HAL Id: jpa-00245643
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Submitted on 1 Jan 1987
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Injection d’ions dans le cyclohexane entre électrodes recouvertes de couches minces isolantes
N. Nemamcha, B. Gosse, J.P. Gosse, A. Denat
To cite this version:
N. Nemamcha, B. Gosse, J.P. Gosse, A. Denat. Injection d’ions dans le cyclohexane entre électrodes
recouvertes de couches minces isolantes. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique
/ EDP, 1987, 22 (9), pp.1055-1063. �10.1051/rphysap:019870022090105500�. �jpa-00245643�
Injection d’ions dans le cyclohexane entre électrodes recouvertes de couches minces isolantes
N.
Nemamcha,
B.Gosse,
J. P. Gosse et A. DenatC.N.R.S. Laboratoire
d’Electrostatique
et de MatériauxDiélectriques (*),
166 X, 38042 Grenoble Cedex, France(Reçu
le 22 décembre1986,
révisé le 9 avril1987, accepté
le 13 avril1987)
Résumé. 2014 La conduction de solutions
d’électrolytes
dans lecyclohexane
a été étudiée entre électrodesrecouvertes de films d’alumine ou de
polyphénylène-oxyde
lors del’application
d’un échelon de tension continue.L’injection
faible observée aux temps courts dans les solutions de TlAPi a les mêmescaractéristiques qu’entre
électrodesmétalliques
nues(même
variation avec lechamp,
avec la conductivité de lasolution).
Lesions
injectés
sont les ions del’électrolyte,
ils sont créés dans la zone deforce-image.
Aux tempslongs
le filmqui bloque
les ions duliquide,
devient uninjecteur
très fort d’ions dans leliquide.
La nature de ces ions n’a pas été déterminée.Abstract. 2014 The electrical conduction of
electrolyte
solutions incyclohexane
has been studied between metal electrodes coated with thin films of alumina orpolyphenyleneoxide.
The ionicinjection
observed at short times after theapplication
of avoltage
step presents the same characteristics as the onepreviously
studied between metallic electrodes(same
fielddependence,
same variation with theliquid conductivity).
We conclude that theinjected
ions are the ions of theelectrolyte
and are created in theregion
ofimage-force
in theliquid.
After along application
of thevoltage,
thecoating
which has blocked the ions of theelectrolyte,
behaves as a stronginjector
of ions in theliquid.
Classification
Physics
Abstracts66.10 - 72.20 - 73.90 - 77.55
Introduction.
Le courant de conduction et les
pertes électriques
des
liquides diélectriques augmentent
trèsrapide-
ment
quand
lechamp électrique dépasse
environ100 kV
cm-1.
Nous avons montréqu’il
y a alorsinjection
d’ions par les électrodes et que cephéno-
mène est
amplifié quand
la conductivité duliquide
est élevée
[1].
Pour déterminer le mécanisme
d’injection,
nousavons étudié des solutions de
l’électrolyte
TIAPi(picrate
detriisoamylammonium)
dans lecyclo-
hexane
(CH)
en fonction de différentsparamètres
tels que le
champ électrique,
latempérature,
laconductivité de la solution.
L’injection répond
auschéma réactionnel
général :
Ce schéma a été introduit la
première
fois pourexpliquer l’injection
de trous dans des cristaux(*)
Laboratoire Associé à l’Univ. Scient. Techn. et Méd. de Grenoble.organiques
isolants àpartir
de solutions aqueuses[2].
Il
comprend
uneétape (1)
de création d’ionsC- à l’électrode
qui correspond
au transfert électro-nique
entre le métal et leliquide.
Les ions ainsi créés(indice i)
sont soumis à laforce-image
et n’entrentdans le volume du
liquide (indice 1) qu’après
avoirfranchi la barrière de
potentiel
deforce-image.
Dans les solutions de TIAPi dans le
cyclohexane,
nous avons constaté
expérimentalement
que la den- sité de courantinjecté
est de laforme j
=Akex(E)
où
kex
est la constante de vitesse d’extraction des ions hors de la zone deforce-image.
Cecisignifie
quel’étape
d’extraction estl’étape
lente duphénomène,
elle lui
impose
sacinétique
fonction duchamp électrique.
Le coefficient de
proportionnalité qui
est relié àl’étape
de création d’ions par les constantes cinéti-ques kf
etkr
est trouvéindépendant
deE,
maisproportionnel
à la densité qo en ions libres dans leliquide.
Cetteparticularité
estexpliquée
par le fait que les ionsinjectés
sont les ions del’électrolyte [4].
Dans le travail
précédent [3],
nous avons étudié l’influence de la nature de l’additif sur la conduction deshydrocarbures.
