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La musique « répétitive » : une révolution conservatrice dans le monde musical savant américain ? « Actes de la recherche en sciences sociales

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Academic year: 2022

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Actes de la recherche en sciences sociales | [lang_fr] La musique « répétitive » : une révolution conservatrice dans le monde musical savant américain ? [/lang_fr] [lang_en] “Repetitive” music: a conservative revolution in the world of high-brow American music? [/lang_en] [lang_de] „Repetitive“ Musik : eine konservative Revolution der gelehrten amerikanischen Musikwelt? [/lang_de] [lang_es] La música “repetitiva”: una revolución conservadora en el mundo musical erudito americano? [/lang_es]

http://www.arss.fr/articles/la-musique-repetitive-une-revolution-conservatrice-dans-le-monde-music al-savant-americain/

[lang_fr] La musique « répétitive » : une révolution

conservatrice dans le monde musical savant américain ? [/lang_fr] [lang_en] “Repetitive” music: a conservative

revolution in the world of high-brow American music? [/lang_en]

[lang_de] „Repetitive“ Musik : eine konservative Revolution der gelehrten amerikanischen Musikwelt? [/lang_de] [lang_es] La música “repetitiva”: una revolución conservadora en el mundo musical erudito americano? [/lang_es]

[lang_fr] La musique dite « répétitive » (dont les représentants les plus célèbres sont Terry Riley, Steve Reich, Philip Glass, John Adams et Laurie Anderson) est-elle un exemple de révolution conservatrice dans le monde musical ? Ce courant, qui émerge aux États-Unis à partir des années 1960, est en effet considéré comme « moderne » ou « d’avant-garde » alors qu’il semble pourtant marquer un retour au passé, tant au niveau des prises de position musicales (remise au goût du jour d’un style d’écriture traditionnel) qu’à celui des positions dans l’espace des compositeurs savants (renoncement à l’autonomie vis-à-vis notamment du « marché » de la musique). Pour savoir s’il s’agit bien d’une révolution conservatrice, nous rappelons tout d’abord les conditions standard de production de la musique moderne (ou d’avant-garde) aux États-Unis, depuis sa naissance au début du XXe siècle jusqu’aux années 1960. Nous montrons ensuite que ces conditions changent de façon remarquable pour les principaux tenants du courant répétitif. La dépendance à l’égard des institutions académiques et, surtout, des institutions commerciales devient forte alors qu’elle faisait auparavant l’objet d’un rejet par les compositeurs modernes. On pourrait ainsi considérer la musique répétitive comme une entreprise de réintégration d’une partie de la

« musique nouvelle » dans l’ordre musical dominant (académique et commercial), réaction contre la modernité musicale et remise en cause de l’autonomie de la création musicale, autrement dit une révolution conservatrice dans le monde musical savant américain. [/lang_fr]

[lang_en] Is so-called “repetitive” music (the most important exponents of which are Terry Riley, Steve Reich, Philip Glass, John Adams and Laurie Anderson) an example of conservative revolution in the musical world? This trend, which emerges in the United States in the 1960s, is indeed considered “modern” or “avant-garde” even though it seems to characterize a return to the past, both as a musical statement (positive reevaluation of a traditional style of composition) and in terms of the positions of its practitioners in the space of high-brow composers (as they renounce their autonomy, in particular vis-à-vis the music market). In order to determine whether or not this is a case of conservative revolution, the article first goes over the standard conditions of production of modern (or avant-garde) music in the United States, from its beginning in the early 20th century to the late 1960s. It then goes on to suggest that these conditions change dramatically for the exponents of the repetitive trend. Their dependency vis-à-vis academic and, especially, commercial institutions becomes stronger, while it was previously rejected by modern composers. It is thus possible to consider repetitive music as a project seeking to bring some of the “new music” back into the fold of the dominant musical order (both academic and commercial), as a reaction against musical modernity, and as a challenge to the autonomy of musical creation – in other words as a conservative revolution in the world of highbrow American music. [/lang_en]

