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6 Z ONAGE RÉGIONAL

6.5 UNITÉ 5 : BOISÉ DE BÉCANCOUR

Le boisé Bécancour, en majorité de tenure privée, s’étend sur une superficie de 945 km².

L’unité couvre partiellement les MRC de Bécancour, d’Arthabaska et de l’Érable. On y retrouve quelques municipalités rurales comme Sainte-Marie-de-Blandford et Notre-Dame-de-Lourdes.

Les rivières Gentilly, Bécancour, Noire et la Petite rivière du Chêne sont les principaux cours d’eau traversant cette unité. L’affectation principale est agroforestière, bien qu’une petite partie à l’ouest soit récréative. L’unité est située dans la zone de chasse et pêche 7 et chevauche plusieurs bassins versants, soit ceux des rivières Gentilly, Bécancour, aux Orignaux, du Chêne et Petite rivière du Chêne.

6.5.1 Infrastructures d’accès et d’accueil

L’unité est jugée facilement accessible par le réseau routier québécois et régional. On peut s’y rendre par l’autoroute 30 au nord, 55 à l’ouest et 20 au sud. Le réseau ferroviaire est constitué par la ligne du CN Windsor-Halifax qui traverse l’unité d’est en ouest. Le réseau routier dans l’unité est très bien développé, comptant environ 25 km de chemins par 10 km² de territoire.

Ces chemins sont carrossables à 64 % mais seulement 17 % du réseau est pavé, ce qui représente le taux le plus bas à l’échelle régionale. En hiver, l’unité est accessible en motoneige par des sentiers locaux, régionaux et Trans-Québec qui totalisent 1,1 km de sentiers par 10 km², ce qui est faible par rapport aux autres unités du Centre-du-Québec. Un circuit régional de vélo se retrouve à l’ouest et au sud du territoire ainsi qu’une petite section de la piste cyclable La Route Verte au sud.

Dans la MRC de Bécancour, la villégiature se concentre surtout en bordure de la rivière Bécancour, de la Petite rivière Du Chêne et autour du lac Rose. La densité de villégiature y est faible, soit 6,7 chalets par 10 km². On ne retrouve aucune pourvoirie sur le territoire, mais on note la présence d’au moins trois terrains de camping.

6.5.2 Portrait de la demande

6.5.2.1 Pêche

Les espèces recherchées par les pêcheurs sportifs dans cette unité sont l’omble de fontaine et le doré jaune. On estime que la pression de pêche est faible à l’échelle régionale.

6.5.2.2 Chasse

Les activités de chasse à l’intérieur du territoire s’exercent principalement en fonction du cerf de Virginie. Par rapport à la pression de chasse régionale, la demande serait modérée pour cette espèce, mais forte pour l’orignal et l’ours noir. L’activité de chasse relative au lièvre d’Amérique et à la gélinotte huppée n’est pas connue.

Unité 5. Boisé de Bécancour

Plan de développement régional associé aux ressources fauniques du Centre-du-Québec 64 6.5.3 Portrait de la ressource faunique et de son habitat

6.5.3.1 Le milieu biophysique

6.5.3.1.1 Habitats aquatiques

Cette unité compte 19 plans d’eau d’une superficie de plus d'un hectare. En additionnant les rivières, la superficie en eau est de 3,5 km², soit moins de 1 % de la superficie totale.

Total 1 à 5 ha 5 à 20 ha 20 à 100 ha 100 ha et

-Lors d’une étude de la qualité de l’eau en période estivale réalisée dans le bassin de la rivière Bécancour en 1988 et 1989, les stations d’échantillonnages situées près de l’embouchure de la rivière Noire et à Notre-Dame-de-Lourdes ont révélé une qualité de l’eau douteuse pour la vie aquatique (dépassement des critères dans 25 à 50 % des cas) mais satisfaisante pour les activités récréatives (dépassement des critères dans moins de 25 % des échantillons). La qualité de l’eau de la rivière Bourbon est qualifiée de mauvaise (dépassement de critères dans plus de 50 % des échantillons) ou de douteuse pour l’alimentation et les activités récréatives.

