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HAL Id: jpa-00205374

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Les spectres de bandes

Richard Ruedy

To cite this version:

Richard Ruedy. Les spectres de bandes. J. Phys. Radium, 1929, 10 (4), pp.129-160.

�10.1051/jphys-rad:01929001004012900�. �jpa-00205374�

(2)

I.E

JOURNAL

DE

PHYSIQUE

ET

LE

RADIUM

LES SPECTRES DE BANDES

par M. RICHARD

RUEDY,

Mc Gill

University,

Montreal

(Canada).

Sommaire. - La théorie de Hund sur les spectres de bandes est présentée avec de

légères modifications en ce qui concerne le dédoublement rotatoire. Le dédoublement est

une propriété générale des niveaux électroniques moléculaires ie > 0 et n’est pas

carac-téristique des molécules symétriques seulement. Les relations des spectres atomiques de

Cu, Ag, Au, etc., avec les spectres de leurs composés sont discutées: elles montrent l’évi-dence de transitions entre états métastables. La théorie de l’intensité des bandes de O2 est d’accord avec l’expérience en ce qui regarde l’état vibratoire. Pour les transitions entre niveaux de rotation (branches P, Q, R), les règles de sélection ne sont pas aussi strictes

que dans les atomes ; elles dépendent de la vitesse de rotation et de la nature (moment

électrique) de la molécule.

SiRin VI.

TOMME X. AVRIL

1929

N° 4.

INTRODUCTION.

Les traits les

plus

esssentiels des

spectres

de bandes ont été

exposés,

dans ce

journal

même

cl)

par M. R. Fortrat

(1).

Pour caractériser un

changement

dans l’état d’une molécule

(diatomique),

tel

qu’il

a lieu lors de l’émission ou de

l’absorption

d’une raie

lumineuse,

il faut

indiquer,

pour l’état initial et l’état

final,

le niveau

électronique (e’

et

e"),

le nombre des

quanta

de vibration

(n’et n")

et le nombre des

quanta

de rotation

(~~’

et

p").

Exprimée

en nombre d’ondes

1 /~

cm-1,

l’énergie électronique

e

qui

intervient est de l’ordre de 10 000 à 30

000,

si la bande est située dans le

spectre

visible;

les

quanta

de vibration sont dans le

voisinage

de 1 000

(tableau I),

les

quanta

de rotation de l’ordre de

quelques

unités. Aux

températures ordinaires,

l’énergie

moyenne

d’agitation thermique

des atomes

correspond

à 290 cm-’ environ. Comme le montre l’étude de la chaleur

spécifique

des gaz, les

nombres p

de

quanta

de rotation

atteignent

des valeurs assez élevées et varient

rapide-ment avec la

température

du gaz; les nombres n sont en

général

de

quelques

unités au

plus.

TABLEAU I. -

Fréquences

propres de vibration des

oxydes

(d’après

Mecke).

Lors de l’émission ou de

l’absorption

d’une raie

spectrale

par une

molécule,

e, ~

et})

changent simultanément,

et la différence

d’énergie

entre l’état initial

(avec

e’ n’

p’

dans le cas de

l’émission)

et l’état final

(e",

n",

p")

correspond

au

rayonnement

émis ou absorbé.

(*) Voir la bibliographie à la fin de l’article. ,

6B JOURNAL DB PHYSIQUE ET LE RADIUM. - SERIE VI. - i. x. - I~° ~. - AVRIL i 9~9. 99

(3)

Les

spectres

de bandes les

plus

importants appartiennent

à des molécules formées par les éléments

eux-mêmes,

leurs

composés

avec

l’hydrogène, l’oxygène,

l’azote et les

halogènes.

Vu la sensibilité considérable des méthodes

spectroscopiques,

il n’est pas

surprenant

qu’on

rencontre

parmi

ces molécules des

composés

inconnus autrement ou

soupçonnés

seulement comme

produits

intermédiaires dans les réactions

chimiques.

L’existence de molécules

H,,

CH,

OH, SH, PH, SiH, SiF,

etc.,

a été démontrée par Aston à l’aide du

spectrographe

de

masse. Un autre groupe,

comprenant,

par

exemple,

CaCI,

CaBr,

etc.,

semble se

produire

aux

températures

élevées

(3).

Dans la flamme ou dans

l’arc,

les

composés

des métaux alcalino-terreux avec les

halogènes

émettent des

systèmes

de bandes

caractéristiques

dans le visible et

l’ultraviolet;

les mêmes bandes sont

absorbées,

à

9001,

lorsqu’aux

vapeurs des métaux on

ajoute

une trace de ces sels. Les vapeurs des sels

elles-mêmes,

par

contre,

chauffées à la même

température,

n’absorbent

pointées

bandes

qui,

par

conséquent,

doivent être dues à des substances

celles

que

CaC.t,

CaBr.

Enfin,

des molécules comme

He,

ne se forment que sous l’action des

décharges électriques.

La vie relativement

longue

de l’état métastable 2’S de l’atome

permet

la formation de molécules et la

production

d’un

spectre

de bandes. Pour les autres gaz

nobles,

l’état métastable se transforme

rapidement,

sous

l’influence des

collisions,

dans une modification instable avant

qu’un

nombre considérable de molécules ait pu se former.

Au

point

de vue

astrophysique,

des

spectres

de bandes

apparaissent

dans les étoiles

ayant

une

température,

au-dessous de- 6

00û°,

c’est-à-dire à

partir

des étoiles F et G. Dans ces

astres, des bandes

d"absorption

dues à la molécule CH sont

marquées

et

augmentent

en intensité à, travers les classes G et 2T. Les étoiles

plus

froides que I12 se divisent nettement en deux groupes, la

majorité présentant

les bandes de

l’oxyd6

de Ti

(classes

et

M,

sur-tout M

8) ;

une

plus petite

branche

comprend

les classes l~ et

IV,

les bandes

d’absorption

étant dues au carbone ou à ses

composés

avec

l’hydrogène

et l’azote.

Enfin,

il existe une classe d’étoiles S encore

plus

rouges et

plus

froides,

montrant en

absorption

des bandes de

l’oxyde

de Zr.

L’analyse

des mies d"une

bande,

telle’qurelle

a été

exposée

par M. R.