[lang_de] Ist die sogenannte „repetitive“ Musik, deren wichtigste Vertreter Terry Riley, Steve Reich, Philip Glass, John Adams und Laurie Anderson sind, das Beispiel einer konservativen Revolution in der Musikwelt? In der Regel gilt diese Strömung, die sich seit den 1960er entwickelt hat, als modern und avantgardistisch, obwohl es den Anschein hat, dass es sich um eine Rückkehr zur Vergangenheit handelt, sowohl im Hinblick auf die musikalischen Positionen (die Aktualisierung eines traditionellen Schreibstils) als auch auf die räumliche Positionierung der gelehrten Komponisten (die Aufgabe der Unabhängigkeit gegenüber dem Musikmarkt). Um dieser Frage auf den Grund zu gehen, behandeln wir zunächst die Produktionsbedingungen der modernen oder avantgardistischen Musik in den USA seit ihrer Entstehung zu Beginn des 20.

Jahrhunderts bis in die 1960er Jahre. Es kann aufgezeigt werden, dass sich diese Bedingungen für die Hauptvertreter der seriellen Musik beachtlich ändern. Die Abhängigkeit von akademischen Institutionen und insbesondere kommerziellen Instanzen nahm zu, obwohl diese zuvor von modernen Komponisten abgelehnt worden waren. In dieser Hinsicht könnte man die repetitive Musik als ein Unternehmen der Reintegration eines Teiles der „neuen Musik“ in die dominierende musikalische Ordnung akademischer und kommerzieller Natur bezeichnen, als seine Reaktion auf die musikalische Moderne und eine Infragestellung der Autonomie des musikalischen Schaffens, mit einem Wort als eine konservative Revolution in der gelehrten amerikanischen Musikwelt. [/lang_de]

[lang_es] ¿Es la música dicha “repetitiva” (donde los representantes mas celebres son Terry Riley, Steve Reich, Philip Glass, Jhon Adams y Laurie Anderson) un ejemplo de revolución conservadora en el mundo musical? Esta corriente que emerge en los Estados Unidos a partir de los años 60, es en efecto considerado como “moderno” o “vanguardista” cuando parece mas

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Actes de la recherche en sciences sociales | [lang_fr] La musique « répétitive » : une révolution conservatrice dans le monde musical savant américain ? [/lang_fr] [lang_en] “Repetitive” music: a conservative revolution in the world of high-brow American music? [/lang_en] [lang_de] „Repetitive“ Musik : eine konservative Revolution der gelehrten amerikanischen Musikwelt? [/lang_de] [lang_es] La música “repetitiva”: una revolución conservadora en el mundo musical erudito americano? [/lang_es]

http://www.arss.fr/articles/la-musique-repetitive-une-revolution-conservatrice-dans-le-monde-musical -savant-americain/

bien marcar un retorno al pasado, al nivel de tomas de posición musicales (reactivando un estilo de escritura tradicional) como el de posiciones en el espacio de compositores eruditos (renunciamiento a la autonomía frente al “mercado” de la música en particular). Para saber si se trata de una revolución conservadora, recordemos antes que nada las condiciones estándar de producción de la música moderna (o vanguardista) en los Estados Unidos, desde su nacimiento a principios del siglo XX hasta los años 60. Mostramos seguidamente que esas condiciones cambian de remarcable forma para los principales representantes de la corriente repetitiva. La dependencia con respecto a las instituciones académicas y sobretodo

instituciones comerciales se hacen mas fuertes, mientras que antes esta era objeto de un rechazo por los compositores modernos. Podríamos así considerar la música repetitiva como una empresa de reintegración de una parte de la “nueva música” dentro del orden musical dominante (académico y comercial), reacción contra la modernidad musical y cuestionada de la autonomía de la creación musical, dicho de otra forma una revolución conservadora en el mundo musical erudito americano. [/lang_es]

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