INP de Toulouse Pr´epa Semestre 4 Math M´eca
Suites et s´eries de fonctions Travaux dirig´es
Exercice 1. Etudier la convergence simple des suites de fonctions suivantes :´ 1. fn:R→R, fn(x) = x
n, 2. fn: [0,1]→R, fn(x) =xn, 3. fn:R→R, fn(x) = x
n+|x|, n∈N∗
4. fn:R→R, fn(x) =nsin(x n), 5. fn:R+ →R, fn(x) = n
1 +nx, 6. fn:R→R, fn(x) = 1
1 +x2 χ[−n,n](x), o`uχ[−n,n] est la fonction indicatrice de [−n, n], 7. fn:R→R, fn(x) = 1
nχ[−n,n](x), 8. fn:R→R, fn(x) =
Xn
k=0
xk. Correction :
1. Soit x∈R alors lim
n→+∞fn(x) = lim
n→+∞
x
n = 0 donc (fn) converge simplement vers la fonction nulle sur R. 2. Soit x ∈ [0,1[ alors lim
n→+∞fn(x) = lim
n→+∞xn = 0 et lim
n→+∞fn(x) = lim
n→+∞1n = 1 donc (fn) converge simplement vers la fonction d´efinie sur [0,1[ par :
∀x∈[0,1], f(x) =
1 si x= 1 0 sinon 3. Soit x ∈R alors lim
n→+∞fn(x) = lim
n→+∞
x
n+|x| = 0 donc (fn) converge simplement vers la fonction nulle sur R.
4. Soit x ∈ R∗ alors lim
n→+∞fn(x) = lim
n→+∞x sinx
n x n
= x de plus fn(0) = 0 pour tout n ∈ N donc (fn) converge simplement vers la fonction d´efinie sur Rpar :
∀x∈R, f(x) =x 5. Soit x ∈ R∗+ alors lim
n→+∞fn(x) = lim
n→+∞
x
1 +nx = 1
x de plus lim
n→+∞fn(0) = lim
n→+∞n = +∞ pour tout n∈N donc (fn) converge simplement sur ]0,+∞[ vers la fonction d´efinie par :
∀x∈R, f(x) = 1 x
6. Soit x∈R alors lim
n→+∞fn(x) = lim
n→+∞ 1
1+x2 χ[−n,n](x) = 1+x1 2
En effet, ∃n0 ∈N,∀n>n0, x∈[−n, n]⇒χ[−n,n](x) = 1⇒ f(x) = 1+x12, donc (fn) converge simplement sur ]0,+∞[ vers la fonction d´efinie par :
∀x∈R, f(x) = 1 1 +x2 7. Soit x∈R, alors
f(x) 6 1
n donc lim
n→+∞fn(x) = 0, donc (fn) converge simplement vers la fonction nulle sur R.
8. Soit x∈R\ {1}, alorsfn(x) = 1−xn+1
1−x etfn(1) =n+ 1 donc :
n→lim+∞fn(x) =
1
1−x six∈]−1,1[
diverge sinon
Donc (fn) convergent simplement sur ]−1,1[ vers la fonctionf d´efi nie par :
Exercice 2. On consid`ere les fonctions fn: [a, b]→R, croissantes. On suppose que la suite (fn)nconverge simplement vers f sur [a, b]. Montrer que f est croissante.
On suppose de plus que lesfn sont strictement croissantes. Est-ce que f est strictement croissante ? Correction : On consid`erex, y∈[a, b] avec x < y. Les suites r´eels (fn(x)) et (fn(y) v´erifies que :
∀n∈N, fn(x)6fn(y) puisquefn croissante sur [a, b]
Par passage `a la limite, on obtient :
f(x) = lim
n→+∞fn(x)6f(y) = lim
n→+∞fn(y) La fonction f est donc croissante.
Pour le cas o`u les fonctions sont strictement croissantes, voir Exercice 1 le 1. Les fonctionsfnsont strictement croissantes et elles tendent simplement vers la fonction nulle qui n’est pas strictement croissante.
Exercice 3. On pose fn(x) = sinnx
n . Montrer que la suite (fn)n≥1 converge uniform´ement sur R vers la fonction nulle.
Correction : On a :
kfnk∞= 1
n donc lim
n→+∞kfnk∞= lim
n→+∞
1 n = 0 Donc la suite (fn)n≥1 converge uniform´ement sur Rvers la fonction nulle.
Exercice 4. On posefn(x) = x
n. Montrer que la suite (fn)n converge uniform´ement sur [−R, R] pour tout R >0. Montrer que cette suite ne converge pas uniform´ement surR.
Correction : On a :
kfnk∞,[−R,R]= R
n ⇒ lim
n→+∞kfnk∞,[−R,R]= lim
n→+∞
R n = 0 Donc la convergence est uniforme sur [−R, R].
Comme sur∀n∈N, sup
x∈R|fn(x)|= +∞, on peut dire que la suite de fonction (fn) ne converge pas vers la fonction nulle uniform´ement.
Exercice 5. Pour x∈[0,1[, on pose fn(x) =xn. Montrer que pour tout a∈[0,1[, la suite (fn)n converge uniform´ement sur [0, a] vers la fonction nulle.
Calculer la limite de fn(1− 1n) lorsque n tend vers +∞. La suite (fn)n converge-t-elle uniform´ement sur [0,1[ ?
Correction :
• On a :
kfnk∞,[0,a]=an⇒ lim
n→+∞kfnk∞,[0,a]= lim
n→+∞an= 0 car a∈[0,1[
Donc la convergence est uniforme sur [0, a].