Selonl’électrolyte
et le rayonArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:019870022090105500
1056
hydrodynamique
de sesions,
on observe ou non uneinjection. Mais, quand l’injection prédomine,
onconstate
toujours que j
ockex(E)
qo.Dans le
présent travail,
nous avons voulu modifierplus profondément
lescaractéristiques
de la réac-tion
(1)
de transfert d’électron en recouvrant les électrodes d’une couche mince isolante. Cette cou-che,
soit minérale(Al2O3)
soitorganique (polyphé- nylène-oxyde),
a été élaborée partechnique
électro-chimique.
Nousprésentons
dans lechapitre
2 latechnique
depréparation
de cescouches,
leurspropriétés physiques
etélectriques
dans des structu-res métal/isolant/métal. Nous décrivons ensuite l’influence de ces couches sur la conduction de solutions de TIAPi dans le
cyclohexane. Compte
tenu des
caractéristiques
des couches et duliquide,
les
phénomènes.
suivant lespremiers
instants del’application
de la tension(quelques temps
de transit des ions dans leliquide)
sontcaractéristiques
del’état de l’interface couche
isolante/liquide
avant lamise sous tension. Ce sera
l’objet
duchapitre
3.Dans le
chapitre 4,
nous décrivons la conduction lors d’uneaplication prolongée
de latension,
ce sontalors les constantes de vitesse des réactions de transfert d’électrons
métal/liquide
et d’extraction. hors de la zone de
force-image (schéma (1)) qui
devraient déterminer la densité de courant station- naire. Enfin dans le
chapitre 5,
nous discuterons nosrésultats.
1. Théorie.
La densité de courant
d’injection
dans unliquide
non
polaire
contenant unélectrolyte,
parexemple
du
cyclohexane
contenant duTIAPi,
entre électro-des
planes, parallèles, métalliques
s’écrit[4] : j
=Kqo exp(Øe/U) exp xAE/ U) G (E) . (2)
E est le
champ électrique supposé
uniforme entre lesélectrodes,
U =kTIe,
xA est la distance minimaled’approche
des ions dumétal, 0 e
est la différencede
potentiel
dans la zone decharge d’espace proche
du métal
(couche diffuse),
K est la mobilité des ionsinjectés,
qo est la densitévolumique
d’ions libres dans la solution en l’absence dechamp électrique.
La fonction
G(E)
s’écritoù
Ki
est la fonction de Hankel de la variableXB = (eE14
7T E)1/2/2
U.L’expression (2)
de la densité de courant estobtenue en
supposant
que la distribution decharges
à l’interface n’est pas modifiée par le
champ appli- qué.
Si l’on écrit le schéma réactionnelgénéral (1)
sous la forme :
en accord avec les résultats
expérimentaux,
cecisignifie qu’entre
les constantes de vitesse existe la relationkex kr [TIA ],
au moinsjusqu’à
deschamps
de 5 x
107 Vm-1.
La constante de vitesse d’extraction
kex
se déduitde
l’expression (2)
par la relation :Lorsque
l’électrode n’estplus métallique,
maisprésente
unepermittivité
es, dansl’expression
dupotentiel image
et donc dans celle deG(E)
lapermittivité EI
duliquide
estremplacée
parEapp
=El (Es
+03B51)/(03B5s - sl )
=03B51/03B4.
Lapermittivité
dusolide doit être
prise
à unefréquence
reflétantl’échelle des
temps
desdéplacements
d’un ion dansle
liquide.
La constante de diffusion dans unliquide
de viscosité
1 cp
étant environ2 10-10 m2 s-1,
ES
doit être pris
à unefréquence
d’environ107
Hz.Cette valeur est en
général
peu différente de la valeurstatique.
Pour un
champ donné,
les variations deG(E)
avec 8 sont relativement faibles. Sur la
figure 3,
nous donnons à titred’exemple G (E )
pour une électrodemétallique (03B4 = 1 )
et pour une électrodemétallique
couverte d’un film
épais
depolymère (Es
=5,5,
8 =
0,46).
Les variations deG(E)
dues à 8 nedeviennent notables que pour E >
107 Vm-1.
2. Elaboration et
caractéristiques
des couches réali- sées.2.1 ALUMINE. - L’alumine
compacte
est obtenue paroxydation
d’aluminium pur A9 dans une solution de tartrate d’ammonium àpH
=5,5,
à latempéra-
ture
ambiante,
selon leprocédé classique [5].
Nousavons mesuré
l’épaisseur
des couches parellipsomé-
trie et
vérifié qu’elle
était reliée à la tensionV f
de formation de la couche(tension d’élextrolyse)
par d
(en nm) = 1,4 V f.
Endéposant
sur cesfilms,
par
évaporation thermique
sous vide(10-6 Torr),
une contre-électrode en
aluminium,
nous avonsréalisé des condensateurs
Al/Al203/Al
afin de.vérifier les
caractéristiques électriques
des couches.L’épaisseur
de la contre-électrode est 2 à 3 03BCm et sasurface est 7
mm2.
Des mesures aupont
alternatif(tension 0,1 V) donnent Er
= 8 ettg
8 = 8 x10-3 pratiquement indépendants
de lafréquence (f ~ 105 Hz),
et tout à faitcomparables
aux valeursconnues pour de l’alumine
compacte
obtenue paroxydation anodique [6].
