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Exercices de dynamique et vibration mécanique

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Exercices de dynamique et vibration mécanique

David Dureisseix

To cite this version:

David Dureisseix. Exercices de dynamique et vibration mécanique. Master. Dynamique des solides

-Vibrations des systèmes mécaniques, Montpellier, France. 2010. �cel-02047369�

(2)

Auteur de la ressource p ´edagogique :

Dureisseix David

Exercices de dynamique et vibration m ´ecanique

IUP GMP – Licence STPI – Master M ´ecanique

Cr ´eation : 2002-2010

(3)

Exercices de dynamique et vibration m ´ecanique

David Dureisseix

D ´epartement M ´ecanique, Universit ´e Montpellier 2

Ce polycopi ´e est principalement un recueil d’exercices, que j’esp `ere assez originaux quant `a leur support d’application, r ´ealis ´es suite `a l’enseignement de dynamique du solide et celui de vibration en IUP GMP puis en Licence STPI et Master M ´ecanique `a l’Universit ´e Montpellier 2, aujourd’hui Universit ´e de Montpellier, entre 2002 et 2010. Les exercices propos ´es ici sont issus d’exercices et de contr ˆoles de connaissances, et ce document vise `a les proposer comme exercices d’entraˆınement personnel ; il ne contient par contre pas de cours de dynamique ni de vibration...

Ces exercices sont aussi le fruit de discussions avec les coll `egues enseignants, dont Franc¸oise Kra-sucki ; qu’ils en soient remerci ´es. Certains exercices sont certainement inspir ´es par des sujets propos ´es ant ´erieurement `a l’ENS de Cachan, aujourd’hui ENS Paris-Saclay... Je suis donc `a la recherche des sources pour pouvoir les citer... Les sujets que je crois les plus originaux sont rep ´er ´es par un ast ´erisque

(4)

Table des mati `eres

1 Introduction 4

2 Exercices d’application de dynamique du solide 6

1 Centrifugeuse . . . 7

2 Cycliste*. . . 8

3 Roulement haute vitesse* . . . 9

4 Effet “ r ´etro ” . . . 10

5 R ´ecup ´eration d’ ´energie sur bus urbain . . . 11

6 Embrayage centrifuge . . . 13

7 Equilibrage dynamique´ . . . 15

8 Etude du d ´eploiement des bras d’un satellite´ . . . 17

9 Destruction de chemin ´ees par basculement* . . . 19

10 Principe d’un syst `eme de r ´ecup ´eration d’ ´energie : le yoyo* . . . 24

11 Freinage et acc ´el ´eration d’une motocyclette* . . . 26

3 Exercices d’application de vibration m ´ecanique 28 12 Etude d’un acc ´el ´erom `etre*´ . . . 29

13 Micro-acc ´el ´erom `etre MEMS r ´esonnant* . . . 31

14 Etude d’une corde vibrante*´ . . . 34

15 Vibrations longitudinales. . . 36

16 Amortisseur passif accord ´e de vibrations* . . . 37

17 Vibrations transversales – Calcul par m ´ethodes approch ´ees. . . 38

18 Suspension automobile : le syst `eme skyhook * . . . 39

19 Pot vibrant ´electrodynamique* . . . 42

20 VAL* . . . 45

21 Vitesse critique d’arbre en rotation . . . 47

22 La machine `a laver simplifi ´ee* . . . 48

23 Couplage a ´ero ´elastique du pont de Tacoma* . . . 49

24 Oscillations des gratte-ciel* . . . 53

25 Vibrophore et endurance de pi `eces de faible raideur*. . . 56

(5)
(6)

`

A propos du principe fondamental de la dynamique (PFD)...

Principe. Du latin principium,commencement,origine(d ´eriv ´e de princeps,premier). Dans

les sciences, proposition premi `ere pos ´ee au fondement d’un raisonnement ou d’une d ´emonstration. Pour Aristote, le souci de tout d ´emontrer se heurte `a l’impossibilit ´e, pour l’esprit humain, de remon-ter `a l’infini dans la chaˆıne des d ´eductions. Il faut donc adopremon-ter, comme point de d ´epart de toute d ´emonstration, un ou plusieurs principes qui ne sont d ´eduits d’aucune autre proposition et qui sont eux-m ˆemes ind ´emontrables.

Dictionnaire de la philosophie, Serge Le Strat (2002)

Et pour un petit aperc¸u historique, comparer :

Se dit aussi de toutes les causes naturelles par lesquelles les corps agissent & se meuvent. Principe de mouvement. Les animaux ont le principe du mouvement en eux-mesmes, & les corps inanimez ne se meuvent que par un principe qui leur est estranger.

Dictionnaire de l’Acad ´emie franc¸aise (1694)

Se dit aussi de toutes les causes naturelles, et particuli `erement de celles par lesquelles les corps agissent et se meuvent. Le principe de la chaleur. Le principe du mouvement. On dit que les animaux ont le principe du mouvement en eux-m ˆemes, et que les corps inanim ´es ne se meuvent que par un principe qui leur est ´etranger.

(7)
(8)

Exercice 1. Centrifugeuse

Le plan de situation de la centrifugeuse est donn ´e sur la figure1. On consid `ere uniquement le sous-ensemble 1, qui est donc un solide S, en liaison pivot avec le massif-b ˆati R autour d’un axe vertical (O, −→z ). Le point A de S est situ ´e au centre de la nacelle, sur son articulation avec S. Sa position est rep ´er ´ee de la fac¸on suivante :−→OA = h−→z + a−→ero `u (−→er, −→eθ, −→z )est un rep `ere li ´e `a S, et θ est l’angle entre −→x et −→er.

1°) Calculer−→V (A/S),−→V (A/R),−→V (A, S/R).

2°) Calculer−→Γ (A/R).

3°) Quelle est la trajectoire de A dans S ? Quelle est celle de A dans R ?

(9)

Exercice 2. Cycliste*

On consid `ere la mod ´elisation du v ´elo de la figure2. Les deux roues 1 et 2 sont suppos ´ees parfaite-ment rigides et de m ˆeme diam `etre D, en liaison pivot avec le cadre 3 aux points O1et O2. Le mouvement est suppos ´e plan. Les roues sont en contact avec le sol aux points I1et I2. Le cadre avance avec la vitesse v−→x, les roues roulent sans glisser sur le sol.

1°) Quel est le mouvement du cadre 3 par rapport au sol 0 ?

2°) Quel est le mouvement de la roue 1 par rapport au cadre 3 ?

3°) Que signifie le roulement sans glissement au point I1?

4°) Lier la vitesse de rotation des roues par rapport au cadre, `a v.

5°) Quel est le mouvement de la roue 1 par rapport `a la roue 2 ? Pour r ´epondre, vous calculerez le torseur cin ´ematique V(1/2) par composition des vitesses.

1

2

3

0

2

O

1

O

1

I

I

2

x

y



(10)

Exercice 3. Roulement haute vitesse*

On s’int ´eresse `a un roulement `a bille haute vitesse (application typique : les roulements de broche de machine-outil), figure3. Plus pr ´ecis ´ement, on consid `ere une bille en acier S (de centre O, de rayon a), en contact en I avec la bague ext ´erieure R, et en contact en J avec la bague int ´erieure S1. La position de la bille est rep ´er ´ee par−→AO = b−→er; le rep `ere (−→er, −→eθ, −→z )est un rep `ere li ´e `a la cage du roulement, non repr ´esent ´ee ici. Il tourne par rapport `a R `a une vitesse de rotation ωc−→z.

La bague ext ´erieure est fixe, la bague int ´erieure tourne autour de (A, −→z )avec une vitesse de rotation ω−→z.

La bille roule sans glisser en I et J . On suppose le mouvement plan. Le torseur cin ´ematique de S par rapport `a R est alors not ´e :

V(S/R) = Ω− →z v−→eθ



O

Pour les applications num ´eriques, on prendra a = 5mm, b = 50mm, ω = 15 000 tr/min.

1°) O `u est le centre de masse G de S ?

2°) a) Pr ´eliminaire : si on suppose connue la vitesse v de O par rapport `a R, en d ´eduire l’expression

de ωc.

2°) b) Montrer que Ω = 12(1 −ab)ωet v = 12(b − a)ω. Application num ´erique.

3°) Calculer l’op ´erateur d’inertie I(G, S). Application num ´erique.

4°) Calculer le moment cin ´etique −→σ (G, S/R). Application num ´erique.

5°) Calculer le moment dynamique−→δ (G, S/R). Application num ´erique.

6°) Quelle est la r ´esultante des actions m ´ecaniques agissant sur cette bille ? Quelles sont leur origines possibles ? Application num ´erique.

I

O

A

J

1

S



R

S

 r

e

(11)

Exercice 4. Effet “ r ´etro ”

Un effet tr `es important pour les joueurs de billard est l’effet r ´etro1. Pour l’illustrer, figure 4, on

consid `ere le mouvement suppos ´e plan d’une boule de billard S, de centre A, de rayon a, sur son tapis R avec lequel elle est en contact au point I. Par rapport `a R suppos ´e galil ´een, le point A est anim ´e d’une vitesse horizontale V −→x, la boule tourne avec une vitesse de rotation ω−→z (voir figure ci-dessous). Le coefficient de frottement entre le tapis et la boule est not ´e µ.

