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11. Int´ egrales ` a param` etres.

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Academic year: 2023

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Texte intégral

(1)

PC, Lyc´ee Joffre, 2022-2023

Feuille d’exercices n

o

11. Int´ egrales ` a param` etres.

Quelques corrections

Exercice 4 SoitF:x7→

Z +∞

0

e−xt 1 +tdt.

1. Montrer que le domaine de d´efinition deF estR+. 2. Montrer queF est positive et d´ecroissante.

3. Montrer que, pour x∈R+,F(x)⩽ Z +∞

0

e−xtdt. En d´eduire la limite deF en +∞.

4. Montrer queF est de classeC1et que ∀x∈R+, F(x)−F(x) = 1

x. En d´eduire queF est de classeC. 5. Montrer ∀x∈R+, F(x) = ex

Z +∞

x

e−t

t dt. En d´eduire la limite deF en 0+. 6. Montrer queF(x) ∼

x→0+−ln(x).

1. Pour toutx∈R, l’applicationfx: t7→ e−xt

1 +t est continue positive surR+ et son int´egrabilit´e sur R+ d´epend donc de son comportement en +∞.

— Six⩽0 on a, pour toutt⩾0 : 0< 1

1 +t ⩽fx(t) et comme l’int´egrale impropre Z +∞

0

1 1 +tdt diverge (puisque ln(1 +x) −→

x→+∞+∞) il en va de mˆeme de l’int´egrale Z +∞

0

e−xt 1 +tdt.

— Si x >0, alors pour tout t⩾0 on a : 0< fx(t)< e−xt et l’int´egrale Z +∞

0

e−xtdt converge, donc aussi

Z +∞

0

e−xt 1 +tdt.

2. Soient 0 < x < y. On a, pour tout t ⩾ 0 : 0 ⩽ e−yt

1 +t ⩽ e−xt

1 +t et puisque les fonctions sont int´egrables : F(y)⩽F(x). Ainsi la fonctionF est d´ecroissante et positive.

3. Pour toutt⩾0, on a 1

1 =t ⩽1. Ainsi, pour toutx >0 on a donc : 0⩽F(x)⩽

Z +∞

0

e−xtdt= 1

x −→

x→+∞0, donc, par sandwich, limF(x)

x→+∞

= 0.

4. Notonsf: (x, t)7→e1+t−xt de sorte queF(x) = Z +∞

0

f(x, t) dt. On a :

• Pour toutx∈]0,+∞[, f(x,·) :t7→ e1+t−xt est continue (continue par morceaux suffit) et int´egrable (question 1).

• Pour toutt∈[0,+∞[, f(·, t) :x7→ e−xt

1 +t est de classeC1sur ]0,+∞[ avec ∂f

∂x(x, t) =−te−xt 1 +t.

• Hypoth`ese de domination locale : soit [a, b] ⊂]0,+∞[. Pour tout x∈ [a, b] et pour tout t ∈ [0,+∞[ on a :

∂f

∂x(x, t)

⩽e−at=ψ(t) o`u ψest int´egrable sur [0,+∞[ puisquea >0.

(2)

Par le th´eor`eme de d´erivation des int´egrales `a param`etres,F est de classeC1sur ]0,+∞[ et :

∀x >0, F(x) = Z +∞

0

∂f

∂x(x, t) dt=− Z +∞

0

te−xt 1 +t dt.

On a alors, pour toutx∈R+ : F(x)−F(x) =

Z +∞

0

e−xt 1 +t dt+

Z +∞

0

te−xt 1 +t dt=

Z +∞

0

e−xtdt= 1 x soit aussi F(x) = F(x)− 1

x, ce qui permet de montrer par r´ecurrence sur k ∈N que F est de classeCk sur ]0,+∞[ pour toutk∈N.

5. Soit x > 0. Le changement de variable t 7→ x(1 +t) est C1 bijectif de ]0,+∞[ sur ]x,+∞[. Il donne, directement, en posantu=x(1 +t)

F(x) = Z +∞

0

e−xt 1 +t dt=

Z +∞

x

ex−u u/x

du x = ex

Z +∞

x

e−t t dt.

Comme e−t

t ∼

t→0+

1

t, l’int´egrale Z +∞

0

e−t

t dt diverge, et comme la fonction est positive, on a en fait limx→0+

Z +∞

x

e−t

t dt= +∞. De plus lim

x→0+ex= 1 donc lim

x→0+F(x) = +∞..

