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ESSEC 2013

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Texte intégral

(1)

ESSEC 2013

jean-francois.cossutta@wanadoo.fr

Partie I - Construction de la fonction arctan.

Remarque Cette partie surprend un peu car la d´efinition et la d´erivation de la fonction Arctan (notation ”officielle”) sont au programme de la classe...

1) Posons∀t∈R, ϕ(t) = 1

1 +t2·ϕest continue surRdonc pour tout r´eel x, Z x

0

ϕ(t) dtexiste.

Ainsi arctan est d´efinie sur R. Notons que arctan est la primitive sur l’intervalle R de la fonction ϕ, qui prend la valeur 0 en 0.

arctan est donc d´erivable sur Ret arctan0 =ϕ.

ϕ´etant une fonction rationnelle d´efinie surR, ϕest de classeC sur R. Alors arctan0 est de classeC sur Rdonc arctan est de classe CsurR.

SoitxdansR, −xest ´egalement dansR!

t→t´etant de classeC1 surRnous pouvons faire le changement de variableu=−t dans ce qui suit.

arctan(−x) = Z −x

0

dt 1 +t2 =

Z x 0

−du 1 + (−u)2 =−

Z x 0

du

1 +u2 =−arctanx.

∀x∈R, −x∈Ret arctan(−x) =−arctanxdonc arctan est impaire surR.

La fonction arctan est bien d´efinie surR, impaire, de classeC surR. ∀x∈R, arctan0(x) = 1 1 +x2· 2) ∀x∈R, arctanx=

Z x 0

dt

1 +t2, donc pour montrer que arctan admet une limite finie en +∞il suffit de montrer que

Z +∞

0

dt

1 +t2 converge.

• ϕ:t→ 1

1 +t2 est continue sur [0,+∞[.

• ϕ(t) ∼

t→+∞

1 t2·

• ∀t∈[1,+∞[, 1 t2 >0.

• Z +∞

1

dt

t2 est une int´egrale de Riemann convergente car 2>1.

Ce qui pr´ec`ede et les r`egles de comparaison sur les int´egrales impropres de fonctions positives donnent la convergence de

Z +∞

1

ϕ(t) dt et mˆeme de Z +∞

0

ϕ(t) dt.

Z +∞

0

ϕ(t) dt converge doncx→ Z x

0

ϕ(t) dtadmet une limite finie en +∞.

Ainsix→ Z x

0

dt

1 +t2 admet une limite finie en +∞. Alors :

(2)

arctan admet une limite finie en +∞provisoirement not´ee L.

Ceci permet ´egalement de dire que :

Z +∞

0

dt

1 +t2 converge et vautL.

• arctan est continue sur l’intervalleR.

• arctan est d´erivable surRet ∀x∈R, arctan0x= 1

1 +x2 >0. Donc arctan est strictement croissante sur R.

• arctan admet une limite finie en +∞qui vautL et est impaire surR. Alors−L=− lim

x→+∞arctan(x) = lim

x→+∞ −arctanx

= lim

x→+∞arctan(−x).

Ainsi lim

x→+∞arctan(−x) =−Ldonc lim

x→−∞arctanx=−L. arctan admet une limite finie en−∞qui vaut−L.

Les trois points pr´ec´edents et le th´eor`eme de la bijection montrent que :

arctan est une bijection deRsur ]−L, L[.

3) Posons∀x∈i

−π 2,π

2 h

, H(x) = arctan

tan(x)

. tan est d´erivable suri

−π 2,π

2 h

et arctan est d´erivable sur R. Donc par compositionH est d´erivable suri

−π 2,π

2 h

et∀x∈i

−π 2,π

2 h

, H0(x) = (tan0(x)) arctan0 tan(x)

.

∀x∈i

−π 2,π

2

h, H0(x) = 1 + (tanx)2 1

1 + (tanx)2 = 1.

∀x∈i

−π 2,π

2 h

, H(x) =H(x)−0 =H(x)−H(0) = Z x

0

H0(t) dt= Z x

0

1 dt= tx

0=x−0 =x.

Pour tout r´eelxappartenant `a i

−π 2,π

2 h

, arctan tan(x)

=x.

lim

x→π2tanx= +∞et lim

z→+∞arctanz=L. Par composition lim

x→π2arctan tanx

=L.

AlorsL= lim

x→π2arctan tanx

= lim

x→π2x=π

2·Par cons´equent : L vaut π

2· Ceci permet ´egalement de dire que :

Z +∞

0

dt

1 +t2 converge et vaut π

2·Un ´enorme scoop non ?

Remarque Il est grand temps de retomber sur nos pieds rt de retrouver notre cous. Notonss la restriction detan`a l’intervalle i

−π 2,π

2 h

.

• sest continue sur l’intervallei

−π 2,π

2 h

.

• sest d´erivable sur l’intervallei

−π 2,π

2 h

et∀x∈i

−π 2,π

2 h

, s0(x) = tan0(x) = 1 + tan2(x)>0doncsest strictement croissante suri

−π 2,π

2 h

.

(3)

• lim

x→−π2+

s(x) = lim

x→−π2+

tanx=−∞et lim

x→π2

s(x) = lim

x→π2

tanx= +∞.

Les trois points pr´ec´edents et le th´eor`eme de la bijection montrent quesest une bijection dei

−π 2,π

2 h

surR. s−1 est une bijection deRsuri

−π 2,π

2 h

. Rappelons que∀z∈i

−π 2,π

2 h

, z= arctan tanz

. Donc∀x∈R, s−1(x) = arctan

tan(s−1(x))

= arctan

s(s−1(x))

= arctanx.

Ainsiarctanest ´egal `as−1. Inou¨ı, non ?

