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(1)Int´egration et Probabilit´es (M Corrig´e de l’examen de rattrapage du jeudi 16 juin 2011 — Exercice I — 1

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Texte intégral

(1)

Int´egration et Probabilit´es (M43050) 2010-2011 Corrig´e de l’examen de rattrapage du jeudi 16 juin 2011

— Exercice I —

1. Etudier sur´ [0,1]la fonctionx→1−2x2. Pour x∈[0,1]fix´e, d´eterminer la limite de la suite num´erique

un(x) = (1−2x2)2n.

Solution. —La fonctionx→x2est strictement croissante sur [0,1] ; la fonctionhd´efinie sur [0,1]

parh(x) = 1−2x2 est donc strictement d´ecroissante ; on voit que h(0) = 1 et h(1) =−1. Il en r´esulte que

−1< h(x)<1

pour toutx dans l’intervalle ouvert ]0,1[. Pour toutx∈[0,1], on a 0≤(1−2x2)2=h(x)2≤1, donc 0≤un(x) = h(x)2n

≤1. Quand 0< x <1, on voit que 0≤(1−2x2)2<1, donc un(x) =

h(x)2n

−→n 0.

Quandx= 0 ou bienx= 1, on a un(x) = 1 pour toutn.

2. On suppose que µ est une mesure finie sur ([0,1],B[0,1]) telle que µ({0}) = µ({1}) = 0; montrer que

In(µ) :=

Z

[0,1]

(1−2x2)2ndµ(x) tend vers 0 quand ntend vers l’infini.

Solution. — La suite des fonctionsx→un(x) est born´ee par la fonction1, qui est µ-int´egrable puisqueµest une mesurefinie; de plus, on a ´etabli `a la question1 une propri´et´e de convergence simple,

∀x∈[0,1], un(x)−→n 1{0}∪{1}(x).

D’apr`es le th´eor`eme de convergence domin´ee, (∗)

Z

[0,1]

un(x) dµ(x)→ Z

[0,1]

1{0}∪{1}(x) dµ(x) =µ({0}) +µ({1}).

D’apr`es l’hypoth`ese de cette question,

limn In(µ) =µ({0}) +µ({1}) = 0.

3.D´eterminer les probabilit´esµsur ([0,1],B[0,1]) telles que In(µ)tende vers 1quandntend vers l’infini.

Solution. — Si µ est une probabilit´e, c’est une mesure finie, et on a vu `a l’´equation (∗) que d’apr`es le th´eor`eme de convergence domin´ee,

In(µ) = Z

[0,1]

un(x) dµ(x)−→n µ({0}) +µ({1}).

Si la limite de In(µ) est 1, il en r´esulte queµ({0}) +µ({1}) = 1, et commeµ([0,1]) = 1 on obtient par diff´erence que µ(]0,1[) = 0 : la masse de la probabilit´eµ est concentr´ee aux points 0 et 1.

On a donc

µ= (1−t)δ0+t δ1, pour unt∈[0,1], qui est tout simplement donn´e par t=µ({1}).

(2)

On rappelle que

∀u∈R, 1−u≤eu et Z

R

ex2 dx=√ π.

4.V´erifier que pour tout entier n≥1, Jn:=

Z 1/ 2 0

(1−2x2)2ndx= 1

√n

Z √n/2

0

1−2y2 n

2n

dy;

montrer que Jn est ´equivalent `a C/√n quand n tend vers l’infini, o`u C est une constante non nulle qu’on d´eterminera.

Solution. — La premi`ere formule est obtenue par le changement de variabley=√

n x. Ensuite, posons

∀y ∈R, fn(y) =1[0,

n/2](y)

1− 2y2 n

2n

.

En utilisant l’in´egalit´e 1−u≤eu, on d´eduit que (1−u)2 ≤e2u quand u≤1 ; en appliquant avec u= 2y2/n≤1, on obtient l’encadrement

0≤fn(y)≤ e4y2/nn

= e4y2 qui fournit un majorant Lebesgue-int´egrable surR, et par ailleurs

∀y∈R, fn(y)→1y>0e4y2. Par le th´eor`eme de convergence domin´ee,

√nJn = Z √

n/2 0

1− 2y2 n

2n

dy= Z

R

fn(y) dy→ Z

R

1y>0e4y2 dy=: C, qu’on calcule par le changement de variableu= 2y,

C = Z

R

1y>0e4y2 dy= 1 2

Z + 0

eu2 du= 1 4

Z

R

eu2 du= 1 4

√π.