6. On a d´ej`a F(x) ∼

t→0+

Z +∞

x

e−t

t dt=G(x). Montrons donc queG(x) ∼

t→0+−lnx, ce qui prouvera le r´esultat demand´e.

Une int´egration par parties, en utilisant que e−tlnt =

t→+∞o t12

, donne pour toutx >0 :

G(x) =

e−tlntt→+∞

t=x +

Z +∞

x

e−tlntdt= 0−e−xlnx+ Z +∞

x

e−tlntdt.

Or comme|e−tlnt| ∼

0+−lnt, l’int´egrale Z +∞

0

e−tlntdtconverge, donc lim

x→0+

Z +∞

x

e−tlntdtexiste.

Par ailleurs, on a l’´equivalent e−xlnx∼

0+lnx. Finalement, G(x)∼

0+

−lnx.

Exercice 5 Soitf :x7→

Z +∞

0

cos(xt) e−t2dt.

1. D´emontrer quef est correctement d´efinie sur IR et de classeC1.

2. Trouver une ´equation diff´erentielle lin´eaire d’ordre 1 dontf est solution et en d´eduiref.

Exercice 6

On consid`ere pourxr´eel l’int´egrale impropreI(x) = Z 1

0

tx−1 lnt dt

1. Par un changement de variable, d´emontrer queI(x) a mˆeme nature que J(x) =

Z +∞

0

e−u

u (1−e−ux) du.

2. D´emontrer que six∈]−1,+∞[ alorsI(x) est bien d´efinie.

3. D´emontrer queJ est une fonction d´erivable sur ]−1,+∞[ et d´eterminer sa d´eriv´ee.

4. En d´eduire que pour toutx >−1 l’expression deI(x).

(3)

1. Le changement de variable (`a justifier)t= e−u permet de conclure.

2. Pourx∈]−1,+∞[,h:u7→ e−u

u (1−e−ux) est continue sur ]0,+∞[. Puis e−u

u (1−e−ux) ∼

u→0+x, doncJ(x) est une int´egrale faussement impropre en 0.

Enfin, par croissances compar´ees,∃ lim

u→+∞u2h(u) = 0. Il en r´esulte que hest int´egrable sur IR+. Ainsi l’int´egrale impropreJ(x) converge,I(x) aussi et on aJ(x) =I(x).

3. On va appliquer le th´eor`eme de Leibniz pour montrer que J est d´erivable sur ]−1,+∞[ avec : J(x) =

Z +∞

0

e−u(x+1)du.

Justifions cela. Pour (x, u)∈]−1,+∞[×]0,+∞[, posons : h(x, u) = e−u

u (1−e−ux) =e−u

u −e−u(1+x)

u .

— Pour toutx >−1,u7→h(x, u) est int´egrable sur IR+.

— La fonction hest de classeC sur ]−1,+∞[×]0,+∞[. Ainsi, pour toutx >−1, la fonction u7→ ∂h

∂x(x, u) est continue.

— Pour touta⩽b dans ]−1,+∞[, pour toutx∈[a, b] et pour tout u >0, on a :

∂h

∂x(x, u)

= e−u(x+1)⩽e−u(a+1)=ψ(u).

Or la fonctionψ est int´egrable sur IR+

On peut appliquer le th´eor`eme de Leibniz qui affirme queJ est de classeC1 sur tout segment de ]−1,+∞[ (donc sur ]−1,+∞[ : la d´erivation est une notion locale), avec :

J(x) = Z +∞

0

e−u(x+1)du= 1 1 +x.

4. Il existe doncC∈IR tel que, pour toutx >−1, on aJ(x) = ln(1 +x) +C. CommeC=J(0) = 0, il resteI(x) =J(x) = ln(1 +x) pour toutx >−1.

Exercice 7

Pourxr´eel on pose, d`es que cela a un sens :f(x) = Z +∞

−∞

e−t2eixtdt.

1. Quelle est le domaine de d´efinition def? 2. D´emontrer quef est de classeCsur IR.

1. Posons pourt etxr´eelsg(x, t) = e−t2eixt. Fixonsxr´eel.

— Pour toutt r´eel la fonctionx7→g(x, t) est continue sur IR.

