• Aucun résultat trouvé

Démontrer qu’il peut toujours aller de sa case de départ à une case adjacente (i.e

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Démontrer qu’il peut toujours aller de sa case de départ à une case adjacente (i.e"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

J 137. Super cavalier. ***

Super-cavalier (3, 8) se déplace sur un échiquier de dimensions infinies de 3 cases horizontalement ou verticalement puis de 8 cases dans une direction perpendiculaire à la direction qu’il vient de prendre.

Démontrer qu’il peut toujours aller de sa case de départ à une case adjacente (i.e. partageant un côté commun).

Trouver le nombre minimum de déplacements.

Pour les plus courageux : trouver tous les couples d’entiers (a, b) tels que le super-cavalier (a, b) peut toujours aller de sa case de départ à une case adjacente.

Solution proposée par Michel Lafond

Notons dans un repère (O, x, y) le déplacement du cavalier de u cases horizontalement et v cases verticalement.

u, v peuvent être négatifs.

Il y a 8 déplacements possibles associés aux vecteurs :

On peut passer de la case (0, 0) à sa voisine (1, 0) par a déplacements A, b déplacements B, …, h déplacements H, à condition de montrer que le système

(S) possède une solution en nombres entiers positifs ou nuls.

(S) s’écrit L’équation E1 équivaut à

α entier.

L’équation E2 équivaut à

β entier.

E3 + E5 montre que α doit être impair : α = 2 x + 1 E4 + E6 montre que β doit être impair : β = 2 y + 1

Le système (S) équivaut au système formé des équations E3 + E5, E5 – E3, E4 + E6, E6 – E4 qui, après division par 2, donne : S’

Il y a une solution « évidente » pour x = 0 et y = – 1 à savoir

Le nombre de déplacements est égal à

On va montrer que 13 est le nombre minimal de déplacements pour aller d’une case à sa voisine.

Soit (a, b, c, d, e, f, g, h) une solution minimale, comptant T = déplacements.

(2)

Remarquons d’abord que dans une solution minimale, s’il y a un déplacement A alors il n’y a pas de déplacement D et réciproquement. (Ce sont des vecteurs opposés et ces deux déplacements s’annuleraient). On a donc nécessairement ad = 0 et de même bc = eh = fg = 0. Par conséquent il faut résoudre en nombres entiers naturels :

S’

avec a ou d nul ; b ou c nul ; e ou h nul ; f ou g nul. T minimal.

Il y a 16 cas à envisager. Dans chacun d’eux, on va montrer que T est supérieur ou égal à 13.

Cas 1. a = 0 ; b = 0 ; e = 0 ; f = 0.

C’est impossible car alors l’équation E1 : – – n’a visiblement pas de solution.

Cas 2. a = 0 ; b = 0 ; e = 0 ; g = 0.

S’ devient

T =

implique donc

T (positif) est supérieur à 13 sauf si x = 0 ce qui entraîne Cas 3. a = 0 ; b = 0 ; f = 0 ; h = 0.

S’ devient

T =

Cas 4. a = 0 ; b = 0 ; g = 0 ; h= 0.

S’ devient

T =

T (positif) est supérieur à 13 sauf si ce qui entraîne impossible dans N.

Cas 5. a = 0 ; c = 0 ; e = 0 ; f = 0.

S’ devient

T =

implique implique

T = est supérieur ou égal à 13 sauf si y = – 1 mais alors g + h = – 2 est impossible.

Cas 6. a = 0 ; c = 0 ; e = 0 ; g = 0.

C’est impossible car alors l’équation E2 a pour seule solution b = d = f = h =0.

Mais si tout est nul, il n’y a pas de déplacement ! Cas 7. a = 0 ; c = 0 ; f = 0 ; h = 0.

S’ devient

T =

T = est supérieur à 13 sauf si x = – 1 mais alors est impossible.

Cas 8. a = 0 ; c = 0 ; g = 0 ; h = 0.

S’ devient

T = implique

implique ce qui est impossible. Donc

(3)

implique ce qui est impossible. Donc T =

Cas 9. b = 0 ; d = 0 ; e = 0 ; f = 0.

S’ devient

T =

implique

implique ce qui est impossible. Donc implique donc T =

Cas 10. b = 0 ; d = 0 ; e = 0 ; g = 0.

S’ devient

T =

T (positif) est supérieur à 13 sauf si ce qui entraîne impossible dans N.

Cas 11. b = 0 ; d = 0 ; f = 0 ; h = 0.

C’est impossible car alors l’équation E2 : a pour seule solution a = c = e = f =0.

Mais si tout est nul, il n’y a pas de déplacement ! Cas 12. b = 0 ; d = 0 ; g = 0 ; h = 0.

