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Géographie Économie Société : Article pp.301-313 du Vol.11 n°4 (2009)

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Géographie, Économie, Société 11 (2009) 301-313

GÏOGRAPHIE ÏCONOMIE SOCIÏTÏ GÏOGRAPHIE ÏCONOMIE SOCIÏTÏ

doi:10.3166/ges.11.301-313 © 2009 Lavoisier, Paris. Tous droits réservés.

Développement des sports de nature

et de montagne en France : diagnostic comparé des ressources territoriales

Nature and mountain sports:

comparative diagnosis of territorial ressources

Pascal Mao

1

, Christopher Hautbois

2

et Marc Langenbach

3

1 Maître de conférences, UMR PACTE, Territoires, Université Joseph Fournier, Grenoble CERMOSEM, Le Pradel, 07170 Mirabel

2 Maître de conférences, SPOTS, JE 2496, Université Paris Sud XI UFR STAPS, Bâtiment 335, 91405 Orsay cedex

3 Doctorant, UMR PACTE, Territoires, Université Joseph Fournier, Grenoble

Résumé

Les sports de nature et de montagne sont aujourd’hui massivement pratiqués par les Français. L’organisation spatiale de ces pratiques met toutefois en évidence de très fortes disparités géographiques. Le terri- toire n’apparaît pas comme le simple cadre ou support inerte de ces pratiques. Il constitue un facteur de coproduction de ces activités. Ainsi, les acteurs de chaque territoire activent de manière différenciée diverses ressources. Cette contribution s’inscrit dans le champ d’analyse de l’économie territoriale selon laquelle il appartient à chaque territoire de trouver les leviers spécifiques de son développement. Dans ce contexte, l’article ambitionne de comparer les ressources territoriales qui sont activées à l’échelle de tous les départe- ments français. Quatre variables (déclinées ensuite en critères secondaires) ont été retenues : l’intervention publique locale en faveur des sports de nature, la structure économique du département dans ce domaine, sa culture commune et son lien social et enfin ses ressources naturelles et environnementales. Les résultats mettent en évidence des corrélations ou des régularités pouvant expliquer l’essor différencié de ces pratiques.

© 2009 Lavoisier, Paris. Tous droits réservés.

Adresses email : pascal.mao@ujf-grenoble.fr, christopher.hautbois@u-psud.fr, langenbach.marc@gmail.com

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Summary

Today, nature and mountain sports are very popular in France. Yet, the spatial organisation of these acti- vities shows strong geographical disparities. The territory does not appear as a simple and inert setting for these practices. It proves to be a factor of co-production of these activities. Thereby, the actors of each territory are activating different resources in their own way. This contribution is rooted in the analysis field of territorial economy following which it is up to each territory to find their specific levers of deve- lopment. In this perspective, the article aims to compare the territorial resources that are activated at the departmental scale, in every French department. Four variables (then declined in secondary criteria) were kept: the local public intervention supporting nature sports, the department economical structure in this field, its township culture and its social link, its environmental and natural resources. The results show correlations and regularities that can explain the diverse development of these practices.

© 2009 Lavoisier, Paris. Tous droits réservés.

Mots clés : territoire, ressources, développement, économie territoriale, sports de nature et de montagne, France

Keywords: territory, resources, development, territorial economy, nature and mountain sports, France

1. Introduction

Les sports et pratiques récréatives dans les espaces naturels, aux premiers rangs des- quels la randonnée, le vélo, l’équitation, les activités de montagne et d’eau vive ou encore le vol-libre, sont massivement pratiqués par les Français. De nombreuses enquêtes (Aubel, Lefèvre, Tribou, 2008) concordent pour affirmer l’ampleur du phénomène : 36 millions de personnes s’y adonnent de manière régulière (environ 57 % de la population française ; sondage BVA, 2001) et 46 millions (73 %) de manière occasionnelle (sondage Louis- Harris, 2003). S’il s’agit bien d’un fait social majeur, les taux de pratique et la nature des activités connaissent de fortes variations géographiques (Mao, 2003). Les structures sous- jacentes à l’organisation spatiale du phénomène ont donné lieu à de nombreuses analyses (Augustin, 2008 ; Augustin, Bourdeau, Ravenel, 2008 ; Mao, Bourdeau, 2008). Celles-ci démontrent les multiples logiques qui interagissent et rendent complexe l’appréhension globale de l’organisation géographique des sports de nature à l’échelle nationale.

