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L'Intermédiaire des Educateurs - Décembre BOVET, Pierre (Ed.) Abstract

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L'Intermédiaire des Educateurs - Décembre 1913

BOVET, Pierre (Ed.)

Abstract

Revue éditée par l'Institut J.-J. Rousseau / Ecole des sciences de l'Education de 1912 à 1920.

A fusionné avec L'Educateur.

BOVET, Pierre (Ed.). L'Intermédiaire des Educateurs - Décembre 1913. L'Intermédiaire des éducateurs, 1913, vol. 2, no. 13, p. 33-48

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:127876

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L'intermédiaire des Éducateurs

2e ANNEE - N° IJ - DECEMBRE 1913

Jeux éducatifs.

Nous n'avons pas pu obtenir pour l'intermédiaire le portrait de notre ami le D' O. Decroly. Pourtant, à un moment où nous avons le plaisir de signaler à nos lecteurs et l'apparition du premier numéro d'un périodique qu'il dirigera1 et le lancement des jeux édu­

catifs, deux événements dans lesquels s'affirme de la façon la plus heureuse la collaboration de la Bel­

gique et de la Suisse française, nous aurions été heu­

reux de retracer les étapes d'une carrière si féconde déjà. A défaut de notes biographiques et bibliogra­

phiques sur le psychologue et l'éducateur, oii nous permettra de consacrer exceptionnellement notre ar�

ticle illustré à une œuvre inspirée de lui dont la portée nous paraît considérable 2•

En publiant ces jeux éducatifs en effet, l'Institut

·J. J. Rousseau n'a pas eu seulement pour but dè mettre aux mains de ceux qui dirigent des écoles enfantines ou des classes spéciales un matériel très riche et qui a fait ses preuves. On a voulu surtout - Mlle Descœudres y insiste avec beaucoup de force dans la notice si pleine de pensée qui accompagne ses boîtes - proclamer une fois de plus cette idée féconde qu'il faut toujours s'assurer, autrement que

· par des mots, si un enfant a saisi une notion abstraite

1 La Revue de Pédoteclmie (Bruxelles, Lamerten; Genève, Kündig.)

' Jeux éducatifs d'après le Dr DECRôl.Y et Mlle MoNCHAMe, pour jeunes enfants et élèves arriérés, publiés avec quelques adjonctions et une notice explicative par Mil• A. DEscœunRES.

Genève, Insùrut J.-J. Rousseau, 1re série, 15 jeux: 3o fr.;

ze série, r 5 jeux, zo fr.

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34 L'INTERMÉDIAIRE DES ÉDUCATEURS

ou concrète, qu'on s'est appliqué à lui donner, et faire voir qu'avec un peu d'imagination et beaucoup de volonté ingénieuse, on y parvient toujours.

« C'est là, peut-être, le mérite par excellence des jeux Decroly, qu'ils ne consistent ni en trente, ni en quarante, ni en cent exercices, mais en un principe qui peut trouver des applications en nombre indéfini.

Toute matière d'enseignement, tout travail manuel d'application, tout exercice de sens, de langage, de calcul, d'orthographe, peut cesser d'être quelque chose de fixe, d'immuable dans un livre ou un cahier, ou sur un tableau mural, pour devenir un jeu, par lequel l'enfant s'exercera indéfiniment, jusqu'à ce qu'il montre, en le réussissant, qu'il a assimilé la notion particulière à laquelle correspond ce jeu ».

Des méthodes employées par le Dr Decroly pour l'instruction des enfants arriérés, les deux séries de jeux éducatifs que Mlle Descoeudres vient de publier ne peuvent donner qu'une idée. De ces trente jeux·

eux-mêmes notre cliché ne présente que quelques-uns._

Nous ne nous astreindrons donc pas à faire ici un commentaire minutieux de notre planche ; nous essayerons plutôt de caractériser rapidement la pensée inspiratrice de ces jeux.

Constatons d'abord leur variété.

