HAL Id: jpa-00205720
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Submitted on 1 Jan 1964
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Étude de la constitution des films d’oxyde anodique par absorption infrarouge
Tran Thach Lan, F. Naudin, P. Robbe-Bourget
To cite this version:
Tran Thach Lan, F. Naudin, P. Robbe-Bourget. Étude de la constitution des films d’oxyde anodique par absorption infrarouge. Journal de Physique, 1964, 25 (1-2), pp.11-14. �10.1051/jphys:01964002501- 201101�. �jpa-00205720�
mentales. Les couches sont
generalement
consti-tuees d’un
melange
deCu,O
et de CuO avec unepreponderance marquee
deCu,O.
Dans certainscas, on obtient
uniquement
duCu,O,
ce resultatmontre enfin que seules des recherches
system-
tiques
etapprofondies
sur chacun des parametresintervenant dans le
procede
permettront d’aboutira des r6sultats
reproductibles.
Elles mettront laphysique
desplasmas
au service de lapreparation
des couches minces solides.
BIBLIOGRAPHIE [1] VOGEL et POCHER, Z. Metallk., 1929, 21, 333, 368, 335.
[2] STARR, Physics, 1936, 7, 15.
[3] GRUN, Thèse, Strasbourg, 1962.
[4] PERNY et ROESLER, C. R. Acad. Sc., 1963, 256, 2150,
2361.
[5] HOLLAND, Vacuum Dep. of Thin Films, Londres, 1958.
[6] WAGNER et GRUNEWALD, Z. Phys. Chemie (B), 1938, 40, 457.
ÉTUDE DE LA CONSTITUTION DES FILMS D’OXYDE ANODIQUE
PAR ABSORPTION INFRAROUGE
Par TRAN THACH
LAN,
F. NAUDIN et Mme P.ROBBE-BOURGET,
Centre de Recherches de la Compagnie de Saint-Gobain.
Résumé. 2014 L’étude de l’alumine et de la galline formées par oxydation, anodique a été effectuée
par spectrométrie d’absorption infrarouge. Les spectres ont montré que les anions constitutifs de l’électrolyte se trouvent inclus dans la couche d oxyde et peuvent être caractérisés par des bandes qui sont très voisines de celles que présentent les anions en question à l’état solide. On donne également le spectre d’absorption infrarouge des oxydes anodiques de niobium et de zirco-
nium.
Abstract. 2014 The alumina and gallium oxide formed by anodic
oxidation
has beenstudied by infra-red absorption spectrometry.
The spectra have shown that the anions constituting the electrolyte are included in the oxide
layer and can be characterised by bands very near those presented by the anions in the solid state.
The infra-red absorption spectrum is also given for the anodic oxides of niobium and zirconium.
JOURNAL PE PHYSIQUE TOME 25, JANVIER-FÉVRIER 1964, 1
L’oxydation anodique
des m6taux est utilis6eindustriellement dans la lutte contre la corrosion et dans la realisation des condensateurs 6lectro-
lytiques
mais il reste encorebeaucoup
a faire pour bien connaitre lamorphologie,
la structure et lacomposition
des couchesanodiques.
Concernant lacomposition
des filmsanodiques,
R. Mason[1]
atrouve par
analyse chimique
que 1’alumine f ormee dans une solution d’acidesulfurique
contient duS03
en pourcentage variable suivant les conditions6lectriques
de formation del’oxyde.
R. Plumb[2]
en utilisant comme
electrolyte
une solution dephosphate
depotassium
contenant duphosphore 32
a montre que la radioactivit6 des films
d’oxyde
d’aluminium augmente avec leur
epaisseur,
cequi
tend a prouver que le
phosphore
n’est pas seule- ment adsorb6 a la surface libre del’oxyde
maisentre dans la constitution intime des couches ano-
diques.
Nous avonspens6
que Fetude de 1’alumineanodique
parspectrometrie infra-rouge pourrait apporter
desprecision
sur la nature desimpuretes
dans ces couches. Nous avons ensuite 6tenclu cette 6tude aux
pellicules d’oxyde anodique
d’autresm6taux
(gallium, niobium, zirconium).