S’ devient

T =

implique

implique ce qui est impossible. Donc implique

implique ce qui est impossible. Donc Donc T =

Cas 13. c = 0 ; d = 0 ; e = 0 ; f = 0.

S’ devient

T =

Cas 14. c = 0 ; d = 0 ; e = 0 ; g = 0.

S’ devient

T =

implique ; implique Donc T =

Cas 15. c = 0 ; d = 0 ; f = 0 ; h = 0.

S’ devient

T =

implique ; implique Donc T =

Cas 16. c = 0 ; d = 0 ; g = 0 ; h = 0.

C’est impossible car alors l’équation E1 : n’a visiblement pas de solution.

Pour la dernière question :

Soit le super-cavalier m, n entiers positifs.

(4)

Pour que C puisse aller de la case (0, 0) à la case (1, 0) il faut que m et n soient premiers entre eux.

En effet si p était un facteur commun, C ne pourrait accéder qu’aux cases de coordonnées multiples de p.

De plus il ne faut pas que m et n soient tous deux impairs sinon C n’aurait accès qu’aux cases "d’une même couleur".

Autrement dit, il faut que m et n soient premiers entre eux avec m + n impair.

Démontrons que ces conditions sont suffisantes :

Soit le super-cavalier m, n entiers positifs, premiers entre eux avec m + n impair.

Remarquons que si effectue depuis la case (0, 0) les 2 k + 1 déplacements successifs ci-dessous,

,

---, , il arrive à la case (m, (2k + 1) n) ce qui équivaut à UN déplacement du cavalier où n’ = (2k + 1) n

peut donc réaliser tout ce que peut faire.

Choisissons k suffisamment grand pour que (2k + 1) n = n’ > 3m et pour que 2k + 1 soit premier avec m.

Alors, n’ = (2k + 1) n a la même parité que n et reste premier avec m.

En revenant à la lettre n, on peut donc supposer dans la suite qu’on a affaire à un cavalier avec m, n premiers entre eux, m + n impair, et n > 3 m.

Démontrons que peut aller de la case (0, 0) à la case (1, 0), c’est à dire qu’il existe des entiers positifs ou nuls a, b, c, d tels que :

On a à résoudre :

Soient α, β une solution de (C’est possible d’après Bezout puisque m, n sont premiers entre eux).

équivaut à

t entier quelconque équivaut à k entier quelconque On tire : (S1)

Il suffit maintenant de trouver des entiers t, k pour que (S1) donne pour a, b, c, d des entiers positifs ou nuls.

montre que :

Ou bien m est pair, et alors n et β sont impairs ; ou bien n est pair, et alors m et α sont impairs.

Dans le premier cas : m est pair, et alors n et β sont impairs.

Pour avoir a, b, c, d entiers, il suffit d’avoir pairs.

C’est possible en prenant t = 1 ou t = 2 (de la même parité que α) et k = 1 ou k = 2 (de la même parité que β).

Dans le second cas : n est pair, et alors m et α sont impairs.

Pour avoir a, b, c, d entiers, il suffit d’avoir pairs.

C’est possible en prenant t = 1 ou t = 2 (de la même parité que β) et k = 1 ou k = 2 (de la même parité que α).

Enfin, pour la positivité des entiers a, b, c, d :

Pas de problème pour a et c puisque α et β sont positifs, et pour les deux autres :

Références

Documents relatifs

Nous retiendrons, selon la première solution, qu’il y avait 214 369 hommes dans l’armée de Napoléon, composée de 14 régiments ordinaires de 14 400 soldats et d’un

Un quadrilatère et un pentagone (l’un et l’autre concaves ou convexes mais non croisés) admettent dans le plan n points d’intersection distincts.. Déterminer la plus grande

S’il y a p coureurs dans le sens direct et n-p dans le sens inverse, le dossard du 1 er du sens direct va passer au 1 er du sens inverse, puis le deuxième du sens

Pour mieux illustrer ce propos, examinons le cas de cinq coureurs aux maillots rose, vert, noir, rouge, bleu dont deux (rose et bleu) partent, à l’origine du temps, dans le bon sens

 Dans le cas des nombres entiers le procédé s’arrête sûrement et la valeur finale commune des dénominateur est le (Plus Grand Facteur Commun de et ) ; usuellement

Tous les chemins de longueur 7 que le Roi peut prendre pour rejoindre la première ligne du bas de d’échiquier se trouvent à l’intérieur d’un triangle rectangle isocèle

Pour ce qui concerne le super-cavalier une évidente condition nécessaire est que soit impair; sans quoi la couleur de la case d’arrivée sera toujours égale à la

S’ils sont tous deux impairs, l’abscisse du super-cavalier à partir de son point de départ et son ordonnée seront de même parité, celle du nombre de sauts, ce qui exclut notamment