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PLAN DE DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL ASSOCIÉ AUX RESSOURCES FAUNIQUES DU CENTRE-DU-QUÉBEC PRODUIT PAR LA DIRECTION DE L’AMÉNAGEMENT DE LA FAUNE DE LA MAURICIE - CENTRE-DU-QUÉBEC

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PLAN DE DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL ASSOCIÉ AUX RESSOURCES FAUNIQUES

DU CENTRE-DU-QUÉBEC

PRODUIT PAR LA

DIRECTION DE L’AMÉNAGEMENT DE LA FAUNE DE LA MAURICIE - CENTRE-DU-QUÉBEC

2002-02-19

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Référence à citer :

SOCIÉTÉ DE LA FAUNE ET DES PARCS DU QUÉBEC. 2002. Plan de développement régional associé aux ressources fauniques du Centre-du-Québec. Direction de l’aménagement de la faune Mauricie - Centre-du-Québec, Trois-Rivières, 86 pages + annexes.

Dépôt légal – Bibliothèque nationale du Québec, 2002 ISBN : 2-550-38865-8

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Plan de développement régional associé aux ressources fauniques du Centre-du-Québec iii La Société de la faune et des parcs du Québec a pour mission, dans une

perspective de développement durable et harmonieux sur les plans culturel, social, économique et régional, de s’assurer de la conservation et de la mise en valeur de la faune et de son habitat;

elle doit s’assurer également, dans la même perspective, du développement et de la gestion des parcs à des fins de conservation, d’éducation ou de pratiques d’activités récréatives.

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ÉQUIPE DE RÉALISATION

Supervision Michel Lafleur

Coordination Benoît, Jean

Houde, Louis Recherche et rédaction Bellemare, Mélanie

Cadotte, Amélie Dombrowski, Pascale Gagnon, Louise Traitement géomatique Courchesne, Philip Révision interne Arvisais, Martin

Bourbeau, Denis

Bourgeois, Jean-Claude Dolan, Daniel

Mailhot, Yves Milette, Jean Ouellet, Grégoire Picard, Jacques Scrosati, Jean Trudeau, Louise Révision des textes Chartier, Isabelle Traitement de texte Monfette, Claudette

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Plan de développement régional associé aux ressources fauniques du Centre-du-Québec v AVANT-PROPOS

La mise en valeur de la faune et de ses habitats permet une injection dans l’économie du Québec évaluée à environ 1,4 milliard de dollars annuellement et le maintien en emplois de 31000 années-personnes dans le domaine des activités de pêche, de chasse et de plein air.

Cette contribution est particulièrement cruciale pour l’économie des régions ressources. Une meilleure mise en valeur des divers potentiels fauniques dans chacune des régions du Québec, permettrait certainement une plus grande contribution de cette ressource renouvelable au développement de l’économie et de l’emploi des régions concernées. Poursuivant cet objectif, la Société de la faune et des parcs du Québec a élaboré pour la région du Centre-du-Québec un Plan de développement régional associé aux ressources fauniques ( PDRRF).

Ce plan intègre les connaissances, les valeurs ainsi que la culture de la Société. De nombreuses sources ont été sollicitées pour y intégrer les informations nécessaires à une juste évaluation de la situation régionale. C'est une mine d’informations étendue, pertinente et assurément favorable au démarrage ou au soutien de projets importants pour l’économie régionale. La Société espère que le PDRRF suscitera l’intérêt auprès des partenaires associés à la faune, des agents économiques ou des promoteurs ainsi qu’il permettra l’émergence de produits originaux, de qualité et mieux diversifiés.

Après avoir décrit sommairement la région, les infrastructures d’accès et d’accueil ainsi que la demande régionale, le PDRRF du Centre-du-Québec en trace le portrait faunique et naturel. Il fait ressortir les forces, les faiblesses ou les contraintes du produit actuel. Il décrit également les potentiels de développement associés à une espèce faunique, groupe d’espèces ou partie du territoire pouvant être mises en valeur dans un cadre de développement durable, c’est-à-dire sans que la conservation de la ressource faunique ne soit compromise pour autant.

On y retrouve les axes et des exemples de projets de développement des activités traditionnelles, tels la chasse, la pêche ou le piégeage, mais aussi, des activités non consommatrices de faune comme le plein air ou l’écotourisme. Les activités liées à la faune et à ses habitats pourront s’exercer en harmonie et en complémentarité avec ce qui existe déjà dans la région. Le découpage du Centre-du-Québec en unités de développement permet aussi de considérer ce PDRRF comme un outil de planification territoriale. Il est utile de préciser que les projets exposés dans ce Plan de développement régional associé aux ressources fauniques sont ceux identifiés par la Société de la faune et des parcs du Québec, qu’il ne s’agit pas d’une liste exhaustive et que la Société est consciente que d’autres idées ou plans peuvent leur être complémentaires.

La mise en œuvre de certaines propositions nécessite des choix de société, résultat d'une consultation plus étendue. C'est le cas pour la ré-allocation des ressources fauniques entre les utilisateurs, ou la solution de problèmes à des niveaux divers (humains, économiques ou récréatifs) qu'un niveau de population animale trop élevé peut engendrer. La Société fournira le support nécessaire, dans les limites de sa mission, pour documenter les impacts des différentes avenues sur la conservation et la mise en valeur des ressources fauniques.

Le directeur de l'Aménagement de la faune Région de la Mauricie

Michel Lafleur

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RÉSUMÉ

La situation géographique de la région du Centre-du-Québec en fait une zone de passage pour les touristes. Située à proximité des villes de Montréal et Québec, la région éprouve certaines difficultés à retenir ses visiteurs. Le taux d'occupation des chambres y est d’ailleurs plus faible qu'en moyenne au Québec. D’autre part, la tenure des terres du Centre-du-Québec est presque exclusivement privée, ce qui s’avère une contrainte majeure et généralisée pour l'accessibilité aux ressources fauniques. D'ailleurs, la région se situe pratiquement au dernier rang au Québec pour la participation aux activités de pêche sportive, chasse et activités plein air.

Le territoire du Centre-du-Québec se partage à peu près également entre l'agriculture et la forêt, mais cette dernière est fractionnée en petits îlots dans les zones à prédominance agricole.

Ces petits boisés isolés limitent le potentiel de certaines espèces animales comme l'orignal et l'ours noir. La région comptant peu de lacs, sa superficie en eau est faible; le potentiel piscicole est concentré dans les rivières et surtout dans le fleuve. La productivité piscicole est plus faible dans les rivières, d'autant plus que la pollution agricole et industrielle peut les affecter. Le fleuve, et surtout le lac Saint-Pierre avec ses milieux humides, constitue le plus gros attrait faunique de la région, permettant une importante pêche commerciale et sportive, ainsi que la pratique des activités de chasse à la sauvagine et de piégeage du rat musqué. La chasse au cerf de Virginie, dont les densités actuelles trop élevées sont problématiques, est l'activité principale à l'intérieur des terres.

Dans son bilan de l’entente cadre de développement, la Conférence administrative régionale propose peu d'avenues basées sur le milieu naturel et la faune: développement de corridors verts, réseaux linéaires, mise en valeur des plans d'eau. La Société propose comme axe de développement de favoriser l’accès aux ressources fauniques via les terres privées. Cette mesure devrait favoriser la chasse au cerf de Virginie, dont on propose d'augmenter la récolte, et les retombées économiques qui y sont associées, tout en diminuant les problèmes de déprédation. La restauration de la qualité des habitats aquatiques dans les zones agricoles permettrait d'augmenter le potentiel piscicole des rivières. L'accès au fleuve pourrait être facilité en mettant en valeur les quais déjà en place, ou en en aménageant de nouveaux. Cependant, l'exploitation faunique étant déjà importante, on propose de mettre l’accent sur les produits écotouristiques et les activités non-consommatrices en bordure du fleuve. De manière plus globale, on propose de favoriser le partenariat entre le produit culturel et le produit faunique, afin de favoriser la rétention des touristes, et de faire une promotion plus efficace des différentes activités et des attraits offerts au Centre-du-Québec.

