Bureaux: Rue de la Serre, 27.

L e s C o n s u l a t s s u i s s e s à l ' é t r a n g e r r e ç o i v e n t l e j o u r n a l .

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Neuvième Année. —- N" 3.

Prix du numéro 10 centimes

Dimanche 6 Janvier 1895.

Bureaux: Rue de la Serre, 27.

Suisse . . . . Fr. 6»— Fr. 3»—

Union postale » 12»— » 6»—

Un s'abonne a tous les bureaux de poste Paraissant le Jeudi et le Dimanche à la Ghanx-de-Fonds.

ANN0N6ES

HOvenant de la Suisse 20 et. la ligne

» de l'étranger 25 » » Minimum d'une annonce ô'0 cent.

Les annonces se liaient d'avance.

O r g a n e d e 1» Société I n t e r c a n t o n a l e dew I n d u s t r i e s d u J u r a , d e * CliambrcM «le c o m m e r c e , «le* B u r e a u x d e c o n t r ô l e e t d o t S y n d i c a l H proreMMioiinelM.

L'assurance contre le chômage en Belgique

On écrit de Bruxelles:

Le bourgmestre de Bruxelles el ses collègues des faubourgs ont accoutumé de se réunir mensuellement pour discu- ter les questions intéressant ce qu'on appelle ici : Γ «,'agglomération », c'est-à- dire la capitale et les communes qui lui l'ont ceinture.

Ces conférences sont parfois'emprein- tes d'une cordialité d o u t e u s e ; les fau- bourgs détestent Bruxelles et ils ne se dé- lestent pas moins entre eux : les questions capitales au point de vue matériel, comme celles de l'eau et du gaz. demeurent en s u s p e n s el risquent de n'aboutir jamais, grâce à cet esprit de mesquin particula- risme.

Les bourgmestres de l'agglomération bruxelloise paraissent toutefois d'accord au sujet de l'assurance ouvrière contre le chômage. D'après le projet qui leur a été présenté, et sous réserve des amé- liorations suggérées éventuellement par le concours ouvert sur le meilleur mode d'organisation, la caisse de chômage sé- rail constituée par de minimes apports proportionnels au salaire moyen des mutualistes.

Ceux-ci seront recrutés parmi la popu- lation ouvrière valide, et chaque adhé- rent devra être domicilié depuis un an dans sa c o m m u n e : p o u r les étrangers, on exigera un séjour de dix ans en Bel- gique.

La Caisse recevrait des subsides de la commune, de l'Etat et des industriels;

elle sérail administrée par un comité placé sous la surveillance des communes el chacune de celles-ci instituerait un bureau de placement réservé aux adhé- rents momentanément sans travail.

Arbitrage international

Le député radical el home rider Ban- dai C r e m e r , qui est depuis vingt ans secrétaire de la Ligue de l'arbitrage in- ternational el qui dirige le j o u r n a l ArM- trator, vient de partir p o u r l'Amérique dans le dessein de présenter au prési- dent Cleyeland el au Congrès des Etals- Unis un mémoire en faveur de la con- clusion d'un traité d'nrbilragc entre les deux nations. Il a obtenu la signature de 354 membres du Parlement britan- n i q u e .

Le DaUy Chruniclc fait à ce propos les réflexions s u i v a n t e s .

Une telle mission de paix el de bonne volonté csl d'un heureux augure à l'ou- verture de la nouvelle année. Nul doute que le désir exprimé par notre p r o p r e

Parlement soi! réciproque à Washington, où les vues d ' h o m m e s d'Etal distingués comme les sénateurs Sherman el Allison sont très généralement partagées par les représentants du peuple. Ce rôve des deux grandes c o m m u n a u t é s de langue anglaise peul el doit être réalisé el nous souhaitons à M. Cremer un plein succès p o u r Ie grand projet qu'il lente d'exé- cuter.

Epilogue des grèves de Chicago

On suit que In commission des trois mem- bres chargée par le gouvernement des Etats- Unis de procéder à une enquête sur les grèves dont Chicago t'nl le centre l'année dernière η prononcé dans un sens 1res favorable aux grévistes, reconnaissant leur droit de solida- riser les intérêts ouvriers el blâmant sévère- ment quelquesrunes des entreprises prises à partie, notamment la Compagnie Pulman.

