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INVENTAIRE AERIEN

DES POPULATIONS DE CERFS DES ZONES 11 ET 8 SUD EN 1992

par

François Potvin Laurier Breton Michel Hénault

et

Robert LeBrun

Février 1994

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Québec

(2)

INVENTAIRE AERIEN DES POPULATIONS DE CERFS DES ZONES 11 ET 8 SUD EN 1992

François Potvin, Laurier Breton Direction de la faune et des habitats

et

Michel Hénault, Robert LeBrun Direction régionale de Montréal

Ministère de l'Environnement et de la faune Québec

Février 1994

(3)

Dépôt légal - Bibliothèque nationale du Québec, 1994 ISBN: 2-550-29856-X

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m

RÉSUMÉ

En janvier et février 1992, dans le cadre de la première année d'un nouveau programme quinquennal visant à estimer les populations de cerfs par zone de chasse, nous avons appliqué la technique du double inventaire aérien aux zones 11 et 8 sud. Dans la zone 11, tous les ravages de 2,5 km2 et plus ont été survolés, en ajoutant une bande de 1 km à leur périphérie. Au total, 624 cerfs appartenant à 417 groupes y ont été observés dans 184 parcelles. Le taux de visibilité par groupe a été de 0,79 pour l'observateur avant et de 0,61 pour l'observateur arrière. Dans les ravages survolés, la population a été évaluée à 5 900 cerfs +, 15 %, ce qui permet une estimation pour l'ensemble de la zone de l'ordre de 6 100 cerfs si l'on considère les ravages de plus faible superficie. La densité serait de 2,0 cerfs/km2 d'habitat d'été. On a aussi estimé le nombre d'animaux dans les 3 principaux ravages: 2 900 cerfs + 20 % à Lac-David, 2 100 + 26 % à La Macaza et 650 + 42 % à Lac-Tremblant. Dans la zone 8 sud, 63 parcelles ont été survolées dans la portion la plus boisée du territoire, en excluant les grands milieux agricoles et les secteurs densément habités. Les 2 observateurs y ont aperçu 66 cerfs appartenant à 25 groupes différents, avec un taux de visibilité par groupe de 0,65 à l'avant et de 0,72 à l'arrière. La population de la zone 8 sud a été estimée à 1 800 cerfs ± 68 %, soit 3,1 cerfs/km2 d'habitat d'été.

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ABSTRACT

In January-February 1992, we applied the double-count aerial survey technique to deer in hunting zones 11 and 8 south. This was the first year of a 5-year plan aimed at evaluating deer numbers in hunting zones. In zone 11, we surveyed all wintering areas £ 2.5 km2, with a 1-km outer strip. A total of 624 deer belonging to 417 groups were seen in 184 plots. Visibility rates were 0.79 for the front observer and 0.61 for the rear observer. Deer number in the yards surveyed was estimaged at 5 900 deer + 15 %, or about 6 100 deer if we consider smaller wintering areas. The density is 2.0 deer/km2 of summer range. Deer numbers in the 3 larger yards was also computed: 2 900 deer + 20 % in Lac-David, 2 100 + 26 % in La Macaza, and 650 + 42 % in Lac-Tremblant. A total of 63 plots were distributed in the most forested part of zone 8 south, excluding large farmland and densely inhabited areas. The 2 observers counted 66 deer belonging to 25 groups.

Visibility rates per group were 0.65 for the front observer and 0.72 for the rear observer. Deer number in that portion of zone 8 was estimated at 1 800 + 68 %, a density of 3.1 deer/km2 of summer range.

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(7)

TABLE DES MATIERES

PAGE

RESUME iii TABLE DES MATIÈRES . . . . v LISTE DES TABLEAUX vii LISTE DES FIGURES ix 1. INTRODUCTION 1 2. SECTEURS D'ÉTUDE 3 2.1 Zone 11 . . . . 3 2.2 Zone 8 sud 5 3. MÉTHODE 9 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 14 4.1 Zone 11 14 4.1.1 Ensemble de la zone 14 4.1.2 Ravages de Lac-David, La Macaza

et Lac-Tremblant . . 18 4.2 Zone 8 sud 23 5. CONCLUSION 25 6. REMERCIEMENTS 26 RÉFÉRENCES 27 ANNEXE A 31

(8)
(9)

Vil

LISTE DES TABLEAUX

PAGE Tableau 1.

Tableau 2.

Tableau 3.