• On akfnk∞,[0,1[= 1 donc la convergence n’est pas uniforme sur [0,1[.
Sinon mais inutile ici : On afn(1−n1) =
1− 1
n n
= enln (1−n1) . Or ln 1−n1
∼ −n1 donc nln 1− 1n
∼ −1.
Donc lim
n→+∞
1− 1
n n
= e−1 Donc
∀n∈N,kfnk∞,[0,1[>fn(1−n1) =
1− 1 n
n
⇒ lim
n→+∞kfnk∞,[0,1[> lim
n→+∞
1− 1
n n
= e−16= 0 donc la suite (fn) ne tend pas uniform´ement vers la fonction nulle.
Exercice 6. Soit f :R+→R. On posefn(x) =f(x)χ[0,n](x).
a. Montrer que la suite (fn)n converge simplement versf lorsquentend vers +∞.
b. On suppose que f(x) tend vers z´ero lorsque x tend vers +∞. Montrer que la suite (fn)n converge uniform´ement vers f sur R+.
Correction :
a Soit x∈R alors il existe n0 ∈N tel quex6n0. Et donc∀n∈N, n>n0⇒fn(x) =f(x)χ[0,n](x)
| {z }
=1
=f(x).
Donc lim
n→+∞fn(x) =f(x). La suite de fonction (fn) converge simplement versf. b On rappelle que par d´efinition :
n→lim+∞kfn−fk∞= 0⇔ ∀ε >0,∃n0 ∈N,∀n>n0, kfn−fk∞6ε Soit donc ε >0. Puisque lim
x→+∞f(x) = 0, on a ∃n0∈N,∀x∈R+, x>n0 ⇒ |f(x)|< ε.
Donc ∀n>n0,∀x∈R+, |fn(x)−f(x)|=
(0 si x6n
|f(x)| si x > n. Donc ∀n>n0,∀x∈R, |fn(x)−f(x)|6ε.
On a montrer que lim
n→+∞kfn−fk∞= 0.
Donc la suite de fonction (fn) converge uniform´ement versf.
Exercice 7. Pour x≥0 et n≥1, on pose fn(x) = 1− x
n n
χ[0,n](x).
a. On pose, pourx ∈ R+,un(x) = fn(x)−e−x. Soit a∈ [0, n]. Montrer que si u′n(a) = 0, alors un(a) =
−nae−a. Calculerαn= max
t∈[0,n]
t ne−t. b. En d´eduire quekunk∞6 e−1
n .
c. Montrer que la suite (fn)n converge uniform´ement sur R+ vers la fonction x7→e−x. Correction :
a Soit n>1 etx∈[0, n], on a un(x) = 1−x
n n
−e−x. Donc : u′(x) =n×−1
n × 1− x
n n−1
+ e−x=− 1− x
n n−1
+ e−x Donc siu′n(a) = 0⇔ 1− an
n−1
= e−a. On obtient : un(a) =
1− a n
n
−e−a= 1− a
n
e−a−e−a=−a ne−a. On ´etudie la fonction positive g d´efinie surRpar :
∀t∈R, g(t) = t ne−t On obtient :
∀t∈R, g′(t) = 1
n(1−t)e−t D’o`u le tableau de variation :
x g′(x)
g(x)
0 1 n
+ 0 −
0 0
e−1 n e−1
n
e−n e−n Donc αn= max
t∈[0,n]
t
ne−t= e−1
n . Donckunk∞,[0,n]=αn= e−1 n b Pour majorer kunk∞. On a :
• Soit x ∈ ]n,+∞[, alors |un(x)| = e−x 6 e−n. Donc kunk∞,]n,+∞[ = e−n 6 αn (voir tableau de variation pr´ec´edent).
• un est une fonction continue sur [0, n] et d´erivable sur ]0, n[. On rappelle qu’une fonction continue sur un segment (ici [0, n]) atteint ses bornes : c’est-`a-dire que
∃a∈[0, n], |un(a)|=kunk∞,[0,n]
(la fonction |un| est continue puisque un est continue). Donc si |un| admet un maximum en a sur ]0, n[ alors c’est un extremum pour un et u′n(a) = 0 donc |un(a)| =g(a). Org(a) 6 αn = e−1
n . Si un n’admet pas d’extremum sur ]0, n[, comme elle est continue, elle admet un extremum en 0 oun et donc soit un(0) = 0 etun(n) =−e−nsont les extremums. Et donc k|un|k∞,[0,n]= e−n. Mais dans tous les cas k|un|k∞,[0,n]6αn.
D´es lors k|un|k∞6αn. c Comme|iαn= 0, on a lim
n→+∞k|un|k∞= 0. Donc la convergence est uniforme.
Exercice 8. Pour n≥3, on d´efinit fn: [0,1]→R par :
fn(x) =
0 si 0≤x≤ 12 −n1,
n
2(x− 12+n1) si 12− 1n ≤x≤ 12 +1n, 1 si 12 +n1 ≤x≤1.
a. Dessiner l’allure du graphe des fonctionsfn. b. Etudier la convergence simple de la suite (fn)n.
c. Montrer que la suite (fn)n converge localement uniform´ement sur [0,1]\ {12}, mais qu’elle ne converge pas uniform´ement sur [0,1].
Correction :
a On a la repr´esentation :
1 x
2 −1n
y
On observe que la suite (fn) converge simplement vers la fonction :
∀x∈[0,1], f(x) =
0 si x∈[0,12[ 0,5 si x= 12 1 si x∈]12,1[
b On a :
• lim
n→+∞fn 1
2
= lim
n→+∞
1 2 = 1
2
• Si x∈[0,12[, alors ∃n0∈N,∀n>n0, x∈[0,12 −n1]⇒fn(x) = 0. Donc lim
n→+∞fn(x) = 0.