Fortrat,

repose

aujourd’hui

sur une base

plus générale,

donnée par la nouvelle

mécaniques

des matrices ou par la théorie de

5ehreidinger.

I. - LES

NIVEAUX D’ÉNERGIE.

1..

énergie

de rotation

Bp à -~-1~

h. - Dans la théorie de

Schrôdinger, l’équation

du mouvement rotatoire devient en

première

approximation (la ligne qui

joint

les dieux atomes de la molécule forant

l’angle polaire a

et

l’azimut 1>

avec un

système

de

réié-ronce) :

’1>" V

désigne

la densité

électrique;

’e,

la

quantité complexe conjuguée

de W. Pour que la fonction If ait une seule valeur défini et

continuer

il

faut,

d’après

la théorise des

équations

différentielles,

que,

ou

p étant un nombre entier

quelconque.

Approximativement,

,

(4)

Pour rendre

compte

des

régularités

des

spectres

de

bandes,

on

avait,

en

effet,

été

obligé

empiriquement d’adopter

des «

demi-quanta

».

Pour les valeurs

caractéristiques

déduites de cette

façon,

les W deviennent des fonc-tions

sphériques

de

Laplace

- -- 1

- .., , .. ,

(fonctions sphériques

de

Legendre).

Lorsqu’on

intervertit les deux atomes dans la

molécule, a

deye-nant TC - c

et (p

deve-nant x

+ ,

les

’p

ne

changent

pas pour des valeurs

paires

de p

(fonctions symétriques),

mais bien pour les valeurs

impaires

de p

(fonctions antisymétriques),

même si les deux atomes sont

identiques.

Le moment d’inertie I de la molécule

change légèrement

sous l’influence de la vibration

et de la

rotation,

de sorte que

l’énergie

de rotation devient

(augmenté

quelquefois

d’un terme

0 Il p).

On écrit t

Lors de

l’émission,

la

portion

d’énergie

due à la rotation des atomes sera donnée par

la diiférence

où ou bien c’est-à-dire par ou par

L’aspect

de la bande

dépend

des valeurs relatives de B" et Pour B’ C

IJ", l’énergie

de rotation

rayonnée peut changer

de

signe

le

long

de la branche R et sous ces conditions il se forme une arête de rebroussement

(bande dégradée

du côté

rouge).

Pour

B’> B",

l’arête se formera dans la branche P

(bandes dégradées

du côté des

petites longueurs d’onde).

Dans

quelques

cas, le

changement

du moment d’inertie l’ sous l’influence de

l’énergie

de vibration devient si considérable que les

rapports

entre les valeurs de f3’ sont ren-versés pour les

grandes

valeurs de 1l.

(1,

-

27,7

X

10-~/~).

La distance 3,1 d’une raie de la branche R à la

suivante,

en d’autres termes

R(p) 1

R(p + 1)

est donnée par

ou, si

La même

équation

s’obtient pour la branche P. De la distance entre des raies

(5)

L’écart entre la

première

raie de la branche R

(p" = 0)

et la

première

raie de la branche P

(p" =

1)

devied t 2 B’

+ 2

c’est donc comme si une raie

manquait

entre les deux branches. ’

Dans les molécules

ayant

un moment

électrique

considérable,

tel que

IICI, etc.,

les transitions entre divers états rotatoires sont

accompagnées

de

rayonnement

infrarouge

de

grande

longueur

d’onde. Pour HCl

(,)

2.

Energie

de vibration

n

--

1)0

h -

L’équation

d’un oscillateur

harmonique,

d r.d

1

d.

de

périodes

propre

T -- 1,

devient .

,)0

Des solutions

ayant

une valeur définie et continue ne sont

possibles

que pour les valeurs

caractéristiques

équation qui indique

les niveaux

possibles d’énergie

vibratoire de la molécule. La théorie conduit donc à des

demi-quanta.

Les

W n

sont les fonctions

orthogonales

d’Hermite :

avec

Pour un iioinbre it

donné,

les valeurs ne

changent

pas

lorsque,

dans la

molé-cule,

les deux atomes

changent

de

place.

La vibration des atomes dans une molécule

peut

être

regardée,

en

première

approxi-mation,

comme un mouvement

harmonique,

dans un

grand

nombre de molécules

(AIQ,

N2-t-,

CN, SiN, SiF,

etc.).

Plus

exactement,

la molécule se déforme un peu pour les oscillations

plus

violentes et au lieu de

il vient

où x est une

petite

fraction,

en

général

1 où ,x est une

petite

fraction,

en

général

100

*

Par

conséquent, lorsque n augmente,

les niveaux oscillatoires se

rapprochent

de

plus

en

(6)

que les atomes deviennent libres. Il suffit d’avoir i - x

~z -~- ~ = ~.

Pour un certain état de la

molécule,

on

peut

donc déterminer la chaleur de dissociation D si l’on connaît un nombre suffisant de niveaux de vibration. Les valeurs ainsi déduites

sont,

en

général,

en bon accord avec celles obtenues par voie

thermochimnique.

S’il y a

désaccord,

cela tient

uniquement

au fait que la dissociation ne

produit

pas deux atomes normaux et que, dans l’un des

atomes,

l’électron se trouve dans un état excité

(e).

Dans le passage d’un niveau

d’énergie

vibratoire à un

autre,

le

rayonnement

émis

sera

(en

cm-1)

Avec certaines valeurs de v et x, et pour une valeur A n

donnée,

la

partie

de

l’énergie

émise

qui provient

du mouvement vibratoire s’annule pour une certaine valeur de

n et,

de

positive,

devient

négative.

A

partir

de ce

point,

les bandes du

complexe, qui

pour des n croissants s’étaient succédées dans la direction des courtes

longueurs d’onde,

par

exemple,

commencent à s’échelonner dans la direction des

grandes

longueurs

d’onde. De

pareilles

queues s’observent surtout dans les bandes de

iN2,

et CN et

:N82.

C’est là

probablement

une des raisons pour

laquelle

les termes 5

échappent

à l’observation dans le

spectre

du second groupe

positif

de l’azote.

Lors d’un

changement

dans l’état

vibratoire,

quelques

molécules à moment

électrique

prononcé

émettent ou absorbent des radiations

infrarouges.

