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Spectres d'absorption des chromates alcalins et de l'acide chromique

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00238737

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238737

Submitted on 1 Jan 1887

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Spectres d’absorption des chromates alcalins et de l’acide chromique

Paul Sabatier

To cite this version:

Paul Sabatier. Spectres d’absorption des chromates alcalins et de l’acide chromique. J. Phys. Theor.

Appl., 1887, 6 (1), pp.312-320. �10.1051/jphystap:018870060031201�. �jpa-00238737�

(2)

M. Mallard ~’ ~, montrant que les réseaux cristallins de tous les corps peuvent être regardés comme pseudocubiques. De sem-

blables comparaisons ont donc perdu beaucoup de leur intérêt,

tant qu’elles restent approximatives ; quant à espérer trouver des

relations rigoureuses, les phénomènes, dans le cas que j’ai étudié,

sont beaucoup trop compliqués et entraîneraient l’acceptation de

trop d’hypotlièses purement gratuites pour que j’aie cru devoir

entrer dans cette voie. Il me suffit d’avoir fai t des mesures que je

crois assez exactes pour pouvoir, le cas échéant, servir de vérifi-

cation aux hypothèses que l’étude de cas plus simples pourrait

conduire à admettre.

SPECTRES D’ABSORPTION DES CHROMATES ALCALINS ET DE L’ACIDE CHROMIQUE ;

PAR M. PAUL SABATIER (2).

Je me suis servi du spectrophotomètre de M. Crova, soigneu-

sement gradué à l’aide de raies spectrales connues, selon les indi- cations de 31. Lecoq de Boisbaudran ( ~’~ect~~es llllninellx) p. 21).

J’insisterai en passant sur la nécessité de donner le plus grand

soin à la construction du vermer micrométrique qui, à cette con- dition, remplace avantageusement le micromètre latéral à réflexion des spectroscopes ordinaires.

J’ai employé, pour l’observation des liquides à étudier, un dis- positif spécial très commode, et dont j’ai emprunté le mécanisme

aux colorimèures industriels.

La liqueur est placée dans un cylindre vertical en cristal, fermé

à sa partie inférieure par une glace horizontale bien travaillée. Un

piston cylindrique de cristal très limpide, ayant le même axe que le cylindre à liquide, peut plonger dans ce dernier, grâce à un

(1) E. 1~IALLARD, Sur Z’isomojwlazsme des chlorates et des azotates, et sur la

quasi-identité vraisemblable de l’arrangemefzt moléculaire dans toutes les substances cristallisés (Bull. de la ,Soc..ll~inér~aZ., t. VII, p. 3~9).

(2) Extrait d’un Mémoire plus étendu, publié dans les Annales de la Faculté des Sciences de Toulouse.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018870060031201

(3)

313

pignon denté : la position du piston est indiquée à chaque instant

par un vernier mobile le long d’une échelle divisée en millimètres,

dont le zéro correspond au contact de la base du piston avec le

fond plan du cylindres. On peut ainsi à volonté intercepter entre

la glace et le piston transparent une colonne liquide de hauteur

déterminée (1 ).

Les rayons issus d’un bec Bengel arrivent horizontalement sur un miroir ou sur un prisme à réflexion totale qui les renvoie ver-

ticalement sur le cylindre ils traversent la glace de fond, le liquide et le piston plongeur. Un second prisme à réflexion totale les dirige horizontalement sur la branche directe du spectropho-

tomètre.

Un second bec Bengel, convenablement diaiJhragiué, est disposé

latéralement vis-à-vis de l’appareil à nicols mesurer d’intensité.

Les deux Bengel se rattachent à une même conduite de gaz sur le

trajet de laquelle se trouve un régulateur de pression : on évite

ainsi les soubresauts dus à des variations brusques du débit dans la conduite. Quant aux variations lentes de pression, elles étaient

négligeables pendant le jour, c’est-à-dire aux heures oû la con-

sommation urbaine était faible et régulière. Aux heures crépuscu- laires, la variation de pression à l’usine et de consommation devient au contraire énorme et m’a obligé à alimenter les lampes

exclusivement avec des gazomètres de laboratoire.