— On a t2|g(x, t)| = t2e−t2 −→

t→+∞ 0. Ainsi g(x, t) =

t+∞ o(1/t2). Comme t 7→ 1/t2 est int´egrable en +∞, il en va de mˆeme det7→g(x, t). De la mˆeme mani`ere cette fonction est int´egrable en−∞.

Le domaine de d´efinition def est donc IR.

2. Fixons k∈ IN et montrons que f est de classe Ck sur IR en utilisant le th´eor`eme de d´erivation versionCk des int´egrales `a param`etre.

— Atfix´e dans IR la fonctionx7→g(x, t) est de classeCet pour toutj∈IN on obtient de suite :

jg

∂xj(x, t) = (it)kg(x, t).

(4)

— Soit x∈IR etj ∈ {0, . . . , k−1}. La fonctiont7→ ∂jg

∂xj(x, t) est int´egrable sur IR. En effet elle est continue sur IR et pour toutt r´eel :

jg

∂xj(x, t)

⩽|t|je−t2.

Mais la fonctiont 7→ |t|je−t2 est int´egrable sur IR car continue sur IR et n´egligeable en−∞et +∞devantt7→ 1

t2 qui est int´egrable en−∞et +∞.

— Atr´eel fix´e,x7→ ∂kg

∂xk(x, t) est continue sur IR (doncC0−P M).

— Pour tout (x, t) ∈ IR2 on a :

kg

∂xk(x, t) ⩽

tk

e−t2 = φ(t) et la fonction φ est int´egrable sur IR (mˆeme argumet que ci-dessus)

On peut donc conclure quef est de classeCk sur IR avec : f(k)(x) =

Z +∞

−∞

(it)kg(x, t) dt.

Ceci ´etant vrai pour toutk∈IN,f est de classeC sur IR.

Exercice 8 (La fonctionΓ) Pourx >0, on consid`ere Γ(x) =

Z +∞

0

tx−1e−tdt.

1. Justifier que l’on d´efinit ainsi correctement une fonction Γ :]0,+∞[→IR.

2. D´emontrer que Γ est continue sur ]0,+∞[.

3. D´emontrer que pour toutx >0 on a Γ(x+ 1) =xΓ(x).

4. D´emontrer que Γ estCet pr´eciser Γ(k) pour toutkdans IN.

1. Voir le cours sur les int´egrales impropres.

2. Posonsf(x, t) =tx−1e−t pour toutt >0 etx >0. Alors :

— Ax >0 fix´e la fonctiont7→f(x, t) est continue sur ]0,+∞[ doncC0−P M.

— At >0 fix´e, la fonctionx7→f(x, t) est continue sur ]0,+inf t[.

— Soienta < bdes r´eels tels que [a, b]⊂]0,+∞[. Pour toutt >0 etx∈[a, b] on a :

|f(x, t)|⩽(ta−1+tb−1)e−t=φ(t).

En effet, `a t >0 fix´e, x7→ e(x−1) lnt peut-ˆetre d´ecroissante (si t < 1) ou croissante (si t ⩾ 1) sur [a, b] : cette fonction est donc major´ee par e(a−1) lnt ou e(b−1) lnt, en particulier par la somme des deux. Enfinφest int´egrable sur ]0,+∞[ comme somme de fonctions int´egrables sur cet intervalle (premi`ere question !).

On peut alors appliquer le th´eor`eme de continuit´e des int´egrales `a param`etre: la fonction Γ est continue sur [a, b]. Ceci ´etant vrai quelque soit le choix du segment [a, b]⊂]0,+∞[, la fonction Γ est continue sur ]0,+∞[.

3. On fait une IPP (attention, il y a aussi probl`eme en 0 !)

4. Supposons que pour un certaink∈IN fix´e la fonction Γ soit de classeCk avec : Γ(k)(x) =

Z +∞

0

(lnt)ktx−1e−tdt.

— Ax >0 fix´e, la fonctiont 7→fk(x, t) = (lnt)ktx−1e−t est int´egrable sur ]0,+∞[. En effet elle y est continue et on a :

(5)

• t2fk(x, t) −→

t→+∞0 doncf(., t) est int´egrable en +∞.

• Comme 1−x <1, il existeγ∈]1−x,1[ et alors : tγfk(x, t) ∼

t→00tγ(lnt)ktx−1−→

t→00

par croissances compar´ees. Il en r´esulte quet7→fk(x, t) est int´egrable en 0.