L’aluminepréparée
suivantd’autres
techniques, présente généralement
des per- tesélectriques plus
faibles. Parexemple
parpulvéri-
sation
radiofréquence,
on obtienttg 03B4 ~ 10-3
à 1 kHz[7].
Sur la
figure
1 sont tracées lescaractéristiques I (V )
de trois échantillonsd’A1203
de différentesépaisseurs.
Le courantcorrespond
à la valeur station-Fig.
1. -Caractéristiques I(V)
de structuresAl/A12O3
pour différentes
épaisseurs
deA1203, S
= 7mm2. (1)
140 nm ;
(2)
210 nm ;(3)
280 nm.[1 (V)
curves ofcapacitors Al/Al2O3/Al
for different thickness ofAl2O3 : 1)
140 nm ;2)
210 nm ;3)
380nm.]
naire obtenue
quelques
minutesaprès l’application
d’un échelon de tension. Pour V > 1
V,
lareprésen-
tation
en j/E
en fonction deE1/2,
les courbes de lafigure
1 donne bien des droites mais leurpente
varieentre
2,8
et 7 x 10-24,
alors que la valeurthéorique
relative à l’effet
Schotty
est8 s = (e3/4 03C003B5)1/2 =
2 x 10-
24.
Il ne nous est donc paspossible
de nousprononcer sur le mode de conduction dans les couches
d’A1203
que nous avons réalisées[8].
Enfin,
nous avons tracé lacaractéristique
électro-chimique
d’une couched’Al2O3
dans une solutionélectrolytique (10-1
MEt4 NCI04)
dans le carbonatede
propylène.
On constatequ’en polarité positive,
l’alumine est
bloquante :
la tensionappliquée peut
atteindreplusieurs
volts sans passage notable d’un courant(
103BCA).
Ce très faible courant,supposé
de nature
électronique
est attribué à laprésence d’impuretés
dans le film[9].
Par contre, enpolarité
négative,
un courantimportant (
> 5003BCA)
traversela couche alors que la tension
d’électrolyse
nedépasse
que de0,6
V sa valeur sur électrode d’alumi- nium. C’est unecaractéristique
de tous les filmsbarrières de laisser passer le courant en
polarité négative,
même pour deschamps
faibles. Cecomportement
est attribué[10, 11]
à l’existence de défauts ou de fissures dans le film.2.2 LE POLYPHENYLÈNE-OXYDE
(PPOA). -
Lepolyphénylène-oxyde
a étépréparé
paroxydation électrochimique
del’allylphénol
en solutionhydro- alcoolique
fortementbasique,
enprésence d’allyla- mine,
cequi permet
de réaliser desdépôts épais (jusqu’à
1003BCm)
ethomogènes [12].
L’amine
empêcherait
la formationanodique d’oxydes métalliques qui
inhibent la croissance du film depolymère [13]. L’épaisseur
desdépôts
réalisésvarie
avec
la duréed’application
de latension,
entre1 et 15 03BCm. Elle a été mesurée par interférométrie.
Le film est ensuite lavé à l’eau distillée
puis
séchésous vide à 140 °C
pendant
30 min. Le film est alorsFig.
2. -Caractéristiques I (V )
d’une structure, Inox/« PPOA »/inox(S
= 2mm2, e
= 14,503BCm)
en fonc-tion de la
température : (1)
0*C ; (2)
10°C ; (3)
20*C ; (4) 50 °C ; (5)
80°C ; (6)
100 *C.[I (V )
curves ofcapacitors
stainless steel/PPOA/stainless steel, for various temperatures :1)
0°C ; 2) 10 °C ; 3)
20
°C ; 4)
50 °C ;5)
80 °C ;6)
100 °C. S = 2mm2 ;
PPOAthickness : 14.5
jim.] ]
1058
d’aspect brillant,
il est insoluble dans de nombreux solvants commel’acétone,
lesalcools,
le carbonate depropylène,
deshydrocarbures
comme lecyclo- hexane,
le benzène. Larégularité
du film et l’absencede défauts ont été vérifiées par
microscopie
électro-nique
àbalayage.
Par réflexionspéculaire,
nousavons tracé leur
spectre
IR. Celui-ciprésente
enplus
des raies
caractéristiques
dupoly(oxyde
deallyl-2 phénylène-1,4)
une raiecaractéristique
du groupe- mentNH2.
Lepolymère
ainsisynthétisé
n’est doncpas exactement du
polyphénylène-oxyde,
aussi nousl’avons
appelé
« PPOA ».Les
propriétés électriques
de ces couches ont étéétudiées dans des structures métal/isolant/métal. La
permittivité
du PPOA est5,5 ± 0,5,
sespertes diélectriques
sont constantesjusqu’à
environ 5 x104 Hz, tg
03B4 ~10- 2
à 1 kHz àtempérature
ambiante.C’est l’ordre de
grandeur
despertes
dans les films ainsisynthétisés [14].