Mais le nombre des

quanta

de rotation

change

en même

temps

d’une unité

(±). Les

états rotatoires étant distribués au

hasard,

conformément à la loi de

Maxwell-Boltzmann,

un

grand

nombre de raies sont

possibles, qui correspondent

toutes au même

changement

dans l’état vibratoire Ail. Les bandes de

HCI,

HBr et celles de

C~H~

étudiées

plus

récemment

(6) (fig. i)

illustrent ce cas.

Fig. 1. - Une des bandes d’absorption infrarouges de C2 H2 (X - ¡J., Î.f) y, 3,1 [L, 3, f) Levin

et C.-F. Meyer, branche R vers les petites longueurs d’onde, branche Il vers les grandes. Le maximum

se trouve vers p = 10 et correspond à une température de 30~-.

Une valeur

approchée

du moment d’inertie de la molécule

peut

être dé luite à

partir

de l’écart de deux raies

consécutives ;

pour CH -

CH,

on a I _-_

2,:l

X 1 ()-w et la distance des deux

CH,

r =

1,5

m 10-8 cm. Les raies sont alternativumeiit

plus

fortes et

plus

faibles : c’est là un trait

qui

ne se rencontre que dans les

spectres

des molécules

symé-triques.

Quant

aux relations entre les

quanta

de vibration et les

quan’a

de

rotation,

la

fréquence

de vibration sera d’autant

plus grande

que les forces d’attraction entre deux molécules sont

plus

considérables, et

plus

ces forces seront,

grandes, plus

les deux atomes

(7)

134

effet,

pour des molécules

semblables,

que les

grandes

valeurs pour les

quanta

de rotation

À2 /8

-~l 1 vont avec les

grandes

valeurs pour les

quanta

de vibration h vo, de sorte

que

. a

nombre

atomique).

Les clifférences

(v’

-

v")

et

1

B ont le mëme

signe,

â

quelques

rres

exceptions.

Les différences

(,’

-

v")

et

11 2013 2013 )

ont le même

signe,

à

quelques

rares

exceptions.

I’

1l

Lorsque

IJ’ 0

= B"0,

on a

1 1 . . ,

Lorsque

donc

La famille n" = 0 aura ses bandes

dégradées

vers le

violet,

la classe n’ =

0,

dans le même

système

aura ses bandes

dégradées

vers le rouge. C’est ce

qui

arrive pour le

spectre

de NH.

Lorsqu’une

vapeur non

métallique

se

condense,

par

exemple

l’oxygène.

e

et ’)0

ne

changent

en

général

que peu, mais la structure fine des bandes due à la rotation

disparaît.

Perturbations. - Dans

beaucoup

de

bandes,

on rencontre à certains endroits des

déplacements

dans la suite des

ruies,

des

perturbations, qui dépendent

par

exemple

de l’état d’oscillation ou bien initial ou bien final. Leur théorie n’a pas encore été donnée.

Dans les bandes

négatives

de

l’azote,

ces

perturbations

se

marquent

par une

sépara-’

tion anormalement

grande

des doublets autour du

membre p -===

13 -

dans la classe de 2

bandes pour

lesquelles n’

= 1. Ces

perturbations

se retrouvent

plus

nettement encore dans

les classes n’=

3, it’

= 5 et ~ _

8,

elles semblent se

répéter

à des distances

régulières (2~).

Dans 1es bandes du second groupe de

l’azote,

de

trop

grandes séparations

existent pour les bandes u" == 17 et 22

ayant

pour

origine n’

= 1. L’état final n" est

régulier.

Dans

CO et

CS,

molécules semblables

ayant

une structure semblable

(22),

les

perturbations

apparaissent

dans des niveaux

correspondants;

les niveaux n’ = 1 et n’ _ ~ de l’état 9-IS

sont

trop

espacés.

L’étection

d’isotopes.

-

L’énergie

de rotation

dépend

directement de la

quantité

Bo.

c’est-à-dire de 1a masse des deux atomes,

puisque

Si l’un des atom-es mi a des

isotopes,

des molécules de deux

espèces

~e

forment,

de

masse et

et,

pour le

premier isotope

Q

pour le

seconde,

en

posant

(8)

D’une

façon

semblable pour

l’énergie

d’oscillation

et

Il y

aura deux

systèmes

de bandes doit l’intensité relative

dépend

de l’abondance relative des divers

isotopes.

Les formules ont été vérifiées pour les bandes

infrarouges

de HCI. L’effet sur le terme de vibration est

théoriquement - A,e6

cm-1,

tandis que

l’expé- ,

rience fournit

- li, 5

± (~,~

cm-’.

La

présence

des

isotopes

se révèle de

plus

dans les bandes de

-Le soufre et ses

composés

n’ont pas donné de résultat: l’un des

isotopes prédomine.

en effet:

3.

énergie électroniques.

- Les niveaux

d’énergie

d’un atome de nombre

atomique Z

sont

donnés,

pour les nombres entiers nl un peu

élevés,

par

I~ étant la constante de

Rydberg.

Chaque

niveau ainsi calculé se

décompose

en

plusieurs

niveaux caracté-risés par un nombre

quantique

azimutal 1 = O~ 1 ou 2...

Souvent,

chacun de ces niveaux montre

une structure

fine,

étant

composé

-;-1 marches, 1-:

étant le moment

magné-tique

des 1: électrons. s r

± h

Comme les moments

magnétiques

so

peuvent

s’ajouter

de

2 n q J

différentes

façon,

un atome

peut posséder plusieurs

systèmes

de niveaux

différents,

dans chacun

desquels

la résultante des s- ne

dépasse

pas une valeur maximum

(°?

s -f-

1),

La résultante de s et de 1 donne le moment

total j qui

caractérise les marches d’un niveau

mul-tiple. Ainsi,

pour les vapeurs des métaux alcalins,

qui possèdent

un seul électron extérieur avec

s = ~

t~~;

les niveaux P

(avec

1 ~

1)

peuvent

avoir j

=

3/2 ou j =

.il 2 ; les niveaux

D,

pour

lesquels

1 - ,

auront.i

_-_ 5 ’2

ou j

-

3/2.