Le territoire, via ses dimensions sociales, spatiales, économiques, culturelles ou poli- tiques, constitue un prisme pertinent d’analyse. Tout en étant le support direct de la pra- tique, il révèle les stratégies et projets des acteurs (Gumuchian et al., 2003) participant à co-construire ses spécificités (Gumuchian, Pecqueur, 2007). En termes d’aménagement et de développement des territoires, les pratiques récréatives, sportives et touristiques de nature sont aujourd’hui porteuses de nombreux enjeux. Elles participent à la progressive requalification des espaces ruraux et montagnards au sein desquels les derniers recen- sements de population (RGP INSEE, 1999-2006) démontrent le renversement des ten- dances démographiques via l’installation de nouvelles populations. Cette nouvelle attrac- tivité résidentielle trouve ses fondements au sein de nouvelles représentations des espaces naturels et ruraux analysées par Urbain (2002) in « Paradis verts, désirs de campagne et

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passions résidentielles », ou encore Hervieu et Viard (2001) et Viard (2006). En partici- pant au cadre et à la qualité de vie ainsi qu’à la médiation avec les espaces naturels et paysagers, les sports de nature peuvent être considérés comme des aménités ou des exter- nalités positives pour ces territoires. Ainsi, ces activités participent aux nouvelles formes d’économies résidentielles / présentielles décrites par Davezies (2008) et contribuent, à travers la « circulation invisible des richesses », à une forme de péréquation entre les espaces urbains et ruraux. Même si peu d’études sur l’impact territorial de ces activités existent (Bourdeau, Rotillon, 1999 ; Mao, 2006), elles constituent l’un des vecteurs du développement local de nombreux espaces via l’implantation d’entreprises et la création d’emplois. À titre d’exemple, à l’échelle nationale, le tourisme équestre représente un chiffre d’affaire de 300 millions d’euros et concerne 2 600 entreprises qui emploient plus de 6 000 personnes (Bouhaouala, 2008). Le développement de ces pratiques a stimulé une offre de services (encadrement/accompagnement, location de matériel, hébergement et restauration) participant à la « touristification » et la tertiarisation des espaces ruraux.

D’un point de vue socioprofessionnel, 60 000 moniteurs sont spécialisés dans les activités sportives de nature. Les sports et loisirs de nature constituent un secteur d’activité à part entière en lien étroit avec l’économie touristique.

L’analyse est menée en quatre temps. Dans une première partie, la notion de ressource territoriale est discutée pour montrer sa pertinence et sa possible application dans le domaine des sports de nature et de montagne. Le protocole méthodologique est détaillé dans une seconde partie. Les résultats sont exposés et analysés dans la partie trois, afin de saisir les types de ressources territoriales activées dans le développement des terri- toires récréatifs. Enfin, une discussion finale (partie quatre) vient synthétiser et conclure la démonstration, en questionnant principalement la place et le rôle de l’intervention de la sphère publique dans ces dynamiques territoriales.

