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PROBLÈME 1 — CLASSIQUE — Calculatrice INTERDITE

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Academic year: 2021

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(1)

Lycée Ste-Marie Fénelon – la Plaine Monceau Classe de MP

Année 2017-2018 Mathématiques

Devoir surveillé n 8

du jeudi 15 février Durée : 4 heures

Calculatrice autorisée/interdite selon le problème

Instructions générales :

Les candidats sont priés

• de vérifier que le sujet dont ils disposent comporte bien8 pages ;

• de traiter leur sujet :

? classique, composé des problèmes1et 2;

? corsé, composé des problèmes2 et3.

Merci d’indiquer clairement sur la première page de la première copie si vous traitez le sujet classique ou le sujet corsé.

Enfin, les candidats sont invités à porter une attention particulière à la rédaction : les copies illisibles ou mal présentées seront pénalisées.

Remarque importante :

Si au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il a été amené à prendre.

Bon courage !

(2)

PROBLÈME 1 — CLASSIQUE — Calculatrice INTERDITE

Dans tout le problème :

- Eest un espace euclidien de dimensionp≥1dans lequel le produit scalaire sera noté(· | ·)et la norme associée k · k.

- S(E)désigne le sous-espace vectoriel deL(E)constitué des endomorphismes symétriques de E.

- T(E)désigne l’ensemble des élémentsudeS(E)de rang inférieur ou égal à1et qui vérifient

∀x∈E, (u(x)|x) ≥ 0.

Préliminaires

1. Justifier queT(E)n’est pas un sous-espace vectoriel deL(E).

2. SiM est une matrice deMp(R), on noteraTr(M)sa trace. SoientA,B dansMp(R).

(a) Prouver queTr(AB) = Tr(BA).

(b) On suppose queB est semblable à A. ComparerTr(A)etTr(B).

(c) Donner la définition de la trace d’un endomorphisme deE.

3. Rappeler la définition d’un hyperplan deE. On se donne alors un tel hyperplanH et on noteGson complémen- taire dansE. Déterminer (en justifiant) si les assertions suivantes sont vraies ou fausses.

(a) Gest un sous-espace vectoriel supplémentaire deH.

(b) Pour tout vecteuradeG,Vect(a)est supplémentaire deH dansE.

(c) Pour tout vecteuranon nul et orthogonal àH,Vect(a)est supplémentaire deH dansE.

(d) Le noyau de l’applicationTr est un hyperplan deMp(R).

(e) Un endomorphisme deE est de rang1 si et seulement si son noyau est un hyperplan deE.

4. Montrer que l’application

h ·,· i :S(E)2→R, (f, g) 7→ hf, gi = Tr(f ◦g)

est un produit scalaire.

On notera pour la suite N la norme associée à ce produit scalaire.

5. SoitA=

−5 1 1

1 −5 1

1 1 −5

etfAl’endomorphisme deR3qui lui est canoniquement associé. Donner les éléments propres de la matriceA. M. Cochet : les calculs doivent figurer sur la copie.

Partie 1

Soita∈E etua l’endomorphisme deE défini par

∀x∈E, ua(x) = (x|a)a.

1. Montrer queua∈T(E).

2. On suppose dans cette question quea6= 0.

(a) Écrire la matrice deua dans une baseB deEconstituée du vecteuraet d’une base deVect(a). (b) Déterminer alorsTr(ua)etTr(ua◦ua)en fonction dea.

(c) Soit f un endomorphisme de E. Déterminer les éléments diagonaux de la matrice f ◦ua dans la base B définie précédemment.

(d) Calculer alorsTr(f ◦ua)en fonction dea.

(3)

3. Soitu∈T(E),unon nul etbun vecteur non nul deIm(u).

(a) Montrer queb est un vecteur propre deuassocié à une valeur propreµpositive.

(b) Prouver que∀x∈E, u(x) = µ

kbk2(x|b)b.

(c) En déduire queµ >0.

(d) Montrer qu’il existe au moins un vecteuradeE tel queu=ua.

4. L’applicationϕ:E→T(E)définie parϕ(a) =ua est-elle injective ? Surjective ?

Partie 2

Pour cette partie du problème,f est un endomorphisme deS(E)qui estfixé.

Pour tout vecteurx∈E, on pose

Φ(x) = [N(f−ux)]2 et m(f) = inf

x∈EΦ(x).

Pour tout vecteurxdeEet tout vecteur ydeE tel que kyk= 1, on pose hx : R→R, t 7→ hx(t) = Φ(x+ty).

1. Justifier l’existence dem(f).

2. Prouver que ∀x∈E, Φ(x) = [N(f)]2−2(x|f(x)) +kxk4.

3. Montrer quehx est une fonction polynomiale dont on précisera les coefficients.

4. justifier l’existence d’une base orthonormaleC= (e1, . . . , ep)deE et de réels(λi)i∈[1,p] vérifiant

∀i∈[[1, p]], f(ei) = λiei et λ1 ≤ λ2 ≤ · · · ≤ λp. 5. Calculer alorsN(f)à l’aide des réels λi,1≤i≤p.

6. Exprimer α = sup

z∈E,kzk=1

(z|f(z)) à l’aide des λi. Déterminer l’ensemble des vecteurs z ∈ E unitaires tels que (z|f(z)) =α.

7. On suppose quem(f)est atteint ena∈E.

(a) Déterminerh0a(0).

(b) Prouver quef(a) =kak2a.

(c) Prouver que pour tout réeltet tout vecteury de norme1,

Φ(a+ty)−Φ(a) = t2[(t+ 2(y|a))2+ 2(kak2−(y|f(y)))].

(d) Prouver que

m(f) = Φ(a) ⇐⇒

( f(a) = kak2a

∀y∈E, kyk= 1⇒(y|f(y))≤ kak2 8. On suppose queλp≤0.

(a) Prouver quem(f) = Φ(a)si et seulement sia= 0.

(b) Déterminerm(fA)oùfA est l’endomorphisme de la question 5 des préliminaires.

9. On suppose queλp>0.

(a) Démontrer quem(f) =

p−1

X

i=1

λ2i.

(b) Prouver quem(f) = Φ(x) ⇐⇒

( x∈ker(f −λpIdE) kxk=p

λp .

(4)

Partie 3

Dans cette partie, on prendE=Rp euclidien usuel.

1. SoitM = (mi,j)∈ Mp(R)symétrique et telle que





∀i, j∈[[1, p]]2, mi,j ≥ 0

∀i∈[[1, p]],

p

X

j=1

mi,j = 1

On note fM l’endomorphisme de Rp canoniquement associé à la matriceM. (a) Prouver queλ= 1est valeur propre et donner un vecteur propre associé.

