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Québec INVENTAIRE DU BROUTDANS LES RAVAGESDE CERFS DE LA ZONE 5EN 1992

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(1)

EU

INVENTAIRE DU BROUT DANS LES RAVAGES DE CERFS DE LA ZONE 5

EN 1992

par

François Potvin et

Marc-Jacques Gosselin

Février 1995

Québec

(2)

INVENTAIRE DU BROUT DANS LES RAVAGES DE CERFS DE LA ZONE 5 EN 1992

François Potvin

Direction de la faune et des habitats

et

Marc-Jacques Gosselin

Direction régionale de l'Estrie

Ministère de l'Environnement et de la Faune Québec

Février 1995

(3)

Dépôt légal - Bibliothèque nationale du Québec, 1994 ISBN: 2-550-09785-8

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RÉSUMÉ

En mai 1992, nous avons procédé à l'inventaire du brout dans la zone 5 en parcourant 40 virées de 500 m choisies aléatoirement dans l'ensemble des ravages de 2,5 km2 et plus. L'abondance et la composition végétale de la strate arbustive ont été établies à partir de 400 parcelles circulaires (1 m de rayon) et l'utilisation des ramilles a été mesurée sur 1118 tiges appartenant à cinq espèces indicatrices (les quatre espèces d'érables et le noisetier). La production a été évaluée à 7000 + 1600 tiges/ha (moyenne ± IC90%), ce qui est plutôt faible, et est surtout dominée par l'érable à sucre, le sapin, la spirée et les frênes. Dans l'ensemble, 34 + 5 % des ramilles ont été broutées par le cerf alors que l'utilisation du lièvre est négligeable (<

1 %). L'utilisation dépasse 90 % des ramilles sur près d'une tige sur quatre. La technique mise au point s'est avérée précise et efficace pour couvrir de vastes territoires. D'après l'inventaire aérien de 1992, la population de cerfs de la zone 5 a actuellement une densité de 12,5 cerfs/km2 d'habitat d'été. Si l'on veut assurer le maintien à long terme de la strate arbustive et contenir les dommages aux cultures à un niveau acceptable, nous estimons que la densité ne devrait pas dépasser 15 cerfs/km2.

(5)
(6)

ABSTRACT

A browse survey was conducted in May 1992 in hunting zone 5 along 40 500- m transects chosen randomly among all deer yards larger than 2.5 km2. We evaluated browse production and species composition in 400 circular plots (1-m radius) and measured browse utilization on 1118 stems belonging to five key species (the four maple species and hazelnut). Browse production was low (7000 ± 1600 stems/ha) (mean ± 90%CI) and dominant species were sugar maple, balsam fir, meadow-sweet, and ashes. Deer browsed 34 + 5 % of the twigs and hare less than 1 %. Almost one stem out of four was browsed at a rate exceeding 90 % of the twigs.

Our technique is precise and efficient for surveying large areas. Based on a 1992 aerial survey, zone 5 actually has 12.5 deer/km2 of summer range. We suggest that the desirable stocking rate should not exceed 15 deer/km2.

(7)

V

TABLE DES MATIÈRES

Page

RÉSUMÉ iii 1. INTRODUCTION 1 2. SECTEUR D'ÉTUDE 3 3. MÉTHODE 4 3.1 Plan d'échantillonnage 4 3.2 Prise de données 4 3.3 Analyse 7 4. RÉSULTATS 10 5. DISCUSSION . 14 5.1 Aspects techniques et logistiques 14 5.2 Intensité du broutement et capacité de support 14 6. REMERCIEMENTS 18 7. RÉFÉRENCES 19 ANNEXE A - Formulaire de prise de données pour l'inventaire

du brout dans les ravages de cerfs de la zone 5

en 1992 23 ANNEXE B - Ressources humaines et financières consacrées à

l'inventaire du brout dans les ravages de cerfs de

la zone 5 en 1992 . 26

(8)
(9)

1. INTRODUCTION

À cause de son importance récréative, économique et esthétique, le cerf de Virginie (Odocoileus virqinianus) fait l'objet d'un suivi intensif (Potvin 1989). La plupart des éléments du système de suivi sont axés sur la population: sa taille, les variations annuelles qu'elle connaît, la survie hivernale des animaux et leur condition physique.

