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Géographie Économie Société: Article pp.275-280 of Vol.11 n°3 (2009)

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Géographie, économie, Société 11 (2009) 275-280

géographie économie société géographie économie société

Comptes Rendus

Marcon Carrel, Catherine Neveu et Jacques Ion, « Logiques politiques » Paris, L’Harmattan, 2009, 312 pages.

Cet ouvrage collectif d’une vingtaine de contributions permet d’éviter le biais procé- dural trop fréquent lorsque sont analysées les expériences de démocratie participative urbaine. À trop décrire des procédures, on perd la moelle des personnes qui les meuvent.

Il vise donc à s’intéresser aux acteurs, à la façon dont ils constituent des collectifs, dont ils vivent leurs engagements, et comment ces derniers rejaillissent sur leurs pratiques.

On l’a compris, la question des « publics » est centrale dans cet ouvrage, que ce soit au travers des problèmes de leur constitution, de leur catégorisation ou encore de l’expé- rience citoyenne vécue. L’enjeu de l’ouvrage n’est rien de moins qu’une réflexion sur le politique, ou plutôt sur les processus de politisation, présentés sous le prisme d’une opposition un peu caricaturale entre un modèle émancipateur optimiste (Rancière) et un autre mettant l’accent sur les ressorts de la domination (Bourdieu). Les différentes contri- butions nous laissent à penser que la portée politique des différentes procédures et mobi- lisations observées est souvent fragmentaire, « intermittente » comme le souligne le titre de l’ouvrage. L’âge d’or des mobilisations urbaines semble bel et bien révolu.

La deuxième partie s’intéresse aux dispositifs et aux mobilisations des acteurs sur l’espace urbain : on se trouve au cœur de l’ouvrage et de son intérêt pour les processus de politisation.

Sandrine Rui s’intéresse à l’épreuve vécue par les citoyens lors de la mobilisation collective en relevant quatre langages distincts justifiant l’engagement dans la sphère publique (volonté/

intérêt/connaissance/reconnaissance). L’article de Marion Carrel démontre combien la procé- dure n’explique pas tout, en prenant à témoin les résultats très divers d’une même procédure participative à destination de publics proches (habitants de quartiers d’habitat social). Si le public peut se démultiplier lorsque le commanditaire fait preuve d’une réelle volonté poli- tique, les expériences peuvent aussi s’enliser voire échouer lorsque les objectifs poursuivis sont peu explicites. Ainsi, elle nous invite à saisir de façon ethnographique le rapport au poli- tique qui se met en place dans ces expériences, notamment en saisissant le positionnement du public par rapport aux pouvoirs publics suivant deux pôles, la déférence d’un côté, l’exigence de reconnaissance, de l’autre. La contribution d’Hugo Swinnen sur la ville d’Utrecht est plus descriptive et fait le point sur les tensions à l’œuvre dans les projets participatifs (organisation horizontale ou verticale de la participation, démocratie participative vs représentative, sim-

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plicité vs technicité du système). Agnès Deboulet évoque les opérations de destruction / relo- gement, notamment à Marseille, en soulignant comment l’émergence de différentes critiques (sur l’opportunité, le coût et l’absence de concertation de ces opérations) s’oppose à l’idée de désert politique dans les grands ensembles. Elle décrit comment les habitants qui voient leur droit à la ville remis en question peuvent progressivement s’impliquer dans des mouvements sociaux urbains. Tommaso Vitale décrit comment le débat sur l’implantation d’une mosquée dans un quartier de Milan se transforme en un problème public sur la localisation des mos- quées en général. Les discours médiatiques s’affranchissent alors complètement du problème local, pour finalement s’éteindre une fois la décision votée par les instances municipales. À cet égard, il note que les habitants sont exclus des arènes de décision et qu’aucune innovation institutionnelle ne naît, suite à la « disparition » du conflit une fois la décision votée.

