HAL Id: jpa-00237560
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00237560
Submitted on 1 Jan 1879
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
V. STROUHAL. - Ueber eine besondere Art der Tonerregung (Sur un mode particulier de génération du
son ) ; Ann. der Playsik, nouvelle série, t. V, p. 2I6 ; 1878
E. Masse
To cite this version:
E. Masse. V. STROUHAL. - Ueber eine besondere Art der Tonerregung (Sur un mode particulier de
génération du son ) ; Ann. der Playsik, nouvelle série, t. V, p. 2I6 ; 1878. J. Phys. Theor. Appl.,
1879, 8 (1), pp.36-38. �10.1051/jphystap:01879008003600�. �jpa-00237560�
36
V. STROUHAL. 2014 Ueber eine besondere Art der Tonerregung (Sur un mode parti-
culier de génération du son ) ; Ann. der Playsik, nouvelle série, t. V, p. 2I6 ; I878.
W. le Dr Strouhal s’est
proposé
d’étudier un modeparticulier
deproduction
du son, connu de tout lemonde,
mais dont l’étude ap-profondie
semble avoir éténégligée jusqu’à
cejour
par lesphysi-
ciens ;
ils’agit
des sons rendus par un corpsqui
fendrapidement
l’air,
comme parexemple
unfouet,
unebaguette,
etc., ou, inver-sement, de sons
produits
par l’air en mouvement rencontrant des filstendus,
des bordstranchants,
des fentes étroites. M. Strouhal donne à ces sons le nomgénérique
de sonsdefrotteinent.
Certaines conditions sont nécessaires pour que les sons obtenus soient suffisamment
purs :
1 ° les différentesparties
du corps doivent être animées de vitesseségales ,
cequi exige
que le mouve-ment soit de
translation ;
2°l’expérience
montre, en outre, que le corps doit avoir la forme d’uncylindre
droit à base circulaire.Voici comment M. Strouhal réalise ces conditions d’une ma- nière
très-simple.
Une colonne de bois verticaleporte
dans le pro-longement
de son axe unepoulie
àlaquelle
une corde sans finpeut
donner une vitesse de rotationplus
ou moinsrapide ;
la co-lonne est munie de deux bras horizontaux
qui
servent à maintenirparallèlement
à l’axe les corpscylindriques générateurs
du son.Les corps
employés
à cet effet étaient leplus
souvent des fils mé-talliques ;
on s’est serviégalement
avec succès de tubes de verrepleins
ou creux. Aux deux bras horizontauxde J’appareil précédent
on
peut
substituer avecavantage
deuxdisques
horizontaux par- faitementégaux.
Un son étantproduit
par cetappareil,
on déter-mine sa hauteur à l’aide d’un monocorde ou d’un
diapason,
et ladisposition
del’appareil permet
de calculer en mêmetemps
la vitesse de rotationcorrespondante.
Voici lesprincipaux
résultatstrouvés par M. Strouhal :
1° La hauteur du son est
indépendante
de la tension du fil mé-tallique
et de salongueur.
2° Elle est sensiblement
proportionnelle
à la vitesse de rotation.De nombreuses
expériences
ont été faites avec des fils de naturetrès-différente;
ndésignant
le nombre des vibrations par secondeArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01879008003600
37
du son
considéré, v
1 a vitesse derotation
lerapport -
demeuretoujours
sensiblement constant.3° Avec des fils de diamètre différent on constate que, toutes choses
égales d’ailleurs,
la hauteur du sonaugmente quand
le dia-mètre d
diminue ;
cdésignant
une constante, on a très-sensiblementCette formule résume les lois des sons
produits
par le frottement des corpscylindriques
animés d’un mouvement de translationparal-
lèle à leur axe. Ces lois restent évidemment les mêmes si le corps
cylindrique
devient fixe et que l’air prenne un mouvement de trans- lation. La formulephécéden te,
àlaquelle
onpeut
donner la formefournit un
procédé acoustique
pour déterminer la vitesse de transla- tion d’un corpscylindrique
dans l’airtranquille,
ou inversement pour calculer la vitesse d’un courant gazeux rencontrant un corpsimmobile,
comme c’est le cas pour les courantsatmosphériques.
