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Oscillations de relaxation à période stable obtenues avec une triode à gaz

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Academic year: 2021

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Oscillations de relaxation à période stable obtenues avec

une triode à gaz

J.L. Eck

To cite this version:

(2)

OSCILLATIONS

DE RELAXATION A

PÉRIODE

STABLE OBTENUES AVEC UNE TRIODE A GAZ Par J. L. ECK.

Laboratoire Armand de Gramont.

Sommaire. 2014 L’étude des triodes à gaz montre qu’il est possible d’utiliser ces lampes pour produire

des oscillations de relaxation dont la période reste, dans un intervalle étendu, indépendante de la tension

appliquée entre la plaque et la cathode. Il suffit de polariser la grille au moyen du courant de charge et

d’ajouter à la polarisation ainsi obtenue une tension fixe déterminée par les caractéristiques de la lampe.

Cette particularité est due au fait que la tension d’illumination est une fonction sensiblement linéaire de

la polarisation grille. L’amplitude des oscillations augmente par contre avec la tension appliquée.

La période de ces oscillations est influencée par les résistances de fuite des condensateurs utilisés. Les

modifications qu’elle subit permettent d’ailleurs de mesurer ces résistances avec une approximation suffi-sante.

Les

lampes

triodes à

décharge

gazeuse

permettent

de

produire

des oscillations de relaxation dont

l’ampli-tude

dépend

de la tension

négative appliquée

sur la

grille.

Le

montage

est

identique

à celui que l’on utilise pour une

lampe

à gaz ordinaire : on

charge,

par l’inter-médiaire d’une résistance élevée

R,

un condensateur

C,

dont les bornes sont reliées à la

plaque

et à la cathode

F,

figure

1. Le condensateur se

décharge

dans la

lampe

dès que la différence de

potentiel

entre ces deux élec-trodes atteint la tension d’illumination V du

mélange

gazeux.

Or,

V

dépend

de la

polarisation grille V G.

Ainsi dans le cas de la

lampe

RCA

885,

on constate que V

peut,

dans un

grand

intervalle,

être

représenté

pur une fonction linéaire de

YG.

où k est sensiblement

égal

à 10 et

Vo

varie de - 1 à

-2 volts suivant les

lampes (fig. 2).

D’autre

part,

si l’on trace la

caractéristique

courant tension de cette même

lampe

en

régime continu,

figure

3,

on remarque le fait suivant : dès que le

cou-rant

dépasse

quelques milliampères

la tension aux bornes tombe à une valeur

Fo

voisine de 17 V et

cela,

quelle

que soit la

polarisation

de

grille.

Ces

caractéristiques

étant connues, on

peut

évaluer la

période

de l’oscillation avec une

approximation

suf-fisante,

si on

néglige

la durée très brève de la

décharge ;

Fig. 2.

Fig. 3.

(3)

228

on calcule le

temps

nécessaire pour

charger

le conden-sateur au

potentiel

d’illumination défini par

l’équa-tion

(1).

La

lampe

fonctionnant entre les tensions

I’o

el

V,

figé

4,

la

charge

du condensateur à l’instant t esi donnée par

, l "

1 1 1

Fig. 4.

Si E est la tension

appliquée.

La tension d’illumina~ tion V sera atteinte au bout d’un

temps t

tel que

d’où l’on tire

Si la

polarisation

de

grille

est

fixe,

Vest invariable. La

période

dépendra

essentiellement de la tension

appliquée

E. Ainsi avec V = 90 V et

EQ

=1 i

V,

si E

varie de i10 à 120

V,

la

période

passe de

1,52

C R à

1,23

C R.

Nous allons montrer

qu’il

est

possible

de rendre

cette

période pratiquement indépendante

de la tension E entre de

larges

limites.

Fig.5.

Nous avons vu

qu’au

momnnt de l’illumination

/ « ,

et ouc d’autre

part :

()n

peut ajuster

la

polarisation

grille

de

façon

telle que

kVo

-

Eo -

k Vr

soit

proportionnel

à E -

Eo.

Il suffit par

exemple

de réaliser le

montage

de la

figure ’;

dans

lequel

la

grille

est reliée au

pôle

négatif

de la haute tension par l’intermédiaire d’une

pile

ou d’un

potentiomètre

aux bornes

desquels

existe une

différence de

potentiel

fixe w.

La

polarisation grille VG

par

rapport

à la cathode

est alors :

Mais

I,

courant de

charge

du condensateur, est

égal

à :

Portons cette valeur dans

l’équation (2).

Il vient :

Ego

et

Vo représentent

des tensions bien déterminées.