Le troisième volet de l’ouvrage, moins convaincant que les deux précédents, met principa- lement l’accent sur la question des médiations et des échelles des pratiques participatives ou citoyennes. Suzanne Rosenberg propose une analyse de sa propre trajectoire professionnelle et revisite ainsi l’histoire des politiques de la ville, en jetant un regard pour le moins critique sur les politiques publiques de participation « sectorielle et descendante ». Les contributions de Laetitia Overney et d’Anni Borzeix et al., sur des actions de prévention et de lutte contre les incivilités à Lyon et à Grigny, analysent des expériences de vigilance collective et de lutte contre des squats d’immeubles comme des formes de citoyenneté. On peut être sceptique sur ce diagnostic car si ces expériences mettent effectivement en œuvre des réseaux et des dyna- miques collectives, elles n’en restent pas moins partielles et surtout peu inclusives. Réduire la citoyenneté aux civilités peut aussi éviter de s’intéresser aux processus de domination et d’ex- clusion sociale. Dans une veine proche, Jean-Stéphane Borja décrit les problèmes d’intermé- diation posés par l’implantation d’une permanence visant à venir en aide à des habitants de la rue de la République à Marseille. Insistant sur le bien fondé d’une approche ethnographique, Pascale Pichon souligne de son côté l’importance pour les chercheurs de la prise en compte de l’expérience ordinaire des habitants, de leurs « arts de faire » et compétences dont ils ne sont souvent pas conscients, notamment lorsqu’ils sont confrontés à un projet urbain.

Les quatre dernières contributions tentent de décrypter la citoyenneté qui se déploie dans les arènes participatives. Numa Murard se penche sur le problème en montrant comment la citoyenneté tend à être rabattue sur le civisme voire sur les civilités : d’une certaine manière il signale qu’il ne semble plus y avoir d’espace réservé pour le déploiement de la politique, envahie par « l’irruption du privé ». C’est peut-être dans l’expérience du mépris social et des luttes pour la reconnaissance qu’elle induit que la citoyenneté trouvera un nouvel horizon.

Pierre Bouvier considère qu’au lieu de s’intéresser à la démocratie participative, qui ne fait que conforter l’« institué », il est plus fructueux d’analyser les phénomènes de squats col- lectifs par de jeunes artistes ou les relations festives plus éphémères sur l’espace urbain, qui expriment des souhaits de réalisation individuelle dans un cadre collectif. Etienne Balibar, revenant sur ses propres analyses, se montre désormais moins réservé sur la démocratie participative, dans laquelle il voit, un peu à l’instar de Rosanvallon et de ses analyses des pouvoirs de sanction et de surveillance de la « contre-démocratie », un correctif possible de la démocratie représentative, si elle se conjugue avec les conflits sociaux. La synthèse finale de Loïc Blondiaux défend le point de vue selon lequel les processus participatifs ins- titutionnalisés, malgré leurs faiblesses, ont des effets positifs notamment sur les populations les plus fragiles. D’autant qu’ils n’empêchent ni l’expression de conflits ni l’émergence de

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fortes critiques sur ceux qui les organisent. Pour synthétiser, les quatre contributions relè- vent que la thématique de la participation ne fait sens que si l’idée de la citoyenneté qui lui est associée permet de prendre en compte le conflit et les dynamiques instituantes.

On regrettera que l’ouvrage, qui réunit des spécialistes de disciplines et de thématiques différentes, ne les fasse pas suffisamment dialoguer. Les conceptions de la citoyenneté se révèlent parfois antinomiques (Murard vs Overney), l’ensemble des processus collectifs décrits n’ayant pas la même portée critique. L’ouvrage mérite néanmoins le détour pour sa capacité à mêler des descriptions ethnographiques parfois très fines et des analyses théoriques pertinentes sur la thématique participative.

Paul Cary Université Lille 3

© 2009 Lavoisier, Paris. Tous droits réservés.

Rodrigue Tremblay, Le code pour une éthique globale, Montréal, Liber, 2009, 287 pages.