— Exercice II —

1.On suppose que X est une variable al´eatoire r´eelle qui suit la loi exponentielle de param`etre α >0, c’est-`a-dire que sa loi admet la densit´e α1x>0eαx par rapport `a la mesure de Lebesgue.

Calculer P(X> t) pour tout r´eel t; d´eterminer la fonction de r´epartition FX de X.

Solution. — Pour t≥0 on a P(X> t) =

Z + t

αeαx dx=h

−eαxi+

x=t = eαt.

La fonction de r´epartition de X est donc donn´ee par FX(t) = 0 quandt <0 et par FX(t) = 1−eαt

quandt≥0.

(3)

2. On suppose que Y est une variable al´eatoire r´eelle ind´ependante de X et de mˆeme loi que X. On pose U = min(X,Y) et V = max(X,Y); calculer les fonctions de r´epartition FU et FV

de Uet de V; montrer que les lois de Uet de V admettent des densit´es. La variable al´eatoire U est-elle exponentielle, et si oui, quel est son param`etre ? Calculer les esp´erances E(U) etE(V).

Solution. — On a pour tout t≥0, d’apr`es l’ind´ependance, P(U> t) = P (X> t) & (Y> t)

= P(X> t)P(Y> t) = e2αt, donc FU(t) = 1−e2αt. En d´erivant on obtient la densit´e de la loi de U,

fU(t) = 2α1t>0e2αt,

ce qui montre que U est une variable exponentielle de param`etre 2α. On a pourt≥0 P(V≤t) = P (X≤t) & (Y≤t)

= (1−eαt)2, donc FV(t) = (1−eαt)2. En d´erivant on obtient la densit´e de la loi de V,

fV(t) = 2α1t>0(1−eαt) eαt. Ensuite,

E(U) = Z

R

tfU(t) dt= 2α Z +

0

te2αt dt= 1 2α

Z + 0

ueudu= 1 2α, et

E(V) = Z

R

tfV(t) dt= 2α Z +

0

teαt dt−2α Z +

0

te2αt dt= 2 α − 1

2α = 3 2α. 3.Donner la loi P(X,Y) du couple (X,Y). Pourt≥0 fix´e on consid`ere l’ensemble bor´elien

Bt =

(x, y) :x≥0, y > x+t ⊂R2; montrer queP(X,Y)(Bt) = 12 eαt et calculer P(Y−X> t).

Solution. —Comme les deux variables sont ind´ependantes, la loi du couple est ´egale au produit des lois,

dP(X,Y)(x, y) =α21x>01y>0eαxαy dxdy.

Par le th´eor`eme de Fubini positif, P(X,Y)(Bt) =

Z

Bt

α21x>01y>0eαxαy dxdy

= Z

R

α21x>0

Z

R

1y>01y>x+t eαxαy dy dx

= Z +

0

αeαxZ + x+t

αeαy dy

dx=α Z +

0

eαxeα(x+t) dx

= eαtα Z +

0

e2αx dx= 1 2eαt. On a ensuite, par d´efinition de la mesure image P(X,Y),

P(Y−X> t) = P(X,Y) {(x, y)∈R2:y−x > t}

= P(X,Y)(Bt) = 1 2 eαt.

(4)

4. Montrer que la loi du couple (Y,X) est ´egale `a celle du couple (X,Y), et montrer que la loi de Y−X est ´egale `a celle de X−Y. V´erifier que V−U =|Y−X|. D´eterminer la loi de V−U.

Solution. — La loi du couple (Y,X) est aussi le produit des deux lois de Y et de X, qui sont

´egales. Il en r´esulte que Y−X et X−Y ont la mˆeme loi. Pour toutt≥0 on a donc P(V−U> t) = P (Y−X> t)∪(X−Y> t)

et ces deux ´ev´enements sont disjoints, donc

P(V−U> t) = P(Y−X> t) + P(X−Y > t) = 2 P(Y−X> t) = eαt ce qui implique que V−U est exponentielle de param`etre α.

