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Influence de la nature du surfactant ionique sur la conduction électrique de ses solutions dans le cyclohexane

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00245642

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00245642

Submitted on 1 Jan 1987

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Influence de la nature du surfactant ionique sur la conduction électrique de ses solutions dans le

cyclohexane

A. Alj, J.P. Gosse, B. Gosse, A. Denat, M. Nemamcha

To cite this version:

A. Alj, J.P. Gosse, B. Gosse, A. Denat, M. Nemamcha. Influence de la nature du surfactant ionique sur la conduction électrique de ses solutions dans le cyclohexane. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP, 1987, 22 (9), pp.1043-1053. �10.1051/rphysap:019870022090104300�.

�jpa-00245642�

(2)

Influence de la nature du surfactant ionique

sur

la conduction électrique

de

ses

solutions dans le cyclohexane

A.

Alj,

J. P.

Gosse,

B.

Gosse,

A. Denat et M. Nemamcha Laboratoire

d’électrostatique

et de matériaux

diélectriques (*),

C.N.R.S., B.P. 166 X, 38042 Grenoble Cedex, France

(Reçu

le 24 novembre 1986, révisé le 25

février

1987,

accepté

le 27 mars

1987)

Résumé. 2014 La conduction

électrique

du

cyclohexane

contenant différents additifs est, suivant la nature des

composés,

due à des ions créés pour la

plus grande

part soit dans le volume du

liquide

soit

près

d’une électrode

(injection).

L’étude de

composés ioniques

du type

ionophore (TIAPi)

ou tensio-actifs

(Aérosol

OT,

DAP)

montre que des

espèces chargées

de

grand

rayon de Stokes et donc de distance minimum

d’approche

élevée ne

donnent pas lieu au

phénomène d’injection.

C’est le cas des additifs de la famille de l’Aérosol OT connus pour former des micelles inverses aux concentrations >

10-3 M

dans les

liquides

non

polaires.

Abstract. 2014

According

to the nature of additives, the electrical conduction of

cyclohexane

between

plane,

metallic electrodes is due for the most

important

part either to ions created

by

dissociation in the bulk of the

liquid,

or to ions

appearing

near one electrode

(injection).

This

study

about ionic additives of different kinds

(ionophores,

surface-active

agents)

shows that

charged species

with a

large

Stokes radius and then a

large

distance of minimum

approach

to the electrode do not

produce

an

injection.

This is relevant to additives

similar to the surfactant Aerosol OT which forms inverted micelles for concentrations >

10-3

M in

non-polar liquids.

Classification

Physics

Abstracts

66.10 - 72.20 - 82.65 - 73.30

1. Introduction.

La conduction

électrique

entre électrodes métalli- ques,

planes

et

parallèles

de

liquides

non

polaires

tels que le

cyclohexane,

le

n-hexane,

le benzène dans

lesquels

on a dissous du

picrate

de

triisoamy-

lammonium

(TIAPi)

est essentiellement due à des ions

injectés

par une des électrodes

[1, 2].

Par

contre,

la conduction

électrique

de ces mêmes

liquides

dans

lesquels

on a dissous le surfactant

ionique di-2-éthylhexylsulfosuccinate

de sodium

(AOT)

est assurée par des ions créés dans le volume du

liquide

par dissociation de la molécule d’AOT

[3],

et non par des ions

injectés

par les électrodes.

Deux

caractéristiques

de l’Aérosol OT

peuvent

être avancées pour

expliquer

son

comportement

différent de celui du TIAPi et d’autres

électrolyte

comme le

Bu4NCI04,

par

exemple.

Tout

d’abord,

dans un

liquide

non

polaire,

les molécules d’AOT se

rassemblent dans des

agrégats

de 20 à 50 molécules

[4]

de taille à peu

près indépendante

de la concentra-

(*)

Laboratoire Associé à l’Université

Scientifique, Technologique

et Médicale de Grenoble.

tion

quand

celle-ci

dépasse 10- 3

M. Ceci est

confirmé par la faible valeur de la mobilité des

porteurs

dans les solutions d’AOT dans le

cyclo-

hexane

(~

6 x

10- 9 M2 V-1 1 S- 1) comparée

à la

mobilité

( o-- 1,3

x

10- 8 m2 V-1 s-1)

des ions du TIAPi dans le même

liquide.

