• Aucun résultat trouvé

Cours 12 : Intégrales à paramètres

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Cours 12 : Intégrales à paramètres"

Copied!
9
0
0

Texte intégral

(1)

Cours 12 : Intégrales à paramètres

Nous nous intéressons ici à des fonctions du type

F:xJ7−→

Z

I

f(x,t)d t,

Jest une partie deR(comme l’ensemble des entiers naturels, auquel cas, on parlera de suite d’intégrales), etIun intervalle réel. L’ensemble de définition deFcorrespond à l’ensemble desxApour lesquels l’intégrale F(x) converge. Les outils pour le déterminer relèvent donc du cours sur les intégrales impropres. Nous allons voir ici comment déterminer la régularité deF.

...

1

THÉORÈME DE CONVERGENCE DOMINÉE

§ 1.

Convergence simple.—

La notion de convergence pour une suite de fonctions est multiforme, et nous verrons que l’on peut lui donner un grand nombre d’acceptions. Nous nous contenterons ici de la plus simple.

Définition 1.1 (Convergence simple)

Ï On dit d’une suite de fonctions(fn)nÊ0d’un ensembleAdansKqu’elle converge simplement surA vers une fonctionf :A→Klorsque pour toutxA, la suite¡

fn(x)¢

nÊ0d’élements deKconverge vers f(x). La fonctionf est appeléelimite simple de(fn)n.

Ï On dit d’une série de fonctions X

nÊ0

fn d’un ensemble AdansKqu’elle converge simplement sur A

lorsque pour toutxA, la suite des sommes partielles à n

X

k=0

fk(x)

!

nÊ0

(suite d’élements deK) converge.

On appelle alorslimite simple de la série de fonctionsX

k

fkla fonctionxA7→

+∞X

k=0

fk(x).

Ï La suite de fonctions¡ x7→xn¢

n∈Nconverge simplement sur [0, 1] vers la fonctionδ1, mais elle ne converge pas sim- plement sur [1, 2].

Ï Sur [−1, 1] la suitex7→(1−x2)nconverge simplement versδ0. Ï SurR, la suite de fonctionsx2n−1

x2n+1converge simplement vers ...

Ï La série de fonctions X nÊ0

fn, où pour tout entiern,fn:x7→xnconverge simplement sur {xC/|x| <1} versf :x7→

1

1−x. Autrement dit, pour toutzCde module<1, 1 1−z=

+∞X n=0

zn .

Ï La série de fonctions X nÊ0

fn, où pour tout entiern,fn:z7→zn

n! converge simplement surCvers l’exponentielle com- plexe. Autrement dit, ez=

+∞X n=0

zn

n!, pour toutzC.

Exemple :

(2)

§ 2.

Convergence dominée.—

Commençons par justifier à l’aide d’un contre-exemple la nécessité de l’hypo- thèse de domination.

0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0

0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5

3.0 Le graphe de fn:t 1 +nn23tt3

y=f1(x) y=f2(x) y=f3(x) y=f4(x) y=f5(x)

On cherche à savoir si lim

n

Z

I

fn= Z

I

limn fn. C’est faux dans le cas général. par exemple, si on pose

fn R+ −→ R

t 7−→ n2t

1+n3t3

, on voit que pour

touttÊ0,fn(t)∼ 1

nt quandn→ +∞. Ainsi, (fn) converge simplement vers la fonction nulle sur R+alors que

µZ

R+

fn

n

ne tend pas vers 0. En ef- fet, cette suite d’intégrales est constante, ce que l’on voit en posantx=nt.

Théorème 1.2 (convergence dominée)

Soit(fn)une suite de fonctions continues par morceaux deIdansKconvergeant simplement surIvers une fonctionf continue par morceaux et telle qu’il existe une fonctionϕcontinue par morceaux intégrable qui vérifie|fn| Éϕ. Alors

n→+∞lim Z

I

fn(x)d x= Z

I

n→+∞lim f(x)d x.

