L HUILIER
Solution du dernier des deux problèmes proposés à la page 32 de ce volume
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 2 (1811-1812), p. 117-125
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RÉSOLUES.
II7pondance
surl’école polytechnique,
tomeI.er,
n.° I0,page 435),
et il
peut
l’être facilement de diverses autres manières.4.°
Dans des casparticuliers ,
ilpeut
arriver que, par la nature dupolygone
donné et la situation despoints donnés,
l’un des sommetsdu
polygone
cherché cessant d’êtreassujetti
à se trouver sur un côtédu
premier,
ce sommet décrive uneligne droite ;
alors leproblème
rentre en totalité dans le domaine de la
géométrie
de larègle.
Ces.cas sont en
très-grand
nombre dans leproblème général ;
car seulementle
problème particulier
dutriangle présente
celui des troispôles
enligne droite ,
celui de deuxpôles
enligne
droite avec un sommet, etc.Solution du dernier des deux problèmes proposés à la
page 32 de
cevolume ;
Par M. LHUILIER , professeur de mathématiques à l’académie impériale de Genève.
PROBLÈME.
Déterminer unquadrilatère
dont on connaît les que-trc côtés et la droite
qui joint
les milieux de deux côtésopposés ?
Je remarque d’abord que ce
problème
donne lieu à un casindé-
terminé. Eneffet, lorsque
les côtésopposés d’un quadrilatère
sontégaux ,
deux àdeuxj,
lequadrilatère
est unparallélogramme ;
la droitequi joint
les milieux de deux côtésopposés
est déterminée à êtreégale
etparallèle
à chacun des deux autrescôtés ,
et le nombre desquadrilatères assujettis
aux conditions données est illimité.Supposons
donc que la doubleégalité qui
rend leproblème
indé-terminé n’ait pas lieu.
Soit
AA/CC/ ( fig. 5)
unquadrilatère
dont les côtes sont donnés degrandeur
de manièrequ’on
n’ait pas, en mêmetemps,
AA’=CC’et AC =
A’C’ ;
que les côtésopposés
AC et A’C’ soientcoupés
en deux
parties égales,
en B etB’,
et que la droite BB’ soit donnée degrandeur;
en demande lequadrilatère.
L’application
despropositions générales
de laPolygonométrie
m’aparu le moyen le
plus
convenable pour résoudre leproblème proposé : savoir , je
vaischercher,
au moyen de cespropositions ,
lesangles
enB et en BI que la droite BBI fait avec les côtés du
quadrilatère
dontelle
joint
les milieux.Que
dans lequadrilatère
ABB’A’ lesangles
extérieurs soientdésignée
par
B et parBI;
dans lequadrilatère
CBB’C’ lesangles
extérieursseront les
supplémens
despremiers.
Dans le
quadrilatère ABB’A’,
on al’équation
Dans le
quadrilatère CBB/C/,
enremarquant
que BC=AB et queB/C/=A/B/ ,
on al’équation
Ajoutant
et retranchant successivement la secondeéquation
à lapremière,
ilviendra,
enréduisant,
Ce
qui
donnePar la
première
de ceséquations
on cognait la somme desangles
RÉSOLUES.
II9B et
B’,
par le cosinus de cette somme ; par la seconde Qn connaît la somme desproduits
des cosinus des mêmesangles
par les droites données AB et A’B’.Partant,
leproblème
est ramené à cet autre : trouver deuxangles
dont on connait la somme , et la somme desproduits
de leurs cosinus par des droites données.Remarque
I.Lorsque
AA’ = CC’ et AB =A’B’,
on a aussiBB’=AA’=CC’;
il vientconséquemment
donc la somme des
angles
B et B’ vaut deuxdroites,
etconséquemment
les droites AC et A’C’ sont
parallèles
entre elles. Alors Cos.B’=-Cos.B,
et la secondeéquation devient
d’où
Ccrs.B=; partant , l’angle
B estindéterminé ,
comme ildoit
l’être en effet.
Remarque
II. Leproblème:
couper unangle donné
en deuxparties
telles que la somme des
produits
de leurs cosinus par des droites données soit donnée degrandeur 3 peut
être résolu de différentes ma-nières,
soit parl’algèbre
soit par lagéométrie.
Leprocédé suivant,
fondé sur la doctrine des centres des moyennes
distances,
meparaît
l’un des
plus élégans.