Dans chacune des deux séries de quinze jeux, les uns plus faciles, les autres plus difficiles, M11e Des­

cœudres a distingué trois rubriques : Education des sens, Calcul, Lecture. Mais chacun de ces domaines est très vaste. Cela apparaît surtout si l'on considère les exercices groupés sous le dernier titre : lecture. L'un

JEUX ÉDUCATIFS 35

d'entre eux vise les difficultés techniques de la lecture, la distinction des sons t et d, un autre (le n° 3o de la planche) l'orthographe du pluriel des noms - mais, la grande majorité des jeux dits de lecture sont de véritables jeux de choses, visant à familiariser l'enfant avec des objets très divers dont il apprend le nom à la fois parï'oreille et par les yeux. Ainsi ce jeu des petites boîtes (n° 15) « un des plus ingénieux de toute

la série, des plus riches en applications variées, des plus appropriés aux besoins des anormaux » et, peut-on ajouter, après ce que M11• Descœudres a fait connaître ici-même (Intermédiaire N° 10), un de ceux qui révélera le mieux l'ignorance et le verbalisme des écoliers normaux.

Le jeu des objets à étiqueter, celui des étoffes, celui des plantes et des animaux, classés dans les jeux de lecture sont et veulent être bien autre chose encore.

Ils pousseront quiconque les verra à- de nouveaux développements et à de nouvelles inventions.

Les jeux qui comportent des mots imprimés sont édités de façon à pouvoir être utilisés immédiatement pour le français et pour l'allemand. Mais comme il , . . . . .

ne s aga Jamais que de quelques petits écriteaux et, dans un seul cas (N° 23), de courtes phrases, chacun pourra, en bien peu de temps, adapter ces jeux à d'autres langues.

Si ces boîtes sont très variées, il importe d'autant plus de signaler la méthode qui a présidé à leur choix. En même temps qu'on a voulu donner une idée de tout ce gui pouvait être mis sous forme de jeux, on s'est pourtant appliqué à montrer, notam-

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L'INTERMEDIAIRE DES EDUCATEURS

ment dans le domaine de l'attention sensorielle et motrice et dans celui du calcul, qu'une continuité de l'effort éducatif était indispensable.

Ceux qui ne connaissent pas encore les classes d'anormaux seront saisis en voyant le soin que l'on a mis à analyser tout ce qui peut constituer un obstacle pour l'enfant et à ne lui présenter qu'une à une cha­

cune des choses sur lesquelles on désire arrêter son attention. Partout apparaît cette résolution prise jadis par Descartes « de diviser chacune des difficultés qu'il examinerait en autant de parcelles qu'il se pour­

rait, et qu'il serait requis pour les mieux résoudre. » Ainsi dans le premier loto (N° r), l'enfant est dirigé à la fois par la forme et par la couleur pour recon­

naître la place des petites cartes qu'on lui a mises en main. Mais dès le jeu suivant, l'enfant n'a plus que la couleur pour le guider : le dessin des formes est toujours le même.

Puis ce sera l'exercice inverse, la couleur restant constante, les formes seules conduiront l'enfant et s'imposeront à lui. Et ensuite ce seront non plus les couleurs, mais les teintes d'une même couleur, puis les dimensions (N°s 8 et ro) d'une même forme qu'il devra consulter.

Enfin, toujours dans l'ordre des perceptions visuelles, les positions d'un même objet: douze petits sabots colorés, par exemple, tournés à droite et à gauche, puis (N° 19) des clefs dans quatre positions différentes, une table mal mise (N° 20), où manque toujours quelque chose, mais chaque fois deux objets différents, etc., etc.

JEUX EDUCATIFS 37

En ce qui concerne la numération aussi, la grada­

tion des exercices est remarquablement ingénieuse.

D'abord nous sommes en plein dans le concret : voici (N° 11) cinq bandes qui portent 1, 2, 3, 4, 5 boutons en face de cinq autres, percées de 1, 2, 3, 4, 5 bouton­

nières; comment les appareiller de façon que chaque bouton trouve sa boutonnière? Ou voici (N° 12) un loto d'objets variés (allumettes, anneaux, perles, etc.) par groupes de un à six. C'est le début, mais dans les jeux qui suivent on va s'appliquer à faire dégager à l'enfant l'idée abstraite du nombre, aussi dans deux groupes correspondants les objets sont désormais rangés dans des positions différentes.

Les jeux de numération de la 2e série s'expliquent d'eux-mêmes. Il est fort important qu'un enfant sache lire l'heure au cadran (N° 21) et puisse s'exercer à voit s'il la lit bien; il est tout aussi indispensable qu'il connaisse la valeur des diverses pièces de monnàie et sache se faire rendre ce qui lui revient (N° 23). A ces exercices d'usage journalier s'en joignent d'autres qui représentent déjà des leçons d'arithmétique : le jeu des nombres à compléter (N° 22) pourrait être appelé un jeu de décomposition des nombres 6 à ro. Le nu­

méro 24 est un loto de multiplication.