4) arctan est d´erivable surRet∀t∈R, |arctan0t|=

1 1 +t2

= 1

1 +t2·

∀t∈R, 0<161 +t2donc∀t∈R, |arctan0t|= 1 1 +t2 6 1

1 = 1.

L’in´egalit´e des accroissements finis donne alors :∀(x, y)∈R2, |arctanx−arctany|61× |x−y|=|x−y|.

∀(x, y)∈R2, |arctanx−arctany|6|x−y|.

5) Posons∀x∈R+, D(x) = arctanx+ arctan1 x· x→ 1

x est d´erivable surR+ et arctan est d´erivable surR. Alors par compositionx→arctan1

x est d´erivable surR+. Par sommeD est d´erivable surR+. De plus∀x∈R+, D0(x) = arctan0x+

−1 x2

arctan0 1 x.

∀x∈R+, D0(x) = 1 1 +x2 +

−1 x2

1

1 + x12 = 1

1 +x2 − 1 x2+ 1 = 0.

AlorsD0 est nulle surl’intervalleR+ doncD est constante surR+. Il existe un r´eel ctel que ∀x∈R+, D(x) =c.

x→+∞lim arctan1

x= arctan 0 = 0 (car arctan est continue en 0) et lim

x→+∞arctanx=π

2·Alors lim

x→+∞D(x) = π 2· Or ∀x∈R+, D(x) =c donc lim

x→+∞D(x) =c. Ainsic= π

2 et∀x∈R+, arctanx+ arctan1

x =D(x) = π 2·

∀x∈R+, arctanx+ arctan1 x= π

Remarque Soitxun r´eel strictement n´egatif. −xest un r´eel strictement positif doncarctan(−x) + arctan 1

−x = π 2· Commearctanest impaire surR,−arctanx−arctan1

x= arctan(−x) + arctan 1

−x =π 2· Ainsiarctanx+ arctan1

x=−π 2·

∀x∈R, arctanx+ arctan1 x=−π

(4)

Partie II - Premi`eres propri´et´es de Φ(f)et de Φ.

6) •Par d´efinitionE0est contenu dansC0(R,R) puisqueE0 est l’ensemble des fonctions deC0(R,R) born´ees surR.

•Notons 0C0(R,R)l’´el´ement nul deC0(R,R).

∀x∈R, 0C0(R,R)(x) = 0 donc 0C0(R,R)est une fonction de C0(R,R) born´ee surR. Par cons´equent 0C0(R,R)est un ´el´ement deE0 et ainsiE0 n’est pas vide.

•Soitλun r´eel. Soient f1 etf2 deux ´el´ements deE0. f1et f2 sont deux fonctions deC0(R,R) born´ees surR.

Donc il existe deux r´eels positifsc1 etc2tels que :∀x∈R, |f1(x)|6c1 et|f2(x)|6c2. Alors :

∀x∈R,

(λ f1+f2)(x)

=|λ f1(x) +f2(x)|6|λ f1(x)|+|f2(x)|=|λ| |f1(x)|+|f2(x)|6|λ|c1+c2. Par cons´equentλ f1+f2 est une fonction deC0(R,R) born´ee sur R; λ f1+f2 appartient `aE0. Finalement :∀λ∈R, ∀(f1, f2)∈ E02

, λ f1+f2∈E0. Ceci ach`eve de montrer que : E0 est un sous-espace vectoriel deC0(R,R).

7) Soitf un ´el´ement deE0 et soitxun r´eel.

t→txet arctan sont continues surR. Par compositiont→arctan(tx) est continue surR. De plusf0etϕ:t→ 1 1 +t2 sont ´egalement continues surR. Alors par produitt→arctan(tx) f(t)

1 +t2 est continue sur Rdonc sur [0,+∞[.

Rappelons que arctan prend ses valeurs dans i

−π 2,π

2

h donc∀t∈[0,+∞[, |arctan(tx)|6π 2· f appartient `a E0doncf est born´ee surR. Alors∀t∈[0,+∞[, |f(t)|6Sup

x∈R

|f(x)|=N0(f).

Finalement ∀t∈[0,+∞[, 06|arctan(tx)|6π

2, 06|f(t)|6N0(f) et 06 1 1 +t2· Donc∀t∈[0,+∞[, 06

arctan(tx) f(t) 1 +t2

=|arctan(tx)| |f(t)| 1 1 +t2

2 N0(f) 1 1 +t2·

• ∀t∈[0,+∞[, 06

arctan(tx) f(t) 1 +t2

2 N0(f) 1 1 +t2·

• Comme nous l’avons vu plus haut Z +∞

0

dt

1 +t2 converge et vaut π 2, donc

Z +∞

0

π

2N0(f) 1 1 +t2

dt converge et vaut π

2 N0(f)π

2 donc π2 4 N0(f).

Les r`egles de comparaison sur les int´egrales impropres de fonctions positives permettent de dire que : Z +∞

0

arctan(tx) f(t) 1 +t2

dtconverge et que Z +∞

0

arctan(tx) f(t) 1 +t2

dt6π2 4 N0(f).

Ainsi Z +∞

0

arctan(tx) f(t)

1 +t2dt est absolument convergente. Alors Z +∞

0

arctan(tx) f(t)

1 +t2dt converge et :

Z +∞

0

arctan(tx) f(t) 1 +t2dt

6

Z +∞

0

arctan(tx) f(t) 1 +t2

dt6 π2 4 N0(f).

Pour tout ´el´ementf deE0et pour tout r´eel x, Z +∞

0

arctan(tx) f(t)

1 +t2dtest absolument convergente.

(5)

8) Soit f un ´el´ement de E0. Comme nous l’avons vu plus haut, pour tout r´eel x, Z +∞

0

arctan(tx) f(t) 1 +t2dt est absolument convergente donc convergente. Par cons´equent Φ(f) est d´efinie surR.