Les
caractéristiques I(V)
d’un film de PPOA de14,5
f-Lmd’épaisseur
sont données sur lafigure 2,
à différentestempératures. Pour
V 700 Venviron,
le courant varie linéairement avec la
tension,
cequi correspond
à une conductivitéapparente
a du maté- riau de 4 x10-13 03A9-1 m-1 à
20 °C. Pour lapartie
des
caractéristiques correspondant
à la croissancerapide
du courant avec la tension(V
> 700V),
letracé des
quantités Log (I/T2)
etLog (I/03C3)
enfonction de
1 / T
semble montrer que le mécanisme de conduction duPPOA
enchamp
intense est dutype Poole-Frenkel,
c’est d’ailleurs le mécanisme leplus
souventinvoqué
pourexpliquer
la conductionélectrique
dans des couches minces depolymères [15, 16].
3. Conduction aux
temps
courts d’unsystème métal/mm/liquide/métal (ou film/métal).
Aux tous
premiers
instants suivant la mise soustension
continue,
la tension serépartit
entre lePPOA et
le liquide
suivant leurscapacités respecti-
ves.
Compte-tenu
desépaisseurs respectives
descouches isolantes
(
300 nm pourA1203
et15 f-Lm pour
PPOA)
et duliquide (-
1mm),
toutela tension se retrouve dans le
liquide.
Dans lessolutions étudiées
(10-3
M AOT et 6 x10-4
M TIAPi dansCH),
nous vérifions que le courant initialIo
mesuréjuste après l’application
dela tension V
(t
~ 5003BCs) correspond
à GV où G est laconductance de la cellule mesurée en tension alterna- tive de faible
amplitude.
Lerégime
transitoirequi
suit
l’application
du créneau de tension seproduit
àdes
temps longs (~ ms)
devant la constante detemps
du circuit de mesure(- 03BCs).
Ildépend
de lanature de l’additif
(AOT
ouTIAPi)
dans lecyclo- hexane, puisque
celui-ci fixe letype
de conduction(en
volume pourl’AOT,
parinjection
pour leTIAPi)
ducyclohexane. Mais,
pour une solution donnée entre électrodesisolantes,
ildépend
aussi dela conductibilité du
liquide.
Leparamètre
adimen-sionnel
permettant
de chiffrer cette influence estCo = ud2l2
eKV. Il aplusieurs significations physi-
ques.
C’est
lerapport
dutemps
de transit(d2/KV)
des ions d’une électrode à l’autre à deux fois le
temps
de relaxation duliquide (03B5/03C3).
Il est aussi lerapport
duchamp ad/2
Ke créé par ledépôt
desions du
liquide
à la surface de l’isolant auchamp
moyen
V /d.
Si
C0 1,
à l’instantcorrespondant
autemps
de transit des ions d’une électrode àl’autre,
l’accumula- tion des ions sur les films couvrant les électrodes n’a pas encore modifié defaçon
notable la tensionappliquée
auliquide,
et lerégime
transitoire est le mêmequ’entre
électrodesmétalliques.
SiCo > 1,
latension dans le
liquide
diminue au fur et à mesureque les ions arrivent sur les
parois bloquantes,
lecourant décroît
plus
vitequ’entre
électrodes métalli- ques.3.1 SOLUTION
10- 3 M AOT
DANS LE CYCLO- HEXANE. - La résistivité de la solution est 5 x1011
Qcm. La mobilitéionique
des ions de l’aérosolOT dans le
cyclohexane
étant 6 x10- 9 m2 V-1 s-1 [17],
leparamètre Co
vaut environ2,3
pour V = 100 V et d =0,5
mm.Expérimentalement,
à100
V,
entre électrodes couvertes dePPOA,
onconstate effectivement que le courant décroit constamment dans le
temps.
Il y a variation de la tension aux bornes duliquide
dès lepremier
transitdes ions. On note donc le caractère
bloquant
desélectrodes recouvertes de PPOA. Aux tensions
plus
élevées
( >
1000V) quand C0 1,
lacharge
accu-mulée sur les films ne modifie pas sensiblement le
champ
dans leliquide
et on observe bien que le transitoire de conduction est le mêmequ’entre
électrodes
métalliques.
Sa duréecorrespond
à lamobilité connue des ions de l’AOT dans le
cyclo-
hexane. Le courant reste constant
pendant
au moinsplusieurs temps
detransit,
il a la même valeurqu’entre
électrodesmétalliques.
3.2 SOLUTION DE TIAPi DANS CH. - Lors de
l’application
d’un échelon de tension à cette solutionplacée
entre électrodesmétalliques
couvertesd’A1203
ou dePPOA,
le courant transitoireprésente
les mêmes variations dans le
temps qu’entre
électro-des
métalliques,
si la tension est telle queCo =
q0 d2/03B5V
1. On constate en effet une croissancelinéaire du courant
jusqu’à
établissementaprès
untemps Tt
d’un courant stationnaire. On vérifie queTt
est bien untemps
de transit(«d2/V )
la mobilité calculée est celle des ions du TIAPi dansCH, 1,3
x10- 8 m2 V-1 s-1.
