La Chaux-de-Fonds, Mercredi 21 Mai 1930. Bureau^: Rue de la Serre 58. Quarante-cinquième Hnnée. — f1° 59.

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La Chaux-de-Fonds, Mercredi 21 Mai 1930. Bureau^: Rue de la Serre 58. Quarante-cinquième Hnnée. — f1° 59.

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Qu'espérer des Etats-Unis ?

I.

Nous ne nous faisons aucune illusion: il y a neuf chances sur dix que le projet de tarif américain soit appliqué dans toute sa rigueur. E t ce ne seront pas les protestations des trente-trois nations et parmi lesquelles pourtant toutes les grandes puissances, Grande-Bretagne, France, Italie, Allemagne, Japon, qui changeront un iota à la formule qu'on prépare à Washington.

E t cependant! Une loi en discussion n'est tout de même pas une loi votée. Nous connaissons si mal les Etats-Unis, malgré nos prétentions. Qui sait si 1 un de ces imprévisibles qui font les situations n interviendrait pas utilement en dernier ressort?

Vivre d espérence est très bien: ce n'est pas tout.

Pour autant que cela est au pouvoir de l'homme, il faut s efforcer de donner une base physique à 1 espoir. Nous allons, en conséquence, rechercher dans différents domaines le sentiment régnant à l'égard de la solution du problème américain et, cette fois-ci, nous examinerons, à la lumière des décisions du Congrès, surtout du Sénat où la lutte est plus chaude, et derrière les commentaires de la presse américaine, quels sont les arguments favorables ou défavorables, qui permettent au monde extérieur de se faire une opinion.

Un élément positif, avantageux pour l'Europe, puisqu il est question d'elle, ici, en premier lieu, était, au Sénat, la coalition des dissidents républi- cains et des démocrates. Puisqu'elle a pu se for- mer pendant la première partie des débats, ne serait- il point possible qu'elle se rétablît l'un de ces jours prochains. Pour l'heure, malheureusement, elle a été effritée par une entente nouvelle des sénateurs protectionnistes des deux partis, dont on attribue, en général, l'initiative et le succès au nouveau sé- nateur de Pennsylvanie, M . Grundy.

11 ne faut pas cacher que ce dernier s'est révélé d une habileté exceptionnelle et il semble bien qu'on n arrivera pas aisément à lui retirer l'admiration qu ont suscitée ses discours. C'est lui qui doit avoir tait modifier, à la onzième heure, certains articles déjà acceptés par le Sénat et obtenu un vote final sur le Tariff Bill plus rapide qu'on ne le croyait.

L e résultat de la nouvelle constellation politique du Sénat s'est manifestée dans l'échec de la coalition dissidents-démocrates qji voulaient réduire les droits sur les laines. L a preuve, toutefois, que la partie n est pas encore perdue est, que, quatre jours plus tard, le Sénat rejette, par 39 voix contre 27, les droits sur le pétrole et ses produits. Une semaine n'est pas écoulée, il est vrai, que le Sénat, revenant sur sa décision antérieure, adopte, par 47 contre 39, 1 amendement du républicain Smoot, de l'Utah, imposant un droit sur le sucre de Cuba.

« Ce relèvement, écrit le Public Ledger, est le pre- mier effet important de la substitution de l'association des partisans de hauts tarifs à la coalition

« libre-édiangiste » jusque-là prévalante.»

Les mêmes vainqueurs enlèvent, bientôt, un droit sur le ciment. Ils ne sont toujours que 45 contre 37.

Ma.s, quinze jours après, ils ne réussissent pas à faire passer le fameux droit sur le pétrole. Cepen- dant le Tariff Bill est voté, et, toutefois encore, après sept mois de discussions véhémentes, sans pré- cédent. D a n s les 53 voix en faveur du Bill, on compte 46 républicains, dont 8 dissidents, et sept démocrates. L e s 31 voix opposées sont celles de 26 démocrates et de 5 dissidents, républicains. L e s démocrates eussent-ils pu exiger la discipline du parti que le vote n'eût été acquis que par 46 voix contre 38, et si les dissidents — républicains — avaient fait bloc dans l'opposition, le Bill aurait été refusé par 46 voix contre 38. Ce calcul est à la base de certains espoirs placés par l'étranger sur un revirement possible au .Sénat. E n attendant, les dissidents républicains, eux-mêmes, estiment que la nouvelle loi, dénommée Hawley-Smoot Bill, qui institue « les plus hauts droits agricoles qui aient jamais été en vigueur et des droits industriels rela- tivement élevés » est bien « la mesure protectionniste la plus mauvaise dans l'histoire de la Répu- blique». Cette phrase est rendue par le New-York Herald Tribune.