Malgré son importance, l'habitat est beaucoup moins documenté, la cueillette d'information se limitant à un programme quinquennal qui délimite les ravages considérés essentiels, soit ceux dont la superficie est de 2,5 km2 et plus (Potvin et Breton 1992).

Au cours des 25 dernières années, plusieurs inventaires du brout ont été conduits dans des ravages spécifiques. Ces inventaires ont évalué l'abondance et la composition de la strate arbustive, de même que son utilisation par le cerf. Les populations de cerfs ont fortement augmenté depuis le milieu des années 1970. Les inventaires les plus récents indiquent que l'impact du cerf sur la végétation est de plus en plus évident et que le taux de broutement excède souvent 30 à 40 % des ramilles, ce qui est très élevé (Breton et al. 1988, Goudreault et Langevin 1989).

Le plan de gestion du cerf 1995-1999, actuellement en préparation, va fixer pour chaque zone de chasse un objectif de population établi, en bonne partie, d'après la capacité de support du milieu. Un inventaire du brout conduit dans l'ensemble des ravages d'une zone de chasse est une étape importante pour établir sur des bases objectives la capacité de support. Comme la technique usuelle d'inventaire (Potvin 1994) est très laborieuse, une seule zone, la zone 5 en 1987, a fait jusqu'à maintenant l'objet d'un inventaire couvrant l'ensemble de ses ravages (M.J. Gosselin, données non publiées).

En 1992, nous avons élaboré une approche d'inventaire du brout permettant de couvrir rapidement et systématiquement l'ensemble des ravages d'une zone de

(10)

chasse. Le protocole a été appliqué en mai de la même année dans la zone 5. Ce rapport décrit la méthodologie utilisée et présente les résultats. L'inventaire visait deux buts principaux:

1. mesurer l'abondance et la composition végétale de la strate arbustive, en nombre de tiges/ha, avec un intervalle de confiance de + 20 % pour l'ensemble des essences, au seuil de probabilité de 90 % (IC 90 %);

2. estimer le taux d'utilisation des principales essences feuillues, en pourcentage des ramilles broutées, avec un IC 90 % également de + 20 %.

(11)

2. SECTEUR D'ÉTUDE

La zone 5 correspond, à toutes fins pratiques, à la partie boisée et montagneuse des Cantons de l'Est, située à l'ouest du lac Memphrémagog et au sud de la route 112.

Elle couvre 2 151 km2, dont 1 457 km2 (68 %) constituent l'habitat disponible et utilisé par le cerf. Tout le territoire est de tenure privée. On n'y retrouve aucun parc, réserve, zec ou pourvoirie. Le territoire agro-forestier a aussi une forte vocation de villégiature.

La forêt appartient au domaine de l'érablière laurentienne et de l'érablière à bouleau jaune. Elle est dominée par les essences feuillues; toutefois, à cause des perturbations passées, la forêt est mélangée sur au moins 50 % de sa superficie. Les essences dominantes sont les érables, le bouleau jaune, le hêtre, les frênes, le sapin, la pruche, le thuya et l'épinette blanche.

Le cerf de Virginie est très abondant dans la zone 5, la densité atteignant 12,5 cerfs/km2 d'habitat d'été, soit 40 cerfs/km2 d'habitat d'hiver (ravages) selon l'inventaire aérien de 1992. Il y a 267 ravages occupant une superficie de 452 km2 et constituant 31 % de l'habitat forestier. La zone 5 connaît les hivers les moins rigoureux au Québec, avec une moyenne de 1937 jours-cm d'enfoncement (indice NIVA), soit un indice relatif de 45 pour une moyenne provinciale de 100.

(12)

3. MÉTHODE

3.1 Plan d'échantillonnage

La superficie à inventorier a été délimitée à partir du périmètre actuel de tous les ravages de 2,5 km2 et plus de la zone, tracé sur carte 1:50 000. Pour assurer une sélection non biaisée des échantillons, nous avons d'abord retenu tous les blocs UTM de 1 km2 contenant à la fois au moins 50 % de leur superficie en ravages et 50 % de leur superficie en forêt (figure 1). Ces blocs ont été numérotés séquentiellement et 40 ont été sélectionnés aléatoirement parmi les 192 possibles. Dans chaque bloc, une virée d'inventaire couvrant 500 m en milieu forestier a été tracée à partir du coin sud-ouest, selon un azimut de 45° (figure 2). La virée pouvait être formée de plusieurs sections séparées par des portions non forestières, comme une importante superficie agricole, un plan d'eau, etc.

