HAL Id: jpa-00242120
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Submitted on 1 Jan 1905
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A. Béclère
To cite this version:
A. Béclère. Sur l’emploi thérapeutique des sels de Radium. Radium (Paris), 1905, 2 (2), pp.49-55.
�10.1051/radium:019050020204901�. �jpa-00242120�
raison précise dOS données expérimentales a montré
que cette interprétation est pratiquement rigoureuse.
La courbe de repartition du rayonnement du platine
en fonction de la longueur d onde est semblable à la courbe intégrale issue d’une enceinte dont la tempéra-
ture serait égale an produit dt’ sa température reelle par le facteur 1.12. Mais les courbes ne seraient su-
perposables, Ilaturellement, qu’avec un changement
de l’échelle des ordollnées. On peut exprimer ce f’ait
en disant qu’une lame de platine fournit le mente
rayonnement qu’une enceinte dont la température est plus élevée, mais dont I’ouBerture est plus petite.
A 1000° ahs., par exemple, le rapport des puissances
totales du rayonnement pour nue même surface est voisin de 18/100; la surface de platine rayonne
donc, à cette température, comme iiii radiateur
intégral dont la température absolue est égale a
1500 x 1,12 = 1680°, et la surface a la fraction
0,18 1,124=0,115 de celle du plat ine1.
Ces quelques indications suffiront pour montrer que,
1. Le rendement élevé des l;impu· à filampnt d’osmium ou de tantale est dù il des relations analogues.
dalls 1 Ïnfinie complexité de; lois régissant le rayonne- ment des corps réels, certaines relations sinlples peu- vent apparaitre, dont l’existence est due à des condi- tions particulières du régime moléculaire des corps considérés. jlais, jusqu’à ce qu’on ait pu ramener ces
lois expérimentale a des causes profondes et géné- rales, elles devront être considérées comme de simples
relations empiriques, que l’ingéniosité des chercheurs
a permis de découvrir, mais tlui n’ont pas d’autre valeur que toutes les formules d interpolation déduites uniquement des données de l’expérience.
Cependant, le rayonnement n’est plus, pour les phy- siciens, un phénomène isolé; indépendamment de son aspect purement thermodynamique qui le rend indé-
pendant de toute considération du physique molécu-
laire. il se relie a d’autres groupes de phénomènes
awr lesquels sa connevité n’est pas immédiatement évidente. La mise en lumière de ces relations est une clu, belles conquêtes de l’esprit humain nous essaierons
tout au moins de l’effleurer dans la suite de cette étude.
(..4 suivre) Ch.-Éd. Guillaume,
Directeur adjoint du Bureau international
des poids et mesures.
Sur l’emploi thérapeutique des sels de Radium
LE radium, découvert par M. et Mme Curie, est
une conquête de la science française. Cepen-
dant on ne compte encore en notre pays, de-
puis les premiers travaux du 1)r Danlos, qu’un
nombre assez restreint de publications sur l’emploi thérapeutique des sels de radium .
Il Y a, au point de vue de l’action biologique, pt plus particulièrement au point de vue thérapeutique qui
nous intéresse exclusivement Ici, une distinction très nette à faire entre le rayonnement et l’émanation des sels (te radium.
De l’émanation considérée comme agent thérapeu- tique, il n’y a encore rien à dire. Nous savons seule- 111Pllt par les recherches éxpérimentales de MM. HOll- chard et Balthazard, en collaboration rlvt’u M. Curie, qm’ l’émanation du radium. mélangée eu W’rtaint’
quantité a l’air inspire par les petits mammifères, les t’ait périr rapidement.
Pour l’usage thérapeutique les sels de radium ·Ult d’ailleurs presque toujours enfermés dans un récipient
d’ébonite, de verre IIU de metal, hermétiquement cilis.
qui oppose à l’issue de l’emanation un obstacle infran- chissable, mais demeure plus ou moins perméable au
rayonnement.
Par conséquent, c’est le mouvement du radium
qui seul doit nous occuper. Puisqu’il est comparable
au rayonnement de Rôntgen, il convient de comparer entre eux ces deux sortes de rayonnements, en distin- guant soigneusement, d’une part, les effets qu’ils pro- voquent sur les divers récepteurs exposes à leur action, d’autre part, les qualités propres, inséparables
de leur existence et indépendantes de toute action
exercée sur un récepteur quelconque.
