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6 Z ONAGE RÉGIONAL

6.6 UNITÉ 6 : PÉRIURBAIN DE DRUMMONDVILLE

Cette unité, d’une superficie de 1140 km², est de tenure privée sur presque tout le territoire. Elle couvre partiellement les MRC de Drummond et d’Arthabaska et on y retrouve les municipalités de Drummondville, Saint-Nicéphore et Kingsey Falls. La rivière Saint-François constitue le principal cours d’eau de l’unité. Les deux bassins versants de ce territoire sont ceux des rivières Saint-François et Nicolet. L’unité est comprise dans la zone de chasse et pêche 6 et son affectation est principalement agroforestière.

6.6.1 Infrastructures d’accès et d’accueil

L’unité est jugée facilement accessible par le réseau routier québécois et régional. Deux liens routiers majeurs traversent l’unité : l’autoroute 20 dans l’axe est-ouest et l’autoroute 55 dans l’axe nord-sud. Le réseau routier à l’intérieur de l’unité est assez bien développé, comptant environ 20 km de chemins par 10 km² de territoire. Ces chemins sont carrossables à près de 94 %, ce qui est fort, et pavés à 41 %, ce qui est moyen à l’échelle régionale.

Le réseau ferroviaire est aussi présent au nord-ouest, avec une gare à Drummondville. En hiver, le territoire est accessible en motoneige par des sentiers locaux, régionaux et Trans-Québec qui totalisent 1,7 km de sentiers par 10 km² ce qui est comparable aux autres unités du Centre-du-Québec. Elle comprend plusieurs kilomètres de pistes cyclables urbaines dont un tronçon de la Route Verte. Le transport aérien est également possible ; on retrouve un aéroport à Drummondville.

La villégiature est présente et surtout concentrée le long de la rivière Saint-François et Nicolet (branche sud-ouest). La densité de villégiature est moyenne, soit 10,6 chalets par 10 km². On y retrouve deux pourvoiries sans droits exclusifs : Le Paradis du Chevreuil Inc. Et le Club Equus Enr (Hôtel Equus Resort). Ensemble, elles offrent vingt places en hébergement. On note la présence d’au moins dix terrains de camping dans cette unité.

Les activités reliées à la rivière Saint-François se déroulent principalement sur les plans d’eau en amont des deux barrages (Drummondville et Hemming). Or, la pêche s’effectue aussi entre ces barrages. Les autres portions de la rivière sont peu utilisées. La sous-utilisation de la rivière Saint-François est sans doute due au peu d’accès publics. On en dénombre actuellement sept en majorité situés dans la municipalité de Drummondville.

6.6.2 Portrait de la demande

6.6.2.1 Pêche

Les espèces recherchées par les pêcheurs dans l’unité du périurbain de Drummondville sont le doré jaune, l’achigan à petite bouche et l’omble de fontaine. Exception faite du fleuve, on estime que la pression de pêche est moyenne à l’échelle régionale.

6.6.2.2 Chasse

Les activités de chasse, à l’intérieur du territoire, s’exercent surtout en fonction du cerf de Virginie pour lequel la demande est forte. En ce qui concerne l’orignal et l’ours noir, la

Unité 6. Périurbain de Drummondville

Plan de développement régional associé aux ressources fauniques du Centre-du-Québec 72 demande est plutôt faible. Des activités de chasse au petit gibier (lièvre d’Amérique, gélinotte huppée et bécasse d’Amérique) sont aussi possibles dans cette unité.

6.6.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat

6.6.3.1 Le milieu biophysique

6.6.3.1.1 Habitats aquatiques

Cette unité compte 28 plans d’eau d’une superficie de plus d’un hectare. En incluant les rivières, la superficie totale en eau atteint 12 km², soit 1 % de la superficie de l’unité.

Total 1 à 5 ha 5 à 20 ha 20 à 100 ha 100 ha et

-Dans cette unité, la rivière Saint-François traverse une grande région boisée où il n’y a pratiquement pas de sources de pollution. L’écosystème de la rivière y est en bon état sur plus de 30 km. Par contre, le cours d’eau subissait des impacts importants à la hauteur de Drummondville il n’y a pas si longtemps (étude 1991-1995). La communauté de poissons y était en bon état en amont du barrage Hemmings, mais très affectée à la hauteur de la ville et sur au moins 10 km en aval. À l’époque, l’indice d’intégrité biotique passait de bon en amont de la ville à faible en aval. La communauté benthique montrait également des problèmes et plusieurs substances toxiques étaient détectées en aval de Drummondville. Aujourd’hui, les eaux usées de la ville et des industries sont traitées, ce qui contribue à diminuer les impacts sur l’écosystème aquatique, en particulier aux Rapides Spicer à quelques kilomètres en aval. Ces rapides, d'une superficie de 200 000 mètres carrés, sont utilisés par plusieurs espèces du fleuve pour leur reproduction.

