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Submitted on 1 Jan 1954
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Spectre infrarouge de quelques monoglycéridies
José R. Barcelo, Cristobal S. Martin
To cite this version:
José R. Barcelo, Cristobal S. Martin. Spectre infrarouge de quelques monoglycéridies. J. Phys.
Radium, 1954, 15 (5), pp.403-405. �10.1051/jphysrad:01954001505040300�. �jpa-00234949�
403.
SPECTRE INFRAROUGE DE QUELQUES MONOGLYCÉRIDIES (1)
Par JosÉ R. BARCELÒ et CRISTOBAL S. MARTIN,
Institut d’Optique « Daza de Valdès »
et institut de Physique appliquée « Torres Quevedo », Madrid (Espagne).
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME 15, MAI 1954,
Nous avons 6tudi6 le spectre infrarouge de divers monoglycerides, produits qui ont ete prepares par
synth6se au laboratoire. Tous les acides, qui inter-
viennent dans les monoglycerides etudies, sont de chaine normale ; les uns acides satures de chaine courte,
les autres acides satur6s de chaine longue, et d’autres acides non saturés de chaine longue.
Les spectres ont ete enregistr6s avec le spectrom6tre infrarouge Hilger, modele D 209 en employant un
faisceau simple. On a employ6 des prismes de CINa et BrK, en ayant examine le spectre 5 ooo a 40o K;
dans la .partie des plus grandes fréquences corres- pondantes au prisme de BrK apparaissent seulement quelques bandes de faible intensité, qui n’ont pas 6t6 repr6sent6es dans les figures.
Plus de details sur la partie experimentale, la pr6pa- ration des monoglycerides et les travaux en relation
avec ces produits, p’ourraient se voir dans d’autres publications [1], [ 2], [3] et [4].
Les propriétés physiques des divers monoglycérides
consid6r6s ont oblige a les 6tudier en differents 6tats
physiques; soit liquides (purs ou en dissolution),
soit solides. On observe immédiatement que ceux etudies a Fetat solide présentent un plus grand nombre
de bandes d’absorption, comme l’ont deja fait remar-
quer Jones et al [5]. Cette plus grande resolution ne
provient pas de ce que les solides correspondent a des acides avec un plus grand nombre d’atomes de carbone, puisque la monopalmitine et la monostearine poss6dent plus de bandes d’absorption que la monooléine et la monoricinoleine, quoique le nombre d’atomes de car-
bone chez les trois derni6res soit le meme ; dans le cas de la monolaurine, on a 6tudi6 F absorption infrarouge aussi bien en forme solide que dissoute, et l’on peut
facilement observer la plus grande richesse de bandes si le corps se trouve a Fetat solide.
Les premiers termes dont les acides poss6dent 3, 4, 5 et 6 atomes de carbone, bien qu’ils aient 6t6
étudiés a 1’6tat liquide, présentent un plus grand
nombre de bandes que les termes sup6rieurs dissous.
Jones et al. [5] font remarquer que, dans la zone
1180-13 5o K, il existe des bandes qui ont une certaine uniformite d’espace et d’intensit6, caracteristiques
du spectre k 1’6tat solide, et qui n’apparaissent pas dans le spectre des solutions. Limitant cette zone
h la region 1200- 1400 K, on a pu constater que, dans les spectres des monoglycerides d’acides sup6rieurs,
ce qui a ete indique se retrouve, mais pas dans ceux
des acides des premiers termes, chez lesquels ces series
de bandes existent, bien que moins abondantes, (1) Paraitra un extenso dans Anales de Fisica y Quimica.
aussi en solution. Seule la monopropionine, dont on a pris le spectre a partir du liquide pur, sans emploi
de dissolvant, ne presente pas ces bandes espacées.
OH, vibration de valence (stretching). - Cette bande, presente, comme il est naturel, dans tous les monoglycerides, subit un déplacement en rapport
avec la longueur de la chaine d’acide qui la forme ainsi qu’on peut le voir dans les donn6es cit6es A la suite.
11 y a déplacement vers les grandes fréquences,
a mesure que croit la longueur de la chaine. Pour
les acides non saturés, ce déplacement est moindre
que pour les acides satur6s de meme nombre d’atomes de carbone. Dans la glycerine [1], la frequence de cette bande est 16g6rement moindre que celle de la mono- propionine.
11 est int6ressant de comparer l’intensité de cette bande avec la suivante, produite par le CH « stret-
ching ». Dans les premiers termes, l’intensit6 de 1a bande de OH est plus grande, dans la monolaurine l’intensit6 des deux est pratiquement la meme, cette
intensite de la bande de OH, dans les monoglycerides
des acides de 16 et 18 atomes de carbone saturés, etant moindre et pratiquement egale dans ceux
d’acides non satur6s de 18 atomes de carbone; dans la glycerine, l’intensit6 de la bande de la vibration de valence de OH (stretching) est beaucoup plus grande
que celle de CH.
CH, vibration de valence (stretching ). 2013 Cette
bande presente les fréquences suivantes, selon Ie
nombre d’atomes de carbone de 1’a,cide.
En passant de l’acide C3 a Ci, il y a un fort depla-
cement vers les grandes fréquences, tandis que, dans les termes suivants, il arrive Ie contraire; on remarque
un petit déplacement vers les courtes fréquences à
mesure que la chaine de l’acide s’allonge. 11 corres- pond aux monoglycerides d’acides non saturés une frequence 16g6rement plus grande qu’ a ceux des acides satur6s, de meme nombre d’atomes de carbone
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01954001505040300
404
La position de cette bande dans la glycerine n’est pas tres différente de celle qu’elle a dans la monopro-
pionine.