`

A l’instant initial, la boule est lanc ´ee avec adresse `a une vitesse V (t = 0) = V0, ω(t = 0) = ω0. V0 et ω0sont tous deux positifs ! L’objectif est de regarder si et quand la boule est susceptible de s’arr ˆeter, voire de rebrousser chemin.

1°) Donner l’expression de la vitesse de glissement au point I : vg(S/R).

2°) Donner les expressions des torseurs cin ´etique et dynamique du mouvement de S par rapport `a R.

3°) La pesanteur `a une acc ´el ´eration g qu’on ne n ´egligera pas. Donner l’allure du torseur des actions m ´ecaniques ext ´erieures `a S agissant sur S.

4°) Tant que la vitesse de glissement est non nulle, donner les expressions des ´evolutions en temps de V (t) et ω(t).

5°) A quelle condition V s’annule-t-elle alors que la boule continue `a glisser ? `` A quel instant ceci se produit-il ? Que vaut ω `a cet instant ? D’apr `es vous, quel sera le mouvement de la boule apr `es cet instant ?

6°) Si la condition pr ´ec ´edente n’est pas v ´erifi ´ee, `a quel instant la vitesse de glissement s’annule-t-elle ? Que valent alors V et ω ? D’apr `es vous, quel sera le mouvement de la boule apr `es cet instant ?

I

A

R

S

x



y



(12)

Exercice 5. R ´ecup ´eration d’ ´energie sur bus urbain

La fr ´equence de d ´emarrage et d’arr ˆet des bus urbains s’accroˆıt avec la circulation. Le co ˆut de fonctionnement de ces bus peut ˆetre r ´eduit en r ´ecup ´erant l’ ´energie dissip ´ee lors d’un freinage pour la r ´eutiliser au d ´emarrage suivant. On peut envisager plusieurs solutions de stockage temporaire de cette ´energie ; nous allons nous int ´eresser ici `a un stockage sous forme d’ ´energie cin ´etique2.

Un des premiers syst `emes de r ´ecup ´eration d’ ´energie a ´et ´e mis au point par la soci ´et ´e Volvo, voir figure6. Il utilise un volant d’inertie pour stocker l’ ´energie. La transmission classique est remplac ´ee par un ensemble volant d’inertie et transmission hydrostatique pilot ´ee par microprocesseur (non ´etudi ´ee ici). Dans cette ´etude, on se propose de d ´eterminer quelques conditions `a respecter lors de l’installation du volant d’inertie dans le bus pour r ´eduire les effets secondaires li ´es `a ce volant.

Cahier des charges :

— vitesse de rotation maximale du volant : Ωmax= 8000 tr/min, — moment d’inertie du volant par rapport `a son axe : C = 15 kg· m2, — masse du volant d’inertie : m = 330 kg,

— masse totale du v ´ehicule (bus + volant) : M = 12 t.

Le rep `ere Rg = (O, −→xg, −→yg, −→zg)li ´e `a la route est suppos ´e galil ´een.

On va s’int ´eresser au bus lors d’un virage, en supposant la suspension infiniment rigide (pour sim-plifier) : le mouvement du bus b est alors une rotation suivant −→zg. Le rep `ere li ´e au bus est Rb = (B, −→xb, −→yb, −→zg)et la position du bus par rapport `a la route est rep ´er ´ee par l’angle α (figure5).

Le rep `ere Rv = (G, −→xv, −→yv, −→zv) est li ´e au volant v, dont G est le centre de masse. (G, −→zv) est l’axe de la liaison pivot entre le volant et le bus. La position du volant par rapport au bus est rep ´er ´ee de fac¸on g ´en ´erale par trois angles (dits angles d’Euler) ψ, θ, φ (figure5). Les angles ψ et θ sont constants, et caract ´erisent la position de l’axe du volant par rapport au bus.

1°) A partir des donn ´ees pr ´ec ´edentes, proposez des valeurs d’encombrement pour le volant d’inertie.`

2°) Calculer l’ ´energie cin ´etique maximale qui peut ˆetre stock ´ee dans le volant d’inertie. Si toute cette ´energie cin ´etique peut ˆetre transform ´ee en ´energie cin ´etique de translation du bus, quelle serait la vitesse du bus obtenue ?

3°) Donner l’expression de−→Ω (b/Rg). On note Ωn, Ωw, Ωzles composantes de − →

Ω (v/Rg)en projection sur −→n, −→w et −→zv. Donner leur expression.

Dans toute la suite, on se place dans le cas particulier suivant : le bus tourne `a vitesse constante ˙

α = ω, le volant d’inertie aussi ˙φ = Ωet sa vitesse est grande devant celle du bus Ω >> ω.

4°) Donner alors les versions simplifi ´ees des expressions pr ´ec ´edentes.

5°) On appelle Mn et Mwles composantes du moment en G des actions du bus sur le volant dans la liaison pivot. Donner leur expression en fonction de Ωn, Ωw, Ωz, et des donn ´ees du probl `eme, en limitant au maximum les calculs.

6°) Pour le sc ´enario consid ´er ´e, que faut-il choisir d’apr `es vous comme position de l’axe du volant dans le bus ?

7°) Si cet axe avait ´et ´e plac ´e transversalement (ψ = π/2, θ = 0), estimez la vitesse de rotation du bus, puis les moments dans la liaison entre le bus et le volant.

2. voir par exemple M. Hedlund al, Flywheel Energy Storage for Automotive Applications, Energies 8 :10636-10663, 2015.

(13)

z

g

ψ



n



k



x

 b

y

 b

x

 g

y

 g

z

g

x

 b

α

y

 b

θ

n



k



x

 b

w



z

v

ϕ

n



w



z

v

x

 v

y

 v

FIGURE5 – Figures de calcul

FIGURE 6 – Volvo KERS system Flywheel hybrid systems http://www.racecar-engineering.com/

(14)

Exercice 6. Embrayage centrifuge

Le dispositif de la figure7repr ´esente un embrayage centrifuge. L’objectif est de synchroniser l’arbre d’entr ´ee (3) et l’arbre de sortie (4) en pilotant l’embrayage constitu ´e du plateau de (4) et du disque d’embrayage (2) par la vitesse de rotation.

Pour cela, l’arbre d’entr ´ee est muni de 3 masses (1) en liaison glissi `ere avec lui. Celle qui est repr ´esent ´ee sur la figure a pour centre de masse G1, la liaison glissi `ere est de direction −→er

−−−→

O1G1= r1−→er

Ces masses sont suppos ´ees de faible dimension (masses ponctuelles).

Ces masses sont en appui sur la partie conique du disque (2) suivant une liaison ponctuelle de normale inclin ´ee −→n. Le disque (2) est en liaison glissi `ere par rapport `a l’arbre d’entr ´ee, d’axe −→x. Il a une masse M2, un centre de masse O2, un moment d’inertie I2par rapport `a l’axe (O2, −→x ).

−−−→ O1O2= a−→x

Le disque (2) est suppos ´e toujours en contact avec le plateau de l’arbre (4) (avec un effort presseur variable...) dont on n ´eglige l’inertie.

Dans toute la suite, on n ´egligera les effets de la pesanteur. Toutes les liaisons sont suppos ´ees parfaites (sauf le contact entre (2) et (4)). La position de l’arbre d’entr ´ee par rapport au b ˆati (liaison pivot) est rep ´er ´ee par un angle θ3. La position de l’arbre de sortie (4) par rapport au b ˆati (liaison pivot) est rep ´er ´ee par un angle θ4. Le b ˆati est suppos ´e galil ´een.

α

1

O

x

er

n

 2

O

1

G

1

2

4

3

(15)

1°) On appelle ω3la vitesse de rotation de l’arbre d’entr ´ee par rapport au b ˆati, et ω4celle de l’arbre de sortie. Donner l’expression de l’ ´energie cin ´etique de l’ensemble ´etudi ´e {1,2,3,4}.

2°) En isolant une masse (1), donner l’expression de l’effort de contact N exerc ´e par (1) sur (2).

3°) Donner alors l’expression de l’effort presseur dans l’embrayage P (r ´esultante en projection sur −→x de l’action de (2) sur (4)).

Ind ´ependamment de ce que vous auriez pu trouver pr ´ec ´edemment, on suppose que les actions m ´ecaniques de (2) sur (4) sont de la forme

T (2 → 4) =P − →x C−→x  O2 avec C = kω2

3 o `u k est une constante. `

A l’arbre de sortie (4), on lie un r ´ecepteur (5) `a forte inertie. Ses caract ´eristiques sont les suivantes :

— centre de masse G sur l’axe :−−→O1G = b−→x, — masse M

— op ´erateur d’inertie en G : I(5, G) =   I5 0 0 0 J 0 0 0 J   (−→x ,−→y ,−→z )

Dans toute la suite, on suppose que ω3est constante.

4°) En isolant (4) et le r ´ecepteur, donner l’expression de son acc ´el ´eration angulaire ˙ω4.

(16)

Exercice 7. ´Equilibrage dynamique

La machine repr ´esent ´ee sur les documents de la figure9 est une machine `a ´equilibrer les roues de v ´ehicules automobiles, ou plus g ´en ´eralement, les solides pour lesquels la vitesse de rotation est suffisamment ´elev ´ee pour qu’on ne puisse pas tol ´erer d’avoir un “balourd” trop grand. L’objectif est donc de pouvoir corriger ce balourd.

