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La Vallée-de- la-Gatineau

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

PLAN DE DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL ASSOCIÉ AUX RESSOURCES FAUNIQUES

DE L’OUTAOUAIS

par la

Direction de l’aménagement de la faune de l’Outaouais

SOCIÉTÉ DE LA FAUNE ET DES PARCS DU QUÉBEC HULL, MARS 2002

(2)

Référence à citer :

SOCIÉTÉ DE LA FAUNE ET DES PARCS DU QUÉBEC. 2002. Plan de développement régional associé aux ressources fauniques de l’Outaouais. Direction de

l'aménagement de la faune de l’Outaouais, Hull, 66 p.

Dépôt légal – Bibliothèque nationale du Québec ISBN : 2-550-39089-X

(3)

La Société de la faune et des parcs du Québec a pour mission, dans une perspective de développement durable et harmonieux sur les plans culturel, social, économique et régional, de s’assurer de la conservation et de la mise en valeur de la faune et de son habitat; elle doit s’assurer également, dans la même perspective, du développement et de la gestion des parcs à des fins de conservation, d’éducation ou de pratiques d’activités récréatives.

Les projets exposés dans ce Plan de développement régional associé aux ressources fauniques sont ceux identifiés par la Société de la faune et des parcs du Québec. Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive et la Société est consciente que d’autres idées ou plans peuvent leur être complémentaires.

Ce plan ne vise à limiter d’aucune façon tout autre plan ou projet de développement provenant d’une zone d’exploitation contrôlée, d’une réserve faunique, d’une aire faunique communautaire ou d’une pourvoirie.

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ÉQUIPE DE RÉALISATION

Supervision Jean Fink

Coordination Henri Fournier

Rédaction et édition Henri Fournier

Michèle Labelle

Révision interne Pierre Bouchard

Sophie Brehain Marie-André Lépine Christian Pilon Jean Provost Louise Trudeau

Traitement géomatique Jean-René Moreau

et cartographie

Traitement de texte Monique Peck

Consultation interne Bruno Beaudoin

Jocelyn Caron Denis Chartrand

Emmanuel Dalpé-Charron Benoit Dion

Guillaume Godbout François Goudreault Ronnie Hayes Philippe Houde Michel Lalancette Marc Macquart Diane Paré Richard Pariseau Daniel St-Hilaire Gilles Thellen Daniel Toussaint Nicole Verner

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(7)

AVANT-PROPOS

La mise en valeur de la faune et de ses habitats permet une injection dans l’économie du Québec évaluée à environ 1,4 milliard de dollars annuellement et le maintien en emplois de 31000 années-personnes dans le domaine des activités de pêche, de chasse et de plein air.

Cette contribution est particulièrement cruciale pour l’économie des régions ressources. Une meilleure mise en valeur des divers potentiels fauniques dans chacune des régions du Québec, permettrait certainement une plus grande contribution de cette ressource renouvelable au développement de l’économie et de l’emploi des régions concernées. Poursuivant cet objectif, la Société de la faune et des parcs du Québec a élaboré pour la région de l'Outaouais un Plan de développement régional associé aux ressources fauniques ( PDRRF).

Ce plan intègre les connaissances, les valeurs ainsi que la culture de la Société. C'est une mine d’informations étendue, pertinente et assurément favorable au démarrage ou au soutien de projets importants pour l’économie régionale. La Société espère que le PDRRF suscitera l’intérêt auprès des partenaires associés à la faune, des agents économiques ou des promoteurs ainsi qu’il permettra l’émergence de produits originaux, de qualité et mieux diversifiés.

Après avoir décrit sommairement la région, les infrastructures d’accès et d’accueil ainsi que la demande régionale, le PDRRF de l'Outaouais en trace le portrait faunique et naturel. Il fait ressortir les forces, les faiblesses ou les contraintes du produit actuel. Il décrit également les potentiels de développement associés à une espèce faunique, groupe d’espèces ou partie du territoire pouvant être mis en valeur dans un cadre de développement durable, c’est-à-dire sans que la conservation de la ressource faunique soit compromise pour autant.

On y retrouve les axes et des exemples de projets de développement des activités traditionnelles, tels la chasse, la pêche ou le piégeage, mais aussi, des activités non- consommatrices de faune comme le plein air ou l’écotourisme. Les activités liées à la faune et à ses habitats pourront s’exercer en harmonie et en complémentarité avec ce qui existe déjà dans la région.

Dotée d'une faune et de milieux naturels diversifiés et de grande qualité, la région de l'Outaouais recèle un capital nature sous-utilisé. Le défi de tous les intervenants régionaux est de profiter de la présence de cette ressource renouvelable pour développer un tourisme supportable à long terme tant sur le plan économique qu’écologique et équitable pour les populations locales.

Le directeur de l'Aménagement de la faune en Outaouais,

Jean Fink

(8)

« Le défi consiste à être capable de voir, en examinant un site ou un milieu, même détérioré, l’opportunité qu’il offre. Et cela en étant conscient des autres projets en cours de réalisation localement ou dans la région ainsi que des attentes des citoyens en matière de loisirs. » (Tourisme Québec 2000)

(9)

RÉSUMÉ

L'analyse des potentiels régionaux de mise en valeur de la faune et du milieu naturel a permis à la Direction de l'aménagement de la faune de l'Outaouais d'identifier des axes en vue de la promotion du développement des activités fauniques en Outaouais. Les critères d'analyse ont privilégié les concepts qui permettent la création d'emplois stables, le développement de l'expertise ainsi que des retombées sociales et économiques.

En relation avec ces axes prioritaires, nous avons formulé quelques projets qui pourraient favoriser la concrétisation de ce développement socio-économique, sinon l'amorcer.

Les priorités retenues par la Direction de l'aménagement de la faune et les projets qui en découlent apparaissent au tableau suivant.