La question pr´ec´edente a ´egalement montr´e que :∀x∈R,

Φ(f)(x) =

Z +∞

0

arctan(tx) f(t) 1 +t2dt

6 π2

4 N0(f).

Donc Φ(f) est born´ee sur Ret ∀x∈R,

Φ(f)(x) 6 π2

4 N0(f).

I Remarque Ici un petit probl`eme se pose. En effet si l’on veut ˆetre conforme au texte, pour parler deN0 Φ(f) il faut queΦ(f)appartienne `aE0. Or nous n’avons pas encore montr´e queΦ(f)est continue surRet c’est mˆeme l’objet de la question suivante ! Par cons´equent nous nous contenterons de remarquer que sihest une application deRdansR, Sup

x∈R

|h(x)|existe si et seulement si|h|est major´ee surRou si et seulement sihest born´ee surR.

Donc sihest une application deRdansR,N0(h)existe si et seulement si et seulement sihest born´ee sur R. J

∀x∈R,

Φ(f)(x) 6π2

4 N0(f). Ainsi Sup

x∈R

Φ(f)(x)

existe et est major´e par π2 4 N0(f).

La remarque et une petite extrapolation du texte nous autorisent `a ´ecrire queN0 Φ(f)

6 π2 4 N0(f).

Soitf un ´el´ement E0. Φ(f) est born´ee surRet N0

Φ(f) 6 π2

4 N0(f).

Exercice Montrer que l’ensembleB(R,R)des applications deRdansRborn´ees surRest un espace vectoriel surR. Montrer que l’application N de B(R,R) dans R+ d´efinie par ∀h∈ B(R,R), N(h) = Sup

x∈R

|h(x)| est une norme sur B(R,R)donc v´erifie :

• ∀h∈ B(R,R), N(h) = 0⇐⇒h= 0B(R,R).

• ∀λ∈R, ∀h∈ B(R,R), N(λ h) =|λ|N(h)

• ∀(h1, h2)∈(B(R,R))2, N(h1+h2)6N(h1) +N(h2).

9) Dans a-, b-, c- et d-f est un ´el´ement deE0.

a- x,Aet hsont trois r´eels. On suppose que Aest strictement positif et quehn’est pas nul.

Φ(f)

(x+h)− Φ(f)

(x) =

Z +∞

0

arctan(t(x+h)) f(t) 1 +t2dt−

Z +∞

0

arctan(tx)) f(t) 1 +t2dt

.

Φ(f)

(x+h)− Φ(f)

(x) =

Z +∞

0

arctan(t(x+h))−arctan(tx) 1 +t2 f(t) dt

.

∀t∈[0,+∞[,

arctan(t(x+h))−arctan(tx)

1 +t2 f(t)

= |arctan(t(x+h))−arctan(tx)|

1 +t2 |f(t)|.

∀t∈[0,+∞[,

arctan(t(x+h))−arctan(tx)

1 +t2 f(t)

6 |arctan(t(x+h))−arctan(tx)|

1 +t2 N0(f).

De plus∀t∈[0,+∞[, |arctan(t(x+h))−arctan(tx)|6|arctan(t(x+h))|+|arctan(tx)|6 π 2 +π

2 =π. Alors :

∀t∈[0,+∞[, 06

arctan(t(x+h))−arctan(tx)

1 +t2 f(t)

6|arctan(t(x+h))−arctan(tx)|

1 +t2 N0(f)6π N0(f) 1 +t2 · Rappelons que

Z +∞

0

dt

1 +t2 converge donc Z +∞

0

π N0(f)

1 +t2 dtconverge.

Les r`egles de comparaison sur les int´egrales impropres de fonctions positives permettent alors d’affirmer que :

(6)

Z +∞

0

arctan(t(x+h))−arctan(tx)

1 +t2 f(t)

dtet Z +∞

0

|arctan(t(x+h))−arctan(tx)|

1 +t2 N0(f)

dtconvergent.

En plus Z +∞

0

arctan(t(x+h))−arctan(tx)

1 +t2 f(t)

dt6 Z +∞

0

|arctan(t(x+h))−arctan(tx)|

1 +t2 N0(f)

dt.

Ce qui donne aussi Z +∞

0

arctan(t(x+h))−arctan(tx)

1 +t2 f(t)

dt6N0(f) Z +∞

0

|arctan(t(x+h))−arctan(tx)|

1 +t2 dt.

Dans ces conditions Z +∞

0

arctan(t(x+h))−arctan(tx)

1 +t2 f(t) dt est absolument convergente donc convergente (ce que nous savions) et nous pouvons ´ecrire :

Z +∞

0

arctan(t(x+h))−arctan(tx) 1 +t2 f(t) dt

6

Z +∞

0

arctan(t(x+h))−arctan(tx)

1 +t2 f(t)

dt.

Alors :

Φ(f)

(x+h)− Φ(f)

(x) 6

Z +∞

0

arctan(t(x+h))−arctan(tx)

1 +t2 f(t)

dt, puis :

Φ(f)

(x+h)− Φ(f)

(x)

6N0(f) Z +∞

0

|arctan(t(x+h))−arctan(tx)|

1 +t2 dt.

Chasles permet alors de majorer

Φ(f)

(x+h)− Φ(f)

(x) par : N0(f)

Z A 0

|arctan(t(x+h))−arctan(tx)|

1 +t2 dt+

Z +∞

A

|arctan(t(x+h))−arctan(tx)|

1 +t2 dt

! .