Autrement dit, Z

I

fn(x)d x−−−−−→

n→+∞

Z

I

f(x)d x.

Attention, on ne confondra pas les deux énoncés suivants : Ï l’intégrale

Z

I

fn(x)d xconverge (ànfixé donc).

Ï la suite d’intégrales µZ

I

fn(x)d x

n∈Nconverge.

(3)

Ï Issu de CC-INP 25Sur cet exemple, on voit que la limite simplef peut ne pas être continue.

1. Démontrer que, pour tout entiern, la fonctiont7−→ 1

1+t2+tnet est intégrable sur [0,+∞[.

2. On poseun= Z+∞

0

dt

1+t2+tne−t. Calculer lim n→+∞un. Ï Dans l’intégrale

Z+∞

0 nenx

1+x2d x, la fonction converge simplement sur ]0,+∞[ mais pas en 0. Dans ce cas, on peut ruser en travaillant sur ]0,+∞[ puisque

Z ]0,+∞[f=

Z

[0,+∞[f. La fonction majoranteϕn’est pas simple à trouver. Poser y=nxsimplifie l’affaire.

Ï Lorsque l’intervalle d’intégration dépend den, on sort du cadre de cet énoncé, mais on peut parfois s’en sortir en prolongeant chaque intégrande. Par exemple, pour calculer la limite de la suite d’intégrales

Zn 0

µ 1t

n

n

ln(t)dt, on

peut utiliser que cette intégrale est égale à l’intégrale surR+de la fonctionfn:x∈R7−→

µ

1−t n

n

ln(t) si 0<tÉn,

0 sitÊn.

Cette fonctionfnest bien continue par morceaux surR+et pour toutx>0,|fn(x)| É |ln(t)|etqui est intégrable . Ainsi, Zn

0 µ

1t n

n

ln(t)dt−−−−−−→

n→+∞

Z+∞

0 ln(t)e−tdt.

Exercice :

Donnons une version du théorème de convergence dominée dans le cas où le paramètre n’est plus entier mais réel, i.e une condition suffisante pour pouvoir dire que

xlimx0

Z

I

f(x,t)d t= Z

I

xlimx0f(x,t)d t.

Théorème 1.3

SoientIetJdeux intervalles. Fixonsx0J. Soit¯ (x,t)∈J×I7−→f(x,t)∈Cune fonction à deux variables telle que

1. pour toutxJ,t7−→f(x,t)est continue par morceaux surI; 2. pour touttI,f(x,t)−−−−→x

x0 g(t);

3. il existe une fonctionϕ:I→Rcontinue par morceaux et intégrable surItelle que pour toutxJ,tI,|f(x,t)| Éϕ(t),

Alors lim

xx0

Z

I

f(x,t)d t= Z

I

xlimx0f(x,t)d t.

Ï Z+∞

0

arctan(xt)

1+t2 d t−−−−−→x

→+∞

π2 4. Ï Montrer que

Z+∞

0 et

x+td tx−1quandx→ +∞.

Exemple :

§ 3.

Intégration terme à terme.—

Nous avons déjà rencontré un théorème qui permet d’affirmer que

+∞X

n=0

Z

I

fn(t)dt= Z

I +∞X

n=0

fn(t)dt.

Il a malheureusement deux limitatons de taille : il nécessite la convergence uniforme de la série de fonctions, et l’intervalle d’intégration doit être de longueur bornée. L’énoncé suivant offre une alternative.

(4)

Théorème 1.4 (intégration terme à terme) Si X

nÊ0

fnest une série de fonctions (continues par morceaux surI) intégrables surItelles que

Ï X

nÊ0

fnconverge simplement surIvers une fonctionf =

+∞X

n=0

fncontinue par morceaux.

Ï X

nÊ0

Z

I|fn|est une série convergente, alors

+∞X

n=0

fnest intégrable surIet

+∞X

n=0

Z

I

fn(t)d t= Z

I +∞X

n=0

fn(t)d t.