(b) Soit λune valeur propre de M et X =

 x1

... xp

 un vecteur propre associé. Soit k∈ [[1, p]] tel que|xk| = max{|xj|, 1≤j≤p}. En considérant lak-ième ligne du systèmeM X=λX, prouver que|λ| ≤1.

(c) Déterminer alors un vecteuradeRp tel queΦ(a) = m(fM). (On ne cherchera pas à calculer la valeur de m(fM)).

(d) En déduire l’existence d’un endomorphismev deT(E)tel que[N(fM −v)]2=m(fM).

(e) Reconnaître la nature géométrique de l’endomorphismev et donner ses éléments remarquables.

2. Soit B∈ Mp(R)la matrice dont tous les coefficients valent1 et fB l’endomorphisme deRp qui lui est canoni- quement associé. Calculer m(fB). Trouver un vecteurb∈Rp tel que[N(fB−ub)]2=m(fB).

3. On prend dans cette question p >1. Soit

C =

0 1 . . . 1 1 . .. . .. ... ... . .. . .. . .. ... ... . .. . .. 1 1 . . . 1 0

∈ Mp(R)

et fC l’endomorphisme de Rp qui lui est canoniquement associé.

(a) Déterminer les éléments propres de la matriceC.

(b) Calculerm(fC).

(c) Trouver un vecteur c de Rp tel que Φ(c) = m(fC) et un endomorphisme w ∈ T(E) tel que m(fC) = [N(fC−w)]2.

(d) Cet endomorphismewest-il unique ?

(5)

PROBLÈME 2 — CLASSIQUE ET CORSÉ — Calculatrice AUTORISÉE

Présentation générale

On se propose ici d’étudier certaines propriétés des matrices antisymétriques réelles. Après avoir étudié un exemple en dimension2, on utilise les matrices antisymétriques pour paramétrer un sous-ensemble de matrices orthogonales.

Notations

Rdésigne l’ensemble des réels etMn(R)l’ensemble des matrices carrées d’ordrenà coefficients réels. On note In

la matrice identité d’ordren.

Pour tout entiern >0, on désigne parAn(R)l’ensemble des matrices antisymétriques réelles de taillenet parOn(R) celui de matrices réelles orthogonales de taillen. Le groupespécial orthogonalest constitué des matrices orthogonales de déterminant1.

Partie I - Un exemple en dimension 2

Q1. Soitt un réel et soitA= 0 t

−t 0

!

. Déterminer les valeurs propres complexes deA.

Q2. CalculerR= (I2+A)(I2−A)−1 et montrer queRest une matrice du groupe spécial orthogonal.

Q3. Pour tout réelθ∈R\πZ, on noteRθ= cos(θ) −sin(θ) sin(θ) cos(θ)

!

. CalculerM = (I2+Rθ)−1(I2−Rθ).

Partie II - Matrices antisymétriques et matrices orthogonales

Dans ce qui suit,ndésigne un entier>0.

Q4. Soient B,C dansMn(R). Montrer que siC est inversible etBC=CB, alorsBC−1=C−1B.

Q5. Soit A ∈ Mn(R)une matrice antisymétrique. Soit λune valeur propre complexe de A et X ∈Cn un vecteur propre associé. En calculant de deux façons

t(AX)X,

montrer queλest un complexe imaginaire pur (éventuellement nul).

Q6. Déduire de la question précédente que si Aest antisymétrique réelle, alorsIn+Aest inversible et (In−A)(In+A)−1 = (In+A)−1(In−A).

Montrer queR= (In+A)−1(In−A)est une matrice orthogonale.

Q7. Calculer le déterminant deR.

Q8. SoitRune matrice orthogonale telle queIn+Rsoit inversible. Démontrer que la matriceA= (In+R)−1(In−R) est antisymétrique.

Q9. On suppose ici que n = 3et que R3 est muni de sa structure euclidienne orientée par la base canonique. Soit r une rotation d’angle θ ∈]−π, π[autour d’un axe orienté par un vecteur ude norme 1 et soit R ∈O3(R)sa matrice dans la base canonique.

Montrer qu’il existe une matrice antisymétriqueA∈ M3(R)telle que R = (I3+A)−1(I3−A).

(6)

PROBLÈME 3 — CORSÉ — Calculatrice INTERDITE

On noteRl’ensemble des nombres réels,I la matrice unité d’ordremet ej lej-ième vecteur de la base canonique de Rmdont les composantes sont lesδi,j,i= 1, . . . , m(on rappelle queδi,j est nul sii6=j et vaut1sii=j).

On note (u|v) le produit scalaire des vecteurs u et v de Rm. Les vecteurs de Rm seront assimilés à des matrices colonnes.tunote le transposé du vecteuru.

L’expressioni= 1, . . . , msignifie « pour toutientier tel que 1≤i≤m».

Partie 1. Tridiagonalisation

Soituun vecteur unitaire deRm; la matrice

H = I−2utu (1)

est la matrice de Householder d’ordremassociée au vecteuru.

Q.1. Montrer queHu=−uet queHv=v dès quevest orthogonal àu.

Q.2. Démontrer queH est symétrique et orthogonale.

Q.3. Soit g ∈ Rm, de composantes γi, 1 ≤ i ≤ m, un vecteur unitaire non colinéaire à e1. On pose u = (g − e1)/p

2(1−γ1). Montrer queuest unitaire et queHg=e1.

Q.4. En déduire que sixest un vecteur deRmnon colinéaire àe1, alors il existe un vecteur unitaireuet une matrice de Householder associée H telle que Hx=kxke1.

Soientc un réel,Qune matrice symétrique réelle d’ordrem−1,q2,1 un vecteur deRm−1et Qb= c tq2,1

q2,1 Q

! une matrice définie par blocs. SiH1est une matrice de Householder d’ordre m−1, on poseHc1= 1 tζ

ζ H1

!

oùζ note le vecteur nul dansRm−1 ainsi queSb=Hc1QbHc1= (σdi,j)1≤i,j≤m.

Q.5. Montrer queSbest semblable à Qb et qu’on peut choisirH1 de telle sorte queσdi,1=σd1,i= 0pouri= 3, . . . ,m.

On dit qu’une matriceT = (τi,j)1≤i,j≤mest tridiagonale siτi,j= 0 dès que|i−j|>1.

Q.6. En déduire un procédé permettant de déterminer une matrice tridiagonale symétrique semblable àQ.b

Partie 2. Matrices de Jacobi

Une matrice tridiagonale symétrique réelle est encore appelée matrice de Jacobi. Soit

T0 =

b1 a1 0 . . . 0 a1 b2 a2 . .. ... 0 a2 . .. . .. 0 ... . .. . .. . .. am−1 0 . . . 0 am−1 bm

(2)

une matrice de Jacobi d’ordre m. On pose a0 =am= 0 et on suppose que ai 6= 0, i= 1, . . . ,m. On note σ(T0) le spectre deT0, c’est-à-dire l’ensemble de ses valeurs propres.