Chaque

niveau ou n P est donc double. Si nous avons deux électrons

extérieurs,

les valeurs maxima de s peuvent être ou bien 0

(système

de raies

simples)

ou bien 1

(système

de niveaux

triples s

= - 1, 0 ou

1).

S’il y a

plusieurs

électrons dans un même niveau

incomplet

de

l’atome,

1 est la somme des lT de

chaque électron,

et

l’équation i

+ s

= j

suppose que les forces liant les 1= entre eux et les s. entre

eux sont

plus

fortes que les liaisons entre 1= et ~-;. La force liant 1 à s est due au

champ

magnétique

(9)

Des

champs

extérieurs très

puissants

réussissent à rompre la liaison l et s, 1 et s

prenant

alors toutes les valeurs

Des

champs

moins forts

produisent

l’effet Stark

ordinaire,

la liaison

(Js)

restant

intacte,

les

projections

de 1 sur la direction du

champ

étant

1,

1 -

t, ...

Pour

quelques

atomes très lourds, la liaison entre l: et 8-:

dépasse

celle entre les

l-,

et l’addition des vecteurs se fait d’une

façon

correspondante. Le nombre des niveaux résultants ne diffère pas

de celui obtenu dans le cas normal, seule la

position

relative des sous-niveaux

change.

Si deux atomes se réunissent pour former une

molécule,

l’influence des

champs

élec-triques atomiques

et de la rotation des atomes causent des modifications

importantes

dans l’état des électrons de

valence (9).

~

a)

Les

champs atomiques. -

Le

champ électrique atomique produit

un

déplacement

des niveaux

d’énergie nS,

nP,

nD de l’atome le

plus

facilement

déformable,

déformation

qui

peut

aller

jusqu’au

transfert des électrons de valence de l’un des atomes sur l’autre

(composés

polaires).

Comme les forces

électriques

qui

entrent en

jeu

se chiffrent par 101 v : cm et

davantage,

des

changements

dans les niveaux

d’énergie

de

plus

de 10 Q00 en nombre d’ondes

seront aisément

produits.

Si le noyau

positif

d’un des atomes reste à une distance considé-rable de

l’autre,

il tendra à faire décroître la force d’attraction pour les électrons de valence par

exemple

pour

Os ;

s’il réussit à s’en

approcher beaucoup,

les 2

charges positives

peuvent

s’aider et rendre

plus

forte la liaison de l’électron de valence

(14).

A la

limite,

vers la fusion

1

-Fig. 2. - Niveaux d’énergie vibratoires de N2 + et N2. II état initial des bandes négatives, 1 état

final;

1 état initial du second groupe positif, 2 état final; 2 état initial du premier groupe positif, 3 état

final; 4 état initial des ,banàes ultraviolettes. L’état

normal’ (final)

des bandes ultraviolettes donne

une droite voisine de I.

des deux

atomes,

nous aurions un nouvel

atome;

ies

molécules

N2J

H2,

CO semblent

s’approcher

de ce cas

(~°).

La raie de résonance de H est située à

10,15

volts

(82

258

cm-1),

l’énergie

d’excitation de la molécule est

supérieure

à

11,1

volts

(90 ~?00

et

12, 2

volts pour les bandes

plus

fortes de

Werner);

pour

He,

où les ’,2

charges positives

sont

réunies,

la raie de résonance se trouve à

~0,5

volts

(171

230

cm- 1).

Les niveaux

électroniques supérieurs

de la molécule

H2

(n ~ ~)

sont à peu

près

les mêmes que ceux de l’atome He au-dessus

de 218 et

2’S

.

(10)

En même

temps,

le

champ électrique

augmente

le nombre des niveaux

d’énergie.

Les molécules

qui

ont le même nombre d’électrons de valence

qu’un

certain atome ont un

plus

grand

nombre de niveaux

d’épergie

que l’atome. Tous les niveaux 1 donnent naissance à des niveaux avec

ie=0,

i...

/,

i,

étant la

composante

de 1 le

long

du

champ électrique,

comme dans l’effet Stark.

La molécule de CO est souvent

comparée

à

Mg,

parce que les électrons à 2

quanta

suffisent pour former un groupe

complet

de 8 électrons et un groupe

incomplet

de deux électrons de valence. Les niveaux

d’énergie

électronique

de la molécule

appartiennent,

en effet, à un

système

de raies

simples

et

triples,

comme dans Mais la molécule montre nettement un groupe

plus

faible de

niveaux, qui

ont même nombre

quantique n

et

qui

n’existent pas dans l’atome de

Mg.

Dans le spectre de la molécule He, dont les niveaux sont tout à fait semblables à ceux de

l’atome,

on a découvert de même des termes

supplémentaires

caractéristiques

pour la molécule

(3~T,

3Z, 4Z,

le

premier probablement

un niveau 7~. les autres

provenant

du niveau

D) (11).

°

Si la liaison des atomes dans la molécule est très lâche, les niveaux

d’énergie

ou termes de la molécule ont presque la même

valeur que

ceux de

l’atome,

abstraction faite de la structure fine des niveaux. C’est ce

qui

arrive pour des molécules lourdes et pour un certain nombre de

composés

qui

s’observent surtout ou

uniquement

dans la

décharge

électrique,

Ainsi la molécule Hei

qui

se forme par l’union de deux atomes excités

(He

à l’état

~93,~@

par

exemple,

ou

2’S)

présentent

le même

système

de termes que He à l’état 2 3S ou 218.

Un autre cas, en fait le

premier

en date, est fourni par les molécules des métaux

alcalins(l’).

Bien que la

proportion

des molécules soit faible (à

peine

10-2 au

point

de fusion du

potassium),

des bandes

apparaissent

dans le

spectre d’absorption

ou d’émission. Elles sont toutes situées au

voisinage

des

raies

atomiques

les

plus fortes,

démontrant ainsi que les transitions

électroniques (et probablement

les termes) ne sont pas très différents dans l’atome et dans la molécule. Plus exactement deux

systèmes

de bandes

existent,

le

plus

fort étant un

système

de raies

simples

(IP

- et l’autre un

système

de

triplets (3P

~

iS).

Les termes

simples

prennent naissance

lorsque

les deux atomes formant la molécule ont leurs moments

magnétiques

s

parallèles

et en sens

opposé,

le second

lorsque

les s sont

parallèles

et de même sens. Comme dans les

atomes,

la

multiplicité

des niveaux est

(2

s ~-

9 ).