Nombre de groupes de cerfs, nombre d'individus et taux de visibilité, selon la taille du groupe, lors de l'inventaire aérien des zones 11 et 8 sud en janvier et février 1992. . . Densité et population de cerfs dans la zone 11 selon l'inventaire aérien de janvier 1992

Densité et population de cerfs des 3 principaux ravages de la zone 11 selon l'inventaire aérien de janvier 1992

15

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19

(10)
(11)

IX

LISTE DES FIGURES

PAGE Figure 1. Délimitation de la zone 11 et localisation des 9 ravages

survolés lors de l'inventaire aérien de janvier 1992 4 Figure 2. Délimitation de la zone 8 sud et emplacement des parcelles

survolées lors de l'inventaire aérien de février 1992 6 Figure 3. Illustration de la bande observée par les 2 observateurs

indépendants lors du double inventaire aérien du cerf 10 Figure 4. Emplacement des parcelles dans le ravage de Lac-David lors

de l'inventaire aérien de la zone 11 en janvier 1992 11

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1. INTRODUCTION

En 1991-1992 fut initié un nouveau programme quinquennal d'inventaire aérien du cerf qui comporte 2 volets, soit la délimitation des ravages de 2,5 km2 et plus et l'estimation de la population par zone de chasse (Potvin et Breton 1992a, 1994). Même si on dénombre les orignaux par inventaire aérien depuis plusieurs années, aucune technique n'était jusqu'à récemment applicable au cerf sous nos conditions. Pour estimer les populations de cette espèce, on utilisait le dénombrement des tas de crottin dans les ravages (Neff 1968, Potvin 1978).

C'est la mise au point de la technique du double inventaire aérien à l'île d'Anticosti de 1987 à 1989 qui a rendu possible l'estimation des populations de cerfs du Québec continental (Potvin et al. 1991, 1993b).

Il existe 2 types de biais possibles lors d'inventaire aérien, le biais de perception et le biais de disponibilité (Marsh et Sinclair 1989). Le premier biais correspond aux animaux visibles, mais qui peuvent échapper à l'observateur pour diverses raisons. En faisant appel à 2 observateurs indépendants placés du même côté de l'hélicoptère, la technique du double inventaire aérien permet de calculer le taux de visibilité et de corriger ce biais (Rivest et al. 1994). Le biais de disponibilité pour sa part provient des animaux invisibles à l'observateur (ex.: cerf complètement caché sous une cime, ours dans un terrier, dauphin sous l'eau, etc.).

Le calcul de ce biais est possible mais coûteux, en faisant appel par exemple à la télémétrie.

Trois zones ont été survolées en 1991-1992, soient les zones 5, 11 et 8 sud. Ce rapport présente lès résultats pour les 2 dernières, alors que la zone 5 fait l'objet d'une publication distincte (Potvin et al. 1994). Dans la zone 11, le but de l'inventaire était d'estimer la population de cerfs avec un intervalle de confiance

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(IC) + 20 %, à 90 % de probabilité. Nous voulions également connaître la population de cerfs des 3 principaux ravages et la comparer aux évaluations précédentes obtenues par inventaire terrestre (dénombrement des tas de crottin).

L'inventaire de là zone 8 en était un de reconnaissance pour estimer sommairement la population de cerfs, réalisé grâce au budget disponible après le survol des 2 autres zones. Le faible nombre de parcelles empêchait d'espérer y atteindre la marge d'erreur usuelle,

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2. SECTEURS D'ETUDE

2.1 Zone 11

La zone 11 est limitée au sud par la route 117, au nord par plusieurs zees et pourvoiries ainsi que par la réserve faunique Rouge-Matawin (figure 1). Cette zone couvre une superficie totale de 5 401 km2 et sa superficie d'habitat d'été pour le cerf représente 3 114 km2. Celle-ci a été évaluée en retranchant les portions agricoles et celles densément habitées, les grands plans d'eau (> 1 km2) ainsi que les territoires de la zec Petawaga et des pourvoiries au nord-ouest (1 255 km2), où le cerf est rare.

La végétation de la zone 11 fait partie de 2 domaines écologiques d'importance, soit l'érablière à bouleau jaune, au sud du réservoir Baskatong, et la bétulaie jaune à sapin au nord de ce dernier (Thibault et Hotte 1985). La zone 11 comprend du territoire libre, une zec (Petawaga) et 2 pourvoiries concessionnaires qui sont enclavées dans la zec.

On y retrouve 9 aires de confinement du cerf de Virginie de 2,5 km2 et plus, dont 6 débordent dans les zones contiguës. Les ravages de Grand-Remous, du lac Caronna, du lac Pope, de Lac-David et de La Macaza sont localisés dans les zones 10 et 11 alors que celui de Lac-Tremblant se situe dans les zones 9 et 11.

Trois ravages de grande superficie, soit La Macaza (170 km2), Lac-David (95 km2) et Lac-Tremblant (45 km2), regroupent la majorité des cerfs de cette zone. Tous les autres ravages présentent des superficies inférieures à 10 km2, pour un total de 52 km2, incluant les portions situées dans les zones voisines.

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Limite de la zone de chasse numéro 11

Figure 1. Délimitation de la zone 11 et localisation des 9 ravages survolés lors de l'inventaire aérien de janvier 1992.

(17)

La rigueur de l'hiver dans la zone 11 a été évaluée d'après les données recueillies aux stations de neige de La Macaza et de Lac-David. L'indice NIVA atteint 3 664 jours-cm en moyenne (Potvin et Breton 1992b). Depuis 1980, la rigueur des hivers a été généralement modérée sauf durant ceux de 1989 et 1990, qui se sont avérés rigoureux avec respectivement 58 jours et 75 jours où l'accumulation de neige au sol a dépassé 50 cm (Breton 1992). La fréquence d'hivers où l'indice NIVA dépasse la moyenne de plus de 20 % est de 1 sur 4.