— Ax >0 fix´e, la fonctionfk(x, .) est de classeC1 sur ]0,+∞[ de d´eriv´ee donn´ee par :

∂fk

∂x(x, t) = (lnt)fk(x, t).

— At >0 fix´e, la fonctiont7→ ∂fk

∂x(x, t) est continue sur ]0,+∞[.

— Soienta < btels que [a, b]⊂]0,+∞[. Pour toutt >0 et tout x∈[a, b] on a :

∂fk

∂x(x, t)

⩽(ta−1+tb−1)(lnt)k+1e−t=φ(t)

Mais la fonctionφest int´egrable sur ]0,+∞[ comme somme de fonctions int´egrables sur cet intervalle (c’est le premier tir´e ci-dessus !)

On peut alors appliquer le th´eor`eme de d´erivation des int´egrales `a param`etre version C1 qui assure que Γ(k) est de classe C1 sur [a, b]. Ceci ´etant valable quelque soit le choix de l’intervalle [a, b]⊂]0,+∞[, Γ(k)est de classeC1 sur ]0,+∞[, et pourx >0 on a :

Γ(k+1)(x) = Z +∞

0

(lnt)k+1tx−1e−tdt.

Comme Γ est C0 sur ]0,+∞[, on peut conclure par r´ecurrence que Γ est de classe Ck pour tout k∈IN donc de classeC sur ]0,+∞[.

5. Pour trouver Γ(1/2), faire un changement de variable pour se ramener `a l’int´egrale de Gauß.

Exercice 9

Soientaet λ >0 des r´eels. D´emontrer que : Z

IR

e−λx2cos(2λax) dx= rπ

λe−λa2.

• Pour (a, x) ∈ IR2, on pose f(a, x) = e−λx2cos(2λax). La fonction f ainsi d´efinie est globalement continue sur IR et, pour tout (a, x)∈IR2, on a : |f(a, x)|⩽e−λx2 =φ(x).

La fonction φ est int´egrable sur IR. Par domination, pour tout a ∈ IR, la fonction x 7→ f(a, x) est int´egrable sur IR. Il en r´esulte que la fonction F: IR→IR d´efinie par

F(a) = Z

IR

e−λx2cos(2λax) dx, est correctement d´efinie.

• La fonction f st en fait C sur IR2 comme produit de fonctions C sur IR2. En particulier ∂f

∂a : IR2→IR est continue.

De plus, pour tout (a, x)∈IR2 on a ∂f

∂a(a, x) =−2λxsin(2λax)e−λx2, donc :

∂f

∂a(a, x)

⩽2λ|x|e−λx2

| {z }

=ψ(x)

.

Commeψest int´egrable sur IR, on peut appliquer le th´eor`eme de Leibniz. AinsiF est de classeC1sur IR et, pourar´eel, on a :

F(a) =−2λ Z

xsin(2λax)e−λx2dx.

(6)

• Une int´egration par parties donne, pour toutar´eel : F(a) =n

sin(2λax)e−λx2i+∞

−∞

| {z }

=0

−2λa Z

IR

xcos(2λax)e−λx2dx,

ce qui donne :F(a) =−2λaF(a).

Il en r´esulte qu’il existe une constanteCr´eel telle que, pour touta∈IR : F(a) =C(

− Z a

0

2λtdt

=Ce−λa2. Puis on a :

C=F(0) = Z

IR

e−λx2dx= 2 Z

IR+

e−λx2dx =

|{z}

t= λ x

√2 λ

Z

IR+

e−t2dt= rπ

λ.

Ainsi on a bien : Z

IR

e−λx2cos(2λax) dx= rπ

λe−λa2. Commentaires.

1. L’id´ee est classique pour exprimer une int´egrale `a param`etre : on cherche `a montrer qu’elle est solution d’une ´equation diff´erentielle.

2. Je pr´esente un calcul rapide de l’int´egrale de Gauß, sans r´edaction, qui utilise le passage en coordonn´ees polaires.

PosonsI= Z

IR+

e−t2dt. On a :

I2 =

|{z}

F ubini

Z +∞

0

Z +∞

0

e−(x2+y2)dxdy =

|{z}

chgt var

Z +∞

0

Z π2

0

e−r2rdrdθ

=

Z π2

0

(

−e−r2 2

#+∞

0

dθ=1 2

Z π2

0

dθ=π 4.