Oxyde d’aluminium. - Tandis que le spectre
d’absorption infra-rouge
de l’alumine ccpr6sente
dans le domaine de
longueurs
d’onde de 3 a 15 p, deux bandes a13 u
et a14,3 u (courbe
1,fig. 1),
et que celui de
1’alumine pr6sente
dans le meme domaine trois bandes a12,2 u, 13 u
et14 u [3],
les spectres des couches
anodiques poss6dent
danstous les cas une
large
bande tres forte dont le maxi-mum
d’absorption
est situe entre 13 et13,5
u, et des bandesplus
faibles dont laposition depend
de1’61ectrolyte
utilise. Lafigure
1 montre les spectresd’absorption
des films formesdans
les différentselectrolytes, puis s6par6s
de leur supportm6tallique
par dissolution de l’aluminium dans une solution
alcoolique
de brome. Lespositions
des bandes sont donn6es dans le tableau I.Les bandes a 7 u et a
8,1 y,
de 1’aluminepréparée
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01964002501-201101
12
FIG. i. -- Spectres d’absorption infrarouge de l’alumine.
1 : alumine a ; 2 : alumine anodique form6e dans une
solution H3B03 + borax ; 3 : alumine anodique form6e
dans une solution de H3PO4 ; 4 : alumine anodique
formee dans une solution de H2SO4 ; 5 : alumine ano- dique form6e dans une solution H2SO4 après traitement thermique a 700 °C ; 6 : alumine anodique form6e dans
une solution d’acide oxalique ; 7 : alumine anodique
formee dans une soiution chromique ; 8 : alumine anodique
formee dans une solution H 3BC) 3 + borax et chauffec ii 1 000 OC.
dans une solution d’acide
borique
et de borax(40
g deH3BO3
+ 10 g de borax pour 1 000 gd’eau)
pourraient
etre attribuées aB103
vitreuxqui
donne deux bandes a7,15 u
et a8 y [4, 5].
Ð’après
F. Dachille et R.Roy [6],
le spectre duphosphate
d’aluminiumposs6de
une bandeprin- cipale d’absorption
a8,9 g
que l’onpourrait
rap-procher
de la bande a8,8 V.
trouv6e pour l’alumine,
anodique pr6par6e
dans 1’acidephosphorique . (25 %
enpoids).
Dans le cas où
1’electrolyte
est une solutiond’acide
sulfurique (HIS04
a 660 Be, 15%
enpoids),
la bande a8,7 p.
ne semble passimple.
C’esttoutefois seulement
apr6s
un traitementthermique
de la couche h 700 OC
pendant
deux heuresqu’appa-
rait nettement une autre bande a
7,8
M(courbe 5, fig. 1).
On peut rapprocher ces bandes de celles a7,55 u
et8,7 p.
quepr6sente
S02 solide[7],
cequi
semble
signifier
que les molecules deS02 présentes
dans la couche
anodique
se trouvent a un niveau6nerg6tique
voisin de celui des mol6cules de S02dans
1’etat
solide.Les bandes
supplémentaires qui apparaissent
dans le cas ou l’on utilise comme
electrolyte
unesolution d’acide
oxalique
(5%
enpoids) pourraient
etre attributes a l’oxalate d’aluminium
qui
donneselon
Douville,
Duval et Lecomte [8] deux bandes fortes a6,35 u
et a7,18
g.Dans le cas des
pellicules
formees dans une solu- tion d’acidechromique (CrO3,
5%
enpoids)
onpourrait
s’attendre a avoir enplus
de la bande forte a13,5 p.
due aux vibrationsAl-0,
une bandefaible vers
10,5 u
due aux vibrations Cr-0. Comme cett,e bande de vibrations Cr-O est assez voisine de la bande de vibrationsAl-0,
ellen’apparait
pas nettement et on ne peut que la deviner(courbe
7,fig. 1 ) .
La
large
bande situee entre 13 et13,5 u
estcaracteristique
de la natureamorphe
de nos couchesd’oxyde.
Eneff et, apr6s
un traitementthermique
de ces couches a 1 000 °C
pendant
unevingtaine d’heures,
elle sedecompose
en trois bandes dis- cretes a12,4 u, 13,3 u et 13,8 u (courbe 8, fig.