Ensuite l’AOT

possède

des

propriétés

tensio-actives

marquées,

son

adsorp-

tion sur les électrodes

métalliques pourrait

éventuel-

lement modifier le

phénomène d’injection

d’ions

[5].

Nos résultats antérieurs

posent

donc le

problème

d’une éventuelle relation entre d’une

part

le

type d’agrégation

du soluté ou ses

propriétés

tensio-acti-

ves et d’autre

part l’injection

d’ions par les électro- des.

Aussi, après

avoir

présenté quelques

résultats

concernant la conduction des solutions d’AOT dans le

cyclohexane,

en

particulier

aux faibles distances entre les électrodes

(-

100

tLm),

nous décrirons la conduction du

cyclohexane

contenant un autre sur-

factant

ionique,

le

propionate

de

dodecylamine (DAP).

Ses

propriétés

tensio-actives sont très voisi-

nes de celles de l’AOT

[6],

mais ses

caractéristiques d’agrégation

sont très différentes. Ses

agrégats

ne

comprendraient

que de 3 à 7 molécules suivant la concentration du DAP

[7, 8]. Enfin,

nous donnerons

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:019870022090104300

(3)

nos résultats concernant d’autres tensio-actifs appar- tenant soit à la famille de

l’AOT,

soit à celle du

DAP,

ce

qui

nous

permettra

de

généraliser

les

résultats obtenus.

2.

Dispositif expérimental

et

produits.

Le

dispositif expérimental

est

identique

à celui décrit antérieurement

[1].

La conductivité du

liquide

sous

faible

champ

alternatif est mesurée au

pont

G.R. 1621. Les courants de conduction transitoires et stationnaires sont

enregistrés

lors de

l’application

d’un échelon de tension entre deux électrodes en

acier

inoxydable planes

et

parallèles (S = 7 cm2),

plongées

dans le

liquide.

Le

cyclohexane, d’origine Merck,

de

qualité

spec-

troscopique,

a été utilisé sans autre

purification.

Les

électrolytes

TIAPi et AOT ont été

purifiés

selon des

méthodes

précédemment

décrites

[1, 3].

Les

propio-

nates ont été

synthétisés

selon la méthode de Kita- hara

[9]

à

partir

de l’acide et de l’amine correspon- dants. Les sulfosuccinates d’ammonium

(AOT NH4)

et

d’éthylammonium (AOT (C2H5)4N)

ont été

obtenus en

remplaçant

dans l’AOT Na+ par

NH’

ou

par N

(C2H5)+4 [10].

Dans le cas de l’AOT

NH4,

la

réaction de substitution a dû être

répétée

3 fois pour que la teneur en sodium du sel mesurée par

spectro- photométrie

de flamme soit inférieure à

3,8

% en

mole. Pour le

composé

AOT

(C2H5)4N, après

une

seule substitution la teneur en sodium

était

inférieure à

0,8

% en mole.

Les

agents antistatiques

à

propriétés surfactantes,

ASA 3

(origine Shell)

et le sel de chrome de l’acide

alkylsalicylique (CrAc),

le radical

alkyl comportant

de 15 à 18 atomes de

carbone,

ont été utilisés sans

purification supplémentaire.

La concentration en eau a une

grande

influence

sur

l’agrégation

des surfactants et les

propriétés

de

leur solution

[4, 11].

Par

exemple,

la conductibilité de solutions d’AOT

(> 10-3 M)

dans CH varie

beaucoup

avec le

rapport [H2O]/[AOT] [12,13].

Notre étude

porte

sur des solutions

préparées

pour contenir le moins d’eau

possible.

Leur teneur en eau

résiduelle était d’environ

5 10-4

M. Sa valeur

minimum

est fixée par des raisons

expérimentales,

notamment par la teneur en eau du sel et du solvant et par les conditions

d’emploi

des solutions lors des

mesures

(cellule

en

téflon).