Le spectrophotomètre étant réglé à l’ordinaire, le nicol au zéro, la fente oculaire fixée à une largeur convenable, on in troduit dans

l’appareil à liquides de l’eau pure limpide, en hauteur égale à la

hauteur clu’on veut donner au liquide à étudier (2~. On s’arrange

{ 1 ) En vue d’une série de recherches spectrophotométriques qui sont en

cours

d’exécution, j’ai fait subir à cet appareil une modification assez importante. Le piston plongeur

en

cristal plein est remplacé par

un

cylindre creux mobile, sem-

blable

au

cylindre extérieur, ayant même axe, mais

un

diamètre environ deux fois plus petit. Il est de même obturé à sa partie inférieure par une glace à faces

bien parallèles.

Cette disposition permet de maintenir constante l’épaisseur liquide traversée

par la lumière, tout en faisant varier sa nature : par exemple, le cylindre exté-

rieur reçoit une dissolution d’un sel coloré, le cylindre intérieur contenant seu-

lement du dissolvant.

La hauteur effective des cylindres est 25o~.

{ s ) Cette précaution n’est pas d’une nécessité absolue, l’eau pure bien filtrée

en épaisseur faible ne produisant qu’une absorption très petite.

(4)

314

de manière à obtenir l’égalité lumineuse des deux spectres. Ce

réglage est assez facile à réaliser si l’intensité du spectre latéral es"

plus grande tout d’abord : il suffit de diminuer par un mouvements lent de vis l’accès du gaz dans le bec correspondant.

Les lumières étant semblables, si l’égalité est atteinte pour une

couleur, elle l’est aussi pour toutes les autres. Pour des intensités

assez vives, il vaut mieux effectuer le réglage dans les portions

moins brillantes du spectre, c’est-à-dire dans le bleu ou le vert :

le vert m’a paru réunir tout à la fois les avantages d’une moindre

fatigue de l’o~il et d’une sensibilité plus grande.

l~Iéanmoins~ l’égalisation initiale des deux lumières demeure

une opération fort délicate : le plus souvent, on n’arrive qu’à une égalité approchée, et il en résulte une erreur légère, d’ailleurs systématique, qui diminue ou accroît tous les résultats dans une même série de mesures. Ces erreurs se produisant tantôt au détri-

ment, tantôt au profil de la lumière directe, seront évidement

éliminées si l’on prend la moyenne des valeurs fournies par de nombreuses expériences ~ ~ ~.

Le liquide coloré étant placé dans la cuve cylindrique, on règle

à l’aide du pignon l’épaisseur traversée par les rayons; puis on

amène le vernier circulaire à une division choisie pour laquelle la

table ou la courbe de l’appareil font connaître la longueur d’onde

du rayon qui tombe sur la fente oculaire. Une absorption plus ou

moins énergique s’exerce s~~r le spectre direct. Il faut tourner le nicol sur le cercle divisé, de manière à obtenir l’égalité des deux

lumières. Si c~ est l’angle de rotation, nous aurons, en désignant

par l~ l’intensité initiale, par 1), l’intensité transmise après l’ab- sorption,

rapport qui

*

donne la proportion de lumière transmise pour la

longueur d’onde À.

Il importe de vérifier de temps à autre le zéro de l’appareil,

( 1 ) On atteint plus de précision quand

on

opère avec une fente (objectif) très

étroite donnant

un

faible éclairement; mais

un

tel point de départ ne saurait

convenir dans le cas de liqueurs à pouvoir très absorbant.

(5)

315 c’est-à-dire l’égalité des deux spectres en dehors de toute absorp-

tion. On arrive plus pratiquement au même but en intercalant dans une série continue de mesures plusieurs observations d’une même radiation : la valeur trouvée pour w doit être toujours la

même.

Calcul des coefficients de transmission. - On admet que la loi théorique de transmission d’une radiation à travers un milieu absorbant d’épaisseur e s’exprime par la relation

1 étant l’intensité transmise sans absorption, ? l’intensité réduite par l’absorption, o~ étant une fraction qu’on appelle coefficient

de tiansinission. Ce coefficient varie avec la longueur d’onde du

rayon considéré. Il est évident que, pour un même corps absor-

bant, il change avec la concentration. Pour rendre comparables

entre elles les mesures de ces coefficients, il faut rapporter à des

unités convenablement choisies.