3.2 Prise de données

L'équipe d'inventaire comptait une seule personne qui mesurait la distance parcourue à l'aide d'un topofil. Deux inventaires complémentaires ont été réalisés, soit un dénombrement des tiges dans 10 parcelles par virée et un comptage des ramilles sur un maximum de 50 tiges choisies systématiquement par virée (figure 2). Pour le premier inventaire les parcelles circulaires avaient 1 m de rayon et étaient espacées de 50 m. Pour chaque essence ligneuse à l'exception des épinettes et du framboisier, on a compté le nombre de tiges ayant au moins une ramille entre 50 et 225 cm de hauteur à partir du sol. Les tiges mortes portant des traces évidentes de broutement antérieur étaient aussi comptées. Le milieu où était située la parcelle fut classifié comme suit: forêt, coupe récente (absence de régénération), épidémie sévère, chablis ou autre.

(13)

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O1

Figure 1. Délimitation de la zone de chasse 5 et emplacement des 109 blocs UTM de 1 km2 situés dans les ravages.

Les 40 blocs en foncé ont fait l'objet d'un inventaire du brout.

(14)

magnétique

Bloc U.T.M.

Virée

31 H / 1 31 H / 8 : 19 degrés Ouest

/ / <=> 1 km carre

31 H / 2 31 H / 7 : 18 degrés Ouest

0 m 50 100 150 200 250 500

t t t 0 t > 0 M 0 t > 0 M 0 t

PI P2 P3 P4 P5 P10

• Tige choisie: Comptage des ramilles

O Parcelle: 1 m de rayon: dénombrement des tiges

Figure 2. Schéma illustrant la position de la virée d'inventaire de 500 m dans chaque bloc UTM de 1 km2, de même que l'emplacement de la parcelle de 1 m de rayon, pour le dénombrement des tiges, et celui du point d'échantillonnage, pour le comptage des ramilles sur une tige choisie.

(15)

Pour le comptage des ramilles, un point d'échantillonnage a été établi à tous les 10 m le long de la virée, soit 50 points au total. À chaque point, on a examiné la tige la plus rapprochée, dans un rayon maximum de 5 m, qui contenait au moins une ramille (entre 50-225 cm de hauteur) et qui appartenait à l'une ou l'autre des essences suivantes: érable à épis, érable de Pennsylvanie, érable rouge, érable à sucre ou noisetier. Ces essences indicatrices ont été retenues parce qu'elles ont une vaste distribution et qu'elles résistent au broutement, ce qui permet des comparaisons inter- annuelles ou inter-régionales. De plus, elles affichent généralement un taux d'utilisation moyen car, sans être des espèces fortement préférées, elles constituent une portion importante du régime alimentaire du cerf au Québec. Une seule tige, soit la plus rapprochée, était retenue par point pour l'ensemble des essences. Sur cette tige, on a procédé au dénombrement des ramilles de la façon usuelle (Potvin 1994), en distinguant les ramilles broutées par le cerf au cours de l'hiver précédent, celles broutées par le lièvre durant la même période et celles non broutées (longueur minimale de 5 cm). Le formulaire de prise de données apparaît à l'annexe A.

3.3 Analyse

Deux fichiers distincts ont été construits avec le logiciel dBase, un pour le dénombrement des tiges dans les parcelles et l'autre pour le comptage des ramilles.

Le premier contenait les variables suivantes:

- numéro du bloc;

- numéro de la parcelle;

- type de milieu;

- essence;

- nombre de tiges vivantes;

- nombre de tiges mortes.

(16)

8

Dans ce fichier, une inscription correspond à une essence par parcelle. Le second fichier regroupait les variables suivantes:

- numéro du bloc;

- distance du point sur la virée;

et, pour chacune des cinq essences retenues, : - nombre de ramilles broutées par le cerf;

- nombre de ramilles broutées par le lièvre;

- nombre de ramilles non broutées.

Les compilations ont été réalisées à l'aide du logiciel SPSS/PC + 4.01 (Norusis 1990).

Pour calculer le nombre de tiges/ha (x) et sa variance (s2-^, nous avons appliqué la technique de l'échantillonnage à deux étapes (Snedecor et Cochran 1967: 529), chaque parcelle primaire (bloc) contenant 10 parcelles secondaires:

n m

x= E xnm y 10 000 m2/ha (1)

n m 3,1416 m2

ou,

xnm = nombre de tiges par parcelle secondaire n = nombre de parcelles primaires (40)

m = nombre de parcelles secondaires par parcelle primaire (10).