On pourra vérifier la continuité par morceaux de +∞X n=0

fn, même si le théorème est encore valable dans le cas contraire. Il est possible que les correcteurs ne vous en tiennent aucune rigueur.

REMARQUES:

Ï Z+∞

0 sint et−1d t=

+∞X n=1

1

n2+1. Pour cela, on constate que pour toutt>0, 1

et−1=e−t 1

1−e−t =e−t+∞X n=0

e−nt= +∞X n=1

e−nt. En effet,e−t∈]0, 1[. C’est d’ailleurs ce qui nous a poussé à factoriser le dénominateur paret.

t7−→ sint et−1=

+∞X n=1

sint e−ntest continue sur l’intervalleI=]0,+∞[.

t7−→sint e−ntest intégrable sur ]0,+∞[ et Z+∞

0 |sint e−nt|d tÉ Z+∞

0 t e−ntd t= 1 n2.

Comme la série de terme général (1/n2) converge, on peut appliquer le théorème de Lebesgue d’interversion X

Z

, pour obtenir l’égalité Z +∞

0 sint et−1d t=

+∞X n=1

Z+∞

0 sint e−ntdt. On finit en calculant l’intégrale Z +∞

0 sint e−ntdt soit par une double intégration par parties, soit en écrivant que sintest la partie imaginaire deei t.

Ï Montrer que Z

R+ xe−x 1+e−xd x=π2

12. Exemple :

Evidemment, en cas de non convergence de la série X

nÊ0

Z

I|un|, ce théorème ne dit rien. On peut alors tra- vailler avec les sommes partielles et montrer que l’intégrale du reste tend vers 0, soit à la main, soit avec le théo- rème de convergence dominée : puisque pour touttI,

+∞X

n=0

un(t)=

N

X

n=0

un(t)+RN(t), l’additivité de l’intégrale permet d’écrire

Z

I

µ+∞

X

n=0

un(t)

d t=

N

X

n=0

Z

I

un(t)d t+ Z

I

RN(t)d t.

Etablir que Z

I

Rn(t)d t −−−−−→n

→+∞ 0 assurera d’une part la convergence de la série numérique X

nÊ0

Z

I

un(t)d t, et

d’autre part l’égalité Z

I

µ+∞

X

n=0

un(t)

d t=

+∞X

n=0

Z

I

un(t)d t.

Voyons un exemple : prouver l’égalité Z +∞

0

cost et+1d t=

+∞X

n=1

(−1)n+1 n n2+1 .

(5)

Pour cela, on constate que cost et+1=

+∞X

n=1

(−1)n+1cost ent. Or,t7−→cost entest intégrable sur ]0,+∞[ mais Z +∞

0

¯

¯cost e−nt|d t =n’est pas le terme général d’une série convergente (à cause de l’intégrale au voisinage de t=0). On ne peut donc pas appliquer le théorème 1.4. Cependant,

¯

¯

¯

¯ Z

I

RN(t)d t

¯

¯

¯

¯=

¯

¯

¯

¯ Z+∞

0

(−1)Ncost e−(N+1)t 1+et d t

¯

¯

¯

¯É Z +∞

0

e(N+1)td t= 1

N+1−−−−−→

N→+∞ 0.

1 π 2π 3π

−1 0 1

...

2

RÉGUL ARITÉ DINTÉGRALES À PARAMÈTRES

§ 1.

Limites aux bornes.—

Donnons une version du théorème de convergence dominée dans le cas où le parmaètre n’est plus entier mais réel, i.e une condition suffisante pour pouvoir dire que

x→xlim0

Z

I

f(x,t)d t= Z

I x→xlim0

f(x,t)d t.