J’ai choisi comme concentration normale celle d’une liqueur

renfermant par litre 6q d’acide chromique Cr03 == 50gr, 2, sous n’importe quel état, acide libre, chromate neutre ou bichromate.

L’unité d’épaisseur sera le centimètre. En prenant une telle

liqueur, on obtiendra immédiatement la valeur des coefficients de transmission en opérant sur une épaisseur de 1 cm; on y arrivera de même par un calcul, très simple, pour une épaisseur quelconque

connue

(Ton ou

Pour des liqueurs de concentration différentes, l’abso~~ption me-

surée change et ne dépend évidemment que de la masse du chro-

mate ou d’acide chromique placée sur le trajet du rayon (4 ).

( 1 ) Les pertes de lumière dues aux réflexions et à la traversée du dissolvant n’interviennent d’aucune façon; car le réglage ayant eu lieu en présence d’une

même épaisseur du dissolvant, 1 et I’ sont diminuées dans une même proportion.

.

(6)

Donc, pourvu que le dissolvant n’introduise aucun changements chimique dans Fêtât du corps dissous, une certaine épaisseur e

d’un liquide contenant 1 éfI dans ~z litres exercera la même absorp-

tion qu’une épaisseur 1 de liqueur normale. La formule générale

sera donc

e étant l’épaisseur traversée (exprimée en centimètres ~2 étant le

nombre de litres occupés par léq d’acide chromiclue sous n’importe

quel état.

-

Acide chromique. - Les mesures ont été faites pour des épais-

seurs de i et 2cm avec des solutions contenant par litre ", -"’, 1 éq

d’acide chromique.

J’ai ainsi trouvé pour les coefficients de transmission (moyenne

de cinq expériences) :

Les rayons rouges sont transmis sans perte appréciable.

La dilution n’a aucune influence. En prenant pour abscisses les

longueurs d’onde et pour ordonnées les valeurs de oc obtenues

plus haut, on trouve qu’elles forment une courbe régulière.

Bichromate de potasse.

-

La dissolution normale renferme par litre ’ équivalent du sel, soit LKCr20"

=

~3gr, 7.

La formule de transmission pourra être écrite

m étant le nombre de litres occupés par iéq de bichromate, soit

14jgr,4.

(7)

317 Les expériences ont été faites pour des épaisseurs comprises

entre i et 4cm sur les dissolutions ayant par litre ’ et ’ d’équiva-

lent de bichromate. Leurs résultats et aussi des comparaisons

directes ont montré que la dilution n’exerce aucune influence sur

la loi de transmission par le bichromate. Voici les moyennes de

quinze expériences :

La loi de l’épaisseur est vérifiée par la concordance des valeurs issues d’expériences distinctes.

Puisque la dilution ne change rien au phénomène, il y a tout

lieu de croire que les coefficients sont les mêmes pour le bichro-

mate cristallisé. ~’ai vérifié cette conclusion sur deux lames de bi- chromate appartenant au laboratoire de Physique de la Faculté.

Leurs épaisseurs étaient o~B02/{ et ocm, 027. Dans la formule de transmission, on a

2,~ étant la densité des cristaux de bichromate; l’expression

devient

J’ai trouvé ainsi

,

valeurs très concordantes avec celles qu’ont données les dissolu- tions de bichromate.

Si l’on compare les coefficients que nous venons de trouver à

ceux de l’acide chromique, nous remarquons qu’ils sont sensible-

ment identiques. On peut s’en assurer en repérant sur la courbe

(8)

318

de l’acide chromique les résultats fournis par le bichromate de potasse; les points obtenus sont sensiblement confondus avec la courbe. J’en conclus à l’identité rigoureuse des deux spectres.

J’ai vérifié ce résultat par une expérience directe en disposant

dans le cylindre vertical un volume quelconque d’acide chromique,

y

puis ajoutant par portions successives moins de i~ de potasse :

on constate que le spectre d’absorption demeure identique. Donc

le biclzronzczte de potasse absorbe comme l’acide chromique qu’il contient.