La
figure
3 montre lacaractéristique j (E)
corres-pondant
à des électrodes recouvertes de PPOA. La résistivité de la solution est relativement faible(6,3
x101° film).
Fig.
3. -Caractéristiques j (E)
d’une solutionCH + TIAPi aux temps courts entre électrodes recouvertes d’un film de PPOA. S = 7
CM2
résistivité duliquide :
6,3 x101° flm ; épaisseur
du film. : 7,3 03BCm.~ Pointsexpé- rimentaux ;
1: Courbethéorique G(E)
relative auPPOA,
8 =
0,46 ; 2)
courbethéorique
relative au métal ; 3 : courbethéorique
relative àA1203,
8 =0,6.
[Field dependence
of the currentdensity
in a CH + TIAPisolution between metal electrodes coated with PPOA.
S : 7
cm2 ; liquid resistivity :
6.3 x1010 03A9m ;
film thick-ness : 7.3 03BCm ; ~
Experimental points ;
theoretical curvesG(E)
relative to PPOA(8
=0,46) (curve 1),
to a metal(curve 2),
and toA1203 (8
=0,6) (curve 3).]
On constate, que les
points expérimentaux
véri-fient bien la loi
théorique G(E)
calculée avec unepermittivité apparente Eapp
=03B51/03B4 correspondant
àl’interface
PPOA/CH (El = 2,
es =5,5,
8 =0,46)
pour E ~ 4 x
103
Vcm-1
cequi correspond
àC0 ~ 0,12.
Auxchamps inférieurs,
l’effetbloquant
des électrodes se manifeste dès le
premier temps
de transit des ions : le courant décroît lentement dans letemps pour t
>Tt
et nous ne pouvonsplus
donner devaleur stationnaire du courant. Nous avons
reporté
sur la
figure
3 la valeur mesurée à 3Tt.
Oncomprend
doncqu’elle
soit inférieure à la valeurthéorique
auxchamps
faibles.Nous retrouvons des résultats
analogues
avec desélectrodes en aluminium recouvertes de films d’alumine
(
> 100nm).
Mais dans ce cas, lespoints expérimentaux
se situent entre les courbes relatives à la loithéorique G (E)
calculée pour le métal(03B4 = 1)
et pourl’A1203 (8
=0,6 ).
Si l’on s’intéresse à la valeur de la densité de courant, pour un
champ
et une conductivité de la solutiondonnés,
on constatequ’elle dépend
peu de la nature du film. Lerapport j/q0G(E)K
estcompris
entre2,5
et 3 que les électrodes soient nues ou recouvertes d’alumine.Dans le cas des électrodes recouvertes de PPOA
(Fig. 3),
cerapport
vaut environ3,5.
Cecisignifie
que
l’expression (2) de j
établie pour des électrodesmétalliques s’applique
aussi aux électrodes recouver- tes de films. On déduit aussi la valeur dupotentiel o e
decharge d’espace
dans la couche diffuse d’ionsprès
de l’électrode.0 e
vaut de l’ordre de1,03 U
pour les interfaces
métal/CH
+ TIAPi etAl2O3/CH
+TIAPi ,
il faut environ
1,25
U pourPPOA/CH
+ TIAPi.Même si l’accord avec la théorie n’est pas
parfait
pour les couches
d’A1203
onpeut
conclureaprès
cette étude que
l’injection
observée auxtemps
courts
quand
les électrodes sont recouvertes de filmsd’A1203
ouPPOA,
est le mêmephénomène
que celui étudié entre électrodesmétalliques.
Nousreviendrons sur ce
point
dans la discussion.4. Conduction aux
temps longs.
Nous avons étudié les variations du courant lors d’une
application prolongée
d’une tension continue à des solutionsde
TIAPi dans lecyclohexane,
entredes électrodes
métalliques
nues ou recouvertes d’un film.Quand
les électrodes sontmétalliques
ouquand
l’anode est recouverte d’un film
d’A1203
le courantgarde
la valeur stationnaire atteinteaprès
lepremier
transit des ions
injectés, pendant plusieurs
heuresd’application
de la tension. Ceci est dû au courant très faible( 10-6 A)
dans la cellulequi
nepeut
causer de variations notables de la concentration en
TIAPi
pendant
celaps
detemps.
Il estsurprenant
deconstater que le film
d’A1203
quel’on
s’attend à trouverbloquant
à l’anode(comportement
électro-chimique)
secomporte
comme une électrode ouverte dans notresystème.