• Si x∈]12,1], alors ∃n1 ∈N,∀n>n1, x∈[12 +n1,1]⇒fn(x) = 1. Donc lim
n→+∞fn(x) = 1.
D’o`u la convergence simple observ´ee en a.
c Soit [a, b]⊂[0,1]\ {12}, si [a, b]⊂[0,12[ :
∃n0∈N,∀n>n0, [a, b]⊂[0,1 2− 1
n]⇒ kfn(x)−fk∞,[a,b]= 0
Donc lim
n→+∞kfn(x)−fk∞,[a,b]= 0.
On fait de mˆeme `a droite de 12, d’o`u la suite (fn)n converge localement uniform´ement sur [0,1]\ {12}. Par ailleurs ∀n∈N, kfn−fk∞,[0,1]> 12 puisque
m→lim+∞
fn 1 2 +m1
−f 12+m1
= lim
m→+∞
n2 m1 +n1
−1 = 1
2 La convergence n’est donc pas uniforme sur [0,1].
Exercice 9. On consid`ere des fonctionsfn:R+ →R. On suppose que pour toutn,fn(x) tend vers 0 lorsque x tend vers +∞. On suppose de plus que la suite de fonctions (fn)n converge vers une fonction f : R+ → R uniform´ement sur R+.
Montrer quef(x) tend vers z´ero lorsquex tend vers +∞. Correction :
On rappelle les d´efinitions de limites suivantes :
x→lim+∞f(x) = 0⇔ ∀ε >0,∃A∈R+,∀x > A, |f(x)|6ε Et de plus :
n→lim+∞kfn−fk∞= 0⇔ ∀ε >0,∃n0 ∈N,∀n > n0, kfn−fk∞6ε
Soit donc ε >0, puisque la convergence de la suite de fonction (fn) est uniforme surR+, on a :
∃n0∈N,∀n>n0, kfn−fk∞,R+ 6 ε 2 Comme fn0 a une limite nulle en +∞, l’on a :
∃A∈R+,∀x>A, |fn0(x)|6 ε 2 Donc :
∀x>A,|f(x)|6|fn0(x)−f(x)|+|fn0(x)|6kfn0 −fk∞,R+ +|fn0(x)|6ε On a donc bien montrer que lim
x→+∞f(x) = 0.
Exercice 10. On consid`ere des fonctions fn : [a, b] → R+, d´ecroissantes. On suppose que la suite (fn)n
converge simplement sur [a, b] vers la fonction nulle. Montrer que la convergence est uniforme. Le r´esultat reste-t-il vrai si on remplace [a, b] parR?
Correction : Puisque les fonctions fn sont d´ecroissantes etpositives, on a : kfnk∞,[a,b]=fn(a)⇒ lim
n→+∞kfnk∞,[a,b]= lim
n→+∞fn(a) = 0 D’o`u la convergence uniforme.
Si l’on fn sur R par ∀x ∈ R, fn(x) = e−x
n , on montre facilement que la suite de fonction (fn) converge simplement vers la fonction nulle. Or les fonctionsfnsont bien d´ecroissantes et positives. Or∀n∈N∗, kfnk∞= +∞, la convergence n’est donc pas uniforme.
Exercice 11. Soit (fn)n une suite de fonctions born´ees d´efinies sur R, `a valeurs dans R, qui converge uniform´ement surRversf. Montrer quef est born´ee. Le r´esultat reste-t-il vrai si l’on suppose uniquement que la convergence est simple ?
Correction : Comme la suite de fonction (fn) converge uniform´ement vers f , on a :
∃n0 ∈N,∀n>n0, kfn−fk∞61 Or fn0 est born´ee surR donc∃M ∈R,∀x∈R, |fn0(x)|6M.
Donc∀x∈R, |f(x)|6|f(x)−fn0(x)|+|fn0(x)|6kfn−fk∞+M = 1 +M
• Si l’on consid`ere que la convergence est seulement simple. On consid´erons les fonctions fn : R → R, fn(x) = xχ[−n,n](x). Alors kfnk∞ = n. Donc les fn sont born´ees. La suite des (fn) converge simplement sur Rvers la fonctionx7→x qui n’est pas born´ee.
• Si l’on consid`ere que la convergence simple mais sur un segment (intervalle ferm´e born´e comme demand´e Mohamed) Alors on consid`ere la suite de fonction fn : [0,1] → R, fn(x) = 1
xχ[1
n,1](x). Les fonction fn sont born´ee et la fonction vers laquelle la suite converge n’est pas born´ee. (la convergence est simple. (On peut mˆeme poser fn: [0,1]→R, fn(x) = 1
xχ[1
n,1](x) +χ[0,1
n[(x)nx et d`es lors les fonctionsfn sont continues ! ! !) Exercice 12. On consid`ere les fonctions (fn)n:R+→R d´efinies parfn(x) = nx
1 +nx.
a. Montrer que la suite (fn)n converge simplement surR+ vers une fonction f que l’on caract´erisera.
b. Etudier la continuit´e des´ fn et def. Que peut-on en d´eduire concernant la convergence uniforme ? c. Montrer que pour tout a >0, la suite fn converge versf uniform´ement sur [a,+∞[.