Q.7. Soit λ∈σ(T0) et xun vecteur propre associé de composantes ξj, j = 1, . . . , m. En raisonnant par l’absurde, montrer queξm6= 0.

Q.8. Démontrer que les sous-espaces propres deT0 sont de dimension1. Quel est le cardinal deσ(T0)?

(7)

Partie 3. Paires de Lax

On remplace désormais lesaiet lesbi par des fonctions à valeurs réellesαi etβi de la variable réelle t. On pose alors

T(t) =

β1(t) α1(t) 0 . . . 0 α1(t) β2(t) α2(t) . .. ... 0 α2(t) . .. . .. 0

... . .. . .. . .. αm−1(t) 0 . . . 0 αm−1(t) βm(t)

(3)

ainsi que

U(t) =

0 α1(t) 0 . . . 0

−α1(t) 0 α2(t) . .. ... 0 −α2(t) . .. . .. 0

... . .. . .. . .. αm−1(t)

0 . . . 0 −αm−1(t) 0

(4)

et on étudie le système différentiel non linéaire suivant :

( T0(t) = U(t)T(t)−T(t)U(t), t∈R

T(0) = T0 donné par(2) (5)

dont on admettra qu’il possède une solution et une seuleT(t)définie surR. Le couple(T(t), U(t))constitue unepaire de Lax.

Q.9. Étant donnéeT(t)solution de(5), et doncU(t),((démontrer(((on admetque le système différentiel ( V0(t) = U(t)V(t), t∈R

V(0) =I (6)

admet une solution et une seuleV(t)surR.

M. Cochet :il n’y a donc rien à démontrer dans cette questionQ.9., passez votre chemin ! Q.10. Montrer que pour toutt∈R, la matriceV(t)solution de (6)est orthogonale.

Q.11. Montrer quetV(t)T(t)V(t)est une matrice constante que l’on déterminera. Les valeurs propres deT(t)dépendent- elles de t?

On montre facilement, et on admettra, que le système différentiel(5)peut s’écrire sous la forme suivante : ( α0i(t) = αi(t)(βi+1(t)−βi(t)), i= 1, . . . , m−1

βi0(t) = 2(α2i(t)−α2i−1(t)), i= 1, . . . , m (7)

avecαi(0) =ai, i= 1, . . . , m−1,βi(0) =bi, i= 1, . . . , met α0(t) = 0 =αm(t)pour toutt∈R. C’est le système de Toda.

Partie 4. Étude asymptotique

Pour tout réelt, on pose

L(t) =

m−1

X

i=1

α2i(t) +1 2

m

X

i=1

βi2(t) (8)

Q.12. Montrer que la fonction Lest constante. En déduire que les fonctionsβi sont bornées surR, soit parD.

Q.13. Pour 1≤i≤m−1, montrer que2 Z t

0

α2i(t)dt=

i

X

j=1

j(t)−bj)et en déduire que lesα2i sont intégrables surR. Q.14. En déduire que les βi(t),i= 1, . . . , m, possèdent une limite lorsquet→ ±∞.

(8)

Q.15. Déduire des résultats des questions précédentes que la fonction αiα0i est intégrable sur R. En déduire la limite deαi(t)lorsquet→ ±∞.

On noteχt(λ) = det(λI−T(t))le polynôme caractéristique de la matriceT(t)etλi,i= 1, . . . , m, les valeurs propres deT(t)rangées dans l’ordre décroissant.

Les limites deβi(t)pourt→+∞out→ −∞seront respectivement notéesβi+etβi ; l’ensemble desβi+,i= 1, . . . , m, sera notéB+ et celui desβi sera notéB.

Q.16. Montrer que pour tout λ∈R, χt(λ) tend vers Y

i=1,...,m

(λ−βi+)(respectivement vers Y

i=1,...,m

(λ−βi)) lorsque t→+∞(respectivement−∞).

Q.17. En déduire que σ(T) =B+=B.

On rappelle que, par hypothèse,αi(0) =ai6= 0,i= 1, . . . , m−1.

Pouri fixé compris entre1et m−1, on noteA+={t >0/ αi(t) = 0} etA={t <0/ αi(t) = 0}.

Q.18. On suppose queA+ n’est pas vide et on poseτ = inf{t / t∈A+}. Déterminer la valeur deαi(τ)et montrer que pour t∈]0, τ[,αi(t)est du même signe queai.

Q.19. En supposant toujours queA+ n’est pas vide, montrer que

∀t∈[0, τ[, |ln|αi(t)| −ln|αi(0)|| ≤ 2Dτ.

En déduire que nécessairement A+=∅, puis queαi ne s’annule en aucun point deR.

Q.20. En raisonnant par l’absurde, montrer queβi+1+ < βi+,i= 1, . . . , m−1. En déduire queβi+i,i= 1, . . . , m.

Q.21. Montrer que si δ est choisi tel que 0 < δ < βi+−βi+1+ , i = 1, . . . , m−1, alors il existe S et C strictement positifs tels que ∀s > S, |αi(s)|< Ce−δs,i= 1, . . . , m−1. En déduire qu’il existe C0 >0 tel que pourt > S,

i−βi(t)|< C0e−2δt,i= 1, . . . , m.

(9)

Lycée Ste-Marie Fénelon – la Plaine Monceau Classe de MP

Année 2017-2018 Mathématiques

Devoir surveillé n 8 – éléments de correction

PROBLÈME 1 — CLASSIQUE

d’après E3A 2015 PSI maths 2

Préliminaires

1. Soit (e1, . . . , ep) une base orthonormée de E. Notons u l’unique endomorphisme de E tel que u(e1) = e1 et

∀i≥2,u(ei) = 0. L’applicationuest un endomorphisme deE de rang1. Il est symétrique (puisque représenté dans une base orthonormée par une matrice symétrique, ici diagonale). Enfin, six∈E alors(u(x)|x) = (x|e1)2 (puisque x=Pn

i=1(x|ei)ei) et donc(u(x)|x)≥0. Finalement u∈T .

Cependant−u /∈T puisque(−u(e1)|e1) =−1<0. AinsiT(E)n’est donc pas stable par combinaison linéaire et T(E)n’est pas un espace vectoriel .

2. (a) On a(AB)i,j=

p

X

k=1

Ai,kBk,j puis(AB)i,i=Pp

k=1Ai,kBk,i et enfin

Tr(AB) =

p

X

i=1

(AB)i,i =

p

X

i=1 p

X

k=1

Ai,kBk,i =

p

X

k=1 p

X

i=1

Ai,kBk,i =

p

X

k=1

(BA)k,k = Tr(BA)

c’est-à-dire Tr(AB) = Tr(BA).