Les efforts additionnels d’assainissement urbain, industriel et agricole des dernières années ont sans doute contribué à améliorer la qualité de l’eau de la rivière Bécancour.

6.5.3.1.2 Milieux humides

Les tourbières sont nombreuses dans cette unité et majoritairement ombrotrophes (alimentées par l’eau de pluie seulement). Elles sont dispersées un peu partout sur le territoire, sauf au nord de l’unité, où elles sont moins présentes. Les tourbières situées entre autres dans les municipalités de Sainte-Marie-de-Blandford, Lemieux et Lyster ont des superficies importantes.

Ce type de milieu couvre 6 % de la superficie totale de l’unité, ce qui est élevé à l’échelle régionale.

6.5.3.1.3 Habitats terrestres

Cette unité se trouve en zone tempérée nordique (sous-zone de la forêt décidue), dans le domaine de l’érablière à tilleul. Le couvert forestier occupe une superficie de 691 km², soit environ 73 % de la superficie terrestre de l’unité, tandis que l’agriculture occupe une superficie de 178 km², comptant pour 19 % de la superficie du Boisé de Bécancour.

6.5.3.2 La faune

6.5.3.2.1 Faune aquatique

Les espèces présentes dans l’unité sont l’omble de fontaine, le doré jaune et la perchaude. La rivière Gentilly supporte une population indigène d’omble de fontaine et des travaux importants

Unité 5. Boisé de Bécancour

Figure 10 Carte de l’unité 5 : Boisé de Bécancour

Unité 5. Boisé de Bécancour

(seuils, déflecteurs et stabilisations des berges) ont déjà été réalisés pour améliorer l’habitat de ce poisson. Aujourd’hui, grâce à ces aménagements ainsi qu’aux ensemencements, la rivière offre un potentiel intéressant qui attire les pêcheurs de la région. Des travaux semblables sont également prévus pour restaurer l’habitat de ce salmonidé dans la petite rivière du Chêne.

6.5.3.2.2 Grande faune

D’après les données d’abattage, on retrouve dans cette unité le cerf de Virginie, l’orignal et l’ours noir. La forêt offre plusieurs secteurs propices aux orignaux et aux cerfs de Virginie en raison des conditions climatiques favorables et de l’abondance de nourriture. La forte présence de gibiers a pour conséquence d’augmenter l’intérêt face à la chasse.

De façon générale, nous considérons que le potentiel d’exploitation de l’orignal dans cette unité est élevé. La densité de population varie entre 2,3 et 3,7 orignaux/10 km2 d’habitat. La grande proportion d’habitats propices à cette espèce est en grande partie responsable du fort potentiel de cette unité. La récolte (90 orignaux par année en moyenne) se distribue de façon homogène sur l’ensemble du territoire et représente un taux d'exploitation de 35%. La forte pression de chasse exercée à l’échelle de l’unité et de la région fait en sorte qu’aucun développement visant une augmentation de la récolte de cette espèce n’est envisageable pour cette unité.

D’autre part, cette unité est la plus importante de la région pour la densité d’ours noirs prélevés dans la dernière décennie par la chasse et par le piégeage. Depuis 1998, on note cependant une diminution de l’importance du piégeage au profit de la chasse. Entre 1998 et 2000, seulement 5 ours ont été prélevés par le piégeage, contre 21 par la chasse. Les captures annuelles moyennes ont baissé de 16 bêtes avant 1998 à 9 bêtes depuis. La proportion des mâles dans la récolte est un bon indice du niveau d’exploitation. Les mâles étant plus mobiles que les femelles, cette proportion devrait être supérieure à 65 %. Avant 1998, les mâles ne comptaient que pour 54% de la récolte alors qu’ils en forment 85% depuis. Le potentiel de récolte soutenue serait d’environ 12 bêtes annuellement. La forte proportion de forêt dans cette unité laisse croire qu’elle offre le meilleur potentiel de la région pour le prélèvement de l’ours noir.

