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1.Champdesvecteurstangents TDn˚6M´ethoded’Euler

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Lyc´ee Benjamin Franklin PTSI−2012-2013

D. Blotti`ere Algorithmique

TD n˚6

M´ ethode d’Euler

La m´ethode d’Euler fournit un algorithme permettant de construire des solutions approch´ees de solutions d’´equations diff´erentielles (lin´eaires d’ordre 1). Avant de l’expliquer, on introduit le champ des vecteurs tangents d’une

´equation diff´erentielle (lin´eaire d’ordre 1) qui peut aider `a saisir la d´emarche.

1. Champ des vecteurs tangents

On fixe un rep`ere orthonorm´e du planR= (O;−→ i ,−→

j).

Consid´erons une ´equation diff´erentielle lin´eaire d’ordre 1

(E) y+a(t)y=b(t)

sur un intervalleI, o`ua:I→Retb:I→Rsont deux fonctions continues surI.

Soity:I →R une solution de (E) surI. La courbe repr´esentativeCy de y dans R, appel´ee courbe int´egrale, est l’ensemble des pointsM de coordonn´ees

(t, y(t) o`ut∈I.

Soitt∈I. La tangente `a Cy au point d’abscisseta comme pente : y(t) =b(t)−a(t)y(t).

Ainsi, si une courbe int´egraleC (i.e. une courbe repr´esentative d’une solution de (E)) passe par le point de coordonn´ees (t, y) alors sa tangente en ce point a pour pente :

b(t)−a(t)y

en d’autres termes elle est dirig´ee par le vecteur de coordonn´ees (1, b(t)−a(t)y). D´efinition (champ des vecteurs tangents)

Le champ des vecteurs tangents est l’application

ϕ:I×R; (t, y)7→(1, b(t)−a(t)y).

Exemple

Pour voir un exemple de repr´esentation graphique de champ de vecteurs tangents, cf. Figure 1 du document Maple. Sur ce graphique, les vecteurs tangents repr´esent´es ont ´et´e norm´es, i.e. divis´es par leur norme, de fa¸con

`

a obtenir des vecteurs de norme 1.

Propri´et´e (les courbes int´egrales s’appuient sur des vecteurs du champ des vecteurs tangents) D’apr`es l’interpr´etation g´eom´etrique de la tangente `a une courbe, on peut en d´eduire qu’une courbe int´egrale longe ou s’appuie sur des vecteurs du champ des vecteurs tangents.

Exemple

Pour observer la propri´et´e pr´ec´edente, cf. Figure 2 du document Maple.

1

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2. Un exemple d’application de la m´ ethode d’Euler

Consid´erons le probl`eme de Cauchy

(S) :

y+ty= 0 (E) y(0) = 1.

sur l’intervalle [0,10].

Bien que l’on sache trouver la solution exacte `a ce probl`eme, nous allons essayer de construire une solution approch´ee en mettant en œuvre la m´ethode d’Euler.

SoitN un entier naturel non nul. Les (N+ 1) points : t0= 0 = 0×10

N ; t1= 1×10

N ; t2= 2×10

N ; . . . ; tk =k×10

N ; . . . ; tN =N×10 N = 10

permettent de subdiviser l’intervalle [0,10] en N intervalles de mˆeme longueur. On construit une valeur ap- proch´eeeyN de la solution du probl`eme de Cauchy (S) comme suit (m´ethode d’Euler).

• Sur l’intervalle [t0, t1] =

0,10 N

,yeN co¨ıncide avec la fonction affine

prenant la valeury0= 1 ent0= 0 ; de pente−t0×y0= 0 (cf. (E)).

Soity1la valeur deyeN ent1=10

N ainsi obtenue.

• Sur l’intervalle [t1, t2] = 10

N,20 N

, eyN co¨ıncide avec la fonction affine

prenant la valeury1 ent1= 10 N ; de pente−t1×y1(cf. (E)).

Soity2la valeur deyeN ent2=20

N ainsi obtenue.

• Sur l’intervalle [t2, t3] = 20

N,30 N

, eyN co¨ıncide avec la fonction affine

prenant la valeury2 ent2= 20 N ; de pente−t2×y2(cf. (E)).

Soity3la valeur deyeN ent3=30

N ainsi obtenue.

• Etc...

On construit ainsi de proche en proche des couples :

(t0, y0) = (0,1) ; (t1, y1) ; (t2, y2) ; . . . ; (tN;yN) = (10, yN).

La solution approch´ee est la fonction affine par morceaux, d´efinie sur [0,10], dont la courbe repr´esentative est la ligne bris´ee passant par les points de coordonn´ees :

(t0, y0) = (0,1) ; (t1, y1) ; (t2, y2) ; . . . ; (tN;yN) = (10, yN).

Exercice 1

1. D´eterminer les points :

(t0, y0) ; (t1, y1) ; (t2, y2) caract´erisant la fonction ey2, i.e. eyN dans le cas o`u N = 2.

2

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2. D´eterminer les points :

(t0, y0) ; (t1, y1) ; (t2, y2) ; (t3, y3) ; (t4, y4) ; (t5, y5) caract´erisant la fonction ey5, i.e. ey5 dans le cas o`uN = 5.

3. La m´ ethode d’Euler − cas g´ en´ eral

Soit t0 ∈ R et soit T ∈ R+∗. Soient a: [t0, t0+T] → R et b: [t0, t0+T] → R deux fonctions continues sur [t0, t0+T]. Soity0∈R.

On se propose de construire un algorithme donnant une solution approch´ee du probl`eme de Cauchy : (S) :

y+a(t)y=b(t) (E) y(t0) =y0.

sur l’intervalle [t0, t0+T].

Exercice 2

Soit N un entier naturel non nul.

1. Donner les(N + 1)points :

t0; t1; t2; . . . ; tk ; . . . ; tN =t0+T

obtenus lorsque l’on subdivise l’intervalle [t0, t0+T] en N intervalles de mˆeme longueur.

2. Le point (t0, y0) est d´ej`a construit. G´en´eraliser le processus de construction de proche en proche des N couples :

(t1, y1) ; (t2, y2) ; . . . ; (tN;yN) = (t0+T, yN)

en s’inspirant de la d´emarche expliqu´ee dans l’exemple pr´ec´edent (m´ethode d’Euler). On ne demande pas un calcul ici, mais simplement une explication de la construction.

3. ´Ecrire un algorithme qui affiche la liste des (N+ 1) couples :

(t0, y0) ; (t1, y1) ; (t2, y2) ; . . . ; (tN;yN) = (t0+T, yN) obtenus par la m´ethode d’Euler.

4. Expliquer comment on obtient une solution approch´ee yeN de la solution du probl`eme de Cauchy (S), `a partir des (N+ 1) couples :

(t1, y1) ; (t2, y2) ; . . . ; (tN;yN) = (t0+T, yN).

Remarque

Pour chaque valeur deN ∈N, on a construit une solution approch´eeyeN de la solution du probl`eme de Cauchy (S). Se pose alors la question de la qualit´e de cette approximation, par exemple a-t-on pour toutt∈[t0, t0+T]:

e

yN(t) →

N→+∞y(t)

o`uy est la solution (exacte) du probl`eme de Cauchy ? Nous examinerons ces questions plus tard, lorsque nous aurons forg´e des outils d’analyse n´ecessaires.

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