2. La notion de ressource territoriale et le développement des sports de nature La notion de ressource territoriale (Gumuchian, Pecqueur, 2007) apparaît particuliè- rement pertinente dans l’analyse des sports de nature. Il est admis que ces pratiques ne se développent pas de manière désincarnée ou déconnectée du territoire sur lequel elles sont implantées (Bourdeau, Corneloup, Mao, Boutroy, 2004). Le territoire apparaît comme un agent actif pouvant orienter la nature et l’organisation même de ces activités de part ses caractéristiques socialement construites et sa trajectoire historique singulière (Mao, Corneloup, 2005). Les territoires, perçus comme des formations socio-spatiales (Di Méo, 1985  ; 1987) en perpétuelle recomposition, mobilisent de fait les pratiques sportives de nature comme ressources territoriales de manière différenciée. Car la « Nature », support et en même temps décor de ces activités, peut être considérée comme une ressource générique et latente pour tout territoire (François, Hirczak, Senil, 2006). Si les pratiques récréatives de nature se sont historiquement développées dans des espaces marqués par une forte « natu- ralité » (les anglophones utilisent les termes d’outdoor recreation et de wilderness), ces activités se sont progressivement accommodées d’espaces bien plus « anthropisés ». Par des processus d’artificialisation et de dé-territorialisation, ces pratiques se sont progressivement diffusées jusqu’au cœur des systèmes urbains (structure artificielle d’escalade, stade d’eau vive par exemple) permettant ainsi un continuum spatial récréatif entre la ville et la cam-

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pagne, la montagne ou la nature (Mao, Bourdeau, 2008). Dès lors, tout territoire peut être en capacité d’axer son développement autour de ces activités. La question principale, qui sera discutée dans cette contribution, est de savoir quels sont les contextes territoriaux permet- tant le passage d’une ressource générique ou latente à une ressource spécifique s’appuyant sur les pratiques récréatives de nature ?

Pour répondre à cette interrogation, les « actifs territoriaux » propres à chaque espace (qu’ils soient naturels, liés à un savoir-faire particulier, à des dispositions culturelles ou économiques spécifiques, aux stratégies politiques) seront questionnés. C’est sur la base de ces ressources que les acteurs locaux vont s’organiser entre eux afin de construire un projet de territoire et faire de ce dernier une « entité active » (Leloup, Moyart, Pecqueur, 2005). Ce postulat inscrit la réflexion dans le cadre de l’économie territoriale. Le passage d’un modèle de développement par le haut à un modèle de développement par le bas évoqué par Pecqueur (2000) apparaît ici particulièrement pertinent. Cette prise en compte progressive du local (parallèlement à une forte internationalisation des échanges) ne se traduit pas uniquement par l’évolution des politiques publiques et la montée en puissance de l’action des collectivités territoriales. Elle recouvre plus largement une mobilisation de l’ensemble du tissu social et économique local dans la définition de projets de développe- ment au niveau du territoire. C’est donc cette problématique, liée à la prise en compte de l’échelon local comme échelon pertinent du développement et à la création de ressources territoriales, qui est ici interrogée.

Inscrits dans le champ de l’économie territoriale et de la proximité, Pecqueur (2000), Baptista, Peter Swann (1999), Belleflamme, Picard, Thisse (2000), Benko, Lipietz (2000), Demazière (1996), Englmann, Walz (1995), Greffe (1992), Zimmermann (2002) notamment, ont en commun de ne pas regarder le territoire comme le support neutre du développement mais de voir dans ses spécificités un élément moteur. Longhi, Spindler (2000) voient dans le développement local « un mouvement ascendant […] reposant sur une démarche de mobilisation des acteurs d’une zone géographique donnée, désireux de prendre en charge leur avenir autour de projets autonomes ». Il appartient finalement au territoire de trouver en son sein les leviers de sa croissance (les facteurs endogènes) et non d’attendre une solution venant de l’extérieur. Ce questionnement souligne le rôle des acteurs locaux qui doivent dès lors identifier une stratégie bâtie en fonction de res- sources territoriales spécifiques. Si l’allocation générale des ressources utiles au déve- loppement favorise certains territoires plus que d’autres (hétérogénéité des territoires), la question du déterminisme ne doit pas constituer un obstacle durable. Il s’agit alors de passer d’une logique de dotation de ressources à une logique de création de ressources,

« de l’inégalité à la différence des territoires » (Morvan, 2004). La réflexion engagée va donc bien au-delà de la seule dimension économique et intègre des aspects sociaux, culturels, environnementaux, liés à l’action publique, à l’innovation… Autrement dit, les moteurs du développement territorial sont à chercher, bien plus, sur les aspects non- marchands que marchands uniquement.

