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Étude sur les contacts liquides directs

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00241193

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00241193

Submitted on 1 Jan 1907

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Étude sur les contacts liquides directs

M. Chanoz

To cite this version:

M. Chanoz. Étude sur les contacts liquides directs. J. Phys. Theor. Appl., 1907, 6 (1), pp.114-127.

�10.1051/jphystap:019070060011401�. �jpa-00241193�

(2)

114

à tous les éléments de l’équation) :

20 t étant constant, on a (l’indice t s’appliquant à tous les éléments de l’équation) :

Mais ici varie avec t, étant égal à 2,0 pour t = 0°, 1,20 pour t

50" et 1,10 pour t

=

100°.

Ces résultats sont d’ailleurs appelés à être améliorés par la suite, quand les constantes seront déterminées avec plus d’exactitude. On

peut compter pour y arriver sur l’application de la loi des états cor-

respondants.

La relation entre b et v, en s’appuyant sur cette loi, permet d’ad-

mettre de suite que la formule (2) puisse être généralisée et s’ap- plique à tous les corps.

Les essais de calculs que j’ai faits sur l’éthylène et l’azote ont con-

firmé cette opinion.

ÉTUDE SUR LES CONTACTS LIQUIDES DIRECTS (1) ;

Par M. CHANOZ.

I. -

CONSIDÉRATIONS THÉORIQUES.

Considérons deux liquides quelconques A et B - qui seront le plus ordinairement deux dissolutions de substances différentes dans

un même dissolvant pur tel que l’eau

-

amenés au contact.

En raison du mélange et de la diffusion inévitables, la séparation

A B ne pourra jamais être brusque ; il y aura toujours des couches de transition entre les liqueurs pures.

La différence de potentiel V entre A et B se présente donc comme l’intégrale des différences de potentiel élémentaires qui existent

(1) Ce travail

a

été fait

au

Laboratoire de M. Gouy, à la Faculté des Sciences de Lyon.

Article published online by EDP Sciences and available at

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019070060011401

(3)

115 entre les couches infiniment voisines formant la zone de transition reliant A à B .

Il semble que l’on ait toujours admis sans discussion que cette différence de potentiel V ne dépend que de A et de B. Or, on peut cependant facilement prévoir que V doit être fonction de la nature de la zone de transition.

On sait, en effet, que les chaînes liquides, en général, ne suivent

pas la loi des tensions de Volta, valable pour les métaux. Par suite, l’interposition entre A et B d’une couche intermédiaire pourrait faire

varier la valeur de V.

Un cas, presque toujours réalisé pratiquement, existe néanmoins,

pour lequel la différence de potentiel V a une valeur bien définie et

indépendante des particularités de la zone de séparation : c’est celui où la composition du liquide en chaque point de la zone de transition est exactement celle qui résulterait du mélange de A et de B.

,

Examinons ce cas. Considérons un point de la zone de transition.

La composition du liquide en ce point est celle qui résulterait du

mélange de x parties de A avec 100

-

x parties de B.

Nous pouvons imaginer, par application du principe général de la

méthode infinitésimale, que la zone de transition est constituée par des couches infiniment minces, dans chacune desquelles la com- position serait constante. Soient x et x + dx les valeurs de la

.

variable pour deux couches voisines.

Ces couches ayant une composition différente, il doit exister entre elles une certaine différence de potentiel dV caractéristique de leur

constitution chimique. Mais, comme cette composition est infiniment

.

voisine pour les deux couches, la différence de potentiel dV sera pro-

portionnelle à la différence de concentration dx·.

On pourra donc écrire :

1

/ (x) étant une certaine fonction de x seulement.

,

La différence de potentiel V entre les liquides A et B s’obtiendra

en intégrant cette quantité de x

=

0 à x -= 100 ; on aura :

V sera donc indépendante de la loi suivant laquelle variera x d’un

(4)

116

point à l’autre, c’est-à-dire de la nature de la zone de transition,

pourvu que la condition posée soit bien observée (mélange).

Cela arrivera lorsqu’on superposera les deux liquides par ordre de

densité, sans prendre de précautions minutieuses pour l’obtention d’une surface de séparation nette. On aura un mélange intermédiaire ;

la différence de potentiel sera définie caractéristique des deux liquides.