Axe Projets

La rivière des Outaouais et ses marais Étendre le festival du retour des bernaches à l'ensemble des marais de la section Gatineau- Plaisance et y associer des activités de nature culturelle et agrotouristique.

Mise en valeur récréoéducative des marais de la rivière des Outaouais

Produits fauniques de l’Outaouais, une offre de qualité supérieure

Mise sur pied d'une structure d'accueil qui permet le développement d'une pêche de type trophée.

Mise en valeur simultanée des trois gros gibiers régionaux par l’offre d’un petit chelem dans la zone de chasse 10 est.

Développer la chasse à la bécasse et mettre sur pied des structures d'accueil de haute gamme.

Introduction du dindon sauvage dans le sud de l'Outaouais.

Optimiser les retombées économiques du contrôle des déprédateurs.

Développer diverses activités d’interprétation et d’observation de la faune, notamment de l’ours noir, du cerf de Virginie, de l’orignal et du castor.

Commercialisation de la faune régionale Création d’une coopérative de mise en marché des produits et des services fauniques.

Création d’un poste de commissaire au développement et à la mise en valeur de la faune régionale.

Rendre accessibles aux décideurs des outils de gestion du milieu naturel

Développer un outil d’aide à la prise de décision en regard de la capacité de support des lacs.

Consolidation des emplois dans le domaine de la faune et de ses habitats

Création d’une coopérative de travail dans le domaine de la faune.

(10)
(11)

TABLE DES MATIÈRES

ÉQUIPE DE RÉALISATION ... V AVANT-PROPOS ... VII RÉSUMÉ ... IX TABLE DES MATIÈRES ... XI LISTE DES TABLEAUX ... XIII LISTE DES FIGURES...XV

1. LE PORTRAIT RÉGIONAL ...1

1.1. CARACTÉRISTIQUES GÉOGRAPHIQUES... 1

1.2. CARACTÉRISTIQUES HISTORIQUES ET CULTURELLES... 8

1.3. ORGANISATION DU TERRITOIRE ... 8

1.3.1. Les territoires structurés... 8

1.3.2. Les territoires non structurés...10

1.4. CARACTÉRISTIQUES SOCIALES, ÉCONOMIQUES ET TOURISTIQUES...10

1.4.1. Démographie ...10

1.4.2. Profil de l’économie régionale ...13

1.4.2.1. Marché du travail... 13

1.4.2.2. Problématiques touristiques régionales ... 13

1.5. INTERVENANTS RÉGIONAUX EN MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT...14

1.6. LES GRANDS ENJEUX RÉGIONAUX...14

2. LES INFRASTRUCTURES D’ACCÈS ET D’ACCUEIL ...17

2.1. ACCESSIBILITÉ À LA RÉGION ET À LA RESSOURCE...17

2.2. INFRASTRUCTURES D'ACCUEIL, HÉBERGEMENT ET SERVICES...17

3. PORTRAIT DE LA DEMANDE...25

3.1. LA DEMANDE ACTUELLE...25

3.2. L’ÉVOLUTION PRÉVISIBLE DE LA DEMANDE. ...27

4. PORTRAIT DE LA RESSOURCE FAUNIQUE, DU TERRITOIRE ET DES POTENTIELS DE MISE EN VALEUR ...29

4.1. LE MILIEU BIO PHYSIQUE...29

4.1.1. Les habitats aquatiques ...29

4.1.1.1. Description ... 29

4.1.1.2. Potentiels de mise en valeur ... 30

4.1.2. Les milieux humides...31

4.1.2.1. Description ... 31

4.1.2.2. Potentiels de mise en valeur ... 31

4.1.3. Les habitats terrestres...33

4.1.3.1. Description ... 33

4.1.3.2. Potentiels de mise en valeur ... 34

(12)

4.2. LA FAUNE...35

4.2.1. Faune aquatique ...35

4.2.1.1. Description ... 35

4.2.1.2. Traits distinctifs régionaux relatifs à ces espèces ... 36

4.2.1.3. Principaux aspects réglementaires... 37

4.2.1.4. Potentiels de mise en valeur pour les activités consommatrices ou non-consommatrices. ... 37

4.2.2. Grande faune ...38

4.2.2.1. Description ... 38

4.2.2.2. Traits distinctifs régionaux relatifs à ces espèces ... 39

4.2.2.3. Principaux aspects réglementaires... 40

4.2.2.4. Potentiels de mise en valeur pour les activités de consommation ou de non-consommation... 40

4.2.3. Petite faune...41

4.2.3.1. Description ... 41

4.2.3.2. Traits distinctifs régionaux relatifs à ces espèces ... 41

4.2.3.3. Principaux aspects réglementaires... 42

4.2.3.4. Potentiels de mise en valeur pour les activités de consommation ou de non-consommation... 42

4.2.4. Animaux à fourrure...42

4.2.4.1. Description ... 42

4.2.4.2. Traits distinctifs régionaux relatifs à ces espèces ... 43

4.2.4.3. Principaux aspects réglementaires... 43

4.2.4.4. Potentiels de mise en valeur pour les activités de consommation ou de non-consommation... 43

4.2.5. Avifaune...43

4.2.5.1. Description ... 43

4.2.5.2. Traits distinctifs régionaux relatifs à ces espèces ... 44

4.2.5.3. Principaux aspects réglementaires... 44

4.2.5.4. Potentiels de mise en valeur pour les activités de consommation ou de non-consommation... 44

4.2.6. Amphibiens et reptiles...45

4.2.6.1. Description et traits distinctifs régionaux relatifs à ces espèces... 45

4.2.6.2. Principaux aspects réglementaires... 46

4.2.6.3. Potentiels de mise en valeur pour les activités consommatrices ou non-consommatrices ... 46

4.3. PRINCIPAUX SITES DINTÉRÊT...46

5. ENJEUX ET STRATÉGIES DE DÉVELOPPEMENT...51

5.1. CONSTATS GÉNÉRAUX...51

5.1.1. La demande ...51

5.1.2. La situation faunique ...51

5.1.3. La réalité socio-économique ...52

5.2. AXES DE DÉVELOPPEMENT...53

5.3. PLAN DE MISE EN ŒUVRE...57

6. STRUCTURE D’ACCUEIL ...71

BIBLIOGRAPHIE ...73

(13)

