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Submitted on 1 Jan 1904
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La situation du Radium dans la classification périodique des éléments d’après son spectre
William Sutherland
To cite this version:
William Sutherland. La situation du Radium dans la classification périodique des éléments d’après son spectre. Radium (Paris), 1904, 1 (11), pp.143-144. �10.1051/radium:01904001011014301�. �jpa- 00242109�
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plus contestée car 1 ébauche de théorie donnée par M. Bolizniann a été consolidée par des raisonnements
plus rigoureux, puis fortement étalée par des expé-
riences dont nous parlerons bientôt.
Une autre relation vint bientôt s’ y ajouter. M. wla-
dimir Michelson, considérant le rayonnement émis par des molécules gazeuses, crut aBoir démontré qu il existe, entre la température absolue du corps noir et la position 03BBm, du maximum de la puissance dans
son spectre* normal, c’est-à-dire dont l’abscisse est la
longueur d onde, une relation de la forme
mvO=const.
Plus tard, M. Wien, reprenant avec plus de rigueur
un raisonnement analogue, établit la relation mO = const .
connue sous le nom de loi de déplacement ou loi de
Wien, et dont la forme a été généralement acceptée
par les physiciens.
Si les deux lois partielles de Stefan, Boltzmann et
’Vie i sont exactes, toute formule établie pour re-
présenter la puissance de la radiation en fonction de la
longueur d’onde et de la température devra les conte- nir. Les formules satisfaisant à cette conditioll peuvent
être eu nombre infini, et. effectivement plusieur ont
été proposées qui le; contiennement toutes deux. Celle
qui, finaleiiieiit a survécu a été établie par M. Planck ; elle est de la forme
C et c sont des paramètres qui ont le caractère de constantes naturelles. La lui de Stefan-Boltznann s’en déduit par l’integration de Pds entre o et o
celle de Vien ressort immediatement de la condition
bP bv = 0, qui donne aussi Pm = B O Pm étant l’or- donnée maxima de là courbe du rayonnement
Ces révélations sont, comme 011 wii d’une simpli-
cité inattendue; nous allons décrire les expériences qui les ont vérifiées.
Ch.-Ed. GUILLAUME,
Directeur adjoint du Bureau international des Poids et Mesures.
La situation du Radium dans la classification
périodique
deséléments d’après
sonspectre
PlUSIEURS
savants ont cherché des relations entre le poids atomique d’un élément et la structurede son spectre. Le plus intéressant des résul- tats obtenus est petit-ètre celui de Bydbcrg.
Si 1 on considère le nombre n de longueurs d’onde
par centimètre pour le-, diverses raies diiii spectre.
on trouve, comme on sait, que ces raies forment une série de Baliiier ou de Rydherg qui s’accompagne
d’une ou de deux autres séries: et que la différence v entre les valeurs de ïi pour les raies de la série prin- cipale et les valeurs de Il pour le, raies correspon- dantes des autres séries est constante. Ainsi, a une raie ii,, correspond une raie n1 +v1 et, dans certains
cas, une troisième n1+ v2.
Bydberg a indiqué, comme loi approximative, que, pour une famille naturelle d’éléments, les valeurs de
sont proportionnelles auB carrés de, poids atomi- ques. Mais on peut montrer The cause of the struc-
ture of spectra Phil. Mag .. Sept. 1901 que le para- mètre V est plutôt lié à des nombres abstraits qu’aux poids atomiques , c’est -à- dire que la loi qui détermine
la valeur de l’est plutôt an’airc de cinématique que
de dynamique. Ainsi, par exemple, dans la famille du zinc, on trouBe les valeiirs der suivantes :
Puisque 386,4 x3 =1139,2 identique a ta valeur
de i, pour Cd, et que 386,4 12 =m 4636,8 à peu
près la valeur de i, pour llg, la ioi de la fa
mille du zinc correspond à la série 1.3.12
Dans, la famille (lit lithium la valeur dl’ 1, pour LI
est trop petite pour être mesurée avec certitude mais pour ies autres éléments, on obtient :
les membres placés sous les valeurs de v sont
donné5 par la formule i 19.6 3.
ou la série de facteurs 1. 3 . 12 réparait avec un qua-
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01904001011014301
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trième 28. Ces facteur sont les premiers de
la série :
ou n est un nombre entier positif.
Ainsi, l’expression de v peut se mettre sous la
forme générale:
ou OL et B oiit des paramètres caractéristiques de cha-
cune des familles des éléments. Le tableau suivant contient quelques exemples de Baleurs de x et de B
si pour la famille du magnésium, on compare les valeurs calculées de r avec celles qui ont été données par KaBser et Runge1, on obtient :
Un écart tel que celui qui existe entre 382 et 3U4
pour le strontium se retrouve pour l’argellt dans la
famille du cuivre et pour l’indium dans celle du gal-
lium. Mais on rencontre l’exemple le plus frappant de
la loi de v dans la famille de l’oxygène oit llunge et
Paschen ont decouvert des séries pour lesquelles u a
les valeurs suivantes :
Parmi ces six valeurs de v, quatre sont conformes
ai la formule :
qui donne pour n= 0, 1,2,3 les valeurs ;3 ;7 11,1 44,4 et 105,6
Au sujet du radium, et Runge et Precht 2 ont montré que la nature de son spectre le rattache au’B métaux
alcaliuo-terreux, conformément aux vues de Mme Curie basées sur des faits d ordre chimique. La valeur (te l’
trouvée par Runge et Precht pour une série caracte- 1. Wied. Ann. 43
2. Phil. Mag. Avril 1905.
ristique du radium est 4838,3, les valeurs correspon-
dantes pour les autres éléments de la famille etaut :
Jusqu’au baryum, ces nombres forment la série :
63,8 (1, 5, J2, 26)+31,6 qui donne les nombres de la 2e ligne (formule).
Il faut observer ici que, dans le cas du baryum, le
ternle normal 28 est remplacé par 26. On retrouve ailleurs des cas où un terme de la série normale est ainsi remplacé par un autre. Par exemple, pour cer- taines séries dans les spectres de Zn, Cd, Kg, les Ba-
leurs de l’ sont respectivement : 189,8, 542 et 1768 qui s’expriment par :
176 (1, 3, 10) +12
ou 10 prend la place du terme normal 12. Il y a dans la famille du magnésiu1 une série de ialeurs de u
qui s’expriment par :
13,2 (1, 5, 12, 24)+6,2
ou 24 prend la place de 28. Sans doute/ces exceptions
sont d’origine cinéll1atiquc.
Revenant au radium, nons trouvons pour
quand n = 1, la valeur 3285 et quand n =5, la va-
leur 5199. Cette dernière dépasse 4858,5 qui corres- poiid a ce corps. Si l’on retranche 51,6 de 4858,5 et
diBise le reste par 63,8, on troue 75,7 qui est a 81 1
Dans la série périodique des clément le radium se
trouBe donc an deuxième rang principal au-dessous de Da, comme Th par rapport a Ce. Cela veut dire que le
poids atomique dn radium dépasse celui du baryum
de 90, à peu près. Ainsi, le spectre du radium ilidi- que, pour le poids atomique de cet élément, le nombre
137 + 90 = 227 a peu près, en accord avec le nom-
bre ’225 déterminé directement par Mme Curie. L’élé-
ment qui se classerait au premier rang au-dessous du radium reste à découvrir ou au moins a identifier.
Melbourne Australie. 26 juillet 1904.
William SUTHERLAND,
Professeur à l’Université de Melbourne.