Pour résumer brièvement l’état de la question, on peut dire que les deux snrh’s de rayonnements, diffé-
rmnl, an poinl de vue des qualites propres, sont ail contraire semblables ail point de vue des effets pro- duits.
Les trois espèces de ravlll, a, b et y t’r y. dont le mé- lange constitue le rayonnement du radium, possèdent
des qualités très différentes; cependant il, provoquent tous essentiellement les mêmes effets que les ravons de
Rontgen sur les divers récepteurs esposés d It’lll’
action: : ils illuminent in, substances fluorescentes,
impressionnent les plaques photographiques, exercent
sur Ull grand nombre de corps une action colorante, rendant l’air conducteur dr l’électricité et modifient, dans leur structure et leur evolution, les élements cellulaires des tissus vivants.
Chacun de ces effets peut servir a l’étude du raBon-
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:019050020204901
nement du radium. Pour comparer entre eux, au point
de vue de leur teneur en radium, deux échantillons de sels de baryum radifères, comlllc on compare, au point de vue de leur teneur en quinine, deux échan- tillons d’écorces de quinquina, on peut donc .utiliser au
choix l’un des réactifs suivantes : 1 écran fluorescent,
la plaque photographique, les sels colorables, 1 air
conducteur de l’électricité ou les cellules vi yantes du
tégument cutané.
Des diverses méthodes qui correspondent à l’enlploi
de ces divers réactifs, méthode fruoroscopique, mé-
thode radiographique, méthode chromométrique, mé-
thode électrique et méthode biologique, il en est une qui a la préférence des physiciens, parce qu’elle com- porte les mesures d’intensité les plus précises, c’est la
méthode électrique. Cette méthode que je n’ai pas besoin de décrire ici, sert à mesurer la radioactivité des sels de baryum radifères, à mesure qu’une série
de manipulations, longues et difficiles, les rend de plus en plus riches en radium. L’activité est calculée
en prenant comme unités celle de l’uranium métallique.
Quand on parle par exemple d’un sel de baryum radi-
flore dont l’activité est 500000, on entend qu’un
gramme de ce sel est cinq cent mille fois plus actif qu’un gramlne d’uranium métallique.
Au point de vue thérapeutique, s’il faut tenir grand compte du degré d’activité du sel de baryum radifère
dont on fait usage, on comprend qu’il ne faut pas tenir
un compte moindre de la quantité de ce sel dont on dispose.
A ce propos, permettez-moi de rappeler ce que
j’écrivais au sujet du dosage en radiothérapie : « C’est
une loi générale que tout agent thérapeutique doit être
dosé. Quelles que soient son origine et sa nature, qu’il appartienne au règnc minéral, végétal ou animal, que
ce soit un agent physique, une combinaison chimique, produit des forces naturelles ou du laboratoire, une
sécrétion organique normale ou un sérum artificiellu- ment doté de propriétés nouvelles, les réactions cura-
trices qu’il provoque dépendent en grande partie,
d’une part, de son degré d’activité, s’il possède une
activité variable, d’autre part, de la (litantité errt- ployée; il importe donc de mesurer aussi exactement
que possible ces deux facteurs. Les rayons de Rôntgen,
considérés comme agent thérapeutique, ne font pas
exception à cette règle ou plutôt ont cessé d’y faire exception. »
On peut répéter exactement la même chose au sujet
des sels de radium et de leur rayonnement. Étant
donnée une certaine quantité de sel de baryum radi-
1ère, il est clair que 1 énergie qu’elle possède en puis-
sance est précisément le produit de son degré d’activité
par son poids: pour un nlénm sel, à un poids double, correspondra une énergie double aussi.
Si l’on place, par exemple, contre un écran fluores- cent deux petits récipients dont l’un contient 2 milli-
grammes de bromure de radium pur et dont l’autre renferme 15 centigrammes d’un sel de baryum radifère
d’activité 500 000, on constate aisément que le sel
impur, doué d’un degré d’activité moindre, mais dont la quantité compense près de vingt fois cette infé-
riorité, illumine l’écran avec le plus d’éclat.
le me reproche d’insister sur des notions si claires,
sur des vérités qui, sans doute, vous paraissent évi-
dentes. Je ne le ferais pas si un de nos collègues de la
Société médicale dcs Hôpitaux, dans une communica-
tion d’ailleurs très intéressante, n’avait oublié de nous
dire quelle quantité de sol de radium il a employée.