Finalement sixest un r´eel,hun r´eel non nul et Aun r´eel strictement positif,

Φ(f)

(x+h)− Φ(f)

(x) est major´e parN0(f)

Z A 0

|arctan(t(x+h))−arctan(tx)|

1 +t2 dt+

Z +∞

A

|arctan(t(x+h))−arctan(tx)|

1 +t2 dt

! .

b- x,A ethsont trois r´eels. On suppose queAest strictement positif et quehn’est pas nul.

∀t∈[0, A], |arctan(t(x+h))−arctan(tx)|6|t(x+h)−tx|=|h|tet 1

1 +t2 >0 d’apr`es4). Donc

∀t∈[0, A], |arctan(t(x+h))−arctan(tx)|

1 +t2 6|h| t

1 +t2 etA >0.

Alors Z A

0

|arctan(t(x+h))−arctan(tx)|

1 +t2 dt6|h|

Z A 0

t 1 +t2dt.

∀t∈[A,+∞[, |arctan(t(x+h))−arctan(tx)|6|arctan(t(x+h))|+|arctan(tx)|6 π 2 +π

2 =πet 1

1 +t2 >0. Donc

∀t∈[A,+∞[, |arctan(t(x+h))−arctan(tx)|

1 +t2 6π 1

1 +t2, Z +∞

A

dt

1 +t2 converge etA >0.

Alors Z +∞

A

|arctan(t(x+h))−arctan(tx)|

1 +t2 dt6π

Z +∞

A

dt

1 +t2·Ainsi : Z A

0

|arctan(t(x+h))−arctan(tx)|

1 +t2 dt+

Z +∞

A

|arctan(t(x+h))−arctan(tx)|

1 +t2 dt6|h|

Z A 0

t

1 +t2dt+π Z +∞

A

dt 1 +t2· N0(f)∈[0,+∞[ doncN0(f)

Z A 0

|arctan(t(x+h))−arctan(tx)|

1 +t2 dt+

Z +∞

A

|arctan(t(x+h))−arctan(tx)|

1 +t2 dt

! est major´e parN0(f) |h|

Z A 0

t

1 +t2dt+π Z +∞

A

dt 1 +t2

! .

(7)

Ainsi

Φ(f)

(x+h)− Φ(f)

(x)

6N0(f) |h|

Z A 0

t

1 +t2dt+π Z +∞

A

dt 1 +t2

! .

Finalement sixest un r´eel,hun r´eel non nul etAun r´eel strictement positif :

Φ(f)

(x+h)− Φ(f)

(x)

6N0(f) |h|

Z A 0

t

1 +t2dt+π Z +∞

A

dt 1 +t2

! .

c- Soitxun r´eel ethun r´eel non nul. Posons A= 1

|h|· Aest strictement positif.

Alorsb-donne :

Φ(f)

(x+h)− Φ(f)

(x)

6N0(f) |h|

Z A 0

t

1 +t2dt+π Z +∞

A

dt 1 +t2

! . Z A

0

t 1 +t2dt=

Z A 0

1 2

2t 1 +t2

dt=

1

2 ln(1 +t2) A

0

= 1

2 ln(1 +A2) =1 2 ln

1 + 1

h2

. Rappelons que

Z +∞

0

dt 1 +t2 = π

2· Donc Z +∞

A

dt 1 +t2 =

Z +∞

0

dt 1 +t2

Z A 0

dt 1 +t2

2 −arctanA CommeAest strictement positif5)donne

Z +∞

A

dt

1 +t2 = arctan 1

A = arctan|h|. Finalement : N0(f) |h|

Z A 0

t

1 +t2dt+π Z +∞

A

dt 1 +t2

!

=N0(f)

|h|1 2 ln

1 + 1

h2

+πarctan|h|

.

AinsiN0(f) |h|

Z A 0

t

1 +t2dt+π Z +∞

A

dt 1 +t2

!

=|h|N0(f) 2 ln

1 + 1

h2

+π N0(f) arctan|h|.

Alors

Φ(f)

(x+h)− Φ(f)

(x)

6|h|N0(f) 2 ln

1 + 1

h2

+π N0(f) arctan|h|.

Si xest un r´eel ethun r´eel non nul :

Φ(f)

(x+h)− Φ(f)

(x)

6|h|N0(f) 2 ln

1 + 1

h2

+π N0(f) arctan|h|.

d- Soitxun r´eel. Posons∀h∈R, ψ(h) =

|h|ln

1 + 1 h2

sih6= 0

0 sih= 0

∀h∈R, 06

Φ(f)

(x+h)− Φ(f)

(x)

6N0(f)

2 ψ(h) +π N0(f) arctan|h|.

Or

Φ(f)

(x+ 0)− Φ(f)

(x)

= 0 = N0(f)

2 ψ(0) +π N0(f) arctan|0|. Donc :

∀h∈R, 06

Φ(f)

(x+h)− Φ(f)

(x)

6N0(f)

2 ψ(h) +π N0(f) arctan|h|

∀h∈R, |h|ln

1 + 1 h2

=|h|ln

h2+ 1 h2

=|h|ln(h2+ 1)− |h|ln |h|2

=|h| ln(h2+ 1)−2|h|ln|h|.

Donc lim

h→0

|h| ln

1 + 1 h2

= lim

h→0 |h|ln(h2+ 1)−2|h|ln|h|

= 0×ln(02+ 1)−2×0 = 0 =ψ(0).

ψ est alors continue en 0. Par cons´equent lim

h→0ψ(h) =ψ(0) = 0. Alors

• ∀h∈R, 06

Φ(f)

(x+h)− Φ(f)

(x)

6 N0(f)

2 ψ(h) +π N0(f) arctan|h|.

(8)

• lim

h→0

N0(f)

2 ψ(h) +π N0(f) arctan|h|

= N0(f)

2 ×0 +π N0(f)×0 = 0.

Par encadrement il vient lim

h→0

Φ(f)

(x+h) = Φ(f)

(x). Ainsi Φ(f) est continue enxet ceci pour tout r´eel x.