La qualité de l’eau de la rivière Nicolet Sud-Ouest, relativement aux paramètres conventionnels (phosphore, azote, coliformes fécaux, etc.), se dégraderait de l’amont vers l’aval. En effet, la qualité de l’eau en amont de Falls est de bonne qualité. Le tronçon près de Kingsey-Falls présente plutôt une eau de mauvaise qualité pour ensuite devenir de qualité douteuse plus en aval.

6.6.3.1.2 Milieux humides

Il y a peu de milieux humides dans cette unité et les quelques tourbières présentes sont situées dans les municipalités de Drummond, Saint-Lucien, Sainte-Séraphine et Sainte-Clotilde-de-Horton. Ce type de milieu couvre 2 % de la superficie terrestre, ce qui est comparable aux autres unités de la région.

Unité 6. Périurbain de Drummondville

Figure 11 Carte de l’unité 6 : Périurbain de Drummondville

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6.6.3.1.3 Habitats terrestres

Cette unité se trouve en zone tempérée nordique (sous-zone de la forêt décidue), dans le domaine de l’érablière à tilleul. Le couvert forestier occupe une superficie de 585 km², soit 52 % de la superficie terrestre. L’agriculture occupe aussi une part importante du territoire avec 489 km² comptant pour 43 % de la superficie terrestre.

6.6.3.2 La faune

6.6.3.2.1 Faune aquatique

La rivière Saint-François et ses tributaires abritent plusieurs espèces de poissons, dont près d’une douzaine font la joie des pêcheurs sportifs. Mentionnons, entre autres, l’omble de fontaine, le doré jaune, l’achigan à petite bouche et la perchaude. À chaque année, dans le secteur de Drummondville, entre les deux barrages, on ensemence de jeunes ombles et truites qui permettent la pratique d’activités de pêche récréative aux salmonidés dans le cadre du programme Festival de la pêche.

6.6.3.2.2 Grande faune

La principale espèce de gros gibier que l’on retrouve dans l’unité de la zone périurbaine de Drummondville est le cerf de Virginie. L’ours noir et l’orignal sont présents mais faiblement chassés d’après les données d’abattage de 1980 à 2000.

La récolte sportive de cerfs de Virginie affiche une croissance constante depuis 1991. Elle est passée de 608 à 1 865 cerfs entre 1991 et 2000. Cela correspond à un taux d’accroissement annuel moyen de 13 %, comparativement à 16 % pour l’ensemble de la région du Centre-du-Québec. La récolte dans cette unité a atteint des niveaux inégalés en 1997 et 1998, avec des récoltes respectives de 2 258 et 2 371 cerfs. Cette forte récolte est attribuable au grand nombre de permis spéciaux qui avaient été émis afin de tenter de réduire la taille de la population de la zone de chasse 6. La récolte sportive de cerfs se distribue de façon relativement homogène sur l’unité et représente 52 % de la récolte totale de la région pour la saison 2000. Cela peut s’expliquer par la forte densité de population retrouvée dans cette unité et le fait que la chasse à l’arme à feu est permise dans la zone 6.

On estime que la densité de population a atteint un niveau trop élevé dans cette unité, soit environ 16 cerfs/km2 d’habitat. Le prochain plan de gestion du cerf (2002-2008) prévoit des mesures afin de ramener la population de cette unité à un niveau optimal. La densité de récolte sportive se chiffre à 330 cerfs par 100 km2 d’habitat, alors que pour le reste de la région du Centre-du-Québec, elle est de 60 cerfs/100 km2. On estime qu’à ce jour, la superficie ravagée dans l’unité 6 serait d’environ 195 km2 et répartie dans plus de 40 ravages et pochettes. Le potentiel du cerf dans cette unité est considéré comme étant très fort et le taux d’exploitation actuel ne permet pas de réduire la taille de la population. Des mesures seront mises en place afin d’augmenter progressivement la récolte dans cette unité afin d’abaisser le niveau de la population à une densité acceptable d’ici 2008.