B;en que les républicains aient voté compact en faveur de la loi, leur presse n'est pas unanime à les en féliciter et le Boston Evening Transcript, en particulier, exhorte le président d'opposer son veto.

Il espère aussi que le texte définitif du Bill sera fixé « plus harmonieusement » par la Conférence interparlementaire, de la Chambre et du Sénat.

Il convient de relever également que les succès protectionnistes de M . Grundy soulèvent quelques jalousies. L'adversaire .pourrait en profiter. L a Washington Post écrit que les démocrates s'effor- cent, en vain, de convaincre le public des talents de M. Grundy. L a rupture de la coalition, œuvre difficile, ne pouvait être l'oeuvre d'un nouveau sé- nateur. C'est une personnalité d'âge et d'expérience qui obtint de certains dissidents un retour « à de meilleurs sentiments ». Au sénateur Watson revient ce mérite. « Assurément, il y aura lutte à la Con- férence, mais le projet des primes d'exportation — partiellement opposé au redressement des droits d'entrée — sera battu ».

L e Public Ledger fait ressortir un élément mal- heureusement prépondérant à Washington, les longs et obscurs marchandages. « L a nouveauté des trac-

tations, ajoute-t-il, est que celles-ci ont eu lieu pendant les deux dernières semaines d'une discussion de sept mois, alors que la loi était à peu près terminée, et qu'elles ont abouti à des changements sensationnels des droits antérieurement votés. » Il dit, avec d'autres confrères, que le président de- vrait s'opposer à un Bill élaboré avec des « mé- thodes qui n'ont pas de place dans une législa- tion honnête ».

L'antagonisme de la Chambre et du Sénat semble à certains commentateurs, supérieur à ce qu'il est en temps normal. D'un tableau dressé par la Tariff Comm'ssion et publié par le Congressional Record, il ressort que la Chambre haute s'est rapprochée,

dans l'ensemble, de la loi Fordney-Mac Cumber, très modifiée par la Chambre.

P a r ailleurs, les leaders républicains ont été incapables d'imposer les vues du président. Les Chicago Daily News escomptent une version finale de la loi, conforme au désir exprimé par M . H o o - ver, de meilleure protection agricole et de meilleur réajustement modéré sur les manufacturés.

Mais le New-York American se méfie du P a r - lement : « Tant qu'un système quelconque de tarif flexible n'aura pas été adopté, le pays ne sera pas protégé contre les tentatives du Congrès semblables à celles aujourd'hui en cours pour réviser les droits conformément aux ordres des intérêts spéciaux et au mépris de l'intérêt public». Ceci sous-entend que des pressions qui n'oseraient s'exercer direc- tement sur la société américaine le font, par une voie détournée, sur les membres du Parlement.

Ceux-ci sont, hélas, plus accessibles, surtout en conversations privées.

L e Kansas City Star attend pour se prononcer sur le Bill les modifications qu'y apportera la Conférence interparlementaire. Il dénonce les marchandages des dernières semaines pour des droits industriels beaucoup plus élevés qu'il n'était prévu à l'origine. « Aucune loi protectionniste n'est satis- faisante du point de vue national. T r o p d'intérêts locaux et spéciaux influencent la fixation des droits.

Quand il connaîtra le rapport de la Conférence, le pays pourra déterminer si les avantages de la révision l'emportent, en général, sur les désavan- tages. » Mais que pourrait-il faire, est-on tenté d'ajouter?

D e toutes, façons, les résultats à ce jour sont mauvais et le grand journal démocrate de New- York, le World, prend sévèrement à partie les sept démocrates « qui se sont montrés plus fidèles aux principes de M . Grundy qu'à ceux de Jefferson, Jackson et Cleveland ». Parmi eux se trouve le sénateur Copeland de New-York, qui n'a pas plus tenu compte des professions de foi démocrates que des intérêts particuliers de son E t a t en s'associant à un vote qui dépouillera les habitants de New-York de quelques millions de dollars au bénéfice des sucreries et des scieries de l'Ouest. L e New-York Times n'est guère plus indulgent pour une loi qui se soucie peu des intérêts du consommateur.

L a faute, d'ailleurs, incombe à ce dernier. C e n'est qu'au moment où la Chambre a presque ter- miné l'examen du projet — avant de le trans- mettre au Sénat — que la presse, presque unanime, s'élève contre des modifications qui vont, en fin de compte, relever le plan du coût de la vie. C'est tardivement, de même qu'apparaît la pétition de l'Association économique américaine, arguant des mêmes inquiétudes, craignant un renforcement de l'armée des chômeurs.