Théorème 2.1

SoientIetJdeux intervalles. Fixonsx0J. Soit¯ (x,t)∈J×I7−→f(x,t)∈Cune fonction à deux variables telle que

1. pour toutxJ,t7−→f(x,t)est continue par morceaux surI, 2. pour touttI,f(x,t)−−−−→x→x

0

g(t),

3. il existe une fonctionϕ:I→Rcontinue par morceaux et intégrable surItelle que pour toutxJ,tI,|f(x,t)| Éϕ(t),

Alors lim

x→x0

Z

I

f(x,t)d t= Z

I x→xlim0

f(x,t)d t.

Ï Z+∞

0

arctan(xt)

1+t2 d t−−−−−→

x→+∞

π2 4. Ï Montrer queΓ(x)1

xquandx0+.

La fonctionu7→u1/xest bijective de ]0, 1[ dans lui-même, de classeC1et strictement croissante. D’après le théorème de changement de variables,

Z 1

0 tx−1e−td t=1 x

Z1 0 exp³

−u1/x´

d u.Or , la fonctionu7→exp³

−u1/x´

est majorée par la fonction intégrable 1, et lorsquextend vers 0, exp³

−u1/x´

1. D’éprès le théorème de convergence dominée à paramètre continu,

Z1 0 exp³

−u1/x´

d u−−−−−→

x0+ Z 1

0 1d u=1, si bien que Z1

0 tx−1e−td t1

xlorsquextend vers 0.

De plus, pour toutx∈]0, 1], 0É Z+∞

1 tx−1e−td tÉ Z+∞

1 e−td t, donc cette deuxième famille d’intégrales est négligeable devant la première qui tend vers+∞car elle est bornée.

Exemple :

(6)

§ 2.

Continuité d’une intégrale à paramètres.—

Puisqu’il ne s’agit que de continuité, on peut ici supposer queJest une partie d’un espace vectoriel normé.

Théorème 2.2

SoitJune partie d’un espace vectoriel normé de dimension finie,Iun intervalle deR,f une fonction définie surJ×Ià valeurs dansK. On suppose que

1. Pour touttI,x7−→f(x,t)est continue surJ,

2. Pour toutxJ,t7−→f(x,t)est continue par morceaux surI, 3. il existe une fonctionϕintégrable surItelle que

pour toutxJettI,|f(x,t)| Éϕ(t).

AlorsFest définie et continue surJ.

Démonstration : Soitx0A. Nous allons utiliser la caractérisation séquentielle de la continuité. Soit donc (un) une suite d’éléments deAconvergeant versx0. Posons pour toutn∈N,fn:tI7−→f(un,t), etFn=

Z

I

fn(t)d t. D’après (i i), pour toutn∈N,fn est continue par morceaux surI. D’après (i i i), (fn)n∈Nconverge simplement surI vers t7−→f(x0,t). Et d’après (i i i0),|fn|est majorée au moins à partir d’un certain rang par une fonction intégrable surI indépendante den. D’après le théorème de convergence dominée,Fn=F(un)−−−−−→

n→+∞

Z

If(x0,t)d t=F(x0). Ainsi, Fest continue enx0.

Ï La première hypothèse se retient facilement, au vu de la conclusion que l’on cherche à obtenir.

Ï L’hypothèse de continuité par morceaux n’a pas l’importance de l’hypothèse de domination.

Ï La continuité étant une notion locale, on peut affaiblir l’hypothèse de domination en remplaçant (i i i) par (i i i) pour tout compactKA, il existe une fonctionϕKL1(I) telle quexA,|f(x, .)| ÉϕK. REMARQUES:

1. Sifest intégrable surR, sa transformée de Fourier ˆf:ξ7−→

Z

Rf(t)eiξtd test continue surR.

2. La fonctionΓ:s7−→

Z+∞

0 ts1etd test continue surH={zC/Re(z)>0}. La majoration est délicate ici : il faut se placer surJa,b={z∈C/aÉRe(z)Éb}. Sit∈]0, 1[,|ts1et| Éta1etet sit∈]1,+∞[,|ts1et| Étb1et, donc

pour tout réelt>0,|ts−1e−t| É(tb−1+ta−1)e−t. Exercice :

§ 3.