Correction :
a Soit x∈R+, on a :
n→lim+∞fn(x) =
(1 si x >0 0 si x= 0
Donc la suite de fonction (fn)n converge simplement vers la fonction f d´efinie surRpar : f(x) =
(1 si x >0 0 si x= 0
b Les fonctions fn sont continues sur R+ or f est discontinue en 0. Or si la convergence ´etait uniforme, la fonction f serait continue (voir r´esultat cours). Donc la convergence n’est pas uniforme sur R+.
c Soit a∈R∗
+. Si l’on pose∀x∈R+, un(x) =f(x)−fn(x), alors :
∀x∈[a,+∞[, u′(x) = −n
(1 +nx)2 <0 D’o`u le tableau de variation :
x u′n(x)
un
a +∞
− un(a)
un(a)
0 0
⇒ kf(x)−fn(x)k∞,[a,+∞[=kunk∞,[a,+∞[=un(a) = 1
1 +na ⇒ lim
n→+∞kunk∞,[a,+∞[= lim
n→+∞
1
1 +na= 0.
Donc la suite de fonctions (fn)n converge uniform´ement sur [a,+∞[ vers la fonctionf (constante ´egale `a 1 sur ]0; +∞[.
Exercice 13. On pose un(x) =q
x2+n1.
a. Montrer que la suite (un)n converge uniform´ement sur Rvers une fonction u que l’on d´eterminera.
b. Etudier la convergence de la suite des d´eriv´ees (u´ ′n)n. c. Montrer que un’est pas d´erivable en z´ero. Commentaires ? Correction :
a La suite de fonction (un)nconverge simplement vers la fonction valeur absoluex7→ |x|(en effet√
x2 =|x|) On pose vn:x7→un(x)− |x|. On obtient :
∀x∈R, vn(x) = r
x2+ 1
n− |x|= x2+n1 −x2 q
x2+n1 +|x|
= 1
nq
x2+ 1n+|x| Commenq
x2+n1 +|x|
>nq
1 n =√
n, on a :∀x∈R, 06vn(x)6 √1n =vn(0).
Donc kvnk∞= 1
√n ⇒ lim
n→+∞kvnk∞= 0. Donc la convergence de la suite de fonctions (un)n est uniforme sur R.
b On obtient :
∀x∈R, u′n(x) = x q
x2+n1
Donc lim
n→+∞u′n(x) =
1 si x >0 0 si x= 0
−1 si x <0
c En 0 la fonction valeur absolue n’est pas d´erivable : la limite du taux d’accroissement `a droite est 1 et -1
`
a gauche (la tangente `a droite n’est pas la mˆeme que la tangente `a gauche) .
Si la convergence de la suite (u′n) ´etait uniforme sur R alors la fonction valeur absolue serait C1 sur R. Or ce n’est pas le cas. Donc la convergence de la suite (u′n) n’est pas uniforme surR.
Remarque :Si l’on notegla limite simple de la suite (u′n) (voir question b.) Soita >0. On a facilement : g(x)−u′n(x)
∞,[a,+∞[61− a q
a2+n1
Et on montre ainsi que la limite est uniforme sur tout intervalle de la forme [a,+∞[ avec a >0. On peut faire de mˆeme `a droite de 0 d’o`u la convergence locale uniforme surR∗.
Exercice 14. On consid`ere la suite des fonctions fn: [0,1]→Rd´efinies par : fn(x) =x(1 +√
ne−nx).
a. Montrer que la suite (fn)n converge uniform´ement sur [0,1] vers une limite que l’on pr´ecisera.
b. Calculer lim
n→+∞
Z 1 0
x(1 +√
ne−nx)dx.
a Si x > 0, on montre facilement par croissance comparer que lim
n→+∞fn(x) =x et sinon lim
n→+∞fn(0) = 0.
Donc la suite (fn)n converge simplement sur [0,1] vers la fonction f :x7→x.
On pose ∀x∈[0,1], un(x) =fn(x)−f(x) =x√
ne−nx. Donc∀x∈[0,1], u′n(x) =√
n(1−nx)e−nx. D’o`u le tableau de variation de un :
x u′n(x)
un
0 n1 1
+ 0 −
0 0
√1ne
√1ne
√ne−n
√ne−n
Donc kfn−fk∞,[0,1]= √1ne, donc lim
n→+∞kfn−fk∞,[0,1]= lim
n→+∞
√1ne = 0.
Donc la convergence est uniforme sur [0,1].
b Comme les fonctions fnsont continues sur [0,1] et que la suite (fn)nconverge simplement vers la fonction f, on peut intervertir :
n→lim+∞
Z 1
0
x(1 +√
ne−nx) dx= Z 1
0
n→lim+∞x(1 +√
ne−nx) dx= Z 1
0
xdx= x2
2 1
0
= 1 2
Exercice 15. Calculer, en justifiant les calculs, les limites suivantes : 1. lim
n→+∞
Z 2 0
ln (ex+x n)dx, 2. lim
n→+∞
Z π 0
sinnx dx, 3. lim
n→+∞
Z +∞
0
e−xn 1 +x2dx,
4. lim
n→+∞
Z n 0
1 +x n
n
e−2xdx,
5. lim
n→+∞
Z 1
0
nx(1−x)ndx,
Correction :
1. Si l’on pose∀x∈[0,2], fn(x) = ln (ex+nx) la suite de fonction (fn)nconverge simplement vers la fonction f :x7→x. On pose un=fn−f. On a :∀x∈[0,2], un(x) = ln 1 +nxe−x
6 xne−x. On ´etudie g:x7→ nxe−x sur [0,2]. On a g′(x) = 1n(1−x)e−x. D’o`u le TV :
x g′(x)
g
0 1 2
+ 0 −
0 0
1 ne1 ne
2 ne22 ne2
Donc lim
n→+∞kfn−fk∞,[0,2] = lim
n→+∞ 1
ne = 0 donc la convergence est uniforme sur [0,2] et comme les fonctions fn sont continues, on a :
n→lim+∞
Z 2 0
ln (ex+ x n)dx=
Z 2 0
x dx= 2
2. On montre que la suite de fonction fn : x 7→ sinn(x) converge simplement vers la fonction continue pas morceau f :x7→
(0 si x∈[0,π2[∪]π2, π]
1 si x= π2 sur [0, π]. Par ailleurs ∀n∈N, ∀x∈[0,1], |sinn(x)|6χ[0,π](x)
et la fonction χ[0,π] est int´egrable sur [0, π]. On a donc toutes les hypoth`eses de convergence domin´ee.