La région a été divisée en six unités sur la base des zonages fauniques (zones de chasse et pêche, zones piscicoles), de l’utilisation des sols, de l’affectation du territoire des MRC et de la caractérisation des ressources et des habitats fauniques. Le fleuve et le lac Saint-Pierre offrent un potentiel de développement élevé et de nombreux projets sont proposés. Les autres unités du Centre-du-Québec (Basses-terres, Bois-francs, Boisé de Bécancour et Périurbain de Drummondville) offrent des possibilités moindres.

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Plan de développement régional associé aux ressources fauniques du Centre-du-Québec vii

« Le défi consiste à être capable de voir, en examinant un site ou un milieu, même détérioré, l’opportunité qu’il offre. Et cela en étant conscient des autres projets en cours de réalisation localement ou dans la région ainsi que des attentes des citoyens en matière de loisirs. » 1

1 Guide de mise en valeur des plans d’eau du Québec à des fins récréotouristiques et de conservation du patrimoine, Tourisme Québec en partenariat, 2000, p.43

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Plan de développement régional associé aux ressources fauniques du Centre-du-Québec ix TABLE DES MATIÈRES

ÉQUIPE DE RÉALISATION ... IV AVANT-PROPOS ... V RÉSUMÉ ... VI TABLE DES MATIÈRES ... IX LISTE DES FIGURES... XI LISTE DES TABLEAUX ... XI

1 LE PORTRAIT RÉGIONAL... 1

1.1 Caractéristiques géographiques... 1

1.2 Caractéristiques historiques et culturelles ... 1

1.3 Organisation du territoire... 2

1.3.1 Les territoires structurés ... 2

1.3.2 Les territoires non structurés ... 5

1.4 Caractéristiques sociales, économiques et touristiques ... 5

1.4.1 Démographie... 5

1.4.2 Profil de l’économie régionale... 5

1.5 Intervenants régionaux en matière de développement ... 7

1.6 Les grands enjeux régionaux ... 7

2 LES INFRASTRUCTURES DACCÈS ET DACCUEIL...13

2.1 Accessibilité à la région...13

2.2 Accessibilité régionale à la ressource ...13

2.3 Possibilités régionales d’hébergement ...13

2.3.1 Infrastructures d’accueil...14

2.3.2 Entreprises de services liés à la pratique d’activités ...14

3 PORTRAIT RÉGIONAL DE LA DEMANDE...15

4 PORTRAIT RÉGIONAL DE LA RESSOURCE FAUNIQUE, DU TERRITOIRE ET DES POTENTIELS DE MISE EN VALEUR...17

4.1 Le milieu biophysique...17

4.1.1 Habitats aquatiques...17

4.1.2 Milieux humides...17

4.1.3 Habitats terrestres ...17

4.1.4 Routes migratoires ...17

4.2 La faune...18

4.2.1 Faune aquatique...18

4.2.2 Grande faune ...18

4.2.3 Petite faune ...21

4.2.4 Animaux à fourrure ...21

5 ENJEUX ET STRATÉGIES DE DÉVELOPPEMENT...23

5.1 Problématiques régionales et constats généraux ...23

5.1.1 Constats généraux ...23

5.1.2 Problématiques régionales ...23

5.2 Axes ou stratégies de développement...23

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6 ZONAGE RÉGIONAL...24

6.1 UNITÉ 1. LAC SAINT-PIERRE...27

6.1.1 Infrastructures d’accès et d’accueil ...27

6.1.2 Portrait de la demande ...28

6.1.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat ...31

6.1.4 Enjeux et stratégies de développement ...34

6.2 UNITÉ 2 : FLEUVE SAINT-LAURENT...37

6.2.1 Infrastructures d’accès et d’accueil ...37

6.2.2 Portrait de la demande ...37

6.2.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat ...38

6.2.4 Enjeux et stratégies de développement ...45

6.3 UNITÉ 3 : BASSES-TERRES DU CENTRE-DU-QUÉBEC...47

6.3.1 Infrastructures d’accès et d’accueil ...47

6.3.2 Portrait de la demande ...47

6.3.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat ...48

6.3.4 Enjeux et stratégies de développement ...53

6.4 UNITÉ 4 : BOIS-FRANCS...55

6.4.1 Infrastructures d’accès et d’accueil ...55

6.4.2 Portrait de la demande ...55

6.4.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat ...56

6.4.4 Enjeux et stratégies de développement ...61

6.5 UNITÉ 5 : BOISÉ DE BÉCANCOUR...63

6.5.1 Infrastructures d’accès et d’accueil ...63

6.5.2 Portrait de la demande ...63

6.5.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat ...64

6.5.4. Enjeux et stratégies de développement ...68

6.6 UNITÉ 6 : PÉRIURBAIN DE DRUMMONDVILLE...71

6.6.1 Infrastructures d’accès et d’accueil ...71

6.6.2 Portrait de la demande ...71

6.6.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat ...72

6.6.4 Enjeux et stratégies de développement ...77

7 STRUCTURE DACCUEIL...79

REMERCIEMENTS...80

BIBLIOGRAPHIE ...81

SITES INTERNET CONSULTÉS ...86

ANNEXES ...89

Méthodologie du zonage...91

Caractéristiques des unités...93

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Plan de développement régional associé aux ressources fauniques du Centre-du-Québec xi LISTE DES FIGURES

Figure 1 Localisation de la région Centre-du-Québec ... 3

Figure 2 Physiographie et principaux bassins hydrographiques... 9

Figure 3 Utilisation du sol...11

Figure 4 Habitats fauniques et territoires protégés au Centre-du-Québec...19

Carte du zonage du Centre-du-Québec ...25

Carte de l'unité 1 : Lac Saint-Pierre...29

Carte de l’unité 2 : Fleuve Saint-Laurent ...41

Carte de l’unité 3 : Basses-terres du Saint-Laurent ...49

Carte de l’unité 4 : Bois-Francs ...57

Carte de l’unité 5 : Boisé de Bécancour ...65

Carte de l’unité 6 : Périurbain de Drummondville ...73

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 Caractéristiques géographiques de la région Centre-du-Québec ... 1

Tableau 2 Caractéristiques des communautés autochtones du Centre-du-Québec ... 2

Tableau 3 Caractéristiques démographiques de la région Centre-du-Québec ... 5

Tableau 4 Principaux axes routiers accédant à la région Centre-du-Québec ...13

Tableau 5 Projection de la participation aux activités liées ou non à la faune...15

Tableau 6 Nombre et tendance des permis vendus en Mauricie et Centre-du-Québec ...16

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Le portrait régional

1 Le portrait régional

1.1 Caractéristiques géographiques

Le Centre-du-Québec est la plus jeune région administrative et couvre une superficie de 7 243 km2 (comprenant la partie aquatique du fleuve Saint-Laurent et du lac Saint-Pierre). Issu de l'ancienne région Mauricie Bois-Francs, le Centre-du-Québec a été officiellement créé le 30 juillet 1997. Cette unité est bordée par la Mauricie au nord, par la Montérégie à l’ouest, par l’Estrie au sud et par la région Chaudière Appalaches à l’est. Ses principales caractéristiques géographiques sont résumées dans le tableau suivant :

Tableau 1 Caractéristiques géographiques de la région Centre-du-Québec

CARACTÉRISTIQUES RÉGIONALES

Superficie 6 986 km2 (excluant le fleuve)

Tenure des terres 6 906 km² de terres privées (99 %)

Forêts 3 452 km² (47 %)

Agriculture 3 248 km² (45 %)

Centres urbains Drummondville, Victoriaville, Bécancour, Plessiville et Nicolet

Zones géographiques Basses-Terres du Saint-Laurent au nord et Appalaches au sud

Bassin hydrographique Nicolet (37 %), Bécancour (23 %), Saint-François (13 %), fleuve Saint-Laurent (10 %), du Petit Chêne (6 %), Yamaska (5 %), Gentilly (5 %) et Chêne (1 %)

Superficie en eau 338 km² (dont 257 km² dans le fleuve)

Climat Continental modéré subhumide

1.2 Caractéristiques historiques et culturelles

Malgré son jeune âge en tant que région administrative légalement constituée, elle hérite pourtant d’une histoire qui s’amorce au début du 17e siècle, moment où les premiers habitants d’origine française, attirés par la promesse de bonnes terres agricoles sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, viennent s’y installer. Par la suite, après la Révolution américaine, l’arrivée des Loyalistes vers 1780 amena des habitants anglo-saxons qui ont su laisser aussi leur trace culturelle dans la toponymie de certaines municipalités comme Warwick, par exemple. De nos

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Le portrait régional

Plan de développement régional associé aux ressources fauniques du Centre-du-Québec 2 jours, la population est majoritairement francophone, le français étant la langue maternelle de 98% des résidents.