Exercice 10

Pourxr´eel on posef(x) = Z +∞

0

sin(tx) t(1 +t2)dt.

1. D´emontrer que l’on a ainsi d´efini correctement une fonction de classeC1sur IR et pr´eciserf. 2. Pour n∈IN on posegn:x7→

Z n

0

cosxt 1 +t2 dt.

a) Justifier que chaquegn est de classeC1.

b) Justifier que l’on d´efinit correctement une fonctionh: IR→IR en posant pour toutxr´eel : h(x) =−

Z +∞

0

tsin(tx) 1 +t2 dt.

c) Soita >0. D´emontrer que la suite (gn) converge uniform´ement sur [a,+∞[ versh.

3. D´eterminer la fonctionf. La fonctionf est-elle d´erivable en 0 ?

1. On a :

• Fixons x r´eel. La fonction t 7→ sin(tx)

t(1 +t2) = f(x, t) est continue sur ]0,+∞[. De plus, pour toutt >0 on a :

sin(tx) t(1 +t2)

⩽ 1 t(1 +t2). Commet7→ 1

t(1 +t2) est int´egrable sur [1,+∞[, par dominationf(x, .) est int´egrable sur [1,+∞[.

(7)

Puis sin(tx) t(1 +t2) ∼

t→0+x. Il en r´esulte quef(x, .) est int´egrable sur [0,1].

En r´esum´ef(x, .) est int´egrable sur ]0,+∞[.

• Pour (x, t) dans IR×]0,+∞[, ∂f

∂x(x, t) existe et, pour tout xdans IR, t 7→ ∂f

∂x(x, t) = cos(xt)

1 +t2 est continue sur ]0,+∞[.

•Pour tout (x, t) dans IR×I, on a

∂f

∂x(x, t)

⩽φ(t) o`uφ:t7→ 1

1 +t2 est int´egrable sur ]0,+∞[

Les hypoth`eses du th´eor`eme de d´erivation sous le signe Z

version C1 sont satisfaites. On peut donc conclure que f est de classeC1 sur IR avec :

f(x) = Z +∞

0

cos(xt) 1 +t2 dt.

On peut noter que la fonction f est impaire.

2. a. Fixons n∈IN et posons pour touttr´eel etxr´eel :g(x, t) =cos(tx) 1 +t2 .

— Pour toutx∈IR la fonctiont7→cos(tx)

1 +t2 est continue sur [0, n].

— Pour toutt∈[0, n] la fonction x7→ cos(tx)

1 +t2 est de classeC1 sur [0,1] de d´eriv´ee donn´ee par : ∂g

∂x(x, t) =−tsin(tx) 1 +t2 .

— Pour toutxr´eel, la fonctiont7→ ∂g

∂x(x, t) est continue sur [0, n].

— Pour touttdans [0, n] etxr´eel on a :

∂g

∂x(x, t) ⩽n estt7→nest int´egrable sur le segment [0, n].

Le th´eor`eme de d´erivation des int´egrales `a param`etres version C1 permet d’affirmer quegn est de classeC1 sur IR, avec :

gn(x) =− Z n

0

t sin(xt) 1 +t2 dt.

b. Une IPP permet de montrer que hest correctement d´efinie.

c. Pourn∈IN etx >0 on a :

gn(x)−h(x) = Z +∞

n

t sin(xt)

1 +t2 dt=In(x).

Une IPP donne :

In(x) =−1 x

n

n2+ 1cos(nx) +1 x

Z +∞

n

1−t2

(1 +t2)2 costxdt.

De l`a, pour tout n∈IN etx >0, on a :

|In(x)| ⩽ 1 x

n n2+ 1 +1

x Z +∞

n

1 +t2 (1 +t2)2 dt

⩽ 1 x

n n2+ 1 +1

x Z +∞

n

1 1 +t2dt

⩽ 1 x

n n2+ 1+π

2 −arctann

⩽ 1 a

n

n2+ 1+ arctan 1 n

d`es quex⩾a

(8)

Mais lim

n→+∞

n

n2+ 1 + arctan1 n

= 0 doncIn

−→CU [a,+∞[0.