Soit
ACA/ ( Hg. 6 )
unangle donné,
on demande de lepartager
en deux
parties ACX ; A’CX,
par une droiteCX,
de manière que les sommes de leurscosinus,
pour les rayons donnés degrandeur
CA
et CA’,
soientégales
à une droite donnée degrandeur
203B1?Soit menée
AA’, laquelle
soitcoupée
en deuxparties égales
aupoint Z ;
de cepoint,
comme centre, et avec un rayonégal
à lamoitié 03B1 de la droite
donnée,
soit décrite une circonférence decercle;
du sommet C soit
menée (
s’il estpossible )
unetangente
à cecercle,
et du
point
C soit élevée à cettetangente
uneperpendiculaire CX ;
cette
perpendiculaire
sera la droitequi
diviseral’angle proposé
dansles
parties
cherchées.1-our que le
problème
soitpossible 3
lepoint
C ne doit pas être auQUESTIONS
dedans
dela circonférence
dont Z est le centre et dont estle
rayon,c’est-à-dire, qu’on
doitavoir
donc
et
on doit donc avoir
Dans
le casprésent,
cetteinégalité devient
savoir ;
Dans toutquadrilatère,
la droitequi joint
les milieux dedeux côtés
opposés
n’est pasplus petite
que lademi-différence
desdeux autres
côtés,
et elle n’est pasplus grcencle
que leur clemi-somme.Remarque
Remarque III. L’équation
donne lieu à la construction suivante:
Des
points
A et A’ soient abaissées sur BB’ lesperpendiculaires
Ab et
A’b’;
on auradonc
Or,
lerapport
deAA’ à
bb’ est lerapport
du sinus total au cosinus de l’inclinaison du côté BEI au côtéAA’;
donc on connaît cette incli-naison ;
et, par lapremière équation,
on connaît celle des deux côtés AC et AICI l’un à l’autre.Remarque
IV. De là leproblème proposé
est ramené au suivantsoient deux cercles donnés de
grandeur
et deposition ,
et soit unedroite donnée de
position ;
mener une droiteparallèle
à la droite donnée deposition,
de manière que sapartie comprise
entre les circonférences des deux cercles soit degrandeur
donnée.En
effet,
lespoints
B et BI sont à des circonférencesdonnées,
dontles centres sont A et
A/ ,
et dont les rayons sont AB etA’B’;
et ladroite
BB’,
donnée degrandeur,
doit être inscrite entre les circon-férences de ces
cercles,
de manièrequ’elle
fasse unangle
donnéavec la droite AAI
qui joint
leurs centres.Par le centre A soit menée une droite
A03B1, égale
à BBI et faisantavec AA’
l’angle
donné. Dupoint 03B1
comme centre, avec le rayonAB,
soit décrite une circonférence de cercle
qui
rencontre(s’il
estpossible )
en BI la circonférence dont A,’ est le centre et ALBI le rayon; soit enfin menée B/B
parallèle
àAx,
et terminée en B à la circonférence de l’autrecercle;
la droite B/B sera laposition
de ladroite qui joint
les milieux des côtés
opposés
AC et A’ CI.Si la circonférence décrite du centre a avec le rayon
AB,
coupe la circonférence décrite avec le rayon A/BI et le centreA’,
leproblème proposé
a deux solutions..Tom. Il. I7
Si la rencontre de ces circonférences n’a pas
lieu,
leproblème
estimpossible.
Si enfin la rencontre se fait par contact, il y a une limite entre les
quantités
données.Pour que le
problème
soitpossible,
on doit avoir les deux conditionsar,
on a donc les deux limites
Autre solution. Le
problème proposé peut
aussi êtrerésolu, indépen-
damment des
propositions générales
de lapolygonométrie,
comme il suit.Que
les côtésAC ,
A/CI se rencontrent( s’il y
alieu )
enS, ( fig. 7)
on auraOn trouvera par un calcul à peu
près semblable,
AA’2=BB’2+2BS BC-2BC B’C’.Cos.S+BC2+B’C’2-2BC B’C’.Cos.S.
RESOLUES.