Le Centre-du-Québec est peuplé par deux communautés autochtones de la nation abénaquise.

Ces communautés vivent sur des territoires réservés situés sur la rive sud du Saint-Laurent, en face de Trois-Rivières et entre Sorel et Bécancour.

Tableau 2 Caractéristiques des communautés autochtones du Centre-du-Québec

Communautés Localisation Superficie

(ha)

Population résidente

Odanak MRC

Nicolet-Yamaska 611 298

Wôlinak MRC

Bécancour 70 115

1.3 Organisation du territoire

La région regroupe cinq municipalités régionales de comté (MRC) : Arthabaska, Bécancour, Drummond, L'Érable et Nicolet-Yamaska ainsi que 93 municipaltés.

1.3.1 Les territoires structurés

Les territoires structurés permettent de protéger certains milieux naturels ou de les rendre accessibles à la population ou d'assurer ces deux rôles à la fois. Un parc régional, par exemple, est un territoire géré par une ou plusieurs communautés urbaines ou une ou plusieurs municipalités régionales de comté par l'achat de terrain ou l'établissement d'ententes avec les propriétaires dans le but de conserver un site naturel ou de créer une attraction récréotouristique. La région ne compte qu'un seul parc régional, celui de la rivière Gentilly et de la rivière Saint-François, dans la MRC de Bécancour.

La vocation d'un parc municipal est semblable à celle d'un parc régional, sauf qu'il est géré par une municipalité ou par ententes intermunicipales. La région compte plusieurs parcs municipaux:

· Parc Fenêtre sur le fleuve , à Deschaillons sur Saint-Laurent

· Parc de l’Anse-du-Port à St-Jean-Baptiste-de-Nicolet;

· Parc Marie-Victorin (Kingsey Falls);

· Parc des Voltigeurs (Drummondville);

· Parc de la rivière Bourbon (Plessisville);

· Parcs linéaires : Le Petit Deschaillons (Parisville) et des Bois-Francs (Victoriaville).

Plusieurs sites sont protégés pour leur valeur naturelle. Une réserve écologique sert à garder intégralement et de façon permanente un site à l'état naturel, et de le réserver à la recherche scientifique et à l'éducation. Elle protège, sur une terre publique, un échantillon de milieu naturel qui représente bien la variété de notre richesse écologique et génétique au Québec. La réserve

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Le portrait régional

Figure 1 Localisation de la région Centre-du-Québec

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Le portrait régional

écologique Léon-Provencher du lac Saint-Paul couvre environ 486 hectares et vise la protection intégrale d’habitats exceptionnels pour la diversité et la richesse de la faune et de la flore.

1.3.2 Les territoires non structurés

Au Centre-du-Québec, la tenure des terres est en majorité privée, soit 96 % de la superficie.

Les terres privées appartiennent à 9 523 propriétaires, dont 3 482 sont des producteurs forestiers reconnus (37 % de tous les propriétaires).

Les terres des sites suivants ont été acquises ou louées par des organismes, tels la Fondation de la faune du Québec ou la Fondation héritage faune, dont la mission est de promouvoir la conservation et la mise en valeur de la faune et de ses habitats.

· Baie-du-Febvre/Nicolet-Sud (404 ha)

· Baie-du-Febvre/Longue-Pointe, (57 ha)

· Commune de Baie-du-Febve

· Parc écologique Godefroy

· Site de la rivière Marguerite (22 ha)

1.4 Caractéristiques sociales, économiques et touristiques

1.4.1 Démographie

Tableau 3 Caractéristiques démographiques de la région Centre-du-Québec

Population 221 234 habitants (2000)

Langue d’usage Français

Immigrants récents 2 %

Autochtones 1 % (de nation Abénaquise)

En 2000, la population de la région représente 3 % de la population québécoise et connaît un solde migratoire positif depuis une dizaine d'années. L'Institut de la statistique du Québec prévoit une augmentation de 6,6 % jusqu'en 2016, supérieure à celle du Québec qui serait de 4,8 %. Outre sa croissance, la population se scolarise. Chez les 15 ans et plus, 33,8 % ont un certificat ou un diplôme d'études postsecondaires en 2000, alors que cette proportion n'était que de 19,6 % en 1990. Il s'agit d'un rattrapage important puisque pendant la même période, cette proportion est passée de 22,6 % à 29,3 % au Québec. Les diplômés universitaires ont aussi augmenté de 3,5 % à 6,3 % dans la région, ce qui reste moindre que dans l'ensemble du Québec (14,2 % en 2000).

1.4.2 Profil de l’économie régionale

La région Centre-du-Québec jouit d’une position centralisée dans le Québec. La présence du fleuve, les nombreux axes routiers majeurs, l’urbanisation, le bassin de population, le dynamisme régional et les infrastructures déjà en place font de cette région un réel moteur

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Le portrait régional

Plan de développement régional associé aux ressources fauniques du Centre-du-Québec 6 économique à l’échelle du Québec. Riches d’un long héritage relié aux activités agricoles, les habitants de cette région sont des entrepreneurs nés. En effet, le Centre-du-Québec est l’une des régions où l’on compte le plus grand nombre de petites et moyennes entreprises. Il faut noter que les activités agricoles contribuent grandement à augmenter le nombre de PME régionales. En plus, ces fermes produisent quantité de produits du terroir local qui enrichissent la diversité alimentaire particulière au Québec. La présence du fleuve Saint-Laurent contribue également à la diversité économique de la région par la pêche commerciale et par toutes les activités de plaisance qui peuvent être réalisées sur le fleuve et le lac Saint-Pierre. Les entreprises locales bénéficient aussi de cette voie maritime de transport. La présence de l’autoroute transcanadienne (autoroute 20) a permis et permet toujours à certaines municipalités de connaître une croissance économique importante au niveau québécois, comme Drummondville, par exemple. La présence de tels axes routiers est un atout majeur en région car elle permet le transport efficace des produits fabriqués.

1.4.2.1 Marché du travail

Le taux de chômage au Centre-du-Québec atteignait 8,8 % en 2000 (8,4 % pour l’ensemble du Québec). Il est intéressant de noter que le taux de chômage en région a longtemps été inférieur à la moyenne québécoise entre 1992 à 1998. Les emplois sont répartis comme suit : 8,6 % dans le secteur primaire, 34,5 % dans le secteur secondaire et 56,9 % dans le secteur tertiaire.

En comparaison, la répartition des emplois au Québec dans les différents secteurs sont les suivants : 3,6 % dans le secteur primaire, 18,4 % dans le secteur secondaire et 74 % pour le secteur tertiaire. C’est donc dire que les secteurs primaire et secondaire occupent plus de place au Centre-du-Québec qu’ailleurs au Québec, ce qui démontre la vigueur et la diversité de l’économie locale. En 2000, la région affichait une croissance de 5 % comparativement à 2,4 % pour l'ensemble du Québec.

1.4.2.2 Problématiques touristiques régionales

Selon la Conférence administrative régionale1, la région a un retard à combler dans le développement de corridors verts, de réseaux linéaires et dans la mise en valeur de ses plans d’eau. Il serait primordial d’orienter les emprises ferroviaires présentement désaffectées vers des fins récréo-touristiques (tronçons Nicolet-Bécancour, Arthabaska-l’Érable, Foster- Drummond). De plus, il y aurait une difficulté dans la rétention des touristes, ce qui occasionne un taux d'occupation des chambres plus faible en région que pour l'ensemble du Québec. Cette difficulté est en partie due à la situation géographique de la région qui en fait une zone de passage.

D’après la Société de la faune et des parcs du Québec, les problématiques touristiques régionales reliées à la faune sont les suivantes:

· Accès restreint à la ressource faunique, dû à la tenure privée des terres.

· Produits touristiques liés à la faune peu abondants, dû aux multiples activités humaines qui modifient la qualité et la superficie disponible de l’habitat faunique.