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 3.1. La pêche sportive, en tant qu’activité principale ou secondaire, par les résidents et non-résidents du Québec, en Outaouais en 1995...25 Tableau 3.2. La chasse, les déplacements d’intérêt faunique et les activités de plein air réalisés par des Canadiens en tant qu’activité principale en Outaouais en 1996. ...26 Tableau 4.1 Récolte de gros gibiers selon l’affectation territoriale en Outaouais. ...38

(14)
(15)

LISTE DES FIGURES

Figure 1.1 Localisation de la région de l'Outaouais ………. 2

Figure 1.2 Municipalités régionales de comté ………... 3

Figure 1.3 Principaux bassins versants ……….. 4

Figure 1.4 Territoires à statut particulier ………. 6

Figure 1.5 Tenure des terres ……… 8

Figure 2.1 Réseau routier ………. 14

Figure 2.2 Accès publics aux plans d'eau ……….. 15

Figure 2.3 Hébergement commercial ………. 16

Figure 4.1 Attraits fauniques et floristiques des milieux humides de la rivière des Outaouais……….. 26

Figure 4.2 Sites d'intérêt ………... 41

Figure 4.3 Rivières d'intérêt nautique ………. 42

(16)
(17)

1. LE PORTRAIT RÉGIONAL

1.1. Caractéristiques géographiques

La région de l'Outaouais est située à l'extrême sud-ouest du Québec, entre l'Abitibi- Témiscamingue au nord-ouest, les Laurentides à l'est et l'Ontario au sud, province de laquelle elle est séparée par la rivière des Outaouais. Elle couvre une superficie de 32 870 km2 (figure 1.1). La zone d'influence du présent PDRRF déborde des limites de la région administrative en quelques endroits. En effet, à la suite d'ententes administratives conclues avec la région des Laurentides, la région de l'Outaouais gère la réserve faunique Papineau- Labelle et le réservoir Baskatong, que se partagent les deux régions. Les régions des Laurentides et de l'Abitibi-Témiscamingue gèrent respectivement le réservoir Poisson-Blanc et le sud des zecs Capitachouane et Festubert, sis à l'intérieur des limites administratives de l'Outaouais.

L'Outaouais se compose d'une zone urbaine, regroupée dans la ville unifiée de Gatineau (222 789 habitants) lors des fusions municipales de 2001, et d'une zone rurale constituée de quatre municipalités régionales de comté (MRC) : la MRC Pontiac à l'ouest, la MRC La Vallée- de-la-Gatineau au nord, la MRC Papineau à l'est et la MRC Les-Collines-de-l'Outaouais. Ces MRC (89 418 habitants) ceinturent la zone urbaine (figure 1.2). La nouvelle ville de Gatineau jouxte la ville d'Ottawa, qui compte 750 000 habitants. Ces deux zones urbaines font partie de la région de la capitale nationale du Canada.

La rivière des Outaouais draine la région qui en tire son nom. Le faciès de cette rivière a été complètement remodelé par la construction de barrages hydroélectriques. La rivière des Outaouais est maintenant, à l'intérieur des limites de la région administrative 07, un assemblage de cinq lacs, dont deux seulement sont naturels. Les bassins versants des tributaires de la rivière des Outaouais sont orientés nord-sud. Les principaux sont : la rivière Gatineau (23 724 km2), la rivière du Lièvre (9 583 km2), la rivière Rouge (5 543 km2), la rivière Coulonge (5 232 km2) et la rivière Noire (2 642 km2) (figure 1.3). Les bassins des rivières Gatineau, du Lièvre, Coulonge et Noire sont régularisés à des fins de production d'électricité. À cela s'ajoute la présence de barrages sur la plupart des tributaires ontariens de la rivière des Outaouais, de sorte que le bassin versant de la rivière des Outaouais est presque entièrement régularisé.

La région compte environ 15 900 lacs qui couvrent une superficie de plus de 3 200 km2, soit environ 10 p. 100 de la superficie totale de la région. Seulement 50 lacs constituent plus de 60 p. 100 de cette superficie en eau. La plupart de ces lacs sont des réservoirs. Certains des réservoirs ainsi formés servent à des fins hydroélectriques (Cabonga, Baskatong, Larive et Byrd). Les autres étaient jadis utilisés pour le flottage du bois. Pour ces derniers, les barrages ne sont habituellement plus opérés. Les baux d'un certain nombre d'entre eux pourraient être repris pour la production d'hydroélectricité.

La zone forestière couvre 28 753 km2, soit 87 p. 100 du territoire régional où 80 p. 100 de la forêt est publique. La zone agricole occupe une superficie de 1 547 km2, c'est-à-dire environ 5 p. 100 du territoire. Elle se concentre dans les vallées qui bordent les rivières des Outaouais, Gatineau et du Lièvre. La saison de végétation de la moitié sud de la région est comparable à celle de la vallée du Saint-Laurent et de la rive sud jusqu'à Québec, alors que la moitié nord se compare à celle du Bouclier canadien. La vallée de la rivière des Outaouais, quant à elle, a une saison de végétation plus longue, comparable à celle de la Montérégie.

(18)
(19)

Abitibi- Témiscamingue

Laurentides

Réservoir Baskatong Réservoir

Cabonga

#

#

#

#

Maniwaki

Papineauville

Gatineau

Fort- Coulonge

148

105 117

148

N

Figure 1.1 Localisation de la région de l'Outaouais.

