B OBILLIER
F INCK
Questions résolues. Solution des deux problèmes de statique proposés à la page 296 du précédent volume
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 17 (1826-1827), p. 59-68
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QUESTIONS
RÉSOLUES, 59
ce
qui
ramenera leproblème
auproblème
VII.en ce
point donné,
à la courbecherchée ;
cequi
ramènera leproblème
auproblème
VII.Rien
n’empêcherait,
dans tout cequi précède,
de supposer que l’une des deuxconiques
dont ils’agit
est lesystème
de deux droi-tes, du moins
lorsqu’il
n’estquestion
que d’intersections et de con-tacts simples ;
mais on ne ferait que retomber ainsi sur les pro-priétés
connues deshexagones
inscrits etcirconscrits ,
et sur les con-séquences également
connuesqui
en dérivent.On doit remarquer aussi que tous nos théorèmes et
problèmes
peuvent être,
sansrestriction , transportés
à lasphère ,
pourvuqu’on
yremplace
les droites par des arcs degrands cercles ,
etles
coniques planes
par ce que M.Magnus
aappelé coniques sphé- riques,
dans le mémoire de la page 33 duprécédent
volume.QUESTIONS RÉSOLUES.
Solution des deux problèmes de statigue pro-
posés à la page 296 du précédent volume;
Par M. BOBILLIER
,professeur
àl’Ecole des
arts etmétiers
deChâlons-sur-Marne.
M. FINCK
,Répétiteur de Mathématiques à l’Ecole
entaire d’artillerie de Strasbourg.
Tous deux anciens élèves de l’Ecole polytechnique (*).
1
CONSIDÉRONS
une chaînettequelconque
dont les élémens de mêmelongueur
varient depoids
suivant une loiquelconque.
Soit(*) Ces deux solutions ne différant l’une de l’autre que par les notationS
QUESTIONS
rapportée
cette courbeà une
horizontale et à une verticale menées dans sonplan ,
par sonpoint
leplus bas, prises respccdvement
pour axes des x et pour axe des y ; la
première
de ces droitessera tangente et l’autre normale à la courbe.
Cette courbe
éprouvera
àl’origine
une tension inconnue que nouspourrons
désigner
par a.Considérons un autre
point quelconque (x, y)
de lacourbe,
etsoit z ce que
peserait
une unité delongueur
de cette courbesi,
pour toute la
longueur
de cetteunité ,
sa densité était la mêmequ’en
cepoint.
Si nous
désignons
par s lalongueur
de l’arc de la courbe de-puis l’origine jusqu’au point (x,y),
lepoids
de cet arc serafzds.
Soit t la tension au même
point ;
etreprésentons ,
àl’ordinaire ,
par p lerapport dy dx ,
où latangente
tabulaire del’angle
que fait la courbe en(x, y)
avec l’axe des x.On démontre en
statique
que ,lorsqu’une
corde pesante estsupendue librement ,
endésignant
par P lepoids
d’une por-tion quelconque
de cettecorde, par
Tet 1’1 les tensions aux ex-trémités de cette
portion ,
et enfin par 03B1 et 03B1’ lesangles
que fontrespectivement
les directions de ces tensions avecl’horizon,
on doitavoir la double
équation
appliquant
ceprincipe général
àl’arc s ,
nous aurons’ici
d’ou
et par quelques nuances
très-légéres ,
nous avons cru devoir les fondre dansune rédaction
unique.
-J.D.G.
R E S O L U E S. 6I
ce
qui donnera,
ensubstituant.
d’où on tirera les deux
équations.
Différentiant la seconde et mettant pour ds sa valeur
dxI+p2,
il
viendra,
en divisant ensuite pardx ,
Telles sont les deux
équations qui
doiventgénéralement
avoirlieu,
dans tout
problème
relatif aux chaînettes sollicitéesuniquement
par la
pesanteur.
Il nes’agit plus,
danschaque
casparticulier ,
que
d’exprimer
suivantquelle
loi on suppose que varie lepoids
des
démens de
la courbe.IL Pour
première application ,
supposonsqu’on exige
que , danstout son cours, la chaînette
présente
uneégale
résistance à la rup- ture ; il faudra évidemment pourcela , si
du moins on la suppose d’une matièrehomogène,
que, dans tous sespoints,
sa masse etconséquemment
sonpoids
soitproportionnel
à la tensionqu’elle éprouve.
On aura donc ainsi à résoudre lepremier
des deux pro- blèmesproposés
à la page296
duprécédent volume ;
et , pour yparvenir,
il ’faudrajoindre
auxéquations générales (i)
et(2)
l’é-quation
Tom. XVII. 9
QUESTIONS
où b est une constante.
En mettant pour t , dans cette
équation ,
savaleur
tirée del’équation (i),
on auramettant ensuite cette valeur de z dans
l’équation (2),
on aurac’ est-à -dire,
ce
qui donnera ,
enintégrant,
ou , ce
qui
revient aumême,
Nous
n’ajoutons point
de constante , parce queet p
doivent êtrezéro en même temps.
En remettant pour p sa valeur
dy dx,
cetteéquation
donnerad’où ,
enintégrant,
R E S O L U E S. 63
Ici encore nous
n’ajoutons point
de constante, pour les mêmes raisons que ci-dessus.On peut ensuite écrire
et telle est finalement
l’équation
de la courbe cherchée.Géométriquement parlant,
cette courbe estcomposée
d’une in-finité de
parties,
alternativement situées au-dessus et au-dessous de l’axedes x , auquel
elles sont toutestangentes
et toutescompri-
ses entre des
asymptotes équidistantes , perpendiculaires à
cet axe.Mais il est clair que, pour la
question qui
nous occupe, on ne doit considérer que celle de cesparties qui
estsymétriquement
partagée
par l’axe des y, etcomprise
entre deux asymptotes don- nées parl’équation x=±mb 2.