3. Considérations

théoriques

sur la conduction des

liquides

non

polaires.

3.1 CONDUCTION EN VOLUME. -

L’apparition

d’ions dans un

liquide peut

être décrite par un schéma réactionnel

comprenant

deux

étapes

succes-

sives

[14]

La

première étape

est la réaction de formation de

paires

d’ions.

La seconde est la réaction de

dissociation,

sa

constante de vitesse

kp dépend

du

champ électrique

selon

l’expression

L’expression

de la fonction

F (E )

a été donnée par

Onsager [14]. F(E)

croît très vite avec le

champ électrique,

elle vaut 10 pour 6 x

106

V

m-1

et 100 pour

1,5

x

107

V

m-1 dans

un

liquide

de

permittivité diélectrique relative

= 2 à 25 °C.

Dans le cas où le

temps

de transit des ions d’une électrode à l’autre

(d2/KV)

est

beaucoup plus petit

que le

temps

de relaxation

(8p)

du

liquide

de

résistivité p, la densité de courant

peut

s’écrire :

c est la concentration en

RI R2

et d la distance entre les électrodes.

Suivant les valeurs

de k2

et

kD(E),

on rencontre

deux cas extrêmes :

quand kD(E) k2, l’expression

de la densité de courant devient

et j

varie avec le

champ

comme

kD(E).

C’est

l’observation

généralement

faite

[3].

Dans le cas contraire

kD(E ) k2, j(E)

s’écrit

elle est

indépendante

du

champ.

3.2 INJECTION D’IONS. - En suivant les travaux de

Willig [15]

sur

l’injection

de trous dans des semi- conducteurs

organiques

à

partir

d’électrodes consti- tuées de solutions aqueuses, nous avons

proposé

le

modèle

cinétique

suivant de

l’injection

d’ions dans des

liquides

non

polaires.

Il

répond

au schéma

général

Les ions C- sont créés à l’électrode par transfert d’électrons entre le métal et le

liquide.

Cette

étape

de formation est la moins bien connue. Nos résultats montrent

qu’elle

fait intervenir

l’électrolyte

dissous

dans le

liquide. Aussi,

nous avons

proposé [16]

pour

les solutions de TIAPi dans le

cyclohexane,

un

schéma réactionnel

comprenant

la dissociation du TIAPi à l’interface

(4)

et la

décharge

de l’ion TIA+

l’écriture

globale

de cette

étape

est donc

les constantes de vitesse

apparentes kf

et

kr s’expri-

ment en fonction des constantes de vitesse

k*D

et

k*R

de dissociation du TIAPi à l’interface et de

recombinaison,

et des constantes de vitesse

kd

et

kc

caractérisant le transfert

électronique.

Les ions Pi- créés à l’interface sont soumis à la

force-image.

Ils doivent franchir une barrière de

potentiel

pour passer dans le volume du

liquide.

L’étape

de création d’ions est donc suivie d’une

étape

d’extraction

qui peut

se

symboliser

par

Pi(int)

est un ion situé à la distance xA du métal où

sa densité

volumique

est qA, et

Pi(inj)

est un ion

injecté

dans le

liquide,

sa densité

juste

en dehors de

la zone de force

image

est qi.

L’expression

de la

constante de vitesse

kcx

d’extraction

[17]

est

K est la mobilité des ions

injectés,

U =

kT/e,

E le

champ électrique

sur l’électrode

injectrice qui

dans

ces

expériences

est très voisin du

champ

moyen. La fonction

G(E) = E/2XB K¡(2XB) s’exprime

en

fonction de

KI

est la fonction de Hankel modifiée.

On en déduit

l’expression

de la

densité j

de

courant

d’injection

stationnaire

et celle de la densité

volumique

de

charge injectée

q; =

j/KE.

Nos résultats

expérimentaux [1, 2]

montrent

que j

varie avec E comme

kex(E).

Ceci

signifie

que la densité de

charges

qA à la distance xA du métal n’est pas

(ou

très

peu)

modifiée par le

champ appliqué.

qA

peut

donc être calculée à

champ nul,

en considé-

rant l’électrode en

équilibre

avec le

liquide,

en

fonction de la densité qo en ions libres au sein du

liquide.