La raison est certainement le niveau de conduction très faible de nos solutions.Dans le cas d’un film
d’A1203
sur la cathode ou de films de PPOA sur l’anode ou sur lacathode,
lesobservations sont similaires. Mais
compte
tenu desépaisseurs
très différentes de ces films( >
100 mmpour
l’A1203
et - 10 jim pour lePPOA)
et de leurscaractéristiques I(V)
mesurées entre deux électro- desmétalliques,
si lesélectrodes
sont recouvertesd’A1203,
la tensionappliquée
auliquide
va resteraux
temps longs
peu différente de la tension totaleappliquée
à la cellule(erreur 10-3).
Par contre siles électrodes sont recouvertes de
PPOA,
la chute de tension dans le filmd’épaisseur plus importante
nepourra pas être
négligée a priori.
Nousséparons
donc les résultats obtenus avec ces deux films.
4.1 FILM D’ALUMINE. - Nous mesurons le courant dans une cellule contenant une solution de TIAPi dans le
cyclohexane
entre une électrode en alumi-nium et une électrode en aluminium recouverte de 140 nm d’alumine. Comme
indiqué précédemment,
1060
quand
l’alumine estpolarisée positivement,
le cou-rant
garde
la valeur obtenue à t= Tt pendant plusieurs
heures. Par contre,quand
l’alumine estpolarisée négativement,
on observe des variationsimportantes
du courant(Fig. 4). Après
untemps tl d’application
de latension,
le courant croît enAtn avec n -
0,6 quelle
que soit la tensionappliquée.
Le
temps tl qui
est d’autantplus
court que la tensionappliquée
et donc le courant sontélevés, peut
s’interpréter
comme letemps
decharge
du condensa-teur de
capacité
C constitué parl’alumine.
Eneffet,
si l’on calcule la tension aux bornes de
l’Al2O3
dueaux ions du
liquide qui
se sont accumuléspendant
cetemps tl
à la surface deA12O3,
on obtint -0,25
Vindépendamment
de la tension totaleappliquée
alors
que tl
passe de 600 s à0,4
s. Lechamp
dans lefilm n’est alors que 2 x
106
Vm-1,
cequi paraît
faible
pour
modifier la conduction dansA1203.
Toutefois,
c’est l’ordre degrandeur
de la tensionpour
laquelle
le courant se met à croître trèsrapidement
dans les structuresAl/A1203/Al
(Fig. 1).
Fig.
4. - Conduction aux tempslongs
dans lesystème
cathode
Al/Al2O3/CH
+TIAPi/anode
Al.Epaisseur
deA1203 :
140 nm ;épaisseur
deliquide : 0,94
mm. Surfacedes électrodes : 7
cm2. (1)
100 V ;(2)
300V ; (3)
1kV ; (4)
2kV ; (5)
3kV ; (6)
4kV ; (7)
5 kV.[Variations
with time of the current in a structure cathodeAl/Al2O3/CH
+TIAPi/anode Al,
for differentvoltages : 1) 100 V ; 2) 300 V ; 3) 1 kV ; 4) 2 kV ; 5) 3 kV ; 6) 4 kV ; 7)
5 kV. Thickness ofA1203 :
140 nm ;liquid
thickness :0,94 mm ; S
= 7cm2.]
Pour une tension
donnée,
le courant atteint unevaleur stationnaire
qui
estimposée
par leliquide.
Cette valeur est en effet
proche
de la limitation parcharge d’espace
dans leliquide
calculée en tenantcompte
desmouvements
turbulents duliquide
causéspar la très forte
injection. L’expression théorique
dece courant,
représentée courbe 4, figure 5,
est101 102 103
V(V)
’0Fig.
5. - Variation avec la tension du courant stationnaire établi aux tempslongs
dans une structure anodeAl/A1203/CH
+TIAPi/cathode
Al. S = 7cm2 ; épais-
seur
d’A1203 :
140 nm ;épaisseur
deliquide : 0,94
mm.Courbe 1 :
A12O3
à la cathode ; Courbe 2 :A1203
àl’anode ;
Courbe 3 : électrodesmétalliques
nues ;Courbe 4 : courbe
théorique
du courant limité parcharge d’espace.
[Voltage dependence
of thestationary
current established after along application
of avoltage
to a structureAl/A1203/CH
+TIAPi/Al ; S
= 7cm2 ; A1203
thick-ness : 140 nm ;
liquid
thickness : 0.94 mm. Curve 1 :A1203
at thecathode ;
Curve 2 :A’203
at theanode ;
Curve 3 : metal
electrodes ;
Curve 4 : theoretical curve for spacecharge
limited current withliquid convection.]
j
=[KKh/3]1/2 eV2/d3,
oùKh
est la mobilitéhydro- dynamique (Kh
=(Elp )1/2 - 1,5
x10-7 m2 V-1 s-1)
et K est la mobilité
ionique
des ions du TIAPi dans lecyclohexane.
L’augmentation
du courantaprès
letemps tl
nepeut s’expliquer
que par uneinjection supplémen-
taire d’ions dans CH par la couche d’alumine
placée
à la cathode. Elle n’est observée ni entre électrodes
métalliques
niquand
l’anode est recouverted’Al203.
