S ERVOIS
Questions résolues. Solution du premier des deux problèmes proposés à la page 28 de ce volume
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 4 (1813-1814), p. 156-160
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QUESTIONS RÉSOLUES.
Solution du premier des deux problèmes proposés à
la page 28 de
cevolume ;
Par M. SERVOIS , professeur
auxécoles d’artillerie.
ENONCÉ.
Une droite mobileparcourt le plan
d’untriangle
demanière que le
produit
des segmensqu’elle
détermine sur deux deses
côtés,
vers leurpoint
de concours , est constammentégal
auproduit
des deux autre segmens des mêmes côtés. On proposed’assigner
la courbe àlaquelle,
dans son mouvement, cette droitesera
perpétuellement tangente?
Solution. Soient
M,
M/(fig. 11)
deuxpoints quelconques
d’uneparabole ,
dont F soit lefoyer ;
et soit 0 lepoint
de concoursdes
tangentes
enM,
M’. Robert Simson a démontre que,d’après
cette
construction,
lestriangles FMO,
FOM’ sontsemblables ,
detelle manière
qu’on
doit avoirou
Ang.
Ang.OMF=Ang.M’OF ; (*)
(*) La sinlilitude de ces
triangles
peut être facilement déduite du théoième suivant :THÉORÈME.
Si ayantmené ,
dans une parabole, un nombrequelconque
des rayons vecteurs de direction arbitraire, ou fait tourner tous ces rayons
vecteurs , un seul
excepté,
autour dufoyer
de manière que les anglesqu’ils forment respectivement
avec le rayon vecteurfixe
soient diminués de motièp et si ,en même temps, on
allonge
ou on racourcit les rayons vecteurs mobiles de maniére que leur nouvellelongueur
soit moyenneproportionnelle
entre lalongueur
du rayonvecteur
fixe
et leur longueurprimitive ;
leurs extrémités se trouveront toutes alorssur la tangente à l’extrémité du rayon
vecteur fixe.
Ce théorème n’est lui-méme
qu’un
casparticulier
de cet autre théorème :THÉORÈME.
Laligne
dont les rayons vecterus sont mouensproportionnels
entre ceux d’une
parabole
et unelongueur
arbitraire donnée, et ou ces rayonsvecteurs
forment ,
deux à deux , desamgles
moitié de ceux queforment
leurscorrespondans
dans cetteparabole ,
est uneligne
droite.Ce dernier théorème se démontre assez
simplement
comme il suit :Soient r, r’, r" trois rayons vecteurs d’une
parabole
dont la distance du sommetau
foyer
soit p ; et soient 03B1, 03B1’, lesangles
que formentrespectimmexlt
cesrayons vecteurs avec p , on sait
qu’on
auraPrenant la somme des
produis respectifs
de ces trois dernièreséquations
par+r’r".Sin.I 2(03B1"201303B1),
etréduisant.
il viendra
Or , soient
présentement
M , M’, a M" troispoints
de laligne
dont on cherchala nature , F le
pôle auquel
on la rapporte et a lalongueur
arbitraire donnéeon aura , par
hypothèse ,
d’où
Tom. IV. 21
I58
on a
donc , par
laproportionnalité
descôtés,
d’où on
tire ,
parl’élimination
deFO ,
et ainsi se trouve
démontré,
enpassant,
le théorème de la page 60.Soient
présentemeut ( fig. 12 ) LP , PQ, QN
troistangentes à
une
parabole
dont lefoyer
estF ;
soientI., M ,
N lespoints
decontact
respectifs
destangentes ,
et R lepoint
de concours destangentes
extrêmes. Suivant le théorème de Simson
d’où il suit que le
quadrilatère FPRQ
estinscriptible
aucercle.
On a
d’après
celales
triangles RPF , RQF
sont doncrespectivement semblables aux triangles NQF , LPF,
et ou a parconséquent
d’où on
tire ,
enmultipliant
donc (1)
Propriété qui appartient
exclusivement à laligne
droite.J.D.G.
I59 RESOLUES.
mais, par le théorème
deSimson .
donc
relation
indépendante
dupoint IVI,
etqui
prouvepar conséquent
que, si la droite
PQ
se meut sur leplan
dutriangle LRN,
demanière à y satisfaire constamment, elle sera constamment
tangente
a uneparabole ,
touchantrespectivement
RL et RN en L et N.(*)
(*) Ce
problème
fournit uneapplication
desplus simples
de la théoriedéveloppée
à la page 361 du 3.e volume de ce recueil.
Soient a, b ceux des côtés du
triangle
donné que la droite mobile doit couper suivant les conditions données ; et soient A B ,respectivement ,
les segmensqu’elle
détermine sur eux, du côté de leur
point
de concours ; en prenant a el b pour les axes descoordonnées, l’équation
de la droite mobile seraet l’on aura la condition
faisant varier A et B, dans les
équations
(1) et (2), il viendrad’où
tirant enfin des
équations
(2) et (3) les valeurs de A etB,
pour les substituerèaris
l’équation
(I), il viendraéquation
d’uneparabole
touchant les deuxcôtés a,
b à leurspoints
de concoursavec le troisième,
Nous observerons que ceci peut fournir un mode de construction
plus simple
de la
parabole
de raccordement des routes, dont il estquestion
à la page 250 du I.er volume de ce recueil.On résoudrait, par un
procédé analogue,
le 2.eproblème
de la page 28 duprésent
volume ; mais le calcul en est fortcompliqué.
J. D. G.
On
peut
déterminerplus particulièrement
cetteparabole
par une constructionqui
meparait
assezélégante.
Soient LRN(fig, 13 ) le triangle proposé ,
etP, Q, 1 respectivement ,
les milieux des côtesRL , RN ; PQ
sera évidemment une des situations de la droite mobile.Soit p le centre du cercle
_passant
par les troispoints PRQ ;
lefoyer
devra être sur la circonférence de ce cercle. Soit menée
Rp, prolongée jusqu’à
la rencontre de la circonférence en q ; lepoint q
sera lecentre du cercle circonscrit à
LRN ;
de sortequ’en
menantqL
etqN l’angle LqN
sera le double dusupplément
deLRN ; mais
dans la
figure
I2,l’angle
LFN doit aussi être double dusupplé-
ment de
LRN ;
donc(Bg. I3)
lefoyer
cherché doit être sur lacirconférence
passant
par lespoints LqN , laquelle
coupe la pre- mière en un nouveaupoint
Fqui
seraconséquemment
lefoyer ;
etcomme d’ailleurs on connaît deux
tangentes
et leurspoints
de contactrien ne sera
plus
aisé que de déterminerle,
sommet.(*)
QUESTIONS PROPOSÉES.
Théoiènie de Géomélrie.
CA,
CB sont deux demi - diamètresconjugués
d’uneellipse
ond’une
hyperbole ,
dont le centre est C. On a mené la droite AB;et , par un
point quelconque
M de lacourbe ,
on a mené à cettedroite une
parallèle , coupant respectivement
CA et CB en AI et BI.On propose de démontrer que MA’
±MB’
est unequantité
cons-tante.
(*) On peut aussi
employer à
la recherche dufoyer
et du sommet les nié- thodes, soit de M. Bérard, soit de M. Bret, dont il est fait mention à la page 58de ce volume.
J. D. G.