Variés et ingénieux, savamment gradués, les jeux que publie Mlle Descoeudres sont aussi ce que, pour user d'un anglicisme courant, nous appellerions des jeux pratiques. C'est qu'il n'est pas un d'entre eux qui n'ait été suggéré par un cas concret et qui n'ait depuis prouvé sa valeur dans d'autres cas concrets.

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L'INTERMEDIAIRE DES EDUCATEURS

Ils résultent d'une longue et patiente observation de l'enfant. Comment enseigner à reconnaitre le d du b, le q du p? - C'est à ce petit problème que nous devons le jeu 19 déjà mentionné : la perception de la position est en effet souvent indépendante de celle de la forme.

Voici des enfants qui écrivent leurs nombres de droite à gauche et de gauche à droite indistinc­

tement - vite un jeu (N° 25) pour les tirer de cette confusion en leur mettant sous les yeux les dizaines et les unités exprimées par chacun des nombres inverses 14 et 41, 37 et 73, etc., et en les invitant à choisir eux-mêmes les écriteaux correspondant à l'un et à l'autre groupement.

M. Decroly n'a rien dit de trop, croyons-nous, en constatant à ses jeux une triple utilité - éducative, didactique et pédologique.

Ils servent à cultiver l'attention spontanée de l'enfant et à l'amener à un travail personnel.

Ils servent à contrôler les connaissances acquises par l'enfant.

Ils rendent de précieux services à qui les emploie comme tests soit pour établir le niveau mental d'un enfant, soit pour mesurer ses progrès.

Le Département de !'Instruction publique du Can­

ton de Genève a bien voulu approuver ces jeux édu­

catifs. Et nous ne pensons pas que pour avoir tra­

vaillé au lancement de ces belles boîtes, nous soyons plus mal placé qu'un autre pour dire au Dr Decroly et à Mlles Monchamp et Descoeudres toute l'admira- tion que leur œuvre nous inspire. P. B.

RJ.:.GHERCHES A POURSUIVRE

RECHERCHES A POURSUIVRE:

Expérience collective sur l'orientation de l'activité mentale chez l'enfant.

Comme nous l'avons dit précédemment, notre Inter­

médiaire a entre autres pour but de permettre la collaboration expérimentale de chercheurs éloignés les uns des autres, en leur présentant des plan§ _-9-e recherche suffisamment précis et détaillés pour que la recJl�rch� pp�rs�ivie possède une unité �e méthode et � direction md1spensable à la comparaison de ses résultats. De divers côtés, du reste, des instituteurs

�dent à participer à l'activité scientifique de notre Institut. Nous sommes donc certains d'aller à l'encontre d'un désir en leur soumettant de temps à autre des plans de travail _collectif.

L'an dernier, dans notre N° 2 (p. 23), nous propo­

sions à nos amis de Genève et du dehors d'entre­

prendre une enquête sur le Sommeil des enfants. Cette enquête a fourni des résultats intéressants, moins abondants qu'il n'eût peut-être fallu pour une statis­

tique de ce genre, mais qui cependant sont précieux.

Nous les publierons prochainement.

Aujourd'hui, nous soumettons à nos lecteurs une expérience de nature plus psychologique. Il s'agit de l'intéressante question de l'orientation intellectuelle de l'enfant, de la direction de son intérêt et de sa curiosité. Chacun reconnaît qu'il faut, en péda­

gogie, se faire un allié de l'intérêt de l'enfant. Mais quel est cet intérêt? Comment naît-il? Où se porte-t­

il ? On a peu de documents à cet égard. L'expérience

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L'INTERMÉDIAIRE DES ÉDUCATEURS

nous en apportera peut-être, et, certainement, si elle ne fournit pas de résultats décisifs, elle posera des pro­

blèmes suggestifs. Ce n'est jamais en vain qu'on donne un coup de sonde dans l'âme de l'enfant.