Échelle 1: 1 400 000

0 40 Km

projection utm, nad 27

Légende

Zone d'influence du PDRRF de l'Outaouais Grand plan d'eau

Routes principales

Limites administratives de l'Outaouais

QUÉBEC

#

# Québec Montréal

Rivière des O

utaouais

Plan de développement régional associé aux ressources fauniques de l'Outaouais

47°

47°

77°

77°

75°

75°

(20)
(21)

Figure 1.2 Municipalités régionales de comté.

Légende

Limite des municipalités régionales de comté

Plan de développement régional associé aux ressources fauniques de l'Outaouais

Pontiac

La Vallée-de- la-Gatineau

Papineau Les Collines-

de-l'Outaouais

Fort- Coulonge

Gatineau

Papineauville Maniwaki

Réservoir Cabonga

Réservoir Baskatong

#

#

#

# 47°

47°

77°

77°

75°

75°

N

Échelle 1: 1 400 000

0 40 Km

projection utm, nad 27

(22)
(23)

Figure 1.3 Principaux bassins versants. Plan de développement régional associé aux ressources fauniques de l'Outaouais

Légende

Limite de bassin versant

Réservoir Baskatong Réservoir

Cabonga

Maniwaki

Papineauville

Gatineau

Fort- Coulonge

Rouge Lièvre

Gatineau

Coulonge Noire

Dumoine

Petite Nation

#

#

#

# 47°

47°

77°

77°

75°

75°

Échelle 1: 1 400 000

0 40 Km

projection utm, nad 27

N

(24)

Le relief de la région se caractérise par des vallées le long des principaux cours d'eau qui s'insèrent dans un paysage montagneux. Il repose sur un socle de roche ignée à l'exception d'une intrusion de roche calcaire le long de la vallée de la Gatineau jusqu'au nord de Maniwaki et de roche alcaline dans les collines du parc de la Gatineau. Dans ces collines, les lacs ont une chimie de l'eau particulière, les eaux y étant plus minéralisées que la moyenne et donc plus résistantes à l'acidification.

1.2. Caractéristiques historiques et culturelles

L'Outaouais possède une longue et riche histoire en tant que corridor de communication entre l'est et l'ouest du continent, de même qu'à titre de réservoir de richesses naturelles abondantes.

C'est d'abord la nation algonquine qui contrôla, pendant plus de 6 000 ans, le commerce dans la vaste région qui comprend les territoires actuels du Québec, de l'Ontario et du nord-est des États-Unis.

Au XVIIIe siècle, la colonisation européenne emprunta le même territoire et la même principale voie de communication - la rivière des Outaouais - pour soutenir un grand réseau de coureurs des bois et de traite des fourrures. L'installation à demeure des Européens date de 1800, alors que les premiers colons du Massachusetts vinrent s'installer pour exploiter successivement les vastes réserves forestières, plus particulièrement les grands pins blancs, ainsi que le potentiel agricole de la région. À la même époque, une communauté francophone s'établit surtout du côté du territoire de la Petite-Nation dans la Seigneurie Papineau. Parmi les acteurs qui marquèrent cette époque de l'histoire outaouaise, on retrouve Philémon Wright, Archibald MacMillan et Louis-Joseph Papineau.

Au XIXe siècle, l'Outaouais joua un rôle de chef de file industriel national avec, comme créneau, le développement des industries forestière, des pâtes et papiers et minière ainsi que de l'hydroélectricité. L'Outaouais constitue, à ce titre, la première région minière d'importance nationale avec l'extraction et le traitement chimique du graphite, du phosphate, du mica, du fer, du quartz et du feldspath entre 1875 et le tournant du XXe siècle.

L'histoire régionale est aussi profondément marquée par le choix de la ville de Bytown (qui deviendra Ottawa) à titre de capitale du Canada. Ce changement viendra bousculer le destin industriel régional par l'amorce du développement des activités tertiaires. Ce mouvement ira en s'accélérant sur la rive québécoise de l'Outaouais à partir des années 1960.

1.3. Organisation du territoire 1.3.1. Les territoires structurés

Comme on peut le constater à la figure 1.4 on retrouve en Outaouais de multiples structures créées pour gérer l’accessibilité à la faune.

Les réserves fauniques, les zecs, les pourvoiries avec droits exclusifs et l'aire faunique communautaire du Baskatong occupent la plus grande superficie. Sur ces territoires, la faune est accessible à tous; le gestionnaire du territoire exige toutefois des frais d’accès ou d’utilisation. Dans les réserves fauniques, les zecs et, parfois, les pourvoiries avec droits exclusifs, la pêche est contingentée, afin que la récolte ne dépasse pas le rendement que la population de poissons peut soutenir.

(25)

Fort- Coulonge

Gatineau

Papineauville Maniwaki

Réservoir Cabonga

Réservoir Baskatong

#

#

#

#

Aire faunique communautaire du réservoir Baskatong

Réserve faunique La Vérendrye

ZEC Bras-Coupé- Désert

Zec Pontiac Zec Rapides-

des-Joachims

Réserve faunique de

Papineau- Labelle

Parc de la Gatineau

Centre éducatif forestier de l'Outaouais

Réserve Petite Nation inc.

Parc de conservation de Plaisance

1

2 6 7 3

8

9 4

Réserve indienne de Maniwaki

5

Zec Saint- Patrice 47°

47°

77°

77°

75°

75°

Échelle 1: 1 400 000

0 40 Km

projection utm, nad 27

N

Réserve écologique 1- Rolland-Germain 2- Louis-Zéphirin-Rousseau 3- Père-Louis-Marie 4- Érablière-du-Trente-et-Un-Milles 5- André-Michaux

6- André-Linteau 7- De-l'Aigle-à-Tête-Blanche 8- James-Little 9- Ruisseau-de-l'Indien

Plan de développement régional associé aux ressources fauniques de l'Outaouais

Autre statut

Pourvoirie à droits exclusifs

Projet de forêt habitée de la Forêt de l'Aigle Réserve à castor du grand lac Victoria Parc de conservation, zecs et réserves fauniques

Figure 1.4 Territoires à statut particulier.