(b) SiB est semblable àA, alors il existe une matrice inversibleP telle queP−1AP =B et alors Tr(B) = Tr(P−1AP) = Tr((P−1A)P) = Tr(P(P−1A)) = Tr(A),

i.e. siAet B sont semblables alorsTr(A) = Tr(B).

(c) En particulier, la trace d’une matrice représentantudans une base ne dépend pas de la base choisie (puisque deux choix de bases donnent deux matrices semblables).

On peut donc définir la trace deucomme la trace de l’une quelconque des matrice le représentant . 3. On peut définir un hyperplan de E comme un sous-espace de E de codimension 1, c’est-à-dire (puisque nous

sommes en dimension finie) de dimension p−1.

(a) C’estFAUX. L’ensembleGne contient pas le vecteur nul et n’est même pas un espace vectoriel.

(b) C’estVRAI. Soita ∈G. Si x∈H ∩Vect(a)alors il existe un scalaire k tel que x=ka. Si k6= 0 alors a= 1

kx∈H ce qui est faux. On a ainsik= 0et doncx= 0. On en déduit queVect(a)etH sont en somme directe. Par raison de dimension, il sont supplémentaires.

(c) C’estVRAI. Siaest non nul et orthogonal à H alors il n’est pas dansH (seul le vecteur nul est dansH et orthogonal àH). La question précédente montre qu’il engendre un supplémentaire deH dansE.

(d) C’estVRAI. Par théorème du rang, la dimension du noyau d’une forme linéaire non nulle est égale à la dimension de l’espace moins1. Ce noyau est donc un hyperplan de l’espace.

(e) C’estVRAI, toujours grâce au théorème du rang.

4. L’application est bien définie et, d’après la question 2.(a) elle est symétrique. De plus

hλf+g, hi = Tr((f+λg)◦h) = Tr(λf◦h+g◦h) = λTr(f◦g) + Tr(g◦h) = λhf, hi+hg, hi,

ce qui donne la linéarité par rapport à la première variable. Par symétrie, nous obtenons la bilinéarité deh ·,· i.

(10)

Notons enfinAune matrice représentantf dans une base orthonormée. On atA=Apar symétrie def et hf, fi = Tr(A2) = Tr(tAA) = X

1≤i,j≤n

A2i,j

d’après les calculs de la question 2.(a). Cette quantité est d’une part positive, et d’autre part elle n’est nulle que si et seulement siAl’est, c’est-à-dire si et seulement sif l’est. On a donc le caractère défini positif de l’application.

Finalement h ·,· idéfinit un produit scalaire surS(E).

5. On trouve sans détour que χA(X) = (X+ 3)(X+ 6)2doncSp(A) ={−3,−6,−6} puis E−3(A) = Vect (e1+e2+e3) et E−6(A) = Vect (e1−e2, e2−e3). La matriceAest de fait diagonalisable.

Partie 1

1. L’applicationuaest un endomorphisme deEpar linéarité du produit scalaire par rapport à sa première variable.

L’image deua est égale àVect(a)et est de dimension inférieure à1, donc le rang deua est inférieur à1. De plus (ua(x)|y) =

(x|a)a|y

= (x|a)(a|y) = (x|ua(y))

et ua est symétrique. Enfin pour toutx, (ua(x)|x) = (x|a)2≥0. Finalement ua ∈T(E).

2. (a) Comme a 6= 0, la familleB proposée (concaténation dea et d’une base de Vect (a)) est bien une base deE. L’application linéaire ua envoie les éléments orthogonaux àasur0E etasurkak2a. Par conséquent la matrice cherchée est

[ua]B = diag(kak2,0, . . . ,0). (b) On en déduit que la matrice deu2a dansBestdiag(kak4,0, . . . ,0)et que

Tr(ua) = kak2, Tr(u2a) = kak4 .

(c) La matrice def◦ua (dansB) s’obtient en multipliant celle def par celle deua, ce qui revient à multiplier la première colonne de[f]Bparkak2 et les autres par0. Les coefficients diagonaux de la matrice def◦ua

sont donc kak2α, 0, . . . ,0, où αest le coefficient supérieur gauche (en position(1,1)) de la matrice def. Afin de déterminerα, décomposonsf(a)surVect(a)et son orthogonal :f(a) =αa+y avecy⊥a, de sorte que(f(a)|a) =kak2α. On en déduit que

les coefficients diagonaux de[f◦ua]B sont(f(a)|a),0, . . . , 0. (d) D’après la question (c), il vient en particulier : Tr(f◦ua) = (f(a)|a).

3. Puisque uest dans T et b non nul dans Im (u), on remarque que Im(u) = Vect(b) (inclusion puis égalité par dimension).

(a) Puisqueu(b)∈ Im(u), il existe un scalaireµ tel que u(b) =µb . En prenant le produit scalaire avec b, il vient 0≤(u(b)|b) =µkbk2. Orkbk2>0 carb6= 0, d’où µ≥0 .

(b) Soit x∈E. Par hypothèse u(x)∈ Im(u) donc il existek ∈R tel que u(x) =kxb. En prenant le produit scalaire avec b, il vient kx = (u(x)|b)

kbk2 . Par ailleurs uest symétrique donc (u(x)|b) = (x|u(b)) = (x|µb) = µ(x|b). Finalement

∀x∈E, u(x) = µ

kbk2(x|b)b .

(c) Le scalaireµne peut pas être nul (sinonule serait). Or nous avons vu queµ≥0, d’où µ >0 . (d) Posons a=√

µ b

kbk . La question 3.(b) donne comme attendu ∀x∈E, u(x) = (x|a)a = ua(x).

(11)

4. La question 1. montre queϕva bien deE dansT(E). La question 3. indique que tout élément deT(E)admet un antécédent parϕd’où la surjectivité deϕ.

Remarquons en outre que ϕ(a) =ϕ(−a), ce qui prouve que ϕn’est pas injective en considérant un vecteur a non nul (possible puisquep≥1).

Partie 2

1. L’ensemble {Φ(x)/ x ∈E} est une partie non vide deR(elle contient N(f −u0)2 =N(f)2) et minorée par0.

Cet ensemble possède donc une borne inférieure m(f). 2. On développe par multilinéarité :

Φ(x) = hf−ux, f−uxi = N(f)2−2hf, uxi+N(ux)2.

OrN(ux)2=hux, uxi= Tr(ux2) =kxk4(d’après la question 2.(b) de la partie 1) ethf, uxi= Tr(f◦ux) = (f(x)|x) (question 2.(d) de la partie 1), d’où

Φ(x) = N(f)2−2(x|f(x)) +kxk4 .