Je devais vous montrer que ce facteur quantité n’cst
nullement négligeable.
Dans ce qu’on peut appeler la posologie du rayon-
nemcnt du radium, il existe un autre facteur qui n’cst
pas non plus négligeable, c’est la naturc et l’épaisseur
de la paroi du récipient qui contient le sel de radium
en usage.
Ce sel ne peut être appliqué directement sur la peau. Pour ne rien pèrdre d’une substance si pré-
cieuse et pour utiliser exclusivement sous la forme de
rayonnement l’énergie en apparence inépuisable qu’il possède, on l’enferlne dans un petit récipient d’ébonite, de verre ou de métal hermétiquement clos.
Or, les rayons oc qui forment la plus forte partie du rayonnement sont si peu pénétrants, par suite si ab- sorbables, qu’ils sont absorbés presque en totalité par le moindre obstacle interposé sur leur trajet. Ils sont
donc pratiquement tout à fait supprimés par la paroi
du récipient, si mince soit-elle, tandis que les rayons B, plus pénétrants, ne subissent, en la traversant, qu’une absorption partielle, et que les rayons y, beaucoup plus pénétrants encore, ne sont pour ainsi dire nullement arrêtés.
Il est très intéressant de savoir quelle fraction du rayonnement est ainsi absorbée au passage.
La méthode électrique révèle que pour une paroi
d’aluminium dont l’épaisseur ne dépasse pas 1/10 de millimètre, ou pour une paroi d’ébonite dont l’épais-
seur ne dépasse par 2/10 de millimètre, la fraction absorbée au passage atteint 90 p. 100 du rayonnement primitif .
Ainsi il importe de distingucr entre le degré d’ac-
tivité réelle ou plutôt potentielle d’une quantité donnée
de sel de radium, supposé dépourvu de toute envc- loppe, et ce qu’on peut appeler le degré d’activité effi-
cache de ce même sel, variable avec la nature et l’épais-
seur de la paroi du récipient où il est enfermé.
Considérons une petite capsule contenant 15 centi- grammes d’un sel de radiulll d’activité 500 000, cexl
veut dire qu’un gramme de ce sel serait a00 000 fois
plus actif qu’un gramme d’uranium métallique. Mais
si je tiens compte de la quantité contenue dans cet échantillon j’en conclus qu’il est seulement 75 000 fois
plus actif qu’un gramme d’uranium: enfin si je tiens
compte de la feuille métallique d’aluminium. épaisse
de ’1/10 de millimètre, dont il est recouvert, je con-
clus qu’il est seulement 7500 i’ois plus actif qu’un
gramme d’uraniuiii métallique. YOlh voyez qu’il con-
vient de ne pas se laisser hypnotiser par les chiffres.
Mais une autre question se pose la question de ;a-
voir si la méthode électrique, chère à bon droit aux
physiciens, est bien celle que doit préférer le médecin soucieux de doser 1 activité des sels de radiulll. En
d’autres termes, les diverses méthodes employées à
l’étude et à l’évaluation du rayonnement du radium sont-elles équivalentes? Quand la méthode électrique
montre qu’un sel de radium rend l’air deux fois plus
conducteur qu’un autre sel, pouvons-nous en conclure
qu’il rcndra l’écran deux fois plus lumineux, qu’il ré-
duira sur la plaque photographique une quantité deux
fois plus grande de sels d’argent, qu’il colorcra avec
deux fois plus d’intensité un des godets réactifs du
1)’ Ilolzknecht, ou qu’il provoquera, en application sur
la peau, une réaction deux fois plus forte ? C’est le contraire qui est virai, et à cette qucstion Mme Curie
a déjà répondu dans les termes les plus précis : « Les
résultats obtenus avec les diverses méthodes considé- rées ne sont jamais que très grossièrement conlpa-
rahles entre eux et peuvent ne pas être comparables
du tout. La plaque sensible, le gaz qui s’ionise, 1 écran
fluorescent sont autant de récepteurs auxquels on de-
mande d’absorber l’énergie du rayonnement et de la transformer en un autre mode d’énergie : énergie chimique, énergie ionique ou énergie lumineuse.