Trois aires de confinement ont été antérieurement l'objet d'inventaires terrestres de population (inventaire des tas de crottin). En 1989, la population du ravage de La Macaza a été estimée à 5 100 cerfs (Mathieu 1990) et celle du lac David à 3 300 cerfs (Hénault 1994). L'inventaire terrestre du ravage du lac Tremblant a permis d'en estimer la population à 800 cerfs en 1990 (Mathieu 1991).

2.2 Zone 8 sud

La zone de chasse 8 est bordée au nord par la route 158 qui relie Lachute à Miette, à l'ouest par la frontière Québec-Ontario, au sud par la frontière Canada- États-Unis et à l'est par la route 235, l'autoroute 10 ainsi que les routes 55, 122 et 132. Cette zone présente une superficie totale de 12 971 km2. La chasse à l'arme à feu est permise seulement dans la portion sud (1648 km2), localisée au sud de la voie ferrée reliant Coteau-Landing à Lacolle (figure 2). Excluant les portions typiquement agricoles, le secteur inventorié couvrait 776 km2 et est caractérisé par un milieu agro-forestier sillonné par de nombreuses routes. La topographie est plane et l'altitude est faible jusqu'à proximité de la frontière canado-américaine (Covey Hill), où le relief s'élève en pente très douce jusqu'à un sommet de 300 mètres. La végétation fait partie du domaine écologique de l'érablière à caryer et de l'érablière à tilleul (Thibault et Hotte 1985). Plusieurs

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74" 30' W 73' 30' W

45' 301

N

. . . _ LIMITE DE LA ZONE DE CHASSE 8 SUD , SUPERFICIE INVENTORIÉE

PARCELLES D'INVENTAIRE

74' 30' W 73" 30' W

Figure 2. Délimitation de la zone 8 sud et emplacement des parcelles survolées lors de l'inventaire aérien de février 1992.

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vergers sont présents et définissent, avec l'agriculture, les principales activités de ce secteur. La tenure des terres est totalement privée. La superficie d'habitat d'été pour le cerf dans la zone 8 sud, qui correspond uniquement au milieu forestier, représente environ 583 km2.

En mars 1992, après la réalisation de notre inventaire de population, une équipe de la Direction régionale de Montréal a effectué un inventaire aérien systématique de l'ensemble de la zone 8 afin de répertorier les aires de confinement du cerf.

Dans la portion sud, il y avait 4 aires de confinement majeures: les ravages de Powerscourt (63 km2), Covey Hill (64 km2), Hemmingford-Sud (20 km2) et Hemmingford-Ouest (20 km2). Il est à noter que les 3 premiers ravages débordent sur le territoire américain et que les superficies mentionnées représentent l'étendue en sol québécois seulement. Cet inventaire a aussi permis de délimiter 3 autres aires dont la superficie dépasse 2,5 km2; il s'agit des ravages de Saint-Antoine- Abbé (11 km2), Hemmingford (9 km2) et Odelltown (5 km2). Par ailleurs, 6 aires plus petites que 2,5 km2 ont été répertoriées. Les 7 ravages énumérés ci-haut totalisaient 192 km2 et représentaient ainsi 12 % de la superficie de la zone 8 sud et 33 % de sa superficie en habitat d'été.

Nous avons analysé la rigueur de l'hiver de la zone 8 sud avec les données recueillies à la station de neige de Knowlton (zone 5) parce qu'aucune station n'y est en opération (Breton 1992) et que le climat est comparable dans les 2 zones.

Depuis 1980, nous n'avons connu que 3 hivers durant lesquels l'accumulation de neige au sol a été supérieure à 50 cm, soit les hivers 1982, 1987 et 1993 avec respectivement 47, 64 et 33 jours. Généralement, les hivers sont qualifiés de faciles à très faciles et un hiver dont la rigueur est jugée moyenne se produit 1 fois aux 5 ans environ. Par rapport à une normale de 4 161 jours-cm

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8

d'enfoncement pour l'ensemble du Québec, l'indice NIVA n'atteint que 1 861 jours-cm en moyenne à Knowlton (Potvin et Breton 1992b).

La majorité des travaux antérieurs sur le cerf dans cette zone visait la cartographie de ravages par la couverture totale du territoire ou l'identification d'habitats particuliers. Le seul ravage dont la population a été estimée, par inventaire terrestre, est celui de Rigaud, en 1973 (Massé 1973) et en 1978 (Parent 1978), mais cet habitat est situé dans la portion de la zone 8 au nord du fleuve Saint- Laurent.

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3. METHODE

Nous avons appliqué la technique du double inventaire aérien, par laquelle 2 observateurs indépendants placés du même côté de l'hélicoptère dénombrent les cerfs dans une bande étroite (figure 3) (Potvin et Breton 1994). L'aéronef était un Bell 206-L muni de fenêtres panoramiques à l'arrière et d'un système de navigation GPS permettant de conserver un azimut constant le long des lignes de vol. Au lieu des tiges-repères usuelles pour délimiter l'angle maximum d'observation (45°), nous avons placé à chaque fenêtre gauche des repères intérieurs s'inspirant de ceux décrits par Johnson et al. (1989). Le pilote a maintenu une altitude de 60 m (200 pi), grâce à un altimètre-radar, et une vitesse à l'intérieur des parcelles de 8 9 + 14 et 96 + 17 km/h (IC 90 %) dans les zones

11 et 8 sud, respectivement.