Les ions

injectés

sont

supposés

être ceux

présents

dans le

liquide.

On obtient

xi =

e/16

7TêU et

~e

est la

ddp

dans la zone de

charge d’espace (encore appelée

couche de

Gouy- Chapman).

En

remplaçant kcx (E)

et qA par leurs

expressions, j

s’écrit

4. Résultats

expérimentaux.

4.1 SOLUTIONS D’AOT. 2013 La

figure

1 donne les

variations de la densité de courant stationnaire dans les solutions d’AOT dans le

cyclohexane,

entre

électrodes

planes

et

parallèles,

en fonction du

champ électrique.

Aux

champs

faibles

( 104

V

m-1 ), j

est

proportionnelle

au

champ,

la conduction est ohmi- que.

Au-delà,

la conduction se sature

et j

est

proportionnelle

à

F (E)

comme

prévu

par la relation

(3).

Au-delà de

107

V

m-1,

on constate

généralement que j

croît moins vite que

F(E).

Cette

partie

de la

courbe aux

champs

élevés a été

interprétée

dans un

travail antérieur

[16].

Le schéma réactionnel pro-

posé, analogue

à

(1)

met en

jeu

les micelles

d’AOT,

Fig.

1. - Densité de courant en fonction du

champ électrique

dans une solution 10- 4 M AOT dans le

cyclo-

hexane. Distance entre les électrodes = 0,35 mm.

1)

Valeur initiale à la mise sous tension.

2)

Valeur

stationnaire

js. 3) js/F(E).

[Field dependence

of the current

density

in a solution 10-4 M AOT in

cyclohexane.

Electrode

spacing d

=

0.35 mm.

1)

Initial value,

just

after the

voltage appli-

cation.

2) Stationary value js. 3) js/F(E).]

(5)

il

comprend

deux

étapes

et

prévoit

une saturation

pour j (E)

aux

champs

intenses

(relation (4)).

Le

régime

transitoire de conduction des solutions d’AOT est

caractéristique

d’une conduction en

volume : on observe une décroissance linéaire du courant

jusqu’à

une valeur stationnaire. Ces varia- tions sont observées dans une

large

gamme de

champ (105

à 2 x

107

V

m-1)

et de concentrations

(entre 10-3

et

10- 5 M).

Quand

la conduction est saturée

(E > 105

V

m-l,

figure 1) et j03B1F(E),

on vérifie aussi

que j

est

proportionnelle

à la concentration en AOT

(Fig. 2b)

et à la distance d entre les électrodes

(Fig. 2a)

si

d >

0,5

mm environ. Par contre,

pour d 0,5

mm,

la densité de courant est

supérieure

à la valeur

attendue

d’après (3).

Nous attribuons cet écart à la théorie à une

injection

faible se

superposant

à la conduction en volume. La densité de courant totale

jt

due à

l’injection

faible et la conduction en volume

s’écrirait ,

L’injection

ne serait décelable

qu’aux

faibles dis- tances entre les électrodes car la densité de courant

d’injection

faible

j;

donnée par

(7)

ne

dépend

que du

champ

moyen et est

indépendante

de la distance entre les électrodes.

Fig.

2. -

a)

Variation de la densité de courant à saturation

js(E = 0),

ramenée à

champ

nul, avec la distance entre les électrodes ; solutions d’AOT dans le

cyclohexane : 1) 10- 3

M ;

2)

5 x

10- 4

M ;

3)

10- 4 M.

b)

Variations de la densité de courant à saturation

js(E

=

0)

avec la concentration en AOT dans le

cyclo- hexane ;

distance entre les électrodes d = 0,5 mm. i

[a)

Electrode

spacing dependence

of the saturation cur- rent

density js (E = 0 ) ;

AOT concentration: 10-3

M (curve 1) ;

5 x 10-4 M

(curve 2) ;

10-4 M

(curve 3).

ê

,

b)

AOT concentration

dependence

of the saturation cur- rent

density js(E = 0)

in

cyclohexane,

cell thickness

d = 0.5

mm.]