Cependant . la cour fédérale de Chicago vient de condamner Dcbs, le chef des grévistes, à six mois de prison pour arrè.l de trains por- tant le courrier expédié par la poste des Etats- Unis et pour obstacle aux relations commer- ciales entre Etals, (''est un nouvel aspect de

la question , niais ce jugement pourra être revisé. Il faut attendre la suite de la procé- dure

Force hydraulique

L'utilisation des chutes du Niagara est un fait accompli. Voici, d'après la Revue du,

Cercle militaire, de quelle lagon les Améri- cains se sont emparés de. celte force naturelle :

Des tuyaux de 7 pieds et demi (2 m. 40 en- viron) do diamètre amènent les eaux dans les turbines, d'où elles passent à travers un tunnel de 7,000 pieds de long (plus de 2 kilomètres) sous la ville qui se construit au pied même des cataractes. La puissance développée atteindra 100.000 chevaux et sera transportée soit directement, soit sous forme d'énergie électrique, à une foule d'usines déjà toutes prêtes ou en voie de construction.

Une des premières construites appliquera une force de J,500 chevaux à la production de l'aluminium.

De nouveaux types de machines ont été créés pour ce travail comme pour divers autres, qui permettront de réaliser d'immenses progrès avec uni1 économie considérable.

Tous les plans sont prêts pour transporter la force jusqu'à la ville de BuITaIo. à 18 milles (près de 30 kilomètres) de distance.

Dans un mois ou deux, les machines seront eu plein fonctionnement : dans un an, BuITaH sera approvisionné de force: dans deux ans, la même Compagnie utilisera la partie cana- dienne des cataractes et, avant dix ans, toute cette puissance de 100,000 chevaux fournie par les machines actuelles alimentera des villes entières où l'industrie sera devenue

«sans fumée» comme la poudre moderne.

Le succès de cette gigantesque entreprise, où les capitaux se sont lancés avec une audace toute américaine, est maintenant assuré.

La misère à Londres

Le nouveau «school boardo. dont lord George Hamilton est devenu président, a com- mencé une enquête qui nécessitera de nou- veaux sacrifices de la part des malheureux contribuables de Londres, el qui esl d'Une nature telle que mémo ceux quien souffriront le plus ne la peuvent condamner d'une façon absolue.

1 4 LA FEDERATION HORLOGÈRE SUISS*

On calcule que, sur huit enfants qui arri- vent le matin à neuf heures à l'école, il y en :a au rnoins u n - q u i n'a pas déjeuné et deux

autres dont le premier repas a été insuffisant.

En 1889, une première enquête avait été faite à ce sujet ; elle avait fourni des résultats na- v r a n t s . On avait constaté à cette époque que, sur les 341,495 enfants qui fréquentaient quo- tidiennement les écoles. 48,888 ou 1 2 , 8 % ar- rivaient l'estomac vide. Un appel à la charité et à la bonne volonté publiques avait été fait;

on était parvenu à en faire m a n g e r à peu près la moitié, mais il restait toujours 24,789 en- fants dont les continuels tiraillements d'es- tomac n'étaient guère de natuce è leur faire faire attention a u x leçons de leurs maîtres.

Et, remarque plus cruelle encore, dix mille au moins de ces enfants étaient de l'âge Ie plus tendre, c'est-à-dire dans les conditions physiques les moins propres à leur faire sup- porter ce genre de privations.

Il est bien évident que l'on ne peut envisa- ger sans douleur la situation de ces enfants, dont le nombre a du augmenter plutôt que diminuer, depuis 1889. Seulement on peut se demander si les résultats de l'enquête qui se poursuit seront bien ce qu'ils devraient être.

Il y a tout lieu de croire qu'un fort courant d'opinion va demander à l'Etat ou à la pa- roisse de fournir à déjeuner à ces enfants affa- m é s : cela ne pourra être fait qu'en majorant les taxes spéciales affectées à l'entretien des écoles d a n s des proportions qui ne seraient rien moins que supportables pour l'immense ma- jorité des contribuables. S'il est incontestable qu'on ne peut laisser souffrir de la faim de pauvres bébés incapables de rien faire pour eux-mêmes, il me semble que la loi devrait tout d'abord faire supporter la responsabilité de leur nourriture ÎI ceux auquels ce devoir incombe naturellement, c'est-à-dire aux pa- rents. Dans le plus grand nombre des c a s . ces parents pourraient n o u r r i r leurs enfants, si, ., feulement, le père, et souvent la mère,-vou-