On va ´etudier le cas d’une roue ou d’un solide S en liaison pivot d’axe (0, −→x )avec un b ˆati R. Il est entraˆın ´e en rotation `a l’aide d’un moteur qui exerce sur lui un couple C−→x en O. On rep `ere sa position avec un angle θ et on note ω = ˙θsa vitesse de rotation (pas forc ´ement constante).

S

x



G O

FIGURE8 – Mod `ele de balourd

On ne consid `erera pas d’autres actions m ´ecaniques ext ´erieures (par exemple : pas de pesanteur, pas de tension dans la poulie).

Ce solide S poss `ede un “balourd”. En particulier, son centre de masse G n’est pas sur l’axe :−OG =−→ λ−→x + e−→y1. Le rep `ere (−→x , −→y1, −→z1)est li ´e `a S, il tourne donc par rapport au rep `ere (−→x , −→y , −→z )li ´e au b ˆati. Sa matrice d’inertie est quant `a elle quelconque (a priori, aucun des coefficients A, B, C, D, E, F n’est nul) : I(O, S) =   A −F −E −F B −D −E −D C   (−→x ,−→y1,−→z1)

1°) On note −→R la r ´esultante des efforts exerc ´es par le b ˆati R sur le solide S dans la liaison pivot. Donner l’expression de−→R.

2°) On note−M→le moment des efforts exerc ´es par le b ˆati R sur le solide S en O dans la liaison pivot. Donner l’expression de−M→et de C.

3°) On souhaiterait ne plus avoir de r ´esultante −→R dans cette liaison, quelle que soit la vitesse de rotation. Quelle condition faut-il respecter ?

4°) Une fois la condition pr ´ec ´edente satisfaite, on souhaiterait ne plus avoir non plus de moment−M→. Quelle condition faut-il respecter ?

Si aucune des conditions pr ´ec ´edente n’est v ´erifi ´ee, on voudrait alors ´equilibrer le solide S en rotation autour de l’axe de rotation. Une solution consiste `a ajouter une ou des masses ponctuelles (ou a les enlever par usinage) au solide S.

5°) Essayons avec une masse ajout ´ee m1 en position −−−→

OM1 = λ1−→x + a1→−y1+ b1−→z1. Il faut donc choisir (m1, λ1, a1, b1). Pourra-t-on arriver `a ´equilibrer dynamiquement S, c’est- `a-dire n’avoir plus d’action m ´ecanique dans la liaison pivot ?

6°) Essayons avec une seconde masse ajout ´ee m2en position −−−→

OM2 = λ2−→x + a2→−y1+ b2−→z1. Pourra-t-on arriver `a ´equilibrer dynamiquement S, c’est- `a-dire n’avoir plus d’action m ´ecanique dans la liaison pivot ? Y arrivera-t-on en plac¸ant les deux masses dans le m ˆeme plan, c’est- `a-dire avec λ1 = λ2? Donner les conditions `a v ´erifier pour ´equilibrer dynamiquement S.

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(18)

Exercice 8. ´Etude du d ´eploiement des bras d’un satellite

Afin d’ ´etudier le d ´eploiement des bras d’un satellite, bras destin ´es au contr ˆole de l’auto-rotation, on emploie au laboratoire le mod `ele exp ´erimental d ´efini sur la figure10.

Le r ´ef ´erentiel li ´e au laboratoire est R0 = (O1, − → X0, − → Y0, − →

Z0); il est suppos ´e galil ´een, − →

Z0est vertical ascendant.

Le corps du satellite S1est en liaison pivot parfaite d’axe (O1, − →

Z0)avec R0. On lui associe un rep `ere R1 = (O1, − → X1, − → Y1, − →

Z0). G1 est le centre de masse de S1 , −−−→ O1G1 = h

− →

Z0. Sa masse est M1. Son op ´erateur d’inertie est

I(O1, S1) =   A1 0 0 0 B1 0 0 0 I1   − → X1, − → Y1, − → Z0

Sa position est rep ´er ´ee par rapport `a R0par l’angle Ψ =( \ − → X0, − → X1). Le bras S2du satellite est en liaison pivot d’axe (O2,

− → Y1)avec S1, −−−→ O1O2= a2 − → X1. On lui associe un rep `ere R2= (O2, − → X2, − → Y1, − →

Z2). G2est le centre de masse de S2, −−−→ O2G2= b2

− →

Z2. Sa masse est M2. Son op ´erateur d’inertie est

I(O2, S2) =   A2 0 0 0 B2 0 0 0 C2   − → X2, − → Y1, − → Z2

Sa position est rep ´er ´ee par rapport `a R1par l’angle θ2=( \ − → Z1,

− →

Z2). Entre S1et S2, on place un moteur M2d ´elivrant un couple CM2

− → Y1.

Le bras S3 du satellite est en liaison pivot d’axe (O3, − → Y1)avec S1, −−−→ O1O3 = −a3 − → X1. On lui associe un rep `ere R3 = (O3, − → X3, − → Y1, − →

Z3). G3est le centre de masse de S3, −−−→ O3G3= b3

− →

Z3. Sa masse est M3. Son op ´erateur d’inertie est

I(O3, S3) =   A3 0 0 0 B3 0 0 0 C3   − → X3, − → Y1, − → Z3

Sa position est rep ´er ´ee par rapport `a R1par l’angle θ3=( \ − → Z1,

− →

Z3). Entre S1et S3, on place un moteur M3d ´elivrant un couple CM3

− → Y1.

Premi `ere partie

On s’int ´eresse pour l’instant au cas o `u le corps du satellite est fixe par rapport au laboratoire : Ψ = 0, ˙Ψ = 0.

1°) On souhaite avoir les ´equations du mouvement de S2, les couples moteurs ´etant donn ´es. Quels sont les syst `emes `a isoler et quelles ´equations du principe fondamental faut-il ´ecrire ?

2°) Etablir ces ´equations de mouvement.´

Deuxi `eme partie

Maintenant, le satellite peut aussi tourner par rapport au laboratoire.

3°) Si les bras S2et S3sont fixes par rapport au corps S1, quelle est l’inertie en rotation de l’ensemble {S1, S2, S3} autour de l’axe (O1,

− → Z0)?

4°) Ces bras peuvent maintenant aussi tourner par rapport au corps S1. On souhaite avoir les ´equations du mouvement du syst `eme {S1, S2, S3} par rapport `a R0, les couples moteurs ´etant donn ´es. Combien y a-t-il de degr ´es de libert ´e dans ce mouvement ? Quels sont les (sous)-syst `emes `a isoler et quelles

´equations du principe fondamental faut-il ´ecrire ?

5°) Etablir ces ´equations de mouvement, dans le cas particulier (simplificateur) o `u G´ 2= O2et G1= O1 (donc b2= b3= 0).

(19)
(20)

Exercice 9. Destruction de chemin ´ees par basculement*

FIGURE11 – D ´emolition de la chemin ´ee principale de la fonderie Noranda `a Murdochville (Qu ´ebec), le

13 octobre 2003 (photographie Jacques Gratton,http://www.jacquesgratton.com)

Premi `ere partie : la chemin ´ee Noranda

La compagnie Noranda a d ´ecid ´e en 2003, pour des raisons de s ´ecurit ´e, de d ´emolir la chemin ´ee principale de son ancienne fonderie de cuivre de Murdochville, qui s’est ´eteinte avec la fin des activit ´es de la mini `ere au printemps 2002. Cette chemin ´ee de plus de 30 m `etres a ´et ´e pendant cinquante ans un symbole de prosp ´erit ´e `a Murdochville.

La technique de basculement consiste `a dynamiter la base de la chemin ´ee de fac¸on `a la faire tomber comme s’il n’y avait plus qu’une articulation `a la base.

Question 1 : Pour la mod ´elisation, on a plusieurs possibilit ´es :

- on peut mod ´eliser la chemin ´ee comme un cylindre creux S, homog `ene, d’axe (G, −→y1), `a base circulaire de rayon ext ´erieur Re, de rayon int ´erieur Ri. Sa longueur est 2L, sa masse m et G est son centre de masse (Figure12(a) `a gauche).

- on peut aussi mod ´eliser la chemin ´ee comme une barre homog `ene, d’axe (G, −→y1), de m ˆeme longueur 2L, de m ˆeme masse m et de m ˆeme centre de masse G (Figure12(a) `a droite).

Sous quelles conditions ces deux mod ´elisations peuvent ˆetre consid ´er ´ees comme ´equivalentes pour la dynamique ?

Question 2 : Dans le cas de la barre homog `ene, rappeler l’expression de son moment d’inertie en G

autour de −→z (attention :−→z et pas −→y1! ! ) que l’on notera I.

Dans toute la suite, on utilisera le mod `ele de la barre homog `ene. On s’int ´eresse `a la phase dans laquelle la chemin ´ee ne se brise pas au cours de la chute.