Il est à remarquer que la diffusion interviendra, en général, pour établir une transition n’obéissant pas à la condition posée, grâce à

l’influence des vitesses inégales de diffusion des corps dissous. Pour le montrer sans calculs dans un cas simple, imaginons que A soit de l’eau pure et B une dissolution aqueuse de deux corps C, et C2,

diffusant avec des vitesses bien différentes. Si la zone de transition résultant du mélange initial est très mince, il se formera bientôt une

couche où le rapport des quantités de C, et de C2 sera très différent de ce qu’il est dans B et où, par suite, la composition sera très diffé-

rente de celle qui résulterait d’un mélange de A et de B en propor-

tions quelconques.

,

Dans les cas usuels, la diffusion produira un effet analogue, mais

moins saillant. Il est bien clair, du reste, que cet effet de la diffusion

apparaîtra d’autant plus vite que la couche de transition entre les deux

liquides sera plus mince au début de l’expérience. Cet effet deviendra insensible, au contraire, si la couche de transition est épaisse.

Remarquons enfin que la condition posée pour le cas du mélange

est toujours satisfaite si A et B sont des liquides purs et non des dis-

solutions. Il en est encore de même si A et B sont des dissolutions aqueuses d’un même corps pur non hydrolysable. Dans ces deux

cas, la composition des couches de transition correspond toujours

exactement, en effet, à celle qui résulterait d’un mélange de A à B.

Il. -

RECHERCHES EXPÉRIMENTALES.

_

Mes recherches confirment en tous points ces prévisions théoriques

et prouvent que, sauf dans certains cas que nous venons d’examiner,

la di ff’éreycce de potentiel au contact de deu.x liquides dépend de la

dont s’opère leur contact direct.

,

PRINCIPE DE LA RECHERCHE. 2013 Puisque le contact MR ~ 1 M’R’ est

défini quand, entre ces deux liquides MR ; M’R’, existe une couche

(5)

117 de mélange occupant une certaine épaisseur, on pourra, pour étudier l’influence du mode de contact, organiser une chaîne :

symétrique pour les concentrations ayant en (2) un contact obtenu

sans précautions spéciales par superposition des deux liquides sui-

vant les densités (brassage dans la zone de transition), et en (f) un

contact formé d’une sur face aussi nette que possible.

La dissymétrie des contacts (1), (2) engendrera un flux élec-

trique dans le circuit comprenant un électromètre capillaire de Lippmann (modèle de M. Gouy) connecté avec le potentiomètre Car-

pentier.

-

Le phénomène électrique renseignera sur la variation de la diffé-

rence de potentiel au contact des électrolytes miscibles MR et

M’R’

.

,

MÉTHODES UTILISÉES.

-

Deux procédés ont été mis en oeuvre pour réaliser la surface nette de séparation.

,

FIG. 1.

Le capillaireîin est réuni

au

tube de caoutchouc du flacon K

en

place de l’ajutage Aj ; n est

en

relation

avec

NI’ R’ dU flacon V (fig. 2).

Les tubes marqués MR, NI’R’ amènent

sous une

pression convenable les liquides

correspondants destinés à remplacer les couches avoisinant la surface de

contact Su, couches entraînées par le moyen du robinet Vid.

(6)

118

A. Procédé de vidange.

-

Dans le flacon cylindrique vertical (fig. 1), on superpose et fait arriver à volonté et très lentement, par des tubes étroits (MR; M’R’), réunis à des provisions placées à des

niveaux appropriés, la dissolution MR, la plus dense, au fond de l’éprouvette, et l’autre M’R’ à la partie supérieure.

Un tube de vidange étroit, muni d’un robinet, a son ouverture

horizontale située à l’intérieur du flacon, dans le plan de séparation

des deux liquides. En ouvrant ce robinet, on peut donc très facile- ment renouveler les couches avoisinant la surface de séparation quai

va fornier le contact (1) et obtenir une surfacé aussi nette que pos- sible sans mélange.

.

FIG. 2.

A1, A2, Electrodes impolarisables Zn [ S0’Zn (PaaIzow-Bouty) réunies

au

potentiomètre Carpentier et à l’électromètre capillaire de Lippmann (modèle Gouy).