Elle vient se
rajouter
àl’injection (due
à laprésence
de TIAPi dans le
cyclohexane) qui
seproduit
dèsl’application
de la tension. Nous en concluonsqu’à
l’interface
alumine/CH, quand
lechamp
dansA1203
estsuffisant,
il y a création d’ions paréchange
d’électrons entre
A1203
et la solution. Ces ions viennentaugmenter
la densité decharge
dans lazone de
force-image
et donc la densité du courantd’injection.
Nous n’avons pas pu prouver cettehypothèse
en mesurant lechamp électrique
dans leliquide
par effetKerr.
Eneffet,
aux tensions néces- saires pour détecter des variations dechamp
de 20 à30
%,
leclaquage
de la couche intervenait avant le déclenchement del’injection.
Par contre, nousavons observé un
phénomène
tout à fait similaire dans du carbonate depropylène
entre électrodesrecouvertes d’alumine. La résistivité de ce
liquide polaire
étant nettementplus
faible( ~
5 x101° ilcm),
la croissancerapide
du courant seproduit quelques
secondes seulementaprès
la mise soustension. La constante de Kerr élevée de ce
liquide
permet de mesurer
de faibles variations dechamp.
Nous avons constaté que
l’injection
seproduisait uniquement
à lacathode,
comme nous le supposons dans lecyclohexane.
La nature des anions
injectés,
le mécanisme deleur création n’ont pas été déterminés. Nous avons
Fig.
6. - Conduction aux tempslongs
dans lesystème (cathode inox)/PPOA/CH
+TIAPilanode inox. Variations dans le temps du courant pour differentes tensions :1)
100 V ;
2)
200V ; 3)
500 V ;4)
1kV ; 5)
2 kV ;6)
3 kV ;épaisseur
du film= 8,7
03BCm ;épaisseur
deliquide
=0,47
mm ; S = 7cm2.
[Variations
with time of the current in a structure cathode stainless steel/PPOA/CH + TlAPi/anode stainlesssteel,
for different
voltages : 1)
100 V ;2)
200 V ;3)
500 V ;4) 1 kV ; 5) 2 kV ; 6)
3 kV. Film thickness : 8.7 03BCm ;liquid
thickness : 0.47mm ; S
= 7cm2.]
simplement
vérifiéqu’après
mise sous tension pro-longée
de lacellule,
iln’y
avait pas de modification décelable ni de l’état de surface de l’électrode et deses
caractéristiques diélectriques, (e, tg 03B4),
ni de larésistivité du
liquide.
4.2 FILM DE PPOA. - Sur la
figure
6 sont tracéespour
différentes
tensions les variations dans letemps
du courant stationnaire dans une solution CH +TIAPi
quand
l’anodemétallique
est nue et la cathoderecouverte d’un film de PPOA. Contrairement au cas de
l’A1203,
lacaractéristique I(V)
nedépend
pas de la
polarité
du film.Quand
la tension est inférieure à 500 V environ(Fig. 7,
courbe1), après
lerégime
transitoire décritFig.
7. - Variations avec la tension du courant station- naire établi aux tempslongs :
Courbe 1 : film de PPOA recouvrant l’anode(0)
ou la cathode(A)
en acierinoxyda-
ble :épaisseur
du film :8,7
ktm. Courbe 2 : électrodesmétalliques
nues ; S = 7cm2 ;
solution CH + TIAPi.Courbe 3 : courbe
théorique
du courant limité par lacharge d’espace.
[Voltage dependence
of thestationary
currentestablished
after a
long application
of avoltage
to a structuremetal/PPOA/CH + TIAPi/metal. Curve 1 : film of PPOA at the anode
(0)
or at the cathode(A)
film thickness : 8.7 itm. Curve 2 : métal(stainless steel) électrodes ;
S = 7
cm2.
Curve 3 : theoretical curve for spacecharge
limited current with
liquid convection.]
1062
dans le
chapitre précédent,
le courant décroîtjusqu’à
une valeur nettement inférieure à la valeur obtenue entre électrodes
métalliques (Fig. 7,
courbe2).
Onvérifie aisément que l’accumulation d’ions à la surface du PPOA cause la diminution du
champ électrique
dans leliquide
et celle du courant. Parexemple,
pour une tension totale de 100V,
uncourant de
10- 10
A dans leliquide
dû àl’injection analysée pendant
lerégime
transitoire suppose une chute de tension dans lePPOA
d’environ 90 V. Un calculapproché
de cette chute de tension dans lePPOA
due aublocage
des ions sur le film donne le bon ordre degrandeur.
Quand
la tension totaleappliquée dépasse
environ500 V
(Fig. 6),
avec uneépaisseur
deliquide
de0,5
mm environ et un film de PPOA de8,7
03BCm, on constate que le courant croît lentement dans letemps
etprend
une valeur stationnaire nettementsupérieure
à celle mesurée entre électrodes métalli- ques(Fig. 7).