Le modèle du développement territorial, tel qu’il vient d’être rappelé, permet aussi d’ana- lyser l’essor des pratiques sportives de nature. L’idée d’un développement fondé sur les spé- cificités territoriales correspond donc bien à la réalité observée dans le domaine des sports de nature. S’il est admis aujourd’hui que la dimension territoriale joue un rôle dans ce dévelop- pement, la prise en compte rationnelle, systématique et comparée des piliers de ce dévelop-

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pement pour tous les territoires français reste à faire. Quels types de ressources territoriales sont à l’œuvre ? Comment interagissent-elles ? Quelle est leur importance respective ? Les équilibres observés sont-ils les mêmes pour chaque territoire ? Si ce n’est pas le cas, peut-on élaborer une typologie des territoires sur la base de leurs actifs territoriaux ? L’objectif est ici de tenter de répondre à ses questions en apportant une analyse quantitative. Le point suivant vise à présenter le dispositif méthodologique élaboré dans le cadre de cette étude.

3. Éléments méthodologiques d’identification des actifs mobilisés pour la révélation d’une ressource territoriale basée sur les activités récréatives de nature

Ces quelques éléments soulignent l’intérêt d’étudier les sports de nature non pas comme un ensemble parfaitement homogène mais comme un phénomène présentant de fortes spécificités territoriales. On postule en effet que des territoires, en France notamment, ne possèdent pas tous les mêmes actifs pour fonder le développement de ces pratiques. La réalisation d’un diagnostic initial apparaît comme un préalable important (Mao, Dupuy, 2000 ; 2004). L’apport du présent article ne tient pas à l’analyse d’un cas unique mais à la comparaison, sur la base de critères stables et complémentaires, de plusieurs territoires français (sous forme d’un « benchmarking territorial »). De ce fait, la possibilité de situer ces territoires les uns par rapports aux autres, d’identifier leurs forces et faiblesses en matière de sports de nature est un élément stratégique à part entière qui constitue la fina- lité immédiate de cette contribution.

La première étape est donc de déterminer l’échelon territorial le plus adapté à la ques- tion posée. Les 96 départements français métropolitains constituent la population retenue pour cette étude. Suite à la promulgation de la loi du 6 juillet 2000 sur le sport, se mettent en place dans les départements des structures locales (les Commissions Départementales des Espaces, Sites et Itinéraires relatifs aux sports de nature, CDESI) en charge du déve- loppement maîtrisé de ces pratiques récréatives (Roux, Sontag, 2008). Ces commissions consultatives sont des organes de concertation entre acteurs au sein desquelles sont débat- tues et négociés les stratégies de développement des espaces récréatifs. Elles ont pour fonction de proposer à l’assemblée départementale un schéma stratégique de dévelop- pement sous forme d’un Plan Départemental des Espaces, Sites et Itinéraires (PDESI).

L’entité départementale revêt donc concomitamment la double fonction d’espace fonc- tionnel et institutionnel (Bleton-Ruget, Commerçon, Gonod, 2006) dans la gouvernance des territoires sportifs de nature.

La seconde étape consiste au choix des critères d’observation. Le développement des sports de nature est examiné à travers quatre entrées principales, considérées comme représentatives des leviers d’activation de la ressource territoriale au sein de chaque dépar- tement (Hautbois, 2004a, 2004b). Il s’agit de (1) l’intervention de la sphère publique, (2) de la structuration économique, (3) de la culture commune et du tissu social et (4) de l’environnement naturel vu sous l’angle des pratiques de nature. Pour quantifier ces diffé- rentes entrées, quatre indicateurs ont été définis pour chacune d’elles. Ainsi 16 informa- tions distinctes, décrites ci-après, ont été collectées par départements.