Dérivation d’une intégrale à paramètres.—

^

Théorème 2.3

SoientIetJdeux intervalles deR, f J×I −→ C (x,t) 7−→ f(x,t)

, à valeurs dansC. On suppose que

1. pour toutxJ,t7−→f(x,t)est continue par morceaux et intégrable surI.

On pose alorsF:xJ7−→

Z

I

f(x,t)d t∈C.

2. pour touttI,x7−→f(x,t)est de classeC1surJ, 3. pour toutxJ,t7−→∂f

∂x(x,t)est continue par morceaux surI,

(7)

4. il existe une fonctionϕintégrable surItelle que

pour toutxJet touttI,

¯

¯

¯

¯

∂f

∂x(x,t)

¯

¯

¯

¯Éϕ(t).

Alors, la fonctionFest de classeC1surJ, et vérifie

pour toutxJ, F0(x)= Z

I

∂f

∂x(x,t)d t.

Démonstration : Il suffit de prouver que pour toutx0J,F(x)−F(x0) xx0 −−−−→

x→x0

Z

I

∂f

∂x(x0,t)d t.

Notons déjà que l’hypothèse (i) assure l’existence deF(x) pour toutxJ.

A nouveau, prenons une suite (un)n∈Nd’éléments deJconvergeant versx0, et posons pour tout entiern, F(un)−F(x0)

unx0 = Z

I

f(un,t)−f(x0,t) unx0 d t.

Or, l’hypothèse (i i) nous permet d’utiliser l’inégalité des accroissements finis àx7−→f(x,t) sur l’intervalle ]un,x0[ et d’obtenir la majoration

¯

¯

¯

¯

f(un,t)f(x0,t) unx0

¯

¯

¯

¯Éϕ(t), valable pour toutn∈Net touttI. D’après l’hypothèse (ii), f(un,t)f(x0,t)

unx0 −−−−−→

n→+∞

∂f

∂x(x0,t).

Commeϕest intégrable, d’après le théorème de convergence dominée, F(un)−F(x0)

unx0 = Z

I

f(un,t)f(x0,t)

unx0 d t−−−−−→

n→+∞

Z

I

∂f

∂x(x0,t)d t.

Fest par conséquent, dérivable surJet pour toutxJ,F0(x)= Z

I

∂f

∂x(x,t)d t.

Nous disposons enfin de toutes les hypothèses sur∂f

∂x pour utiliser le théorème de continuité sous le signe Z

, et prouver ainsi queF0est continue.

On peut décliner une version locale de ce théorème en remplaçant (iv) par

(iv) pour tout segment [a,b]⊂J, il existe une fonctionϕintégrable sur I telle que pour tout x∈[a,b],

¯

¯

¯

¯

∂f

∂x(x, .)

¯

¯

¯

¯Éϕ.

CC-INP 30 :

1. Démontrer que la fonctionf :x7−→

+∞Z

0

e−t2cos (xt) dtest de classeC1surR.

2. (a) Trouver une équation différentielle linéaire (E) d’ordre 1 dontf est solution.

(b) Résoudre (E) . Exercice :

CC-INP 29 :On pose :x]0;+∞[ ett]0;+∞[,f(x,t)=ettx1.

1. Démontrer que,∀x∈]0,+∞[, la fonctiont7→f(x,t) est intégrable sur ]0;+∞[.

On pose alors,x∈]0;+∞[,Γ(x)=Z +∞

0 e−ttx−1dt.

2. Démontrer que,∀x∈]0;+∞[,Γ(x+1)=xΓ(x).

3. Démontrer queΓest de classeC1sur ]0;+∞[ et exprimerΓ0(x) sous forme d’intégrale.

Exercice :

(8)

Enfin, un exemple où la dérivée n’est pas intégrable, difficulté dont on se sort par une intégration par parties. Etudierx7−→

ei t x

1+t2d t, en montrantF0(x)=i Z+∞

0 t ei t x 1+t2d t.