Voici un ouvrage qui pourra surprendre les lecteurs de GES, car même s’il est l’œuvre d’un économiste, il ne s’adresse ni au géographe ni à l’économiste en tant que profes- sionnel. Cet essai, en effet, vise un public plus vaste, elui que recouvre la société dans son ensemble à savoir les citoyens du monde parmi lesquels, bien sûr, géographes comme économistes et autres professionnels des sciences humaines sauront se reconnaître. En préface, Paul Kuritz, président-fondateur du Council for Secular Humanism considère que face aux problèmes contemporains qui menacent l’humanité, il existe un scénario de nature optimiste. C’est le scénario humaniste qui postule qu’en mettant l’accent sur la rai- son, la science et la technologie en tant que facteurs essentiels pour améliorer la condition humaine, les êtres humains sont en mesure d’affronter les défis énormes qui se présentent à eux en ce XXIe siècle. Mais, pour ce faire, le monde aurait besoin d’un nouveau siècle des Lumières qui réaffirmerait la primauté de la raison, de la science, de l’éducation et de la démocratie. C’est ce que cherche à démontrer Rodrigue Tremblay, détenteur d’un Ph.D de Stanford University, professeur émérite d’économie de l’Université de Montréal.

Auteur prolifique, celui qui fut à la fin des années 1970 ministre de l’Industrie et du Commerce du gouvernement du Québec et qui a aussi présidé la North American Economics and Finance Association, ambitionne ici de montrer qu’entre l’absence totale de morale et d’éthique et des normes morales religieuses inadéquates, la seule voie morale qui s’ouvre aux citoyens du monde est humaniste, rationnelle et universelle. L’humanisme se trouve défini ici comme une vision philosophique de l’humanité et de l’existence humaine qui proclame la dignité inhérente de tous les êtres humains et leur valeur intrinsèque, sans référence aucune aux superstitions et à la notion de surnaturel. L’humanisme rationnel, comme le signale l’auteur, fait appel à la logique et à la science pour comprendre l’univers et pour résoudre les problèmes de l’existence, en invitant chacun à vivre une vie morale de la meilleure des façons possibles.

Chacun des dix chapitres du volume se trouve lié à une règle propre à l’humanisme.

Ainsi le deuxième chapitre Respect se réfère à la règle qui proclame le respect de la vie et de la propriété d’autrui en tout temps. Les extrémistes de gauche comme de droite sont invités à s’abstenir. On y trouve les cinq principales catégories de lacune des marchés lesquelles se

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rapportent aux biens publics, aux monopoles, aux externalités négatives, aux informations incomplètes et aux disparités excessives dans la répartition de la richesse. On l’aura com- pris, ici l’État a un rôle à jouer, l’auteur étant toujours à ce qu’il me semble d’obédience keynésienne. Mais il ne manque pas de mettre en garde contre des interventions étatiques susceptibles de susciter le choléra en voulant combattre la peste. C’est pourquoi Tremblay recommande la mise en branle d’une réforme du rôle régulateur de l’État avant d’entre- prendre une réglementation en profondeur des marchés privés.

Il m’apparaît que le chapitre 7 Environnement est celui qui intéressera le plus les lecteurs de GES. La règle humaniste ici prise en considération s’applique à conserver et améliorer l’environnement naturel de la terre en tant qu’héritage commun de l’humanité. L’érudition de l’auteur, qui est marquante à l’intérieur de tous les chapitres, impressionnera ceux qui, comme l’auteur de ces lignes, se passionnent pour l’astrophysique et la paléoanthropologie.