Il est des Américains optimistes, malgré tout, qui escomptent un développement de l'antagonisme entre les Chambres. Celui-ci est apparu dans le rejet par les Représentants de la proposition de primes à ' exportation. Ils croient aussi à l'intervention apai- sante du président, opposé à la dite prime, qu'il taxe

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N° 39. — 2t mai 1930 L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E 435

de dumping, et auquel la Chambre confirme le droit de modifier les tarifs selon les circonstances, mal- gré un amendement opposé déjà adopté par le Sénat. E t voici qu'en effet le désaccord au parlement se renforce. L e Sénat se refuse à accepter le rapport déposé par la Commission douanière mixte, des deux Chambres. Il renvoie la rapport à celle-ci.

Les nouvelles délibérations, outre qu'elles peuvent durer longtemps, jusqu'en juin en tous cas, risque- raient d apporter quelque imprévu.

Cependant, las différends entre les deux Cham- bres ont toujours existé et existeront toujours. Jouer sur oe pion serait décevant. Il faut se rendre à la situation. L e parlement américain ne croît pas, pour l'heure, aux représailles étrangères, et à supposer même leur organisation, il n'en admet pas un effet 11 est impressionné par la masse ouvrière protectionniste pour le maintien ou le développement des hauts salaires. Il est encore sous le coup du krach de Wall Street qui a créé une sous-consommation prolongée équivalant à une saturation de la production. Il classe, enfin, la diminution des exporta- lions américaines de ces derniers mois comme un fait universel et non pas seulement national. O n doit admettre que sur ce point-là, il n'a pas tout à fait tort. E t ce n'est pas le manifeste des sénateurs démocrates ou de leurs partenaires dissidents qui retournera brusquement 1 opinion publique.

E n somme, et pour ce qui a trait aux perspec- tives parlementaires, objet de cet article, on peut admettre que le vote définitif du Congrès sera fait d'un compromis entre les intérêts particuliers de quelques groupes influents et les intérêts plus larges, mais moins profonds, des masses électorales qui se préparent à la manifestation de l'automne prochain.

Dénoncer les premiers peut améliorer le tarif, à notre sens européen. L a réaction de la communauté américaine aux nouvelles de la discussion de W a s - hington est un autre correctif, inconnu encore à l'heure présente.

Reste le président. Il connaît les besoins de l'Ancien monde. Il peut beaucoup. Mais il n'agira certainement que si la situation de l'Amérique le convainc de cette nécessité. L'en persuadera-t-elle, c'est l'enquête que nous ferons la prochaine fois.

Ch. B.

Tarif douanier américain

L e Comité d'action formé en vue de la lutte contre le projet de tarif douanier américain, s est réuni pour une nouvelle conférence le 16 courant, dans les bureaux du Vorort de l'Union suisse du Commerce et de l'Industrie à Zurich. L'unanimité qui règne dans presque tous les milieux en vue de lutter contre les agissements anli-commerciaux des milieux économiques des Etats-Unis s'est manifestée clai- rement durant ces dernières semaines tant dans les diverses assemblées qui se sont prononcées, que par les nombreux articles parus dans toute la presse. L e Comité d'action se sent ainsi énergique- ment soutenu dans l'œuvre qu'il doit accomplir.

Les décisions prises par lui dans sa dernière séance tendent à donner une direction bien détermi- née au mouvement spontané qui s'est produit dans tout le pays et à guider celui-ci d'une manière ap- propriée aux circonstances, en ayant recours à tous les moyens possibles pour opposer une résistance efficace aux propositions inadmissibles des Amé- ricains.

Le Comité d'action et avec lui, nous pouvons le dire, l'opinion publique unanime, autant suisse qu'européenne a, malgré les nouvelles peu réconfor- tantes venues d'Amérique, le ferme espoir que le désaccord aussi profond que durable que le nouveau tarif américain, s'il venait à être adopté, susciterait inévitablement dans la vie économique mondiale, pourra être évité et que dans ce domaine, 1 esprit du pacte Kellog triomphera également pour la plus grande gloire et l'honneur de son auteur.

Trente-deux mille ouvriers, soit presque la po- pulation de La Chaux-de-Fonds.

Ce chiffre à lui seul est évocateur de la puissance des Usines Renault, la fabrique d'automobiles réputée, dont les établissements de Billancourt, aux portes de Paris, couvrent 100 hectares, une superficie égale aux 4/5 de celle de la ville de Berne.

Si l'on songe que l'industrie horlogère suisse oc- cupe, dans son ensemble, cinquante mille ouvrière, on en devient rêveur et l'on ne peut s'empêcher de considérer comme un génie d'organisation l'homme qui fut le fondateur des Usines, M. Louis Renault, l'âme de cette entreprise gigantesque.

Les usines qu'il créa sont un monde.