, Nous pourrons donner à 2u une valeur U1t, telle que :

L’ccjuation (3)

se réduit alors à :

oû F, -

Fo

s’élimine :

d’oii l’on tire :

soit -tvec /î ~-1 ~

Comme

Vo

est de l’ordre de -1 à -? v et

ile

1i à 1.7 v.

sera voisin de - ~~ V.

1 )

Pour cette valeur de w1 la

période

de l’oscillaf ion

(4)

z" que l’on

puisse

admettre que le condensateur se

décharge jusqu’à

la tension

Si iv est inférieur en valeur absolue à la

période

augmentera

avec la tension E. Elle diminuera dans le cas contraire.

C’est ce

qu’ont

vérifié les

expériences reproduites

sur les courbes de la

figure

6.

.... " ’ "

Fig. 6.

On voit que pour 11) == - 3 V

(courbe

111)

la

période

reste constante

lorsque

la tension

appliquée

varie

entre 80 et 180 V.

La courbe I a été obtenue sans

polarisation

auxi-liaire,

en reliant t directement la

grille

au

pôle négatif

de la haute tension. On voit que, même dans ce cas, la variation de la

période

est relativement

lente;

11 pour 10U environ entre 100 et 200 V. Avec une

polarisation

fixe

grille

( athode de - ti

volts,

la même variation serait obtenue en

passant

de 160 à 18U V

(courbe

V).

La courbe de la

figure

7 relative à une

fréquence

musicale a été obtenue avec une autre

lampe

du même

type.

La

fréquence

mesurée s’accorde d’une

façon

satisfaisante ave(~ celle que l’on

peut

déduire de la formule Z’ = (’R Nous verrons d’ailleurs

plus

loin

quelles

restrictions il faut observer dans

l’application

de cette formule.

Remarque. -

On

peut

n’utiliser

qu’une

portion

R’ de la résistance ~t pour

polariser

la

grille.

Dans ce cas

la formulP

(fig.

~)

devient

ce

qui permet

d’obtenir des

fréquences

plus

élevées avec la même résistance de

charge

R et la même

capa-cité (~.

Amplitude

des oscillations. - On

peut

donc admettre que dans un intervalle

étendu,

les oscilla-tions ont une

période

indépendantes

de la tension

appliquée

E. Mais à l’encontre de ce

qui

se passe dans les

montages habituels,

leur

amplitude

augmentera

avec E. En

effet,

l’amplitude

peut

être définie par le

potentiel

d’illumination V. Celui-ci est donné par

l’expression :

Or, t

= CR

Log

(1 + k)

pour les oscilla i ions de

période

constante.

L’amplitude

des oscillations

augmente

donc

linéai-rement avec la tension

appliquée.

Ainsi,

on obtient un

système

d’oscillations de relaxation à

période

fixe et à

amplitude

variable.

Influence des résistances de fuite. -- La

(5)

230

condensateurs utilisés sont

parfaitement

isolés,

en par-ticulier pour les oscillations à

fréquence

musicale obtenues avec un condensateur à air. Si l’on veut pro-duire des oscillations de l’ordre d’une

seconde,

il faut

employer

des condensateurs dont la

capacité

est voi-sine de 1 microfarad. Dans ce cas la

période

mesurée

est souvent

plus longue

que la

période

calculée. En effet les condensateurs du commerce ont alors une résistance de fuite

qui

peut

descendre à

quelques

dizaines de

mégohms.

Cette fuite introduit un courant

permanent qui

se superposera au courant de

charge

du condensateur. Il y aura par suite

augmentation

de la

polarisation

grille,

élévation du

potentiel

d’illumi-nation ;

ce

qui produira

un

allongement

de la

période.

Fig. 9.

Voyons

com men t il faut modifier le calcul pour tenir

compte

de cette résistance de fuite. On

peut

supposer celle-ci en

parallèle

sur le condensateur

(fig. 9).

Soient p cette résistance de

fuite, i

le courant

qui

la

parcourt.

Alors

et

Mais I

(courant

total)

d’où

ou

L’intégration

de cette

équation

différentielle nous

donne en tenant

compte

des conditions aux

limites :

-,

Expression

de l’intensité :

Expression

due la

polarisation grille

Tension d’illumination.

