HAL Id: jpa-00237798
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Submitted on 1 Jan 1881
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H. HELMHOLTZ. - Ueber Bewegungsströme am polarisirten Platina (Courants produits par le
mouvement d’électrodes de platine polarisées); Annalen der Physik und Chemie, t. XI, p. 737 ; 1880
R. Blondlot
To cite this version:
R. Blondlot. H. HELMHOLTZ. - Ueber Bewegungsströme am polarisirten Platina (Courants produits par le mouvement d’électrodes de platine polarisées); Annalen der Physik und Chemie, t. XI, p.
737 ; 1880. J. Phys. Theor. Appl., 1881, 10 (1), pp.320-323. �10.1051/jphystap:0188100100032001�.
�jpa-00237798�
320
nue. On obtient ainsi pour les gaz des nombres entièrement d’ac- cord avec ceux de lkI.
Tyndall (1).
Pour les vapeurs, les résultatssont au contraire extrémement différents.
Ainsi, d’après
les au-teurs, la vapeur d’eau n’exercerait aucune action sensible sur les trayons émanant d’une source à i oo°. Mais leur méthode n’est pas entièrement à l’abri des
reproches qu’ils
adressentlonguement
àM.
Tyndall.
Faut-il doncrejeter
entièrement les conclusions de M.Tyndall
et les résultats des mesuresactinométriques, d’après lesquelles
le coefficientd’absorption
de la vapeur d’eau est encore 1900 fois celui de l’air(2),
etç avec M.Lecher, placer
dans l’acidecarbonique
de l’air(3)
la causeprincipale
de l’affaiblissement des rayons solaires traversant notreatmosphère?
Sans vouloir discutercette
opinion, j’engage
le lecteur àrapprocher
duprésent
travaille Mémoire de 31.
TNTndall ( 4 )
relatif à l’action d’un rayon inter- mitten t sur les milieux gazeux et les recherches de 1B1.Rontgen (5)
sur le méme
sujet.
J. VIOLLE.H. HELMHOLTZ. 2014 Ueber Bewegungsströme am polarisirten Platina (Courants pro- duits par le mouvement d’électrodes de platine polarisées); Annalen der Physik
und Chemie, t. XI, p. 737 ; 1880.
L/objet
de ce travail est d’étudier certainsphénoménes
causéspar l’entrée et la sortie de
l’hydrogène
occlus par une électrode deplatine
et aussi par les variations de résistance résultant du trans-port
des ions.Méthode d’observation.
L’appareil,
trèscomplexe,
réalisele
diagramme
suivant : un voltamètre est constitué par une élec- trodeimpolarisable
et une électrode deplatine;
il est relié à unepile
dont la force électromotrice E(6) peut
avoir à volonté une(1) TYNDALL, Ccmltrïlmltiuus to molecullar Plco sics. London, Longmann, 18;2.
(’) VIOLLE, Sur lzr radiation solaire, p. Go. Paris, Gauthier- Villars; 1879.
(3) Suivant M. Tyndall, l’acide carbonique, à la tension de 1 atm, exerce une ab-
sorptiom égale à 100 fois environ cellc de l’air (TY.ND.ILI-, La cltaleur, édition fran- çaise, p. 339 et 312; Paris, Cauthier-Villars, 1864).
(4) TYNDALL, Nature, 17 icvrier I88I , ou Journal de Physique,t.X,p.165 (1881).
(5) RONTGEN, Berichte d. Oberh. Gesellschaft, ou Archives des Sciences Physiques, Je série, t. V. p. 3g7 (1881).
( 6 ) L’unité de force électromotrice est environ1 1000 de daniell.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0188100100032001
valeur
quelconque comprise
entre + i d et- Id;
sur le circuit estintercalé un
galvanomètre.
Phénofflènes
qui accompagnent
l’entrée et la sortie del’hydro- gène
occlus. - On fait E = - ooo et on laisse leschoses
en cetétat de
quatre
à huitjours,
pouréloigner
toutl’hydrogène
occluspar l’électrode A. Si l’on donne ensuite à E des valeurs
comprises
entre - ooo et o, l’électrode se
comporte
assez exactement comme un condensateur : pourchaque
diminution de la force électromo-- trice entre ceslimites,
il y a une courte variationnégative
du cou-rant ; pour
chaque augmentation,
une courte variationpositive.
Toutefois,
il subsiste un très faible courantnégatif,
dû aux gaz dissous dans l’eau.Si l’on donne à E des valeurs
positives,
les courants sont bienplus
intenses etpersistent
des heures entières. Comme la force électromotrice est insuffisante pourdécomposer l’eau,
le surcroîtd’énergie
est dû à l’occlusion del’hydrogène
par leplatine.
Si l’onfait
agir
d’une manièrepassagère
des forces électromotricesplus grandes,
lors du retour à la force électromotriceantérieure,
onobserve,
non un afraiblissement dupremier
courant,mais, après
une courte déviation
négative,
un accroissement trèsmarqué.
Cephénomène
cesselorsque
leplatine
est saturéd’hydrogène.
Si l’on revient à des forces électromotrices
négatives,
on a descourants
durables,
très différents de ceux du commencement; ilssont dus à ce que
l’hydrogène
occlus vien t se combiner avecl’oxygène :
c’est
pourquoi
leur intensité estindépendante
de la résistance.Cette dernière est considérablement modifiée par le
transport
des ions.Influence
del’agitation
de l’eau lelong
desit7faces
depla-
tine
polarisées.