(

Aux faibles valeurs de

d, /c peut

devenir du même ordre de

grandeur

que

j;

et la densité totale de courant

jt

ne serait

plus proportionnelle

à d.

Pour vérifier ces

hypothèses,

nous avons calculé la densité de courant

d’injection ji

=

jc

-

jc

nécessaire

pour

expliquer

l’écart entre la valeur mesurée

jt (courbe 1, Fig. 2a)

et la valeur

théorique j,.

La

densité

volumique

qA d’ions

injectés

à la distance

xA de

l’injecteur

s’en déduit par qA =

j¡/kcx

XA. On

constate que qA est

indépendant

du

champ appliqué

et est

proportionnelle

à la densité

volumique

qo =

03C3/2

K en ions libres dans le

liquide.

Ce

qui

est

conforme à nos résultats antérieurs sur

l’injection

d’ions en milieu non

polaire.

Par contre le résultat

surprenant

est que le facteur A =

exp(~c/U) calculé à partir

de

(8)

vaut environ

3 x

10-’,

ce

qui correspond

à une valeur non

acceptable

de

~c.

En

fait, l’expression (8)

ne fournit

que la valeur du

produit

qo

exp(~c/U)

et la valeur

de A donnée ci-dessus a été calculée en supposant que qo =

a /2

K.

Cette

hypothèse

selon

laquelle

les ions

injectés

sont des

agrégats

comme ceux causant la conductivité du

liquide,

n’est donc pas vérifiée.

Compte

tenu des

résultats que nous exposerons au

chapitre 4,

nous

attribuons cette très faible

injection

à des ions et non

à des

agrégats chargés,

en concentration très faible par

rapport

à celle des

agrégats.

Si on donne à

exp(~e/U)

la valeur

comprise

entre 2 et 3 trouvée

pour

l’électrolyte

TIAPi

[18],

on obtient pour la concentration de ces ions environ 100 fois moins que la concentration des

agrégats chargés.

Avec une telle

concentration,

ces ions ne

peuvent

être détectés lors du

régime

transitoire de conduction.

4.2 SOLUTIONS DE PROPIONATE DE DODÉCYLAM-

MONIUM

(DAP). -

Les courants transitoires résul- tant de

l’application

d’un échelon de tension à une

solution de DAP dans le

cyclohexane

entre deux

électrodes

métalliques planes

sont

caractéristiques

d’une

injection unipolaire (Fig. 3). La

mesure du

champ électrique

dans le

liquide

à différents instants

après

la mise sous tension le confirme et

indique

que les ions

injectés

sont

négatifs.

Leur nature ne peut être déterminée avec certitude. On

peut

toutefois supposer

d’après

notre étude des solutions de

TIAP;

que ce sont des ions

propionates.

Des essais ont été effectués à différentes concen-

trations en DAP

(de 2 10-4

à

10-2 M)

et à

différentes distances entre les électrodes

(de 0,6

à

1,4 mm).

Aux faibles

tensions,

la mobilité des ions

injectés

calculée à

partir

du

temps

de transit de ces

ions est

1,05 x 10- 8 m2 V-1 s-1

environ. Mais on note que la mobilité

augmente quand

la tension

appliquée dépasse

une valeur

Vc

pour

laquelle apparaissent

des mouvements

électrohydrodynami-

ques dans le

liquide (Fig. 4).

La tension

Vc augmente

quand

la conductivité du

liquide diminue,

elle

(6)

Fig. 3.

- Courant transitoire suivant un créneau de tension dans une solution de DAP

10-3

M dans le

cyclo-

hexane à différentes tensions :

1)

2 kV ;

2)

4 kV ;

3)

6 kV ;

4)

8 kV. Distance entre les électrodes : 0,8 mm.

[Transient

current caused

by

a

voltage

step, in a solution

10-3

M DAP in

cyclohexane : 1)

2

kV ; 2)

4 kV ;

3)

6 kV ;

4)

8 kV. Cell thickness d = 0.8

mm.]

Fig.