(21)

x1 y1 G Re Ri 2L z S x1 y1 G z 2L

(a) Mod ´elisation de la chemin ´ee

O x y x1 y1 θ S G θ

(b) Basculement de la chemin ´ee

FIGURE12 – Chemin ´ee Noranda

Question 3 : ´Equation du mouvement de basculement de la chemin ´ee Noranda. Ayant mod ´elis ´e

la chemin ´ee par la barre S pr ´ec ´edente, on suppose cette fois-ci que la destruction de la base `a l’explosif conduit `a avoir une liaison pivot parfaite d’axe (O, −→z ) entre la chemin ´ee et le sol (Figure 12(b)). On appelle g l’acc ´el ´eration de la pesanteur, et θ est l’angle qui rep `ere la position de S par rapport au r ´ef ´erentiel li ´e au sol R = (O, −→x , −→y , −→z )suppos ´e galil ´een.

3a) Donner l’expression de la vitesse de G par rapport `a R, puis de l’acc ´el ´eration de G par rapport `a R.

3b) Donner l’expression du moment dynamique de S par rapport `a R au point O.

3c) Quelles sont les actions ext ´erieures agissant sur S ?

3d) Ecrire le principe fondamental de la dynamique appliqu ´e `a S par rapport `a R, en moment en O´ en projection sur −→z. En d ´eduire que l’ ´equation du mouvement de S par rapport `a R est de la forme sin θ = αL

g ¨

θo `u α est une constante dont on demande l’expression.

Dans toute la suite, on suppose qu’on a pu r ´esoudre cette ´equation de mouvement, au moins num ´eriquement, et en cas de besoin, la solution est donn ´ee graphiquement sur la figure13. Sur

cette figure, les valeurs port ´ees sur les axes ont ´et ´e adimensionn ´ees (par exemple, on a en abscisse tpg

L, et les angles sont donn ´es en radian).

Question 4 : A partir des r ´esultats num ´eriques de la figure` 13, qui sont donn ´es pour la chemin ´ee

Noranda, donner une m ´ethode pour d ´eterminer la valeur num ´erique de la constante α, puis la valeur de cette derni `ere.

(22)
(23)

Deuxi `eme partie : la chemin ´ee de Marcoule

FIGURE14 – Basculement de la chemin ´ee G1 de Marcoule (Gard), le 19 juillet 2003 (http://www.cea.

fr/fr/thema/centres/valrho.htm)

Symbole historique du site nucl ´eaire de Marcoule, la chemin ´ee de l’ancien r ´eacteur G1 a ´et ´e abattue avec 30 kilogrammes d’explosifs, pour cet ´edifice de 100 m `etres de haut, pesant 2200 tonnes de b ´eton et d’acier. La chemin ´ee avait cess ´e de fonctionner en 2000 et des ´etudes avaient ´et ´e engag ´ees pour la d ´etruire puisque les conditions de sa construction (en 1956) ne correspondaient plus aux normes les plus r ´ecentes de tenue aux vents violents et aux s ´eismes.

Ind ´ependamment de la valeur trouv ´ee pr ´ec ´edemment, et pour toute la suite, on prendra comme valeur de α celle correspondant `a la chemin ´ee de Marcoule, et qui est α = 1.33.

Contrairement au cas pr ´ec ´edent, il s’av `ere que la chemin ´ee s’est bris ´ee en deux lors de sa chute. Il est bien ´evident que pouvoir pr ´evoir ce genre de comportement est important du point de vue de la s ´ecurit ´e du chantier de d ´emolition. On aimerait savoir si une mod ´elisation simplifi ´ee en dynamique des solides peut l’expliquer. Pour cela, on va cherche `a connaˆıtre les efforts int ´erieurs s’exerc¸ant entre les briques de la chemin ´ee.

Question 5 : La d ´emarche propos ´ee consiste `a consid ´erer la chemin ´ee comme un assemblage de 2

barres S1et S2li ´ees entre elles par une liaison encastrement, et `a d ´eterminer les efforts dans la liaison. On propose donc d’isoler la seule barre S1, de longueur 2h, (figure15) dont le mouvement est impos ´e (c’est celui de la figure13) et on cherche les actions de S2 sur S1: une r ´esultante N −→y1+ T −→x1 et un moment en A M−→z. On appelle τ le rapport de longueur τ = h/L.

(24)

O x y x1 y1 θ S1 G1 θ A 2L 2h

FIGURE15 – Mod ´elisation de la partie haute de la chemin ´ee

5b) Donner l’expression de la masse m1de S1en fonction de la masse totale m de la chemin ´ee et de τ.

5c) Donner l’expression de l’acc ´el ´eration de G1par rapport `a R en fonction de L, τ et θ.

5d) Donner l’expression de la r ´esultante des efforts ext ´erieurs qui agissent sur S1, puis ´ecrire le prin-cipe fondamental de la dynamique appliqu ´e `a S1en r ´esultante. En d ´eduire l’expression de l’effort tran-chant T en fonction, entre autres, de m, L et τ .

5e) D ´ecrivez, sans faire les calculs, la m ´ethode qui permettrait de trouver le moment M dans la liaison encastrement.

5f) Pour la suite, on suppose que les calculs nous donneraient M =mL

2 3 ατ (τ

2− 5τ + 4)

En quel point A, c’est `a dire pour quelle valeur de τ le moment de flexion est-il d’amplitude maximale ? Conclure.

(25)

Exercice 10. Principe d’un syst `eme de r ´ecup ´eration d’ ´energie : le yoyo*

Un syst `eme de r ´ecup ´eration d’ ´energie pour monte-charge (quand il n’y a pas 2 monte-charges en parall `ele, l’un descendant, l’autre montant) est bas ´e sur le m ˆeme principe que celui du yoyo. Le syst `eme

´etant plus simple dans ce dernier cas, c’est celui que nous allons ´etudier en premier lieu ici.

Ce syst `eme se compose principalement d’un solide inertiel S1dont la g ´eom ´etrie peut varier, mais qui peut ressembler `a celle de la figure16. G est son centre de masse et −→z son axe principal. (G,−→x1,−→y1,−→z) est donc un rep `ere li ´e `a S1. L’op ´erateur d’inertie de S1en G est de la forme

I(G, S1) =   J 0 0 0 J 0 0 0 I   (−→x1,−→y1,−→z )

Dans le cas d’un yoyo en bois, on a une masse de S1 ´egale `a m = 0, 12 kg, et un moment d’inertie I = 10−4kg m2.

Question 1 Une ficelle est enroul ´ee autour du cylindre central, de rayon r, du yoyo et se d ´eroule

autour de celui-ci lors de la descente du yoyo, figure17. On supposera la partie sup ´erieure de la ficelle attach ´ee au b ˆati, et pour simplifier, on consid `erera que la ficelle est toujours dirig ´ee suivant la verticale −

y. Le mouvement du yoyo est d ´ecrit par 2 param `etres : un angle θ, et la position verticale λ,OG = −λ−−→ →y. L’acc ´el ´eration de la pesanteur est −g−→y. On note ω−→z le taux de rotation de S1 par rapport au b ˆati, et −

V (G/bˆati) = −V −→y.

1a) Donner le torseur cin ´ematique de S1 par rapport au b ˆati, en fonction, entre autres, de ω et V . Donner ensuite les expressions de ω et V en fonction de θ et λ.

1b) Donner l’expression du torseur cin ´etique de S1par rapport au b ˆati, puis celle de l’ ´energie cin ´etique de S1par rapport au b ˆati.

1c) Donner l’expression du torseur dynamique de S1par rapport au b ˆati.

Question 2 Lors du mouvement du yoyo, tout se passe comme si le yoyo roulait sans glisser sur la

ligne verticale de la ficelle. On note A le point ou se d ´eroule la ficelle (point de contact entre le yoyo et la verticale de la ficelle).

2a) Donner l’expression de−→V (A, S1/bˆati).

2b) Avec ce roulement sans glissement, comment sont li ´es ω et V ?

Question 3 On note T la tension dans la ficelle (l’action de la ficelle sur le yoyo en A est une r ´esultante

T −→y). Au cours de la descente du yoyo, le frottement de l’air agit comme un moment ext ´erieur s’appli-quant sur l’axe (G, −→z ). Il est proportionnel au taux de rotation et oppos ´e en signe :−M = −kω−→ →z (k est une constante positive).

3a) En ´ecrivant le principe fondamental de la dynamique en r ´esultante sur −→y, donner l’expression de T.

Avec la condition de roulement sans glissement de la question 2b), montrer que la tension peut s’ ´ecrire T = a + b ˙ω, o `u a et b sont des constantes positives `a d ´eterminer.

3b) Ecrire le principe fondamental de la dynamique en moment en G. Montrer que ω(t) est la solution´ d’une ´equation du type : ˙ω + αω + βT = 0o `u α et β sont des constantes positives `a d ´eterminer, en particulier en fonction de k.

(26)

3c) La r ´esolution de l’ ´equation pr ´ec ´edente (avec une vitesse initiale nulle) donne ω(t) = aβ α exp (− α 1 + βbt) − 1 !

(on ne demande pas de la retrouver !).