Légende

(26)

Dans les parcs provinciaux et fédéraux, la chasse est interdite. Les parcs régionaux, quant à eux, sont en devenir; les conditions d'accessibilité à la chasse et à la pêche ne sont pas finalisées.

On retrouve sur le territoire outaouais huit réserves écologiques qui ont été créées pour protéger intégralement des milieux représentatifs des écosystèmes régionaux. Aucun accès n’y est autorisé sauf sur permission accordée aux fins de recherche ou éducative.

Dans le nord de la région, une partie du territoire est constituée en réserve de castor où le piégeage des animaux à fourrure est réservé aux Autochtones. De plus, sur plus de 15 000 km2, il y a eu création de terrains enregistrés pour gérer le piégeage.

Au total, c’est donc 12 396 km2 de la superficie de la région où il y a réglementation et tarification de l'accès à la pêche et à la chasse ainsi que 20 220 km2 où il y a gestion particulière du piégeage.

Dans la MRC La Vallée-de-la-Gatineau, on a mis en œuvre un projet de forêt habitée. La Corporation de gestion de la forêt de l'Aigle a reçu le mandat de développer, à l'intérieur de la forêt du même nom, un concept d'exploitation polyvalente et durable du milieu forestier pour maximiser les retombées économiques pour la communauté locale.

1.3.2. Les territoires non structurés

Dans une proportion d'environ 30 p. 100, la superficie de la région est de tenure privée (figure 1.5). En règle générale, dans la région, il faut négocier l'accès à ces terres avec chacun des propriétaires, sauf dans le cas des propriétés de la Réserve Petite-Nation inc. où la désignation en vertu des articles 36 et 37 de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune assure et encadre l'accessibilité.

Si on ajoute à ces terres privées la superficie des territoires à vocation faunique, il ne reste qu’environ 30 p. 100 du territoire qui soit librement accessible pour la chasse et la pêche.

1.4. Caractéristiques sociales, économiques et touristiques 1.4.1. Démographie

En 1996 la population de l'Outaouais atteignait 307 400 personnes, soit 4,5 p. 100 de la population du Québec. Cette population a crû plus de deux fois plus vite que la population québécoise entre 1981 et 1996. Elle se concentre dans le secteur urbain (71 p. 100 de la population), au sud, secteur qui constitue la troisième agglomération urbaine en importance au Québec. L'autre tranche de la population (29 p. 100) est dispersée sur le reste du territoire.

La région présente des contrastes frappants. Sa population est jeune par rapport à celle de l'ensemble du Québec. En effet, la proportion des jeunes (0 à 14 ans) y est plus élevée (21,4 p. 100 vs 19,2 p. 100) alors que la proportion de personnes âgées de 65 ans et plus y est plus faible (9,1 p. 100 vs 12,1 p. 100). L'Outaouais a le plus fort taux de diplômés universitaires au Québec, un des plus hauts taux de population sans diplôme et un des plus forts taux de décrochage scolaire au Québec. Et, malheureusement, notre région affiche le plus haut taux de suicide chez les jeunes au Québec.

(27)
(28)

Figure 1.5 Tenure des terres.

Légende

Tenure publique Tenure privée

Plan de développement régional associé aux ressources fauniques de l'Outaouais

Réservoir Baskatong Réservoir

Cabonga

Maniwaki

Papineauville

Gatineau

Fort- Coulonge

#

#

#

# 47°

47°

77°

77°

75°

75°

N

Échelle 1: 1 400 000

0 40 Km

projection utm, nad 27

(29)

On retrouve en Outaouais une des plus fortes proportions d’immigrants au Québec mis à part la grande région de Laval et Montréal.

La population autochtone constitue 2,8 p. 100 de la population de l'Outaouais, une proportion identique à celle de l’Abitibi-Témiscamingue (3 p. 100) et supérieure à celle du Québec (1,2 p. 100), ceci n’étant dépassé que dans les régions du Nord-du-Québec (48,9 p. 100) et de la Côte-Nord (9 p. 100).

Quant à la langue parlée, la majorité est francophone et 14 p. 100 des résidents mentionnent l'anglais comme langue maternelle contre 8 p. 100 pour l'ensemble du Québec. Dans la MRC Pontiac, le pourcentage d’anglophones atteint 53,5 p. 100. Le bilinguisme est beaucoup plus élevé en Outaouais (58 p. 100) que dans l'ensemble du Québec (38 p. 100).

1.4.2. Profil de l’économie régionale 1.4.2.1. Marché du travail

Historiquement, la région de l'Outaouais affiche un taux de chômage inférieur à la moyenne québécoise. En Outaouais, les revenus d'emploi représentent 78 p. 100 des revenus totaux alors que cette proportion est de 74 p. 100 pour l'ensemble du Québec. Environ 142 000 personnes sont actives sur le marché du travail. Le secteur des services accapare 47,2 p. 100 de cette main-d'œuvre, suivi de l'activité gouvernementale, 38 p. 100, des industries manufacturière et de la construction, 12,7 p. 100, et du secteur primaire, c'est-à-dire l'agriculture et la forêt, 1,3 p. 100. La population des MRC La Vallée-de-la-Gatineau, du Pontiac et de Papineau est fortement dépendante des transferts gouvernementaux (25 à 28 p. 100 des revenus totaux vs 12 p. 100 dans la zone urbaine). Le secteur rural souffre du départ des jeunes vers les villes et perd ainsi ses forces vives.