Un cas

analogue

étudié

plus

récemment est offert par les

composés halogénés

de

l’argent,

dont

l’énergie

d’excitation

électronique

est d’environ

(1~) :

Ces corps ne

peuvent

pas être des

composés

polaires.

Les

composés

de

l’argent,

le cuivre et l’or ne

présentent

pas des relations aussi

simples,

niais

on sait que, tandis que

Ag

est strictement monovalent

(IS),

Cu

peut

ètre aisément

transformé,

sous l’influence des hautes

températures,

en un atome

qui possède

2 électrons de valence

(2 D).

Les termes des bandes des

composés

du cuivre

correspondent

étroitement à

l’énergie

nécessaire pour

produire

la transformation 2S -~ 2D.

d’une manière

analogue

pour Au

Les

composés halogénés

des autres métaux de la

première

colonne du

système périodique

(des

métaux

alcalins)

sont des

composés polaires

et leur spectre est situé loin dans l’ultraviolet. On rencontre une famille de molécules

plus

ou moins stables dans les

hydrures

des métaux de

(11)

la seconde

colonne,

etc. Leur transitions

électroniques correspondent

assez bien à celles de l’élé-ment

qui

les

précède

(alcali),

sauf que la

charge

est d’une unité

plus

élevée

(-).

Si,

par contre, on examine les

composés

de

l’hydrogène

avec des éléments

légers CH,

NH, OH,

FH, etc., on ne trouve pas, au

premier

abord, une

correspondance

avec 1’élément

précédent.

Leurs bandes

correspondent cependant

à des transitions entre des états métastables des atomes, transitions

qui

ne sont pas

permises

dans les

atomes,

mais

qui

s’obtiennent dans les

champs

de force intenses ou

dans l’excitation moléculaire.

b)

L’influence de la rotation de la molécule. - 1. Orientation du vecteur l. - La

rota-tion des atomes influence la liaison entre le vecteur 1 et le vecteur s et

permet

à 1 et s de s’orienter dans bien des cas

indépendamment

l’an de l’autre.

Le vecteur l est soumis à la restriction de

n’adopter

que des

positions

telles que sa

pro-jection

sur la

ligne

i

joignant

les 2 noyaux

atomiques

soit un nombre entier. De cette

façon,

ie,

la

composante

de 1 dans la direction du

champ

entre les 2 atomes, devient

~===0, i...

l. Comme dans l’effet

Stark,

le passage de l’électron d’un état

d’énergie

à un autre obéit à la loi

-L’expérience

a montré que pour les

spectres

moléculaires le

vecteur ie joue

un rôle aussi

important

que le vecteur 1 pour les

spectres

atomiques.

Les états caractérisés

par ie

=0 sont par

conséquent appelés

des niveaux

S ;

ceux

avec ie

= 1 ou

2,

des niveaux P ou

D,

etc.

Comme dans l’effet

Stark,

des transitions

S-~ ~5~,

.P ~- P sont

permises;

mais dans ce cas, les

branches

Q

sont

généralement

faibles ou absentes. 2. Orientation du vecteur s. - L’orientation du

vecteurs

1j2)clesélectrons

dépend

étroitement du nombre de

quanta p

de rotation de la molécule

(fig. 3).

Pour de

petites

valeurs

de p*,

le vecteur s s’oriente par

rapport

à

ie.

Ses

composantes

le

long

de

i,

étant

désignées

par

is, is

prend

les

( ~ .s + 1)

valeurs

de s, s

- ~ ... à

(- s),

de sorte que le niveau

d’énergie

montre une structure

fine,

comme dans les

atomes,

se divisant en

~~ s -~- ~ )

étages

très voisins

Contrairement à ce

qui

se passe dans les

atomes,

les différents

sous-étages

se suivent à

des intervalles

égaux, l’énergie

étant donnée par

-s

Le moment total de la molécule sera la résultante de

p*

et

1 = i~ + i~,

l’énergie

de rotation étant donnée par

(12)

Les transitions d’un état à un autre obéi--,,ç,,ent aux lois

Cette dernière

règle

ne se rencontre pas dans les

spectres

atomiques ;

elle réduit le

Fig. 3. - Composition des vecteurs i, et s caractérisant le niveall électronique et clu vecteur po

(rotation des atomes), pour les cas de p* petit

f a1

et p- grand

(b).

nombre de combinaisons

possibles

et tend à

simplifier l’aspect

des

spectres

de bandes. Pour les molécules

symétriques

d ie

=

+ 1

comme dans les atomes.

Au fur et à mesure que la rotation devient

plus

rapide

(p* grand),

elle induit s à s’écarter de la

position

parallèle

(11iJ

et à s’orienter finalement dans la direction de étant la résultante de 1) et de

ie.

Dans une

position

intermédiaire, s

devient normal à

ie, position

à

laquelle

on avait attribué

beaucoup

d’importance

dans les anciennes formules.

Les vecteurs

P*-

et le

forment la résultante p,, autour de

laquelle

ils exécutent un mou-vement de

précession.

Les vecteurs Pe et s ensuite ont pour résultante le

v ecteur p qui

est

(13)

quantifié.

Pour une valeur donnée

de ie

et de

p*,

nous avons de nouveau

(2s

-~-

1)

valeurs

possibles

pour l),; mais cette fois

l’énergie

est donnée par

de sorte que la distance entre les niveaux extrêmes sera

L’écart des

composantes

diminue au fur et à mesure que la vitesse de rotation

(fonction

Fig. 4. -

Séparation des niveaux multiples électroniques moléculaires ~1v en fonction de la vitesse de rotation (quanta p). Réduction de la séparation et simplification des niveaux.

depj

augmente;

par

conséquent,

la structure se

simplifie

pour les

grandes

vitesses de rota-tion

(fig. 4).

En outre

ps étant la

projection

de s sur p

(~~).

(14)

P" et

Q"

on aurait =

2,

ces branches sont d’autant

plus

fortes que la bande

s’approche

davantage

du cas a

(c’est-à-dire

où la

séparation

des niveaux

électroniques

est

grande

vis-à-vis de

l’énergie

de rotation ou

10).

Dans le

cas b,

les branches P" et 11"

(soit

et

BBR)

disparaissent.