Chaque récepteur absorbe une fraction du rayonne-
ment qui dépend essentiellement de sa nature. Le
rayonnement d’ailleurs est complexe; les portions du rayonnement absorbées par les différents récepteurs peuvent diflërer entre elles quantitativement et quali-
tativement. Enfin il n’est ni évident ni même pro- bable que l’énergie absorbée suit entièrement trans- formée par le récepteur en la forme que nous dési-
rons ubserie1-; une partie de cette énergie peut se
trouver transformée en chaleur, en émission de rajon- nements secondaires qui, suivant les cas, seront ou ne seront pas utilisés pour la production du phénomène observé, en action chimique différente de celle que l’on
observe, etc., et là encore, l’effet total du récepteur,
pour le but que nous nous proposons, dépend csstol-
tiellement de la nature de ce récepteur. »
J’ai tenu a reproduire textuellement l’opinion de
Mme Curie; on ne saurail trop la méditer tU en tenir
compte dans les applications du du ra-
dium a la thérapeutique. Ce rayonnement comme
celui de Rontgen, n’agit sur les tissus vivants que là
ou ilest absorbé t’t dUll· la mesure où il est absorbé.
Mieux vaut donc, je crois, en principe, que le méde- IL-
sels de radiuln. une autre méthode fondée sur l’absorp-
tion partielle du rayonnement par un corps ayant à
peu près la même épaisseur, sinon la même composi-
tion chimique que la peau. Puisque les sels haloïdes
alcalins se colorent sous l’influence des rayons du ra- dium comme sous l’action des rayons de Rontgen, il
est tout indiqué d’employer en radiumthérapie, aussi
bien qu’en radiotherapie, la méthode chromomé
tritlllc. C’est au DI Guido Holzknecht, privat-docent de radiologie médicale a l’Université de Vienne, (pie re-
tient le méritc d en aBoir eu le premier la pensée.
Quand, en lU02, il inBenta son chromoradiometre,
qui a tant contribue aux propres et a l’eBtension de la
radiothérapie, il eut bien soin de déclarer que cet instrument pouvait servir à doser non seulement les rayons de Röntgen, mai, aussi le rayonnement des sels
de radium.
Suivant cette méthode, j’ai pu, dan; le laboratoire de M. Curie, comparer et mesurer, à l’aide du chro- moradiolnètre d’Holzknecht, l’action colorante d un échantillon de sel de baryum l’adlfèrt’ et celle de
quelques centigrammes de bromure de radium a l’état de pureté. La prelnière de ces deux substances, conte-
nue dans une mince capsule d’aluminium et appli- quée sur un godet réactif, provoqua en trente minutes
l’apparition de la teinte correspondant à l’absorption de
trois unités H, tandis que le bromure de radiulll pur, à la dose de 43 centigrammes, enfermé dans un tube
de verre de 5/10 de millimètre environ d’épaisseur et appliqué sur un autre godet réactifs, donna en cinq mi-
Butes la coloration correspondant a l’absorption de cinq unités H, témoignant ainsi d’une actiBité dix fois plus grande. Il est légitime de penser que si le sel de
baryum radifère laissé au contact de la peau pendant
un temps donné avait provoqué un certain degré de réaction, le bromure de radium aurait donné le même résultat en un temps dix fois moindre.
Par contre on n’a nullement lu droit d’affirmer, a priori, qu’une application sur la peau de cet échantil- Ion du bromure de radllllll pur, dans son enveloppe
de verre, aurait prroBoqué la même réaction qu’une
irradiation dl’ Rötgen, capable de donner an godet
réactif d’Holzknpl’ht exactement la I1HBnll’ teinte.
Tout au contraire l’expérience montre qu’une appli-
cation de sel de radium et une irradiation dt’ Rontgen,
capables décolorer également 1111 godet réactif d’Hotz-
knecht. sont loin de provoquer ln· mêmes réactions cutanées. Il n’en reste pas moins qm’ pour définir le degré d activité efficace d’un sel de radium enfermé dans Ull récipient, il est très commode d’appliquer
ce récipient sur 11 Il godet revêtu’ d’Holzknecht et de mesurer le temps il( pour lui donner une teinte déterminée. C’est ainsi qu’un récipient metal- li/pli’ contenant 15 centigrammes de sel de baryum
raditêre d’activité 500 000 a dû demeurer appliqué pendant trente minutes sur un godet réacif d’Holz- knecht pour lui donner une coloration correspondant.
dans l’échelle des teintes, à l’absorption de 4 unités H.