3. Par symétrie de f, grâce à la question précédente et au fait quekyk= 1, nous obtenons : hx(t) = Φ(x+ty) = N(f)2−2(x+ty|f(x) +tf(y)) +kx+tyk4

= N(f)2−2

(x|f(x)) + 2t(x|f(y)) +t2(y|f(y))

+ (kxk2+ 2t(x|y) +t2)2

= t4+ 4(x|y)t3 +

4(x|y)2+ 2kxk2−2(y|f(y)) t2

+

−4(x|f(y)) + 4kxk2(x|y) t +

N(f)2−2(x|f(x)) +kxk4 .

Il s’ensuit que hxest une fonction polynomiale de degré4 .

4. L’endomorphisme f est symétrique donc diagonalisable dans une base orthonorméeC . Quitte à renuméroter les vecteurs (ei)i de cette base, il est toujours possible de supposer que les valeurs propres respectivesλ1, . . . , λp, qui sont réelles, sont ordonnées : λ1≤ · · · ≤λp .

5. Rappelons queN(f) =p

Tr(f ◦f). Or[f]C = diag(λ1, . . . , λp)d’où[f◦f]C = diag(λ21, . . . , λ2p). Par conséquent

N(f) = p

Tr(f◦f) = v u u t

p

X

i=1

λ2i .

6. Soitz∈E de norme1; il peut alors s’écrire z=z1e1+· · ·+zpepavecz12+· · ·+zp2= 1. On a alors (z|f(z)) =

n

X

i=1

λiz2i ≤ λp p

X

i=1

zi2 = λp.

Ceci montre (en passant à la borne supérieure) que α≤λp. Par ailleurs z = ep étant un élément de norme 1 pour lequel l’inégalité ci-dessus est une égalité, on conclut que

α = max

kzk=1(z|f(z)) = λp .

Si (z|f(z)) = λp, alors pour tout i il vient λizi2 = λpzi2. Dès que λi 6= λp, nous avons zi = 0. Ainsi z est combinaison linéaire des ei tels queλip. C’est ainsi un élément deker(f−λpIdE).

Réciproquement, si zest de norme1 et élément deker(f−λpIdE), alors(z|f(z)) =λp par le calcul ci-dessus.

Finalement les vecteurs unitairesz tels que(z|f(z)) =αsont les éléments unitaires deker(f−λpIdE).

(12)

7. (a) Supposons que m(f) est atteint ena, alors en particulier ha est minimale ena. Maisha :R→Ravec ha dérivable, donc

h0a(0) = 0.

(b) D’après la question 3. et la question précédente, l’annulation deh0a en0mène à−(a|f(y)) +kak2(a|y) = 0 pour touty. Par symétrie def : −(f(a)|y) +kak2(a|y) = 0. Ainsi :

∀y∈E, (kak2a−f(a)|y) = 0E.

Le vecteur kak2a−f(a) est alors orthogonal à tout vecteur y de norme 1. Il est alors orthogonal à tout vecteur de E. Il s’ensuit que

f(a) = kak2a .

(c) Reprenons l’expression de la question 3. Le terme de degré1est nul, le terme constant est égal à Φ(a)et on obtient pour touty unitaire :

Φ(a+ty)−Φ(a) = t4+ 4(a|y)t3+

4(a|y)2+ 2kak2−2(y|f(y)) t2

= t2h

(t+ 2(y|a))2+ 2(kak2−(y|f(y)))i .

(d) Si m(f) est atteint en a, alors pour tout y unitaire la quantité (t+ 2(y|a))2+ 2(kak2−(y|f(y))) reste positive. On a alorskak2−(y|f(y))≥0. On a aussi vu plus haut quef(a) =kak2.

Réciproquement, supposons que ces relations ont lieu. D’une partf(a) =kak2adonne l’identité de 7.(c) et la seconde condition donne alors queΦ(a+ty)−Φ(a)reste positif. Ortydécrit EquandtdécritRety la sphère unité, donc Φatteint donc son minimumm(f)ena.

8. On suppose λp≤0.

(a) Rappelons que (y|f(y))≤ 0 pour touty unitaire d’après la question 6. Le vecteur nul a= 0E vérifie les deux conditions de 7.(d) doncm(f) = Φ(0).

Réciproquement, supposons que m(f) = Φ(a) et, par l’absurde que a6= 0. Le vecteur a est alors vecteur propre de f associé à la valeur proprekak2>0, ce qui est impossible (on a supposéλp≤0). Ainsia= 0.

Finalement nous avons bien prouvé que aest nul si et seulement sim(f) = Φ(a).

(b) L’endomorphisme fA de la question 5. des préliminaires n’admet que des valeurs propres négatives, donc m(fA) = Φ(0) =N(f −u0)2=N(f)2. Avec la question 5. (et puisqueSp(fA) ={−6,−6,−3}, nous avons

m(fA) = 62+ 62+ 32 = 81.

9. On suppose queλp>0.

(a) Posonsa=p

λpep. On af(a) =p

λpλpep=kak2a. De plus, pour touty de norme1, on a(y|f(y))≤λp= kak2. On déduit alors de la question 7.(d) que

m(f) = Φ(a) = N(f)2−2(a|f(a)) +kak4 =

p

X

i=1

λ2i −2λ2p2p =

p−1

X

i=1

λ2i .

(b) On raisonne par analyse et synthèse.

• Supposonsm(f) = Φ(x). On a alorsλp=α≤ kxk2et doncxest non nul. Or de plusf(x) =kxk2x, d’où x est vecteur propre def. Par conséquent il existe un i tel que f(x) =λix. Par ailleurs f(x) =kxk2x donnekxk=√

λi, puis on en déduit queλp=α≤λi ce qui entraîneλip(car lesλk sont ordonnés).

• Réciproquement, supposons quekxk=p

λpet quef(x) =λpx. On a alors immédiatementf(x) =λpx= kxk2x. De plus, la question 6 indique que pour tout y unitaire on a (y|f(y)) ≤λp = kxk2. D’après la question 7.(d), on en déduit quem(f) = Φ(x).

Ceci achève de démontrer que m(f) = Φ(x)si et seulement six∈ker(f−λpIdE)et kxk=p λp .

(13)

Partie 3

1. On travaille ici avec une matrice stochastique symétrique.

(a) On a immédiatement que(1, . . . ,1)est vecteur propre associé à la valeur propre1.

(b) Avec les notations de l’énoncé, on a

λxk = (M X)k =

p

X

j=1

mk,jxj.

En passant à la valeur absolue et avec l’inégalité triangulaire, il vient

|λ| · |xk| ≤

p

X

j=1

|mk,j| · |xj| ≤ |xk|

p

X

j=1

mk,j = |xk|.

Or X6= 0 (c’est un vecteur propre !), d’où|xk|>0et ainsi |λ| ≤ 1.