Lorsque

la

séparation

28 est

négligeable,

les satellites P’

et

Q’

ne confondent avec

1>, Q

ou R. Les branches

Q,

RI et P’

(soit

QQ,

nR,

QP)

passent

d’un état du genre A dans un état du même genre; les branches

P,

R et

Q’,

par

contre

(soit

PP,

BR, PQ,

BQ) joignent

des niveaux de

types

différents

(A

et

B).

c)

Dédoublement

rotatoire.

-

Il y a un troisième facteur

qui

influence la structure des niveaux

d’énergie

moléculaires : si pour un certain état de la molécule nous

changeons

Fig. 5. - Transition 2P

(2~ = 1) - ’28 (i, = 0) duns une molécule, type a et b. Sous l’influence de la

rotation, les niveaux 2Pj et se dédoublent (sous-niveaux A et B). Les transitions dans lesquelles

s change de direction sont plutôt faibles et disparaissent dans le cas b. Les niveaux 6’ ne se dédoublent pas (ie = 0). Cd H, Hg H, CH ont des bandes semblables 25 ~ 2P.

le sens de 1 et par

conséquent i,,

le sens du mouvement des

charges

électriques

par

rapport

à l’axe i de la

molécule,

l’énergie

ne

change

pas ou peu. Le même terme s’obtient donc de deux

façons différentes,

et sous certaines conditions les deux chemins

peuvent

conduire à des résultats

légèrement

différents. Le niveau se

dédouble,

en

effet,

lorsque

la vitesse de rotation

augmente.

Tous les niveaux

ayant ie

>

0,

même s’ils

appartiennent

au

système

des niveaux

simples

(s

=

0),

présentent

un dédoublement très

fin,

mais

qui

s’accroît

quand

(15)

p*

augmente.

Il y a lieu de

distinguer

les deux sous -niveaux par des lettres A et B.

Seul,

les termes 1 S ne montrent naturellement pas l’effet

(ie

=

0).

Il ressort de la théorie et de

l’expérience

que, pour le 0

(S

-

S,

/~ 2013~

P,

D -~ D,

etc.),

le

spectre

se compose de transitions

qui

vont d’nn

niveau A,

par

exemple,

à un niveau de

l’espèce

Il. Dans le

cas 3, i,::=

+

i,

au

contraire,

les transitions conduisent

toujours

d’un état d’une certaine

espèce

à un état de même

espèce (A

- A ou B -

B).

Dans

ce dernier cas, le

spectre

entier se compose au fond de deux

systèmes séparés.

Des faibles intercombinaisons s’observent

lorsque

la

séparation

des niveaux

multiples

(28,

3P,

etc.)

devient considérable

(raies

faibles de OH

3 064,

par

exemple) (fig. 5

et

6).

Dans les

composés

d’un atome lourd, par

exemple HgH

2P)

dans

lesquels

la

séparation

d’un niveau

multiple

est considérable = 3683

cm-1,

liaison forte entre ze et

is),

les conditions

où Íe Il

i,

règnent

dans le

spectre entier,

contrairement à ce

qui

se passe dans

CdH, ZnH,

où ie

Il is

pour une vitesse de rotation modérée seulement. Si la

séparation

dans un niveau

électronique

est

très faible

(liaison

lâche entre i, et

is),

la bande entière

correspond

au cas où ze est presque .1 Íe. Les états avec i~ - 0

(ou

niveaux

S)

constituent un

exemple

particulier

de ce cas

(b),

les

composantes

ps

de s dans la direction

de p

étant s, s - t ... - s.

La

séparation

des termes 15

(i,

= 0, s >

0)

est

uniquement

due à

l’influence,

sur le moment s,

du

champ magnétique

produit

par la rotation des deux atomes.

Lorsque

la molécule se compose de

deux atomes

égaux,

formant un état 2S

(ie

_--.0, s _-_

1/2),

le

champ magnétique

au centre de

gravité

est

(l) :

1

9

- 9,9 X

t0-3;

t,

constante de

Rydherg ; p

et

JJI,

masse de l’électron et de l’atome ; t

he

Z",

charge

du

noyau).

Pour des molécules dans

lesquelles

l’un des atomes est

beaucoup

plus

lourd

(charge

plus

élevée)

que

l’autre,

Hulthén déduit

(iG)

ao étant le rayon de l’atome normal

d’hydrogène ;

1,

le moment d’inertie de la molécule.

Bien que ces formules ne soient

qu’approchées,

elles

permettent

de tirer des

conclusions,

pour

une

séparation .1 Il

mesurée,

concernant la

charge

effective Z de la molécule et la liaison entre les deux atomes. On sait que pour les

spectres

des métaux

alcalins,

par

exemple :

(R,

constante de

Rydberg;

« - 1,~~

X 10-3;

Z,@

charge

centrale

agissant

sur l’électron dans la

partie

intérieure de son

orbite;

Za,

charge agissant

sur la

partie

extérieure

(aphélie)

et

égal

à 1 pour

des atomes neutres, Z~ = jl pour des atomes ionisés une fois,

etc.).

Une

petite

constante à part, Zi == AT. La

séparation

des niveaux des alcalis est en effet

proportionnelle

au carré des l.Br

atomiques.

Lorsque

donc, dans une molécule, l’électron de valence est soumis au

champ

d’un seul des

atomes,

la

séparation

des termes doit

correspondre à

la

charge

de cet atome.

Lorsqu’il

se

trouve sous l’influence des deux constituants Z1 et

Z2,

la

séparation

sera

proportionnelle

à

~Z12

+

Dans les bandes des

composés

entre métaux alcalino-terreux et

halogènes,

CaF,

SrCI,

etc.,

les

(16)

L’allure des valeurs montre que les « fluorures » forment une

exception.

Fig. 6. --- Transition 2D - 2P, pour le cas b

(rotation rapide ou séparation ’D et 2P négligeable).