L’intervention de la sphère publique (1re entrée) joue un rôle structurant dans l’orga- nisation territoriale du sport. L’État et les collectivités locales sont, avec les ménages, les principaux financeurs du sport. Ils dépensent annuellement sous forme de subventions,

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d’aides aux équipements et infrastructures, de soutiens aux emplois et à la formation plus de 12 milliards d’euros dont 8 milliards par les seules collectivités locales (Charrier, Durand, 2002). Parallèlement, une étude réalisée en 2005 par Havas Sport souligne que l’investissement public (Etat et collectivités territoriales) en faveur des sports de nature en France représente 24 % d’un poids économique total estimé à 700 millions d’euros, soit 168 millions d’euros. Mais au-delà de ce soutien financier, leur rôle dans la coordination des différents acteurs, la mise en place d’une gestion concertée et la mobilisation des activités de nature dans les projets de développement maîtrisé contribuent localement à structurer et appuyer cette filière. Les quatre indicateurs mobilisés sont (1a) l’état d’avan- cement de la mise en œuvre de la procédure CDESI – PDESI (démarche initiée/état des lieux réalisé/CDESI institué/PDESI en cours d’élaboration/PDESI voté et mis en œuvre ; source : observatoire CDESI, 2006), (1b) la part de la communication du comité dépar- tement de tourisme consacrée aux sports de nature (source : brochures touristiques des CDT, 2006), (1c) la mobilisation des sports de nature dans les dossiers de candidature aux pôles d’excellence rurale (source : DIACT, 2006-07) et (1d) la participation des acteurs départementaux aux rencontres nationales du tourisme et des loisirs de nature (source : fichier participant et intervenant, éditions 2003, 2005 et 2007).

La structuration économique (2e entrée) des territoires récréatifs repose principalement sur un réseau de petites entreprises décrites par Bouhaouala (2008). Le tertiaire récréatif s’ap- puyant sur des bassins de populations aussi bien temporaires (espaces touristiques ou de fin de semaine) que permanents (concentrations urbaines pour activités récréatives de proximité).

Les indicateurs mobilisés sont (2a) le nombre d’éducateurs sportifs déclarés (source : Ministère des sports, 2006), (2b) le nombre d’établissements sportifs de nature habilités à accueillir du public (source : Ministère des sports, 2006), (2c) le solde touristique relatif permettant d’éva- luer le gain ou la perte de population touristique sur l’année (source : observatoire national du tourisme, 2007) et (2d) la densité de population régionale (source : INSEE, 2006)

La culture commune et le tissu social (3e entrée) des sports s’organisent via un maillage (le premier d’Europe) dense d’associations sportives et récréatives (près de 175 000 clubs) rassemblant près de 15 millions d’adhérents. Mais à l’échelle nationale, la sportivité connaît de fortes variations géographiques. Celles-ci sont quantitatives : le nombre de licenciés pour 1 000 habitants varie de 1 à 3 selon les départements. Elles sont aussi qualitatives : il existe ainsi une forte régionalisation et une identité récréative et sportive marquée des territoires (Mathieu, Praicheux, 1987 ; Augustin, Bourdeau, Ravenel, 2008). Les indicateurs choisis sont le nombre de licenciés pour 1000 habitants dans les sports et activités récréatives de nature par type de milieux ((3a) terre, (3b) air et (3c) eau) et (3d) le nombre de clubs sportifs de nature pour 1000 habitants (sources : service statistique du ministère des sports, 2006)

Enfin, l’environnement naturel (4e entrée) tend à évaluer les ressources en termes d’es- pace récréatif. Tout en gardant une distance face au déterminisme physique stricto sensu, une logique de milieu (Mao, Bourdeau, 2008) a un rôle structurant dans l’organisation géographique de nombreux lieux récréatifs de nature (les reliefs favorisent la localisation des sites de vol-libre et la présence d’escarpements rocheux, les massifs karstiques ras- semblent les cavités spéléologiques, etc.). Les indicateurs mobilisés sont (4a) le nombre de sites de sports de nature (source : recensement des équipements sportifs de nature, Mao, Bourdeau, 2008), (4b) la diffusion infra-départementale de la localisation de ces lieux (source : part des communes sportives de nature par département, Mao, Bourdeau,