Pour tout ´el´ementf deE0, Φ(f) est continue en tout point deR.

e- •Soitf un ´el´ement deE0. Nous avons vu dans8)que Φ(f) est born´ee surRet dans9) d-que Φ(f) est continue sur R. Ainsi Φ(f) appartient `aE0.

∀f ∈E0,Φ(f)∈E0 donc Φ est une application deE0 dansE0.

• Soitλun r´eel. Soientf1et f2 deux ´el´ements deE0.

∀x∈R, Φ(λ f1+f2)(x) = Z +∞

0

arctan(tx)(λ f1+f2)(t) 1 +t2 dt=

Z +∞

0

λarctan(tx) f1(t)

1 +t2 + arctan(tx) f2(t) 1 +t2

dt.

∀x∈R, Φ(λ f1+f2)(x) =λ Z +∞

0

arctan(tx) f1(t) 1 +t2dt+

Z +∞

0

arctan(tx) f2(t)

1 +t2dtcar toutes les int´egrales convergent.

∀x∈R, Φ(λ f1+f2)(x) =λΦ(f1)(x) + Φ(f2)(x) = λΦ(f1) + Φ(f2)

(x). Φ(λ f1+f2) =λΦ(f1) + Φ(f2).

∀λ∈R, ∀(f1, f2)∈E02, Φ(λ f1+f2) =λΦ(f1) + Φ(f2). Φ est lin´eaire.

Les deux points pr´ec´edents montrent alors que :

Φ est un endomorphisme deE0.

(9)

Partie III - ´Etude d’un exemple.

I Remarque L’application deRdansRconstante ´egale `a 1est continue et born´ee surRdonc est un ´el´ement de E0. Il est donc l´egitime de parler de son image g par Φ. Notons que la partie pr´ec´edente permet de dire que g est un

´

el´ement de E0donc quegest continue et born´ee sur R. J 10)Rappelons que arctan est impaire surR. Soitxun r´eel.

g(−x) = Z +∞

0

arctan t(−x) 1 +t2 dt=

Z +∞

0

arctan(−tx) 1 +t2 dt=

Z +∞

0

−arctan(tx) 1 +t2 dt=−

Z +∞

0

arctan(tx)

1 +t2 dt=−g(x).

∀x∈R, −x∈Ret g(−x) =−g(x).

g est impaire surR. 11)Dans toute cette questionxest un r´eel strictement positif.

a- arctan est de classeCsurRdonc arctan est deux fois d´erivable sur R!

∀u∈R, arctan0(u) = 1

1 +u2· ∀u∈R, arctan00(u) =− 2u

(1 +u2)2· ∀u∈R,

arctan00(u)

= 2|u|

(1 +u2)2·

∀u∈R, 1 1 +u2

arctan00(u) = 1

1 +u2 − 2|u|

(1 +u2)2 =1 +u2−2|u|

(1 +u2)2 = (1− |u|)2 (1 +u2)2 >0.

Alors∀u∈R, 1 1 +u2

arctan00(u)

>0. Ainsi

∀u∈R,

arctan00(u) 6 1

1 +u2·

b- Soient aet bdeux r´eels distincts etI le segment d’extr´emit´esaet b. arctan est de classe C2 surR, on peut donc appliquer l’in´egalit´e de Taylor-Lagrange `a arctan `a l’ordre 1. Ceci donne :

|arctanb−arctana−(b−a) arctan0(a)|6 |b−a|2

2 Max

u∈I |arctan00(u)|.

Par cons´equent

arctanb−arctana− b−a 1 +a2

6 (b−a)2

2 Max

u∈I |arctan00(u)|.

∀u∈I,

arctan00(u) 6 1

1 +u2 et u→ 1

1 +u2 est continue sur le segmentI. Ainsi Max

u∈I |arctan00(u)|6Max

u∈I

1 1 +u2· Comme (b−a)2

2 est positif :

arctanb−arctana− b−a 1 +a2

6 (b−a)2

2 Max

u∈I

1 1 +u2·

Soientaetb deux r´eels distincts etI le segment d’extr´emit´esaetb.

arctanb−arctana− b−a 1 +a2

6(b−a)2

2 Max

u∈I

1 1 +u2· c- Soithun r´eel de l’intervallei

−x 2,x

2 h

ettun r´eel de l’intervalle [0,+∞[.

Si th= 0 alors

arctan

t(x+h)

−arctan(tx)− th 1 +t2x2

= 060 = t2h2 2

1

1 +t24x2· Supposons maintenant queth n’est pas nul.

Alorst(x+h) ettxsont deux r´eels distincts. Notons encoreIle segment d’extr´emit´estxett(x+h) et appliquonsb-.

(10)

Il vient :

arctan

t(x+h)

−arctan(tx)−t(x+h)−tx 1 + (tx)2

6 t(x+h)−tx2

2 Max

u∈I

1 1 +u2· Donc :

arctan

t(x+h)

−arctan(tx)− th 1 +t2x2

6 t2h2

2 Max

u∈I

1 1 +u2·

Soituun ´el´ement du segmentI d’extr´emit´estxett(x+h). u>Min(tx, t(x+h)).

t>0,x >0 eth∈i

−x 2,x

2 h

. Doncx>x

2 et x+h>x−x 2 = x

2·Alorstx> tx

2 et t(x+h)> tx 2 · Doncu>Min(tx, t(x+h))>tx

2 >0.

Ceci donne successivement u2> t2x2

4 , 1 +u2>1 + t2x2

4 >0 et 1

1 +u2 6 1 1 +t24x2·

∀u∈I, 1

1 +u2 6 1

1 + t24x2 donc Max

u∈I

1

1 +u2 6 1 1 +t24x2· Alors :

arctan

t(x+h)

−arctan(tx)− th 1 +t2x2

6 t2h2 2 Max

u∈I

1

1 +u2 6 t2h2 2

1

1 + t24x2 car t2h2

2 est positif ou nul.