Donner l’expression de la tension T . `A quel instant la valeur de T est-elle maximale ?

x1 y1 y1 z G G

FIGURE16 – G ´eom ´etrie du yoyo

ficelle G A S1 O x y 2r x1 y1 θ

(27)

Exercice 11. Freinage et acc ´el ´eration d’une motocyclette*

On s’int ´eresse `a une motocyclette qui roule en ligne droite, sur un terrain parfaitement plat. Plus pr ´ecis ´ement, on s’int ´eresse `a la phase de freinage. La figure 18 pr ´esente le probl `eme, ainsi que la mod ´elisation propos ´ee. L’ensemble pilote et moto sans les roues est suppos ´e former un solide rigide 3, de masse m, de centre de masse G. La suspension est suppos ´ee infiniment rigide, de fac¸on `a avoir des liaisons pivot parfaites entre le solide 3 et les roues 1 et 2, d’axes (O1, −→x )et (O2, −→x ). L’acc ´el ´eration de la pesanteur est −g−→z.

−−→

O1G = H−→y + h−→z et

−−−→ O1O2= L−→y

Les roues ont un rayon ext ´erieur Re. Le contact entre une roue et le sol 0 est suppos ´e ponctuel (aux points I1et I2), et le coefficient de frottement de Coulomb correspondant est not ´e µ. On suppose qu’il y a roulement sans glissement des roues sur le sol.

Le syst `eme de freinage est mont ´e entre le solide 3 et les roues. Il exerce un couple C1−→x en O1sur la roue 1, et un couple C2−→x en O2sur la roue 2.

Le rep `ere (−→x , −→y , −→z )est orthonorm ´e direct.

y

 

z

 

I



I



O



O



L

G

H

h



FIGURE18 – `A gauche : le probl `eme consid ´er ´e, `a droite : la mod ´elisation envisag ´ee

1°) Quel est le mouvement de 3 par rapport au sol 0 ? Donner son torseur cin ´ematique. Dans toute la suite, on notera V −→y la vitesse de 3 par rapport `a 0.

2°) Pour estimer l’inertie d’une roue, on utilise un mod `ele simplifi ´e homog `ene ´equivalent, pr ´esent ´e sur la figure 19. Donner l’expression de son moment d’inertie autour de son axe en fonction de la g ´eom ´etrie de la roue et de la masse volumique ´equivalente ρeq(on ne vous demande pas de recalculer les int ´egrales correspondantes, mais de r ´eutiliser les documents que vous avez !). Cette roue est-elle

´equilibr ´ee dynamiquement autour de son axe, et pourquoi ?

Dans toute la suite, on n ´egligera les effets des masses et des inerties des roues.

3°) Les couples de freinage C1et C2 ´etant suppos ´es donn ´es, trouver l’expression des efforts tangen-tiels T1−→y et T2−→y exerc ´es au contact par le sol sur les roues 1 et 2.

4°) En isolant l’ensemble de la moto, ´ecrire le th ´eor `eme de la r ´esultante dynamique. En d ´eduire l’ex-pression de l’acc ´el ´eration (en fait sa d ´ec ´el ´eration)−→Γ (G/0)en fonction des efforts aux contacts,

(28)

tangen-x

y



z



h

 e

R

i

R

FIGURE19 – Mod ´elisation de la roue pour le calcul de l’inertie ´equivalente

5°) Ecrire le th ´eor `eme du moment dynamique en G appliqu ´e `a la moto.´

6°) A partir des r ´esultats des questions pr ´ec ´edentes, donner les expressions des efforts normaux N` 1et N2exerc ´es au contact par le sol sur les roues 1 et 2, en fonction, entre autres, des couples de freinage.

Dans toute la suite, pour une g ´eom ´etrie particuli `ere de la moto (valeurs de H, h et L particuli `eres), on utilisera les expressions suivantes qui pourraient ˆetre obtenues dans la

question 5° : N1= 2 3mg − 2 3Re (C1+ C2)et N2= 1 3mg + 2 3Re (C1+ C2)

7°) On imagine maintenant le cas o `u C2 = 0 : on ne freine qu’avec la roue arri `ere. Quelle est la condition sur les efforts au contact `a respecter pour que la roue arri `ere ne glisse pas sur le sol ? Quelle est alors la condition `a respecter sur C1?

8°) On imagine maintenant le cas o `u C1= 0: on ne freine qu’avec la roue avant. Quelle est la condition sur les efforts au contact `a respecter pour que la roue avant ne glisse pas sur le sol ? Quelle est alors la condition `a respecter sur C2?

9°) Pour obtenir la d ´ec ´el ´eration la plus grande, quel est des deux cas pr ´ec ´edents, le plus favorable ?

10°) Lors d’une phase d’acc ´el ´eration, les freins sont desserr ´es. Le moteur, mont ´e sur 3, exerce un couple −C−→x sur la seule roue 1. Donner l’expression de l’acc ´el ´eration −→Γ (G/0) dans cette phase en fonction du couple C. `A partir de quelle valeur la motocyclette d ´ecolle-t-elle de la roue avant ?

(29)
(30)

Exercice 12. ´Etude d’un acc ´el ´erom `etre*

On s’int ´eresse `a un acc ´el ´erom `etre pi ´ezo- ´electrique, qui peut ˆetre mod ´elis ´e par le sch ´ema de la figure20. L’embase, suppos ´ee ind ´eformable et solidaire de la structure dont on d ´esire mesurer l’acc ´e-l ´eration, est soumise au d ´ep´e-lacement de cette structure. k et c sont respectivement ´e-la raideur et ´e- l’amor-tissement de la partie r ´ealis ´ee en mat ´eriau pi ´ezo- ´electrique, m est la valeur de la masse sismique.

On d ´esigne par x(t) et y(t) les d ´eplacements de la structure et de la masse sismique par rapport `a la position d’ ´equilibre statique, et on pose z = y − x.

Un ´el ´ement pi ´ezo- ´electrique a la particularit ´e de d ´elivrer un signal ´electrique proportionnel `a l’effort qui lui est appliqu ´e. Le but est de d ´eterminer dans quelles conditions l’acc ´el ´erom `etre mesure avec fid ´elit ´e les vibrations de la structure ´etudi ´ee.

1°) Montrer que l’effort exerc ´e par la masse m sur l’ ´el ´ement pi ´ezo- ´electrique est f = k.z + c. ˙z

Pour connaˆıtre f (t) il faut donc d ´eterminer auparavant z(t) et sa d ´eriv ´ee.

2°) Ecrire l’ ´equation diff ´erentielle v ´erifi ´ee par z. Montrer qu’elle peut se mettre sous la forme´ ¨

z + 2ω0z + ω˙ 02z = −¨x avec  = c/cco `u cc= 2

k.mest l’amortissement critique.

3°) La structure est anim ´ee d’un mouvement harmonique x(t) = X. sin(ωt).

Montrer que la solution forc ´ee z(t)peut s’ ´ecrire sous la forme z(t) = Z. sin(ωt − φ). Exprimer tan(φ) puis Z/X en fonction de la fr ´equence adimensionnelle τ = ω/ω0.

`

A ω = ω0, que valent φ et Z/X ?

4°) Montrer que l’effort f appliqu ´e `a l’ ´el ´ement pi ´ezo- ´electrique est f = m.ω2X.A. sin(ωt − ψ)

Donner l’expression de A en fonction de X et Z. Quelle est la m ´ethode pour calculer ψ ?

5°) Quelle est l’expression de l’acc ´el ´eration γ(t) de la structure qu’on cherche `a mesurer ? Quelle est son amplitude ? Quelle est l’amplitude de l’effort mesur ´e f ? Quelle est l’amplification de l’amplitude (appel ´ee aussi gain) ? En s’aidant des figures 21et 22, quelle est la fr ´equence autour de laquelle le capteur effectue une mesure fid `ele de l’acc ´el ´eration de la structure ?

6°) On consid `ere deux acc ´el ´erom `etres B&K de type 4367 et 4370 dont les caract ´eristiques, donn ´ees par le fabricant, sont les suivantes :

type f0= ω0/2π Gain pour f = f0 Masse sismique Sensibilit ´e (pC/ms−2) Sensibilit ´e (mV/ms−2) Masse du capteur

4367 39 kHz 26 dB 5 g 2,1 1,8 13 g

4370 26 kHz 27 dB 25 g 10 7,9 52 g

V ´erifier que la sensibilit ´e des capteurs est proportionnelle `a la masse sismique.

Donner pour le premier capteur : le coefficient d’amortissement , les bandes de fr ´equence pour lesquelles la distorsion d’amplitude n’exc `ede par 10%.

(31)

k

m

c

y

x

z

masse sismique

embase

structure

FIGURE20 – Mod `ele

0 1 2 3 2 3 4 1 2 ε = 0, 1 ε = 0, 15 ε = 0, 2 ε = 0, 25 ε = 0, 3 ε = 0, 5 ε = 1 FIGURE21 – A(, τ ) 0 60° 120° 180° 1 2 3 4 5 ψ = arctan( 2.ε.τ 2 1− τ2+ 4.ε22) ε = 0, 05 ε = 0, 1 ε = 0, 15 ε = 0, 25 ε = 0, 35 ε = 0, 5

(32)

Exercice 13. Micro-acc ´el ´erom `etre MEMS r ´esonnant*

On s’int ´eresse ici `a la conception de micro-acc ´el ´erom `etres qui font partie de la famille des MEMS (Micro Electro Mechanical Systems), qui ont l’avantage d’ ˆetre miniaturis ´es et qui sont r ´ealis ´es avec les m ˆemes proc ´ed ´es que les circuits int ´egr ´es. Ils sont donc d’un co ˆut r ´eduit, `a condition d’ ˆetre produits en tr `es grandes quantit ´es.