La variance a deux composantes:

s

2

-

x

= îL

+

ll- (2)

x

n n m

(17)

ou,

s,2 = variance de xn entre les n parcelles primaires

s22 = variance de xnm entre les n m parcelles secondaires.

A

Enfin, pour obtenir le pourcentage de ramilles broutées par le cerf (R) et sa variance (s2A), nous avons fait appel à une estimation de type variable quotient (Scherrer 1984:

345):

z =

R=E_y_A x -ion (3) Ez

n A n A n

2 A_ Ey2 - 2 R E y z + R2 E z2 sR-

z2 (n- 1) n

y = nombre total de ramilles broutées par le cerf par bloc pour l'ensemble des tiges mesurées

z = nombre total de ramilles disponibles par bloc pour l'ensemble des tiges mesurées (broutées par le cerf + broutées par le lièvre + non broutées)

n Ez

n

Pour le calcul de la variance, nous n'avons pas tenu compte de la fraction d'échantillonnage car elle est négligeable.

(18)

10

4. RÉSULTATS

La très grande majorité (88 %) des 400 parcelles inventoriées étaient situées en forêt, 16 appartenaient à la coupe, 1 à l'épidémie, 3 au chablis et 27 à un autre milieu (verger, milieu humide, champ, jeune plantation, étang de castors, ouverture/autre).

Les ravages de la zone 5 contiennent 7 000 + 1 600 tiges/ha, appartenant à plus de 35 espèces différentes (tableau 1). Les essences les plus abondantes sont l'érable à sucre, le sapin, la spirée, les frênes, l'érable de Pennsylvanie, l'érable à rouge et le hêtre. Globalement, nous avons dénombré 3 % de tiges tuées. Parmi les essences usuelles, la mortalité est plus fréquente chez le cèdre (18 % des tiges), le bouleau gris (11 %), le sapin (7 %) et l'érable à sucre (3 %).

Les cinq essences pour lesquelles nous avons procédé au comptage des ramilles représentent 31 % des tiges. Un total de 1 118 tiges, sur une possibilité de 2 000 (40 virées x 50 points), ont été examinées (tableau 2). L'érable à sucre (50 % des tiges) domine nettement notre échantillon, suivi des trois autres érables en proportion assez similaire (14 à 17 %). Dans l'ensemble 34 ± 5 % des ramilles ont été broutées par le cerf. L'érable de Pennsylvanie (68 % des ramilles broutées) est beaucoup plus utilisé que les autres essences (25 à 37 %). L'utilisation du lièvre est négligeable (moins de 1 % au total).

Pour pouvoir porter un jugement plus précis sur l'intensité du broutement, nous avons compilé la distribution des tiges selon des classes de 10% (tableau 2). La distribution observée est tout à fait anormale au plan statistique: pour l'ensemble des cinq essences, la moitié des tiges ne sont pas utilisées (0 % de ramilles broutées) alors qu'à l'inverse 22 % des tiges ont été utilisées à plus de 90 %. Pour l'érable de Pennsylvanie, 54 % des tiges appartiennent à cette classe d'utilisation extrême alors qu'à l'inverse, pour l'érable rouge et l'érable à sucre, la proportion est d'à peine 16 %.

(19)

11

Tableau 1. Abondance du brout et pourcentage des tiges tuées par essence dans les ravages de la zone 5 en 1992.

Essence Érable à sucre Sapin

Spirée Frênes Érable de Pennsylvanie Érable rouge Hêtre

Bouleau jaune Pruche

Bouleau à papier Cèdre

Autres résineux Noisetier

Érable à épis Bouleau gris Mélèze Amélanchier Aubépine Aulne rugueux Cerisier de Pennsylvanie Cerisier tardif Cerisier de Virginie Chèvrefeuille

Cornouiller à feuilles alternes

Cornouiller stolonifère Némopanthe mucroné Orme d'Amérique

Tiges vivantes/ha 1 098

796 684 676 422 358 358 286 255 231 223 175 167 151 127 111 80 24 88 95 64 16 88 8 24 95 24

% tiges tuées 3 7 0 0 0 0 0 0 3 0 18 0 0 0 11 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 25

(20)

12

Peupliers Pin blanc Pommier Saule Sureau

Viorne cassinoïde Viorne à feuilles d'aulne

Autres feuillus Total + IC 90 %

64 16 24 40 8 32 95 24 7 027 ± 1 584

0 50 0 0 50 0 0 0 3 + 3

(21)

13

Tableau 2. Utilisation du brout pour les cinq essences mesurées dans les ravages de la zone 5 en 1992.