laient moins boire ou s'imposer quelques pri- vations plus supportables à leur âge qu'à celui de leurs enfants. S a n s compter qu'en assu- mant la responsabilité légale de nourrir, au moins à moitié, ces enfants, on arrivera fata- lement à augmenter leur nombre d a n s des proportions effroyables ; il ne manquera pas de parents qui supprimeront le déjeuner, avec l'arrière-pensée que, bon gré, malgré, on y pourvoira à l'école. Et l'immense majorité de ces pères de famille, imbus déjà de doctrines socialistes qui leur font penser que c'est l'Etat qui doit nourrir les enfants, sont les électeurs qui nomment les députés et qui dirigent en somme les affaires publiques.

Modifications

a u r è g l e m e n t p o u r l ' o b s e r v a t i o n d e s c h r o n o m è t r e s à l ' o b s e r v a t o i r e d e N e u - c h â t e l .

Le Conseil d'Etat a rendu, en date du 31 décembre 1894, l'arrêté suivant, qui est entré en vigueur le 1er janvier de cette année :

Les articles 6, 7 et S du «règlement du 31 c< m a r s 1877 pour l'observation des c h r o n o -

« mètres à l'Observatoire cantonal et pour la

« distribution des prix alloués a u x meilleurs

« c h r o n o m è t r e s sortant d« concours annuel » sont abrogés et remplacés par les articles sui- vants :

« Article 6. — Tous les chronomètres des trois premières classes observés pendant l'an- née et a y a n t reçu un bulletin de m a r c h e , pourvu qu'ils proviennent d'un fabricant ncu- chàtelois et ne portent pas le nom d'un fabri- cant étranger peuvent concourir pour les prix s u i v a n t s :

» A. 1 prix de 200 fr. et 1 prix de 150 Ir.

. pour les deux meilleurs chronomètres de ma- rine observés pendant deux mois, conformé- ment à l'art, d.

» B . 1 prix de 130 fr., 1 prix do 120 fr. et 1 prix de 110 fr. pour les trois meilleurs chro- nomètres de poche observés pendant six se- maines, conformément à l'art. 1.

» C . 1 prix de 100 fr., 1 prix de 8OfV., 1 prix de 60 fr. et 1 prix de 50 fr. pour les qua- tre meilleurs chronomètres de poche observés pendant un mois, conformément à l'art. 1.

« A r t . 7. — U n prix de 200 francs est de plus destiné à récompenser le fabricant qui a u r a envoyé à l'Observatoire cantonal, d a n s le courant de l'année, les chronomètres de poche dont la moyenne a u r a montré la mar- che la plus régulière et le réglage le plus par- fait.

» P o u r r o n t seuls concourir pour l'obtention de ce prix les fabricants qui a u r o n t envoyé à l'Observatoire c a n t o n a l , dans le courant de l ' a n n é e , douze chronomètres au moins des catégories B et 0 . (Art. lo r du règlement.)

» L e prix sera décerné au fabricant dont les chronomètres observés durant l'année a u r o n t montré, dans leur ensemble, la plus faible moyenne générale de la variation diurne et m o y e n n a n t qu'ils satisfassent aux conditions suivantes :

Λ a) La variation diurne moyenne pour l'en­

semble des chronomètres ne doit pas dépas- ser 0S5 :

»b) La variation moyenne pour 1" de tem- pérature ne droit pas dépasser 0S15 pour l'en- semble des chronomètres ;

» c) La variation moyenne du plat au pendu ne doit pas dépasser 2S pour l'ensemble des chronomètres :

» d) La différence moyenne entre la marche maxima et minima ne doit pas dépasser 5*

pour l'ensemble des chronomètres.

»Art, 8. — Les prix de 200 fr et de 150 fr.

institués pour les chronomètres de marine se- ront attribués aux deux chronomètres qui au- ront montré la plus petite variation moyenne d'un j o u r à l'autre, qt moyennant qu'ils satis- fassent-aux conditions s u i v a n t e s : • •

» « ) La variation moyenne d'un jour à l'au- tre doit rester au-deésous de 0S3 :

n(>) La variation pour 1° de température ne doit pas dépasser 0S15 et le chronomètre doit reprendre sa marcWe précédente à 1*5 près, après avoir subi l'épreuve de l'étude :

ne) La différence entre la marche moyenne de la première et celle de la dernière semaine ne doit pas dépasser 2*.