Le prélèvement d’ours par la chasse et le piégeage est très faible dans cette unité. Entre 1998 et 2000, un seul ours a été prélevé par le piégeage et aucun par la chasse. Les données de récolte dans l’unité vont de pair avec la tendance de la zone de chasse 6 à laquelle appartient

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Plan de développement régional associé aux ressources fauniques du Centre-du-Québec 76 l’unité. On y note une forte exploitation de l’ours noir et une productivité déficiente pour cette espèce. La récolte annuelle soutenue serait d’environ huit bêtes.

Le potentiel de l’orignal de cette unité est considéré comme étant très faible sur la totalité de son territoire, en partie à cause de la forte densité de cerfs retrouvée dans cette unité. Il ne s’est récolté que neuf orignaux entre 1991 et 1999. La pression de chasse exercée à l’échelle régionale fait en sorte qu’aucun développement visant une augmentation de la récolte de cette espèce n’est envisageable pour cette unité

6.6.3.2.3 Petite faune

Les principaux représentants de la petite faune exploitée sont la gélinotte huppée, le lièvre d’Amérique et la bécasse d’Amérique. Les meilleurs habitats pour cette dernière espèce se situent sur les anciennes terres agricoles laissées à l’abandon dont les sols sont humides, relativement bien drainés et riches en vers de terre.

6.6.3.2.4 Animaux à fourrure

Malgré la présence de quatre habitats du rat musqué dans cette unité, leur faibles superficies limitent le potentiel de récolte de cette espèce. Les autres espèces présentes sont typiques des milieux agroforestiers: raton laveur, renard roux, castor.

6.6.3.3 Principaux sites et activités d’intérêt récréofaunique ou écotouristique

· Parc municipal Marie-Victorin comportant des sentiers aménagés, des jardins et proposant la descente en canot d’un tronçon de la rivière Nicolet.

· Parc municipal des Voltigeurs offrant la randonnée, le camping, la pêche, le ski de fond, la raquette, la baignade et le pique-nique.

· Centre de plein Air Forêt Drummond, où l’on peut observer le cerf, faire de l’ornithologie et de la randonnée pédestre.

· Plein Air Carrefour : centre de plein air permettant la pratique du vélo de montagne.

· Forêt Drummond : territoire couvrant une partie des municipalités de Drummondville, Saint-Bonaventure, Saint-Joachim-de-Courval et Saint-Majorique-de-Grantham et reconnu pour la chasse.

· Hôtel Equus Resort (pourvoirie): motoneige, traîneau à chiens et à chevaux, raquette, observation d’oiseaux, sentiers, équitation, canot, vélo.

· Ferme des Pères : visites d’une ferme, de serres, d’une miellerie, de grottes, de jardins et de lacs.

· Municipalité de Drummondville : tournoi de pêche sportive familiale.

· Cité des loisirs : randonnée pédestre, canot, voile et ponton.

· Club de ski de fond (39 km de pistes).

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6.6.4 Enjeux et stratégies de développement

La partie nord de l'unité est à vocation agricole. La forêt couvre la moitié de l'unité, surtout au sud, mais elle est relativement morcelée. Le cerf de Virginie occuperait tout l'habitat disponible, habitat qui conviendrait moins à l'orignal ou à l'ours noir. La population de cerfs atteint ici la densité la plus élevée de la région, jugée excessive. Cette forte densité est la cause de nombreux accidents routiers sur l'ensemble de l'unité. Il n'y a pas de lac important, et à l’exception des rivières Saint-François et Nicolet sud-ouest, où la villégiature se concentre, les cours d'eau sont petits et le potentiel piscicole est jugé faible.

6.6.4.1 Constats généraux

· Infrastructures d’accès et d’accueil abondantes et diversifiées.

· Réseau routier bien développé.

· Proximité de Montréal.

· Couvert forestier occupant la moitié de la superficie, le reste étant presque entièrement agricole.

· Villégiature moyennement développée.

· Offre de pêche concentrée dans la rivière Saint-François.

6.6.4.2 Problématiques de l’unité

· Accessibilité difficile due à la tenure privée des terres.

· Abondance d’accidents routiers impliquant le cerf de Virginie.

6.6.4.3 Axes de développement

· Augmenter le prélèvement de cerfs de Virginie.

· Aménager l'habitat du cerf pour réduire le déplacement des animaux.

· Développer l’offre de pêche dans les cours d’eau autres que la rivière Saint-François.

6.6.4.4 Projets

· Encourager la promotion du Programme d'aide à l'aménagement de ravages (P.A.A.R.) par les groupements forestiers.

Structure d’accueil