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2008), (4c) une donnée altitudinale (source : Institut Géographique National) et (4d) cli- matique (source  : durée d’ensoleillement annuel moyen, Météo France. Il s’agit d’un faisceau d’indicateurs qui, cumulés, tendent à rendre compte des ressources territoriales actives pour chaque département. Chacun des indicateurs ou critères secondaires a fait l’objet d’une note sur 5. Plus la note tend vers 5, plus l’indicateur est, selon les critères, fort/présent/avancé/élevé… Plus la note tend vers 0, plus l’indicateur est faible/absent/

peu avancé/peu élevé. La somme des critères secondaires a permis, pour chaque dépar- tement, d’évaluer l’importance de chacune des quatre entrées retenues. De cette somme est estimée la moyenne pour chaque entrée ainsi qu’un écart à la moyenne nationale afin d’identifier des profils territoriaux. Grâce à ces données, une typologie a été définie en s’appuyant sur la méthode des centres mobiles (traitement statistique sous le logiciel Sphinx et cartographique sous Map-info).

4. Analyse des résultats, les sports de nature en France, une géographie de la ressource territoriale différenciée ?

L’analyse typologique permet de regrouper les départements français en 7 classes distinctes. Pour chacune des entrées choisies, cette approche montre les très fortes hétérogénéités des indicateurs propres à chaque département français. Comme pour l’analyse des logiques de localisation des lieux récréatifs de nature à l’échelle natio- nale (Mao, Bourdeau, 2008), cette approche démontre un marquage territorial très fort des modes d’activation de la ressource territoriale liée aux activités récréatives de nature selon les départements.

Tableau 1 – Classification des départements français selon les ressources territoriales activées dans le domaine des sports de nature

Type de ressource (Nombre de dept.)

Intervention

sphère publique Économique Culture commune

et tissu social Environnement

Classe n° 1 (21 dept.) 6,14 4,14 (--) 9 (++) 7,9

Classe n° 2 (22 dept.) 6,45 4,77 (--) 3,68 (--) 4,45 (--)

Classe n° 3 (5 dept.) 15,8 (++) 14,4 (++) 11,6 (++) 17,2 (++)

Classe n° 4 (15 dept.) 2,67 (--) 4,13 (--) 4,93 (--) 3,47 (--)

Classe n° 5 (9 dept.) 9 (++) 16,78 (++) 13,78 (++) 16,78 (++)

Classe n° 6 (12 dept.) 6,75 11,92 (++) 10,17 (++) 10,75 (++)

Classe n° 7 (12dept.) 9,92 (++) 7,75 6 (--) 11,33 (++)

Moyenne nationale 6,99 7,43 7,5 8,52

Sans analyser en détail l’ensemble des classes définies, la classe 3 montre, pour les quatre entrées, des valeurs maximales très au-dessus de la moyenne nationale. La classe 5

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possède le même profil, hormis une implication de la sphère publique beaucoup plus faible (bien que supérieure à la moyenne nationale). Pour la classe 6, même caractéristique, bien que de manière moins marquée, avec cette fois une implication de la sphère publique légère- ment inférieure à la moyenne nationale. À l’inverse, la classe 4 a des valeurs pour les quatre entrées très inférieures aux données nationales ; idem pour la classe 2 mais avec une impli- cation de la sphère publique s’approchant de la moyenne des départements. Les classes 1 et 7 ont des profils médians. La classe n°1 possède un tissu social fort mais une structuration économique faible ; la n°7 se caractérise par des ressources naturelles importantes, un inves- tissement de la sphère publique fort mais un tissu social sportif faible.

Pour prolonger l’analyse, une cartographie de la typologie permet d’illustrer géogra- phiquement ces informations.