M. Cochet. On retrouve ici la même démonstration que celle du théorème de Hadamard.

(c) Nous sommes dans la situation de la partie 2 avecλp= 1(toutes les valeurs propres sont plus petites que 1, qui est valeur propre). D’après la question 2.9.(b), un élément de norme 1 de ker(f −IdE) donne un vecteur en lequelΦatteint son minimum. On peut ainsi choisir

a = 1

√p(1, . . . ,1).

(d) On a alors m(fM) = Φ(a) = [N(fM−ua)]2 et l’endomorphismev=ua convient .

(e) Par définitionv(x) = (x|a)apour toutx. Orkak= 1, donc v=ua est la projection orthogonale sur vect(a) (formule sur les projections à l’aide d’une base orthonormée).

2. La matriceB est de rang1et admet donc0 comme valeur propre avec une multiplicitén−1. La matriceB est symétrique donc diagonalisable et son noyau est de dimensionn−1. De plus(1, . . . ,1)est vecteur propre associé à la valeur propre p. Les sous-espaces propres étant en somme directe, il n’y a que ces deux valeurs propres (et deux sous-espaces propres de dimensionsn−1etp).

Par conséquent nous sommes bien dans le cadre de la partie 2 avec λ1=· · ·=λp−1= 0 etλp=p. On obtient m(fB) =

p−1

X

i=1

λ2i = 0.

De plus b= (1, . . . ,1) est de norme√

pdans le noyau defB−pIdE et m(fB) = Φ(b) = [N(fB−ub)]2 . 3. (a) Remarquons queC=B−Ip avecB tout juste diagonalisée ! Par translation de spectre il vient, en notant

1, . . . , εp)la base canonique deRp, d’une part Sp(C) = (−1, . . . ,−1, p−1) et d’autre part E−1(C) = Vect(ε1−ε2, ε1−ε3, . . . , ε1−εp), Ep−1(C) = vect(ε1+· · ·+εp). (b) On a cette fois (commep >1,λp =p−1>0)

m(fC) =

p−1

X

i=1

λ2i = p−1.

(c) On cherchec de norme√

p−1colinéaire à(1, . . . ,1), il suffit de choisir c =

rp−1

p (1, . . . ,1) et w = uc .

(d) Supposons queN(fc−u)2=m(fC)avecu∈T(E). D’après la surjectivité de l’applicationϕde la partie 1, il existe xtel que u=ux. On a alorsm(fC) = Φ(x)et donckxk=√

p−1 avecx∈ker(f −(p−1)IdE).

Comme cet espace est de dimension1, il y a deuxxpossibles qui sont opposés. Par ailleursux=u−x, donc on obtient un seul élément de T(E)possible. Il y a bel et bien unicité !

(14)

PROBLÈME 2 — CLASSIQUE ET CORSÉ

d’après CCP 2017 PSI

Partie I - Un exemple en dimension 2

Q1. Le polynôme caractéristique deAestχA(X) =X2−Tr(A)X+ det(A) =X2+t2. Ainsi SpC(A) ={it,−it}. Q2. Un calcul brutal donne(I2−A)−1= 1

1 +t2

1 t

−t 1

! . Rappelons ici que siM = a b

c d

!

etdet(M)6= 0, alorsM est inversible etM−1= 1 det(M)

d −b

−c a

! .

On obtient ensuite R= (I2+A)(I2−A)−1= 1 1 +t2

1−t2 2t

−2t 1−t2

! .

Par ailleurs, posons B =I+Ade sorte que R=B(tB)−1. Remarquant quetA=−A, que la transposée de la conjuguée est la conjuguée de la transposée, queB ettB commutent, et que det(tM) = det(M), il vient :

tR·R = t((tB)−1tB·B·(tB)−1 = B−1·tB·B·(tB)−1 = B−1·B·tB·(tB)−1 = I det(R) = det(B) det(t(B−1)) = det(B) det(B−1) = 1.

Ainsi Rappartient au groupe spécial orthogonal . On peut aussi procéder brutalement, et calculer :

tR·R = 1

(1 +t2)2 (1−t2)2+ 4t2

I2 = 1 + 2t2+t4

(1 +t2)2 I2 = (1 +t2)2

(1 +t2)2I2 = I2

det(R) = 1

(1 +t2)2((1−t2)2+ 4t2) = 1.

Q3. Encore un calcul brutal pourM = (I+Rθ)−1(I−Rθ). La calculatrice étant autorisée, ne nous privons pas : M = (I2+Rθ)−1(I2−Rθ) = sin(θ)

1 + cos(θ)

0 1

−1 0

!

= tan θ

2

0 1

−1 0

! .

Partie II - Matrices antisymétriques et matrices orthogonales

Q4. Si C est inversible etBC=CB, alors en multipliant à gauche et à droite parC−1il vient C−1B=BC−1 . Q5. On a AX = λX donc t(AX)X = λtXX. Par ailleurs tA = −A donc t(AX)X = tXtAX = −tXAX. Or

AX=λX d’où AX=λX puisAX=λ X carAest à coefficients réels. par conséquent t(AX)X =−λtXX.

En comparant les deux calculs, on obtient :λtXX =−λtXX. Or si X = (xi)i, alors tXX =

n

X

k=1

|xk|2>0car X 6= 0. Il s’ensuit queλ=−λpuis λ∈iR.

Q6. SoitAune matrice antisymétrique réelle.

• Raisonnons par l’absurde : siIn+An’est pas inversible, alors0∈Sp(In+A)et il existeX∈Cn\ {0}tel que (In+A)X = 0X c’est-à-direAX=−X, d’où−1∈Sp(A). Ceci est absurde carSp(A)⊂iRd’aprèsQ5. Ainsi

In+Aest inversible .

• Pour vérifier l’égalité proposée, il suffit d’utiliserQ4. en vérifiant que (In−A)(In+A) = (In+A)(In−A) (vrai car polynômes enA). D’où (In−A)(In+A)−1= (In+A)−1(In−A).

• Vérifions enfin queR= (In+A)−1(In−A)est orthogonale :

tRR = t(In−A)(t(In+A))−1(In+A)−1(In−A)

= (In+A)(In−A)−1(In+A)−1(In−A) carAest antisymétrique

= (In+A)(In−A)−1(In−A)(In+A)−1 d’après l’égalité précédente

= In.

(15)

Finalement Rest une matrice orthogonale . Q7. Sans détour : det(R) =det(In−A)

det(In+A) = det(t(In+A))

det(In+A) =det(In+A)

det(In+A) d’où det(R) = 1. Q8. Simple calcul :

tA = t(In−R) t(In+R)−1

= (In−R−1)(In+R−1)−1 car tR=R−1,Rétant orthogonale

=

(R−In)R−1 (R+In)R−1−1

= (R−In)R−1R(R+In)−1 car(R−1)−1=R

= −(In−R)(R+In)−1

= −(R+In)−1(In−R) d’aprèsQ4.car(In−R)(R+In) = (R+In)(In−R)

= −A

d’où Aest antisymétrique .