Dans la zone 11, nous avons appliqué le plan de sondage uniquement aux ravages, car il y a peu de cerfs présents en hiver à l'extérieur des aires de confinement traditionnelles. Dans un premier temps, les limites des ravages connus de 2,5 km2 et plus ont été tracées sur carte 1:50 000 (figure 2). Une zone périphérique a été ajoutée autour de chacun en traçant un polygone convexe à 1 km des points extrêmes du périmètre. Lorsque l'éloignement dépassait 2 km, un côté du polygone devenait concave pour se rapprocher à 1 km du périmètre du ravage. Le plan de sondage contenait 2 strates: (1) la strate périphérique, correspondant à la superficie d'agrandissement autour des ravages, et (2) la strate ravage. Dans les 3 plus grands ravages (Lac-David, La Macaza et Lac- Tremblant), une strate supplémentaire, correspondant à la strate traditionnelle de confinement, fut délimitée à partir des inventaires antérieurs. À titre d'exemple, la figure 4 illustre le plan de sondage adopté pour le ravage de Lac-David. Les parcelles ont été distribuées systématiquement le long de lignes de vol parallèles

(22)

I

ALTITUDE =6Q

I I

BANDE OBSERVEE PAR LES 2 OBSERVATEURS

Figure 3. Illustration de la bande observée par les 2 observateurs indépendants lors du double inventaire aérien du cerf. Tiré de Potvin et al. (1991).

(23)

46"

40' N

75" 20' W

I

75"10'W

US

Périphérie Ravage Confinement Parcelles d'inventaire

O 1 2

75' 20' W W I 15" ; 14' 13' 12' 11" 75"10'W

Figure 4. Emplacement des parcelles dans le ravage de Lac-David lors de l'inventaire aérien de la zone 11 en janvier 1992.

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12

nord-sud espacées de 20 secondes de longitude (environ 415 m). Chaque parcelle occupait linéairement 5 km de territoire propice, avec un éloignement de 3 km de territoire de même nature avec la parcelle suivante. Sur les lignes, les milieux agricoles et les plans d'eau ayant plus de 300 m de longueur étaient considérés comme du territoire non propice, de même que les milieux densément habités.

Pour atteindre la longueur voulue, les parcelles étaient généralement discontinues, débutant sur une ligne et se prolongeant sur la ligne suivante. Par rapport à la strate ravage, l'intensité de l'échantillonnage était de 1:1 dans la strate périphérique et de 2:1 dans la strate confinement. Pour doubler l'intensité d'échantillonnage dans cette dernière, nous avons superposé un deuxième plan de vol avec des lignes intercalées entre les précédentes et qui furent survolées lors d'une autre journée.

Dans la zone 8 sud, nous avons appliqué le plan de sondage à une portion de territoire de 776 km2 caractérisée par une plus grande abondance de massifs boisés (figure 1). Ce territoire contenait tous les ravages de cerfs observés subséquemment en mars, dans le cadre d'un autre inventaire. Les parcelles ont été distribuées systématiquement dans tout le territoire, selon une approche dite de zone (Potvin et Breton 1994), le long de lignes parallèles nord-sud tracées à chaque minute de longitude (espacement d'environ 1,25 km) sur des cartes 1:50 000. Chaque parcelle occupait linéairement 5 km de territoire propice, avec un espacement de 1 km de territoire comparable avec la parcelle suivante. À priori, nous avons considéré comme propices tous les boisés occupant au moins 300 m de longueur sur la virée. De même, les milieux agricoles situés en milieu agro-forestier et occupant moins de 300 m ont été assimilés à la forêt environnante. Lorsque les milieux agricoles étaient plus grands, seule une bande de 100 m attenante à la forêt était conservée dans le but d'inclure les cerfs qui auraient pu se retrouver à l'orée du bois. Tous les secteurs densément habités ont

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13

été exclus. À cause de la fragmentation du milieu, les parcelles étaient généralement discontinues.

Dans les 2 zones, les groupes de cerfs ont été classifies selon leur taille et l'activité (arrêté ou en mouvement). Les données ont été saisies à l'aide du logiciel dBase puis compilées à l'aide d'un programme SAS (Lafond 1990). La compilation a été réalisée séparément selon la taille des groupes (1, 2, 3 et plus) mais non selon l'activité, une variable qui n'influençait pas significativement le taux de visibilité pour au moins l'un des 2 observateurs (P > 0,18). (Potvin et al.

1993b, Rivest et al. 1994).