Les dissolutions de bichromate d’alnmoniaque ont les mêmes

coefficients de transmission que le bichromate de potasse. J’ai

trouvé :

C.;’est toujours le spectre d’absorption de l’acide chromique.

La chute de lumière y est extrêmement rapide du côté du vert, le bleu et le violet subissant une extinction à peu près totale. J’ai

tenté d’évaluer la valeur très petite de quelques coefficients de transmission pour les rayons bleus, en opérant sur une liqueur

très diluée ne contenant par litre due ~ ~ ~ d’équivalent (’ ~.

La formule donne

d’où

J’ai ainsi trouvé pour ~ des valeurs extrêmement petites ; j’en

citerai deux parrni les plus grandes :

(1 ) Une telle dissolution est jaune orangé, assez semblable aux dissolutions de

chromate neutre.

(9)

319 On peut donc admettre sans erreur sensible que, sous une

épaisseur même petite, le bichromate arrête toute radiation plus réfrangible que X = 5 18 milliémes de (lv.

.

Chromate neutre de potasse.

-

La dissolution normale ren- ferme par litre 1 éq, soit I( Cr 0 ~

_

97gr, 2.

J’ai opéré sur des épaisseurs comprises entre o, 5 et 5cm, pour des dissolutions tenant par litre 1 éq et 2éq de chromate neutre. La loi de l’épaisseur s’est trouvée sensiblement vérifiée, les valeurs obtenues pour les coefficients ~~ étant fort voisines pour les diverses

épaisseurs. J’indique ci-dessous les résultats moyes pour les deux concentrations; les expériences ont été faites au voisinage de 20° :

En prenant pour abscisses les longueurs d’onde et pour ordon- nées les coefficients de transmission, on forme, pour chaque série,

une courbe régulière.

Les deux courbes ne sont pas tout à fait confondues. La dilu- tion a pour effet de diminuer les coefficients de transmission, principalement pour les longueurs d’onde les plus courtes. C’est

assurément l’indice d’une légère dissociation du chromate neutre en bichromate et alcali libre, le bichromate formé exerçant une

absorption énergique sur les rayons les plus réfrangibles.

L’addition d’un excès de potasse aux solutions de chromate

neutre empêche cette dissociation et relève un peu tonte la courbe,

(10)

en accusant pour la liqueur une teinte générale plus verdàtre.

Toutefois les difléren.ces ainsi introduites peuvent être considérées

comme négligeables.

SUR LA DÉTERMINATION DES COEFFICIENTS DE SELF-INDUCTION;

PAR M. LEDEBOER.

[Fin (~).J ]

C1-1 ~ P~.TR~ 111.

Relations entre les éléments magnétiques et le coefficient de self-induction d’un électro-aimant.

Nous allons examiner maintenant de quelle utilité peut être la connaissance du coefficient de self-induction dans la détermi- nation des éléments magnétiques d’une bobine ou d’un électro-

aimant.

Cette question a une grande importance dans les machine dynamo-électriques, le mode de production du champ magnétique

ayant une influence prépondérante dans le fonctionnement de ces

machine.

On détermine l’étal magnétique d’un système quelconque,

formé de bobines et de fer, d’après une des méthodes suivantes : io Par la mesure du champ magnétique produit. Ce champ se

mesure soit par le magnétomètre de Gauss, soit par la méthode de vVeher (déplacement d’une bobine dans le champ magnétique),

soit par la méthode proposée par 11-i. Leduc (2), méthode basée

sur le même principe que le galvanomètre à mercure de 1~Z. Lipp-

mann ;

2° Par l’induiction mutuelle que le système exerce sur U11 cir- cuit extérieur. Cette méthode a été préconisée spécialement par 81. Rowland (j~ et d’après lui par 31. Bosanquet (’1 ).

( 1 ) Voir page 53 de ce Volume.

( = ) LEDUC, Con2,ptes rendus, 2!~ juillet 1884.

(3) LEDUC~ C07?Zp~6~ 7~/K~M~ r5j3 et 18’7~’

(") RowLAND~ .PA~.M~., i8~3 et 18’;~.

(4) BOSANQUET, Plzil..r~t~cc~., W8 j et 1885.

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