisser le tuhe se
’1. Le Radium. 6 (1907 28U-204.
réchauffer et d’aspirer l’émanation libérée sous une
cloche, sur le mercure 1.
1. La constance Uu courant d’ air était assurée par le dispo-
sitif suivant : 2 cloches
graduées A cLB plon- geaient dans du mercure
à l’intérieur de longues éprouvettes de verre.
Ces clochcs, convcnnhlu- ment lestées, étaient suspendues aux deux
extrémités d’une chaîne C s’ongreiiaiit Slll un pi-
gnon Il mû par un moti-
vement d’horlogerie Les
2 cloches reliées rune a l’autre par l’in-
termédiaire de robinets R et R’, au moyen de tubes de caout- chouc "nI’ le parcon)’" desquels était interposé le tube de métal ou de verre étudie.
Les 2 cloches étant convenablement calibrées, les mouve- ments simultanés, de descende pour 1:: cloche A et d’ascension pour la cloche B, établissaient un courant gazeux regulier dans
le tube étudié T.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01910007010029401
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Il était ainsi facile de mesurer les quantités d’éma-
nation condenséeet non condensée en introduisant les
portions recueillies dans un condensateur c3llndri(lite
à anneau de garde relié à un électromètre et à un
quartz piézo-électrique.
étudie : le cuivre, l’étain, le verre.
J’ai employé des quantités d’émanation relativement faibles : elles ont varié, dans mcs expériences, entre
celles que peuvent produire 5,99 x 10-3 et 3,36 x 10-2 milligramme de bromure de radium pur
en équilibre radioactif. Cette émanation était diluée dans 150 centimètres cubes d’air sec et privé de COI.
J’ai obtenu les résultats suivants :
Pour des tubes de même longueur et de même
diamètre (1=18cm; d=0cm, 22), et pour une même vitesse de courant d’air, il s’échappe d’un tube
d’étain ou de cuivre très peu d’énlanation : de 2 à 7 millièmes de l’émanation introduite dans l’appareil:
il s’échappe, au contraire, d’un tube de verre, uie très grande proportion de l’émanation introduite (de
6 à 7 dixièmesj ,
J’ai recherché pour quelle raison la condensation dans le verre est défectueuse. Il pourrait intervenir
la mauvaise conductibilité calorifique du verre qui
entraînerait un refroidissement incomplet du courant
gazeux : dans ce cas, un courant d’air rapide devrait
entraîner plus d’émanation qu’un courant d’air lent.
J’ai fait varier le courant d’air de la vitesse de 1"" par seconde u la vitesse de 4 cm par seconde (dans ces conditions, une particule d’air séjournait dans le tube
refroidi : 18 secondes dans le premier cas et 4 secondes
environ seulement dans le second cas) : la quanhié
d’émanation qui s’est échappée a été la même dans
les deux cas.
J’ai fait encore une expérience dans laquelle le tube
de verre était chauffé vers + 130° C. sur une longueur de
5 cm avant cl’entrer dans l’oxygène liquidc : le courant
gazeux ainsi réchaune n’a pas soustrait à la conden- sation une proportion d’émanation sensiblement plus
élevée.
Par conséquent, je ne pense pas que la faible con-
ductibilité calorifique du verre soit la cause de cette
condensation imparfaite de l’émanation.
Je ne crois pas qu’il faille davantage faire interne- nir l’hypothèse d’une saturation possible de la paroi
de verre par l’émanation condensée, car j’ai fait
varier du simple au centuple la quantité d’émanation
introduite, et la quantité d’énlanation condensée à pu également varier dans une méme proportion.
J’ai pu obtenir, dans un tube de verre, une con- densation meilleure
(3/10
non condensée au lieude
7/10
en plaçant dans le tube de verre, et sur toutesa longueur, un petit fil de cuivre mince (0 cm, 024 de dian1ètre) .
La condensation est presque égale à celle que l’on
peut obtenir dans un métal, si l’on emploie un tube
de verre très long (1 m, 60 environ de verre équivaut à
18 centimètres d’étain).
Ces résultats pourront être de quelque utilité pra-
tique chaque fois que l’on aura besoin de condenser
rapidement et totalement l’émanation du radiunl.
[Manuscrit reçu lc i août 1910].
Essais pour évaluer la période de l’ionium
Par F. SODDY
[Laboratoire de chimie-physique de l’Université de Glasgow.]
Des expériences directes n ayant pas permis d’éta-
blir la valeur de la production du radium u partir de l’uranium, la période de l’ionium, lc parent du radium,
reste encore inconnue De telles expériences permet-
tent d’obtenir un minimulli, ce minimum augmentant rapidement chaque année. Dans ce mémoire je donne
une courte description de mes expériences et les con-
clusions qu’on peut en tirer actuellement. Je discute ensuite d’autres méthodes considérées houBent comme
fortement spéculatives par lesquelles, à défaut d’au- tre moyen de détermination, on peut espérer arriver
a la connaissance de la valeur de cette constante natu- l’ellu extrêmement importante. L actinium et 1 ionium
sont les deux seuls éléments radioactifs connus dont les périodes sont encore inconnues.
Mes expériences entreprises dans le Lut de recher- cher si le radium était produit par l’uranium ont commence en 1903 ; un kilogramme de nitrate d’urane,
débarrassé du radium par précipitation successive
avec le sulfate de baryum, était examiné de temps en temps pour A rechercher le radium, en chassant par
un courant d’air dans un électroscope, 1 émanation
produite par la solution. Les résultats ont été négatifs pendant la première année, ce qui prouve que le radium ne pouvait être le produit de l’uranium à moins qu’il n’existât dans la série des substances