Donc :
n→lim+∞
Z π 0
sinnx dx= Z π
0
f(x)dx= 0 3. On montre que la suite de fonction fn:x7→ e−
x n
1+x2 converge simplement vers la fonction continue f :x7→
1
1 +x2 sur R+. Comme ∀x∈[0,+∞[, e−nx 61, on a∀x∈[0,+∞[, e
− x n
1+x2
6f(x) et quef est int´egrable sur [0,+∞[ ( lim
A→+∞
Z A 0
1
1 +x2dx= lim
A→+∞[arctan(x)]A0 = lim
A→+∞arctan(A) = π 2) On a : lim
n→+∞
Z +∞ 0
e−nx
1 +x2dx= lim
n→+∞
Z +∞ 0
1
1 +x2dx= π 2 4. On note ∀x∈R+, fn(x) =χ[0,n](x)
1 +x n
n
e−2x =χ[0,n](x)enln (1+nx)e−2x . Soitx∈R+, on a : nln
1 +x n
∼x
Donc lim
n→+∞
1 + x n
n
= ex. Donc lim
n→+∞fn(x) = e−x. Donc la suite (fn) converge simplement vers x7→e−x. Par ailleurs ∀x∈R+
ln (1 + x n)6 x
n ⇒nln (1 + x n)6x
⇒nln (1 + x
n)−2x6−x
⇒exp
nln (1 + x
n)−2x 6e−x
⇒ |fn(x)|=χ[0,n](x) 1 + x
n n
e−2x6e−x Or la fonction x7→e−x est int´egrable surR+
On a donc
n→lim+∞
Z n 0
1 + x n
n
e−2xdx= lim
n→+∞
Z +∞ 0
fn(x)dx= Z +∞
0
n→lim+∞fn(x)dx= Z +∞
0
e−xdx= 1
5. lim
n→+∞
Z 1
0
nx(1−x)ndx? On note∀x∈R+, fn(x) =nx(1−x)n . Soitx∈R+, on a : fn′(x) =n(1−x)n−1(1−nx)
D’o`u le TV :
x fn′(x)
fn
0 n1 1
+ 0 −
0 0
(1−1n)n (1−1n)n
0 0
On a∀x∈[0,1], |fn(x)|6(1−n1)n61. Or la suite (fn) converge simplement vers la fonction nul. Comme la fonction constante ´egale `a 1 est int´egrable sur [0,1].
On a : lim
n→+∞
Z 1 0
nx(1−x)ndx= lim
n→+∞
Z 1 0
0dx= 0
Exercice 16. On consid`ere une suite de polynˆomes (Pn)n qui converge uniform´ement sur Rvers f. a. En ´ecrivant le crit`ere de Cauchy, montrer qu’il existe n0 tel que pourn etm sup´erieurs `a n0,Pn−Pm est une constante.
b. On notean=Pn−Pn0. Montrer que la suite (an)n converge dansR. c. En d´eduire que f est un polynˆome.
Correction :
a. En utilisant la crit`ere de Cauchy de convergence uniforme :
∀ε >0,∃n0 ∈N,∀n, p>n0, |Pn−Pp|6ε Or si d°(Pn−Pp) >0 alors lim
x→+∞|(Pn−Pp)(x)| = +∞. Donc ce serait en contradiction avec le crit`ere de Cauchy. Donc d°(Pn−Pp) 6 0, et Pn−Pp est constant. Attention cette constante en fonction du param`etre x d´epend des indicesn etm.
b. Notons an∈Rla constante telle que∀x∈R, an=Pn(x)−Pn0(x).
Soit x ∈ R alors comme la convergence est uniforme elle est aussi simple et lim
n→+∞an = lim
n→+∞Pn(x)− Pn0(x) =f(x)−Pn0(x). Donc la suite (an) converge. NotonsC∈Rcette limite. Attention commean ne d´epend pas de x, cette constanteC ne d´ependant pas de x. On f(x) =C+Pn0(x) et ceci ∀x∈R. c. Donc f est un polynˆome.
Exercice 17. On consid`ere les fonctionsfn: [a, b]→R, croissantes. On suppose que la suite (fn)nconverge simplement sur [a, b] vers une fonction continuef. On veut montrer que la convergence est uniforme (Th´eor`eme de Dini).
a. On fixe ε >0. Montrer qu’il existe η >0 tel que
∀x∈[a, b], ∀y∈[a, b], |x−y| ≤η=⇒ |f(x)−f(y)| ≤ε.
b. Soit N ∈N∗ tel que b−a
η ≤N. On noteak=a+kb−a
N . Montrer que :
∀x∈[a, b], ∃k∈ {0, . . . N −1}, x∈[ak, ak+1]⊂[a, b]
c. Montrer qu’il existe n0 tel que
∀n≥n0, ∀k∈ {0, . . . , N}, |fn(ak)−f(ak)| ≤ε.
d. Soitk∈ {0, . . . , N−1}. Soit x∈[ak, ak+1]. Montrer que
|f(x)−fn(x)| ≤ |f(x)−f(ak)|+|f(ak)−fn(ak)|+|fn(ak+1)−fn(ak)|. e. Soitk∈ {0, . . . , N}. Montrer que
|fn(ak+1)−fn(ak)| ≤ |fn(ak+1)−f(ak+1)|+|f(ak+1)−f(ak)|+|f(ak)−fn(ak)|.
f. D´eduire de ce qui pr´ec`ede que pour tout n≥n0, pour toutx∈[a, b],
|fn(x)−f(x)| ≤5ε.