Bl, B~, Solutions concentrées de S0 iZn ayant pour but d’empêcher la souillure des électrodes par’_LZR qui pourrait diffuser des tubes Cl, C2.

Cl, C2, Tubes à essais bouchés où

se

font les contacts par superposition suivant

les densités des liquides S04Zn 1 AIR.

DI, D.,, Eprouvettes garnies de lBIR protégeant les chaînons suivants de la diffu- sion de S04Zn.

K, Vase tritubulé garni de réuni par

un

tube p à

un

réservoir à pression

d’air provoquant l’écoulement de MR par les deux tubulures : droite et gauche,

formées de

verre

et de tubes

en

caoutchouc Ca.g. La liaison à gauche s’opère par

un

petit tube de

verre

recourbé te. A droite, le contact (1)

de MR 1 AIR’

se

fait dans la méthode d’écoulement par le petit ajutage

en

verre

Aj.

V, Vase de grande capacité contenant le liquide i1I’R’ et renfermant le : T, Tube à bec où

se

fait le contact (2) ;

Z, Tube capillaire pour la détermination du zéro ; v, v, v, Siphons de liaison des différents

vases.

B. Procédé

-

La méthode précédente est très dé-

monstrative de l’action d’un contact net. Elle permet de conserver

(7)

119

pendant longtemps le phénomène électrique créé avec toute sa net-

teté. Mais cette méthode est assez délicate.

Les mêmes résultats sont obtenus, et plus facilement, quand le con-

tact (1) est opéré par l’écoulement sous forme d’un filet régulier de

MR dans M’R’ (1).

Quand j’ai eu minutieusement vérifié que les phéno mènes constatés

par les méthodes A et B étaient identiques, je me suis le plus habi-

tuellement servi pour mes déterminations du procédé B (par écou- lement), très pratique.

Je ne veux pas insister ici sur les conditions d’organisation de la

chaîne complète symétrique pour les concentrations (le schéma ci-

contre 2) indique les liaisons dans la méthode d’écoulement] ni

sur les causes d’erreur rencontrées dans cette étude ()).

Je me contenterai de résumer les résultats de mes 418 détermina- tions portant sur des dissolutions aqueuses diverses.

III. -

RÉSULTATS EXPÉRIMENTAUX.

PREMIER CAS.

-

M’R’ EST DE L’EAU PURE.

-

MR est 2Gn

acide pur, une base un sel non hydrolysé.

-

La chaîne :

MR MR, symétrique pour les concentrations, ne montre

jamais de phénomène électrique. De toute une série d’expériences je conclusque lorsque, avec des corps dits purs, un phénomène élec- trique apparaît, c’est que le corps est réellement impur ou bien qu’il

subit l’hydrolyse.

B. Si MR est un mélange d’acides, de sels, de sel et d’acide, de sel

et de base, ou encore si MR est un sel hydrolysé dans la solution

(solution qui constitue alors, en somme, un mélange el’ électrolytes).

-

La chaine : NIR 1 MIRI 1 MR, symétrique pour les concentrations, comporte en général une différence de potentiel appréciable.

La polarité de la chaîne, la valeur de la force électromotrice apparue dépendent de la qialite’ et de la quantité d’impureté.

(1) Par

une

série de déterminations diverses je

me

suis assuré : 1° que le phé-

nomène électrique obtenu résultait de la production d’une véritable force élec- tromotrice ; que

ce

phénomène était distinct de l’effet Quincke observé dans la filtration

ou

l’écoulement de liquides peu conducteurs.

(2) La technique est décrite

avec

détails dans le mémoire original : Recherches

expéî,iîneîz tales les contacts liquides, par NI. CIIA-.B’OZ (Annales de t Université

de Lyon, 1, fasc. 18, 1906 ; et Thèse de doctOI’(j.t ès sciences physiques, Lyon, 1906).

(8)

120

a.

Mélanges d’acides. - Si MR est un mélange de deux acides, le

côté mobile lB1R se montre positif. La force électromotrice, toujours petite (quelques millivolts), passe par un maximum quand la dose

d"acide ajoutée comme impureté augmente régulièrement.