La figure23pr ´esente une puce de 3 mm de c ˆot ´e contenant le syst `eme de contr ˆole ´electronique et l’acc ´el ´erom `etre (sensor ) de 400 µm de taille ( `a gauche3). La m ˆeme figure ( `a droite4) pr ´esente un zoom

sur l’acc ´el ´erom `etre5. La puce est plac ´ee directement sur la structure ou le syst `eme dont on cherche `a

connaˆıtre le mouvement ou l’acc ´el ´eration.

FIGURE23 – R ´ealisation d’un micro-acc ´el ´erom `etre et de sa partie m ´ecanique

La mod ´elisation m ´ecanique de cet acc ´el ´erom `etre par un syst `eme `a 1 degr ´e de libert ´e (acc ´el ´erom `etre 1 axe) est pr ´esent ´ee sur la figure24. On note m la masse sismique, qui est reli ´ee au carter (la puce) par des suspensions constitu ´ees de lames flexibles, de raideur k et de coefficient d’amortissement c. On note x la position absolue de la masse (par rapport au r ´ef ´erentiel galil ´een, donc), y la position absolue du carter (la puce), et z = x − y rep `ere la position de la masse par rapport `a la puce. f est un effort ext ´erieur, exerc ´e sur la masse m par un syst `eme d’actionneurs ´electromagn ´etiques (voir figure23).

bras déformable de suspension carter (puce) masse sismique carter (puce) masse sismique k c k c k c k c m m K C y x f(t) m k, c k, c k, c k, c

FIGURE24 – Mod `eles de l’acc ´el ´erom `etre : sch ´ema ( `a gauche), syst `eme `a 1 degr ´e de libert ´e (au centre), syst `eme type ´equivalent ( `a droite)

3. M. A. Lemkin et al., 1996, A fully differential surface micromachined lateral accelerometer, CICC, Atlanta

4. d’apr `es N. Yazdi et al, Micromachined Inertial Sensors, Proceedings of the IEEE 86(8) :1640-1659, 1998 doi:

10.1109/5.704269

(33)

On rappelle l’extrait du formulaire suivant : pour un syst `eme `a 1 degr ´e de libert ´e (de pulsation propre ω0, pourcentage d’amortissement ε, et masse m), sa fonction de transfert en d ´eplacement est H(ω) = 1/m

p(ω2

0− ω2)2+ 4ε2ω2ω02

de valeur maximale Hmax=

1/m 2ω2 0ε √ 1 − 2ε2 atteinte pour ω = ω0 √ 1 − 2ε2

1°) Donner l’expression de la raideur K et du coefficient d’amortissement C ´equivalents.

2°) Donner l’ ´equation du mouvement de la masse sismique et montrer qu’elle peut s’ ´ecrire m¨z + C ˙z + Kz = f − m¨y.

Dans un premier temps, on consid `ere le cas d’un acc ´el ´erom `etre capacitif (passif) pour lequel on a f = 0.

On mesure la r ´eponse permanente z dans le composant de fac¸on ´electronique (la r ´eponse transitoire a ´et ´e amortie depuis longtemps), et on cherche `a le relier `a ¨y qui est la quantit ´e qu’on cherche `a atteindre. Un tel composant a les caract ´eristiques suivantes : m = 3 µg = 3 × 10−9kg, C = 6, 8 µNm−1s, K = 0, 17 N/m.

3°) Donner les expressions de la pulsation propre ω0, du pourcentage d’amortissement ε et de la pul-sation propre amortie ωD. Applications num ´eriques. Le syst `eme est-il fortement ou faiblement amorti ?

4°) En fait, le mouvement qu’on cherche `a d ´etecter (d’acc ´el ´eration ¨y) est tr `es lent devant la pulsation propre de l’acc ´el ´erom `etre. On d ´efinit la sensibilit ´e s de l’acc ´el ´erom `etre comme le rapport de l’amplitude de z sur l’amplitude de ¨y. L’amplitude maximale de l’acc ´el ´eration ¨y qu’on cherche `a atteindre est de A = 0, 1 m/s2. On envisage alors deux cas de figure :

4a) Si l’acc ´el ´eration de la puce est une constante, ¨y = a0, son amplitude est ´evidemment aussi a0. Donner l’expression de la solution particuli `ere z. Donner l’expression de s. Application num ´erique. Quelle sera la valeur maximale de z `a mesurer ?

4b) Si ¨y = a0sin(ωt), avec ω  ω0, En utilisant la fonction de transfert rappel ´ee figure 23, donner l’expression de s. Quelle sera la valeur maximale de z `a mesurer ?

Au vu des faibles valeurs pr ´ec ´edentes de z, il est difficile de les mesurer pr ´ecis ´ement avec la technologie retenue pour la fabrication du micro-acc ´el ´erom `etre. On utilise alors plut ˆot un acc ´el ´erom `etre r ´esonnant (actif) dans lequel on trouve des actionneurs qui permettent d’appliquer

un effort f sur la masse sismique, pilot ´e par un circuit ´electronique d’asservissement dont l’objectif est d’imposer un mouvement z = Z sin(ω1t), quelle que soit l’acc ´el ´eration ¨ypar ailleurs. On appelle toujours A = 0, 1 m/s2l’amplitude maximale de cette acc ´el ´eration `a mesurer, et on conserve les m ˆemes caract ´eristiques : m = 3 µg = 3 × 10−9kg, C = 6, 8 µNm−1s, K = 0, 17 N/m.

5°) Consid ´erons tout d’abord le cas o `u y(t) = 0 (pas de mouvement de la puce). Donner alors l’ex-pression de l’effort f (t) que le syst `eme d’asservissement impose, en fonction de Z et ω1.

Donner ensuite l’expression de son amplitude F . Pour quelle valeur de ω1 cette derni `ere est-elle minimale ?

6°) Ind ´ependamment du r ´esultat de la question pr ´ec ´edente, on fixe la pulsation ω1 `a ω0et l’amplitude Z `a 0, 1 µm. On consid `ere maintenant le cas o `u la puce bouge. Donner alors l’expression de l’effort f (t)que le syst `eme d’asservissement doit imposer, et montrer qu’il peut se mettre sous la forme f (t) = F cos(ω0t) + m¨y.

(34)

7°) Ayant capt ´e le signal f (t) pr ´ec ´edent, le syst `eme ´electronique est capable de mesurer pr ´ecis ´ement la valeur RMS (Root Main Square) du signal. La valeur RMS d’un signal w(t) p ´eriodique de p ´eriode T est not ´ee < w > et est d ´efinie de la fac¸on suivante :

< w >= s 1 T Z T 0 w2(t)dt

On d ´efinit maintenant la sensibilit ´e s de l’acc ´el ´erom `etre comme le rapport de la valeur RMS de f sur la valeur RMS de ¨y. Si l’acc ´el ´eration de la puce est une constante, ¨y = a0, donner l’expression de s. Quelle sera la valeur maximale de f `a mesurer ?

(35)

Exercice 14. ´Etude d’une corde vibrante*

Dans cet exercice, on s’int ´eresse aux vibrations d’une corde dans un instrument de musique soumise `a diff ´erentes conditions initiales. Elle est de longueur l et de masse lin ´eique ρ, encastr ´ee `a ses extr ´emit ´es sous une tension fixe T0. Le d ´eplacement transversal d’un point d’abscisse x de cette corde est not ´e v(x, t).

1°) Rappeler d’apr `es le cours l’ ´equation d ´ecrivant l’ ´evolution de la d ´eform ´ee transversale et la forme g ´en ´erale de la solution v(x, t).

Cas du piano

l

0

x

e

˙

v

0 x v(x, 0) ∂v ∂t(x, 0) = ˙v0pour xe− e 2 ≤ x ≤ xe+ e 2 et ∂v ∂t(x, 0) = 0sinon. FIGURE25 – Piano

2°) A t = 0, la corde, initialement immobile et dans sa position d’ ´equilibre, est excit ´ee `a l’aide d’un` marteau de largeur e  l dont l’effet est d’imposer une vitesse initiale ˙v0sur cette partie centr ´ee autour du point d’abscisse xe (cf. figure25). En d ´eduire l’ ´evolution de la d ´eform ´ee. Comment s’expriment les amplitudes des modes propres ? De quoi est fonction le spectre sonore de cette corde ?

3°) On cherche `a supprimer un harmonique dissonant qui correspond au mode p = 7. Comment faut-il faire ?

4°) On choisi d’exciter cette corde en la frappant en xe= 2l. Donner les amplitudes des modes propres pour n = 1 . . . 6. Faire l’application num ´erique avec ρ = 0, 062 kg/m, l = 0, 42 m, T0= 8470N, e = 5 mm et ˙v0= 95m/s. Clavecin

l

0

v

0 x v(x, 0)

x

e

=

l

2

v(x, 0) =2v0 l xpour 0 ≤ x ≤ l 2 et v(x, 0) = 2v0 l (l − x)pour l 2 ≤ x ≤ l ∂v ∂tv(x, 0) = 0pour tout x FIGURE26 – Clavecin

(36)

5°) On impose cette fois un d ´eplacement initial v0au point d’abscisse xe= 2l avec une vitesse initiale nulle partout (voir figure 26). Exprimer de m ˆeme la d ´eform ´ee v(x, t). Comment ´evoluent cette fois les amplitudes modales ?