Q9. Commençons par nous ramener à un problème plus simple. Notons B la base canonique de R3 et B0 une base orthonormée directe de premier vecteuru. Notons égalementP ∈O3(R)la matrice de passage de la base Bà la base B0 (ainsi tP =P−1).

NotonsR= MatB(r)etR0 = MatB0(r) = 1 0 0 Rθ

!

, matrice décrite par blocs, oùRθest la matrice de la partie I.

On a alors R0= tP RP. De plus :

R = (I3+A)−1(I3−A) ⇐⇒ tP RP = tP(I3+A)−1(I3−A)P

⇐⇒ tP RP = tP(I3+A)−1PtP(I3−A)P

⇐⇒ tP RP = tP(I3+A)P−1

(I3tP AP)

⇐⇒ R0 = (I3+tP AP)−1(I3tP AP)

⇐⇒ R0 = (I3+A0)−1(I3−A0) en posantA0= tP AP .

Remarquons par ailleurs que tA = −A équivaut à t(P A0tP) = −P A0tP, ou encore PtA0tP = −P A0tP, soit

tA0=−A0.

Ainsi il suffit de trouver une matrice antisymétrique A0 telle que R0 = (I3+A0)−1(I3−A0). Dès qu’on l’aura trouvée, la matrice A=P A0tP répondra alors à la question . Il faut donc décomposer la matrice R0, et plus précisément la sous-matriceRθ.

Reprenons Q2 avec t = tan θ

2

et rappelons que 1−t2

1 +t2 = cos(θ) et 2t

1 +t2 = sin(θ), alors il vient R = cos(θ) sin(θ)

−sin(θ) cos(θ)

!

=R−θ.

AinsiRθ= (R−θ)−1=R−1= (I2−M)(I2+M)−1= (I2+M)−1(I2−M)où M =

0 tan

θ 2

−tan θ

2

0

et d’aprèsQ4 pour la dernière égalité.

Posons alors par blocs A0= 0 0 0 M

!

. Il vient (I3+A0)−1(I3−A0) = 1 0

0 (I2+M)−1(I2−M)

!

=R0 .

(16)

PROBLÈME 3 — CORSÉ

d’après Mines 2013 PC-PSI maths 1

Partie 1. Tridiagonalisation

Q.1. Comme la base canonique deRmest orthonormée, le produit scalaire de xety dansRmvaut(x|y) =txy. Ici Hu = u−2utuu = u−2ukuk2 = u−2u = −u,

∀v∈Vect(u), Hv = v−2utuv = v−2u(u|v) = v.

Remarque : ceci montre que l’endomorphisme canoniquement associé à H est la réflexion d’hyperplanVect(u). Q.2. On rappelle que t(AB) = tBtA dès que le produit AB existe. Ici, la transposition étant en outre linéaire et

involutive :

tH = tI−2t(tu)tu = I−2utuu.

De plus

H2 = I−4utu+ 4utuutu = I−4utu+ 4ukuk2tu = I.

On a ainsi H =tH =H−1ce qui montre que H est à la fois symétrique et orthogonale.

Q.3. Par bilinéarité du produit scalaire : kuk2 = 1

2(1−γ1) kgk2−2(g|e1) +ke1k2

) = 1

1−γ1

(1−(g|e1)).

Par ailleurs, la base canonique étant orthonormée : γi= (ei|g). On en déduit alors que kuk2= 1.

Remarque : l’hypothèse(g, e1)libre permet d’affirmer qu’il existe i >1 tel queγi6= 0et que γ21 = kgk2−X

k≥2

γk2 < 1,

ce qui donne en particulier 1−γ16= 0 et assure queuest bien défini.

On a aussi tug= 1 p2(1−γ1)

tgg−tge1

= 1

p2(1−γ1) kgk2−(g|e1)

= 1

p2(1−γ1)(1−γ1) =

r1−γ1 2 et donc

Hg = g−2utug=g−2

r1−γ1

2

g−e1

p2(1−γ1) = e1.

Q.4. Soit x /∈Vect(e1). Le vecteurg = 1

kxkxest unitaire et non colinéaire à e1. En choisissantu= g−e1

p2(1−γ1), la question précédente donne

Hx = kxkHg = kxke1.

Q.5. La matriceH1est une matrice de Householder. La questionQ.2.donneH12=Im−1. Par calcul par blocs :

Hc1 2

= 1 tζ ζ H12

!

= Im,

et on a donc Hc1=Hc1−1. Ceci montre que la matrice

Sb = Hc1−1QcbH1

est semblable à Q. On peut même dire queb Sbreprésente l’endomorphismeqbcanoniquement associé àQb dans la baseBformée des colonnes deHc1(ces colonnes forment une base puisqueHc1est inversible, on vient de le voir).

Distinguons maintenant deux cas :

(17)

• Si le vecteur q2,1 est nul, alors q(e1) est colinéaire à e1. En choisissant H1 de façon quelconque, le premier vecteur de B est e1 et la première colonne deQb représente q(e1) dansB est du type(∗,0, . . . ,0). CommeSb est symétrique, la première ligne est la même et on a σdi,1=dσ1,i= 0pouri∈[[2, m]](et donc a fortiori pour i∈[[3, m]]).

• Siq2,16= 0, alors la question précédente utilisée avecx=q2,1donne une matriceH1telle queH1q2,1=kq2,1ke01 oùe01 est le premier vecteur de la base canonique deRm−1. Un calcul par blocs donne alors

Sb = c tq1,2H1 H1q1,2 H1QH1

! .

Par choix deH1, on a doncdσi,1=σd1,i= 0pouri∈[[3, m]].

Dans tous les cas, nous avons bienσdi,1=σd1,i= 0 pouri∈[[3, m]].

Q.6. On vient de voir qu’il existe une matrice de HouseholderH1 de taillem−1 telle que

Hc1QbHc1 =

∗ ∗ 0 . . . 0

∗ 0

... H1QH1

... 0

De même, la matriceH1QH1étant symétrique d’ordrem−1, on trouve une matrice de HouseholderH2de taille m−2. En posant cette fois

Hc2 =

1 0 0 . . . 0 0 1 0 . . . 0 0 0

... ... H2

0 0 0 0

on calculeHc2Hc1QbHc1Hc2et on vérifie que l’on obtient une matrice du type

Hc2Hc1QbHc1Hc2 =

∗ ∗ 0 . . . 0

∗ ∗ ∗ 0 . . . 0 0 ∗

... 0 S ... ...