Conclusion ?
g. Le r´esultat est-il vrai si f n’est pas suppos´ee continue ? Correction :
a. La continuit´e sur un segment implique la continuit´e uniforme.
b. Soit x∈[a, b[, on pose :k=⌊N(x−a)
(b−a) ⌋. Donc : k6 N(x−a)
(b−a) < k+ 1⇔ak=a+kb−a
N 6x < ak+1 =a+ (k+ 1)b−a N
Comme N(x−a)
(b−a) 60, on a :k>0 et : x−a < b−a⇒ x−a
b−a <1⇒ N(x−a)
(b−a) < N ⇒k6N−1 Sinon aN =bdoncb∈[aN−1, aN].
c. Soit k∈ {0, . . . , N}, comme la suite (fn) converge simplement vers la fonctionf, on a :
∃Nk ∈N,∀n>Nk, |fn(ak)−f(ak)|6ε On pose n0 = max
k∈{0,...,N}(Nk) D´es lors : ∀k∈ {0, . . . , N}
Exercice 18. On consid`ere la suite des fonctions fn: [a, b]→Rtelles que :
∃M, ∀(x, y)∈[a, b]2, ∀n, |fn(x)−fn(y)| ≤M|x−y|. On suppose que la suite (fn)n converge simplement vers f.
a. Montrer quef v´erifie :
∀(x, y)∈[a, b]2, |f(x)−f(y)| ≤M|x−y|. b. Montrer que la convergence est uniforme.
Exercice 19. On rappelle le th´eor`eme de Weierstrass :
Th´eor`eme. Soit f : [a, b]→R, continue. Il existe une suite de fonctions polynomiales (un)n qui converge uniform´ement vers f sur [a, b].
On consid`ere une fonctiong, continue sur [a, b], telle que
∀n∈N, Z b
a
g(t)tndt= 0.
a. Montrer que pour tout polynˆome P, on a Z b
a
g(t)P(t)dt= 0.
b. En utilisant le th´eor`eme de Weiestrass, montrer que Z b
a |g(t)|2dt = 0.
c. En utilisant la continuit´e et la positivit´e de la fonction t 7→ |g(t)|2, montrer queg est la fonction nulle (on raisonnera par l’absurde, en remarquant que si g(t0)6= 0, alors g est non nulle dans un voisinage de t0).
Exercice 20. Soit f : [a, b]→R, continue. On peut montrer que
n→lim+∞
Z b a
f(t) sinnt dt= 0.
a. On fixe ε >0. En utilisant le th´eor`eme de Weierstrass, montrer qu’il existe un polynˆome g tel que :
∀t∈[a, b], |f(t)−g(t)| ≤ε.
b. Grˆace `a une int´egration par parties, montrer que Z b
a
g(t) sinnt dt→0 quandn→0.
c. En ´ecrivant que
Z b a
f(t) sinnt dt ≤
Z b a
(f(t)−g(t)) sinnt dt +
Z b a
g(t) sinnt dt , montrer que pour nassez grand,
Z b a
f(t) sinnt dt
≤(b−a+ 1)ε.
d. Conclure.
Correction :
Exercice 21. On consid`ere la s´erie de fonctions
+∞
X
n=1
fn(x), avecfn(x) = x ne−nx. a. Montrer que cette s´erie converge normalement sur R+.
b. Montrer que la somme de la s´erie, not´eeS est continue surR+.
c. Montrer que pour tout a >0, la s´erie de terme g´en´eral fn′(x) est normalement convergente sur [a,+∞[.
d. Montrer queS est de classe C1 sur ]0,+∞[.
Correction :
a. Pour n≥1 fix´e, on calcule le sup de|fn|sur R+ en ´etudiant la fonction fn. Cette fonction est positive, fn′(x) =e−nx
1 n−x
,
donc fn′(x) = 0 si et seulement si x= 1n. Sur [0,n1], fn est croissante positive, sur [n1,+∞], fn est d´ecroissante
`
a valeurs positives, donc :
∀x∈R+, 0≤fn(x)≤fn(1
n) = e−1 n2 .
La s´erieX
n≥1
e−1
n2 converge par crit`ere de Riemann, donc la s´erie de fonctions
+∞
X
n=1
fnest normalement convergente sur R+
b.La s´erie de fonctionsX
n≥1
fn(x) est normalement convergente surR+, donc elle est uniform´ement conver- gente sur R+. Pour toutn≥1, la fonctionfn est continue surR+.
Donc, la somme de la s´erie est continue surR+(voir le¸con 1, chapitre IV, paragraphe B, premier th´eor`eme).
c. On fixe a > 0. Pour n ≥ 1, on a fn′(x) = e−nx 1
n−x
. On va calculer le sup de |fn′| sur [a,+∞[ en
´etudiant cette fonction. On a :
fn′′(x) =e−nx(−1 +nx−1), qui s’annule en x= n2.