Mais ce n’est pas tout. (Juand ull cunuait lu dyré
d’activité efficace d’un échantillon de sel de radium,
en tenant compte de son degré d’activité réelle, de son poids et de la fraction considérable du rayonnement arrêtée au passage par la paroi du récipient qui l’en- ferme, il faut encore, au point de vue de son action thérapeutique en profondeur, se préoccul)er de la
manière dont il est réparti dans l’espace.
En effet, si le foyer d’émission du rayonnement est punctiforn1e ou presque punctiforme, comme il arrive lorsque quelques milligrammes de sel occupent le
fond d’une petite éprouvette de verre, alors le rayon- nement est formé de rayons divergents dans tous les
sens et son intensité décroit en raison inverse du carré de la distance.
A un centimètre d’éloignement du foyer d’émission apppliqué sur la peau, c’est-à-dire à un centimètre de
Fig. 1. - Appareil pour l’emploi thérapeutique des sels
de radium,
profondeur dans les tissus, et même en faisant com-
plètement abstraction de la fraction qu’ils absorbent
au passage, l’intensité du rayonnement est donc
cent fois plus faible qu’à un millimètre seulement de
profondeur et dans ces conditions on ne peut échap-
Fig. 2. - Pièces diverses constituant l’appareil.
En haut t’t :1 gauche: L’instrument dans a gaine métallique. - droite :
L instrument son LI de sa gaine métallique. - Ell bas: L instrument muni d’une allonge et il un manche de bois mohile sur cette La petite
boite co2itenant li- sel de radium est figurée dans une autre que pré-
cédemment par rapport à la tige avec laquelle elle s’articule.
per au dilemme suivant: ou bien faire absorber aux
ti,."· placés à un centimètre au-dessous de l’épiderme
la dose suffisante pour exercer une action thérapeu-
tique, mais au prix d’une destruction de la peau, on bien respecter l’intégrité du tégument, mais n’agir qu*à sa surface.
C’est seulement quand le sel de radium est bien tassé sous la f’orme d’une couche plane d’une certaine épaisseur et d’une certaine étenduequ’il est permis de
considérer le rayonnement comme formé de rayons
parallèles et que dans son action en profondeur, il est possible de tenir compte seulement de la quantité
absorbée pendant le parcours par les tissus interposés.
L’instrument que j’ai fait construire répond autant qu’il est possible à ce désidératum. Il se compose essentiellement d’une petite boîte métallique forméc
de deux lames parallèles entre lesquelles 15 centi-
gral11meS de sel de baryum radifère, actif à 500 000,
sont tassés sous la forme d’une couche plane de 6 a
7 dixièmes de millimètre d’épaisseur. La Lame métal- lique destinée à être mise au contact de la région à
traiter est une feuille d’aluminium d’un dixième de millimètre d’épaisseur; l’autre lame, notablement
plus épaisse, est en platine et porte une articulation à
pivot pour s’adapter à l’extrémité d’une tige métal- lique munie d’un manche de bois : elle peut prendre,
par rapport à l’axe de cette tige, toutes les positions possibles; grâce à cette disposition, on peut facilement introduire la boîte métallique dans une cavité, dans la
cavité buccale par exelnple, et l’appliquer exactement
par sa face d’aluminium, soit sur l’amygdale, soit sur
la base de la langue, soit sur la voûte palatine, après qu’on lui a donné le degré d’inclinaison convenable
sur la tige qui la porte.
J’attire l’attention sur la forme de cette boîte. Elle n’a pas une forme circulaire, comme les boites du
même genre qu’on trouve dans le commerce, mais représente exactement un carré de 11 millimètres de côté. En voici la raison : quand on veut traiter une région malade dont la superficie dépasse celle de la
hoîte, il est nécessaire de subdiviser cette région en
un certain nombre de circonscriptions sur lesquelles
on applique successivement le sel de radium. S’il est contenu dans une boîte circulaire, on ne peut échap-
per à l’un de ces deux inconvénients : ou bien laisser entre les petits cercles traités, tangents
à leur périphérie, des portions de la surface malade non traités, ou bien superposer partiel-
lement ces cercles et donner ainsi à certaines
régions une dose douhle de celle qui leur est
nécessaire. Avec un récipient de forme rec- tangulaire, on évite au contraire facilement
ces deux inconvénients et tous les points de la région malade, convenablement subdivisée, peuvent recevoir à leur tour exactement la méme dose de l’agent thérapeutique.
L instrument étant ainsi disposé, et avant de i ap-
pliquflr sur le tégument cutané on muqueux, on peut s’efforcer de résoudre, a priori, la question très impor-