Par rapport à l'ensemble du Québec, une plus forte proportion des emplois de l'Outaouais se retrouve dans le secteur tertiaire. Cette proportion est beaucoup plus élevée dans la zone urbaine, où plus de 26 000 personnes (17 p. 100 de la population active) travaillent dans la fonction publique fédérale, que dans les MRC, qui sont plutôt vouées à la mise en valeur des ressources primaires, c'est-à-dire la forêt et l'agriculture. Dans les MRC Papineau et La Vallée- de-la-Gatineau, le nombre d'emplois reliés au secteur touristique (hébergement et restauration) est comparable à celui des secteurs primaire ou manufacturier.

La région présente un revenu moyen par habitant parmi les plus élevés au Québec. La zone urbaine est la plus riche et les MRC sont les plus pauvres. On peut donc constater que la région semble constituée de deux entités distinctes, la zone urbaine et la zone rurale, qui présentent des caractéristiques fort différentes.

1.4.2.2. Problématiques touristiques régionales

La région de la capitale nationale du Canada, dont fait partie l'Outaouais urbain, attire chaque année plus de six millions de visiteurs. Ce nombre a crû de 20 p. 100 au cours des cinq dernières années. Stratégiquement située entre Montréal et Toronto, cette région constitue le quatrième pôle urbain canadien. Cette situation lui confère un potentiel intéressant, mais sous- exploité, de mise en valeur de la région.

(30)

Bien que la région dispose d’une offre diversifiée et adéquate pour répondre aux nouvelles tendances du marché (écotourisme, tourisme d’aventure et tourisme culturel), il y a un besoin d’équipements de transport de base (lien autoroutier avec le reste du Québec, liaisons intrarégionales est-ouest entre les diverses vallées, réseau de sentiers multifonctionnels), de nouveaux équipements touristiques structurants et de services d’hébergement et de restauration (en particulier à l’extérieur du secteur urbain).

À ce jour, la faune demeure malheureusement peu présente dans la vision stratégique régionale du développement touristique.

1.5. Intervenants régionaux en matière de développement

Le Conseil régional de développement de l'Outaouais (CRDO), en raison de sa planification stratégique et de son rôle central dans la planification et le développement de synergies dans la région, est un acteur majeur du développement économique régional.

Les centres locaux de développement (CLD), partout présents sur le territoire, peuvent agir pour promouvoir et soutenir les initiatives locales. L'Association touristique de l'Outaouais (ATO) est le partenaire privilégié pour le développement de l'industrie touristique régionale.

L'Association des pourvoyeurs de l'Outaouais, qui représente bon nombre de pourvoyeurs, ainsi que la Société des établissements de plein air du Québec sont parmi les principaux agents de mise en valeur de la faune de l'arrière-pays. Les zecs, par le maintien d'une offre faunique de qualité, créent un attrait touristique majeur dont profitent les autres intervenants locaux. Elles pourront devenir des acteurs directs plus importants selon leur volonté de développer des activités et d'offrir des services supplémentaires à la suite de la production de leurs plans de développement d'activités récréatives.

La Corporation de gestion de la forêt de l'Aigle (CGFA), un projet pilote de forêt habitée, est de plus en plus présente dans La Vallée-de-la-Gatineau où elle tente de développer un modèle de gestion durable et polyvalente du milieu forestier.

Les MRC seront de plus en plus impliquées dans la mise en valeur du milieu forestier par leur activité dans les lots intramunicipaux. La MRC La Vallée-de-la-Gatineau s'active à la création de parcs régionaux. Les municipalités et les MRC qui bordent la rivière Gatineau se sont regroupées au sein de la Société d’exploitation et d’aménagement de la rivière Gatineau (SEARG) pour mettre en valeur ce cours d'eau redevenu disponible pour les citoyens après l'arrêt du flottage du bois. De plus, un regroupement des intervenants qui bordent la rivière des Outaouais, l'Outaouais fluvial, qui inclut les Ontariens, a aussi été créé. Son objectif est la gestion intégrée et concertée de ladite rivière.

Les exploitants forestiers sont, bien sûr, omniprésents sur le territoire. Historiquement, leurs liens avec la faune découlaient uniquement de leurs activités forestières. Leur participation graduelle à la gestion intégrée des ressources en fait des intervenants plus actifs sur le plan de l'aménagement de l'habitat de la faune.

1.6. Les grands enjeux régionaux

L'Outaouais vise à devenir en 2010 un véritable pôle de développement de la connaissance et du savoir. La planification stratégique 2000-2004 du CRDO résume les grands enjeux de l'Outaouais :

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« À maints égards l’Outaouais est une région de contrastes : communauté urbaine riche versus territoires ruraux démunis qui subissent la désintégration avec le départ de leurs jeunes vers la ville pour des raisons d’emploi ou d’études; iniquité, dans l’ensemble du territoire, sur le plan des revenus hommes/femmes, ces dernières devant s’appuyer sur des revenus inférieurs de plus du tiers de celui des hommes; une population hautement scolarisée en milieu urbain et le plus haut taux de décrochage scolaire au Québec…

…Le cadre de référence de la planification stratégique de l’Outaouais repose sur les 4 axes suivants :

- développement et pleine utilisation des ressources humaines régionales

- développer et diversifier l’économie en s’appuyant sur l’entrepreneurship et l’innovation - développer et adapter les institutions et les infrastructures régionales aux besoins de la

région

- développement social

Pour assurer le développement socio-économique de la région de l’Outaouais nous devons intervenir simultanément et de façon coordonnée au niveau de ces 4 axes. En effet, à quoi bon faire des efforts pour attirer ou développer des entreprises dans la région si d’un autre côté la région n’est pas capable d’offrir un bassin suffisant de main-d’œuvre qualifiée, si elle n’a pas les institutions ou les infrastructures minimums requises ou si elle n’offre pas une qualité de vie qui va attirer et maintenir en région les personnes et les entreprises…

Le développement et la diversification de notre économie doivent se fonder sur l’entrepreneurship et l’innovation. Dans cet axe, huit cibles prioritaires ont été identifiées, ce sont le tourisme, les technologies de l’information, les produits de la forêt, l’agro-alimentaire, la culture et les industries culturelles, l’international, l’économie sociale et les secteurs émergents (environnement et minier)… »

(Conseil régional de développement de l’Outaouais. 2000. Planification stratégique régionale 2000–2004. Hull.)