La fonction fn′ est donc d´ecroissante sur [0,n2] puis croissante de [n2,+∞[. Donc :
∀x≥0, fn′(2
n)≤fn′(x)≤max
fn′(0), lim
x→+∞fn′(x)
= 1 n, . En remarquant que |fn′(2
n)|= 1
ne−2 ≤ 1 n, lim
x→+∞fn′(x) = 0 et fn′(0) = n1, on obtient :
∀x≥0, |fn′(x)| ≤ 1
n. (1)
On remarque `a ce stade qu’on ne peut pas montrer qu’il y a convergence normale surRcar X
n≥1
1
n diverge.
On va donc affiner la majoration en utilisant que l’on majore sur [a,+∞[, en identifiant deux cas selonn : soit a≥ 2n1 , soit a < 2n1 .
On note n0 le premier indice ntel quea≥ 2n1 :
n0 = min{n≥1, a≥ 1 2n}. On a donc 2 cas :
— si 1≤n < n0,i.e. si 2n > a, avec (1), on a :
∀x≥a,|fn′(x)| ≤ 1 n.
— si n≥n0,i.e. si 2n ≤a, pour tout x∈[a,+∞[,fn′′(x)≥0, donc la fonction fn′ est croissante sur [a,+∞[, et donc :
∀n≥n0, ∀x≥a, fn′(a)≤fn′(x)≤ lim
τ→+∞fn′(τ) = 0.
Donc,
∀n≥n0, ∀x≥a, |fn′(x)| ≤ |fn′(a)|= (a− 1
n)e−na ≤ae−na. On posevn= n1 pour 1≤n < n0 etvn=ae−na sin≥n0.
On a :
∀n≥1, ∀x∈[a,+∞[,|fn′(x)| ≤vn.
De plus, la s´erie de terme g´en´eralvn converge car `a partir du rangn0, c’est une s´erie g´eom´etrique de raison e−a, avec |e−a|<1 puisque a >0.
Donc, la s´erie
+∞
X
n=1
fn′ est normalement convergente sur [a,+∞[.
d.Poura >0 fix´e, la s´erie
+∞
X
n=1
fnconverge normalement donc simplement sur [a,+∞[. Lesfnsont d´erivables sur [a,+∞[. La s´erie
+∞
X
n=1
fn′ converge normalement donc uniform´ement sur [a,+∞[.
Donc, la somme de la s´erieS est d´erivable sur [a,+∞[ et pour toutx∈[a,+∞[, S′(x) =
+∞
X
n=1
fn′(x).
Les fn′ sont continues sur [a,+∞[, la s´erie
+∞
X
n=1
fn′ converge normalement donc uniform´ement sur [a,+∞[, donc sa somme est continue, ce qui prouve queS′ est continue sur [a,+∞[, doncS est de classe C1 sur [a,+∞[.
Ceci ´etant vrai pour touta >0, S est de classe C1 sur R∗,+. Exercice 22. On consid`ere la s´erie de fonctions
+∞
X
n=1
sin(nx) n3 .
a. Montrer que cette s´erie est normalement convergente sur R. On note S sa somme.
b. Montrer que S est continue surR. c. Montrer que S est d´erivable sur R. Correction.
a. On noteun(x) = sin(nx)
n3 . Puisque la fonction sinus prend ses valeurs entre−1 et 1, on a :
∀n≥1, ∀x∈R, |un(x)| ≤ 1 n3.
La s´erie de terme g´en´eral 1
n3 converge par crit`ere de Riemann. Donc, la s´erie de fonctions
+∞
X
n=1
un converge normalement sur R.
b. Les fonctions un sont continues sur R, la s´erie de fonctions
+∞
X
n=1
un converge normalement donc uni- form´ement sur R+, donc sa somme est continue sur R+.
c.Les fonctionsun sont d´erivables sur R+, et pour tout n≥1, pour toutx,u′n(x) = cos(nx)
n2 .On a donc :
∀n≥1,∀x∈R+, |u′n(x)| ≤ 1 n2.
La s´erie
+∞
X
n=1
1
n2 converge par crit`ere de Riemann, donc la s´erie de fonctions
+∞
X
n=1
u′nest normalement convergente sur R+, donc est uniform´ement convergente sur R+.
En r´esum´e, on a :
— la s´erie
+∞
X
n=1
un converge simplement surR+,
— pour toutn≥1,un est d´erivable surR+,
— la s´erie
+∞
X
n=1
u′n converge uniform´ement sur R+, donc, la somme S de
+∞
X
n=1
un est d´erivable sur R+.
Exercice 23. On consid`ere la s´erie de fonctions
+∞
X
n=1
x n2+x2.
a. Montrer qu’il y a convergence simple surR+, et convergence uniforme sur [0, A] pour toutA >0.
b. Montrer que
X2k
n=k
k
n2+k2 ≥ 1 5.
c. Montrer que la s´erie n’est pas uniform´ement convergente sur R+. Correction :
a. On fixex≥0. Pour toutn≥1,
0≤ x
n2+x2 ≤ x n2. La s´erie
+∞
X
n=1
x
n2 converge par crit`ere de Riemann.
Donc, par comparaison, la s´erie `a termes positifs
+∞
X
n=1
x
n2+x2 converge. Ceci ´etant vrai pour toutx≥0, on a convergence simple sur R+.
Pour toutx∈[0, A], pour tout n≥1, puisquen2+x2 ≥n2 et 0≤x≤A, on a :
0≤ x
n2+x2 ≤ A n2.