La phalange d'officiers supérieurs et de journalistes suisses qui eurent l'aubaine de participer à la visite de ces établissements, organisée impeccablement par M. R. Eberhard, le distingué directeur de la S. A.

pour la vente des automobiles Renault en Suisse, ne regrettèrent pas leur journée.

Disons, en passant, deux mots du voyage de Suisse à Paris, pour lequel furent utilisés les deux luxueuses voitures-salons des CFF.

Douillettement installés dans les moelleux fau- teuils, constituant l'ameublement de ces modernes véhicules, officiers et journalistes accomplirent sans trace de fatigue le voyage qui, dans les circonstances habituelles ne va pas sans quelque ennui.

Le lendemain, la petite troupe de 55 personnes environ fut transportée à Billancourt dans trois gros cars, portant naturellement la marque que chacun devine.

Les Usines Renault occupent de vastes terrains, à cheval sur la Seine, et reliés par un pont privé qui ne le cède en rien à nos plus grands. Les terrains sont remarquablement placés; ils sont plats et longent le fleuve, ce qui permet le ravitaillement effectué, en grande partie par la flotte privée de l'entreprise.

La voie ferrée — voie normale bien entendu — reliant entre eux les diverses parties des usines, a une longueur de 11 km., soit comme de Neuchâtel au Landeron.

Après l'accomplissement de diverses formalités in- dispensables, les visiteurs entreprirent la tournée des usines, sous la conduite experte d'un guide.

Décrire point par point, atelier par atelier, la visite des usines mènerait trop loin, aussi conten- tons-nous de brosser à grands traits ce tableau imposant.

Les Usines Renault reçoivent à l'état brut toutes les matières nécessaires à la fabrication des voitures et camions dont la production se monte à près de 250 par jour, soit un véhicule toutes les deux minutes; environ.

Ces entreprises sont un vaste organisme, aux bouches multiples, engloutissant fonte, acier, aluminium, bois, caoutchouc, cuir, drap, verre, etc., etc.

triturant tout cela et l'amalgamant progressivement, pour en faire cette souple et élégante machine qu'est une auto, ou ce robuste outil qu'est le camion, sans parler des moteurs d'aviation, des moteurs industriels, des moteurs marins, des tracteurs agricoles et d'une foule d'autres machines.

Les impressions recueillies par le visiteur, au cours de sa tournée des usines, sont puissantes et variées.

Dans les fonderies, la chaleur se dégageant des masses de métal en fusion ou des fours en pleine activité lui donnera, en lui mordant l'épiderrne, la sensation d'être au seuil de l'enfer, tandis que, dans les forges, où de nombreux marteaux pilons tri- turent d'un effort puissant et précis le métal incan- descent, c'est la figure mythologique de Vulcain qui viendra à son esprit.

Dans d'autres ateliers, de formidables presses, dont les plus fortes vont jusqu'à près de mille tonnes, donnent les formes voulues aux tôles utili- sées pour la carosserie des voitures; les immenses

feuilles de métal se modèlent sous les presses, aussi aisément que le papier à cigarettes se roule entre les doigts du fumeur.

L'organisation d'une entreprise de cette importance tient du prodige; les méthodes américaines les plus modernes y ont été appliquées avec succès ; nous voulons en particulier parler du travail à la chaîne, qui vous permet de suivre, — avec un intérêt pal- pitant, — les diverses phases de la fabrication d'une automobile.

Rien de plus stupéfiant que le montage d'une voiture automobile, suivant les procédés modernes.

De toutes les parties de cette ruche bourdonnante et trépidante, où ils ont été fabriqués, affluent dans les ateliers de montage, les divers organes constitu

vettë entre les ateliers, les une transportant des moteurs, d'autres des chassis, d'autres des carrosse- ries et ainsi de suite.

Et, dans le département du montage, on assiste à ce miracle, de la métamorphose d'un simple assem- blage de longerons métalliques, — progressant len- tement devant des groupes d'ouvriers spécialisés chacun sur une opération bien déterminée, — en un chassis, dont le moteur est essayé, ainsi que les freins — puis en une voiture carrossée qui arrive toute prête au bout de la chaîne.

A ce moment précis, et c'est ici que le profane réalise le miracle qui vient de se. produire, — un ouvrier ouvre la portière, s'installe dans la voiture, actionne les différentes manettes et pédales de la direction, démarre, et... en route pour le magasin!

Et, après avoir assisté à cette merveilleuse épopée industrielle, le visiteur ne pourra s'empêcher de songer que point n'est besoin d'aller au delà des océans, — là où s'ammassent, sombres et menaçants, de gros nuages, — les nuages du protectionnisme, qu'un peuple riche et égoïste voudrait opposer aux autres peuples — pour se procurer ces machines souples et gracieuses, les automobiles, qui sont fabri- quées dans des conditions tout aussi favorables sur notre continent.