1).Les couches sont constituees alors essentiellement par de I’alumine y.
Oxyde de gallium. - La
preparation
des filmsd’oxyde anodique
degallium
necessitequelques
precautions
a cause du faiblepoint
de fusion du metal(30
°C). Ainsi nous avons due refroidir les TABLEAU I13
electrolytes (4 °C),
limiter la tension maximumd’oxydation
(V g 100volts)
et limiter la densite de courant enn’augmentant
que lentement la tensionappliqu6e
aux bornes de la cuveelectrolytique.
Moyennant
cesquelques precautions
nous avonspu obtenir des
pellicules d’oxyde amorphe
que nousavons isol6es en dissolvant le metal dans une solu- tion
alcoolique
de brome.La courbe 1 de la
figure
2 montre lespectre d’absorption infra-rouge
d’unepellicule
degalline
FIG. 2. - Spectres d’absorption infrarouge de la galline.
1 : galline anodique form6e dans une solution H3BO3 + borax ; 2 : galline anodique formee dans une solution
de phosphate de sodium ; 3 : oxyde de gallium cristallin ;
4 : galline anodique chauff6e a 1 000 OC.
preparee
par anodisation dans une solution d’acideborique
et de borax. On peut observer une treslarge
bandevers’ 18,3
fl..Le spectre de
l’oxyde anodique
degallium
form6dans une solution de
phosphate
de sodium presentune bande faible a
9,3
(1., et une bande treslarge a 18,1 p. (courbe 2, fig.
2). La bande a 9,3 (1.pourrait
etre due a la
presence
de l’anionP03-
car,d’après
F. Dachille
[6]
le spectred’absorption
duphos- phate
degallium presente
une bandeprincipale
à 9,55 (1..La tres
large
bande vers18,1 p.
doit etre attribueeaux vibrations Ga-0
puisqu’elle
est eneadr6e par les deux bandes fortes a14,7 u
et a20,9 p.
del’oxyde
cristallin (courbe
3, fig. 2)
et il estprobable
que ces derni6res se sont confondues en une seule etlarge
bande a
18,1
(1., a cause de la natureamorphe
de lagalline anodique.
Eneffet, apr6s
un traitementthermique
a 1 000 OCpendant
deuxheures, l’oxyde anodique
degallium
devient cristallin et sonspectre d’absorption presente
alors deux bandes seulement d14,9 p.
et A21 p. (courbe 4, fig.
2).Oxyde de niobium et de zirconium. - Nous
avons
6galement
obtenu des spectresd’absorption
infra-rouge
despellicules d’oxyde
de niobium et dezirconium form6es par anodisation dans une solu- tion aqueuse d’acide
borique
et de borax. Nousavons isol6 ces
pellicules
de leur support metal-lique
en dissolvant ce dernier dans une solution diluee d’acidefluorhydrique (1 %
envolume).
Le spectred’absorption
del’oxyde anodique
deniobium
pr6sente
deux bandes a12 u
et A 18 ucomme le montre la courbe 1 de la
figure
3 et ainsise
rapproche
du spectre del’oxyde
cristallin mono-clinique Nb205 (courbe 2, fig. 3).
Le spectre deFIG. 3. - Spectres d’absorption infrarouge de l’oxyde de
niobium.
1 : oxyde anodique ; 2 : oxyde monoclinique Nb20s.
l’oxyde anodiquc
de zirconium est representee par la courbe 1 de lafigure 4,
surlaquelle
on peunoter des bandes a
14,2
u,17,4 u
et20,4 fJ. qui
sonFIG. 4. - Spectres d’absorption infrarouge de 1’oxyde de
zirconium.
1 : oxyde anodique ; 2 : oxyde monoclinique Zrü2.
tres voisines de celles du spectre
d’absorption
del’oxyde
de zirconiummonoclinique
Zr0 2. 11 fautnoter que les couches
d’oxydes anodiques
de nio-bium et de zirconium que nous avons obtenues sont
partiellement
cristallisees cequi explique
lafinesse relative de ces bandes
d’oxydes anodiques.