Le personnel affecté à l'inventaire était le suivant:

Zone 11 Zone 8 sud

Pilotes Michel Laprise André Bertrand André Bertrand

Navigateur Michel Bédard Michel Bédard Observateur avant Laurier Breton Jean-Jacques Dubois Observateur arrière Robert Lebrun Robert Lebrun

(26)

14

4. RÉSULTATS ET DISCUSSION

L'inventaire a débuté le 21 janvier 1992 et fut complété le 4 février. Au total, il a nécessité 47 h de vol, dont 7 h pour la mise en place et le retour de l'hélicoptère à la base du transporteur (LaSarre) ainsi que le trajet Saint-Jovite — Saint-Jean-sur-Richelieu entre les 2 zones. Quarante heures furent consacrées au survol proprement dit, dont 30 h dans la zone 11 et 10 h dans la zone 8 sud.

L'annexe A précise les ressources humaines et financières impliquées.

Les conditions météorologiques ont été propices à ce type d'inventaire. Le 21 janvier, il y avait environ 30 cm de neige au sol dans la région de Mont-Laurier.

Il est tombé près de 15 cm de neige les 23 et 24 janvier, journées où l'inventaire fut suspendu. La station de neige du lac David indiquait alors un enneigement moyen au sol de 52 cm (Breton 1992). Au cours des 2 journées suivantes, la présence de neige sur les arbres a rendu l'observation plus difficile. Du 29 au 31 janvier, il est tombé un mélange de bruine verglaçante et de neige légère, amenant à nouveau l'interruption des travaux. L'inventaire de la zone 11 fut complété le lendemain. La zone 8 sud fut survolée du 2 au 4 février, avec environ 2 cm de neige au sol (J. Aubin, MEF, comm. pers.). Dans les 2 zones, le vent a été faible lors de l'inventaire.

4.1 Zone 11

4.1.1 Ensemble de la zone

Dans la zone 11, 624 cerfs appartenant à 417 groupes différents furent aperçus dans 184 parcelles (tableau 1). Seulement le quart des animaux appartenaient à des groupes de 3 cerfs ou plus. Le taux de visibilité moyen par groupe a été de

(27)

15

Tableau 1. Nombre de groupes de cerfs, nombre d'individus et taux de visibilité, selon la taille du groupe, lors de l'inventaire aérien des zones 11 et 8 sud en janvier et février 1992.

Zone

11

8 sud

Taille du groupe

1 2 3 et plus"

Total 1 2 3 et plusb

Total

N cerfs

vus 281 184 159 624 8 16 42 66

NI 108

21 8 137 5 0 0 S

N groupes vus"

N2 49 11 0 60 0 2 5 7

N3 124 60 36 220 3 6 4 13

Total 281 92 44 417 8 8 9 25

Taux de visibilité par groupe Avant

0,72 0,85 1,00 0,79 1,00 0,75 0,44 0,65

Arrière

0,53 0,74 0,82 0,61 0,38 1,00 1,00 0,72

Facteur de correction par groupe

1.15 1,04 1,00 1,09 1,00 1,00 1,00 1,11

• Par l'observateur avant seulement (NI), l'observateur arrière seulement (N2) ou l'un et l'autre des observateurs (N3).

b Les groupes de 3 cerfs et plus se distribuent ainsi selon la taille du groupe:

Taille 3 4 5 6 9

Zone 11 27

8 8 1 0

Zone 8 sud 2 4 1 1 1

(28)

16

0,79 à l'avant et de 0,61 à l'arrière. Comme c'est le cas habituellement, les animaux solitaires étaient moins visibles que ceux en groupe.

La population de cerfs a été évaluée à 5 900 cerfs + 15 % (tableau 2). La densité était très faible dans la strate périphérique (2,2 cerfs/km2) par rapport aux strates ravage (12,7 cerfs/km2) et confinement (28,2 cerfs/km2). Seulement 10 % des animaux appartenaient à la strate périphérique, si bien qu'on peut considérer que la très grande majorité des cerfs recensés étaient à l'intérieur des ravages lors de l'inventaire. Plus tard dans l'hiver, les cerfs de la strate périphérique devraient regagner le ravage, de sorte qu'on peut calculer que la densité réelle à ce moment sera de 17,6 cerfs/km2 (5 900 cerfs dans 334 km2 de ravages, ce qui exclut la strate périphérique).

Notre estimation est incomplète puisqu'elle ne tient pas compte des ravages de moins de 2,5 km2, qui n'ont pas été survolés. En appliquant aux 6 ravages de 1 à 2,5 km2 la densité moyenne, on augmente la population de 170 cerfs (17,6 cerfs/km2 x 9,7 km2). Il faut aussi considérer les ravages de superficie inférieure à 1 km2. Au cours du plan quinquennal d'inventaire 1987-1991,29 petits ravages ont été observés dans la zone 11. En utilisant une moyenne de 3 cerfs par petit ravage (Potvin et al. 1993a), 87 animaux s'ajoutent. Au total, la population dans la zone l i a l'hiver 1992 serait donc de l'ordre de 6 100 cerfs. Appliquée à la superficie d'habitat d'été (3114 km2), ceci représente une densité moyenne de 2,0 cerfs/km2.

En 1987, dans le cadre de l'élaboration du plan de gestion 1988-1992, on avait évalué à 7 400 cerfs la population de la zone l i a partir de la superficie des ravages à l'époque et d'une densité théorique de 20 cerfs/km2. Depuis lors, si

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17

Tableau 2. Densité et population de cerfs dans la zone 11 selon l'inventaire aérien de janvier 1992.