Les Chemins de fer fédéraux en 1929

i.

Comme de coutune, le Bulletin de la Société' de, Banque Suisse, numéro de mai, analyse les résultats des C. F. F. pour le dernier exercice, tels qu'ils!

viennent d'être adoptés par le Conseil d'administration de notre grande entreprise ferroviaire. Ces résul- tats ont généralement répondu aux prévisions et ont donné toute satisfaction. Ils dépassent assez sensi(- bleinent les prévisions budgétaires.

Depuis 1922, la longueur kilométrique exploitée par les CFF n'a pas varié; elle est de 2042 km. sur un total de lignes ferroviaires suisses à voie normale de 3620 km., soit le 81 o/o environ du réseau total.

Les résultats d'exploitation ont été, dans leur ensemble, franchement favorables. Le nombre des parcours kilométriques a été de 49,197,000 km. loc.^

le nombre des personnes transportées de 126,550,000, et le nombre de tonnes de marchandises de 19 millions 700,000. Les recettes-voyageurs sont de fr.

150,242,000, celles marchandises de fr. 245,704,000 et les recettes diverses de fr. 29,413,000, soit en tout fr. 431,358,000. Les dépenses globales s'élèvent à fr. 280,382,000; l'excédent d'exploitation est donc de fr. 150,976,000. La recette kilométrique annu- elle s'élève, pour les voyageurs à fr. 53,107, celle pour marchandises à fr. 83,516. Le coefficient d'exploitation est de 65 i/o.

Le nombre des personnes transportées accuse une augmentation de b,800,000 voyageurs, représentant 5,7 o/o sur l'année précédente. Comparativement à 1913, la progression ressort à près de 35 millions, soit plus de 38 °/o. 11 apparaît certain qu'à ce point de vue, les CFF sont restés l'un des réseaux ferroviaires les plus favorisés d'Europe. Les raisons de cette situation unique dans les annales ferroviaires résident- entre autres dans la caractère prononcé de pays du tourisme, la capacité d'achat de la popu- iation suisse et étrangère voyageant en Suisse et, enfin, les agréments de la traction électrique.

Le trafic marchandises a souffert au- début de l'année d'une période prolongée de grands froids.

L'aimée complète accuse une progression de 640,000 t. en chiffres ronds, soit de 3,4 ?/0) laquelle est due en première ligne à l'activité plus grande du commerce extérieur et intérieur.

Comme par le passé, la concurrence des automobiles pour les voyageurs et surtout pour les marchandises continue à sérieusement préoccuper nos autorités ferroviaires. Le nombre des camions automobiles a passé de 7,631 avec un tonnage de 18,42S t. en 1928 à 13,380 avec un tonnage de 29,082 en 1929. La «Sesa» à Zurich, créée en 1926 avec la collaboration et la participation active des CFF .a fait de l'excellent travail. Son but primordial est de concilier les intérêts du rail avec ceux de l'automo-

bile (route). ,••

Orâce à l'accroissement général du trafic au double point de vue voyageurs et marchandises, les recettes globales n'ont jamais été aussi élevées qu'en 1929. Elles ont passé d'une année à l'autre de 391 s/*

à près de 402 millions de fr., ce qui représente une plus-value de 2,6 o/o environ. La recette moyenne par voyageur transporté a été ramenée de fr .1.26 à fr. 1.23. En 1921, elle était encore de fr. 1.55. Les recettes marchandises ont augmenté de 240,3 millions à 245,7 millions de fr., soit une plus value de tifs de ces véhicules. D'innombrables camions sont 1,2,2 »/o. La recette moyenne par ..tonne, transportée, affectés à ce service et font à toute allure' la "ha-1 a fléchi de fr. 12.61 en 1928 à fr. 12.48 en 1929.

(4)

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(5)

N»39. — 21 mai 1930 LA FÉDÉRATION HORLOGÈRE SUISSE ⁴⁴¹

frouVelle à la discussion du tarif, dont le vote fined au Congrès sera possible au cours de cette semaine.

(Réd. — Si nous sommes bien informés, le Sénat serait autorisé à chercher à établir un com- promis. On prévoit toutefois, une faible majorité pour l'adoption de la loi).

Registre du commerce

Modifications:

5/5/30. — La raison « Charles Jeanneret, Fabrique de montres Berna (Berna Watch Factory », St- knier, est radiée. Actif et passif sont repris par Fabrique de montres Berna S. A. (Berna Watch Factory S. A.), soc. an. cap. soc. fr. 13,000 nom, fabrication, achat et vente de montres. Cons, adm.:

Charles Jeanneret, du Locle. Bureaux: Rue de Beau-Site 8, St-Imier.