1Bilan de l’entente cadre de développement Mauricie-Bois-Francs pour la région Centre-du-Québec 1996-1999

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Le portrait régional

1.5 Intervenants régionaux en matière de développement

Les intervenants régionaux en matière de faune, ainsi que ceux qui œuvrent en matière de développement régional, sont nombreux.

Les principaux intervenants fauniques sont :

· Comités ZIP (du Lac Saint-Pierre et Les deux rives);

· Conseil régional de la Fédération Québécoise de la faune (FQF);

· Fédération des pourvoyeurs du Québec (FPQ);

· Fédération des trappeurs gestionnaires du Québec (FTGQ);

· Pêcheurs commerciaux;

· Corporation de gestion des rivières des Bois-Francs (CGRBF) Les intervenants économiques sont :

· Conseil régional de concertation et de développement (CRCD);

· Conférence administrative régionale (CAR);

· Association touristique régionale (ATR);

· Conseils locaux de développement (CLD);

· Municipalités régionales de comtés (MRC);

· Société touristique des Autochtones du Québec (STAQ).

1.6 Les grands enjeux régionaux

Les axes de développement régionaux, présentés par le Conseil régional de concertation et de développement dans son plan stratégique pour le Centre-du-Québec (1999-2004), sont les suivants :

· Citoyenneté active;

· Qualité de vie;

· Actualisation de nos potentiels;

· Optimisation de nos ressources en positionnant le loisir, le sport et le plein air comme générateurs importants du développement social, économique et culturel;

· Positionnement des entreprises régionales sur différents marchés;

· Protection de notre devenir collectif.

Selon le bilan de l’entente cadre de développement Mauricie-Bois-Francs pour la région Centre- du-Québec 1996-1999, les axes étaient de :

· Développer l’emploi en misant sur les ressources humaines,

· Mettre en valeur de façon optimale le territoire;

· Développer l’entreprise;

· Revitaliser le milieu rural en développant, entre autres, le secteur forestier et récréo- touristique;

· Favoriser une meilleure qualité de vie en développant et consolidant une offre diversifiée de services et d’activités de loisir et de culture et en restaurant et protégeant l’environnement;

· Développer le secteur récréotouristique.

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Le portrait régional

Figure 2 Physiographie et principaux bassins hydrographiques

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Le portrait régional

Figure 3 Utilisation du sol

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Les infrastructures d’accès et d’accueil

2 Les infrastructures d’accès et d’accueil

2.1 Accessibilité à la région

Le Centre-du-Québec est traversé par des autoroutes et bon nombre de routes régionales qui rendent cette région facile d’accès. Côté transport aérien, le Centre-du-Québec est desservi par l’aéroport régional de Victoriaville.

Tableau 4 Principaux axes routiers accédant à la région Centre-du-Québec

Numéro Type Axe Origine ou destination

20 Autoroute Est-Ouest Montréal, Québec

30 Autoroute Est-Ouest Montréal

55 Autoroute Nord-Sud Trois-Rivières, Sherbrooke

116 Régional Est-Ouest Québec, Sherbrooke

132 Régional Est-Ouest Sorel, Québec

139 Régional Est-Ouest Acton Vale, Granby

143 Régional Nord-Sud Sherbrooke

155 Régional Nord-Sud Trois-Rivières

161 Régional Nord-Sud Lac Aylmer, Lac Mégantic

2.2 Accessibilité régionale à la ressource

Au Centre-du-Québec, la principale contrainte pour accéder à la ressource est la tenure privée des terres. Toute activité est reliée au bon vouloir du propriétaire du terrain. De plus, près de la moitié de la superficie de la région est occupée par l’agriculture, ce qui diminue grandement l’offre faunique.

2.3 Possibilités régionales d’hébergement

La région étant bien développée sur toute son étendue, les possibilités d’hébergement sont bonnes et diversifiées. Du complexe hôtelier en milieu urbain au gîte à la ferme en milieu rural, il y en a pour tous les goûts. Par contre, en raison des caractéristiques régionales, l’hébergement en milieu naturel est plutôt rare en région. Il se concentre surtout dans quelques pourvoiries qui offrent ce type d’hébergement en milieu naturel, mais tout à fait sauvage. La majorité de l’offre d’hébergement provient des établissements de petites tailles (39 unités et moins) comptant 17 petits hôtels. On compte aussi 21 gîtes touristiques. Le reste de l’offre est composé d’établissements de tailles moyennes (40 à 199 unités) regroupant 7 hôtels. Il est à noter qu’il n’y a pas d’hôtel de grande taille (199 unités et plus) en région. Le Centre-du- Québeccompte 4 561 sites regroupés dans 26 campings. Ces sites se partagent à peu près également entre campeurs itinérants (53%) et saisonniers (47%).

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Les infrastructures d’accès et d’accueil

Plan de développement régional associé aux ressources fauniques du Centre-du-Québec 14 2.3.1 Infrastructures d’accueil

Les infrastructures d’accueil sont ici définies comme étant celles qui peuvent favoriser la pratique d’activités en milieu naturel et cette section est détaillée dans chacune des unités de la région. La villégiature est particulièrement développée en bordure du fleuve. A l'intérieur des terres, il y a légèrement plus de chalets au sud de l'autoroute 20 qu'au nord.

2.3.2 Entreprises de services liés à la pratique d’activités

Il y a six pourvoiries sans droits exclusifs qui opèrent dans la région Centre-du-Québec, dans différents secteurs d’activités reliés à la faune. Ces pourvoiries sont : Safari Loisirs Québec, la Corporation de gestion des rivières des Bois-Francs (CGRBF), le Paradis du chevreuil, le Club Equus (Hôtel Equus Resort), le Club de golf Bécancour et Canada Loisirs.

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Portrait régional de la demande

3 Portrait régional de la demande

Une enquête sur la participation aux activités de plein air des résidents du Centre-du-Québec âgés de 15 ans et plus a été réalisée en 1996. Pour les activités de plein air non liées à la faune, le taux de participation des résidents de la région est sensiblement le même que les québécois en général. Relativement au nombre de participants, les promenades en nature, la relaxation dans un décor naturel et les pique-niques sont les activités les plus prisées au Centre-du-Québec. Le taux de participation est des plus faibles pour les activités avec prélèvement, la pêche et en particulier la chasse dont le taux n'atteint pas la moitié de celui du Québec. Comme on prévoit une légère augmentation de la population adulte jusqu'en 2016, le nombre de participants à l'ensemble des activités liées à la faune devrait augmenter légèrement dans cet horizon. Notons que l'enquête ne permettait pas de distinguer si les activités étaient réalisées au Centre-du-Québec ou à l'extérieur de la région.

Tableau 5 Projection de la participation aux activités liées ou non à la faune Taux de participation Nombre de participants (région) Activité

Régional Québécois 2001 2006 2011 2016

Plein air

(non liée à la faune)

40,6 % 39,5 % 74 559 77 182 79 547 80 845 Liée à la faune

- Sans prélèvement - Avec déplacement - Près du domicile - Avec prélèvement

- Pêche récréative - Chasse

25,3 % 24,7 % 15,9 % 2,9 %

20,4 % 28,1 % 18,0 % 6,8 %

46 464 45 383 29 175 5 403

48 099 46 980 30 202 5 593

49 573 48 420 31 127 5 764

50 382 49 210 31 635 5 858

Selon une étude sur la pêche sportive effectuée au Québec en 1995, 106 479 jours de pêche ont été réalisés sur des terres privées par les résidents des régions Mauricie et Centre-du- Québec. Pour ces mêmes résidents, la pêche sur la glace comptait pour 58 000 jours-activités.

Selon notre appréciation, la majorité de la pêche sur la glace se réalise sur le fleuve Saint- Laurent ou sur les rivières, à proximité de leurs embouchures.

L'évolution du nombre de permis vendus en Mauricie et au Centre-du-Québec pour la pêche, la chasse et le piégeage peut rendre compte de l'intérêt pour ces activités. Notons que ces permis peuvent avoir été achetés aussi par des résidents de l'extérieur de ces régions, tout comme l'activité peut avoir été réalisée ailleurs que dans ces régions. La tendance est exprimée par rapport à 1991, ainsi que par rapport au nombre moyen de permis vendus pour la période de 1991 à 1999.