6°) Faire l’application num ´erique avec v0 = 1mm en calculant les amplitudes des 6 premiers modes propres. Harpe

l

0

v

0 x v(x, 0)

x

e

=

l

2

v(x, 0) =4v0 l2 x(l − x)et ∂v ∂tv(x, 0)=0, pour tout x FIGURE27 – Harpe

7°) Le pincement est ici plus d ´elicat et conduit aux conditions initiales pr ´esent ´ees en figure27. Com-ment s’ ´ecrit la d ´eform ´ee v(x, t) dans ce cas ?

8°) Faire l’application num ´erique sur les 6 premiers modes propres.

Bilan

(37)

Exercice 15. Vibrations longitudinales

Barre simple

On ´etudie les mouvements longitudinaux u(x, t) d’une barre en acier d ´efinie en figure 28a. Ses caract ´eristiques sont les suivantes : A = 1 cm2, E = 210000 MPa, ρ = 7800 kg/m3 et l = 1 m. On la soumet `a diff ´erentes conditions aux limites et initiales.

1°) Rappelez la forme de l’ ´equation que respecte u(x, t). Quelle est la forme de la solution ?

2°) On consid `ere d’abord que la barre est totalement libre `a ses extr ´emit ´es. `A t < 0, on la maintient immobile sous une effort normal N0 = 1kN puis on la rel ˆache compl `etement `a t = 0. D ´eterminez le mouvement u(x, t)puis faites l’application num ´erique pour les 6 premiers modes.

3°) On encastre la barre `a son extr ´emit ´e gauche (x = 0) et on la soumet aux m ˆemes conditions initiales. D ´eterminez de m ˆeme u(x, t) et faites l’application num ´erique.

4°) On fixe cette fois l’extr ´emit ´e droite (x = l) par un ressort de raideur K. Exprimez u(x, t) dans ce cas. Comment peut on d ´eterminer le nombre d’onde kn? Que se passe-t-il lorsque K → +∞ (encastrement parfait) ?

Colonne

On ´etudie la colonne d ´efinie en figure 28b. Elle est form ´ee d’un assemblage de deux barres de longueur l, de m ˆeme caract ´eristiques que pr ´ec ´edemment mais de sections diff ´erentes.

5°) Donnez les conditions aux limites requises pour exprimer les mouvements longitudinaux v(y, t).

6°) Ecrire l’ ´equation que doit v ´erifier le nombre d’onde k et ´evaluer les fr ´equences et les allures des´ premiers modes.

l

0

x u(x,t)

x

ρ, E, A

l

ρ, E, A

l

v(y,t) y

ρ, E, 2A

(38)

Exercice 16. Amortisseur passif accord ´e de vibrations*

On s’int ´eresse au r ´eglage de la liaison au sol d’une machine outil, en vue de contr ˆoler ses vibrations lors d’usinages de pi `eces. La masse qui peut vibrer est m = 500 kg, et on estime la valeur de la raideur de la liaison au sol (faisant intervenir la raideur du carter, du tacle et de la visserie) `a k = 106N/m, figure29.

1°) Sous une charge ext ´erieure F = A sin(ωt), suppos ´ee verticale pour simplifier, due au balourd de la pi `ece `a usiner et aux efforts de coupe, la machine vibre, et on note B l’amplitude de son d ´eplacement vertical.

Donner l’expression de B en fonction des donn ´ees.

Application num ´erique pour A = 500 N et ω = 1 500 tr/min.

2°) On ajoute un syst `eme compos ´e d’une masse m1 et de deux ressorts k1 afin de limiter les vibra-tions pr ´ec ´edentes. On cherche `a dimensionner m1et k1de fac¸on `a avoir une solution viable (masse et vibrations de la masse ajout ´ee pas trop importantes), figure30.

Plus pr ´ecis ´ement, on essaie d’avoir un carter machine immobile (x(t) = 0) et on cherche le mouve-ment de la masse ajout ´ee m1sous la forme x1(t) = C sin(ωt).

2a) Donner l’expression de C en fonction des donn ´ees et des caract ´eristiques cherch ´ees de l’amortis-seur (m1, k1).

2b) Quelles contraintes constructives sur m1et k1faut-il avoir ?

2c) Pour le chargement de la question 1, on cherche `a avoir une amplitude du mouvement de la masse additionnelle, C, limit ´ee `a 1 cm. Choisir les valeurs de m1et k1.

3°) Avec le syst `eme d ´etermin ´e pr ´ec ´edemment, on se place sous une autre condition de coupe, pour ω = 800 tr/min, et on se demande alors quelles sont les valeurs des amplitudes du mouvement du carter machine, et de la masse ajout ´ee (pour une m ˆeme valeur de A).

La solution choisie est-elle encore viable ?

m

k

k

F

x

FIGURE 29 – Centre d’usinage OKUMA MB46VA/VAE et sa

mod ´elisation simplifi ´ee 1D

m

m

1

k

1

k

1

k

k

F

x

x

1

FIGURE 30 – Syst `eme avec

amortisseur dynamique

(39)

Exercice 17. Vibrations transversales – Calcul par m ´ethodes approch ´ees ´

Etude d’un triangle

On propose de d ´eterminer les caract ´eristiques modales d’un triangle. Celui-ci est en fait une poutre en acier de longueur l, recourb ´ee en deux endroits, `a x = 3l et x = 2l3. On ´etudie donc les mouvements transversaux v(x, t) de cette poutre dont les caract ´eristiques sont les suivantes : E = 210000 MPa, ρ = 7800kg/m3. Sa section est circulaire de diam `etre φ = 1 cm et la longueur d’un c ˆot ´e du triangle fait 15 cm.

1°) Rappelez la forme de l’ ´equation que respecte v(x, t). Quelle est la forme de la solution ?

2°) Donnez les conditions aux limites `a respecter. En d ´eduire l’expression du nombre d’onde k.

3°) Que vaut la fr ´equence fondamentale ? Faites l’application num ´erique pour ce premier mode.

4°) On applique maintenant la m ´ethode de Rayleigh-Ritz. On propose la fonction de forme du premier mode d’allure suivante : polyn ˆome de degr ´e 2, valant 2 en 0 et l, et -1.25 en l

2. Calculer la fr ´equence fondamentale. Comparez avec la solution exacte.

Passerelle pi ´eton

Cette ´etude concerne une passerelle pi ´eton l ´eg `ere. Celle-ci est en fait une structure r ´eticul ´ee constitu ´ee de barres et de c ˆables organis ´es en nappes. On ´etudie ses mouvements dans un plan vertical. Elle est donc assimilable `a une poutre continue de longueur l = 12.8 m, de raideur EI = 1.125 107N.m2. Sa masse lin ´eique est µ = 78.125 kg/m.

5°) Exprimez les conditions aux limites requises et en d ´eduire les mouvements transversaux v(x, t).

6°) Calcul des deux premi `eres fr ´equences propres par m ´ethode ´energ ´etique : 1. En utilisant les formes exactes sinuso¨ıdales.

2. En utilisant les formes approch ´ees de la d ´eform ´ee statique : force ponctuelle au milieu pour mode 1 et couple ponctuel au milieu pour mode 2.

(40)

Exercice 18. Suspension automobile : le syst `eme skyhook *

On s’int ´eresse ici `a une mod ´elisation simple d’une suspension automobile classique ou avec un syst `eme actif appel ´e skyhook (litt ´eralement “crochet dans le ciel”) ; ce dernier syst `eme est propos ´e sur des v ´ehicules haut de gamme, des engins militaires... figure316.

FIGURE31 – Maserati Coup ´e et blind ´e 8x8 de 33 tonnes

Une transmission classique peut ˆetre mod ´elis ´ee grossi `erement par un syst `eme lin ´eaire compos ´e d’une masse m, d’un ressort de raideur k et d’un amortisseur de coefficient c (tous prenant aussi en compte le comportement du pneumatique), sollicit ´ee par la pesanteur, ainsi qu’ `a sa base (par exemple, lors d’un franchissement d’obstacle, pour un v ´ehicule avanc¸ant `a vitesse constante V , la roue `a un d ´eplacement vertical not ´e x0(t)), figure32`a gauche7. Enfin, on note g l’acc ´el ´eration de la pesanteur.

Le principe du syst `eme skyhook est de pouvoir interposer un amortisseur de coefficient c1avec une “r ´ef ´erence” qui reste horizontale (par exemple, un nuage dans le ciel...) qui peut m ˆeme remplacer dans l’id ´eal le reste de l’amortisseur, ce qui correspondrait `a c2= 0pour le mod `ele de la figure32au centre. En pratique, on ne peut pas s’accrocher `a un nuage ! Les syst `emes propos ´es veulent simuler ce comportement ; ils utilisent un amortisseur variable pilot ´e (syst `eme semi-actif) seul, ou avec un effort de contr ˆole Fcpilot ´e lui aussi (syst `eme actif), figure32 `a droite.

m c k x0(t) x(t) − mg m c2 k c1 x0(t) x(t) − mg m k x0(t) x(t) − mg Fc

FIGURE32 – Illustration de la sollicitation `a la base et d’une suspension classique ( `a gauche), principe

(au centre) et r ´ealisation ( `a droite) du syst `eme skyhook

Des crit `eres de s ´ecurit ´e demanderaient `a ne pas trop amplifier la r ´eponse du syst `eme au voisinage de ω0, alors que des crit `eres de confort demanderaient `a amortir la r ´eponse du syst `eme `a fr ´equence ´elev ´ee. Si le confort est am ´elior ´e, le syst `eme pr ´ec ´edent ne doit pas trop influencer la tenue de route. On se propose donc ici de regarder le comportement de ce syst `eme dans certains sc ´enarios de conduite.