12/5/30. — Universo S. A., Société generate des Fabriques d'Aiguilles, La Chaux-de-Fonds. Marcel Golay, du Chenit, est nommé membre du Cons, adm. en remplacement d'Ali Jeanneret, dont la sign, est radiée.

C O T E S

20 mai 1930 C o m p t a n t IS mai 16 niai

A t e r m e London . IS mai 16 mai 15 mai Ni mai (Ces prix s'entendent par tonne anglaise de 1016 kg.

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55.7 6 55.5 60.-61.10

59.-60.5 61.10 148.10-149

147.12/6 147.' 10 149.10

170 175 19.10 17.17/6 17 17/6 16.7/6

16.7/6

95 100 46-46.10

54.8/9 54.7/6

60-61.5 — 59.-60.5 —

61.05 — 145.15-146.5 —

144./15 149.7/6 144.15/ — 146.15/ —

170 — 175 - 19.15/

17.15 17.15 16.7,6

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55.1/3 54.6/3

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17.17/6 17.16/3 17.2,6 17.2/6

C o m p t a n t A t e r m e Paris 14 mai IS mai 16 mai 17 mai;;

(Ces prix s'entendent en francs français par kg. 1000/1X100)

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283 405 17.500 43.000 87.250 210.000 (en francs français par gramme).

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18,60 21,70 9,25

283 405 17 500 43.000 87 250 210.000 18,60 21,70 9,25 London 14 mai 15 mai 16 mai 17 mai

(Ces prix s'entendent par once troy (31 gr. 103) 1000/1000), Or (shill.)

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84/11% | 8 4 / l l ' /2

175 | 175

84/111/2 [84/1 P/a

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20.155 25.22 5.18 5.18 72.06 27.27 100.—

560.—

208.32 208.32 123.45 100.88 72.93 90.64 15.33 139.—

100.—

51.80 266.67 138.89 138.89 138.89 13.05 58.14 100.—

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6.72 3.74 3.10 22.78 25.92 25.22 25.22 220.—

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536.—

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25.22 103.60 189.16 100.—

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189.16 ' M l 258.33

2',', 3 3

—

3

51/9

5 8 3

47. —

5 6 6 5 8 6 6'/s

8

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4 6'/,

7 6 9 9 10

8

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6 6-7

7

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6 5.48

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20,225 25,115 5,15 5,145 72.—

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N» 39. — 21 mai 1930 L A F E D E R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E 437

Néanmoins, le monde économique suisse — l'industrie plus particulièrement — continue à se plain- dre du maintien des tarifs élevés qui sont un fac- teur souvent important, sinon décisif dans le calcul des prix de revient et qui restreignent sa capacité de concurrencer les marchés étrangers.

En 1929, 50,4 o/o des recettes globales proviennent du tarif-marchandises, 36,2 o/o des recettes-voyageurs, 3,2 o/o des bagages, 2,1 ?/o des transports postaux et 1,5 "o des transports d'animaux. Le solde de 6,8 »>

est représenté par les recettes diverses.

Sur les dépenses d'exploitation proprement dites, plus des s/, représentent les dépenses concernant le personnel. En tenant compte des dépenses comp- tabilisées par le compte de profits et pertes, on obtient pour la dernière année les chiffres suivants:

Dépenses pour le personnel

(celui des travaux non compris) 52,30 "/,>

Dépenses dites matérielles 1 5,70 o/o Charges nettes d'intérêts 23,54 o/0

Amortissements 8.46 "/o L'accroissement des frais de traitements est impu- table aux augmentations légales, puis à celle de l'effectif, rendue inévitable par le développement du trafic. Cet effectif s'élevait, à fin 1929, à 33,057 agents contre 32,827 à fin 1928. Comparativement à 1920, il n'y en a pas moins une diminution clc- 5,359 agents.

Les dépenses dites sociales (assurance-vieillesse et invalidité, assurance des survivants), accusent une nouvelle progression d'environ un million de francs, d'une année à l'autre, ce qui provient, en partie du mojns, des mesures d'assainissement, qui ont dû être prises pour réduire convenablement le déficit tech- nique de la Caisse de pensions et de secours, défi- cit qui n'en reste pas moins encore très élevé (fr. 327,686,889 à fin 1929).

Dans les autres postes de dépenses, soulignons la progression assez marquée pour l'entretien et la sur- veillance de la voie; ces dépenses se sont élevées à près de 48 millions en 1929 contre 40 % mil- lions en 1928. Il faut mettre ce poste en relation avec le nombre de parcours kilométrique, car il appert que ces derniers ont augmenté de 2,803,000 km. loc. d'une année à l'autre. Ils s'élevèrent, en 1929, à 49,197,000 km. loc. contre 46,394,000 km.

loc. en 1928.