— Exercice III —

On d´esigne par J l’intervalle ouvert ]0,+∞[, et par λ la mesure de Lebesgue sur (R,BR). On rappelle que

∀x∈R, Arctan(x) = Z x

0

1

1 +t2dt et lim

x+Arctan(x) = π 2. 1.Soitf : J→[0,+∞[une fonction bor´elienne ; on pose

F(x) = Z

J

Arctan(xf(t)) 1 +t2 dλ(t).

Montrer que Fest d´efinie et continue sur R. Solution. — La fonction

ϕ(x, t) = Arctan(xf(t)) 1 +t2

sous l’int´egrale est bor´elienne dans la variablet, pour toutx r´eel, et

Arctan(xf(t)) 1 +t2

≤ π

2(1 +t2) =:k(t)

qui est Lebesgue-int´egrable sur J. Il en r´esulte que F est d´efinie surR, `a valeurs finies. De plus x→ ϕ(x, t) est continue sur R, pour tout t∈J. Par le th´eor`eme de continuit´e des int´egrales, il en r´esulte que F est continue surR.

2.Exprimer la limite deFen+∞. Quelle est la valeur de cette limite dans le cas o`u on af(t)>0 pour Lebesgue-presque toutt∈J?

Solution. — Quand x tend vers +∞, le produit xf(t) tend vers +∞ si f(t) >0 et vaut cons- tamment 0 quandf(t) = 0. Il en r´esulte que

Arctan(xf(t))

1 +t2 → π1{f(t)>0} 2(1 +t2)

en restant major´e par k(t) qui est int´egrable. On a donc quand x → +∞, par convergence domin´ee,

F(x)→ π 2

Z

{f(t)>0}

dt 1 +t2.

Si on sait quef(t)>0 pour Lebesgue-presque tout t∈J, on a quand x→+∞ que

π Z dt π2

.

(5)

3. V´erifier que pour tousa, u≥0, on a

2au

1 +a2u2 ≤1.

Montrer que Fest de classe C1 sur l’ouvert]0,+∞[, et exprimer F(x) pour tout x >0.

Solution. — On a 1−2au+a2u2= (1−au)2≥0, donc 2au≤1 +a2u2. Il en r´esulte que pour x >0,

(∗∗)

∂ϕ

∂x(x, t) =

f(t) 1 +x2f(t)2

1 1 +t2

≤ 1

2x 1 1 +t2.

Sia >0 est fix´e et six varie dans l’intervalle ]a,+∞|, on obtient la majoration

∀x > a,

∂ϕ

∂x(x, t) ≤ 1

2a 1 1 +t2

par une fonction int´egrable ind´ependante du point x de ]a,+∞[. De plus, x → ∂ϕ∂x(x, t) est continue pour toutt∈J. Il en r´esulte que F est de classe C1sur ]a,+∞[ pour touta >0, donc F est de classe C1sur ]0,+∞[.

4. Donner une condition n´ecessaire et suffisante, portant sur la fonction f, pour que Fadmette au pointx= 0 une d´eriv´ee `a droite finie.

Solution. — Supposons que la d´eriv´ee `a droite Fd(0) existe et soit finie. Soit (sn) une suite de nombres r´eels>0 qui tend vers 0 ; alors

F(sn)−F(0)

sn →Fd(0).

On voit que F(0) = 0 et pour toutt∈J,

0≤ Arctan(snf(t))

sn −→n f(t).

Par le lemme de Fatou, Z

J

f(t) 1 +t2dt=

Z

J

limn

Arctan(snf(t)) sn(1 +t2)

dt

≤lim inf

n

Z

J

Arctan(snf(t)) sn(1 +t2)

dt= lim

n

F(sn) sn

= Fd(0)<+∞. Il est donc n´ecessaire que

(C)

Z

J

f(t)

1 +t2dt <+∞.

On montre facilement que cette condition est suffisante pour que F soit d´erivable au pointx= 0.

En fait, la condition (C) entraˆıne que F est de classe C1 surR: on peut maintenant modifier la majoration (∗∗), sous la forme

∀x∈R,

∂ϕ

∂x(x, t) =

f(t) 1 +x2f(t)2

1 1 +t2

≤ f(t) 1 +t2 qui fournit un majorant int´egrable ind´ependant du param`etre r´eel x.

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