T ÉDENAT
Questions résolues. Solution du dernier des cinq problèmes de géométrie proposés à la page 108 de ce volume
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 12 (1821-1822), p. 285-288
<http://www.numdam.org/item?id=AMPA_1821-1822__12__285_0>
© Annales de Mathématiques pures et appliquées, 1821-1822, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales de Mathématiques pures et appliquées » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale.
Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
285
QUESTIONS RÉSOLUES.
Solution du dernier des cinq problèmes de géométrie proposés
àla page 108 de
cevolume ;
Par M. TÉDENAT , ancien recteur , correspondant de
l’académie royale des sciences.
QUESTIONS RÉSOLUES.
PRORLÈME.
On demandel’équation
laplus générale
de lacourbe
qui jouit
de cellepropriété
quesi,
par chacun de sespoints,
on lui mène unenormale ,
terminée à l’axe desabscisses ,
cette normale ait même
longueur
que l’ordonnéequi
a sonpied
au même
poipt
de cet axe ?Solulion. Il est aisé de
voir,
par la nature duproblème,
que l’axe des x doit être un diamètre de la courbedemandée,
dontl’équation
ne doitconséquemment
renfermer que despuissances paires
de y. Enconséquence,
nousprendrons,
pour cetteéquation
de sorte que toute la
question
se réduira àassigner
la- formede la
fonction ~.
En différentiant cette
équation,
il vient,Tom. XII.
3g
286 QUESTIONS
f
étant, al’ordinaire,
la dérivéede ~. Or
ydy dx est ,
comme l’on saitl’expression
de lasousnormale,
de sorte que l’abscisse dupied
de la normale est
x+ydy dx=x+~’(x);
-et ,quant
à lalongueur
de la
normale,
elle est, comme l’onsait,
et
puisque
l’ordonnéequi répond
à l’abscissex+.f(x)
doitêtre égale
à cettenormale ,
il faudra que les valeurs de l’une etl’autre résolvent
l’équation (1) ;
c’est-à-direqu’on
devra avoirLors donc
qu’on
voudra savoir si unecourbe,
dontl’équation
ne renferme que des
puissances paires
de y ,jouit
de lapropriété
dont il
s’agit ,
on résoudra cetteéquation
parrapport
àr2 ,
donton
prendra
la valeur pour2~(x);
cequi
donnera aussi~(x),
d’oùon conclura
~’(x).
Substituant alors les valeurs d.e~(x)
et de~’(x)
dansrcquation (2),
il faudra que ces valeurs la rendentidentique.
Si
l’équation proposée
ne satisfesait pasgénéralement
à cettecondition,
maisqu’elle
contînt d’ailleurs des coefficiens indeter-minés,
onpourrait profit-er
de leur indétermination pour rendrel’équation (2) identique.
Pour
appliquer
ceci à unexemple ,
proposons-nous de cher- chersi ,
dans les deuxpremiers degrés, quelques courbes jouissent
de la
propriété
dunt ils’agit.
Soit pour celaRESOLUES. 287
dans
laquelle A, B, C
sontsupposés indéterminée.
On en conclurad’où
et, par
suite,
d’où,
en substituant dansl’équation (2)
En
développant, transposant, ordonnant
etréduisant,
cetteéquation
deviendra
d’ou l’on voit
que A
demeure tout-â-faitindéterminé.
Or,
iln’y
a que deux moyens de rendre cetteéquation
iden-tique g
lepremier
est derendre,
à lafois ,
B et Cnuls ;
lesecond est de faire
C=-1 2, quel
quesoit B ;
donc les deux seules fonctionsqui
résolvent leproblème,
dans les deuxpremiers degrés,
sontce
qui donne
lesdeux équations
288 QUESTIONS PROPOSÉES.
donc la
première appartient
ausystème
de deuxparallèles à
l’axedes x, situpes à une même distance
quelconque
au dessus etau-
dessous de cet
axe ;
et dont l’autre est celle d’un cercle de rayonarbitraire , ayant
son centre en unpoint quelconque
du mêmeaxe. Il est
évident ,
eneffet ,
que ces deuxlignes
resolventégale-
ment le
problème (*).
QUESTIONS PROPOSÉES.
Problème de Géométrie.
DÉTERMINER
en fonctiondes quatre
côtés d’unquadrilatère
soitrectiligne ,
soitsphérique
inscrit aucercle ,
I.°l’angle
de deux-côtés
opposés;
2.°l’angle
des deuxdiagonales
(*)
Ce curieux et difficileproblème qui dépend
évidemment deséquations
aux
différences mêlées,
etqui
est dû à Euler, a été traité par M.Babbage
qui lui aappliqué
une analisequi
lui est propre, dans un Mémoire sur le calculfonctionnel , qui
faitpartie
des Transactionsphilosophiques
pour l’année 1816. MM. Biot et Poisson s’en sont aussi occupés. Ceuxqui voudront
deplus amples
détails sur ce sujet peuvent consulter le III.e volume du Traité de calculdifférentiel
et de calculintégral
de M.LACROIX,
nouvelleédition,
page
5g i.
J. D. G.
J. D. G.