P ILATTE
Solution du dernier des deux problèmes proposés à la page 64 de ce volume
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 2 (1811-1812), p. 157-160
<http://www.numdam.org/item?id=AMPA_1811-1812__2__157_1>
© Annales de Mathématiques pures et appliquées, 1811-1812, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales de Mathématiques pures et appliquées » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale.
Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
RÉSOLUES. I57
Les
perpendiculaires
abaissées despoints
donnés sur ceplan
seront.
Que
lesrapports
de cesperpendiculaires
soientrespectivement
ceuxdes
quantités
données m,m’, m’’;
onobtiendra ,
entre les cosinus desangles 03B1, 03B2,
03B3, deuxéquations desquelles
on déduira les rapports de cescosinus ; puis
on déterminera chacun d’eux au moyen del’équa-
tion de condition
PROBLÈME.
Soient troisplans (
nonparallèles
deux àdeux )
donnés de
position.
Sur cesplans,
soient troisfigures
données degrandeur.
On demande la directioiz duplan
surlequel,
ces troisfigures
étantprojetées onthographiquement,
lesrapports
de leurs pro-jections
soient donnés ?Solution. Du
point
de section desplans
donnés soient élevées à cesplans
desperpendiculaires respectivement proportionnelles
auxfigures
données de
grandeur qui
y sont tracées. Par ce mêmepoint
soit mené( lemme )
leplan
dont les distances aux extrémités de ces perpen- diculaires soientrespectivement
dans lerapport
desprojections
desfigures
données. Ceplan (
ainsi que toutplan qui
lui seraparallèle )
pourra être
pris
pour leplan
demandé.Solution du dernier des deux problèmes proposés à la
page 64 de
cevolume ;
Par M. PILATTE , professeur
demathématiques spéciales
au
lycée ’Allgers.
MONTUCLA, qui a considéré un cas particulier
de ce problème,
dans l’édition
qu’il
a donnée des récréationsmathématiques d’Ozanam,
Tom. II. 22
le
regarde
si non commeimpossible ,
du moins commetrès-difficile à résoudre,
par des considérationspurement géométriques.
Ilparait qu’en
leproposant,
dans lesAnnales,
on n’a eu en vue que lespoly-
gones
plans ; je
vais legénéraliser
un peu , en étendant son énoncé à unpolygone gauche.
PROBLÈME.
Soientdivisès,
dans le même sens, tous les côtés d’urapolygone
donnéP, plan
ougauche,
de mcôtés,
en deuxparties qui
soient entre elles dansle rapport
de deux nombres donnés p et q.Si l’on
joint
lespoinis
de divisionconsécutifs
par desdroites,
cesdroites
formeront
un nouveaupolygone P’, plan
ougauche,
ausside m côtés.
Opérant
sur celui-ci comme sur lepremier ,
on obtiendraun troisième
polygone
P’’duquel
on pourradéduire ,
par un semblableprocédé,
unquatrième polygone P’’’;
et ainsi de suite.Les côtés de ces
polygones
décroissantcontinuellement ,
si l’onpoursuit l’opération
àl’infini,
le dernierpolygone
se réduira néces- sairernent à unpoint.
On demande de déterminer lasituation
dece
point,
relativement aupolygone primitif
P?Solution. Soit
rapporté le polygone proposé
à troisplans rectangu-
lairesquelconques ;
soientSI, S2, S3, ... Sm-2, Sm-I, Sm,
lessommets consécutifs du
polygone P;
soientS’I, S’2, S’3,
....S’m-2, S’m-I, S’m,
ceux dupolygone P’,
etainsi
de suite.Supposons
deplus
queSI
I soit entreSI
etS2 ;
queS’2
soit entreS,
etS; ;
etainsi de
suite ;
et soient les coordonnées de ces différens sommets ainsiqu’il
suit :RÉSOLUES. I59
on trouera
facilement, d’après cela,
prenant
alors la somme de cesvaleurs,
ilviendra,
enréduisant
etexécutant la
division ,
Ainsi
la somme des distances des sommets dupolygone
P’ auplan
des xy, c’est-à-dire à un
plan quelconque,
estégale
à la sommedes distances des sommets du
polygone
P au mêmeplan.
La vérité de cette
proposition peut
ausurplus
être aperçue sans calcul.Que
l’onconçoive
en effet des masseségales
entreelles,
etreprésentées
parp+q, appliquées
aux sommetsSI, S2, S3,
.... dupolygone P,
on pourra composer en une seule laportion
p de la masseappliquée
à chacun de ces sommets avec laportion
q de la masseappliquée
au sommetsuivant;
enprocédant ainsi,
on aura substituaaux m masses
p+q, appliquées
enS1, S2, S3,
..., m nouvellesQUESTIONS
masses p aussi
égales à p+q, lesquelles
sc trouverontprécisément
ap-pliquées
auxpoints S’I, S’2, S’3,....
Ainsi la somme des memensde ces derniers
points
parrapport
à unpian quelconque
seraégale
à la somme des momens des
premiers
parrapport
au mêmeplan.
Otant donc de ces sommes
égaies
le facteur communp+q,
on enconclura
que la
somme des distances de ces dernierspoints
à unplan quelconque
estégale a
la somme des distances despremiers
au mêmeplan.
C’est à peuprès
dc cette manière que Montucla traite le casparticulier qu’il
considère.(*)
Il suit de là
généralement
que la somme des distances des sommetsde chacun des
polygones P’, P’’, P’’’,...
à un mêmeplan quel-
conque est une
quantité
constante etégale
à la somme des distances des sommets dupolygone
P au mêmeplan ;
il en sera donc de mêmepour le dernier
polygone;
et comme ce dernierpolygone
se rèduiraa un seul
point ,
la somme des distances de ses sommets à unplan quelconque
ne sera autre chose que m fois sa distance à ceplan.
Ainsi la distance du
point
cherché à unplan quelconque
n’est autrechose que la m.eme
partie
de la somme des distances des sommetsdu
polygone
donné au mêmeplan ;
ou en d’autres termes :Le
point
demandé n’est autre que le centre degravitè
ou le centredes
moyennes distances des sommets dupolygone proposé.
Il est aisé de voir que cette
proposition
auraitégalement
lieu siles
nombres p
etq, au
lieu d’être constants , variaient d’une manièrequelconque
d’unpolygone à
l’autre.(*) Pendant que ceci