~3. Sels ayant un ion co nmun. - Les sels ayant un ion commun, mélangés en proportions convenables, donnent en général, dans les

conditions de mes expériences, une force électromotrice.

i °La polarité du côté mobile dépend de l’ion colnmun aux deux sels

mélangés.

a) Le côté lBtIR du contact (1) mobile de mes chaines est négatif quand c’est l’ion métal qui diffère.

b) Le côté MR mobile est positif si l’ion métal est commun.

2° Si, pour une dissolution saline donnée, on accroît la quantité du

sel ajouté au mélange, la différence de potentiel observée s’accroît,

passe par un maximum, puis diminue.

30 A des solutions équimoléculaires de sels différant par le métal,

on ajoute la même quantité d’un autre sel donné, ayant aussi le même radical acide. Chacun de ces mélanges donne un phénomène élec- trique à l’écoulement avec le même signe pour tous. La différence de potentiel mesurée n’est pas la même pour les divers mélanges.

Si le sel d’addition est à métal alcalin, la force électromotrice mesurée est plus grande pour les sels de métaux lourds que pour les sels alcalins.

C’est ce que montrent nettement ces expériences :

Y. Mélange de sels et d’acide.

-

L’addition en proportions con-

venables (même relativement excessivement faibles) d’acide à une

dissolution saline donne un mélange actif au point de vue qui nous

intéresse. Le côté mobile est négatif.

La différence de potentiel peut atteindre des valeurs relativement

considérables ; on a 170 millivolts avec

2° Si, pour une dissolution saline donnée, on accroît la quantité

(1) Il s’agit de molécules-grammes par litre de dissolution.

(9)

121 d’acide ajouté faisant mélange, la force électromotrice observée aug- mente, passe par un maximum, puis décroît ensuite.

C’est ce que prouvent bien, par exemple, les essais sur SO’CU,

où l’on voit la force électromotrice, partant de 36 millivolts, passer par 142 et revenir à ~6 millivolts par addition croissante de SOIH2.

3° Pour une quantité donnée d’acide ajoutée à des dissolutions

équivalentes de sels ne différant que par le métal, on obtient des

mélanges qui fournissent des valeurs très différentes pour la force électromotrice constatée dans les chaînes symétriques pour les con- centration% ayant une surface fraîche de contact.

Voici quelques exemples de ce fait :

1. ’Mélange de sels et de base.

---

L’addition d’une base à une dis- solution saline sans qu’il y ait formation de précipité donne un mé- lange actif (pour de certaines proportions de base) . Le côté mobile de la chaîne est positif.

DEUXIÈME CAS.

-

MR ET M’R’ SONT DES DISSOLUTIONS n’ÉLECTRO-

LYTES.- A. Électrolyte au contccct d’un autre électrolyte.-

(X.

Acides.

- 1° Les acides, en s’écoulant dans des dissolutions d’autres

acides, prennent le signe quand un phénomène électrique apparait. _

Le phénomène électrique se montre quand la solution acide uù

se fait l’écoulement est peu concentrée. Le phénomène électrique,

s’il existe avec les dissolutions concentrées, n’est pas accessible à

nos mesures dans les conditions de ces expériences.

Exemples :

2° Les acides prennent le signe négatif en coulant dans NaOH.

3° En coulant dans les dissolutions salines, les acides prennent le

signe négatif. La force électromotrice constatée paraît augmenter

pour un acide donné quand la concentration de la solution saline

(10)

122

diminue (du moins, dans les limites de nos essais : solutions milli-

normales).

. Bases.

--

La solution NaOH ne donne rien avec HCI nor-

male.

.

2° NaOH est positive au contact des sels.

y. Sels.

-

10 Sels et sels.

-

Les sels étudiés en solutions contenant

respectivement, par litre, 0, molécule-gramme KC I ; 0,5 Az03Na;

0,25 SO’Na2; 0,25 SO ~Mg ; 0,25 SO ~Zn; 0,~)5 SO’CU, ne donnent

aucun phénomène électrique appréciable par contact net avec les dissolutions étudiées (inférieures à décinormales) de sels différents,

s’il n’y a pas formation de précipité.

Quand un précipité apparaît, un phénomène électrique notable prend naissance dans le circuit (Voir ci-dessous).