Strate N

parcelles

Superficie

(km2) Cerfs/km2

Population +. IC 9 0 %

Périphérie Ravage Confinement Total

69 77 38 184

270 268 66 604

2,2 12,7 28,2 9,7°

3 1 5

600 400 900 900°

+ + + +

37 24 15 15 (17,6)b

a Calculé par stratification.

b En assumant que les cerfs de la strate périphérie regagneront éventuellement le ravage: population totale

superficie ravage + superficie confinement

(30)

18

l'on se base sur la récolte et les accidents routiers, l'effectif de la population de cerfs de cette zone a augmenté jusqu'en 1989, alors que des conditions hivernales très rigoureuses ont entraîné une légère baisse de la population, puis serait resté plutôt stable. D'après notre inventaire aérien, la densité moyenne dans les ravages à l'hiver 1992 était de 17,6 cerfs/km2. Il appert que la densité théorique de 20 cerfs/km2 utilisée en 1987 surestimait possiblement le nombre de cerfs présents dans la zone. En 1993, la superficie réelle des ravages supérieurs à 1 km2 est de 306 km2. Sur cette base et en assumant que la population de cerfs n'a pas changé de 1992 à 1993, la densité telle qu'estimée lors du présent inventaire (6 050 cerfs/306 km2) serait effectivement de 20 cerfs/km2.

4.1.2 Ravages de Lac-David, La Macaza et Lac-Tremblant

Le plan d'échantillonnage permettait également de connaître le nombre de cerfs fréquentant chacun des 3 principaux ravages de la zone. La population a été évaluée à 2 900 cerfs + 20 % à Lac-David, 2 000 + 26 % à La Macaza et 490 + 42 % à Lac-Tremblant (tableau 3). Dans le cas de Lac-Tremblant, l'inventaire n'a couvert que la portion du ravage située dans la zone 11. Pour l'ensemble du ravage, on obtient 650 cerfs si on applique la même densité à la portion non survolée (490 cerfs * 34 km2 x 45 km2).

Les ravages de Lac-David et de La Macaza avaient été l'objet d'un inventaire aérien de population en 1990, dans le cadre du développement de la technique (Potvin et Breton 1990). Par ailleurs, les populations des 3 ravages avaient été estimées par inventaire terrestre chacun une fois au cours des 3 années précédant le survol de 1992. Il est intéressant de comparer ces divers résultats faisant appel à 2 méthodes d'inventaire (tableau 4). Pour ce faire, nous émettons l'hypothèse que la population des 3 ravages n'a pas changé de façon importante entre 1989

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19

Tableau 3. Densité et population de cerfs des 3 principaux ravages de la zone 11 selon l'inventaire aérien de janvier 1992.

Ravage Strate Lac-David Périphérie

Ravage Confinement Total

La Macaza Périphérie Ravage Confinement Total

Lac-Tremblant* Périphérie Ravage Confinement Total

N parcelles 13 23 19 55

25 37 13 75

7 7 6 20

Superficie (km2)

62 77 32 171

97 135 18 250

30 18 16 64

Cerfs/km2

2,3 21,0 34,0 16,7 (26,1)"

2,1 10,5 24,4 8,3 (13,5)b

2,8

6a

18,6 7,7 (14,4)b

Population + IC 90 % 140+_57%

1600 + 3 3 % 1 100+17%

2 900 + 20 % 210 + 92 % 1400 + 35%

440 + 36 % 2 100 + 26 % 80 + 81 % 110+106%

300 + 6 5 % 490 + 42 %

* Seulement la portion du ravage qui est dans la zone 11.

b En assumant que les cerfs de la strate périphérie regagneront éventuellement le ravage:

population totale . superficie ravage + superficie confinement

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20

Tableau 4. Population de cerfs de 3 principaux ravages de la zone 11 de 1989 à 1992, selon la technique d'inventaire.

Ravage Lac-David

La Macaza

Lac-Tremblant

Année 1989 1990 1992

1989 1990 1992

1990 1992

Population + IC 90 % 3 300 + 6%

1 100 + 22%

2 900 + 20%

5 100 + 8 % 2 200 + 24 % 2 100 + 26 %

800 + 13 % 650 + 40 %

Technique

Inventaire terrestre Inventaire aérien Inventaire aérien

Inventaire terrestre Inventaire aérien Inventaire aérien

Inventaire terrestre Inventaire aérien

(33)

21

et 1992, ce qui est plausible compte tenu de la relative stabilité du nombre d'accidents routiers impliquant des cerfs et du nombre de mâles avec bois récoltés à l'arme à feu entre 1989 et 1992.