Par
exemple,
si l’on observe le sonproduit
par le vent dans les filstélégraphiques,
la vitesse du courant gazeux varie dans le mêmesens que la hauteur du son résultant. Les anémomètres ne four- nissent pas la vitesse du vent à un instant
donné,
mais seulementune certaine vitesse moyenne; les observations
précédentes permet-
traientpeut-être
de créer des anémomètresacoustiques,
dont l’avan-tage
serait de faire connaître la vitesse du vent à un instant donné.Le Mémoire dont nous
présentons l’analyse
sommairesignale
une très-curieuse
expérience
que l’onpeut
faire à l’aide del’ap- pareil
décritprécédemment.
Onemploie
pour cela un fil métal-lique
mince etélastique.
Enaugmentant progressivement
la vitessede
rotation,
un son nouveau, dîi aux vibrations du fillui-même, s’ajoute,
à un momentdonné,
au sonproduit
par lefro ttement ;
c’est un des
harmoniques
du son fondamental dufil,
et il est àl’unisson avec le son
produit
alors par le frottement. La vitesse de rotationaugmentant
encore, ce sons’éteint;
le son de frottements’élève,
atteintl’harmonique
suivantqui
est aussitôt vivement ren-forcé,
et ainsi de suite. Dans des conditionsfavorables,
on a pu ainsi obtenir une succession devingt-cinq harmoniques.
38
Ces
expériences rappellent
le fait connu d’une corde sonore,entrant en vibration sous l’action d’un son émis dans le
voisinage, quand
ce son est un desharmoniques
de lacorde,
ou bien encore lesbelles
expériences
faites sur les flammes chantantes par M.Tyndall.
Les
tuyaux
sonores, onpeut
ledire, parlent
sous l’action de sonsproduits
par le frottement. Dans untuyau
à embouchure dedûte,
par
exemple,
le courant d’air en venant se briser sur lebiseau,
pro- duit un son, et la colonne d’airqui
est dans letuyau
entre en vibra- tionquand
ce son est un desharmoniques
du son fondamental.Nous ne nous étendrons pas sur la
partie
du Mémoire où l’au-teur cherche
l’explication théorique
desphénomènes qui pré-
cèdent. On
conçoit
que,lorsqu’un
corps se meut d’un mouvement uniforme de translationparallèlement
à son axe dans un fluidegazeux, les molécules du fluide
placées
devant luiéprouvent
unecontraction et celles situées derrière une
dilatation,
d’où résulteune série de
pulsations
du milieuaériforme ;
oncomprend
mêmeque, toutes choses
égales d’ailleurs,
lalongueur
du corps n’in- fluera pas sur la hauteur du sonproduit,
maissimplement
sur sonintensité,
et que les vibrations se succéderont d’autantplus rapide-
ment que le mouvement sera
plus rapide
et la section transversaleplus petite.
Pour allerplus
loin dans cetteétude,
il nous sembleindispensable
de soumettre laquestion
àl’analyse,
ce que l’auteur de ces recherches ne fait pas; il eût été intéressant de voir si le calcul vérifiait les loissimples auxquelles
il était parvenu.E. MASSE.
E. WIEDEMANN. 2014 Ueber die Beziehung zwischen Refractionsäquivalent und Weg- länge (Relation entre l’équivalent de réfraction et le chemin moyen des molécules) ;
Ann. der Physik, nouvelle série, t. V, p. I42; I878.
M. Stefan
(1)
avait anoncé que leproduit
del’équivalent
réfrac-tif n - par le chemin
moyen 1
d’une molécule d’un gaz ou d’une vapeur était une constante. M.Puluj (2)
trouvaplus
tard que cette relation n’étaitpoint
exacte, mais que les corpsqui
avaient leplus grand équivalent
réfractif avaient leplus petit
chemin moyen ;(1) Wien Ber., LXV, I872.
(2) Wien 4nz., I8;8, p. I40.