~

2° Sels et acides.

-

Par écoulement en (1) dans les dissolutions acides,

les solutions salines de nos chaînes donnent une force électromôtrice,

le sel mobile étant positif. Pour une solution donnée, qui s’écoule

dans des dissolutions de concentrations croissantes d’acide, la diffé-

rence de potentiel augmente, passe par un maximum, puis ensuite

diminue.

3° Sels et bccses.

-

Deux cas sont à envisager : cc) il n’y a pas for- mation de précipité; b) il y a production d’un précipité.

a) S’il ne se produit aucun précipité, le côté mobile (sel) est négatif

et la différence de potentiel est petite : quelques millivolts.

b) Si un précipité prend naissance, on observe de deux choses l’une:

ou bien le précipité, naturellement ou par agitation de l’ajutage,

tombe au fond du vase contenant la base, et* alors la différence de

potentiel constatée est très faible ; ou bien le précipité forme une

colonne solide (1), prolongement naturel du tuyau d’écoulement. Dans

ce cas, la différence de potentiel atteint des valeurs très considé- rables.

Exemples : c~) CdC12 dans NaOH décinormale, quand la gaine de précipité existe, on obtient facilement 4 55 millivolts.

b) SO’~Zn dans NaOH millinormale. Quand la colonne de préci- pité est intacte, on a facilement 100 millivolts. Si l’on rompt l’édifice,

on n’a que 2 millivolts.

(1) Il y

a en

réalité formation d’une sorte de membrane qui, interposée entre

les deux liqueurs, modifie la vitesse de propagation des ions.

J’ai étudié

ce

phénomène dans la deuxième partie de

mon

Mémoire déjà cité

sous le titre : De l’i?iteipositio?i des 1neTnbJ’anes dans les chaînes liquides.

(11)

123 NOTA. - La formation d’une colonne de précipité, qui sépare les

deux liquides ayant réagi, a lieu également dans le cas d’un sel cou-

lant dans certain autre sel. Les mêmes considérations sont valables.

B. Électrolyte au contact du wiêine électrolyte de concentration

- a.

Électrolytes purs.

-

Les électrolytes qui ne donnent

rien par écoulement dans l’eau distillée ne produisent également

aucune différence de potentiel appréciable quand ils s’écoulent dans leur propre dissolution plus ou moins diluée.

C’est ce que montrent les expériences suivantes : HCI normale dans 0,1 et 0,001 normale HCl ;

SOIH2 normale dans SOaH2 0,05 et 0,0005 molécule-gramme par litre;

KCI normale dans les solutions KCI de diverses concentrations.

B. Mélange d’élecirolyles ou cor’ps hydrolysés.

-

Cette catégorie

de corps donne une force électromotrice par écoulement dans l’eau distillée. Ils ne donnent aucun phénomène par écoulement dans leur propre dissolution; mais, dans cette dissolution étendue, ils pro- duisent une force électromoLrice.

La force électromotrice donnée par une certaine substance activé est maxima dans l’eau distillée ; elle diminue de plus en plus par addition à cette eau de quantités croissantes de la substance consi- dérée et devient nulle, j e le répète, quand la solution qui coule est identique à celle qui la reçoit.

IV.

-

ESSAI D’INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS.

Voici quelques faits expérimentaux particulièrement intéressants pour permettre une tentative d’interprétation des phénomènes

observés.

1° Un mélange : KI +KCI ou KBr + AzH ~Br, constitue MR dans la chaîne : INIR 1 H‘-’U 1 MR.

On n’a pas de phénomène électrique. Or, les ions I, Cl ; K ; AzH’~,

ont des vitesses de migration très voisines.

2° Un sel MR est opposé à un autre sel M’R’ (aucun d’eux ne

subissant l’hydrolyse) dans la chaîne : MR MR.

(12)

124

On ne constate pas de phénomène électrique. Les ions de ces sels ont des vitesses peu différentes.

3° Un sel MR est opposé à un acide ou à une base.

On note un phénomène électrique. Les ions (H+, OH- ) de l’acide

ou de l’alcali ont une grande vitesse par rapport aux ions de MR.

40 Le mélange SO’.Na2 + (traces) est opposé à H20.

Il se produit une force électromotrice dans la chaîne.