L'expérience que nous proposons est empruntée à Karl Groos, qui l'avait conçue en 1901 ; elle a été répétée en 1904 par P. Lapie, qui lui avait fait subir certaines modifications 1• Mais ces deux auteurs n'ont expérimenté que sur un petit nombre d'étudiants et de collégiens. Il serait intéressant de reprendre les mêmes recherches sur des enfants et adolescents d'âges divers et sur un grand nombre d'individus, ce qui est d'autant plus facile que cette investigation _se prête fort bien à une expérience collective, pouvant être faite en classe sur tous les écoliers à la fois. Je l'ai exécutée moi-même à diverses reprises dans mes cours à l'Université, et puis assurer qu'elle ne cause aucun dérangement, et intéresse d'une façon très vive ceux qui y participent. Ce dernier point est impor­

tant, car une expérience d'activité intellectuelle doit intéresser les sujets sur lesquels elle porte. Je ne doute pas que les enfants (à partir de 7 ou 8 ans tout au moins) n'y prennent autant de plaisir que leurs aînés de l'Université.

Disposition de l'expérience

L'expérience consiste à lire au sujet une phrase, un fragment d'anecdote, et à lui poser ensuite une ques-

1 K. GRoos, E-t"perim.entelle Beitrii

fcre I.�'.: Psychologie des Erkennens, Zeitsch. f. Psych?l., XXV et?tXlX, 1901-1902 (on en trouvera un résumé franca1s, par l.argu1er des Bancels, dans l'Année psycho!. VIII, p. 479, �t IX p. 347). - LAPJt, E.rp. sur

l'activite intellectuelle, Rev. philos., LVII, 1904.

RECHERCHES A POURSUIVRE 41

tion relative à ce qu'on_ v_iem de lui lire. L'expérience que nous proposons 1c1 comprendra au total dix.

p�ases à li;e, do3:c dix questions à poser. Mais :flOUS diviserons 1 expénence en deux sénes de qu�suons.

Les questions r à 3 Série A seront posées selon le procédé de Lapie, les que tions 4 à 10 Série B le seront selon celui de Groos.

Le procédé de Lapie consiste à lire une phrase, et à �emand_er a�x, suje!s d'écrtre la première réflexion qui leur 11tent a l esprit. Celm de Groas est caractérisé par une question plus précise : la phrase lue, on dema_n�e a� sujet ce qu'il désire sa�oir de plus.

Vo1c1 mamtenant les phrases à hre:

SÉRIE A. (Epreuves selon le procédé Lapie.)

1. On a volé un beau tableau au Musée de notre capitale.

2. Une ville de 47,000 habitants vient d'être complètement détruite.

3. Il chercha en vain son couteau dans toutes ses poches.

SÉRIE B. (Epreuves selon le procédé Groos.j

4. Lorsqu'il sortit de la maison, un animal se dressa devant lui.

5. A la vitrine d'un bijoutier se trouve une pierre d'une grande beauté.

6. Le garçon avait mis un vêtement tout rouge.

7. Le roi rassembla une grande armée pour punir ses en- nemis.

8. IJ y a deux siècles fut signé un traité de paix.

9. L'imprimerie a été inventée par un homme ingénieux.

10. L'ancien empire romain a été complètement détruit.

Instruction

Voici maintenant le plan technique auquel les expérimenta­

teurs sont priés de se conformer exactement.

Les élèves étant en classe, les prévenir qu'on va faire avec eux une petite expérience, et qu'il ne s'agit pas d'un thème de place, ni d'une épreuve pour laquelle ils recevront une note scolaire. Leur distribuer des feuilles de papier blanc. Leur faire inscrire sur le haut de la page les indications suivantes, placées les unes sous les autres, chacune à la ligne :

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42 L'INTERMÉDIAIRE DES ÉDUCATEURS

A Nom de la localité.

B J11dication de l'école et de la classe (à laquelle l'élève appartient.)

C Nom de l'élève, avec prénom (de façon que le sexe soit . indiqué clairement.)

D Date de naissance de l'élève.

E Jour et l'heure de l'expérience.

F Nationalité de l'élève.

Ces indications données, on priera l'élève de laisser encore quarre lignes en blanc, portant les lett'.es �, H, _I, J. Ces li.�es seront remplies par le maître, une fois 1 expérience terrrunee.

Dans la ligne G sera notée le degré d'imelligence de l'élève; on pourra se servir des abréviations suivantes : (bonne = b;

moyenne= m; faible = J; débile [e_nfant arriéré]= Dans la ligne H sera. noté le temperament (calme

=

d.) c; ag1te ..