- Il Y a àdislinguer
le courantprimaire
et lecourant
d’agitation.
Selon que l’électrodeagitée
est cathode ouanode de ce
dernier,
celui-ci est ditcathodique
ouanodique.
1° Lors d’un fort courant
primaire cathodique,
le courantd’agi-
tation est de même sens.
2° Lors de courants
primaires anodiques
oucathodiques faibles,
les courants
d’agitation
sontanodiques,
sauf uneexception.
3° La
charge
parl’hydrogène
des couchessuperficielles
dupla-
tine favorise en
général
le sensanodique.
322
4°
Entre deux électrodes semblablementtraitées,
on a, engé- néral,
des courantsd’agitation anodiques.
Les courants
d’agitation
nepeuvent provenir
de l’accélération des modificationsproduites
par lapolarisation.
Sauf une
complication
due à deschangements
derésistance,
uneélectrode riche en
hydrogène
donne des courantsd’agitation
ca-thodiques ;
une électrode niédiocrementchargée,
de forts courantsanodiques;
une électrode pauvre enhydrogène,
de faibles cou- rantsanodiques.
Considérations
théoriques.
___ M. Helmholtzpart
de deuxhJpo-
thèses.
La
première
a été émise par lui en1847 : Chaque
substance pos- sède un certaindegré
d’attraction pour chacune des électricités.La seconde est la suivante : A
chaque équivalent
du cationest lié un
équivalent
d’électricitépositive,
àchaque équivalent
de l’anion un
équivalent
d’électriciténégative. Chaque
distribu-tion
électrique
est corrélative d’une distribution d’ions. Pourqu’un
certain nombre d’ionspositifs
seséparent
à l’état neutre etlibre,
il faut que la moitié d’entre eux cèdent leur + E etprennent
le - E
correspondant.
De là unedépense d"énergie.
Si
l’électr olyte
est en contact avec deux électrodes reliées à unepile, il ;
a d’abord accumulation des ions sur les électrodesjusqu’à
ce que la force électromotrice des conches doubles ainsi formées contre-balance celle de la
pile; l’électricité qui
s’écoulejusqu’à
cemoment est la
charge
de condensation.L’appareil peut
se décliar- ger comme une bouteille deLeyde.
Deux causes
peuvent
fairedisparaître
lacharge.
I° La
séparation électroly tique
des ions. Celle-ci a lieulorsque
la force électromotrice de la
pile dépasse
une limite déterminéepar le travail à
effectuer;
des actionssecondaires, physiques
ouchimiques, peuvent
modifier cette limite. Si les électrodes sontconstituées par les ions
eux-mêmes,
le courant ne les modifiera pas : de là lespiles
constantes. Les gaz dissouspeuvent agir
comme
dépolarisants :
de là les courants de convection.20 La seconde cause
capable
de détruire une coucheélectrique
positive
est l’occlusion del’hydrogène.
Celle-ci diminue le tran ail nécessaire pourdécomposer
l’eau.La
pénétration
del’hydrogène
est une action trèslente,
compa- rable à l’échaunement par conductibilité. Les conditions de cettepénétration permettent d’expliquer l’elfet, signalé plus haut,
descourants passagers.
Quant
aux courantsd’agitation,
les uns sontproduits
parl’éloignement
de couches peu conductrices existant à la surface desélectrodes,
les autrespeuvent s’expliquer
comme les effetsélectrocapillaires
résultant du contact de l’eau et du verre : lecourant d’eau
déplace
les ions accumulés et en mêmetemps
leurcharge électrique.
La coucheélectrique peut
ainsiaugmenter
assezd’épaisseur
pour sedécharger
sur elle-même en mettant les ions enliberté : de là la
production
d’un nouveau courant.L’explication précédente
suppose que leplatine
soit faiblementpositif
vis-à-vis de l’eau acidulée.Le sens des courants
produits
parl’agitation
en dehors de tou tcourant
primaire permet
de trouver lesigne
de la différenceélectrique
entre une électrode et unélectrolyte.
R. BLONDLOT.
AUGUST WITKOWSKI. - Ueber den Verlauf der Polarisationströme (Sur la marche
des courants de polarisation ) ; Ann. der Physik und Chemie, t. XI, p. 759; 1880.
Ce
travail,
exécuté dans le laboratoire de M.Helmholtz,
serapporte
à lapolarisation
d’électrodes deplatine
dans de l’eau aci- dulée : la résistance du circuit a varié de 2000 à4000 sieniens,
laforce électromotrice
polarisante
de o, i à 2 daniells.Pour
expliquer
lesparticularités présentées par les expériences,
)1. Witkowski
considère,
outre le rôle de condensateur attribué àune
électrode,
lesphénomènes
de diffusion de l’ion.D’après
M.Helmholtz,
l’occlusion n’a lieu que si la force élec- tromotrice atteint environ idaniell;
or on obtient des courantscontinus même avec les
plus
faibles forces électromotrices : cela tient sans doute aux gaz dissous dansl’électrolyte.
L’auteur s’est
proposé
d’établir une formulequi représente,
aumoins