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Submitted on 1 Jan 1954
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Remarques sur les délimitations dans le spectre infrarouge
Jean Lecomte
To cite this version:
Jean Lecomte. Remarques sur les délimitations dans le spectre infrarouge. J. Phys. Radium, 1954,
15 (6), pp.491-492. �10.1051/jphysrad:01954001506049101�. �jpa-00234967�
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halogénures alcalins et les chlorures d’Ag, Tl, Pb, Bi, Hg; elle est encore applicable aux éléments dont les oxydes sont volatils, c’est le cas de Zn, Cd, As, Sb, etc. Enfin, dans les cas où le chauffage à l’air du chlorure conduit à un oxyde réfractaire (Fe, Sr,
terres rares, etc.), cette méthode peut encore être
utilisée à condition de travailler en atmosphère
contrôlée (gaz inerte contenant de préférence de petites quantités de HCI ou C12); La figure 3 repré-
sente un petit appareil de verre qui a été utilisé à cet effet.
Fig. 3.
En résumé, le procédé de préparation de sources
radioactives minces et uniformes que nous décrivons est simple; il nécessite l’emploi de composés chimiques convenables, en général halogénures; sa rapidité le
rend applicable aux radioéléments de période courte.
Manuscrit reçu le
12avril 195 4.
[1] CHARPAK G. et SuzoR F.
-J. Physique Rad., 1954,
15.
[2] FRAUENFELDER H.
2014Helv. Phys. Acta, 1950, 23, 347.
[3] CHEMLA M.
-C. R. Acad. Sc., 1954, 238, 82.
[4] CHARPAK G.
-J. Physique Rad. (sous presse).
REMARQUES SUR LES DÉLIMITATIONS DANS LE SPECTRE INFRAROUGE
Par Jean LECOMTE,
Laboratoire de Recherches physiques, Sorbonne.
Les Journées d’études sur les instruments d’Optique,
sources et récepteurs utilisables en infrarouge, orga- nisées récemment par M. P. Fleury à l’Institut d’Op- tique, ont attiré, de nouveau, l’attention sur l’ancien
problème de la délimitation du spectre infrarouge
et de sa séparation éventuelle en zones déterminées.
Il s’agit, bien entendu, dans l’un et l’autre cas, de dénominations ayant un caractère purement pratique, puisqu’il n’existe aucune solution de continuité entre le spectre visible et les ondes hertziennes, et
que les propriétés. de la matière ne présentent pas de discontinuité pouvant indiquer des frontières réelles.
Par raison de commodité, on emploie les expres- sions : infrarouge proche, infrarouge moyen, infrarouge lointain, qui peuvent engendrer des confusions, car elles s’appliquent, suivant les auteurs, à des domaines variables. Il est cependant pratique, par suite de l’étendue considérable du spectre infrarouge, de désigner, par une expression courte et précise, certaines
de ses parties.
Nous attirons, de nouveau, l’attention sur la géné-
ralité et la commodité de la notion d’
ccoctave », qui présente un sens physique réel. Elle introduit une
précision suffisant, tout en ne correspondant pas à la rigueur parfois gênante amenée par la considé-
ration de longueurs d’onde ou de nombres d’ondes.
En partant du visible, que nous limiterons arbitrai- rement à o,75,U., nous réserverons la caractérisation
«
infrarouge » pour les neuf octaves suivantes qui engloberont ainsi la région d’émission de la lampe à
vapeur de mercure en quartz (entre 30o et 35ou). La - première octave (du visible à 1 , 5,u environ) correspond
à l’utilisation pratique de récepteurs sélectifs (photo- graphie jusque vers 1, 3 u, phosphorographie, etc.)
et aussi à la région dans laquelle l’eau transmet
l’infrarouge sous une épaisseur notable ( cm environ).
C’est la zone indiquée, dans les applications médi- cales, par infrarouge
ccpénétrant
».Au delà de la pre- mière octave, ce sera l’infrarouge
«non pénétrant
».La deuxième octave (jusque vers 3 (u) correspond
sensiblement à la limite d’utilisation du verre, comme
lentilles et comme prismes dans les spectrographes.
On sait maintenant construire des cellules photo-
résistantes sensibles dans les trois premières octaves.
Dans - les six premières octaves, on peut recourir
à des spectrographes à prisme (l’iodure de césium
étant pratiquement utilisables - jusque vers 50 p. au maximum). Dans les applications pratiques de l’infra-
rouge (analyse chimique, spectre d’émission, séchage, etc.), on pourra utiliser l’indication d’une
ou plusieurs octaves pour préciser les zones d’emploi
les plus favorables, qui restent souvent ambiguës
avec d’autres dénominations.
D’une manière générale, dans les spectres molé- culaires, les limites tranchées n’ont pas de sens.
Pendant longtemps, on a distingué les vibrations de valence et les vibrations de déformation. En réalité,
souvent des oscillations de valence impliquent une
déformation de la molécule, et l’on ne saurait assigner,
aux unes ou aux autres, un domaine bien délimité.
Ainsi dans les quatrième et cinquième octaves (6-24 (u) (souvent qualifiés d’
«infrarouge moyen »), par
exemple, on trouve, à la fois des vibrations dites de valence et des vibrations dites de déformation,
les secondes pouvant posséder, contrairement à d’anciennes idées, des nombres d’ondes supérieurs à
ceux des premières.