=a; vif= v.)

Dans la ligne I sera indiquée la branche la plus forte de l'élève.

Dans la ligne J, sa branche la plus faible.

Lorsque les élèves auront achevé les inscriptions indiquées, qui tiendront environ t/3 de la page en hauteur, on passera à l'expérience elle-même. Les élèves écriront au milieu de la ligne

SÉRIE A. Puis on leur dira : Ecrive1 la première réflexion que cette phrase vous fait venir à l'esprit. lis n'auront pas besoin de

reproduire sur leur feuille la phrase lue, mais ils devront numé­

roter leur réponse. La réponse à la phrase I portera le N° 1,

celle à la phrase 2, le N° 2, etc. Chaque réponse à la ligne, et le numéro au début de la ligne.

Il est probable que les enfants demanderont des explications.

Ne pas leur en donner d'autres que celle-ci: « Ecrivez la pre­

mière réflexion qui vous vient; vous êtes entièrement libres d'écrire la première pensée que cette phrase a éveillée dans votre esprit. Répondez brièvement par une simple phrase. •

Puis on passe aux phrases 2 et 3, après chacune desquelles on adresse cette même demande.

Vient ensuite la StRIE B.

Après avoir lu la phrase No 41 on dit aux élèves: Ecrive{ ce que vous désirie1 savoir de plus, mais ne pos�,. pa! p_lus �e deux questions. S'ils ne comprennent p�s _de �uo1 11 � a�lt! a1?utez :,

• Je vien,s de vous lire un bout d histoire· mais l histoire est incomplète; que désirez-vous surtout savoir encore pour satis•

faire votre curiosité? Ecrivez la question ou les deux ques-.

QUES. aùNS ET REPONSES 43 tions (deux questions au maximum) que vous désireriez sur­

tout me poser. »

. Ne don�ez1dan,s aucun_ cas aux élèves un exemple de ques­

uon _car ils s empresseraient de reproduire ensuite le genre de quesnon que vous leur auriez indiquée 1

idem pour _les phrases_ 5 à 10. On lit d abord là phrase, puis on pose ensune- la quesnon : Que youdrie1-vous surtout savofr?

ou C?ue youdrie1•vous savoir de plus? ou Que voudrie1-vous s�vo1r encore? (On peut se servir de ces diverses formules s1�ultanément, afin que les élèves comprennent ce que l'on exige d'eux.)

Quand tout est fini, récolter les feuilles.

Fai:e les 1� épreuves dans la même séance, afin que les élèves ne pmsse

_nt s Influencer les uns les autres. Si l'on était ahsolu­

me�t obligé de faire l'expérience en deux fois, on pourrait faire un JOur la Série A, l'autre jour la Série B. Dans ce cas, l'indi­

quer sur les feu.illes.

. Envoyer les feuilles, pour le dépouillement, à l'bzs­ t�tut J._-J. Ro�sseau� Genève, pour le I 5 mars prochain s1 possible. L expénmentateur est prié de donner son nom et son_ adr:esse. Al!cun nom ne sera du reste publié sans autonsat1on spéciale.

Dans Je cas où des doutes subsisteraient sur la façon d'opérer, prière de nous le faire savoir nous donner.ans les éclaircissements nécessaires dan; notre procham numéro. Nous serons reconnaissants aussi

à _tous ceux gui a��aient des remarques critiques à

faire sur l� d1spos1uon de l'expérience.

L'expénence peut aussi être faite individuellement et chaque père ou mère de famille peur I entreprendre sur se� propres enfants. Nous recevrons aussi très volontiers les résultats de ces épreuves individuelles.

En. CLAPARÈDE.

QUESTIONS ET RÉPONSES:

Réponses.

i: i:. -LE CARACTÈRE DES ÉCOLIERS. - M. Delvolvé vient de faire paraître le questionnaire-guide pour

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44 L'INTERMEDIAIRE DES EDUCATEURS

l'observation du caractère moral des enfants à l'école, en vue duquel nous avions sollicité la collaboration des lecteurs de l'intermédiaire (1re année, p. 93). Il comprend 1 32 questions groupées sous les ru briques suivantes : Renseignements généraux, Activité géné­

rale, Affectivité générale, Dispositions sentimentales et actives, Intelligence, Habitudes actives, Volonté, idées directrices de la conduite, Description générale du caractère observé.