Le service de la traction et des ateliers a coûté, à

lui seul, 93 3/i millions de fr. Ce poste de dépenses se retrouve en léger recul sur l'exercice précédent

(— fr. 1,584,705).

Avec les progrès réalisés par ^electrification des CFF, il est bien naturel que les dépenses pour le combustible aient enregistré une nouvelle diminution.

Les dépenses de charbon n'ont pas atteint 9 millions de fr. contre 7 9 ' i millions en 1921, lors de la crise du combustible, tandis que les dépenses pour l'énergie électrique ont augmenté d'environ un million de fr. en 1929; les deux tiers des parcours kilométriques (32,885,336 km. loc. sur un total de 49,197,413 km. loc.) ont été effectués par des loco- motives électriques.

Actuellement, 1,666 km., soit 56 5/8 o/o du ré- seau total des CFF sont electrifies. A la fin de

1929, ^electrification des CFF a coûté en tout 626 millions de francs.

Il est certainement regrettable que la Direction se montre très circonspecte en ce qui concerne les demandes de nouvelle réduction en matière des tarifs-voyageurs et marchandises. Elle prétexte, pour s'y opposer, la diminution des recettes pendant le 1er trimestre de cette année. Les comptes, pendant cette période, accusent une diminution de près d'un million de francs, alors que les dépenses d'exploitation ont, de leur côté, augmenté de plus de 3 »/i millions de frs. par suite surtout de l'accroissement des parcours et de l'avancement des travaux d'entretien.

Chronique scientifique

O b s e r v a t o i r e d e G e n è v e .

Nous extrayons du rapport sur les Concours de réglage de Chronomètres de l'année 1929, les ren seignements intéressants suivants, tout en renvoyant nos lecteurs au numéro 23 du 22 mars, contenant le parmarès.

1929 a été une année de belle activité pour l'industrie de l'horlogerie de haute précision à Genève.

Tant au point de vue du nombre qu'à celui de la bienfacture, les résultats de l'année écoulée sont à signaler; on a enregistré 239 dépôts (contre 172 l'an dernier), de nombreuses performances exceli- lentes ont été réalisées et plusieurs records ont été battus.

Sur le total de 239 dépôts, il y a eu 236 chrono- mètres de poche ou de bord et 3 chronomètres d e marine.

De ces trois derniers, l'un a échoué, le second a/été dépose pour subir des épreuves spéciales; le troi- sième a obtenu tin bulletin de marche.

Des 236 chronomètres de poche ou de bord, 228 ont été déposés pour les épreuves de première classe, 4 pour les épreuves de seconde classe; 4 pour subir des épreuves spéciales. Des .228 chronomètres Sou- mis aux épreuves de première classe, 199 ont obtenu un bulletin de marche, 29 ont échoué. Cela re- présente les proportions suivantes:

bulletins 87 o/o ' :

échecs 13'0/n

La statistique des échecs donne le tableau suivant :

Motif:

1).''|KISSCIIII'MI IIU la 'iinili: de lnléi'iiiri'C |olir:

marche moyenne d'une période

moyenne numérique des écarts de marche d'une période

différence entre les marches moyennes de deux périodes non thermiques

reprise de marche

erreur de compensation . • (arrêt pendant les épreuves)

Rappelons ici la création, en 1929, des Bulletins de marche pour chronomètres de poche de petit for- mat; les concours intéressent donc, dès cette année, trois séries de chronomètres :

a) série des chronomètres de bord ;

b) série des chronomètres de poche, de grand! for- mat; • • c) série des chronomètres de poche de petit?, for-

mat. ;._;_.

Les chronomètres qui ont obtenu des bulletins aux épreuves de première classe donnent, les valeurs moyennes suivantes pour les trois écarts princi-

paux: . A. Chronomètres de bord. . •..

Ecarts moyens de là marche diurne (régime

1928) OljlO Ecarts moyens de position. 0?;56

Erreurs de compensation 0?,042 B. Chronomètres de poche de grand format..

Ecarts moyens de la marche diurne 0 , 2 6 Numlirc

d u Il.ü'.S 11

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Ecarts moyens de la marche diurne 0s,34 Ecarts moyens de position 15,05 Erreurs de compensation 0s,040

.Les 239 chronomètres déposés en 1029 proviennent de 11 établissements e t ont été réglés par 16 régleurs.

En ce qui concerne les concours de réglage de 1929, il faut tout d'abord noter que, sur les 199 chronomètres soumis aux épreuves de première classe et ayant obtenu un bulletin de marche, il y en a 27 à rayer pour des raisons diverses; le nombre des chronomètres qui prennent part au concours est donc de 172; 7 font les concours pour chronomètres de poche de petit format, 53 les concours pour chronomètres de poche de grand format et 112 les concours pour chronomètres de bord.