Exercice :

§ 4.

Classe

Ck

d’une intégrale à paramètres.—

Le théorème suivant sera utile pour prouver qu’une fonction définie par une intégrale est de classeC.

Théorème 2.4

Soitk∈N. SoientIetJdeux intervalles deR,f une fonction définie surJ×I, à valeurs dansK. On suppose que

1. pour touttI,x7−→f(x,t)est de classeCksurJ, 2. pour toutxJ,toutj∈[[0,k−1]],t7−→jf

∂xj(x,t)est intégrable surI, (et donc continue par morceaux), 3. pour tout segment[a,b]⊂J, il existe une fonctionϕintégrable surItelle que

pour toutx∈[a,b]et touttI,

¯

¯

¯

¯

¯

kf

∂xk(x,t)

¯

¯

¯

¯

¯ Éϕ(t).

Alors, la fonctionF:x7−→

Z

I

f(x,t)d test de classeCksurJ, et vérifie

pour toutj∈[[1,k]]et toutxJ, F(j)(x)= Z

I

jf

∂xj(x,t)d t.

Démonstration : Le cask=1 est le sujet du théorème précédent. Raisonnons par récurrence en supposant que ce théorème est démontré pour un entierk−1Ê1. Prenons une fonctionfcomme dans l’énoncé, et notonsjf=jf

∂xj pour toutjpour lequel cela a un sens. Puisquet7−→1f(x,t) est intégrable surI, notonsG:xJ7−→

Z

I1f(x,t)d t.

Les hypothèses nous assurent queGest de classeCk−1surJ. Le seul point délicat est de prouver queF0=G, et précisément de montrer que l’hypothèse de domination peut se remonter à toutes les primitives, i.e que l’on peut obetnir une majoration dek1f uniforme enx par une fonction intégrable à a partir d’une majoration dekf uniforme enxpar une fonction intégrable. Or, pour toutx∈[a,b] et touttI,

¯

¯k−1f(x,t)¯

¯=

¯

¯

¯

¯ Z x

a kf(y,t)d y+k−1f(a,t)

¯

¯

¯

¯É(b−a)ϕ(t)+¯

¯k−1f(a,t

¯, et ces deux fonctions sont intégrables surI(par rapport àt) et indépendantes dex∈[a,b].

Voyons une application classique de ce théorème.

SoitΓ:x>07−→

Z+∞

0 tx1etdt.

1. Montrer queΓest de classeCsurR+et que pour toutx>0 et toutkN, Γ(k)(x)=

Z +∞

0 (lnt)ktx1etdt.

2. En déduire queΓest convexe.

Exercice :

(9)

3. Montrer que ln◦Γest convexe.

4. Montrer queΓ0(x) Γ(x)−−−−−→

x→+∞ +∞.

5. Déduire des deux dernières questions que pour toutAR,eAx = x→+∞o¡

Γ(x)¢ .

Références

Documents relatifs

Exercice 1 : Le produit de deux matrices inversibles est inversible. Soit n un entier naturel

Les fonctions f n sont strictement croissantes et elles tendent simplement vers la fonction nulle qui n’est pas strictement croissante..

On dit que la partie A ⊂ D est un domaine de convergence simple (resp. La réunion d’une famille quelconque de domaines de convergence simple est un domaine de convergence

Il en résulte que la suite de fonctions ( R p ) converge uniformément vers 0 sur I et la propriété précédente s’applique... 4) Suites et séries de fonctions de classe

Considérons une suite de fonctions { Fn (x) }, définies sur un ensemble E, situé dans un espace métrique X, et dont les valeurs appartiennent à un espace métrique Y; nous supposons

Dans le cas particulier où X est un espace localement compact et où les classes 9L et K sont constituées respectivement par les ensembles ouverts et par les ensembles

[r]

Simplifier l’expression pr´ec´edante et en d´eduire une autre expression