Le peu de place dont nous disposons nous empêche malheureusement de reproduire ce questionnaire in extenso, mais l'auteur a bien voulu en mettre à notre disposition un certain nombre d'exemplaires que nous enverrons à ceux de nos abonnés qui nous les demanderont. M. Delvolvé sollicite des critiques, remarques et suggestions ; il espère << que des éditions ultérieures porteront la marque d'une vigoureuse revision collective. »

« La rédaction actuelle oscille entre deux types de questions: questions générales demandant l'indication d'une qualité ou d'une manière d'être psychique attribuée à l'enfant, et questions particulières, portant sur des faits d'observation directe non interprétés ...

Il semble qu'il soit appelé à se dédoubler et à com­

porter d'une part une série de questions d'appréciation psychologique, réduites au plus petit nombre possible, d'autre part l'indication d'un grand nombre de faits à observer susceptible de servir de tests relatifs à chacune des questions d'appréciation et aidant à répondre à ces questions avec quelque sûreté. J>

« Pour faire la monographie du caractère moral

Qu'ESTIONS ET REPONSES 45 d'un enfant, il n'est pas nécessaire de répondre à toutes les questions. Il convient de ne répondre qu'aux questions auxquelles se rapportent exactement des observations faites. »

I6. - PUNITIONS COLLECTIVES. - Dans le numér9 d'octobre de « L'intermédiaire des Educateurs >J, un

« père de famille » prend vivement à partie les maîtres qui pratiquent le système des punitions col­

lectives et les invite à justifier par des arguments pédagogiques un procédé qualifié d'odieux par l'hono­

rable correspondant. J'ignore quel collège est visé partîculièrement, mais, comme j'ai eu moi-même l'occasion d'appliquer quelquefois ce moyen de répression, je me permets de soumettre aux lecteurs de <1 L'intermédiaire des Educateurs J> quelques réflexions susceptibles de provoquer une discussion intéressante et qui sera peut-être profitable aux uns comme aux autres.

Tout d'abord, il n'est pas nécessaire d'avoir enseigné très longtemps pour constater que nos élèves, s'ils sont pour la plupart incapables de donner une défi­

nition claire et exacte du mot solidarité, en com­

prennent parfaitement le sens et pratiquent cette qualité avec une persévérance qui lasserait le juge le plus patient; il faudrait d'ailleurs se garder de tuer cet esprit de corps.

Pour reprendre l'exemple du « père de famille », je suppose que mon entrée en classe soit précédée de tapage ou de n'importe quelle autre infraction au règlement; j'essaie naturellement de découvrir le ou

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L'INTERMEDIAIRE DES EDUCATEURS

les coupables, mais mon interrogatoire se heurte ou à un mutisme .absolu et général, ou à des dénégations non moins déconcertantes. Je punis alors la classe entiere, avec cette restriction toutefois que, si le cou­

pa_ble se dénonce, la punition collective sera levée.

Que penser du lâche qui se tait? Les camarades le connaissent bien et se chargeront de lui faire payer sa couardise. Mais, à aucun prix, je n'admets une dénonciation de leur part; je préfère encore la puni­

tion collective. Au reste, ce sont là des cas excep­

tionnels et j'ai toujours constaté l'efficacité de telles mesures. Comparaison n'est pas raison. Comparer un délit commis dans la rue à une faute de discipline en classe me paraît singulièrement paradoxal; le tribunal qui aura à statuer sur ledit délit est là pour ça, c'est le métier de messieurs les juges ; ils ont la journée entière et les journées qui suivent, s'il le faut, pour régler l'affaire; ils entendront des témoins qui sont tenus par serment de dire toute la vérité et rien que la vérité. Un professeur a un programme à suivre dans un temps très limité; il lui est matériellement impossible de se livrer à une enquête qui n,aboutirait certainement pas, pour les raisons indiquées plus haut.

Et en tous cas, une classe n'est pas une rue ; les élèves qui la composent forment un tout; ils se con- . naissent tous, ont vécu, vivent et vivront ensemble

de longues années. I1 est donc absurde de les assi­

miler aux passants que le hasard a plus ou moins réunis sur le lieu et à l'heure fatale du crime. - Accuser un maître de paresse ou de nonchalance parce . qu'il ne veut pas jouer le rôle de juge informateur,

OUVRAGES REÇUS 47

c'est faire preuve de légèreté, sinon d'ingratitude, et je parle ici comme père de famille, aussi bien que comme professeur, ayant moi-même deux fils au Collège. Quand donc certains parents comprendront­

ils que les maîtres ont besoin de leur appui et qu'au­

cune éducation digne de ce nom n'est possible sans l'union étroite des uns et des autres?