Selon l'inventaire aérien de 1992, le ravage de Lac-David contenait 2 900 cerfs + 20 %, un résultat comparable à l'inventaire terrestre de 1989 qui était de 3 300 cerfs + 6 % (Hénault 1994), mais largement inférieur à l'estimation de 1 100 cerfs + 22 % obtenue lors de l'inventaire aérien de 1990. Notons que ce dernier inventaire a été effectué entre les 19 et 20 janvier 1990, avec 57 cm de neige au sol. L'indice NIVA au 25 janvier 1990 totalisait 2 491 j-cm, ce qui est beaucoup plus élevé que la normale pour la station (1 595 j-cm, période 7), alors qu'il était inférieur en 1992 (1 303 j-cm) (Breton 1992, Potvin et Breton 1992b). Nous présumons que les cerfs étaient déjà fortement confinés dans les peuplements d'abri lors de l'inventaire de 1990 et qu'ils étaient par conséquent peu visibles, ce qui a pu conduire à une forte sous-estimation de la population. Potvin et Breton (1990) ont d'ailleurs mentionné que les taux de visibilité, le nombre d'animaux vus et la précision étaient plus élevés au début de l'hiver que plus tard en saison dans le cas du ravage de Watopeka. Il semble donc que le degré de confinement des cerfs, tel que traduit par l'indice NIVA au moment de l'inventaire, peut influencer la justesse des évaluations de population par voie aérienne.

L'analyse des résultats obtenus pour le ravage de La Macaza est plus problématique. En effet, les inventaires aériens de 1990 et 1992 ont indiqué que la population serait de 2 200 cerfs + 24 % et de 2 100 + 26 %, respectivement.

Par contre, l'inventaire terrestre effectué en 1989 évaluait la population à 5 100 animaux + 8 % (Mathieu 1990). L'écart entre les 2 méthodes est donc important.

En 1990, l'inventaire aérien a été effectué avec 70 cm de neige au sol et 37 cm

(34)

22

d'enfoncement; l'indice NIVA atteignait 2 410 j-cm le 24 janvier 1990 et la normale pour ce ravage à pareille date est de 1663 (Potvin et Breton 1992b). En 1992, les conditions étaient cependant inférieures à la normale, avec 984 j-cm d'enfoncement, et on devrait donc s'attendre à une estimation plus fidèle de la population, à l'instar de Lac-David. Deux facteurs peuvent influencer le résultat obtenu en 1992: la quantité de couvert résineux et la distribution des animaux dans le ravage. Le couvert forestier résineux du ravage de La Macaza est plus abondant que celui de Lac-David, puisqu'on observe dans le premier 10,5 % et 26,8 % de la superficie qui est caractérisée par des peuplements à potentiel d'abri et de nourriture-abri, respectivement, alors que ces peuplements ne représentent que 3,9 et 25,1 % dans le second. Cette plus grande abondance de peuplements résineux peut diminuer le taux de visibilité des animaux et contribuer à une sous- estimation de la population par inventaire aérien. D'autre part, de nombreux sites de nourrissage artificiel sont opérés dans le ravage de La Macaza, puisque 46 et 20 sites ont été localisés en 1989 et 1993, respectivement. Ces sites peuvent influencer le comportement des animaux, ce qui occasionne une distribution contagieuse plutôt qu'aléatoire. Ceci affecte la précision statistique car on note un intervalle de confiance plus élevé pour l'inventaire effectué dans le ravage de La Macaza que celui du lac David, où les sites de nourrissage sont moins nombreux. Cette pratique pourrait également avoir influencé les résultats de Mathieu (1990): 5 des 10 virées d'inventaire terrestre étant situées à proximité de sites de nourrissage, il est possible que l'inventaire terrestre de 1989 surévalue le nombre de cerfs présents. D'autre part, la technique d'inventaire terrestre s'appuie sur un taux de défécation constant de 13 tas de crottin par jour. Pour le cerf de Virginie, le taux utilisé pourrait être 2 fois supérieur (Rogers 1987, Sawyer et al. 1990), ce qui entraînerait une surestimation des populations. En outre, il est possible que le taux varie selon l'alimentation, comme il a été mesuré pour l'orignal entre des habitats de qualité différente (Andersen et al. 1992). Le

(35)

23

nourrissage artificiel pratiqué à La Macaza pourrait donc biaiser l'inventaire terrestre. La véritable population se situe probablement entre 2 100 et 5 100 cerfs. Si l'on applique une densité comparable à celle du lac David, le nombre de cerfs se chiffrerait à 4 000.

La population du ravage du lac Tremblant a été estimée en 1990 par inventaire terrestre à 800 cerfs + 13 % (Mathieu 1991), alors que l'inventaire de l'hiver 1992 indique une population de 650 cerfs + 42 %. Ces 2 estimations sont comparables, malgré le large intervalle de confiance pour la valeur provenant de l'inventaire aérien.

4.2 Zone 8 sud

Dans la zone 8 sud, 66 cerfs appartenant à 25 groupes différents furent observés dans 63 parcelles (tableau 1). Plus de la moitié des animaux appartenaient à des groupes de 3 cerfs ou plus. Le taux de visibilité moyen par groupe a été de 0,65 pour l'observateur avant et de 0,72 pour l'observateur arrière. L'observateur arrière a eu plus de difficulté avec les animaux solitaires mais il a aperçu tous les groupes de 2 cerfs ou plus. À l'inverse, l'observateur avant a localisé tous les animaux solitaires mais a manqué plusieurs groupes. Ce résultat inhabituel s'appuie sur un nombre limité d'observations, particulièrement pour les cerfs solitaires.