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Portrait régional de la demande

Plan de développement régional associé aux ressources fauniques du Centre-du-Québec 16 Tableau 6 Nombre et tendance des permis vendus en Mauricie et Centre-du-Québec

Pêche Chasse Piégeage

Nombre Tendance

VS 1991 Tendance

VS moy. Nombre Tendance

VS 1991 Tendance

VS moy. Nombre Tendance

VS 1991 Tendance VS moy.

1991 53157 0,0% -5,4% 33408 0,0% +2,9% 445 0,0% -5,4%

1992 54477 +2,5% -3,0% 34030 +1,9% +4,8% 385 -13,5% -18,1%

1993 52502 -1,2% -6,6% 32137 -3,8% -1,0% 422 -5,2% -10,3%

1994 54378 +2,3% -3,2% 31237 -6,5% -3,8% 460 +3,4% -2,2%

1995 63006 +18,5% +12,1% 33587 +0,5% +3,5% 487 +9,4% +3,6%

1996 58281 +9,6% +3,7% 33084 -1,0% +1,9% 522 +17,3% +11,0%

1997 55604 +4,6% -1,0% 32449 -2,9% +0,0% 552 +24,0% +17,4%

1998 57874 +8,9% +3,0% 31508 -5,7% -2,9% 519 +16,6% +10,4%

1999 56407 +6,1% +0,4% 30743 -8,0% -5,3% 440 -1,1% -6,4%

Pour la pêche, le nombre de permis vendus était relativement stable de 1991 à 1994, mais il a connu une hausse très importante en 1995. Depuis 1996, il reste plus élevé que pour la période d'avant 1995. L'année 1995 marque aussi un faible sommet en ce qui concerne le nombre de permis vendus pour la chasse, mais la tendance est nettement à la baisse depuis. Dans la plus grande partie de la région (zone 7), la pression de chasse sur l'orignal (0,57 chasseurs/km2) est considérée forte par rapport au Québec (0,20 chasseurs/km2). Elle est forte aussi pour l'ours noir. Toutefois, pour le cerf de Virginie, la pression est semblable à la moyenne québécoise, surtout parce qu'elle est limitée par la chasse à l'arc.

Une partie des permis de piégeage, ceux des détenteurs de terrains de piégeage, n'est pas vendue dans le commerce. Leur nombre, environ 350, est relativement stable car les terrains sont alloués pour une période assez longue. Pour les autres trappeurs, il s'est vendu sensiblement le même nombre de permis en 1999 qu'en 1991, mais dû à des événements très différents. Depuis la Politique sur le piégeage en 1984, c'est en 1985 qu'il s'est vendu le plus grand nombre de permis dans les région Mauricie et Centre-du-Québec, soit 1370, le triple de 1999. L'intérêt pour le piégeage est lié à la valeur des peaux, et le marché a connu une baisse importante à la fin de la décennie 1980. Il a montré un légère reprise depuis et le nombre de trappeurs augmente régulièrement depuis 1992. La réforme du piégeage en 1999, par la mise en place des unités de gestions d'animaux à fourrure (UGAF), a peut-être entraîné une chute du nombre de permis vendus cette année-là. On considère que le vieillissement de la clientèle traditionnelle est en partie responsable de la baisse de la fréquentation des activités de chasse et de piégeage.

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Portrait régional de la ressource faunique, du territoire et des potentiels de mise en valeur

4 Portrait régional de la ressource faunique, du territoire et des potentiels de mise en valeur

L’accessibilité et la répartition des ressources fauniques sont inégales au Centre-du-Québec.

Les principales contraintes sont reliées à la présence humaine et aux activités comme l’agriculture et l’industrie, ou encore, par la tenure privée des terres.

4.1 Le milieu biophysique

4.1.1 Habitats aquatiques

Le Centre-du-Québec est bordé au nord par le fleuve Saint-Laurent et le lac Saint-Pierre, dans lesquels se jettent au moins quatre rivières importantes. Il y a très peu de plans d’eau d’importance sur le territoire, dû au relief de la région peu propice à la formation de lacs. A part le lac Saint-Paul (298 ha) au nord, ils sont situés au sud de la région, dans les Appalaches. Ce sont principalement les lacs William (492 ha), Joseph (243 ha) et Nicolet (401 ha).

4.1.2 Milieux humides

Les milieux humides de la région sont localisés principalement au lac Saint-Pierre. C'est sur son pourtour que sont cartographiés les habitats fauniques protégés qui sont la plupart des aires de concentration d'oiseaux aquatiques et tous les habitats du rat musqué de la région. On retrouve aussi quelques aires de concentration d'oiseaux aquatiques en bordure du fleuve en aval de Bécancour (figure 3). Au total, on compte vingt aires de concentration d'oiseaux aquatiques dont seize sont totalement ou partiellement protégées. Des quatorze habitats du rat musqué cartographiés; douze sont protégées en tout ou en partie. Plusieurs tourbières sont regroupées le long de l’autoroute 20 qui traverse le territoire d’est en ouest.

4.1.3 Habitats terrestres

Le Centre-du-Québec se situe dans la zone tempérée nordique et dans la sous zone de la forêt décidue, où abondent les forêts de feuillus nordiques, dominées par l’érable à sucre. L’habitat forestier est majoritairement privé et très morcelé. Récemment, l’achat et la coupe de terres boisées pour l’épandage du purin de porc ajoutent à cette problématique. La fragmentation des habitats en îlots boisés de tailles variables dispersés de façon irrégulière limite l’accroissement de la population de cerfs dans certains secteurs, de même que celle de l’ours noir. Cette problématique est beaucoup moins importante au sud de l’autoroute 20, puisqu’on y retrouve des blocs boisés de grande superficie et distribués plus uniformément. La plupart des aires de confinement du cerf de Virginie de la région, protégées comme habitat faunique sur les terres publiques, sont d'ailleurs situées au sud de cette autoroute. La région compte 37 (454 kilomètres carrés) d'aires de confinement du cerf cartographiées (figure 4). Du côté des éléments particuliers de la diversité forestière, huit sites ont été proposés à titre d’écosystèmes forestiers exceptionnels (EFE) sur le territoire.

4.1.4 Routes migratoires

La région du lac Saint-Pierre est reconnue comme la plus importante halte migratoire printanière le long du fleuve Saint-Laurent pour la sauvagine. Elle est située au cœur de la voie

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Portrait régional de la ressource faunique, du territoire et des potentiels de mise en valeur

Plan de développement régional associé aux ressources fauniques du Centre-du-Québec 18 migratoire de l’Atlantique, l’une des principales voies de migration en Amérique du Nord. Elle accueille aussi un grand nombre d’oiseaux en migration automnale.

4.2 La faune

4.2.1 Faune aquatique

Les principales espèces recherchées dans le fleuve, et surtout dans le lac Saint-Pierre, sont la perchaude, le doré jaune et le grand brochet. Ces espèces d’eau fraîche sont aussi présentes dans le cours inférieur des rivières. Au sud de l’autoroute 20, on retrouve principalement des salmonidés (omble de fontaine, touladi, truite brune).

4.2.2 Grande faune

À l’intérieur des terres, on retrouve certaines zones agroforestières peuplées par le gros gibier, principalement le cerf de Virginie, mais aussi l’orignal et l’ours noir. Tous peuvent être chassés en saison mais les modalités varient selon les zones de chasse. Par exemple, à l’exception d’une petite section dans la zone 4 au sud-est, seule la chasse à l’arc est permise pour l’orignal dans la région. Pour le cerf de Virginie, cette restriction ne s’applique que dans la zone 7.

En ce qui concerne le cerf de Virginie, son abondance augmente régulièrement depuis 1980, dû aux hivers cléments qui diminuent la mortalité pendant cette période critique. La population estactuellement estimée à 18 400 cerfs après chasse, mais la densité varie selon les secteurs, principalement en fonction de l’habitat forestier. Le taux d’exploitation par la chasse est globalement de 16 %, ce qui est faible pour l’espèce. L’accessibilité aux terres privées est l’un des principaux facteurs contraignant l’exploitation du cerf de Virginie dans la région du Centre- du-Québec. La chasse à l’arc uniquement (en zone 7) réduit aussi la pression qui pourrait s’exercer sur le cheptel. Les densités élevées entraînent un grand nombre d'accidents routiers impliquant le cerf, en particulier au sud de l’autoroute 20. Il en est de même pour les dommages causés par le cerf sur les cultures et les plantes ornementales. De nouvelles modalités de chasse et des incitatifs pour que les propriétaires privés ouvrent davantage leurs terres aux chasseurs sportifs et aux amants de la nature devraient réduire ces problèmes.