4. - Variation de la mobilité apparente avec la tension

appliquée ;

solutions de DAP dans le

cyclohexane

de résistivité :

1)

7,4 x

1013 fi

cm ;

2)

5 x

1013 fi

cm ;

3)

1,9 x

1013

fi cm ;

4)

1,7 x

1013

il cm. Distance entre les électrodes : 0,8 mm.

[Voltage dependence

of the apparent ionic

mobility ; resistivity

of the solution of DAP in

cyclohexane : 1)

7.4 x

1013

fi cm ;

2)

5 x

1013

fl cm ;

3)

1.9 X

10-3 03A9

cm ;

4)

1.7 x

1013

fl cm. Cell thickness d = 0.8

mm.] ]

augmente

aussi

légèrement quand

la distance entre les électrodes diminue. A

partir

des travaux de

Atten

[19],

on

peut

calculer les variations

théoriques

de la tension

critique

de mise en mouvement du

liquide (Vc).

Si

l’injection

est

unipolaire,

de faible

intensité et caractérisée par la densité

q;(E)

d’ions

injectés près

de

l’injecteur,

la théorie linéaire

(perturbation d’amplitude

infiniment

petite) prévoit Vc

donnée par la relation

(courbe 1, Fig. 5)

d est la distance entre les électro-

des, e

et q la

permittivité

et la viscosité du

liquide.

Une théorie non linéaire

[20] (perturbation d’ampli-

tude

finie) prévoit

une instabilité pour une tension

V f

=

Vc Ci (courbe 2, Fig. 5).

L’écart de nos résul- tats

expérimentaux (courbe 3, Fig. 5)

avec ces théo-

ries est très

important

et reste à

expliquer.

Une

étude

expérimentale plus approfondie

de l’instabilité

électrohydrodynamique

lors

d’injections

faibles

s’avère nécessaire.

Fig.

5. - Variations du

paramètre

T =

03B5Vc/~K

caractéri-

sant la tension

critique Vc de

mise en mouvement du

liquide

en fonction du

paramètre C;

= qi

d203B5/V

caractéri-

sant

l’injection.

Courbe 1 : Théorie linéaire de l’instabilité.

Courbe 2 : Théorie non linéaire. Courbe 3 : Résultats

expérimentaux.

Distance entre les électrodes : 0,8 mm.

[Variations

of the parameter T =

03B5Vc/~K

related to the

critical

voltage V, of

the onset of

liquid

motion with the

injection

parameter

Ci

=

qid2/03B5V. 1)

Linear

theory

of

instability. 2)

Non-linear theory.

3) Experimental

results.

Cell thickness d = 0.8 mm.

(7)

La densité de

charge

qi se déduit sans difficulté de la densité de courant mesurée. En

effet,

la conduc-

tion des solutions de DAP dans le

cyclohexane

est

essentiellement due à

l’injection unipolaire

d’ions

négatifs.

Dès que E > 2 x

106

V

M-1,

le

paramètre Co

=

ud2/2

EKV caractérisant la conduction en volume est

beaucoup plus petit

que

1,

la densité .

j,

de courant de conduction due à des ions créés en

volume

qui

s’écrit

i,

= 2

C2 F (E) 03B5KV2/d3 est négli- geable

devant

j;

la densité de courant

d’injection,

et 1

la densité de courant mesurée

jt correspond

à

ii.

Pour E 2 x

107

V

M-1, l’expression

de

q;(E)

est

qi

= j/KE

=

1,5

qo

G (E)/E

en accord avec la théo-

rie

(relation (8)),

le facteur

exp (- xA E/ U)

étant

proche

de 1 pour ces valeurs de E

(Fig. 6).

4

Pour E > 2 x

107

V

M-1, q; (E)

varie

plus

vite que

G(E)/E

c’est aussi pour ces valeurs du

champ

que la mobilité

ionique augmente

et il n’est pas exclu que les mouvements

électrohydrodynamiques

dans le

liquide

modifient la densité de

charge près

de

l’injecteur.

En

conclusion,

la conduction

électrique

des solu-

tions de DAP est assurée essentiellement par des

Fig.