La faune et la Société de la faune et des parcs du Québec peuvent être des éléments ou des acteurs significatifs au moins au sein de deux de ces cibles : le tourisme et l'environnement. De plus, le développement forestier et de l'agroalimentaire devra prendre en compte de façon plus significative la faune et son habitat.

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2. LES INFRASTRUCTURES D’ACCÈS ET D’ACCUEIL 2.1. Accessibilité à la région et à la ressource

L'Outaouais se situe entre Montréal et Toronto. Elle est reliée à ces deux villes par des autoroutes via le territoire ontarien. Elle est reliée à Montréal par deux routes nationales, l'une au sud de la région (route 148), qui longe la rivière des Outaouais, et l'autre au nord de la région (route 117), qui passe par les Laurentides. La circulation à l'intérieur de la région est bien développée dans l'axe nord-sud dans la vallée de la rivière Gatineau et celle de La Lièvre; il n'existe par ailleurs guère de lien est-ouest entre celles-ci. L'aéroport d'Ottawa relie la région aux grands centres du Québec, du Canada et des États-Unis (figure 1.1).

Comme on peut le constater à la figure 2.1, l'accessibilité à la quasi-totalité de la région est assurée par le réseau routier provincial ou forestier. Très peu de secteurs sont totalement inaccessibles, mais la qualité des routes est souvent un facteur limitant. En effet, la qualité du réseau routier forestier relève des exploitants forestiers en fonction de leurs besoins. Une fois les opérations forestières terminées, les zecs et les réserves fauniques sont presque les seules à effectuer un certain entretien, ce qui peut limiter localement l'accessibilité ou exiger l'emploi de véhicules tout terrain. L'hiver, dans la zone forestière, seules les routes dans les secteurs de coupe actifs sont déblayées. C'est surtout le réseau de sentiers agréés de motoneiges qui permet l'accès à cette zone. Un réseau de sentiers agréés pour l’usage des véhicules tout terrain est en cours d'implantation.

La région compte un réseau cyclable de plus de 300 km. Les principales pistes sont le Cycloparc PPJ (72 km) qui sillonne la vallée de l'Outaouais dans la MRC Pontiac, le parc linéaire de la Vallée de la Gatineau (77 km) et le réseau de pistes du parc de la Gatineau et de la ville de Gatineau. Pour obtenir des renseignements détaillés, on peut se reporter au site Internet du guide vélo-routes de l'Outaouais à l'adresse suivante : www.veloroutesoutaouais.qc.ca. Un plan de développement intégré des sentiers (de tous types) de l'Outaouais devrait être produit en 2001–2002.

La plupart des lacs importants du territoire disposent d'un accès public (figure 2.2). La majorité de l'offre de pêche en lac de la région est donc accessible. Cet accès est limité localement par la qualité de la rampe de mise à l'eau et des routes. L’accessibilité aux cours d’eau est beaucoup moins développée. Dans les territoires à vocation faunique, on impose des frais pour la pratique de certaines activités.

2.2. Infrastructures d'accueil, hébergement et services

La figure 2.3 présente la répartition des divers types d'hébergements dans la région. Les grands hôtels se retrouvent essentiellement en zone urbaine, exception faite du Château Logue à Maniwaki et du Château Montebello. Quant à eux, les petits hôtels, motels et gîtes du passant, présents en zone urbaine, constituent en zone rurale l'essentiel de l'offre d'accueil et d'hébergement. C'est dans cette zone que la villégiature privée s'est développée, surtout en périphérie des lacs et des grands cours d'eau. Une des caractéristiques propres à la région est la couverture du territoire forestier par 2 réserves fauniques, 4 zecs et 93 pourvoiries, dont 69 sans droits exclusifs (figure 1.4). Implantées pour faciliter et gérer l'accès à la faune, ces entités territoriales sont aussi des points d'offre de service à la clientèle. Essentiellement concentrées en zone forestière, à l'exception de quelques pourvoiries en zone rurale, ces équipements ou établissements représentent un outil privilégié de mise en valeur touristique du domaine forestier.

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Figure 2.1 Réseau routier.

Légende

Zone d'accessibilité

Chemins forestiers

Routes municipales et nationales Chemins et routes

Plan de développement régional associé aux ressources fauniques de l'Outaouais

Fort- Coulonge

Gatineau

Papineauville Maniwaki

Réservoir Cabonga

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Échelle 1: 1 400 000

0 40 Km

projection utm, nad 27 47°

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77°

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75°

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Figure 2.2 Accès publics aux plans d'eau.

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Accès publics aux plans d'eau S#

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Réservoir Baskatong Réservoir

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0 40 Km

projection utm, nad 27 47°

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77°

75°

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Plan de développement régional associé aux ressources fauniques de l'Outaouais

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Figure 2.3 Hébergement commercial.

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Hotel de grande et moyenne capacité

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Plan de développement régional associé aux ressources fauniques de l'Outaouais

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Fort- Coulonge

Papineauville Maniwaki

Réservoir Cabonga

Réservoir Baskatong Réservoir Baskatong Réservoir

Cabonga

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Papineauville

Gatineau

Fort- Coulonge#

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# 47°

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77°

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75°

N

Échelle 1: 1 400 000

0 40 Km

projection utm, nad 27

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En Outaouais, les pourvoiries possèdent une capacité d'hébergement de 5 602 personnes répartie en 887 unités. Dans une proportion de 56 p. 100, les pourvoiries possèdent moins de 10 unités d'hébergement et 93 p. 100 en possèdent moins de 20. Environ 73 p. 100 des unités d'hébergement sont des chalets parmi lesquels 43 p. 100 offrent toutes les commodités. Près de 24 p. 100 des chalets sont de qualité supérieure et 41 p. 100 sont de bonne qualité selon la classification de la Fédération des pourvoyeurs du Québec. La durée moyenne d'activité en 2000 fut de 182 jours. Le taux d'occupation fut en général de moins de 30 p. 100.