La récolte sportive de cerfs de Virginie dans le boisé Bécancour a progressé en moyenne de 20 % annuellement entre 1991 et 2000, pour atteindre une récolte totale de 194 cerfs lors de la saison 2000. La récolte se concentre davantage dans les portions sud et est de l’unité. On estime que la densité de population se situerait entre 2,5 et 4,6 cerfs/km2 d’habitat. La densité de récolte sportive se chiffre à 23 cerfs/100 km2 d’habitat, alors que pour l’ensemble de la zone de chasse 7, elle est de 41 cerfs/100km2. La faible densité de récolte comparativement à la zone de chasse 7 s’explique par la grande proportion de milieux forestiers retrouvés dans l’unité 5 (plus de 70 %). On estime qu’à ce jour, la superficie ravagée dans l’unité 5 serait d’environ 300 km2 répartis dans plus de 90 ravages et pochettes, ce qui représente 40 % de la superficie boisée de cette unité et 39 % de la superficie ravagée de l’ensemble de la région du Centre-du-Québec. Le potentiel cerf de cette unité est considéré comme étant fort et pourrait soutenir une exploitation plus importante, sans que cela n’affecte la taille actuelle de la population.

6.5.3.2.3 Petite faune

Parmi la petite faune présente sur le territoire, on trouve la gélinotte huppée, le lièvre d’Amérique et la bécasse d’Amérique. Les meilleurs habitats pour la bécasse se situent sur les anciennes terres agricoles laissées à l’abandon, dont les sols sont humides, relativement bien

Unité 5. Boisé de Bécancour

Plan de développement régional associé aux ressources fauniques du Centre-du-Québec 68 drainés et riches en vers de terre. La végétation arborescente, composée d’essences comme le peuplier faux-tremble et l’aulne, colonise rapidement ces sites et procure couvert et nourriture à la bécasse. D’excellents habitats peuvent aussi être créés pour la bécasse par des coupes forestières dans les peuplements feuillus.

6.5.3.3 Principaux sites et activités d’intérêt récréofaunique ou écotouristique

· Parc régional de la rivière Gentilly (site des chutes à Thibodeau, randonnée pédestre, vélo de montagne, camping sauvage, pêche à la truite);

· Réseau de sentiers offrant de l’interprétation de la nature à Sainte-Marie-de-Blandford (tourbière, atocatière);

· Parc régional de Sainte-Françoise : espaces forestiers publics ayant un potentiel récréatif et faunique;

· Tourbière de Sainte-Marie de Blandford : site offrant un attrait pour l’interprétation ou les activités récréatives légères.

6.5.4. Enjeux et stratégies de développement

La prévalence du milieu forestier sur les activités agricoles, rare dans les basses-terres, se traduit par un potentiel élevé pour l'orignal et l'ours noir. La qualité de l'eau profite aussi du couvert forestier et du peu d'activités humaines dans l'unité. Il n'y a pas de plans d'eau importants; les cours d'eau sont petits et leur débit n'est pas rapide, dû peut-être au relief peu prononcé dans la partie nord de l'unité. Le manque de relief et de plans d'eau importants est un frein à la villégiature.

6.5.4.1 Constats généraux

· Couvert forestier occupant plus de 70 % de la superficie terrestre de l’unité, ce qui est fort au Centre-du-Québec;

· Habitat favorable pour le gros gibier;

· Pression de chasse élevée sur l’orignal;

· Possibilité d’une augmentation de la récolte pour le cerf de Virginie

· Villégiature faiblement développée;

· Peu de municipalités avec une population de plus de 1000 habitants;

· Très faible superficie en eau, donc faible potentiel pour la pêche.

6.5.4.2 Problématiques de l’unité

· Faible accessibilité en raison de la tenure privée des terres.

· Intérêt des villégiateurs pour les activités sans prélèvement méconnu.

6.5.4.3 Axes de développements

· Développer l’accessibilité aux territoires privés pour la chasse.

· Développer des activités sans prélèvement.

· Augmenter le prélèvement de cerf de Virginie.

Unité 5. Boisé de Bécancour

6.5.4.4 Projets

· Développer les ressources naturelles du bassin versant de la rivière Gentilly (Écosommet).

· Créer de nouvelles aires de nidification pour la sauvagine au lot 98 de Plessisville (propriété de l’Association de chasse et pêche de Plessisville) (Écosommet).

Unité 6. Périurbain de Drummondville