CO, vibration de valence (stretching). - Cette
bande est tres intense, elle presente une frequence
pratiquement constante dans les monoglycerides d’acides inf6rieurs avec une valeur de 1735 K ; dans les acides sup6rieurs elle est 16g6rement moindre (1711 1 K)
dans les saturés, et un peu plus grande (175? K) dans les non saturés. Cette bande est double dans J es
triglycerides (huiles), une des fréquences coincidant
Fig. - Le spectre infrarouge de quelques monoglycerides.
avec celle des monoglycerides et I’autre 6tant un peu
plus grande. Dans les acides ou dans la glycerine,
cette fr6quence correspond a des chiffres plus bas.
CH, vibration de deformation (bending). -
Deux bandes lui correspondent dans tous les mono-
glycerides. L’une, de frequence moyenne 1463 K, a la meme frequence dans la glycerine et les trigly-
cerides (huiles). L’autre bande a, dans tous les mono-
glyc6rides, la fréquence 1387 K; elle est intense dans
ceux de chaîne courte, et de moyenne intensite dans
ceux de chaine longue.
Entre ces deux bandes, il en existe une troisieme
avec de petites variations de frequence dont la valeur moyenne est de i42o K. Cette bande s’observe aussi dans les huiles et semble produite par la vibration CH
405 de deformation (bending). Kuhrt et al. [2] 1’attri-
buent au OH « bending », mais dans ce cas elle ne devrait pas se presenter dans les huiles.
Zone de 1389 a 1183 K. - Cette zone presente
une grande difference dans les divers monoglycerides.
C’est la zone specialement 6tudi6e par Jones et al. [5]
sous le titre : Progression de bandes dans le spectre infrarouge des acides gras et des composes en rapport
avec eux. On indique la, qu’il serait possible que ces bandes soient produites par l’interaction entre les vibrations de groupes m6thyl6niques voisins en chaines lin6aires polyméthyléniques, comme il est pr6dit dans le travail th6orique de Deeds et Shaffer [6] ;
ces derniers investigateurs ne limitent pas cette action a 1’6tat solide.
Dans notre cas, cette succession de bandes se pr6-
sente a 1’etat solide et en dissolution, mais pour ce dernier 6tat seulement chez les monoglycerides d’acides de chaine courte. Ainsi la monobutyrine presente dans cette region quatre bandes; la mono- val6rine, quatre autres; la monocaproine, cinq; la monolaurine solide, sept (mais en solution deux seule-
ment) ; la monopalmitine, sept; la monostearine, huit. Les monoglycerides des acides non satur6s (C,8) en solution présentent seulement une bande
et la monopropionine liquide pure seulement deux bandes.
Une de ces bandes, presente chez tous (l’unique dans
la Inonoléine et monoricinoléine) de frequence I280- 1243 K, est peut-etre produite par Ie groupe CO.
~
2013C2013O -, vibration de valence (stretching). -
Une bande, de frequence moyenne i 18 3 K, se trouve presente dans tous les monoglycerides avec de petites variations dans sa frequence, qui paraissent indiquer
qu’elle diminune un peu quand la longueur de la
chaine de l’ acide augmente. L’intensit6 de cette bande est grande dans les premiers termes jusqu’a
1’acide de I2 atomes de carbone, se faisant ensuite moindre pour les acides satures. Cette bande n’existe pas dans les acides (au moins de chaine longue),
ni dans la glycerine. Dans les huiles il existe une bande tres intense, de fr6quence 116oK, attribu6e [1]
11
au - C - 0 - stretching. Kuhrt et al. [2] attribuent
la fréquence 118 3 des monoglycerides a cette meme forme de vibration.
Une bandes, vers la fr6quence 1100 K, existe dans tous les monoglycerides avec assez de variation dans
la frequence, sans qu’on puisse mettre en rapport
cette variation avec la longueur de la chaine de l’ acide.
Dans la glycerine, il y a une bande a 1108 K, qui a peut-
etre la meme origine, c’est-h-dire le CO stretching
de l’alcool secondaire.
La bande a 1055, avec de petites variations dans la
frequence, est presente dans tous les monoglycerides.
Dans la glycerine, il existe une bande a 104![ K;
l’origine de cette vibration peut etre attribu6e au CO stretching de l’ alcool primaire.
Zone de 1000;k 700 K. - Cette zone, comme celle anterieurement cit6e, du i385-ii83K, presente de grandes diff6rences entre les divers monoglycerides.
Dans les termes correspondants aux acides A chaine courte, le nombre de bandes n’est pas tres grand,
son nombre augmentant dans ceux h chaine longue;
dans la monost6arine, le nombre de bandes dans cette region atteint 11, quelques-unes tres peu intenses.
Dans cette zone aussi, les monoglycerides d’ acides
de chaîne longue, en solution, présentent un nombre
de bandes tres petit qui se r6duit a deux. Dans cette
zone, on comprend generalement les vibrations du
squelette carbon6.
BIBLIOGRAPHIE.
[1] BARCELÒ et BELLANATO.2014An. Fis. Quim., 1953, 49 (B), 557.
[2] KUHRT, WELCH, BLUM, PERRY et WEBER. 2014 S. Amer.
Oil Chemist’s Soc., 1952, 29, 261.
[3] KUHRT, WELCH, BLUM, PERRY, WEBER et NASSET. 2014 J. Amer. Oil Chemist’s Soc., 1952, 29, 271.
[4] MARTIN et SANTOS. 2014 An. Fis. y Quim. 1953, 49 (B), 723.
[5] JONES, McKAY et SINCLAIR. 2014 J. Amer. Chem. Soc., 1952, 74, 2575.
[6] DEEDS et SHAFFER. 2014 Abstracts of Symposium on
Molecular Structure and Spectroscopy. The Ohio State
University, 1951, p. 5.