» Si pour plusieurs chronomètres la varia- tion moyenne était la même à 0s02.près. les prix seront accordés à ceux qui auront montré la plus petite différence entre les marches moyennes de la première et de la dernière se- maine. »

Les considérants de l'arrêté disent que l'ex- périence qui a été faite du règlement pour l'observation et le concours des chronomètres à l'Observatoire cantonal a révélé le besoin de réviser les dispositions des articles ϋ, 7 et 8 en ne faisant plus concourir entre eux, pour

l'obtention du prix général dans des conditions de parité les chronomètres de m a r i n e et les chronomètres de poche et. en instituant à côté du prix général de 200 fr. qui sera réservé dorénavant a u x chronomètres de poche un prix égal de 200 fr. destiné a u x chronomètres de marine.

Nouvelles diverses

T r a i t é s d e c o m m e r c e . — France-Espa- gne. — Le modus Vivendi intervenu entre la F r a n c e et l'Espagne pour l'année 1894 a été, peu avant la fin de l'année, prolongé pour un temps indéterminé; un délai de 3 mois a été fixé pour sa dénonciation.

— Italie. — Le décret du ministère italien des finances du 31 m a r s 1894 en vertu duquel les bureaux de douane sont autorisés à accep- ter en paiement les billets de l'état ou des banques, en ajoutant l'agio, jusqu'à concur-

rence d e ΙΘΟ !ires e t jusqu'à 200 lires en mon- naie divisionnaire tf'afgeiït, a été de nouveau prolongé jusqu'au 3Ç juin 1895.

L'agio pour les paiements, effectués en pa- pier (certificats d'instituts d'émission ou billets de l'état ou de banque), a oscillé entre (>et^7°/o depuis le commencement du mois oVdécem- bre écoulé.

C o n s u l a t s . — Portland. — En date du 29 décembre 1894, le.'conseil fédéral a nommé M. Charles Bircher de Stansstadt en qualité de consul à Portland (Orêgon).

Le d i v o r c e e n S u i s s e . — 11 y a dans notre pays — et c'est assez triste à constater

— un nombre considérable d'époux qui"sont, loin de s'adorer. La petite statistique suivante en fera foi.

En 1893, sur 1058 demandes en divorce 974 ont été admises par les t r i b u n a u x , 84 ont été repoussées. En outre, la séparation mo- mentanée a été accordée dans 71 cas.

249 demandes étaient formulées par le m a r i . 517 par la femme, et 292 par les deux époux.

Les 903 cas de divorce prononcés en 1893 se répartissent de la manière suivante entre les cantons. Zurich 164, Berne 199, Lucerne 12, Uri 0, Schwytz 2, Obwalden 0, Nidwul- den 2, Glaris 9, Z o u g 7 , Fribourg 13, Soleure 27. Bàle-Ville 22, Bàle-Oampagne 9, Schaff- house 19. Appenzell ( R h . Ext.) 36, Appenzell (Rh. Int.) 0. St-GaIl 80, Grisons 18. Argovie 36, Thurgovie 32, Tessin 10, Vaud 86. Valais 0, Neuchàtel 45, Genève 75.

On le voit, il n'y a guère que dans les can- tons d'Un,. d'Obwalden, Rhodes Intérieures et Valais, où l'on ait chances d'être heureux en ménage. Les célibataires feront bien d'en prendre n o t e : on ne sait jamais ce qui peut a r r i v e r !

C o n t r e b a n d e . — On vient de j u g e r à St-Pétersbourg 32 employés de, poste et négo- ciants qui faisaient la contrebande et avaient formé à la frontière russo-allemande une bande organisée. 27 ont été condamnés, 5 acquittés. 7 complices sont couverts par la prescription.

M e e t i n g o u v r i e r . — 11 y a eu samedi à Pestli un meeting de « sans travail » auquel assistaient plus de 3,000 personnes. Ue vio- lents discours y ont été prononcés, plusieurs orateurs se sont attaqués entre autre au chau- vinisme dont les ouvriers auraient beaucoup à souffrir. C'est principalement M. François Kossuth qui a été pris à partie pour avoir

«témoigné de sa sympathie pour les travail- l e u r s » en voulant renvoyer 150 ouvriers de la fabrique dont il est le directeur. A la fin du meeting, les assistants ont été exhortés à dé- fendre la cause de la démocratie sociale inter- nationale jusqu'à la victoire définitive du pro- létariat.