Variable

N tiges mesurées N ramille comptées

% ramilles broutées Cerf

Lièvre

Distribution (%) des 0 %

1-10 11-20 21-30 31-40 41-50 51-60 61-70 71-80 81-90 91-100

Noisetier 34 675

37 0 tiges par classe

29 3 12

6 9 3 0 3 9 3 24

Érable à épis

178 1 730

32 0

Érable de Pennsylvanie

158 1 102

68 2 de broutement

56 2 4 4 1 3 3 4 4 2 18

16 1 3 3 4 4 3 4 5 4 54

Érable rouge 194 3 561

34 0

39 8 7 2 5 5 5 5 5 4 16

Érable à sucre

554 4 653

25 0

60 2 3 3 3 5 1 2 2 3 16

Total 1 118 11 721

33,6 ± 4,9a

0

49 3 4 3 3 5 2 3 . 3 3 22

aIC90%.

(22)

14

5. DISCUSSION

5.1 Aspects techniques et logistiques

Notre inventaire a pleinement rencontré ses objectifs. Il a suffi de 26 jours-personnes pour réaliser la collecte des données, en plus des 25 jours-personnes consacrés à la préparation, l'analyse et la production du rapport (Annexe B). Compte tenu de la faible dimension de la zone et de sa grande accessibilité, deux virées pouvaient être réalisées quotidiennement par personne. Dans les zones plus vastes et moins accessibles, l'effort à consacrer sera nécessairement plus élevé.

La précision désirée a été surpassée pour l'estimation du pourcentage des ramilles broutées (IC 90 % de ± 14,6 % en valeur relative) et presque atteinte pour l'évaluation du nombre de tiges/ha (± 22,5 %). Il aurait fallu 53 virées pour obtenir ± 20 % dans ce dernier cas.

5.2 Intensité du broutement et capacité de support

En 1987, l'inventaire du brout conduit dans l'ensemble des ravages de la zone 5 indiquait un taux de broutement de 16 % des ramilles pour les essences feuillues et de 26 % pour les cinq essences qui ont fait l'objet d'un comptage en 1992 (tableau 3). Au cours de ces cinq années, la population est passée de 30 à 40 cerfs/km2, si bien qu'un taux de broutement de 35 % était attendu en 1992. Le taux que nous avons mesuré est de 34 %. Nous ne possédons pas de données comparables pour d'autres zones de chasse. À l'échelle d'un ravage, des taux de 30 % ou plus sont parmi les plus élevés qui aient été mesurés (tableau 3). À cause de la clémence des hivers, les cerfs de la zone 5 ne dépendent pas autant du brout que ceux des autres zones. Quand l'enneigement est faible, ils s'alimentent de plantes fourragères en milieu agricole, à proximité de la forêt, et de plantes herbacées encore accessibles

(23)

15

Tableau 3. Densité de cerfs, taux d'utilisation par le cerf et disponibilité relative de cinq essences indicatrices (les quatre érables et le noisetier) dans divers ravages ou zones de chasse au Québec.

Ravage ou zone de chasse

Asbérish Bonaventure Pohénégamook

Varin Island Brook Watopeka Duhamel Kiamika-Lac-du- Cerf

Notre-Dame-du- Laus

Trente et un Milles

Lac David Zone 5

Année

1977 1987 1975 1987 1984 1987 .1987 1986 1986

1986

1976 1979 1987 1989 1987 1992

aDensité dans l'habitat d'hiver.

1 Potvin et Lépine (1979).

2 J.M. Parisé (comm. pers.).

3 Potvin et al. (1978).

4 M.A. Bédard (comm. pers.).

5 Robergeetal. (1984).

Densité (cerfs/km2)

14 24 12 26 15 14 13 . 19 25

25

24 28 30 35 30a

40a

Essences indicatrices Utilisation I (% ramilles

broutées) 6 16 12 25 25 22 27 28 31

50

21 33 39 25 26 34

Disponibilité (% ramilles feuillues)

53 57 71 53 61 33 32 64 73

34

57 63 66 30

6 M.J. Gosselin (comm. pers.).

7 Breton et al. (1988).

8 Bélanger (1977).

9 Potvin étal. (1983).

10 Goudreault et Langevin (1989).

11 Hénault(1994).

Source

1 2 3 4 5 6 6 7 7

7

8 9 10 11 6 Ce rapport

(24)

16

en milieu boisé. Malgré tout, ils ont brouté 34 % des ramilles des cinq essences indicatrices mesurées. Est-ce un taux excessif?