A l’instant
ti
où le courant se met à croître dans letemps,
on constate que la tensionappliquée
seretrouve essentiellement aux bornes du
liquide.
Parexemple,
à 1000V, tl
- 15 s, la tension aux bornes du PPOA est environ 95 V dans les conditions d’essais desfigures
6 et 7. C’est une valeur maximumcar le calcul suppose que le PPOA
bloque
les ionsinjectés
par le métal. Cette chute de tension dans le PPOA n’est pasnégligeable ;
onexplique
ainsi quepour t tl
le courant diminuelégèrement (Fig. 6).
A cette tension
correspond
unchamp
dans le PPOA d’environ1,1
x107
V/m. Pour cettevaleur,
la carac-téristique
du PPOAdans
une structure métalPPOA/métal reste
ohmique (Fig. 2),
mais on nepeut
rien conclure sur lecomportement
de l’interfacePPOA/liquide.
En tension élevée
(
~ 5kV),
la valeur stationnaire du courant est peu différente du courant limité parcharge d’espace
avectransport
convectif de lacharge.
Ce courant a été évalué comme pour lesexpériences
relatives àl’alumine,
mais ensupposant
que toute la tension estappliquée
auliquide, compte
tenu de
l’épaisseur d’A1203.
Leclaquage
de lacellule ne nous a pas
permis
de tracer la courbe à des tensionssupérieures
à 5 kV.La nature de l’additif n’intervient pas sur le
comportement
auxtemps longs
des électrodes recou-vertes de PPOA. Nous obtenons les mêmes courbes I
(t )
et I(V ) quand
lasolution
de TIAPi dans CH estremplacée
par une solution10- 3
AOT dans CH.Toutefois,
la solution d’AOT étantplus conductrice,
la remontée du
courant
seproduit
à destemps plus
courts. Par contre, les
caractéristiques I (V )
ducyclohexane
pur de résistivitébeaucoup plus
élevée(
>1014 Ocm)
sontidentiques
sur métal et sur filmd’A1203
ouPPOA,
aucune remontée de courantn’est observée lors
d’application prolongée (
- 2heures).
Dans tous les cas, nous n’avons
détecté,
dans lalimite de nos moyens
d’analyse,
aucune modification dudépôt
ou duliquide
lors d’uneapplication prolon- gée
de la tension.5. Discussion.
Nos résultats
expérimentaux montrent qu’un
revête-ment de PPOA ou d’alumine sur une électrode
métallique
ne diminue pasl’injection unipolaire
observée dans des solutions de TIAPi dans le
cyclo-
hexane.
L’étude
desphénomènes
dans letemps
suivantl’application
d’une tension continue nous faitdistinguer
lestemps
de l’ordre degrandeur
dutemps
de transit des ions entre les électrodes(
-ms)
et lestemps beaucoup plus longs ( ~ heure).
Aux
temps
courts.Quand
la tension totale resteappliquée
auliquide (C0 1),
nous vérifions que la densité de courant mesuréeaprès
un ou deuxtemps
de transit variecomme la fonction
G(E)
calculée avec03B5app
tenantcompte
despermittivités
du film et duliquide.
Deplus,
la densité de courantd’injection
est bienproportionnelle
à la densité qo en ions libres dans leliquide (qo
=03C3/2 K),
et sa valeur est celle mesurée entre électrodesmétalliques
nues. Nous en tironsplusieurs conséquences
surle
mécanismed’injection responsable
du courant. Toutd’abord,
la créationd’ions
qui
nedépend
pas de la nature de l’électrode etdépend
de la conductivité duliquide (jaq0)a
lieudans le
liquide.
Entre électrodesmétalliques,
nousavions
proposé
le schéma suivant de la création d’ions(3) :
dissociation renforcée del’électrolyte
’TIAPi dans la
région
deforce-image, décharge
d’undes ions sur l’électrode et donc libération d’un ion à l’interface métal
liquide.
Nos résultats entre électro- des recouvertes de films confirment cetteinterpréta-
tion.
D’autre
part,
entre électrodesmétalliques
nousavons montré
[3]
quel’étape
d’extraction des ions hors de la zone deforce-image
et leur «injection »
dans le
liquide
a unecinétique
lente devantl’étape
de créations d’ions. Ainsi pour
[TIAPi]
= 7 x10-4
M et xA =0,3
nm, un calculapproché
donnekex[Pi-]i ~ 3 10-3 M s-1
àE = 107 V m-1
etK*D[T1APi] ~ 108
Ms-1.kex
etkÓ
sont les constantesde vitesse d’extraction des ions et de dissociation du TIAPi à l’interface
métal/liquide. k*D
est calculéesuivant
kD = kD(0)exp(2xi/xA) ;
xi est l’étenduede la zone de
force-image : x;
=e2/16
1Têapp
U. Le même calcul donne pour l’aluminePar contre pour le PPOA on obtient