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Phylotherapie {2006) Numero 3:115-116 9 Springer 2006
COl 10.1007/s 10298-006-0172-8
P a r c o u r s i n i t i a t i q u e e n p h y t o t h " "
R i e n n e v a u t l ' e x p ~ - rience : << Le meilleur m&ie- cin est celui qui a eu toutes les maladies )~ (car il en connait tous les sympt6mes).
Le meilleur phytoth~ra- peute est celui qui n'aura pas appris toute la mati/~re sur les bancs de la facultY, et qui n'aura pas u n i q u e m e n t eu p o u r (~cole le contact avec la nature. Actuellement, les
enseignants de phytoth~rapie r~fl~chissent au contenu des cours dispenses/l la facuh~ de m~dec~ne de Paris-XIII. Car il s'agit d'harmoniser cet enseignement p o u r que les
~tudiants aient une r u e globale de cette th(~rapie par les plantes.
Retour aux sources : votre serviteur ~crit ces lignes d u Canada o6, lors d ' u n e conf&ence, il rencontre la premiere p r o m o t i o n d'(~l~ves en phytoth(~rapie franqaise par correspondance. Sur le terrain, en c o m p a g n i e des plantes m&iicinales d ' A m & i q u e d u N o r d (l&ton, cimicifuga, ginseng am~ricain, etc.), il est possible de ressentir cette vision globale de la phytoth~rapie. Les enseignants de botanique doivent s'(~vertuer orienter leurs cours sur l'aspect m~dicina] des simples. Les enseignants de pharmacologie des plantes doivent reconsid~rer l'objectif p h y t o m & i i c a m e n t en fonction de l'effet clinique. Le clinicien se dolt de connaitre/t fond la mati~re m&licale, d'avoir la fibre ,< bio ~, de la d e m a n d e d u patient tout en gardant/t l'esprit q u ' u n e vraie phytoth(~rapie est u n e phytoth~rapie efficace.
I1 y a v i n g t ans, les e n s e i g n a n t s de B o b i g n y disaient devoir faire le m~nage et le tri darts le fouillis des p u b l i c a t i o n s en cette discipline. I1 y a eu b e a u c o u p de progr/~s d e p u i s , voire trop, d a n s le sens de la critique de la r~alit~ de l'efficacit~
de la phytoth(~rapie. Les o p p o s a n t s t i e n n e n t u n d o u b l e d i s c o u r s : d ' u n e part, la plante m(~dicinale n'a pas d'effet t h ~ r a p e u t i q u e ou m ~ m e biologique, d ' a u t r e part, eUe a des i n t e r a c t i o n s avec les m(~dicaments de synth~se.
Le meilteur t~moignage vient de nos patients qui confirment l'efficacit~ d ' u n e m&fication ou qui viennent vanter celle d ' u n e autom~dication/L base de plante.
L'initiation en p h y t o t h ~ r a p i e n~cessite un p l o n g e o n au sein d u v~g~tal tel qu'il est, u n e d e s c e n t e dans la j u n g l e des moh~cules c o n s t i t u a n t e s des plantes, de leurs effets p h a r m a c o l o g i q u e s c o m p l e x e s , et enfin u n e c o n f r o n t a t i o n de la r~alit~ de
I~jende photo : conference de m~clecine naturelle ~ Granby {Canada) ; eleves de phylothelapie et o~ganisateufs des coufs (C. Chartim, P, 6oetz)
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l'application de phytoth~rapie quotidienne de chacun ~ l'examen de l'evidence based medicine.
C'est lfi le passage initiatique obligatoire pour btre phytoth~rapeute.
C'est en somme le principe que nous appliquons dans votre revue lors de l'~tablissement des monographies << m~dicalis~es >> qui sont d~sormais sign~es par plusieurs auteurs comp~tents.
D r Paul Goetz rddacteur en chef (Granby, province du Qudbec, juin 2oo6)
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