Les érables sont très tolérants au broutement, leur production étant même augmentée quand ils sont broutés. L'érable à épis, le plus étudié, peut supporter des taux de 80 % sinon davantage (B. Langevin comm. pers., Aldous 1952, Krefting et al. 1966, Gill et Hèaly 1974). De même, le noisetier est rarement éliminé par le broutement mais a plutôt tendance à produire plus de drageons (Aldous 1952, Gill et Healy, 1974). Du strict point de vue de la survie végétale, le taux actuel ne pose donc pas de problème pour ces essences. Par contre, d'autres essences, moins abondantes et moins tolérantes au broutement, risquent d'être fortement diminuées sinon éliminées. À forte densité, le cerf de Virginie est reconnu pour avoir un très grand impact sur la végétation (Dasmann 1971, Marquis et Brenneman 1981, Potvin 1992, Potvin et Breton 1992). Il peut donc en résulter un appauvrissement de la diversité végétale et un impact écologique négatif non seulement pour les espèces végétales mais aussi pour les espèces animales utilisant cette strate (lièvre, oiseaux du sous- bois, etc.).

Pour la gestion du cerf, il serait irréaliste de viser une utilisation de 100 % des ramilles. Il faut garder une marge de manoeuvre pour les hivers qui risquent d'être plus longs. D'après une revue exhaustive de la littérature, Potvin (1979) et Potvin et Huot (1983) ont proposé d'utiliser un taux de 50 % des ramilles broutées comme base de calcul de la capacité de support. Dans la zone 5, l'utilisation mesurée étant de 34 % et la population de 12,5 cerfs/km2, nous obtenons ainsi une capacité de 18 cerfs/km2 d'habitat d'été, soit 58 cerfs/km2 d'habitat d'hiver. Le taux de broutement ayant toutefois été mesuré à la suite d'un hiver clément (indice NIVA = 1 472 jours-cm en 1992, par rapport à une normale de 1 937), il apparaît plus réaliste de fixer la capacité à 15 cerfs/km2 d'habitat estival, soit 45 cerfs/km2 d'habitat hivernal. Cette densité correspondrait aussi au niveau de population socialement acceptable.

(25)

17

II apparaît donc urgent de stabiliser rapidement la croissance de cette population. La chasse des cerfs sans bois (biches et faons) a été autorisée à cette fin en 1990. Si la population de cerfs ne peut être freinée, on peut prévoir une détérioration progressive du milieu écologique par un appauvrissement de la diversité végétale et une diminution de l'abondance de la strate arbustive. Déjà, les dommages aux cultures et aux plantes d'ornementation de même que le nombre élevé d'accidents routiers sont de moins en moins acceptables. Advenant un hiver long et rigoureux, où les animaux devraient subsister à même le brout disponible en forêt, une mortalité importante est à prévoir une fois que la majorité des tiges accessibles auront été broutées. De plus, la population de cerfs de la zone 5 doit être gérée en fonction des autres composantes du milieu. Le maintien des autres espèces animales de ce territoire est lié très étroitement à la diversité et à la répartition des espèces végétales composant la strate arbustive. La régénération des essences forestières d'intérêt commercial doit aussi être maintenue. Enfin, la santé générale du cheptel de cerfs est tributaire d'une utilisation optimale de l'habitat hivernal (Ellingwood et Caturano 1988).

(26)

18

6. REMERCIEMENTS

Nous tenons à souligner la participation de Michel Boucher et Jean-Jacques Dubois, techniciens de la faune, pour la prise des données et l'élaboration des fichiers dBase.

Merci également à Michel Hénault et Benoît Langevin qui ont apporté des commentaires pertinents lors de l'élaboration du protocole. Nous remercions enfin Réhaume Courtois, qui a révisé le manuscrit.

(27)

19

7. RÉFÉRENCES

ALDOUS, S.E. 1952. Deer browse clipping study in the Lake States region. J. Wildl.