0 0

où S est encore une matrice symétrique. On a ainsi réussi à obtenir de bonnes secondes ligne et colonne (sans perdre les zéros apparus à l’étape précédente). En poursuivant ainsi (il y am−2étapes), on obtient des matrices symétriques et orthogonales Hc1, . . . ,H\m−2 telles que la matrice

H\m−2· · ·Hc1QcbH1· · ·H\m−2

est tridiagonale symétrique. Comme Hc1· · ·H\m−2 admet H\m−2· · ·Hc1 pour inverse, on a bien la relation de similitude voulue.

(18)

Partie 2. Matrices de Jacobi

Q.7. L’égalitéT0x=λxdonnenéquations qui s’écrivent





(b1−λ)ξ1+a1 = 0

∀k∈[[2, m−1]], ak−1ξk−1+ (bk−λ)ξk+akξk+1 = 0 am−1ξm−1+ (bm−λ)ξm = 0

Supposons, par l’absurde, que ξm = 0. Comme am−1 6= 0, la dernière équation donne ξm−1 = 0. Comme am−26= 0, la précédente donne alorsξm−2= 0. Le processus (récurrent) se poursuit jusqu’à exploiter la seconde équation qui, comme a1 6= 0, donne ξ1 = 0. On a alorsx = 0 ce qui est contradictoire avec le fait que xest vecteur propre.

Remarque : on pourrait proprement montrer par récurrence descendante la nullité desξi.

Q.8. Soit λ ∈ σ(T0) et u, v deux vecteurs propres associés (dont on note uk et vk les coordonnées dans la base canonique). La question précédente montre que un et vn sont non nuls. Par ailleurs,vnu−unv∈ker(T0−λId) (qui est un espace vectoriel) et sa dernière coordonnée est nulle. La question précédente montre quevnu−unv= 0.

Ainsi,(u, v)est liée. Par conséquentker(T0−λId)est une droite vectorielle (espace non réduit à{0}et où deux éléments sont liés).

La matrice T0 est diagonalisable puisque symétrique réelle. La somme des dimensions des sous-espaces propres est donc égale àm. Et comme toutes ces dimensions valent 1, on a finalement

card(σ(T0)) = m.

Partie 3. Paires de Lax

Q.9. La fonction T étant une solution de (5), les αi et βi sont dérivables sur R puis, par récurrence à l’aide des relations, de classe CsurR.

Rappelons que si E est un espace vectoriel de dimension finie, alors un système linéaire d’ordre 1 d’inconnue y : R→Eest un système qui s’écrit : pour toutt∈R, y0(t) =a(t)(y(t))où pour tout toutt,a(t)∈ L(E). Le cours nous indique que si t7→a(t)est continue deRdansL(E)alors l’ensemble des solutions de ce système est un espace vectoriel de dimension dim(E). De plus, si t0 ∈R et u∈E, alors il existe une unique solution telle quey(t0) =u(problème de Cauchy).

Ces rappels étant faits, remarquons que (6) est un problème de Cauchy pour un système différentiel linéaire d’inconnue l’applicationV :R→ Mn(R),t7→V(t)(et donc iciE=Mn(R)). L’applicationadu rappel est celle qui à un réeltassociea(t) : M 7→U(t)M, qui est bien linéaire deE dansE.

Commet7→a(t)est continue (ce qui résulte de la continuité det7→U(t), provenant elle même de la continuité desαi), le problème(6)admet bien une unique solution.

Remarque : tout s’éclaire quand on comprend qu’il s’agit d’un système à m2 inconnues qui sont les fonctions coordonnées vi,j deV. La première équation du système est, par exemple

v01,1(t) =

m

X

k=1

u1,k(t)vk,1(t) = α1(t)v2(t).

Il y a m2 telles équations et on est bien dans le cadre du cours.

Q.10. PosonsW : t7→tV(t)V(t). La fonctionW est dérivable surRet :

∀t∈R, W0(t) = tV0(t)V(t) +tV(t)V0(t).

Or V0(t) =U(t)V(t)donc par antisymétrie deU(t): tV0(t) =tV(t)tU(t) =−tV(t)U(t). Ainsi :

∀t∈R, W0(t) = 0.

La fonction W est donc constante sur l’intervalleR. CommeW(0) =I, il vient :

∀t∈R, tV(t)V(t) = W(t) = I, ce qui montre que V(t)∈Om(R)pour tout réelt.

(19)

Q.11. Comme(f gh)0=f0gh+f g0h+f gh0, on a

(tV T V)0 = tV0T V +tV T0V +tV T V0

= tVtU T V +tV(U T−T U)V +tV T U V

= 0,

le dernier point provenant de l’antisymétrie deU(t). Une fonction à dérivée nulle sur un intervalle est constante et ainsi

∀t∈R, tV(t)T(t)V(t) = tV(0)T(0)V(0) = T0

puisque V(0) =I. En outre la matrice V(t)est orthogonale, donc tV(t) =V(t)−1, ce qui montre que T(t)est semblable àT0 pour toutt. Deux matrices semblables ayant même spectre, on a finalement :

∀t∈R, σ(T(t)) = σ(T0).

Partie 4. Étude asymptotique

Q.12. La fonction Lest dérivable surRet L0 = 2

m−1

X

i=1

αiα0i+

m

X

i=1

βiβi0 = 2

m−1

X

i=1

α2ii+1−βi) + 2

m

X

i=1

βi21−α2i−1).

En développant, les termes s’éliminent presque tous. Il reste

L0 = −2α20β1+ 2βmα2m = 0.

La fonction Lest donc constante sur l’intervalleR:

∀t∈R, L(t) = L(0) =

m−1

X

i=1

a2i +1 2

m

X

i=1

b2i.

Une somme de carrés étant positive, il vient

∀k∈[[1, m]], βk(t)2 ≤ 2L(t) = 2L(0)

et donc

∀k∈[[1, m]], |βk(t)| ≤ D = p 2L(0).

Q.13. Fixons i∈[[1, m−1]]. Nous avons

i

X

j=1

βj0(t) = 2

i

X

j=1

2j(t)−α2j−1(t)) = 2(αi2(t)−α20(t)) = 2α2i(t).

Intégrons cette égalité sur[0, t]:

∀t∈R, 2 Z t

0

α2i(t)dt =

i

X

j=1

j(t)−βj(0)) =

i

X

j=1

j(t)−bj).

La fonction t7→

Z t 0

α2i(u)duest croissante surR(puisqueα2i est positive) et elle est bornée (lesβj le sont). Par théorème de limite monotone, cette fonction admet une limite finie en +∞ et en −∞. Ainsi

Z

R

α2i existe. Et commeα2i ≥0, ceci revient à dire que

α2i ∈L1(R).

Q.14. Prouvons par récurrence forte sur i que la propriétéHi : «βi admet une limite finie en ±∞» est vraie pour tout i∈[[1, m]].

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