En ce qui a trait à la population d’orignaux du Centre-du-Québec, on estimait, en 1999, qu’elle était composée de 513 individus avant chasse. La récolte totale pour cette même saison a été de 158 individus. Le taux d’exploitation de la population d’orignaux de la région du Centre-du- Québec se chiffre donc à environ 31 %, ce qui est relativement élevé. C’est pour cette raison que nous considérons qu’aucune mesure devant favoriser un accroissement de la récolte ne devrait être envisagée pour l’ensemble des unités de la région du Centre-du-Québec.

Le potentiel de l’ours noir varie aussi en fonction de l’habitat forestier. Il est très faible en bordure du fleuve. La récolte annuelle était d’une quarantaine d’ours de 1990 à 1997 et a chuté à 17 ours en moyenne depuis 1998. Ce changement est dû à l’entrée en vigueur de nouvelles modalités. Le piégeage était la principale méthode de récolte avant 1998, alors que c’est la chasse maintenant. Le potentiel de récolte est de moins de 50 ours annuellement. Le potentiel est rarement atteint, même localement. Sauf à l’est de la région, la proportion de mâles dans la récolte indique toujours une exploitation excessive,

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Portrait régional de la ressource faunique, du territoire et des potentiels de mise en valeur

Figure 4 Habitats fauniques et territoires protégés au Centre-du-Québec

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Portrait régional de la ressource faunique, du territoire et des potentiels de mise en valeur

4.2.3 Petite faune

Le lac Saint-Pierre et en partie le fleuve sont réputés pour l’abondance de sauvagine, tant lors de la migration que pendant la période de nidification. Les principales espèces migratrices sont la grande oie des neiges et la bernache du Canada, dont la densité peut être très élevée localemen. Les principales espèces nicheuses sont des canards barboteurs dont les canards pilet, colvert, noir et chipeau. L’exploitation des petits gibiers (bécasse, lièvre, gélinotte huppée), qui sont probablement abondants partout, est relativement faible sur tout le territoire de la région.

4.2.4 Animaux à fourrure

Les limites de la région Centre-du-Québec correspondent à la seule unité de gestion des animaux à fourrure (UGAF) présente sur le territoire, soit l’UGAF 82. D’après les captures enregistrées (données de 1995 à 2000), l’espèce la plus abondante est le rat musqué, avec 108 individus par 100 km². La présence des terres humides du lac Saint-Pierre et du fleuve Saint- Laurent ainsi qu’une multitude de canaux agricoles où vit le rat musqué expliquent ces valeurs élevées. Viennent ensuite le raton laveur (11,1 captures par 100 km²), le renard (5,8) et le castor (5,6). L’habitat de cette région étant majoritairement composé de boisés fragmentés par des milieux ouverts et de l’agriculture, les espèces utilisant ce type d’habitat sont les plus abondamment capturées. Les trappeurs capturent également, mais en faible quantité (de 1,6 à 0,2 par 100 km²), le coyote, l’écureuil, le vison, le pékan, la belette, la loutre, la martre et l’ours noir. Globalement, on juge que l’intensité du piégeage est faible dans la région.

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Enjeux et stratégies de développement

5 Enjeux et stratégies de développement

5.1 Problématiques régionales et constats généraux

5.1.1 Constats généraux

· Région très accessible par le réseau routier québécois, régional et local;

· Région constituée de terres privées à 95 %;

· Peu de lacs, faible superficie en eau (1 % excluant le lac Saint-Pierre et le fleuve);

· Près de la moitié de la superficie de la région à vocation agricole;

· Pêche surtout réalisée dans le fleuve, sinon en rivière;

· Cerf de Virginie constituant la principale espèce de gros gibier chassée en région;

· Habitats fauniques de qualité affectés par l’activité humaine;

· Offre faunique élevée sur les rives du fleuve et du lac Saint-Pierre;

· Villégiature importante en bordure du fleuve;

· Bon dynamisme régional.

5.1.2 Problématiques régionales

· Qualité de l’eau douteuse ou mauvaise dans certaines rivières qui traversent des milieux fortement agricoles;

· Accidents routiers et déprédation liés à l’abondance du cerf de Virginie;

· Accessibilité aux ressources fortement réduite par la tenure privée des terres ;

· Morcellement des forêts par l’agriculture;

· Accès difficile à l’eau par manque ou absence d’infrastructures appropriées.

5.2 Axes ou stratégies de développement

· Restaurer la qualité des habitats aquatiques dans les zones agricoles;

· Augmenter les retombées économiques associées au cerf de Virginie;

· Augmenter la récolte en favorisant la chasse sportive (modalités, nouveaux chasseurs);

· Diminuer les problèmes de déprédation;

· Favoriser l’accès aux ressources fauniques via les terres privées;

· Mettre l’accent sur les produits écotouristiques et les activités non-consommatrices en bordure du fleuve;

· Mettre en valeur les quais déjà en place ou en aménager de nouveaux en minimisant l’impact sur le paysage;

· Favoriser le partenariat entre le produit culturel et le produit faunique afin de favoriser la venue et la rétention des touristes;

· Encourager les organismes de bassin versant (rivières Saint-François, Nicolet et Bécancour);

· Faire une promotion plus efficace des différentes activités et des attraits offerts.

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Zonage régional

Plan de développement régional associé aux ressources fauniques du Centre-du-Québec 24

6 Zonage régional

Ce fractionnement du territoire a été entrepris afin de s'assurer que les interventions qui seront proposées pour le développement associé aux ressources fauniques soient appropriées selon le cas. Plusieurs secteurs se distinguent, que ce soit en raison du zonage de chasse et de pêche, du zonage piscicole (lié aux exigences d'ensemencement), de l’utilisation des sols, de l’affectation du territoire des MRC et de la caractérisation des ressources fauniques et de l’habitat. Ces caractéristiques ayant une influence sur le développement régional associé aux ressources fauniques, elles ont été utilisées afin d'identifier des secteurs qui partagent des particularités semblables. Cette démarche a permis d'obtenir six unités de développement relativement homogènes (figure 6). La création des unités ainsi que leur caractérisation ont été réalisées grâce à des outils informatiques, notamment par la géomatique. L'annexe 1 présente la méthodologie du zonage. On y explique les critères et les valeurs des classes retenus pour le zonage.

L'annexe 2 détaille les autres critères qui n'ont pas été retenus pour le découpage des unités mais qui les caractérisent en termes d'offre et de demande pour les activités de pêche, de chasse et de plein air. On y explique la démarche effectuée pour estimer la valeur de certaines données manquantes ou incomplètes, en particulier à l'intérieur des terres. Ainsi, on n'a pu estimer la valeur absolue de la demande pour la pêche dans les unités 3 à 6, elle est exprimée en valeurs relatives. Il en est de même des données qui découlent de la demande, comme la pression de pêche.

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Zonage régional

Figure 5 Carte du zonage du Centre-du-Québec

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Unité 1. Lac Saint-Pierre

6.1 UNITÉ 1. LAC SAINT-PIERRE

Cette unité, d’une superficie totale de 674 km2, (dont 312 km2 en Mauricie et 362 km2 dans la région administrative du Centre-du-Québec) est composée du lac Saint-Pierre (excluant l’archipel de Berthier–Sorel) et de ses terres avoisinantes. Elle touche à la MRC de Maskinongé et à la ville de Trois-Rivières (secteur de Pointe-du-Lac seulement) sur la rive nord et Nicolet- Yamaska sur la rive sud. Outre Trois-Rivières, on y retrouve la ville de Louiseville et les municipalités de Maskinongé et Yamachiche sur la rive nord et Pierreville, Notre-Dame-de- Pierreville, Baie-du-Febvre et Nicolet sur la rive sud, ainsi que la réserve amérindienne d’Odanak. À l’exception des terres publiques situées en bordure immédiate du lac, la tenure du territoire est principalement privée et sa vocation est agricole. Il y a aussi des terres communales à Baie-du-Febvre. L’unité comprend le cours inférieur de six rivières importantes, soit les rivières Maskinongé, du Loup et Yamachiche sur la rive nord et Yamaska, Saint- François et Nicolet sur la rive sud.