Les trois réserves fauniques de la région offrent 64 chalets, 19 refuges communautaires et 363 sites de camping à leurs clients dont 114 sites à la réserve faunique de Plaisance. Le taux d'occupation des chalets est en général nettement supérieur à 50 p. 100. Tous les chalets possèdent toutes les commodités, alors que les refuges offrent essentiellement le couvert et le chauffage. Les sites de camping n'offrent généralement pas de services, sauf un certain nombre dans la réserve faunique de La Vérendrye, où l'on retrouve aussi de nombreux sites de camping sauvage.

Les zecs offrent très peu d'hébergement commercial, et uniquement sous forme de camping sans service. Quelques-unes ont entrepris la production de plans récréotouristiques qui pourraient amener une certaine diversification de leurs activités, traditionnellement de chasse et de pêche, et l'offre de types différents d'hébergements.

De nombreux entrepreneurs offrent des services reliés à l’écotourisme en Outaouais (Chavanelle 2001). Par contre, seuls quelques sites présentent une offre de service significative pour la clientèle non-consommatrice de la faune. Le parc de la Gatineau offre une interprétation du milieu naturel et des activités d'aventure douce, avant tout terrestres (vélo et randonnée pédestre et à ski). La réserve faunique La Vérendrye offre des activités d'aventure centrées sur le canot-camping de courte et longue randonnée, alors que la réserve faunique Papineau- Labelle offre des activités d'aventure : canot-camping et randonnée à ski, courte randonnée surtout. La réserve faunique Papineau-Labelle travaille à développer un important réseau de sentiers de randonnée.

La réserve faunique de Plaisance est en voie de changer son statut à celui de parc national de Plaisance. La création et l'implantation de ce parc national et le développement graduel de la Forêt de l'Aigle en Haute-Gatineau permettront une augmentation notable de l'offre de service d'interprétation du milieu naturel. Les MRC La Vallée-de-la-Gatineau et de Pontiac développent actuellement des parcs régionaux qui, en assurant la conservation et la mise en valeur de sites exceptionnels, augmenteront l'offre de services écotouristiques. Les bases de plein air offrent des services reliés à la pratique d'activités sportives ou d'aventure en milieu naturel. Au moins 28 entreprises offrent des services aux amateurs d'activités écotouristiques et de tourisme d'aventure qui se trouvent en divers sites de la région, en particulier les rivières des Outaouais, Noire, Coulonge, Dumoine et Rouge.

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3. PORTRAIT DE LA DEMANDE1 3.1. La demande actuelle

Plus de cinq millions de Québécois ont participé à une ou plusieurs activités reliées à la nature en 1999 (Bouchard 2000). Ces activités incluent la pêche, la chasse, les déplacements d'intérêt faunique (observation, photographie, etc.) et les activités de plein air en milieu naturel (promenade, randonnée, photographie, camping, activités nautiques et motorisées, alpinisme, équitation, cyclisme, sports d'hiver, relaxation en milieu naturel et autres). Ainsi, le nombre de jours-activité au Québec, à titre d’activité principale et secondaire relié aux activités de plein air, est équivalent à celui relié aux activités fauniques (36 M j.p. vs 34 M j.p.) et l’impact économique des deux catégories d’activité est semblable en terme d’emplois (15 000 emplois vs 15 600) (Bouchard 2000).

Le tableau 3.1 présente les données disponibles pour la pêche en Outaouais en 1995, alors que le tableau 3.2 présente les statistiques reliées aux autres utilisations du milieu naturel en Outaouais en 1996, dates des dernières enquêtes disponibles.

Tableau 3.1. La pêche sportive, en tant qu’activité principale ou secondaire, par les résidents et non-résidents du Québec, en Outaouais en 1995.

Nombre de pêcheurs 116 830 pêcheurs *

Nombre de jours.pêcheurs 1 180 578 jours.pêcheurs

Dépenses totales en Outaouais (millions de $) 111,8 M$

Emplois maintenus en Outaouais 860 équivalent temps complet

* Le nombre de pêcheurs non résidents canadiens fréquentant l’Outaouais n’étant pas connu avec précision nous avons fait la moyenne du nombre de pêcheurs non résidents ayant réalisé un voyage de pêche en Outaouais (15 639 pêcheurs) et du nombre de non-résidents ayant réalisé une excursion de pêche en Outaouais (17 476 pêcheurs); la moyenne est de 16 557 pêcheurs non-résidents.

Sources : Dion (2000)

La pêche récréative au Québec en 1995, fiche sur l’Outaouais Bouchard (1999)

La pêche sportive représente plus de 1M de jours activité annuellement et soutient environ 860 emplois dans l’économie régionale. On ne peut y comparer directement les résultats pour les autres activités puisqu’elles sont considérées uniquement en tant qu’activité principale et que l’impact local des dépenses n’a pas été estimé.

L'enquête sur la pêche récréative au Québec nous apporte des informations supplémentaires.

Plus de 70 p. 100 des dépenses totales effectuées par les pêcheurs n'ont pas de retombées économiques locales. Ces données nous suggèrent que le développement régional passe par l'amélioration de l'offre de service et la valeur ajoutée.

1Le chapitre sur la demande a été rédigé à l’aide des données disponibles en juin 2000. Pour le détail des références, se reporter à la bibliographie.

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