Ceci ach`eve de montrer que :

∀h∈i

−x 2,x

2 h

, ∀t∈[0,+∞[,

arctan

t(x+h)

−arctan(tx)− th 1 +t2x2

6 t2h2 2

1 1 + t24x2· d- Soithun ´el´ement de i

−x 2,x

2 h

. Soittun ´el´ement de [0,+∞[.

arctan

t(x+h)

1 +t2 −arctan(tx)

1 +t2 − th 1 +t2x2

1 1 +t2

=

arctan

t(x+h)

−arctan(tx)− th 1 +t2x2

× 1 1 +t2· Or

arctan

t(x+h)

−arctan(tx)− th 1 +t2x2

6t2h2 2

1

1 + t24x2 et 1

1 +t2 >0 donc :

arctan

t(x+h)

1 +t2 −arctan(tx)

1 +t2 − th 1 +t2x2

1 1 +t2

6 t2h2 2

1 1 +t24x2

1

1 +t2 = 2h2 t2 4 +t2x2

1 1 +t2· Finalement ∀t∈[0,+∞[, 06

arctan

t(x+h)

1 +t2 −arctan(tx)

1 +t2 − th 1 +t2x2

1 1 +t2

62h2 t2 4 +t2x2

1

1 +t2· (F)

• t→ t2 4 +t2x2

1

1 +t2 est continue et positive sur [0,+∞[

• t2 4 +t2x2

1 1 +t2

t→+∞

t2 t2x2

1 t2 = 1

x2 1

t2 (carx6= 0).

• Z +∞

1

1 x2

1

t2dtconverge car 2>1.

Les r`egles de comparaison sur les int´egrales impropres de fonctions positives donnent alors la convergence de Z +∞

0

t2 4 +t2x2

1 1 +t2dt.

Z +∞

0

2h2 t2 4 +t2x2

1

1 +t2dt converge ´egalement.

(F) et les r`egles de comparaison sur les int´egrales impropres de fonctions positives permettent de dire que : Z +∞

0

arctan

t(x+h)

1 +t2 −arctan(tx)

1 +t2 − th 1 +t2x2

1 1 +t2

dt converge et est major´ee par Z +∞

0

2h2 t2 4 +t2x2

1 1 +t2dt.

Alors Z +∞

0

arctan

t(x+h)

1 +t2 −arctan(tx)

1 +t2 − th 1 +t2x2

1 1 +t2

!

dtest absolument convergente donc convergente.

(11)

De plus on peut majorer

Z +∞

0

arctan

t(x+h)

1 +t2 −arctan(tx)

1 +t2 − th 1 +t2x2

1 1 +t2

! dt

par Z +∞

0

arctan

t(x+h)

1 +t2 −arctan(tx)

1 +t2 − th 1 +t2x2

1 1 +t2

dt, puis par Z +∞

0

2h2 t2 4 +t2x2

1 1 +t2dt.

Ainsi

Z +∞

0

arctan

t(x+h)

1 +t2 −arctan(tx)

1 +t2 − th 1 +t2x2

1 1 +t2

! dt

6 Z +∞

0

2h2 t2 4 +t2x2

1 1 +t2dt.

Ou encore

Z +∞

0

arctan

t(x+h)

1 +t2 −arctan(tx)

1 +t2 − th 1 +t2x2

1 1 +t2

! dt

62h2 Z +∞

0

t2 4 +t2x2

1

1 +t2dt (FF).

1.

Z +∞

0

arctan

t(x+h)

1 +t2 −arctan(tx)

1 +t2 − th 1 +t2x2

1 1 +t2

!

dt converge.

2.

Z +∞

0

arctan

t(x+h)

1 +t2 dt converge et vautg(x+h).

3.

Z +∞

0

arctan(tx)

1 +t2 dt converge et vautg(x).

Ces trois points permettent alors de dire que : 1.

Z +∞

0

th 1 +t2x2

1

1 +t2dtconverge.

Donc Z +∞

0

t 1 +t2x2

1

1 +t2) dt converge ´egalement et Z +∞

0

th 1 +t2x2

1

1 +t2dt=h Z +∞

0

t 1 +t2x2

1 1 +t2dt.

2.

Z +∞

0

arctan

t(x+h)

1 +t2 −arctan(tx)

1 +t2 − th 1 +t2x2

1 1 +t2

!

dt=g(x+h)−g(x)−h Z +∞

0

t 1 +t2x2

1 1 +t2dt.

(FF) permet alors d’´ecrire que

g(x+h)−g(x)−h Z +∞

0

t 1 +t2x2

1 1 +t2dt

62h2

Z +∞

0

t2 4 +t2x2

1 1 +t2dt.

Soithun ´el´ement de i

−x 2,x

2 h

. 1. Les int´egrales

Z +∞

0

t 1 +t2x2

1 1 +t2dtet

Z +∞

0

t2 4 +t2x2

1

1 +t2dtsont convergentes.

2.

g(x+h)−g(x)−h Z +∞

0

t 1 +t2x2

1 1 +t2dt

62h2

Z +∞

0

t2 4 +t2x2

1 1 +t2dt.

e-xest toujours un r´eel strictement positif. Soithun ´el´ement non nul dei

−x 2,x

2 h

.

g(x+h)−g(x)

h −

Z +∞

0

t 1 +t2x2

1 1 +t2dt

= 1

|h|

g(x+h)−g(x)−h Z +∞

0

t 1 +t2x2

1 1 +t2dt

.

g(x+h)−g(x)

h −

Z +∞

0

t 1 +t2x2

1 1 +t2dt

62h2

|h|

Z +∞

0

t2 4 +t2x2

1

1 +t2dt= 2|h|

Z +∞

0

t2 4 +t2x2

1 1 +t2dt.