Cadran universel

Le cadran universel (') que Messieurs T h u r y & A m e y viennent de construire d'après un système imaginé par M. W. Demenga, mérite certainement d'être signalé à l'attention.

C'est un petit instrument de poche qui permet de savoir quelle heure correspond d a n s un lieu important quelconque du monde à telle ou telle heure chez vous. Les deux parties essentielles de ce cadran sont :

1° Un disque de carton blanc sur lequel sont imprimés les noms des principales villes du monde et des fuseaux horaires.

2" Un disque de verre qu'on fait tourner à volonté avec deux doigts et qui porte une division en douze heures et en minutes. On avait imaginé précédemment de ces horloges universelles, mais au cadran de vingt-quatre heures, donc beaucoup plus g r a n d . M. Dc- menga a eu l'idée ingénieuse d'inscrire de

• • . ' · " • • ' ·

LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE IS

droite à gauche les endroits qui sont en avance s u r Grennwich et de gauche à droite les autres, ce qui lui a permis de simplifier .son appareil.

Ce petit instrument, peu coûteux, mérite

<lc figurer partout, mais avant tout chez ceux q u i peuvent avoir à envoyer des télégrammes Λ des amis lointains, pour ne pas les faire

!•éveiller à des heures indues, puis dans les écoles et [partout ou l'on peut avoir à-parler Ae différences de longitudes. Car l'explication de la longitude, souvent si difficile, dévient on ne peut plus simple à l'aide de ce cadran.

C) Bn vente chez les principaux opticiens.

Procédés industriels

Nettoyage de diverses parties de

m a c h i n e s . — Le meilleur moyen pour net- toyer ces diverses parties, qui à la longue, s'encrassent par l'usage de l'huile à graisser

<Ί par la poussière, c'est de les tremper dans une forte solution d'eau de soude. On prend K)OO parties d'eau sur 10-15 p. de soude caustique et 100 parties de soucie ordinaire.

Après avoir fait bouillir ce mélange, on y dépose les objets à nettoyer et au bout d'un moment ils se trouvent débarrassés de toutes s o u i l l u r e s : on n'a plus qu'à les sortir de ce bain, à les rincer et à les essuyer. P o u r empêcher que l'huile dont on se sert pour graisser les machines ne s'attache, il est bon

<l'y ajouter un tiers de céruse et même d'employer la céruse pure de temps en temps pour conserver les machines en bon état.

Manière de percer l'acier trempé. — Il arrive souvent que le mécanicien est obligé

de percer des pièces de. machines trempées, telles que couteaux, plaques, carabines, coins, etc., mais le meilleur foret n'a pas de prise s u r le métal. Pour arriver rapidement au but désiré, il faut se fabriquer un foret en acier fondu, chauffer la pointe lentement jusqu'au rouge vif, puis enlevée les étincelles et scories qui peuvent s'y trouver et plonger rapidement l'extrémité de la pointe clans du mercure.

Après cela, on laisse le foret entier se refroidir dans l'eau froide. Il n'est pas nécessaire de faire revenir le foret, Ge petit instrument, préparé ainsi, est d'une solidité à toute épreuve et permettra de percer,les matières les plus dures. La quantité de mercure dont on a besoin, est tout à fait minime.

M o y e n d e d o n n e r u n e b o n n e t r e m p e a u x e n c l u m e s . — On chauffe l'enclume jusqu'au rouge vif sur un feu de charbon de bois maintenu aussi régulier que possible, puis on la place dans de l'eau tiède, ou mieux encore, dans de l'eau salée très chaude. On l'essaye de temps en temps avec la lime et quand elle a acquis le degré de dureté néces- saire, on plonge les parties sur lesquelles il faut travailler pendant un certain temps, d a n s de l'huile. On les retire pendant que l'enclume est encore chaude, et on dépose celle-ci d a n s de l'eau légèrement tiède j u s q u ' à complet refroidissement. Il est préférable d'employer toujours de l'eau qui a déjà servi plusieurs fois à cet usage.

Agence

Les annonces et abonnements sont reçus, pour la région biennoise et le canton de Soleure, chez Mon- sieur A l b e r t C h o p a r d , c o m p - t a b l e , rue de la Gare, ,1 à Bienne.

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