La s´erie de terme g´en´eral nA2 ´etant convergente par crit`ere de Riemann, la s´erie
+∞
X
n=1
x
n2+x2 converge normale- ment et donc uniform´ement sur [0, A].
b.Pour toutn∈ {k, . . . ,2k},n2+k2 ≤(2k)2+k2 = 5k2. Donc, X2k
n=k
k n2+k2 ≥
X2k
n=k
k
5k2 = (k+ 1) k 5k2, puisqu’il y a k+ 1 termes dans la somme. On a donc :
X2k
n=k
k
n2+k2 ≥ k2 5k2 = 1
5, (2)
car k+ 1> k.
c.Si la s´erie ´etait uniform´ement convergente surR+, elle v´erifierait le crit`ere de Cauchy uniforme. On aurait donc :
∀ε >0, ∃k0≥1, ∀k≥k0, ∀m≥0, ∀x∈R+,
k+mX
n=k
x n2+x2
≤ε.
En appliquant cette formule avec ε= 101 , on trouve donc K tel que
∀k≥K, ∀m≥0, ∀x∈R+,
k+mX
n=k
x n2+x2
≤ 1
10. En prenantk=K,m=K,x=K, on obtient :
X2K
n=K
K
n2+K2 ≤ 1 10. Donc, avec (2), on obtient 1
5 ≤ 1
10, ce qui est faux.
Exercice 24. On consid`ere la s´erie de fonctions
+∞
X
n=0
(−1)n 1 +nx. a. Montrer que la s´erie converge simplement surR∗+. b. Montrer que sa sommex7→S(x) est continue.
c. Calculer lim
x→+∞S(x).
d. Montrer queS est de classe C1 sur R∗+. Correction :
a. On note an les fonctions d´efinies sur Rpar∀x∈R, an(x) = 1
1 +nx. Pour x∈R, l’on aan(x) est `a terme positif est constitue une suite d´ecroissante. Par le crit`ere des s´eries altern´ees, on a la convergence des la s´eries des (an(x)). On pose pour la suite S(x) =
+∞
X
n=0
(−1)n
1 +nx etRN(x) =S(x)−
N−1
X
n=0
(−1)n 1 +nx =
+∞
X
n=N
(−1)n 1 +nx b. Soit A >0. Par les r´esultats sur les s´eries altern´ees, pour x∈[A,+∞[ et N ∈N∗, on a
|RN(x)|6|an(x)|6 1 1 +nA Donc kRNk∞,[A,+∞[6 1
1 +nA donc lim
N→+∞kRNk∞,[A,+∞[= 0
Donc l’on a convergence uniforme des sommes partielles sur [A,+∞[ pour toutA > 0. D’o`u la continuit´e sur tout intervalle [A,+∞[ (avec A >0) d’o`u la continuit´e surR+∗.
c. En reprenant le r´esultat pr´ec´edent pour x∈R+∗,|R1(x)|6|a1(x)|= 1 1 +x. Donc lim
x→+∞R1(x) = 0. OrS(x) =R1(x) + 1 donc lim
x→+∞S(x) = 1 d. ∀x∈R+∗, a′n(x) = (−1)n+1n
(1 +nx)2. Pour reproduire la mˆeme d´emonstration que pr´ec´edemment, il faut pouvoir utiliser le crit`ere de s´erie altern´ee avec bn(x) = n
(1 +nx)2. On a bien la convergence vers 0. Et il faut que montrer la d´ecroissance `a partir d’un certain rang.
On ´etudie la fonction g(t) = (1+tx)t 2
Exercice 25. (fonction ζ de Riemann). On d´efinit la fonctionζ par ζ(x) =
+∞
X
n=1
1 nx.
a. Montrer queζ est une fonction C∞ sur tout intervalle de la forme [a,+∞[, o`u a >1.
b. Montrer que pour toutx >1 et toutk≥1, 1 (k+ 1)x ≤
Z k+1 k
dt tx ≤ 1
kx. En d´eduire que :
∀x >1, ζ(x)−1≤ 1
x−1 ≤ζ(x).
c. Donner la limite de ζ(x) lorsquex tend vers +∞. d. Donner un ´equivalent de ζ(x) lorsque xtend vers 1+. Exercice 26. a. Montrer que la s´erie de fonctions
+∞
X
n=0
tnlntconverge simplement sur ]0,1[ vers la fonction lnt
1−t.
b. Montrer que l’int´egrale Z 1
0
tnlnt dt converge et calculer sa valeur pour tout n.
c. Montrer que
Z 1
0
lnt t−1dt=
+∞
X
n=0
1 (n+ 1)2 (on montrera la convergence de l’int´egrale impropre).
a. On fixe t∈]0,1[. On calcule les sommes partielles SN(t) de la s´erie : SN(t) =
XN
n=0
tnlnt= 1−tN+1
1−t lnt (s´erie g´eom´etrique de raisont6= 1).
Puisque |t|<1, lorsqueN tend vers +∞, on obtient queSN(t) tend vers lnt 1−t. Donc, la s´erie de fonctions
+∞
X
n=0
tnlntconverge simplement sur ]0,1[ vers la fonction t7→ lnt 1−t. b. On fixen∈N. On consid`ere l’int´egrale impropre
Z 1 0
tnlnt dt, qui est impropre en z´ero. Pour toutε∈]0,1], on a :
Z 1 ε
tnlnt dt= 1
n+ 1tn+1lnt 1
ε
− Z 1
ε
1
n+ 1tn+11 tdt par int´egration par parties, en d´erivant t7→lnt et en int´egrantt7→tn. On a donc :
Z 1 ε
tnlnt dt=− 1
n+ 1εn+1lnε− 1 n+ 1
Z 1 ε
tndt=− 1
n+ 1εn+1lnε− 1 (n+ 1)2
tn+11 ε. Lorsque εtend vers 0+, le terme de droite tend vers − 1
(n+ 1)2, donc :