De même, lorsque l’on parlait d’
«infrarouge loin-
tain », les anciens traités indiquent qu’il s’agit de spectres de rotation pure. Cette dénomination ne convient plus à la réalité. Car si l’on observe effecti- vement les spectres de rotation pure avec les gaz et vapeurs, surtout dans les octaves au delà de la qua-
trième, cette région correspond aussi, pour les corps
organiques ou minéraux, à des oscillations qui impliquent généralement une déformation des angles
valenciels. Avec les oscillations des cristaux, cer-
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01954001506049101
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tains mouvements des atomes métalliques, dans le
réseau cristallin, quoique possédant parfois des
nombres d’ondes très bas (au-dessous de ioocm-1), présentent, jusqu’à un certain point, le caractère de
vibrations de valence.
Il est bien évident que certains spectres, mesurés
dans l’ultrahertzien, se prolongent dans l’infrarouge
et que, par conséquent, une dénomination commune sous le terme d’octave, permet de relier immédiatement les phénomènes dans les deux domaines.
Pour ces différentes raisons, nous pensons que
l’introduction, d’une façon systématique, de la
notion d’octave dans le spectre infrarouge, en évitant
des définitions parfois inexactes et, en tout cas, souvent impossibles à généraliser, ne peut présenter
que des avantages. Elle s’applique, comme on le sait, déjà avec succès aux ondes hertziennes, et son exten- sion à l’infrarouge contribuera à mieux marquer la continuité de ces deux domaines, suivant les vues
géniales de Maxwell.
Manuscrit reçu le 8 avril 195G.
ESSAI D’UTILISATION DES RAYONS y PROVENANT DE LA RÉACTION (n, 03B3)
PRODUITS PAR LES NEUTRONS D’UNE PILE Par V. O. ERIKSEN et C. P. ZALESKI,
Service de la Pile de Châtillon, Commissariat à l’Énergie atomique.
B. B. Kinsey et al. [1], [2], [3] ont montré que les rayons y provenant d’une réaction (n, y) sur certains
éléments tels que Fe, Ti, S, Cu, Al, possèdent un spectre qui peut être considéré, en première approxi- mation, comme monochromatique.
Nous avons essayé d’utiliser les rayons y provenant
de réactions (n, y) produites dans la Pile de Châ-
tillon (1) pour évaluer la section efficace de la réaction
(y, n) sur le béryllium.
Des cibles en fer, titane, soufre, cuivre, nous ont fourni des photons de 5,4 à 7,7 MeV. Dans cette
région a (y, n) du béryllium a été mesuré par Nathans et Halpern [4] à l’aide d’un bétatron.
Le système expérimental qu’on voulait simple, présentait quelques imperfections notamment en ce qui concerne :
io la protection éliminant le rayonnement parasite;
29 le centrage mécanique de l’ensemble;
3o l’efficacité du dispositif de détection.
Les valeurs mesurées avec le dispositif utilisé étaient de l’ordre de grandeur du bruit de fond, pour une
puissance de pile de 15o kW.
Pour ces raisons, on peut estimer l’erreur moyenne à environ 20 pour 100. Étant donné cette faible
précision, nous n’avons pas effectué les corrections des erreurs dues;
io au monochromatisme imparfait du spectre y
provenant de la réaction (n, y) utilisée;
2° aux rayons y provenant de l’effet Compton se (1) Depuis
samodification, la puissance de la Pile de Châ- tillon
aété portée à i5o kW pour une marche continue.
produisant, a. dans la source; b. dans la paraffine
ralentissant les neutrons rapides; c. dans le béryllium.
Les sections efficaces ont été obtenues en valeur relative par comparaison avec la réaction (y, n) sur l’eau lourde. Les valeurs de la section efficace de cette réaction (y, n) publiées par Barnes et al. [5]
nous ont ensuite permis d’atteindre les valeurs abso- lues données ci-dessous.
Nous pensons que cette mesure est trop imprécise
pour être utile aux théoriciens de la réaction (y, n)
du béryllium, mais il est possible très probablement
d’améliorer le dispositif expérimental et dans ces conditions, l’utilisation du rayonnement y provenant
des réactions (n, y) produites avec des neutrons de
pile devient intéressante.
Résultats :
Fig.
-Courbe donnée par Nathans et Halpern [4].
X, Points obtenus par les
mesuresrelatées dans cette Lettre.
Remerciements. - Nous remercions M. Ertaud pour les conseils et encouragements qu’il a bien
voulu nous donner au cours de ce travail.
a
Manuscrit reçu le
10avril 1954.
[1] KINSEY B. B. et BARTHOLOMEW G. A.
-Phys. Rev., 1953, 89, 375.
[2] BARTHOLOMEW G. A. et KINSEY B. B.
-Phys. Rev., 1953, 89, 386.
[3] KINSEY B. B., BARTHOLOMEW G. A. et WALKER W. H.
-
Phys. Rev., 1952, 85,
1012.[4] NATHANS et HALPERN. 2014 Phys. Rev., 1953, 92, 940.
[5] BARNES C. A., CARVER J. H., STAFFORD G. H. et WIL-
KINSON