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Le th´ eor` eme de Ptol´ em´ ee

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Academic year: 2021

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Le th´ eor` eme de Ptol´ em´ ee

0.1 Rappels.

1) Soient A, B, C, D quatre points distincts du plan euclidien. On consid`ere le quadrilat`ereABCD. Ses cˆot´es sont les segments [AB], [BC], [CD], [DA]

et ses diagonales les segments [AC] et [BD]. On dit que ABCD est convexe si, ´etant donn´e un cˆot´e quelconque, les deux autres points sont dans le mˆeme demi-plan ouvert limit´e par ce cˆot´e. Il revient au mˆeme de demander que les diagonales [AC]et [BD] se coupent, ce qui implique, en particulier, queA et C sont strictement de part et d’autre de (BD).

2) Soient A, B, C, D quatre points distincts du plan euclidien. On suppose que A et C sont (strictement) de part et d’autre de la droite (BD). Alors, A, B, C, D sont cocycliques si et seulement si on a(−→

AB,−−→

AD) =π+(−−→ CB,−−→

CD) (voir Polycopi´e, exercice 3.4.7).

3) Soient u, v ∈ C. On a |u+v| = |u|+|v| si et seulement si u/v est un r´eel positif.

0.2 Th´eor`eme. (Th´eor`eme de Ptol´em´ee)SoientA, B, C, Dquatre points distincts du plan euclidien. On suppose que le quadrilat`ereABCDest convexe.

Alors, les quatre points A, B, C, D sont cocycliques si et seulement si on a :

(∗) AC×BD=AB×CD+AD×BC.

D´emonstration. On identifie le plan au plan complexe et on note a, b, c, d les affixes des points. On commence par v´erifier la relation :

(a−c)(b−d) = (a−b)(c−d) + (a−d)(b−c)

(on notera que les points apparaissent dans l’ordre alphab´etique mais on pourrait aussi bien prendre l’ordre inverse). Si on poseu= (a−b)(c−d) etv = (a−d)(b−c), la relation (∗) se traduit simplement par|u+v|=|u|+|v|. En vertu du rappel 3, il s’agit de voir `a quelle conditionr= (a−b)(c−d)

(a−d)(b−c) est un r´eel positif, donc `a quelle condition son argument est nul modulo 2π. Mais, on aarg a−da−b

= (−−→ DA,−→

BA) etarg c−db−c

= (−−→ CB,−−→

DC) d’o`uarg(r) = (−−→ DA,−→

BA)+

(−−→ CB,−−→

DC) = (−−→ AD,−→

AB)+(−−→ CB,−−→

CD)+(−−→

CD,−−→

DC) = (−−→ AD,−→

AB)−(−−→

CD,−−→ CB)+π (on a utilis´e l’invariance de l’angle de vecteurs par la sym´etrie centrale~v 7→

−~v, la relation de Chasles et les formules (~v, ~u) =−(~u, ~v) et (~u,−~u) =π). La condition (∗) est donc ´equivalente `a (−−→

AD,−→

AB) =π+ (−−→

CD,−−→

CB). Comme le quadrilat`ere est convexe, A etC sont de part et d’autre de (BD) (rappel 1) et cette condition signifie exactement que les points sont cocycliques (rappel 2).

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