∀h∈i

−x 2,x

2

h− {0}, 06

g(x+h)−g(x)

h −

Z +∞

0

t 1 +t2x2

1 1 +t2dt

62|h|

Z +∞

0

t2 4 +t2x2

1 1 +t2dt.

De plus lim

h→0

2|h|

Z +∞

0

t2 4 +t2x2

1 1 +t2dt

= 0.

Alors par encadrement : lim

h→0

g(x+h)−g(x)

h =

Z +∞

0

t 1 +t2x2

1 1 +t2dt.

(12)

Doncg est d´erivable enxet g0(x) = Z +∞

0

t 1 +t2x2

1 1 +t2dt.

gest d´erivable sur ]0,+∞[ et pour tout r´eel xstrictement positifg0(x) = Z +∞

0

t 1 +t2x2

1 1 +t2dt.

f-Dans 10)nous avons montr´e queg est impaire surR. En particulier∀x∈]− ∞,0[, g(x) =−g(−x).

x→ −xest d´erivable sur ]− ∞,0[ et∀x∈]− ∞,0[,−x∈]0,+∞[. De plusg est d´erivable sur ]0,+∞[.

Alors par compositionx→g(−x) est d´erivable sur ]− ∞,0[ donc x→ −g(−x) est d´erivable sur ]− ∞,0[.

Ainsig est d´erivable sur ]− ∞,0[.

De plus∀x∈]− ∞,0[, g0(x) =− −g0(−x)

=g0(−x) = Z +∞

0

t 1 +t2(−x)2

1 1 +t2dt=

Z +∞

0

t 1 +t2x2

1 1 +t2dt.

g est d´erivable sur ]− ∞,0[ et∀x∈]− ∞,0[, g0(x) = Z +∞

0

t 1 +t2x2

1 1 +t2dt.

Exercice Donner deux preuves de la croissance degsurR. 12) a-g0(1) =

Z +∞

0

t 1 +t2×12

1 1 +t2dt=

Z +∞

0

t

(1 +t2)2dt. SoitC un r´eel strictement positif.

Z C 0

t

(1 +t2)2dt= 1 2

Z C 0

2t

(1 +t2)2dt= 1 2

− 1 1 +t2

C 0

= 1 2

1− 1 1 +C2

= 1 2−1

2 1 1 +C2· g0(1) = lim

C→+∞

Z C 0

t

(1 +t2)2dt= lim

C→+∞

1 2 −1

2 1 1 +C2

= 1 2· g0(1) = 1 2·

b- Soitxun r´eel appartenant `a ]0,1[∪]1,+∞[. Notons quex2−1 n’est pas nul.

Observons que :∀t∈R, x2

1 +t2x2 − 1

1 +t2 = x2(1 +t2)−(1 +t2x2)

(1 +t2x2) (1 +t2) = x2−1 (1 +t2x2) (1 +t2)· Alors∀t∈R, 1

(1 +t2x2) (1 +t2)= 1 x2−1

x2

1 +t2x2 − 1 1 +t2

= x2 x2−1

1

1 +t2x2 + 1 1−x2

1 1 +t2· Ainsi∀t∈R, t

(1 +t2x2) (1 +t2)= x2 x2−1

t

1 +t2x2 + 1 1−x2

t 1 +t2· Sixest un r´eel de ]0,1[∪]1,+∞[, si A(x) = x2

x2−1 et siB(x) = 1

1−x2 alors

∀t∈R, t

(1 +t2x2) (1 +t2) =A(x) t

1 +t2x2 +B(x) t 1 +t2· c- Soitxun r´eel appartenant `a ]0,1[∪]1,+∞[. SoitC un r´eel strictement positif.

∀t∈R, t

(1 +t2x2) (1 +t2) = x2 x2−1

t

1 +t2x2 + 1 1−x2

t

1 +t2 = 1 2(x2−1)

2t x2

1 +t2x2 − 2t 1 +t2

·

Z C 0

t

(1 +t2x2) (1 +t2)dt= 1 2(x2−1)

Z C 0

2t x2

1 +t2x2 − 2t 1 +t2

dt= 1

2(x2−1) h

ln(1 +t2x2)−ln(1 +t2)iC

0. Z C

0

t

(1 +t2x2) (1 +t2)dt= 1 2(x2−1)

ln

1 +t2x2 1 +t2

C

0

= 1

2(x2−1)

ln

1 +C2x2 1 +C2

−ln

1 + 02x2 1 + 02

.

(13)

Z C 0

t

(1 +t2x2) (1 +t2)dt= 1 2(x2−1) ln

1 +C2x2 1 +C2

. Commexn’est pas nul :1 +C2x2

1 +C2

C→+∞

C2x2

C2 =x2donc lim

C→+∞

1 +C2x2 1 +C2 =x2. Alors lim

C→+∞ln

1 +C2x2 1 +C2

= lnx2= 2 lnxcarxest strictement positif.

Ainsi lim

C→+∞

Z C 0

t

(1 +t2x2) (1 +t2)dt= lim

C→+∞

1 2(x2−1) ln

1 +C2x2 1 +C2

= 1

2(x2−1)(2 lnx) = lnx x2−1· Doncg0(x) =

Z +∞

0

t

(1 +t2x2) (1 +t2)dt= lnx x2−1·

Pour toutxdans ]0,1[∪]1,+∞[,g0(x) = lnx x2−1· d- ln etx→ 1

x2−1 sont continues sur ]0,1[∪]1,+∞[. Par produitx→ lnx

x2−1 est continue sur ]0,1[∪]1,+∞[.