Tremblay se demande si les humains, à l’instar des dinosaures, ne sont pas appelés à dis- paraître de la surface de la planète étant donné à la fois les torts causés à l’environnement et le pouvoir dévastateur des armes de destruction massive. L’homme n’a pas le choix : il s’adapte ou il disparaît. L’adaptation, on le sait, se veut la première loi de survie des organismes vivants. Le chapitre 9 Démocratie s’avère tout aussi intéressant. La règle huma- niste correspondante vise l’organisation de l’espace public selon les principes de liberté et de responsabilité en s’appuyant sur la démocratie politique et économique. Cinq dangers guettant la démocratie sont ici mis en évidence : un trop grand écart entre les riches et les pauvres; l’endettement, le sous-financement public et l’inflation; la prise du pouvoir par des sociopathes ou autres psychopathes; la malédiction de la propagande étatique (on passe du nazisme à la Maison Blanche occupée par G.W.Bush); la concentration de la propriété des organes de presses et le financement des campagnes électorales. Ce dernier danger n’est pas étranger aux Français ni aux Québécois, hélas. Ces mises en garde étant faites, on ne peut qu’être d’accord avec Tremblay quand il soutient que le développement de toute économie repose sur la capacité d’innover. L’innovation en tant que levain de la croissance écono- mique est tributaire de la liberté de penser et d’agir au sein de la société.

Le lecteur ne pourra qu’apprécier l’abondante documentation en langue française et anglaise sur laquelle l’argumentation de l’auteur prend son appui. Le style alerte et efficace, à défaut de convaincre tous les lecteurs sans exception, aura à tout le moins pour conséquence d’inviter tout un chacun à réfléchir sur les réalités qui entourent l’avenir de l’humanité.

André Joyal Université du Québec à Trois-Rivières

© 2009 Lavoisier, Paris. Tous droits réservés.

Frank Moulaert et Jacques Nussbaumer, La logique sociale du développement ter- ritorial, Québec, Collection Géographie contemporaine, Presses de l’Université du Québec, 2008, 139 pages.

La collection Géographie contemporaine invite les géographes et autres spécialistes de disciplines connexes à offrir leurs points de vue sur les diverses problématiques ter- ritoriales en considérant que toutes les questions relatives aux territoires se trouvent au

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cœur des débats sociaux de notre époque. Deux économistes belges ont saisi la perche qui leur était tendue : un jeune, Jacques Nussbaumer qui a soutenu en 2002 une thèse sur la contribution de l’école historique allemande et un auteur prolifique, de tout évidence en milieu de carrière, Frank Moulaert, professeur à mon alma mater devenu depuis la fin des années 1960 la Katholicke Universiteit Leuven. Ce dernier présente pas moins de 29 réfé- rences bibliographiques dont une bonne part publiées en anglais, seul ou avec d’autres dont le co-auteur de cet ouvrage qui, tel un cycliste bien avisé a su se placer dans la roue de son leader. Le lecteur peut donc s’attendre à une abondance d’auto-citations. N’est-on pas mieux servi que par soi-même, comme le veut l’adage?

De dimension modeste, l’ouvrage comprend six chapitres ayant cinq ou six sections et autres sous-sections. On comprend le besoin des auteurs d’annoncer, en introduction, une présentation simplifiée et synthétisée du concept d’innovation sociale. Il s’agit pour eux d’utiliser ce concept comme principe fondateur de l’action stratégique du dévelop- pement territorial, des politiques publiques locales et régionales et des transformations des structures des communautés locales comme de leur gouvernance. Dans un premier chapitre, consacré à la redécouverte de l’espace, de son économie et des liens sociaux, les auteurs visent à montrer que l’innovation, d’abord technique et technologique, puis organisationnelle et sociale, se situe au cœur des préoccupations entourant le développe- ment. Un intéressant survol de la littérature des trente dernières années nous fait passer de la critique des modèles néo-classiques traditionnels à la croissance endogène non sans occulter leurs propres limites, pour en arriver aux modèles territoriaux d’innovation. Ici, on a droit à quelques clins d’oeil aux travaux du GREMI, à la Troisième Italie et au rôle des institutions avant de terminer encore une fois avec les limites de ces mêmes modèles, rien n’étant parfait en ce monde. Un constat qui conduit tout chercheur, à l’instar des sportifs de haut niveau, à vouloir aller au delà de ses limites.