Pour cela, on ´etudie le mod `ele de suspension d ´ecrit sur la figure33`a gauche. Si c1= 0, on retrouve la suspension classique, et le syst `eme skyhook correspond dans le cas id ´eal `a un amortissement c2= 0.

1°) Isoler la masse m et montrer que son ´equation de mouvement vertical est de la forme m¨x + c ˙x + kx = f (t)o `u vous pr ´eciserez les expressions de c et f (t).

Rappeler les expressions de la pulsation propre w0 et du coefficient d’amortissement ε correspon-dants.

6. M. H ¨onlinger et U. Glauch, Mobility Analysis of a Heavy Off-Road Vehicle Using a Controlled Suspension, Krauss-Maffei Wegmann GmbH & Co. KG, 1999.

7. J.-C. Walrick et al, Optimisation num ´erique d’une suspension de v ´ehicule en sollicitation dynamique, M ´ecanique & Industries 7(5-6) :445-452, 2006doi:10.1051/meca:2007002

(41)

m c2 k c1 x0(t) x(t) − mg t x0(t) a 0 T t x0(t) a 0 T

FIGURE 33 – Mod `ele de suspension ´etudi ´ee ( `a gauche), route avec dos d’ ˆane (au centre), et avec

ondulation ( `a droite)

2°) Si la route `a un profil de la forme a sin(πy

L), o `u a et L sont des longueurs donn ´ees (y est la distance horizontale), et si le v ´ehicule avance `a vitesse constante V , montrer que x0 = a sin(ωt) en donnant l’expression de ω en fonction des donn ´ees.

Dans toute la suite, on prendra x0= a sin(ωt). Pour les applications num ´eriques, vous utiliserez les valeurs suivantes : g = 9, 81 m/s2, m = 400 kg, k = 26 660 N/m.

3°) Montrer que f peut se mettre sous la forme f (t) = −mg + kaA(ω) sin(ωt + Φ) o `u vous pr ´eciserez l’expression de la fonction A(ω) (on ne demande pas celle de Φ).

Dans un premier temps, on s’int ´eresse au passage du v ´ehicule sur une route en forme de “t ˆole ondul ´ee”, figure33 `a droite. On s’int ´eresse alors `a la solution forc ´ee uniquement (solution

particuli `ere de l’ ´equation du mouvement).

4°) On note X l’amplitude du d ´eplacement vertical x(t) autour de la valeur moyenne −mg/k.

a) Pour la suspension skyhook avec c2 = 0, montrer que X = aHD(ω) o `u HD est la fonction de transfert en d ´eplacement.

b) Pour la suspension classique (c1= 0), le ratio X/a est trac ´e sur la figure34`a gauche, pour plusieurs valeurs de ε, en m ˆeme temps que le ratio X/a de la question pr ´ec ´edente. Le compromis s ´ecurit ´e/confort pour la suspension classique conduit en g ´en ´eral `a une valeur ε = 0.7.

Comparez les deux suspensions sur ce cas de figure.

c) Un crit `ere de confort demande `a ce que l’amplitude de l’acc ´el ´eration verticale de la caisse du v ´ehicule (masse m) ne d ´epasse jamais 1.2g. Pour la suspension skyhook avec c2 = 0et ε = 0.7, en d ´eduire une condition sur l’ondulation du sol, a, maximale.

On s’int ´eresse maintenant au franchissement d’un “dos d’ ˆane”, figure33au centre, pour lequel x0(t) = 0sauf quand t ∈ [0, π/ω] o `u x0(t) = a sin(ωt). On s’int ´eresse alors `a la solution transitoire compl `ete (solution g ´en ´erale de l’ ´equation du mouvement avec second membre), et si

n ´ecessaire pour les applications num ´eriques, on prendra ε = 0, 7.

(42)

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 0 1 2 3 4 5 X/a ω/ω0 skyhook (c2 = 0) ε = 0.7 skyhook (c2 = c1) ε = 0.7 classique ε = 0.5 classique ε = 0.7 classique ε = 1 π 2 π/2 1 0 π 3π/4 π/2 π/4 0 ω t B (ω0/ω) C

FIGURE34 – R ´eponses de la suspension classique et du syst `eme skyhook ( `a gauche), ´evolution des

fonctions B et ω0

ωC( `a droite)

6°) Donner la valeur num ´erique de ω0 et de l’amortissement c pour ε = 0.7. Pour un dos d’ ˆane de longueur L = 10 cm et une vitesse de v ´ehicule de V = 10 km/h, donner la valeur num ´erique de ω.

En supposant ω ω0

 1, on peut simplifier l’expression de la solution en d ´eplacement pour t ∈ [0, π/ω]en x(t) − x0(t) = −mg/k + a(ωt − sin(ωt)). On utilisera cette expression dans toute

la suite.

7°) Rappeler l’expression de l’action du ressort k et de l’amortisseur c2 sur la masse m (figure33 `a gauche). En isolant la roue suppos ´ee sans masse, donner l’expression de l’action F de la route sur la roue en fonction, entre autres, de x et ˙x. Avec l’expression propos ´ee de x(t), donnez l’expression de F sous la forme F (t) = mg − ka[B(ωt) +√c2

kmC(ωt)]o `u vous pr ´eciserez les expressions de B(ωt) et C(ωt), le coefficient c2ne devant pas intervenir dans celles-ci.

8°) On cherche `a v ´erifier si, au moins pendant le passage de l’obstacle, la roue de d ´ecolle pas, c’est-`a-dire si F (t) reste positif pour t ∈ [0, π/ω].

a) Les allures des fonctions B(ωt) et ω0

ωC(ωt)sont donn ´ees sur la figure34 `a droite. `A quel instant F (t)prend-il sa valeur minimale ? Quelle est l’expression de cette valeur minimale ?

b) Ecrire la condition de non d ´ecollement de la roue dans le cas de la suspension skyhook avec c´ 2= 0. Pour que cela soit valable ∀t ∈ [0, π/ω], en d ´eduire une condition sur le franchissement de l’obstacle, c’est- `a-dire sur les ´eventuelles quantit ´es a et ω.

c) Ecrire la condition de non d ´ecollement de la roue dans le cas de la suspension classique (c´ 1= 0) et pour ω  ω0.

Pour que cela soit valable ∀t ∈ [0, π/ω], en d ´eduire une condition sur le franchissement de l’obstacle, c’est- `a-dire sur les ´eventuelles quantit ´es a et ω.

d) Comparer les deux suspensions ci-dessus vis `a vis de ce crit `ere de tenue de route pour a = 2 cm et L = 20 cm.

(43)

Exercice 19. Pot vibrant ´electrodynamique*

Pour d ´eterminer les caract ´eristiques vibratoires d’une structure (pulsation propre, amortissement...), une m ´ethode souvent utilis ´ee est l’excitation de la structure par pot vibrant (ou excitateur ´electrodynamique, figure358) :

— l’entr ´ee du syst `eme est l’effort exerc ´e sur la structure,

— la sortie mesur ´ee est la r ´eponse de la structure (par exemple en d ´eplacement). Le pot vibrant est constitu ´e (figure36`a gauche) :

— d’un aimant permanent solidaire du carter du pot,

— d’une bobine ´electrique (de masse m2) se d ´eplac¸ant dans l’entrefer de l’aimant, le guidage en translation ´etant assur ´e par des membranes ´elastiques (de raideur k2).

L’excitateur est fix ´e `a un b ˆati rigide. La bobine m2est li ´ee rigidement `a la structure.

Pour simplifier, la structure ´etudi ´ee est assimil ´ee `a un syst `eme `a 1 degr ´e de libert ´e, de raideur k, de masse m et de coefficient d’amortissement c (figure36 `a droite). On note x(t) le d ´eplacement vertical de l’ensemble (bobine + structure). On n ´egligera la pesanteur devant les efforts mis en jeu.

On suppose que l’effort exerc ´e par l’aimant sur la bobine est de la forme f (t) = F0cos ωto `u F0 est une constante, et ω peut ˆetre r ´egl ´ee par l’exp ´erimentateur.

FIGURE35 – structure instrument ´ee et pot vibrant

k

2

m

2

m

k

c

x(t)

f(t)

pot vibrant

structure

étudiée

FIGURE36 – constitution d’un pot vibrant ( `a gauche) et mod ´elisation de l’ensemble pot + structure ( `a

droite)

1°) Montrer que l’ ´equation du mouvement est de la forme M ¨x + C ˙x + Kx = f o `u vous pr ´eciserez les expressions de M , K et C.

8. la structure ´etudi ´ee ici est un syst `eme de tens ´egrit ´e (structure r ´eticul ´ee constitu ´ee de barres en compression et de c ˆables en tension), photographies de J. Averseng ; LMGC, Universit ´e Montpellier 2.

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