Dédoublement rotatoire ((( cr type doubling »). Traits pleinn transitions régulières; traÏts. transi-tions irrégulières, Exemple : A 4 300 de CIL

Dans le

large

groupe des

hydrures

(spectroscopiques),

la

séparation

est

égale

à celle de l’élément

précédent après

que sa

charge

a été augmentée d’une unité. Les électrons sant donc sous

l’influence de l’atome

plus

lourd seulement. En outre, un électron de ce même atome doit &voir

(17)

se

compensant (=

0),

de sorte

qu’en

ce

qui

concerne la structure

fine,

la molécule

possède

un électron

de moins que l’atome bien que neutre dans son ensemble. C’est

pourquoi

la

séparation

des termes

correspond

à celle de l’élément

précédent

si sa

charge

est

augmentée

d’une unité. Les seules

excep-tions semblent être

CuH, AgH

et AuH. Les niveaux normaux des éléments

précédents

sont

les niveaux normaux des molécules

cependant

sont des termes S. Le désaccord n’est

qu’apparent :

nous avons dans ce sous-groupe l’établissement des groupes n s avant que le groupe

(n 2013 i) ~

ne

soit

rempli.

La

charge

plus

forte de la molécule va

favoriser,

comme

d’habitude,

l’établissement

complet

de

d,

de sorte que le niveau normal devient un terme S.

°

Séparation

des

eomposés

des inétaux avec

l’hydrogène.

Dans un autre groupe

important

de

spectres

de bande, les

spectres

des

oxydes,

la

séparation

est

essentiellement due à l’atome

d’oxygène.

Au

point

de vue

chimique également, l’oxygène

garde

dans ces

composés

et des substances semblables une

partie

de ses

propriétés,

à la différence de l’azote.

Pour déduire la structure d’une bande due à la transition

électronique

entre deux

niveaux ie’

et

2e"

et deux niveaux vibratoires u’ et u"

donnés,

il suffit de calculer la

diffé-rence des

énergies

pour les cas

AI) -

-~-1 et

0,

en tenant

compte

de ce que les raies fortes

sont celles clans

lesquelles

p,

change

dans le même sens que p et pour

lesquelles

la direction de s ne

change

pas.

Ayant porté

l’énergie

de rotation

~~

(p + 1)

en fonction

dep

(fig.

7),

on arrive à un

graphique

dans

lequel

les nombres d’ondes se lisent sur l’axe des

abscisses,

les nombres

P’

en ordonnées. On

appelle

cette

représentation

commode un

diagramme

Fortrat de la bande

(e’

-

el!,

ni -

n").

Chaque

raie sera

complètement

déterminée par 0.pl

~p lorsqu’on ajoute

à ce

symbole

à droite en bas les niveaux

électroniques

entre

lesquels

la transition a lieu. Comme dans le cas

général,

il y a 3 branches pour

chaque

transition

électronique,

les branches

P,

Q

et

R,

on obtiendra en tout 12 bandes pour une transition

2P2D,

un cas

qui

se

présente

assez

fréquemment.

Mais chacune des branches

Q

tombe sur une des branches P et R et comme,

de

plus,

la

séparation

des niveaux 2P est

plus grande

que celle entre les 2 niveaux

2s,

la bande

prend

l’aspect

de 2 arêtes d’où

partent 4

branches

(par exemple,

bandes y de

N0)(~).

Lorsque

la rotation devient

rapide

(~ b),

les branches

Q’, P’,

l~‘

qui impliquent

un

chan-gement

de 1800 dans la direction de s,

disparaissent

= 0),

et 3 branches seulement restent.

d)

La

symétrie

de la molécule. - Un

dernier

point

dont

dépend

d’une

façon

remar-quable

la structure des

spectres

de bandes est la

symétrie

de la molécule

(i8) (9). Apparem-~

ment,

lorsque

la molécule se compose de 2 atomes

identiques,

nous

pourrions

échanger

entre eux les noyaux sans pour cela

changer

l’état

d’énergie

de la molécule.

Chaque

niveau

d’énergie correspondrait

donc à 2 états différents de la

molécule,

et une

plus grande

complication

du

spectre

pourrait

en résulter. Or

l’expérience

montre que, tout au

contraire,

(18)

les niveaux de rotation sont alternativement

supprimés.

Dans d’autres

molécules,

telles que

N2, ~I2

les niveaux de rotation sont alternativement moins

prononcé.

Dans le cas de

l’hydrogène,

par

exemple (niveau

normal,

bandes de

Werner,

bandes

de Fulcher,

bandes

violettes),

les molécules à nombre

impair p

sont 3 fois

plus

nombreuses que celles à nombre

pair.

Dans le cas de l’azote

1~2+,

le

rapport

semble être 2:

1 ;

dans les molécules

plus

lourdes

(1,),

il tend vers 9 : 1.

Pour rendre

compte

de cette

singularité

observée

depuis

assez

longtemps,

il con-vient de

rappeler

que les fonctions

correspondant

aux nombres

pairs

de

quanta

de

rota-tion sont

symétriques,

gardant

la

même

valeur si l’on

échange

entre eux les noyaux

iden-tiques.

Si la fonction

caractéristique électronique

est elle-même

symétrique,

l’absence des

Fig. 7. -

Energie de rotation de la molécule :

Bp (p +

1). En contraste avec ce qui se passe dans les

atomes, 25 et 3S sont multiples, parce que le vecteur s peut s’orienter de différentes façons par rapport

à po (axe de rotation). Les niveaux avec ie > 0 présentent le dédoublement rotaloii-e, parce que le

sens de il influence légèrement l’énergie. (Sous-niveaux A et B). -

Pour p’ - 0 on a j, = 1, et les courbes Bp (p + 1) se rapprochent lorsque p augmente, les différents niveaux d’un terme multiple

débutant avec des i différents.

B a été pris égal à 0,5, ce qui correspond à peu près à une molécule telle que

niveaux

impairs

de rotation

implique

que l’état

correspondant

à une fonction T

symétrique

de la molécule entière n’est pas réalisé dans la nature. Dans cet état,

plusieurs

électrons

pourraient

avoir tous leurs nombres

quantiques identiques,

et

l’analyse

du vaste maté-riel des

spectres

atomiques

n’a

jamais

fourni un

pareil

cas

(principe

de

Panli).

Si dans

quelques

molécules,

symétriques

au

premier

abord,

les niveaux de rotation

pairs

sont néanmoins

présents,

c’est que les noyaux

positifs

ne sont en réalité pas

complète-ment

identiques.