Sur les 614 km linéaires de virée d'inventaire, 411 km étaient en milieu propice au cerf selon notre définition, soit 67 % du secteur inventorié (776 km2). Sur la base de cette proportion, la superficie échantillonnée était donc de 520 km2. La population fut estimée à 1 800 cerfs + 68 %. Appliquée à la superficie d'habitat d'été (583 km2), ceci représente une densité moyenne de 3,1 cerfs/km2.

(36)

24

La marge d'erreur très élevée provient d'un nombre de parcelles nettement insuffisant et de la distribution très irrégulière des cerfs. Avec le même plan de sondage, il aurait fallu plus de 700 parcelles pour atteindre un IC de + 20 %.

Dans ce type de milieu, une meilleure stratification du territoire est primordiale si l'on veut atteindre une précision acceptable avec un nombre de parcelles raisonnable, soit normalement 150 à 200 par zone.

En 1987, lors de l'élaboration du plan de gestion 1988-1992, on avait évalué à 2 500 cerfs la population de ce secteur (E. Mathieu, rap. non publié). La récolte de mâles avec bois durant la saison à l'arme à feu a atteint un record de 404 en 1992 et est en forte progression depuis plusieurs années. De toute évidence, la population estimée par inventaire aérien est sous-estimée. Il existe un important ravage de cerfs au sud de la frontière canado-américaine, dans l'état de New York (N. Dickinson, comm. pers.). Il est admis qu'une portion importante des cerfs présents à l'été et à l'automne dans la zone 8 hivernent plus au sud.

En comparaison, la zone 5, située immédiatement à l'est de notre secteur d'étude, supporte une densité 4 fois plus élevée, soit 12,5 cerfs/km2 d'habitat d'été (Potvin et al. 1994). En outre, l'effort de chasse nécessaire pour abattre un cerf mâle en 1990 dans la zone 5 a été de 40 jours de chasse à l'arme à feu, alors qu'il était de 72 dans la zone 8 sud (Guilbault 1991). Bien que ces données reflètent une différence de densité, elles ne sont pas du même ordre de grandeur que les densités mesurées par inventaire aérien. Si l'effort de chasse était directement proportionnel à la densité, celle-ci serait de 7 cerfs/km2 d'habitat d'été dans la zone 8 sud. Cependant, la relation effort de chasse-densité est généralement exponentielle (Holsworth 1973), ce qui rend délicate toute extrapolation de cette nature. À cause de la marge d'erreur importante, notre estimation ne constitue donc qu'une approximation de la population de cerfs présents dans la zone 8 sud.

(37)

25

5. CONCLUSION

La première année du volet population du nouveau programme quinquennal d'inventaire aérien pour le cerf fut un succès. En respectant l'enveloppe budgétaire attribuée, nous avons atteint pour les zones S et 11 une meilleure précision que l'objectif fixé de + 20 %, soit respectivement + 13 et + 15 % (Potvin et al. 1994, ce rapport). Ce seuil n'a pas été obtenu pour la zone 8 sud, mais il s'agit dans ce cas d'un inventaire de reconnaissance réalisé à même la marge budgétaire disponible.

L'expertise de 1992 permettra d'améliorer certains aspects techniques. La date de l'inventaire est primordiale car il faut faire le survol tôt en hiver, quand les cerfs sont plus mobiles et moins confinés sous couvert résineux. Un bon plan de sondage est primordial. Celui appliqué dans la zone 11, avec 2 strates principales, a bien fonctionné et peut servir de modèle pour les zones où les cerfs sont distribués de la même façon. À l'échelle d'un seul ravage, la technique du double inventaire aérien s'avère aussi efficace, dans la mesure où le nombre de parcelles est de l'ordre de 60 à 80 et où on applique une stratification appropriée.

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26

6. REMERCIEMENTS

Nous remercions particulièrement Michel Bédard, technicien de la faune, qui a agi à titre de navigateur, de même que Jean-Jacques Dubois, technicien de la faune, qui a assuré la relève comme observateur pour la zone 8 sud. Merci également à Michel Laprise et André Bertrand, pilotes pour Les Hélicoptères Abitibi Ltée, pour leur professionnalisme. Merci enfin à Michel Crête et Gilles Lamontagne pour avoir commenté le manuscrit.

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27

RÉFÉRENCES

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(43)

31

ANNEXE A

Ressources humaines et financières consacrées à l'inventaire aérien des populations de cerfs des zones 8 et 11 en janvier et février 1992

1. RESSOURCES HUMAINES (j-pers.)

Planification et cartographie Réalisation

Analyse et rapport

DFH 5 10 10

SAEF 6 13 10

Total 25 29

2. RESSOURCES FINANCIÈRES ($)

Nolisement d'hélicoptère (47,4 h) Frais de voyage

- pilote et mécanicien - observateurs et navigateur

Total

SAEF 31474

2 825 1250 35 549

(44)

I Gouvernement du Québec Ministère de l'Environnement

| et de la Faune

Direction de la faune et des habitats

NO. CAT.: 94-2462-09

(45)

Document PDF numérisé à 300 DPI Reconnaissance optique de caractères Numériseur Kodak 1260/1280

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Le 21 décembre 2004

Micromatt Canada Ltée

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