En résumé, sans préconiser absolument les puni­

tions collectives, j'estime qu'il est des cas où elles sont inévitables ; ce système est d'ailleurs pratiqué aussi au service militaire et je crois pouvoir affirmer qu'il a du bon; c'est du reste au professeur où à l'officier de juger s'il y a lieu de l'appliquer. Les élèves ou les soldats, avertis au préalable de ce qui les attend en cas d'indiscipline, n'auront qu'à se comporter en conséquence. Quant au système qui consisterait à fermer les yeux sans sévir, il me paraît le plus déplo­

rable de tous, car, au risque de me faire taxer de rétro..:

grade, je suis de ceux qui croient encore à l'ordre et

à la discipline. P. FERRIER,

Prof. au Collège de Vevey.

OUVRAGES REÇUS:

J. E. Wallace WALLtN. Experimeotal Study of Mental Defectives. Baltimore. Warwick & York 1912. vr-155 p. in-r6.

Cart. t d. 25. - Ce volume qui appartient à la jolie série des Educational Psycholoff,! Monographs dirigées par Whipple contient les résultats <1 un examen de 333 épileptiques du New Jersey par les tests Binet-Simon (1908). C est ainsi à la fois une· cmique de ces tests et une contribution à la psychologie des épileptiques.

Wilhelm BoRNER. Charakterbildung der Kinder. Munich.

Beck 1914. x-314 p. in-16. Cart. 4 m. 5o. - Sans r.ien de pédant, ni de doctnna.ire ce livre touche à un grand nombre ae sujets. L'auteur fait abstraction du sentiment religieux.

Utile bibliographie.

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L'INTERMÉDIAIRE DES ÉDUCATEURS

CHRONIQUE DE L'INSTITUT:

Comme nous le faisions prévoir, l'Institut a dû s'agrandir Par delà le jardinet il a débordé dans une maison voisine, et, dans une grande salle, d'où lui venaient l'an dernier des flots de musique accompagnant des exercices de callisthénie, il a installé sa Maison des Petits. C'est tout à fait gentil. (Heures de visite : mercredis de ro heures à midi).

Au premier jour maintenant le bureau du directeur prendra la place laissée libre par les petits, et la salle de travail déci­

dément trop exiguë s'agrandira de la pièce voisine.

Nous avons fêté l'Escalade en famille le r 2 décembre, avec là marmite traditionnelle, une lettre de M. Vila et ... deux masques.

Le 16, les jeux éducatifs, auxquels chacun avait travaillé pour sa part, étaient enfin terminés, boîtes et ériquettes com­

prises; nous avons nanti le public de cet événement en orga­

nisant une causerie où Mlle Descœudres expliqua la porté·e des principes du Dr Decroly.

Nous méditons une petite fête de Noël pour les enfants qui viennent si nombreux à l'Institut pour des consultations et des expériences.

Les cours reprendront le lundi 5 janvier.

Le programme pour ce second trimestre sera complété comme suit :

Education des tout-petits (Mlle AuoEMARs) le mardi à 5 heures (jusqu'à fin mars : 10 fr.).

Composition ornementale (Mme M. GrACOMrNr-PrcARD). 2 heures par semaine: 3o fr. Heures à convenir. Première leçon: le sa­

medi 10 janvier à 4 heures.

Pose et rééducation de la voix (Mme C. Du COLLET). (;ours de ro heures: 20 fr. Heures à convenir. Première leçon: le sa-.

medi 17 janvier à 4 heures.

Les conférences déjà annoncées sur l'éducation religieuse c, dans les diverses confessions auront lieu le jeudi à 5 heures à·

partir du 22 janvier. (La série : ro fr.).

Le cours d'éducation morale de M. Bovet (vendredi à 4 h.) sera consacré pendant ce trimestre à l'éducation en matière , sexuelle.

Jeudi 8 janvier à 5 h. Causerie publique et gratuite de M. Em!1, DuvrLr.ARD : L'école en plein air et son avenir (projections).

Références

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