14
En conclusion,
d’apres
nos observations nouspourrions
dire que lesoxydes anodiques
contien-nent dans la
plupart
des cas un certain pourcentaged’impuretés qui
seraient duB2O3
vitreuxquand
onutilise une solution d’acide
borique
et de boraxcomme
electrolyte,
des ions1)0:-
dans le cas oul’oxyde
est formé dans une solution d’acidephos- phorique
ou dephosphate alcalin,
du S02 dans lecas ou
1’electrolyte
est une solution d’acide sulfu-rique,
des ionsC2O4 - lorsqu’on
utilise de l’acideoxalique
comme bainelectrolytique.
La nature
amorphe
del’oxyde anodique
estmanifestee par la
presence
d’une bandelarge
(vers13,5 u
pourl’alumine,
vers18 u
pour lagalline) qui
sedecompose
enplusieurs
bandes finesapres
un traitement
convenable,
c’est-à-direlorsque 1’oxyde
devient cristallin.BIBLIOGRAPHIE [1] MASON (R. B.), J. Electrochem. Soc., 1955, 102, 671.
[2] PLUMB (R. C.), J. Electrochem. Soc., 1958, 105, 498.
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[6] DACHILLE (F.) et RUSTUM ROY, Z. Kristal., 1959, 111
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[7] WIENER (R. N.) et NIXON (E. R.), J. Chem. Phys., 1956, 25,175.
[8] DOUVILLE, DUVAL et LECOMTE, C. R. Acad. Sc., 1941, 212, 697.
QUELQUES OBSERVATIONS SUR LA PRÉPARATION DES COUCHES D’ALLIAGE ET LEURS PROPRIÉTÉS OPTIQUES
Par le Dr E. HAHN et L.
SAGI,
Institut des Recherches de Télécommnication, Budapest.
Résumé. 2014 La composition de quelques alliages composés de deux métaux ainsi que celle de
l’alliage intermétallique In-Sb déterminée en fonction du temps de projection et de la position
du support par rapport aux sources sera décrite. Il sera démontré que si les tensions de vapeur des deux métaux sont différentes, l’alliage est hétérogène. Des détails sur la préparation et sur quelques propriétés des couches minces de In Sb ont donnés.
Abstract. 2014 The composition of some binary metal alloys and of the intermetallic alloy In-Sb
as a function of time and place will be described.
It will be shown that the alloy is inhomogeneous if the vapour-pressures of metals are different.
Details are given of the préparation and some properties of thin layers of In Sb.
JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 25, JANVIER-FEVRIER 1964,
1/ évaporation
desalliages composes
de deuxmetaux a de nombreuses
applications
dans l’indus- trieoptique
etelectronique.
Parexemple : alliage
Ni-Cr pour miroir semi transparent
achromatique, alliabe interrn6tallique
du type .A.IIIBv,
etc...La
technique
de1’cvaporation
de cesalliages
estcompliqu6e.
On peutpr6parer
des couches minces parvaporisation,
si Jes tensions de vapeur des deux metaux sont6gales.
Si les elements consti- tuants sont affect6s de tensions de vapeur dont les va1eurs sontdiff6rentes,
nousemployons
la m6-thode
d’evaporation
simultanee.Dans une s6rie de recherches nous avons deter- mine la valeur de la
composition
de laphase
vapeurpendant
lavaporisation,
en fonction du temps. Acet effect, un
dispositif
tournantspecial
a etemont6 sur un
appareil
Balzers BA500,
de sorteque les supports
pouvaient
etredepjaces
devantune ouverture. II etait donc
possible
dechanger
le temps
d’exposition.
L’evaporation
s’effectuait sousvide,
stabilise à10-6 - 10-5 torr ; mals cette valeur n’est pas tres
critique.
La duree de
1’6vaporation
variait entre 10 et 20 s, la duree de «1’exposition
» entre0,1
et 2 s.Une s6rie
d’alliages
a ete etudie :Cr-Ni,
desalliages
de bismuth etd’antimoine,
etc...L’evaporation
desalliages
Bi-Sb ne présenteaucune difficulté. A une temperature de 900 OC,
la vitesse de
vaporisation
est de l’ordre de 2 X 10-2g/cm2s [1]. On’peut
remarquer quependant,
la