I23 Laprendre
des ceséquations
donneet de la seconde on tire
Partant,
dans letriangle BSB/,
on connaît la baseBB/, l’angle S
au sommet, et la somme AA’2-CC’2 des
rectangles
des deux côtesBS et B/S/ par les
quantités
données BC-B’C’.Cos.S et B’C’-BC.Cos.S; lesquelles quantités
données reviennentrespectivement
àAinsi,
leproblème proposé ,
sur lequadrilatère ,
est ramené auproblème suivant,
sur untriangle :
on demande untriangle
BSB/dont on connaît la base
BB/, l’angle
au sommetS ,
et la sommedes
rectangles
des côtés BS et B’S par des droites données ?Solution analitique dit
mêmeproblème ;
Par M. ROCHAT, professeur de mathématiques
etde navigation
àSt-Brieux.
SOIT
lequadrilatère
BCDE( fig. 8),
dont les milieux des côtés BC et DE sontrespectivement
A etK,
et danslequel
on connaitAK = a , BC==b, DE=c, CE=d,
BD=e. Soientpris
AK pour axe des x, et lepoint
A pourorigine ;
et soient les coordonnées des sommetsainsi
qu’il
suit :les coordonnées des milieux
respectifs G,
H deBD,
CE serontsoit fait enfin
GH = Z ;
on aura leséquations
de conditionEn traitant
p-4-m
et q-n comme inconnues dans celles de la secondecolonne ,
etquarrant
il viendraajoutant
ceséquations
àl’équation en Z,
ilviendra,
endoublant
etretranchant les
équations
de lapremière colonne,
au moyen de
quoi Z peut
êtreregardé
comme connu.Cela
posé ,
les coordonnées despoints
M etP,
milieuxrespectifs
des diagonales BE et
CD.
sontd’où il suit que la droite
PM, passant
par l’intersection 0 desdroites
AK etGH,
aura pouréquation
ainsi AK forme avec PM un
angle
dont la tangente tabulaire eston trouvera de même que GH forme avec la même droite un
angle
dont la
tangente
estl’angle
formé par les droites AK etGH ; angle qui
est la somme oula différence de ces
deux-là,
pourra donc êtredéterminé ;
et, comme lesgrandeurs
de ces droites sont connues, et que d’ailleurs leur inter- section 0 est leur milieu commun , on aura tout cequi
sera néces-saire pour construire le
quadrilatère
demandé.Cette analise
s’applique également
aux trois sortes dequadrilatères,
etRÉSOLUES.
les limites du
problème
sont données par celles de la réalité du radical(*).
Construction géométrique du même problème ;
Par M. PILATTE , professeur de mathématiques spéciales
au
lycée d’Angers.
PROBLÈME.
Construire unquadrilatère dans lequel
on connaït lesquatre
côtés et la droitequi joint
les milieux de deux côtésopposés ?
Solution.
Supposons
que cequadrilatère
soitdéjà
construit et que cesoit le
quadrilatère ABCD ( hg. 9 )
danslequel,
outre lesquatre côtés,
on connaît la droite EF
qui joint
les milieuxE,
F des côtésopposés AB CD.
SoientI ,
K lcs milieux des deux autrescôtés BC , AD;
soientmenées les
diagonales AC, BD,
dont les milieux soientH, G;
enexécutant les constructions
indiquées
dans lafigure,
on aura(**) E1I=GF=;AD, HF=EG=1 2 BC, KH=Gl=I 2AB, KG=HI=;DC;
le
parallélogramme EHFG,
danslequel
onconnaît,
outre lescôtés,
la
diagonale EF, peut
donc êtreconstruit ;
sa construction fera con-naître sa
diagonale HG, laquelle
est aussidiagonale
duparallélogramme
HKGI dont on
connait ,
en outre, lescôtés ;
ce dernierparallélo-
gramme
peut
donc aussi êtreconstruit,
etconséquemment
lespoints
1 et K
peuvent
êtredéterminés ;
menant donc parE , F, I, K,
desdroites
respectivement parallèles
àGI, GK , HF , GF ,
cesdroites,
parleur rencontre, formeront le
quadrilatère
demandé.Le
parallélogramme HKGI,
tournant autour de celle HG de ses(*) On parvient encore assez facilement au hut, en prenant Fun des côtés
opposéç
du
quadrilatère
dont la distance des milieux est donnée pour axe des x ; son milieu pourorigine ;
et en cherchant a déterminer la situation du milieu du côtéopposé.
Ce milieuest donné par l’intersection d’un cercle ayant son centre à
l’origine
avec une para- bole ayant pour axe l’axe des x ; cequi
conduit, par l’élimination, à uneéquation
du
quatrième degré
se résolvant à la manière du second.(**)
Voyez
les page 313 et 353 du tom. 1.er des Annales.( Notes des éditeurs.