Manage. 16:401-409.

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23

ANNEXE A

Formulaire de prise de données pour

l'inventaire du brout dans les ravages de cerfs de la zone 5 en 1992

(32)

m 10 20 30 40 ' 50

I

R Ç

rri

c cocL NB

1 Forêt 2 Coupe

3 Epidémie 4 Chablis 5 Autre

ERE

C L NB

Essence

ERP

C L

N tiges

NB

T

ERR

C L NB

Essence

ERS

C L

N tiges

NB

T

fÊÊÊ

m 60 70 80 90

* 100 RC

MÊÊÊmmm

c cocL NB

1 Forêt 2 Coupe

3 Epidémie 4 Chablis 5 Autre

ERE

C L NB

Essence

ERP

C L

N tiges

NB

T

ERR

C L NB

Essence

WÊÊÊmmÊam

C ERSL

N tiges

NB

T

m 110 120 130 140

* 150

l

R C

|~T~]

coc

c L NB

1 Forêt 2 Coupe 3 Epidémie 4 Chablis 5 Autr

ERE

C L NB

Essence

ERP

C L

N tiges

NB

T

ERR

C L L N B

Essence

ERS

C L

N tiges

NB

T

m 160 170 1B0 190

" 200

l

R C

coc

c L NB

1 Forêt 2 Coupe 3 Epidémie 4 Chablis 5 Autre

ERE

C L NB

Essence

ERP

C L

N tiges

NB

T

ERR

C L NB

Essence

ERS

C L

N tiges

NB

T

m 210 220 230 240

" 250

l

R Ç

c cocL NB

1 Forêt 2 Coupe 3 Epidémie 4 Chablis 5 Autre

ERE

C L NB

Essence

ERP

C L

N tiges

NB

T

ERR

C L NB

Essence

ERS

C L

N tiges

NB

T

(33)

25

m 260 270 280 290 ' 300

I

R C

c cocL NB

1 Forêt Z Coupe

3 Epidémie 4 Chablis 5 Autre

ERE

C L NB

Essence

ERP

C L

N tiges

NB

T

ERR

C L NB

Essence

ERS

C L

N tiges

NB

T

m 310 320 330 340

* 350

l

R Ç

c cocL NB

1 Forêt 2 Coupe 3 Epidémie 4 Chablis 5 Autre

ERE

C L NB

Essence

ERP

C L

N tiges

NB

T

ERR

C L NB

Essence

ERS

C L

N tiges

NB

T

m 360 370 3B0 390

* 400

l

R Ç

COC

c L NB

1 Forêt 2 Coupe 3 Epidémie 4 Chablis 5 Autre

ERE

C l NB

Essence

ERP

C L

N tiges

NB

T

ERR

C L NB

Essence

ERS

C L

N tiges

NB

T

m 410 4 2 0 4 3 0 4 4 0

* 450

l

R

M

C

COC

c L NB

1 Forêt 2 Coupe 3 Epidémie 4 Chablis 5 Autre

ERE

C L NB

Essence

ERP

C L

N tiges

NB

T

ERR

C L NB

Essence

ERS

C L

N tiges

NB

T

m 460 470 4B0 490

" 500

l

R C

| 10 |

coc

c L NB

1 Forêt 2 Coupe 3 Epidémie 4 Chablis S Autre

ERE

C L NB

Essence

ERP

C L

N tiges

NB

T

ERR

C L NB

Essence

ERS

C L

N tiges

NB

T

(34)

26

ANNEXEB

Ressources humaines et financières consacrées à

l'inventaire du brout dans les ravages de cerfs de la zone 5 en 1992

1. RESSOURCES HUMAINES (jours-personnes)

DFH SAEF05 Total

Planification Prise de données Analyse et rapport TOTAL

4 1 5 10

10 25 6 41

14 26 11 51

2. RESSOURCES FINANCIÈRES ($)

Frais de voyage Matériel

TOTAL

DFH

100 0 100

SAEF 05

950 250 1 200

Total

1 050 250 1 300

(35)

I Gouvernement du Québec Ministère de l'Environnement

| et de la Faune

Direction de la faune et des habitats

NO. CAT.: 95-2541-02

(36)

Document PDF numérisé à 300 DPI Reconnaissance optique de caractères Numériseur Kodak 1260/1280

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Le 21 décembre 2004

Micromatt Canada Ltée

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