Or S O "H2 a une vitesse de diffusion plus considérable que SO ’Na2.

Ne peut-on pas se demander si le phénomène apparu dans la chaîne

symétrique pour les concentrations n’est pas dû à l’existence en (1),

du fait de la production d’une surface nette de contact, d’une couche

plus riche en substance très diffusible que celle qui résulterait du

simple mélange des solutions MR et M’R’ étudiées ?

Il m’a paru important de contrôler expérimentalement ce fait,

sinon quantitativement, du moins approximativement, dans le cas de quelques mélanges opposés à l’eau pure.

Pour cela, on organise d’abord la chaîne :

à contacts immobiles obtenus sans précautions spéciales par super-

position des liquides suivant les densités.

Une telle chaîne ne donne pas d’ordinaire de phénomène électrique.

Cela vérifié, on introduit d’un seul côté en (1), dans la zone de tran-

sition des liquides MR, H 20 , et, au moyen d’une pipette, un mélange

moins dense que MR et obtenu en ajoutant à une dilution convenable ,

de MIR une dose appropriée de la substance m que l’on suppose for-

mer le front de diffusion dans le cas d’une surface fraîche de contact.

Ce sera par exemple NaOH pour le mélange SO’NA 2 + NaOH, etc.

On recherche le signe et la grandeur du phénomène apparu dans la

chaîne, et l’on compare en un tableau aux résultats obtenus dans les

conditions ordinaires de formation d’une surface fraîche.

L’examen de ce tableau prouve que l’introduction en (1 ), entre

les deux chaînons MR 1 H20 de la chaîne symétrique pour les con- centrations, d’une couche intermédiaire enrichie d’une certaine dose de la substance la plus diffusible m du mélange MR, fait apparaître

dans le circuit un phénomène électrique. Pour le signe et l’ordre de grandeur, ce phénomène est comparable au courant électrique cons-

taté dans la chaîne ordinaire, du fait de l’existence d’une surface

fraîche de contact en (1).

,

(13)

125 11 semble donc parfaitement légitime d’admettre que la surface fraîche de contact provoque entre les deux liquides la formation d’une couche de transition plus riche en substance très diffusible

que celle qui résulterait de la simple dilution de 1B1R. Il y a ainsi,

grâce à l’inégale diffusibilité des électrolytes mélangés, création

d’un nouveau chaînon qui rompt la symétrie de la chaîne liquide.

La compensation exacte n’est plus possible entre les différences de

potentiel (1) et (2). Une force électromotrice apparaît dans le circuit;

c’est le phénomène que nous avons mis en évidence dans cette étude.

- APPLICATIONS.

Recherclae le la pureté des électrolytes.

-

Si, dans une chaîne MR j H20 1 MR, présentant une surface nette en (1), apparaît un phé-

(1)

...

nomène électrique, je pose en principe, d’après mes très nombreuses

déterminations, que MR est impur.

Le côté mobile MR est-il négatif?

.

On recherchera dans cet électrolyte des métaux étrangers ou de

l’acide libre (H ~-) .

Si MR mobile est positi f, il contient comme impureté un anion de

vitesse différente du sien propre.

Dans le cours de ce travail, j’ai eu maintes fois l’occasion, après

un simple essai d’écoulement suivant ma méthode, de constater que certains produits commerciaux qualifiés purs étaient impurs.

En particulier, j’ai pu caractériser des .traces de potassium et de

sodium dans une dissolution d’acide bromhydrique; des traces infi-

nitésimales d’acide chlorhydrique dans du chlorure de sodium puri-

fié de molécule environ pour 1 molécule de NaCl} J’ai

.

pu (fa.0-00

affirmer la souillure d’acides : tartrique, phosphorique, trichlor- acétique, par des traces d’autres acides.

J’ai pu soupçonner qu’un sel de magnésium contenait des métaux

alcalins, qu’un échantillon de chlorhydrate d’ammoniaque renfermait

.

des traces d’un anion différent, etc...

Indications szcr l’hydrolyse.