On aura donc à

l’allumage :

La durée de

charge

sera

indépendante

de E si

La

polarisation

grille

auxiliaire

dépendra

donc de la résistance de fuite p ; elle sera

légèrement plus

faible en valeur absolue que

lorsque

p est infini. On ne pourra

cependant

la

supprimer complètement,

car la suite du calcul montre que le

rapport R

doit

toujours

être

(6)

234

1

rieur

à 1

Si la relation

(4)

est

vérifiée,

les termes en

k

*

L’examen de ces formules montre comme on

pouvait

le

prévoir

que la

période

tendra vers l’infini

lorsque

la résistance de fuite tendra vers kR.

Si

p

kR le

système

n’oscillera

plus.

Si p ~ ~ la

période

tend vers la valeur

théorique :

l’ =

On ne

peut

donc pas

augmenter

indéfiniment la

résistance de

charge

pour un condensateur donné. Comme le coefficient I~ est sensiblement

égal

à

10,

le

système

cesse d"osciller dès que la résistance de

charge

atteint le dixième de la résistance d13 fuite du conden-sateur.

On pourra

cependant

reculer cette limite en utilisant

le

montage indiqué

fîgur 8.

Dans ce cas, la

polarisa-tion

grille

n’est

plus

que

On voit aisément que l’oscillation est alors stabilisée pour

et que sa

période

est :

r

kr Comme

peut

être très inférieur à R le terme

-

r

p

sera

négligeable

en

général

même

si p

est faible. On s’affranchira ainsi en

grande

partie

des

perturbations

apportées

par la résistance de fuite.

Application

à la mesure des résistances élevées. Vérifications

expérimentales. -

On sait

qu’on

a souvent utilisé les oscillations des

lampes

à

néon pour évaluer les résistances de fuite des conden-sateurs.

L’emploi

de la triode à gaz va nous

permettre

de donner de ces résistances une

expression

indépen-dante de la tension

appliquée.

Reprenons

en effet le

montage

normal

(fig. 5)

où tout le courant de

charge

polarise

la

grille

et

réglons

la

polarisation

auxiliaire de

façon

à rendre la

période

constante. La formule

(5)

permet

d’évaluer la résistance p en fonction de la

période,

si R et C sont connus. Les calculs seront

faci-lités en utilisant la courbe de la

figure

10 où sont

portés

en abscisses le

rapport P

et en ordonnées

B

l’expression :

~~3 CR~

*

~ ~ ~

Fig.10.

Une méthode moins

précise,

mais

plus rapide,

con-sisterait à chercher

quelle

est la

plus

petite

résistance de

charge

R pour

laquelle

on provoque l’arrêt des oscillations.

On a alors :

p = kR.

L’expérience

a sensiblement confirmé les résultats de ces calculs.

La

figure

11 met en évidence le

déplacement

de la

(7)

con-232

densateur de 8

pf

bien

isolé,

sur une résistance de 580 000 ohms

(période

calculée par t - Cli

Log (1

+

k)

-

li ,1

sec,

période

stable observée Il.12

Qec).

On voit

que la stabilisation est atteinte entre 100 et 160 V pour

une

polarisation

auxiliaire de -

2,8

V.

Fig. 1 L

Si l’on shunte le condensateur avec une résistance d’une dizaine de

mégohms,

il faut descendre à -

2,2

V pour stabiliser l’oscillation sur une

période

de

~.3,ô~

sec,

courbes IV et V.

En

chargeant

le condensateur sur une résistance de

3

mégohms,

nous avons pu mettre en évidence sa

résis-tance de fuite. La

période

stabilisée était alors de

7i secondes. ou

soit en utilisant la courbe 10

Effectivement le

système

n’oscillait

plus lorsqu’on

essayait

de

charger

le condensateur sur une résistance de 6

mégohms.

Un autre condensateur de un microfarad

imparfaite-ment

isolé,

chargé

sur une résistance de

1,2

mégohm,

produisait

une oscillation de

période 3,64

secondes.

l’

1,318.

La courbe 10 donne alors

p

2013==

18,

d’où p =

21,6

Q. Les oscillations s’arrêtaient R

lorsqu’on plaçait,

en dérivation sur le

condensateur,

une résistance de 20

mégohms.

Avec une trentaine de

mégohms

en

dérivation,

la

période atteignait

5,2

se-condes et

4,36

secondes pour 50

mégohms.

En résumé les triodes à

décharge

gazeuse

permet-tent,

entre autres usages, de

produire

des oscillations de relaxation

particulièrement

stables. Leur

période,

tout en restant

indépendante

de la tension

appliquée,

est

cependant

influencée par les résistances de fuite.

Ce travail a été exécuté sous la direction de M. Armand de (iramont

auquel je

tiens à

témoigner

ici toute ma reconnaissance pour les

précieux

encoura-gements

qu’il

a bien voulu m’accorder.

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