Conclusion.La suite (gn) converge uniform´ement sur les segments de ]0,+∞[ versh.

d. Commegn −→CS

]0,+∞[f, on peut conclure quef est de classeC1sur ]0,+∞[ avecf′′=h.

3. • On a 1

t(t+ 1)2 =1 t − t

1 +t2 pour toutt >0. Il en r´esulte, pourx >0, que : f(x) =

Z +∞

0

sintx

t dt+h(x) = π

2 +f(x).

On a donc, pour x >0, f(x) = αex+βe−x+ π

2 o`u αet β sont des constantes r´eelles. Comme

|f(x)|⩽π

2 |x|, il vientα= 0. Maisf est continue en 0, avecf(0) = 0, doncβ =−π

2. Il vient donc f(x) =π

2(1−e−x) six⩾0. Par imparit´e on obtient alors l’expression def. Sa d´eriv´ee estf(x) =π

2e−|x|, et n’est pas d´erivable en 0.

Exercice 11 SoitF:x7→

Z +∞

0

e−t x+tdt.

1. Montrer queF est d´efinie et de classeC surR+. 2. D´eterminer un ´equivalent deF en 0+et en +∞.

On posef: (x, t)∈(R+)27→ e−t x+t.

1. Soit a ∈ R+. La fonction f est de classe C sur (R+)2 et v´erifie les hypoth`eses de domination locale

∀k∈N, ∀(x, t)∈[a,+∞[×R+,

kf

∂xk(x, t)

=

(−1)kk! e−t (x+t)k+1

⩽φk(t) :=k! e−t (a+t)k+1, o`uφk est continue et int´egrable surR+. Le th´eor`eme de d´erivation des int´egrales `a param`etre dit alors queF est d´efinie et de classeCsurR+.

2. • Le changement de variables affinet=xuconduit, suivi d’une int´egration par parties consistant

`

a int´egrer e−xu, conduisent `a : F(x) =

Z +∞

0

e−xu 1 +udu=

− e−xu x(1 +u)

+∞

u=0

− 1 x

Z +∞

0

e−xu

(1 +u)2 du= 1 x−1

x Z +∞

0

e−xu (1 +u)2 du.

On va montrer que le second terme du membre de droite est n´egligeable devant le premier quand xtend vers l’infini, ce qui prouvera que

F(x) ∼

x→+∞

1 x· On a pour toutx >0 :

1 x

Z +∞

0

e−xu (1 +u)2du

⩽ 1

x Z +∞

0

e−xudu= 1 x2.

Cela prouve que 1 x

Z +∞

0

e−xu

(1 +u)2 du =

x→+∞o 1

x

.

• L’int´egration par parties consistant `a d´eriver e−t sur l’expression initiale deF conduit `a F(x) =

ln(x+t)e−t+∞

t=0 + Z +∞

0

e−tln(x+t) dt=−lnx+ Z +∞

0

e−tln(x+t) dt.

On va montrer que le second terme du membre de droite est n´egligeable devant le premier quand xtend vers z´ero, ce qui prouvera que

F(x) ∼

x→0+−lnx.

On a :

(9)

— Pour toutt >0, e−tln(x+t) −→

x→0+λ(u) = e−tlnt.

— Ax >0 fix´e,t7→e−tln(x+t) et la fonctionλsont continues sur ]0,+∞[.

— Pour toutx >0 ett >0 on a :

e−tln(x+t) ⩽φ(t)

(|lnt| sit⩽1 te−t sit >1, et la fonctionφest continue par morceaux et int´egrable sur ]0,+∞[.

Le th´eor`eme de convergence domin´ee `a param`etre continue s’applique. La fonctionλest int´egrable sur ]0,+∞[ et :

Z +∞

0

e−tln(x+t) dt −→

x→0+

Z +∞

0

λ(t) dt.

Cela prouve que Z +∞

0

e−tln(x+t) dt =

x→0+o (−lnx).

Remarques. — 1) L’int´egrale Z +∞

0

e−tlntdt est ´egale `a −γ, l’oppos´e de la constante d’Euler, mais c’est anecdotique pour cet exercice.

2) Pourx >0 que l’on ´ecrity2avecy >0, le changement de variablet=xudonnef(x) = Z+∞

0

e−xu 1 +udu, qui ram`ene `a la fonctionF de l’exercice 4.

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