Carte 1 – Typologie des départements français selon les ressources territoriales activées dans le domaine des sports de nature (2006-2007)

Cette carte illustre une « marqueterie » territoriale marquée par des discontinuités spa- tiales fortes dans les modes de mobilisation des sports de nature comme ressource territo- riale. Plusieurs classes semblent ainsi obéir à une distribution géographique aléatoire, tout du moins sans logique apparente. Ceci est particulièrement vrai pour les classes 1, 2, 5 et 6. En

Source : Mao, Hautbois, Langenbach, 2010

Typologie de la ressource territoriale par département

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outre, cette organisation géographique s’affranchit largement des découpages administratifs régionaux. Certaines logiques de massifs ou de milieux semblent pourtant exister. Ainsi, la classe 7 regroupe de nombreux départements du Massif-Central. La classe 6 concerne divers départements du littoral atlantique et méditerranéen y compris la Corse, mais pas exclusivement (le Vaucluse et l’Ain). La classe 5 rassemble des espaces montagnards aussi bien alpins que pyrénéens.

5. Discussion et mise en perspective des modes de mobilisation de la ressource territoriale pour le développement des sports de nature et de montagne en France

L’analyse des coefficients de corrélation entre les différentes ressources étudiées peut permettre de décrypter les structures et logiques sous-jacentes à cette organisa- tion socio-spatiale (tableau 2). Les ressources économiques et environnementales sont très étroitement corrélées (0,92). Ceci appuie les conclusions de Bouhaouala (2008) sur les «  offres locales socialisées  ». L’auteur considère que les choix de localisa- tion des activités économiques sont dictés par les micro-mentalités des entrepreneurs fondées sur les ressources environnementales qu’ils s’approprient et aménagent pour satisfaire leurs pratiques tant personnelles que professionnelles. Ainsi, les départe- ments qui disposent de ressources naturelles importantes sont aussi ceux qui présen- tent des ressources économiques (réseau d’entrepreneurs et espaces touristiques) les plus fortes (si l’effet de causalité fonctionne dans le sens ressource naturelle vers la ressource économique, l’inverse ne se vérifie pas).

Il en est de même entre ressources économiques et socio-culturelles (0,87) et entre ressources socio-culturelles et environnementales (0,87). Les territoires marqués par une dynamique touristique et entrepreneuriale, et s’appuyant sur une ressource environne- mentale forte, sont aussi des espaces bénéficiant d’une ressource sociale importante sur le plan associatif et identitaire issue des loisirs de proximité. Ce constat avait déjà été réalisé d’un point de vue géographique par Mao (2003) dans l’étude de l’organisation socio-spa- tiale des sports de nature en France.

À l’inverse, la corrélation entre l’intervention publique et les autres ressources est nettement moins forte : 0,53 avec la ressource socio-culturelle, 0,66 avec la ressource économique. Les leviers du développement territorial des sports de nature sont donc bien plus d’ordre social, environnemental et économique que liés à l’implication de la sphère publique.

Tableau 2 - Coefficient de corrélation entre les ressources publiques, économiques, sociales et environnementales activées dans le développement territorial des sports de nature

Coef. De corrélation

entre variable Économique Culture commune

et tissu social Environnement Intervention sphère publique

Économique 1

Culture commune

et tissu social 0,87 1

Environnement 0,92 0,87 1

Intervention sphère

publique 0,66 0,53 0,83 1

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Le système territorial récréatif s’appuie donc sur trois ressources fondées sur un réseau associatif, des petites entreprises du plein air et des espaces récréatifs. Comme dans tout système, les dynamiques d’une des ressources participent à alimenter les autres élé- ments du système et, par rétro-action, à se renforcer elles-même. La dimension culturelle (Pecqueur, 2004) est donc centrale dans l’appréhension des dynamiques territoriales liées aux sports de nature. Pour détourner l’expression de A. Marshall (1890), il existerait une forme « d’ambiance récréative », comme contexte et en même temps comme marqueur culturel et social, (Bourdeau, Corneloup, Mao, 2004) favorable au développement des ter- ritoires récréatifs. Ces dynamiques territoriales d’appuient sur des systèmes touristiques (et sportifs) localisés (Perret, 1992 ; Marcelpoil, Boudières, 2006) co-construits par des communautés d’acteurs aux intérêts économiques et culturels partagés.