Dans le chapitre suivant, où le jeune co-auteur se voit accorder une exceptionnelle marge de manoeuvre en s’attardant à la pensée allemande du XIXe siècle, on trouve une curieuse allusion à la soi-disant confusion entre développement et croissance. Pourtant, dans tout cours Economics 101 (obligatoire pour les débutants en géographie), la distinc- tion se trouve bien mise en évidence. Est-ce pour clarifier les choses qu’une courte page se voit consacrée à rien de moins que les fondements de l’économie du développement ? A. Hirschman, dont le Stratégie pour un développement économique (1964) m’avait tant nourri lors de mon séjour à Louvain, est cité pas moins de six fois dans cette unique page.

On retrouve cet auteur en compagnie de G. Myrdal dans une autre page où le concept de développement est remis en cause. Difficile de simplifier et synthétiser davantage…

L’enfer est pavé de bonnes intentions, c’est peut-être ce qui a conduit à une dernière sec- tion de ce deuxième chapitre, toujours d’une page, à tenter une définition du développe- ment régional. Or, si le lecteur se voit bel et bien offrir une définition du développement, pour en savoir plus sur un développement assorti du qualitatif « territorial », il est invité à lire les chapitres subséquents.

Pas d’ambiguïté cette fois avec le chapitre suivant, l’innovation sociale, à travers la contribution d’un certain M. Mumford apparaît clairement. Il en est de même pour l’in- contournable capital social avec ses trois caractéristiques telles que mises en évidence par R. Putnam : réseaux, normes et confiance. Ne manque que Granovetter. Et, on en arrive à l’économie sociale, dont l’auteur de ces lignes a fait son pain et son beurre dans les

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années 1980. Un rappel de F. Moulaert : une vraie entreprise d’économie sociale, en plus d’avoir un finalité évidemment sociale se doit de redistribuer tout en étant gérée collec- tivement par ses agents de production. Un très utile tableau de synthèse permet d’y voir plus clair à la faveur d’une comparaison entre l’économie sociale, le troisième secteur (si cher à Jacques Delors à Paris IX avant qu’il ne soit ministre) et l’économie solidaire, appuyée sur cinq critères parmi lesquels on trouve les rapports de propriété et de contrôle et l’orientation vers le marché.

Dans un chapitre subséquent intitulé La région sociale, la production et la reproduc- tion régionales, on trouve une matrice montant les interactions entre les quatre types de capitaux : le capital écologique, le capital social, le capital humain et le capital écono- mique privé. Les investissements dans les machines, les usines et les administrations résultent des interinfluences entre le capital économique privé et… le capital économique privé, alors que le croisement entre le capital humain et le capital humain dégage une amélioration des savoir-faire et des connaissances.

Mais pourrait-on se demander : qu’est ce qu’une « région sociale »? La réponse des auteurs réfère à un concept social où les relations de marché sont prises en compte au même titre que d’autres types d’interactions, estimées en fonction de leur contribution au bien-être et à la richesse des populations. Une figure présente de façon claire et précise la logique du développement communautaire (ne pas confondre avec ce que l’on appelait il y a quelques années le développement de la communauté européenne) au sein de la région sociale. S’y trouvent réunies cinq dimensions : la mise en réseau, la gouvernance, l’innovation, le développement endogène et les économies d’agglomération.

Le dernier chapitre De l’innovation sociale à l’innovation sociale territoriale se veut particulièrement original en visant la confrontation des deux trajectoires développées tout au long du volume, mettant en évidence les rapports entre l’innovation sociale et le déve- loppement territorial.

L’ouvrage pourra laisser sur leur faim les lecteurs les plus avertis sur les questions traitées et ces mêmes lecteurs pourront se trouver agacés par les passages aux allures très scolaires où les auteurs ont cru bon d’appuyer chaque phrase sur d’autres auteurs ou sur leurs propres travaux. Ainsi, était-ce vraiment nécessaire (p. 94) d’encombrer un seul paragraphe de 17 références bibliographiques?. Bien sûr, ce ne sont pas les jeunes chercheurs peu familiers avec la littérature se rapportant aux questions territoriales qui vont se plaindre. Ils y puiseront une gamme d’informations très utiles pour la suite de leurs propres travaux.

André Joyal Université du Québec à Trois-Rivières

© 2009 Lavoisier, Paris. Tous droits réservés.

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