Voici les résultats des calculs pour l'ensemble des concours de pièces isolées des séries A et B réunies:

(maximum = 1000 points).

4 résultats supérieurs à 830 points;

de 801 à 830;

de 751 à 800;

de 701 à 750;

de 651 à 700;

de 601 à 650;

de 501 à 600;

inférieurs à 500 points.

Quant aux concours de série C, ils n'ont réuni, cette année encore, qu'un petit nombre de chrono- mètres, les fabricants et les régleurs n'ayant pas eu un temps suffisant pour préparer de nombreuses pièces; on a cependant enregistré deux excellents résultats, l'un de S26 points, l'autre de 768 points, ce qui est remarquable pour des chronomètres de poche de petit format. Dans l'ensemble (séries A, B et C), les concours intéressent huit fabricants et douze régleurs.

zone espagnole) sur la base des dispositions de l'Ar- rangement de Stockholm.

Le service des virements postaux est introduit actuellement avec les pays suivants: l'Allemagne, l'Au- triche, la • Belgique, le Danemark, la Ville libre de .Dantzig, la France, la Hongrie, le Luxembourg, le Maroc (sans la zone espagnole), les Pays-Bas, la Pologne, la Suède, la Tchécoslovaquie, la Yougosla- vie et, par l'intermédiaire d e la Banca Commer- ciale Italiana à Milan, également avec l'Italie.

R e l a t i o n s t é l é p h o n i q u e s a v e c l ' A m é r i q u e . Depuis le 11 mai 1930, les taxes pour une conversation de 3 minutes dans les relations télé- phoniques avec les Etats-Unis de l'Amérique du nord, le Canada, Cuba et le Mexique ont été modifiées;,

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Informations

Avis.

Nous recherchons un nommé:

Jules Tauber, ci-devant rue du Cygne 2, Paris. • Les personnes pouvant nous donner son adresse actuelle nous rendraient service.

— Les créanciers de la maison:

Wilhelm Redl, Linz,

sont invités à nous faire parvenir au plus vite le relevé de leur compte en double, afin que nous puis- sions sauvegarder leurs intérêts.

— Nous mettons en garde contre Carl Stegmeier, Stuttgart, qui a prêté le serment d'insolvabilité.

L'Information Horloger« Suisse La Chaux-de-Fonds. Rue Leopold Robert 42.

Douanes Postes, Télégraphes et Téléphones

S e r v i c e d e s v i r e m e n t s p o s t a u x . A partir du 1er juin 1930, le service des vire-

ments postaux sera introduit avec le Maroc (sans la Pérou:

P é r o u . — F a c t u r e s c o n s u l a i r e s ( d é s i g n a t i o n d e s m a r c h a n d i s e s ) .

Le Consulat de Suisse à Lima communique ce qui suit au sujet de la déclaration des marchandises dans les factures consulaires pour les envois destinés au

« L'art. 271 du Code des procédures douanières du Pérou établit que, si la déclaration des marchandises dans les factures consulaires est substantiellef- ment fausse, les autorités douanières sont autorisées à infliger une amende d e 5 o/o sur la valeur de la marchandise.

Il paraît que dernièrement les douanes ont com- mencé à appliquer cette disposition avec beaucoup de rigueur, ainsi qu'il résulte d'un mémoire que la Chambre de commerce de Lima a adressé au Ministre des finances.

Il serait donc indiqué de soigner d'une manière toute spéciale la désignation des marchandises dans les factures consulaires respectives, afin d'éviter à l'importateur péruvien l'amende précitée. »

I t a l i e . — C o l i s p o s t a u x à d e s t i n a t i o n d e l a

„ Z o n e f r a n c h e d u C a r n a r o "

L'Administration des postes d'Italie fait connaître que les colis postaux provenant de l'étranger à desti- nation d e la « Zone franche du Carnaro » (Abbazia, Apriano, Draga, Fiume, Franci, Laurana, Mattuglie, Villa d'Icici et Volosca) ne seront pas grevés de droits d e douane jusqu'au 31 décembre 1931.

Dernière heure

T a r i f d o u a n i e r a m é r i c a i n .

Après une journée de débats, le Sénat a décidé dans sa séance de lundi, de délier les sénateurs appartenant à la commission mixte du tarif doua- nier, de l'engagement de ne pas céder aux membres de la Chambre des Représentants, sur la question du projet de tarif douanier. Ces controverses ont pro- voqué une impasse pendant une quinzaine de jours, immobilisant les progrès de la législation.

Par 43 voix contre 42, il a été décidé de libé- rer les sénateurs concernant la question de la modi- fication da droit pour le Président de modifier les droits selon les circonstances et par 43 voix contre 41, concernant les primes à l'exportation.

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