À l’inverse, l’implication de la sphère publique, perçue au travers de la mobilisation par les acteurs publics des activités de nature comme vecteur de développement et de

« projectivité » territoriale, semble distanciée de ce processus. Parmi les départements au sein desquels les acteurs publics s’investissent fortement dans la filière, trois cas distincts peuvent être présentés.

Dans un premier cas, comme dans les espaces montagnards et littoraux (classes 5 et 6), si les activités récréatives sont fortement représentées et tiennent une place centrale dans l’économie et d’identité de ces espaces, celles-ci ne sont que moyennement mobilisées par les acteurs publics locaux dans les projets de territoires et les stratégies de développement.

L’intervention publique ne revêt qu’une dimension secondaire. En l’absence du soutien des collectivités locales et de l’État, les sports de nature se seraient de toute façon développés dans les espaces montagnards qui font figure de hauts lieux récréatifs et touristiques his- toriques (départements de la classe n°5 par exemple). L’intervention publique se limite à accompagner la dynamique socio-économique de la filière sportive pré-existante et auto- produite et d’en faire bénéficier le territoire en terme d’attractivité et d’image.

Dans un second cas, l’intervention publique est très fortement mobilisée pour appuyer une dynamique déjà existante (exemple de la classe 3 regroupant l’Ardèche, la Drôme, l’Isère, la Lozère et les Alpes-Maritimes), bien que moins marquée comparativement aux espaces montagnards et littoraux (op. cit.). Les acteurs publics, via un effet d’opportunité, axeraient le développement de leur territoire sur la filière sportive et récréative de nature.

Ils se positionnent comme coordinateur / animateur de multiples projets visant à dyna- miser la filière. À titre d’exemple, la mise en place de commissions territoriales (CDESI) démontre une volonté des collectivités départementales de piloter une concertation ten- dant à promouvoir un développement maîtrisé des activités récréatives de nature.

Enfin, dans un troisième cas, de nombreux départements (classes 7, 1 et 2) ne pos- sèdent pas de marquage culturel fort autour des activités récréatives de nature (faible ressources sociales, économiques et environnementales) mais mobilisent pourtant ces activités dans nombre de leurs projets de territoire. Voulant renforcer leur attractivité touristique et résidentielle, les acteurs publics tendent à mobiliser l’image porteuse de ces activités comme levier de développement et élément de différentiation. Il s’agit fréquemment de territoires ruraux en quête d’identité récréative cherchant un position- nement au sein d’un tourisme doux ou vert. Pour ces espaces, les activités récréatives constituent, comme le patrimoine rural vernaculaire, des objets facilement mobili- sables dans le cadre de projets territoriaux permettant l’adhésion et l’identification de

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multiples acteurs. Ces derniers tentent de compenser le double déficit de ressources naturelles et culturelles via une mobilisation de la sphère publique comme palliatif à une dynamique endogène préexistante.

Cette réflexion sur le rôle de l’action publique n’est pas exclusive au secteur des sports de nature. Une réflexion similaire peut être menée dans les domaines du spectacle et du sport professionnel, ou encore plus largement du patrimoine et de l’évènementiel culturel au sens large. Il s’agit donc d’une question transversale portant sur la place des champs culturels et récréatifs au sein du développement territorial. Cette étude permet de montrer l’hétérogénéité des ressources des territoires à l’échelle nationale pour le développement des sports de nature. Elle permet en outre de passer d’une lecture intuitive, se contentant de mettre en évidence les territoires plus ou moins propices au développement de ces pratiques, à une analyse systématique et quantitative de leurs ressources territoriales sur la base de critères stables et de construire une typologie argumentée. Cette classification rend compte des atouts et faiblesses de chacune des classes de départements qui consti- tuent autant de spécificités territoriales. Un examen de ces classes a permis de mettre en évidence des logiques différentes, notamment en ce qui concerne l’importance de chaque type de ressources dans la construction d’identité territoriale.

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