Èn
mettant la valeur(6)
de p dans la formule(4)
on aau moyen de
quoi
laformule ())
devienttelles sont donc la densité et la tension de la chaînette en un
quel-
conque
(x,y)
de sespoints.
De la même formule
(6)
on tired’en on tire en
intégrant
QUESTIONS
ce
qui
donne lalongueur
d’un arc de la chaînettedepuis
lepoint
le
plus
basjusqu’au point quelconque (x,y).
En
multipliant
membre à membre leséquations (8)
et(10),
on adonc
C’est la le
poids
de l’arccompris depuis
lepoint
leplus
basjus- qu’au point quelconque (x,y).
En
représentant
par r le rayon de courbure aupoint (x,y)
onaura comme l’on sait
mais la formule
(5)
donnedonc
c’est-à-dire
(10) ,
RÉSOLUES.
65En mettant
tour-à-tour,
dans cetteformule,
pour Sec.x b
les valeurs données par leséquations (8)
et(9),
il viendrac’est-à-dire
qu’en chaque point
de la chaînette le rayon de cour-bure est
proportionnel
soit à la tension soit aupoids
de l’élé-ment. On voit aussi
qu’au point
leplus
bas ce rayon estégal
à b.III. Pour deuxième
application,
supposons une cordeélastique
et pesante, d’une densité
uniforme,
tantqu’elle
est étendue librementsur un
plan horizontal,
où ellen’éprouve
aucunfrottement ;
maissusceptible, lorsqu’elle
est tendue sur ceplan,
des’alonger
unifor-mément et
proportionnellement
aux tensionsqu’elle éprouve ;
etcherchons
quelle
courbure elle affecteralorsqu’étant
enlevée de des-sus ce
plan,
on lasuspendra
dansl’espace
par ses deux extrémi- tés. C’est le dernier des deuxproblèmes
destatique proposés
àla page
296
duprécédent
volume.Soit
pris
pour unité depoids
ce quepèse
une unité delongueur
de cette
corde, lorsque,
couchée sur leplan horizontal,
on ne l’aencore soumise à aucune
pression. Si,
sur ce mêmeplan ,
on lasoumet à
la pression
t , chacune de ses unités delongueur pri-
mitive devra
s’alonger
d’unequantité proportionnelle
à tqu’on
pourra
représenter par t b , b
étant une constante à déterminer parl’expérience.
Lalongueur primitive
i deviendra donc alorsI+t b,
et aura
toujours
lepoids
i ; donc une unité delongueur
de lacorde tendue
pèsera I I+t b
ou b t+b ; on aura donc iciet telle sera
l’équation qu’il
faudrajoindre
auxéquations gênera-
les
(t)
et(2),
pour obtenir la solution duproblème particulier qui
nous occupe.En
portant
dans cetteéquation
la valeur de t donnée par l’é-quation (1),
elle deviendraPortant ensuite cette dernière valeur de z dans
l’équation (2),
nous aurons pour
l’équation
différentielle du second ordre de la courbe. cherchéeSi nous pouvons obtenir deux
intégrales premières
de cetteéqua-
tion,
l’élimination de p entre elles conduira àl’équation primitive.
On en tire d’abord
ce
qui donne ,
enintégrant,
ou encore
Intégrale
àlaquelle
nousn’ajoutons point
de constante, parce qtltx et p doivent être nuls en même temps.
En
multipliant
la mêmeéquation (6)
par p et mettant ensuite dans sonpremier
membredy
pourpdx,
elle devientce
qui
donne enintégrant,
et observant que y et p doivent être nulsen même temps -
RÉSOLUES. 67
L’équation
de la courbe sera donc le résultat del’élimination
de p entre leséquations (7)
et(8).
La dernière peut facilement être mise sous cette forme
et
donne,
en considérantaI=03B22
commel’inconnue,
de lâ on tire en quarrant,
transposant
etextrayant
ensuite lara-’
cine
quarrée
des deux membresEn prenant la somme de ces deux
équations,
on obtient encoreIl ne
s’agira
doncplus
que de mettre pour p et pourp+I+p2,
dans
l’équation (7),
leurs valeurs données par leséquations (10)
et
(11)
bEn mettant pour
a I+p2,
dansl’équation (4)
sa valeurdon-
née par
l’équation (9),
on trouvemais
l’équation (3)
donneen mettant
donc ,
dans cettedernière ,
pour z sa valeur(1.2)
telles sont donc la densité et la tension de la
chaînette en
unquel-
conque
(x,y)
de sespoints.
On a
QUESTIONS
ou en mettant pour dx sa valeur donnée par
l’équation (5)
d’où,
enintégrant
il ne
s’agira
doncplus,
pour obtenir lalongueur
de l’arc de courbecompris depuis l’origine jusqu’au point (x,y),
que de mettre pour p , dans cetteformule,
sa valeur tirée del’équation (i o).
En
multipliant
membre à membre leséquations (4)
et(14) il
vient
d’où,
enintégrant
etayant égard
àl’équation (10)
Tel est donc le
poids
de l’arc de courbecompris depuis
lepoint
le
plus bas jusqu’au point (x,y).
Enfin ,
endésignant
par r le rayon decourbure,
on auraou
bien,
en mettant pourdp dx
sa valeur donnée parl’équation (5),
Cette formule prouve, en
particulier, qu’au point
leplus
bas lerayon de courbure