Il est presque certain que le noyau

positif

de le

proton,

pos-sède un moment

magnétique

et,

lors de la réunion de deux

atomes,

les deux moments se

placent

ou bien

parallèlement

et en sens

opposé (moment

total

0)ou

bien

parallèlement

et

en même sens

(moment

total

1). L’énergie

totale de la molécule est

pratiquement

iridié-pendante

de l’orientationw du moment

magnétique

nucléaire,

mais dans le cas de moment

magnétique

i,

les molécules

peuvent

avoir trois orientations différentes par

rapport

à

i,

la

ligne joignant

les deux

atomes,

de sorte que les molécules à momPnt 1 vont être trois fois

(19)

plus

nombreuses que les molocules à moment nul. La fonction

correspondant

à la molécule entière devient

asymétrique,

si nous associons les molécules à moment nucléaire nul aux nombres

pairs

de

rotation,

le autres aux moments

impairs.

Comme le montre la

théorie,

une fois la molécule

formée,

elle

garde

son moment indéfiniment. Cette notion

qu’il n’y

a pas de transformation

possible

d’une molécule

d’hydrogène

à nombre rotato4pe

pair

dans une molécule à nombre

impair

a

permis

de rendre

compte

de la chaleur

spécifiq

8. - Chaleur

spécifique de H2 - aux basses températures. Courbe calculée (d’après Dennison) ;

pointes -abservé-,-.

de

l’hydrogène

aux basses

températures,

problème qui

avait embarrassé

longtemps

les

physiciens

(1~)

(fig.

8).

Un cas

qui

démontre l’absence de transitions entre les niveaux

symétriques

et

asymétriques

a

été rencontré dans la fluorescence de l’iode.

Lorsque

la vapeur de I2 absorbe la raie verte du

mercure, l’électron passe de l’état normal 1 1,S à

2’S,

en même

temps

que la molécule entre dans le

vingt-sixième

état de vibration et le trente

quatrième

état de rotation.

Lorsque

l’électron retombe

dans son état

initial,

le nombre des quanta de vibration peut

changer

en même temps d’un nombre

entier

quelconque,

le nombre des quanta de rotation d’une unité seulement. Au .lieu de sréémetlire

une seule raie, la molécule émet une série de doublets

(.l n

- 0, 1, 2, etc.,

p’ - p" =

±

1). Lorsque

la

pression

est un peu

forte,

d’autres raies

apparaissent;

c’est que, dans les

collisions,

les molécules

excitées

perdent

ou

gagnent

de

l’énergie

de rotation et arrivent à

avoir plus

de

trente-quatre

ou

moins de

trente-quatre quanta.

Or

l’analyse

des raies émises montre que les états ’initiaux ainsi

produi’ts correspondent

exclusivement à un nombre

pair

de

quanta

de vibration. Même dans ‘1es chocs des

molécules,

l’iode ne passe évidemment pas d’un état de rotation

pair

à un état

impair,

est

l’iode

apparaît

comme un

mélange

de deux

espèces

de molécules. Le niveau

électronique supérieur

(20)

Les bandes de Swan ont été attribuées à la molécule Cz. Comme dans le cas de

l’oxygène,

on

-s’attendrait à ce que les niveaux rotatoires soient alternativement

supprimés,

les deux éléments C et 0

restant instacts

lorsqu’ils

sont bombardés par des rayons oc très

rapides.

L’analyse

des bandes

montre

cependant

une alternance dans l’intensité des bandes.

Des conditions semblables à celles trouvées pour l’iode

apparaissent

aussi dans le

spectre

attri-bué à ~CN, effet

qui

va

peut-être

trancher la

question

du

porteur

de ce

spectre.

Cette substance se

forme en abondance dans la matière interstellaire.

"

Dans les bandes de il

n’y

a ni alternance ni

suppression

de niveaux

rotatoires ;

le noyau de l’atome doit donc

posséder

un moment assez considérable. La structure fine des raies de Na

semble,

~en

effet, indiquer

la

présence

d’un moment nucléaire.

Il y aura

beaucoup

d’intérêt à examiner un

plus grand

nombre de molécules

symétriques,

en

particulier

des éléments

ayant

des

isotopes.

II. - LA THÉORIE

DE LA FOIRMATION DES MOLÉCULES NON POLAIRES. ’

1

Dans la

mécanique

ondulatoire,

l’équation

de l’atome

d’hydrogène

devient

Pour que la solution soit

unique

et finie pour tout

point

de

l’espace,

il est nécessair que w n’assume que les valeurs discrètes :

Alors

(ao

rayon de l’atome

d’hydrogène,

et densité

électrique).

La densité

électrique,

qui

est

due à

l’électron,

s’étend à travers tout

l’espace,

ou autrement

dit,

il yY a une certaine

probabilité

pour que l’électron occupe

pendant

un

temps

très court un

point quelconque

de

l’espace ;

cette

probabilité

est maximum pour

(orbites

de

Bohr).

Si maintenant deux atomes

d’hydrogène,

se

rapprochent,

l’électron i de l’un des atomes

appartient,

pour une certaine fraction du

temps,

au second atome et inversement. Pour une distance de 10-8 cm, cet

échange

se fait à peu

près

t0’~ fois par seconde. Pendant les

périodes

où l’un des atomes a

perdu

son électron et n’est

plus

qu’un proton,

un

champ

de force existe entre les deux

atomes,

semblable à celui d’une molécule

polaire,

et des forces d’attraction en résultent

pouvant

conduire à la formation d’une molécule stable. En dehors de cet

échange

d’électrons,

la distribution des

charges

électriques

seules,

ainsi

qu’elle

est

prévue

par la

mécanique

ondulatoire,

conduit à des forces

d’attraction,

tant que la distance R des deux atomes n’est pas très

petite.

Si les deux atomes se

rapprochent trop,

la

répulsion

des deux noyaux

positifs

va

prédominer ;

mais tant que cette force reste

négligeable,

les ondes stationnaires associées avec les électrons et

ayant

le noyau pour

centre,

produisent

un

phénomène d’interférence,

un nouveau

système

d’ondes stationnaires

qui,

sous certaine

conditions,

représente

un

composé

stable et défini.

Les deux

protons

étant

désignés

par a et

b,

les tleux électrons par 1 et

2,

la fonction

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