L’unité fait partie de la zone de chasse et pêche 7, et correspond au district fédéral « G » pour la chasse aux oiseaux migrateurs. Elle correspond également au territoire de la zone d’intervention prioritaire (ZIP) # 11 du Plan d’action Saint-Laurent. Mentionnons que le lac Saint- Pierre a obtenu, en novembre 2000, une reconnaissance officielle de « Réserve mondiale de biosphère » par l’UNESCO. Par ailleurs, les habitats humides du lac Saint-Pierre bénéficient d’une reconnaissance par la convention de Ramsar, qui leur attribue une importance internationale, particulièrement comme halte migratoire printanière pour la sauvagine. On y note la présence d’habitats fauniques (aires de concentration d’oiseaux aquatiques [ACOA], habitats du poisson et habitats du rat musqué) et d’une réserve écologique (Île-aux-Sternes). Sur la rive sud, entre Nicolet-Sud et Baie-du-Febvre, on trouve également le Refuge d’oiseaux migrateurs de Nicolet, établi sur le territoire du Centre d’essais et d’expérimentation en munitions de la Défense nationale, ainsi que plusieurs aménagements pour la sauvagine et le poisson.

6.1.1 Infrastructures d’accès et d’accueil

L’unité est rapidement accessible (une heure 30 environ) de Montréal ou de Québec par l'autoroute 40 sur la rive nord via Trois-Rivières. On peut aussi emprunter les routes 132 et 138 qui longent le fleuve et le lac Saint-Pierre sur les rives sud et nord, respectivement. D’après des photographies aériennes datant de 1992, 1995 et 1998, le réseau routier dans l’unité est bien développé, comptant environ 20 km de chemin (excluant les rues) par 10 km² de territoire (excluant l’eau). Ces routes sont carrossables à 94 % et pavées à 31 % sur la rive sud (53 % sur la rive nord). L’unité est traversée par 1,3 km/10 km2 (1,4 km/10 km2 en Mauricie) de sentiers de motoneige locaux et Trans-Québec, ce qui est élevé à l’échelle régionale. Le chemin de fer traverse l’unité sur la rive nord mais il n’y a pas d’arrêt.

Le lac et certaines rivières permettent la navigation de plaisance et commerciale. Bien que l’habitat terrestre de cette unité soit très accessible, il est à noter que l’accès au lac Saint-Pierre et aux rivières demeure limité ; on y trouve peu de quais et de rampes de mise à l’eau.

Mentionnons que toute la villégiature se trouvant sur cette unité est privée. Elle est concentrée surtout en bordure du fleuve. Au Centre-du-Québec, on compte 455 des 684 chalets de toute l'unité, une densité très forte à l’échelle régionale. On trouve toutefois plusieurs complexes hôteliers, motels, campings et gîtes.

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Unité 1. Lac Saint-Pierre

Plan de développement régional associé aux ressources fauniques du Centre-du-Québec 28 Plusieurs entreprises de services liées à la pratique d’activités sont présentes sur le territoire.

On retrouve quatre pourvoiries sans droits exclusifs en opération sur la rive nord (La Griffe D’Ours enr. et le Domaine du lac Saint-Pierre) et sur la rive sud (Canada Loisirs et Safari Loisirs Québec inc.) qui offrent un total de 93 places en hébergement (27 sur la rive nord et 66 sur la rive sud). On trouve aussi des exploitants pour la pêche blanche, qui se répartissent entre Maskinongé et Yamachiche sur la rive nord, et entre Notre-Dame-de-Pierreville et Baie-du- Febvre sur la rive sud. La plupart offrent à leurs clients la possibilité de pratiquer la pêche sur les glaces du lac Saint-Pierre et certains prodiguent aussi des services pour la pêche en eau libre.

6.1.2 Portrait de la demande

6.1.2.1 Pêche sportive

Sur le lac lui-même, les pêches en eau libre (en embarcation) et sur la glace sont très populaires. Les rivières sont surtout utilisées au printemps, lorsque les poissons sont abondants et que le niveau d’eau est haut. Pendant la saison estivale, les espèces sportives recherchées sur le territoire sont le doré jaune, la perchaude et le grand brochet. On estime que la demande pour la pêche sportive pourrait être, en 1999, de l’ordre de 180 000 jours de pêche. Les sites de pêche sont différents selon les saisons, et le succès de pêche est variable selon les années et l’abondance de la ressource, particulièrement dans le cas de la perchaude. À l’échelle de la région, la pression exercée par les pêcheurs sportifs est très élevée, soit près de 58 jours de pêche par 10 km² de territoire ou 11,3 jours de pêche par hectare d’eau. La pêche blanche pratiquée au lac Saint-Pierre permet la capture de perchaudes, de grands brochets, de dorés jaunes et de lottes, selon les secteurs où elle est pratiquée. L’ensemble des dépenses liées à l’exercice de la pêche sportive, incluant la pourvoirie de services, pouvait être de l’ordre de 2,85 millions de dollars en 1999.

6.1.2.2 Pêche commerciale

Plus d’une dizaine d’espèces de poissons font l’objet de pêche commerciale par les 42 pêcheurs commerciaux détenteurs d’un permis pour le lac Saint-Pierre. Les espèces d’intérêt commercial sont par ordre d’importance : la perchaude, l’esturgeon jaune, l’anguille d’Amérique et la barbotte brune. Mentionnons que l’anguille est vendue essentiellement sur les marchés extérieurs, en raison des normes plus strictes de contamination qui s’appliquent ici. La pêche commerciale aux poissons-appâts est également une activité pratiquée dans la région. Bon an, mal an, une douzaine de permis sont délivrés chaque année pour le lac Saint-Pierre. Les principaux clients étant les pêcheurs sportifs, la vente de poissons-appâts est étroitement liée à la durée des saisons de pêche sportive et à l’achalandage des pêcheurs sportifs.

6.1.2.3 Chasse

Les principales espèces chassées au lac Saint-Pierre sont la sauvagine et le petit gibier. La chasse à la sauvagine génère plus de 9 000 jours de récréation dans la région, et les quelque 2 000 chasseurs distincts qui pratiquent cette activité abattent annuellement 20 000 oiseaux. On estime que la pression de chasse sur la sauvagine est très importante.

6.1.2.4 Piégeage

La demande pour cette activité s’effectue principalement en fonction du rat musqué.

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Unité 1. Lac Saint-Pierre

Figure 6 Carte de l'unité 1 : Lac Saint-Pierre

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Unité 1. Lac Saint-Pierre

6.1.2.5 Observation de la faune et activités récréatives en milieu naturel

L’observation d’oiseaux se fait principalement aux abords des différentes haltes migratoires utilisées par des centaines de milliers d’oiseaux au printemps et à l’automne. Cette activité attire de nombreux visiteurs qui effectueraient environ 50 000 jours d’observation, principalement à Baie-du-Febvre et à Saint-Barthélemy. Les excursions éco-touristiques sont aussi une activité en demande.

6.1.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat

6.1.3.1 Le milieu biophysique

6.1.3.1.1 Habitats aquatiques

La masse d’eau qui constitue le lac Saint-Pierre est traversée par un chenal navigable dragué de 11,3 m de profondeur et de 240 m de largeur. En dehors du chenal, le lac est caractérisé par des zones d'eau peu profonde (moins de 3 m) à caractéristiques lacustres. Le débit moyen annuel du fleuve est de 9 725 m3/s à l'entrée du lac et de 10 500 m3/s à sa sortie.

En plus du lac Saint-Pierre lui-même et des six cours d’eau principaux, l’unité comprend plus de 200 étangs et marais répartis sur les deux rives du lac. La superficie en eau de l’unité est très importante. Elle atteint un total de 333 km2 (dont 159 km2 en Mauricie et 174 km2 dans la région du Centre-du-Québec), soit plus de 50 % de la superficie totale de l’unité. L’embouchure de plusieurs rivières (Du Loup, Saint-François, Chenal Tardif, etc.) est fortement ensablée, ce qui nuit au passage des embarcations et limite les échanges entre le lac et les rivières pour les poissons pendant la saison estivale.