-

1. Quand un sel, après des purifica-

tions successives minutieuses, continue à donner dans les conditions

de mes expériences la même force électromotrice dans la chaîne

°

(14)

126

1 1 MR, il paraît bien légitime d’admettre que ce sel subit la dissociation hydrolytique ; c’est ce que je fus amené à admettre

pour le sulfate de cuivre, dont j’ai fait une longue étude spéciale (1).

Si la chaîne mobile en (1) a le signe positif, on en conclura que la dissolution MR contient des OH, que le sel est à acide faible et base forte. Dans le cas d’une polarité négative, il s’agit sans nul doute

d’un acide fort et d’une base faible. C’est ce qui se produit pour les sels SO ’Cu, ZnCI2, etc...

II. L’étude des mélanges de sels alcalins et d’acides (ion électro- positif commun) a montré en particulier que, pour des doses crois- santes d’acides ajoutées à une solution saline donnée, la force élec- tromotrice produite dans la chaîne s’accroît, passe par un maximum, puis décroît ensuite. Dans la partie ascendante de la courbe, les

variations sont régulières. On peut admettre avec une approxima-

tion suffisante que, dans cette position de la courbe, pour des valeurs rapprochées de’la différence de potentiel, le phénomène élec- trique est proportionnel à la dose d’acide du mélange.

Si donc on a un mélange renfermant de faibles quantités d’acide,

on déterminera cette dose d’acide ainsi qu’il suit :

On mesurera la force électromotrice V donnée à 1"écoulement par le mélange étudié suivant ma méthode des chaînes symétriques pour les concentrations ; 2° on ajoutera une quantité connue m du même

acide au mélange, la force électromotrice deviendra V + dV.

En appelant x la dose d’acide cherchée, on aura évidemment :

Considérons un sel à acide fort, subissant la dissociation hydro- lytique. Au point de vue qui nous occupe, la dissolution d’un tel sel peut être comparée à la dissolution du mélange précédent de sel

neutre et d’acide. Le raisonnement employé pour le mélange paraît,

à première vue, légitimement applicable à la dissolution saline. Une restriction importante s’impose cependant. Quand, à la dissolution

hydrolysée contenant x molécules-grammes d’acide, on ajoute m de

ce même acide, on n’obtient pas (~ -~- molécules-grammes d’acide

(1) NI. loc. cit., chap. I, Étude d’un électrique constaté dans certaines conditions

au

contact cle l’eau pure et d’une dissolution de sulfate de

cuivre.

(15)

127

libre, car il y a modification de l’équilibre antérieur de dissociation.

Une certaine quantité 0 rétrograde à l’état de molécule saline intacte.

La dose d’acide existant réellement est : éc + rn

-

~, au lieu de

x + m. La formule réelle faisant connaître x n’est donc pas

comme dans le cas du mélange ordinaire, mais bien :

En admettant pour valeur de x celle de l’équation (1), on commet-

tra, d’aprés (2), une erreur par excès qu’il n’est pas facile d’évaluer.

Cette donnée tirée de (1), quoique inexacte, a cependant un certain intérêt, elle renseigne sur la limite supérieure que ne dépasse pas

l’ hydrolyse dans la dissolution saline considérée.

NOUVELLE MÉTHODE POUR LA DÉTERMINATION DE L’INTENSITÉ

DE LA PESANTEUR;

Par M. PIERRE PAGNINI.

1.

-

PRINCIPE DE LA MÉTHODE.

,_

Le but de cette note est d’indiquer brièvement une méthode que commencée à expérimenter pour la détermination de g.

Si cette méthode ne fournit pas la possibilité de faire des mesures

sur les navires qui se trouvent loin des côtes, comme avec l’hipsoba-

romètre, je crois cependant qu’elle peut offrir une sensibilité et une

précision bien plus grandes. D’ailleurs elle a l’avantage, sur l’appa-

reil Sterneck, de la simplicité et de la rapidité dans les mesures, et

sa précision sans doute plus que suffisante en bien des cas.

Dans l’appareil Sterneck, la difficulté la plus grande, surtout lors- qu’on doit faire de nombreuses déterminations en campagne, loin des observatoires ou des stations télégraphiques, est celle qu’il y a à

se procurer la valeur exacte du temps, et cette exigence rend difficile

l’usage de l’appareil, déjà assez coûteux et compliqué.

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