Ainsig0 est continue sur ]0,1[∪]1,+∞[.

lnx x2−1 ∼

x→1

x−1 x2−1 = 1

x+ 1. Donc lim

x→1

lnx

x2−1 = lim

x→1

1 x+ 1 = 1

2 =g0(1). Par cons´equentg0 est continue en 1.

Finalement g0 est continue sur ]0,+∞[. Alors

g est de classeC1 sur ]0,+∞[.

Exercice Q1. Montrer queg est de classeC1 surR. Q2. g est-elle d´erivable en0?

13) a- et b-Rappelons queg0 est continue sur ]0,+∞[. Soitxun r´eel strictement positif.

∀ε∈]0,+∞[, Z x

ε

g0(t) dt=g(x)−g(ε).

g est continue surRdonc en 0 etg(0) = 0. Alors lim

ε→0+

Z x ε

g0(t) dt= lim

ε→0+ g(x)−g(ε)

=g(x)−g(0) =g(x).

Donc Z x

0

g0(t) dtconverge et vautg(x) c’est `a dire Z +∞

0

arctan(tx) 1 +t2 dt.

Or t→ lnt

t2−1 co¨ıncide avecg0 sur ]0,1[∪]1,+∞[. La restriction de g0 `a ]0,+∞[ est continue sur ]0,+∞[ et prolonge t→ lnt

t2−1 en 1.

Alors pour tout r´eelxstrictement positif, Z x

0

lnt

t2−1dt converge et vaut Z x

0

g0(t) dt c’est `a dire Z +∞

0

arctan(tx) 1 +t2 dt.

Pour tout r´eelxstrictement positif, Z x

0

lnt

t2−1dt converge et Z +∞

0

arctan(tx) 1 +t2 dt=

Z x 0

lnt t2−1dt.

14) a-Soitxun r´eel strictement positif.

Notons que pour tout r´eelt strictement positif,txest un r´eel strictement positif.

Alors∀t∈]0,+∞[, arctan 1

tx

= π

2 −arctan(tx) d’apr`es5).

• ∀t∈]0,+∞[, arctan 1

tx 1

1 +t2 = π 2

1

1 +t2 −arctan(tx) 1 1 +t2·

(14)

• Z +∞

0

dt

1 +t2 converge et vaut π 2·

• Z +∞

0

arctan(tx) 1

1 +t2dtconverge et vautg(x).

Alors Z +∞

0

arctan 1

tx 1

1 +t2dtconverge comme combinaison lin´eaire de deux int´egrales convergentes et vaut π

2 Z +∞

0

dt 1 +t2

Z +∞

0

arctan(tx) 1

1 +t2dt doncπ 2

2

−g(x). Ainsig(x) = π2 4 −

Z +∞

0

arctan 1

tx 1

1 +t2dt.

Si xappartient `a ]0,+∞[ : Z +∞

0

arctan 1

tx 1

1 +t2dt converge etg(x) = π2 4 −

Z +∞

0

arctan 1

tx 1

1 +t2dt.

b- Soitxun r´eel strictement positif.

∀t∈]0,+∞[, arctan 1

tx 1

1 +t2 >0 donc Z +∞

0

arctan 1

tx 1

1 +t2dt>0.

Alors

Z +∞

0

arctan 1

tx 1

1 +t2dt

= Z +∞

0

arctan 1

tx 1

1 +t2dt.

Donc

Z +∞

0

arctan 1

tx 1

1 +t2dt

= Z 1x

0

arctan 1

tx 1

1 +t2dt+ Z +∞

1 x

arctan 1

tx 1

1 +t2dt·

Nous allons majorer successivement Z 1x

0

arctan 1

tx 1

1 +t2dt et Z +∞

1 x

arctan 1

tx 1

1 +t2dt·

• ∀t∈

0, 1

√x

,06arctan 1

tx

2 et 06 1

1 +t2 61. Donc∀t∈

0, 1

√x

,arctan 1

tx 1

1 +t2

2 ×1 = π 2· Comme

Z 1x

0

arctan 1

tx 1

1 +t2dtconverge et que 0< 1

√x: Z 1x

0

arctan 1

tx 1

1 +t2dt6 Z 1x

0

π 2 dt=π

2

√1 x·

Par cons´equent : Z 1x

0

arctan 1

tx 1

1 +t2dt6π 2

√1 x·

• ∀t∈ 1

√x,+∞

, arctan 1

tx

= arctan 1

tx

−arctan 06

arctan 1

tx

−arctan 0 6

1 tx−0

= 1 tx

= 1 tx d’apr`es la question4.

∀t∈ 1

√x,+∞

, arctan 1

tx

6 1

tx et 1

1 +t2 >0 donc∀t∈ 1

√x,+∞

, arctan 1

tx 1

1 +t2 6 1 tx

1 1 +t2· Finalement ∀t∈

1

√x,+∞

, arctan 1

tx 1

1 +t2 6 1 x

1 t

1 1 +t2·

∀t∈ 1

√x,+∞

, 061

t 6√

xet 1

1 +t2 >0 donc∀t∈ 1

√x,+∞

, 061

t 1 1 +t2 6√

x 1 1 +t2· Or

Z +∞

0

dt

1 +t2 converge donc Z +∞

1 x

dt

1 +t2 converge.

Z +∞

1 x

√ x 1

1 +t2

dtconverge ´egalement.

Les r`egles de comparaison sur les int´egrales impropres de fonctions positives montrent alors que Z +∞

1 x

1 t

1 1 +t2dt converge et est major´ee par

Z +∞

1 x

√ x 1

1 +t2

dtdonc par√ x

Z +∞

1 x

dt 1 +t2·

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