6.1.3.1.2 Milieux humides

Les milieux humides du lac Saint-Pierre représentent à eux seuls 20 % des milieux humides encore présents le long du Saint-Laurent. L’une des principales et des plus importantes caractéristiques du lac Saint-Pierre demeure la vaste étendue de sa plaine d’inondation. Au printemps, les eaux débordent du lit du fleuve et submergent 7000 ha de prairies naturelles, d’arbustaies, de forêts riveraines et de terres cultivées. Ces milieux constituent les frayères de la plupart des espèces de poissons du lac Saint-Pierre.

Dans cette vaste plaine d’inondation, on compte 4000 ha de terres agricoles qui sont principalement utilisées par les oiseaux lors de leur arrêt migratoire. Dans l’unité, on trouve quatre types d'habitats humides. Les herbiers aquatiques et les marais se retrouvent dans le lac, alors que les prairies humides et les marécages se rencontrent dans la plaine d'inondation.

6.1.3.1.3 Habitats terrestres

L’unité se trouve dans une zone tempérée nordique, où la forêt est décidue, dans le domaine de l’érablière à tilleul. L’érablière argentée s’y trouve à la limite nord de sa distribution. Les habitats terrestres se composent d’herbaçaies, d’arbustaies, de terres agricoles et de forêts. Les forêts ne recouvrent que 50 km2 (13 km2 sur la rive nord et 37 km2 sur la rive sud), soit 15 % de la superficie terrestre de l’unité. Les terres sont principalement à vocation agricole. Certaines terres sur le pourtour du lac bénéficient d’une protection par acquisition pour fins de

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Unité 1. Lac Saint-Pierre

Plan de développement régional associé aux ressources fauniques du Centre-du-Québec 32 conservation (site RAMSAR) qui n’empêche toutefois pas la villégiature, l’agriculture, la chasse et le piégeage.

6.1.3.2 La faune

6.1.3.1.4 Faune aquatique

Près de 80 espèces de poissons sont présentes sur le territoire. En termes d’abondance, les principales espèces d’intérêt récréatif sont : la perchaude, les dorés (jaune et noir), le grand brochet et la barbotte brune. On trouve également l’esturgeon jaune, l’anguille d’Amérique, les crapets, la barbue de rivière, le meunier noir et le méné jaune. Bien que la majorité des pêcheurs sportifs consomment leurs prises sans être particulièrement préoccupés par la contamination de la chair des poissons, il est important de préciser que le niveau de contamination par le mercure et les BPC a significativement diminué depuis une dizaine d’années.

La pêche commerciale prélève annuellement environ 1000 tonnes de poissons au lac Saint- Pierre. Cette exploitation a un impact significatif sur la ressource (l’esturgeon jaune et la perchaude sont surexploités) et diminue la qualité de la pêche sportive. Au milieu des années 1980, on estimait que la pêche commerciale prélevait environ 75 % de la récolte totale de perchaudes.

Plusieurs pistes permettent d’entrevoir une augmentation des bénéfices socio-économiques et la création d’emplois liés à l’exploitation de la ressource faunique :

- Une diminution de la pression de pêche commerciale favoriserait une amélioration de l’offre de pêche sportive et permettrait le développement du secteur de la fourniture de services de pourvoirie reliés à la pêche. Cela pourrait se manifester dans l’ensemble du lac Saint-Pierre ou encore, préférentiellement, dans une partie du lac où la pêche sportive serait privilégiée.

- La structure actuelle de la mise en marché de la perchaude pêchée commercialement fait en sorte que la majorité de la récolte est exportée en dehors de la région : cela cause une augmentation du prix au détail et une rareté de la ressource, ce qui nuit à l’authenticité d’événements comme le festival de la Gibelotte de Sainte-Anne-de-Sorel et limite l’approvisionnement local.

- Certaines ressources aquatiques abondantes comme la barbotte brune, les meuniers et les écrevisses sont rejetées à l’eau en grande quantité, faute de marchés.

6.1.3.1.5 Grande faune

Dans cette unité, le potentiel d’exploitation de l’orignal est considéré comme étant très faible et aucun développement visant une augmentation de la récolte de cette espèce n’y est envisageable. Très peu d’orignaux ont été récoltés dans cette unité entre 1991 et 2000. La faible superficie d’habitat propice à la présence de cette espèce explique en partie ce faible potentiel.

L’ours noir est une espèce qui fréquente rarement le territoire de l’unité. Un seul ours, un mâle, a été abattu par la chasse depuis 1990. Ce fut en 1995, lors d’une année de disette. La rareté

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Unité 1. Lac Saint-Pierre

de la nourriture obligeait alors les ours à devenir davantage mobiles et à s’aventurer plus au sud, ce qui les rendait plus susceptibles à l'exploitation.

Le cerf de Virginie se retrouve sur la rive sud principalement. La récolte sportive de cerfs dans cette unité affiche une progression annuelle moyenne de 27 % depuis 1991. Cette dernière est passée de 3 à 26 cerfs entre 1991 et 2000. La récolte sportive se concentre davantage dans la portion ouest de l’unité, là où se retrouvent la majorité des blocs forestiers. On estime que la densité de population dans cette unité se situe à environ 2,5 cerfs/km2 d’habitat. La densité de récolte sportive se chiffre à 55 cerfs/100 km2 d’habitat, alors que pour l’ensemble de la zone de chasse 7, elle est de 41 cerfs/100 km2. Cette forte densité de récolte comparativement à la zone de chasse 7 est attribuable à la très faible proportion de milieux forestiers retrouvés dans cette unité (50 km²) et possiblement à la forte pression de chasse qui y est exercée. Aucun ravage d’importance n’a été répertorié jusqu’à ce jour dans cette unité. Le potentiel de récolte pour cette espèce est faible.

6.1.3.1.6 Petite faune

On trouve au lac Saint-Pierre treize espèces d’amphibiens et quatre espèces de reptiles La grenouille léopard est omniprésente sur le territoire. En outre, cette région permet l’observation de 288 espèces d’oiseaux, dont 167 nichent au lac Saint-Pierre.

La sauvagine (bernache du Canada, grande oie des neiges, canards barboteurs et plongeurs) constitue un élément important de la ressource faunique de l’unité. Le lac est situé en plein centre d’un couloir majeur de migration printanière qui est utilisé chaque année par plus de 800 000 oiseaux, dont 700 000 oies des neiges, 85 000 bernaches du Canada et 7 000 canards barboteurs. Il constitue la plus importante halte migratoire printanière de tout le fleuve Saint- Laurent. Le lac Saint-Pierre représente aussi un site de nidification très important pour de nombreuses espèces d’oiseaux. À l’automne, le nombre de canards est encore plus important (environ 20 000 plongeurs et 20 000 barboteurs). Plusieurs secteurs riverains ont été aménagés pour la sauvagine et le poisson. Notons que la population de fuligules a connu une diminution de 73 % en 10 ans, causée par le dérangement lié aux activités nautiques et de chasse.

Dans cette unité, les petits gibiers sont représentés par le lièvre d’Amérique, la gélinotte huppée et la perdrix grise (rive sud). On trouve aussi la bécasse d’Amérique dans certains boisés.

6.1.3.1.7 Animaux à fourrure

Cette unité fait partie des unités de gestion des animaux à fourrure (UGAF) 37 sur la rive nord et 82 sur la rive sud. La principale espèce recherchée sur cette unité est le rat musqué.

Certaines zones au lac Saint-Pierre, particulièrement la baie Yamachiche, la baie de Maskinongé et la baie Saint-François montrent un potentiel élevé pour cette espèce. On capture aussi dans l’unité des renards, des coyotes, des ratons laveurs ainsi que des mouffettes.

6.1.3.3 Principaux sites et activités d’intérêt récréofaunique ou écotouristique

Le lac Saint-Pierre permet la pratique d’activités aussi variées que la pêche, la chasse, l’observation des oiseaux, l’interprétation de la nature, la visite et l'interprétation de sites historiques, le nautisme et la randonnée pédestre ou cycliste :

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