6. - Variations de la densité

volumique

qi de

charges près

de

l’injecteur (qi = j 1 KE)

avec le

champ appliqué.

Solution de DAP dans le

cyclohexane.

Résistivité : 1,9 x

1013

fl cm. Distance entre les électrodes : 1,4 mm.

Trait fort : loi

théorique G(E)/E.

1’

champ

pour

lequel

la

mobilité apparente se met à croître. j

[Field dependence

of the volumic

density

qi of

injected

ions near the

injector (qi = j/KE) ;

solution of DAP in

cyclohexane, resistivity :

1.9 x

1013 n

cm. Cell thickness : ( 1.4 mm. Full line : theoretical law

G(E)/E.

increases of

the apparent ionic

mobility.]

1

ions

négatifs injectés

dans le

liquide

par la cathode.

La mobilité des ions

négatifs injectés

est

1,05

x

10- 8 m2 V-1 s-1.

La densité

volumique

d’ions

injec-

tés suit les variations

théoriques

tant

qu’il n’y

a pas mouvement du

liquide.

Les solutions de TIAPi dans le

cyclohexane donnaient

des résultats semblables.

Le DAP et l’AOT

possédant

des

propriétés

tensio-

actives très

voisines,

l’absence

d’injection

dans les

solutions d’AOT doit être attribuée à une

propriété plus spécifique

de la molécule d’AOT.

4.3 AUTRES ADDITIFS ÉTUDIÉS. - Nous avons

étudié de

façon plus

sommaire d’autres solutés afin de déterminer le

type

de conduction

(en

volume

comme l’AOT ou par

injection

comme le TIAPi ou

le

DAP) qu’ils

confèrent au

liquide

non

polaire

dans

lequel

ils sont dissous. Les

ionophores

étudiés sont

le

perchlorate

de

triisoamylammonium (TIAClO4)

et le

picrate

de

tetrabutylammonium (Bu4NPi ).

Les

tensio-actifs étudiés de la famille de l’Aérosol OT sont le sulfonate de

dinonylnaphtalène

de sodium

(DNSS Na) [21],

le sel de chrome de l’acide

alkylsali- cylique (CrAc),

le

composé antistatique

de Shell

(ASA 3).

Nous avons

également synthétisé

le

composé (NH4AOT )

obtenu à

partir

de l’AOT en

remplaçant

Na+ par

NH’.

Tous ces

composés

sont

connus pour former des

agrégats comportant

un nombre élevé de molécules

(> 15 )

en concentration

>

10- 3

M en milieu non

polaire [4, 22].

Dans l’autre

famille de tensio-actifs dont le modèle est le

DAP,

nous avons étudié le

propionate d’hexadecylammo-

nium

(HDAP)

et l’hexanoate

d’hexadecylammonium (HDAH).

Leurs

propriétés d’agrégation

sont très

voisines de celles du DAP. Il en est

de

même pour

(C2H5)4N

AOT

[22]. D’après

les travaux de Eicke

[20], quand

Na+ est

remplacé

dans l’AOT par

N(C2Hs)!

ou un autre ion

alkylammonium,

le

nombre

d’agrégation moyen n (à 10- 3 M)

passe de 15 environ pour l’AOT à

pratiquement

1 pour AOT N

(C2H5)4

dans le benzène à 25 °C. Par contre,

F vaut environ 16 pour AOT

NH4.

La substitution de Na+ par un ion

alkylammonium

a donc un effet

très

marqué

sur n.

De

plus,

la variation de n avec la concentration en

AOT N

(C2H5)4

est semblable à celle de

composés analogues

au DAP. A 2 x

10-2 M, n

de ce sel est

encore inférieur à 3.

Dans ces

expériences [20],

la teneur en eau des

solutions était très

faible,

ce

qui correspondait

à nos

conditions

expérimentales.

Pour l’ensemble de ces

solutés,

nous avons mesuré les courants de conduction transitoires et stationnai-

res lors de la mise sous tension constante de leurs

solution,

leurs

pertes électriques

à 50 Hz en fonction

du

champ électrique,

leur conductivité 03C3 sous

champ

alternatif de faible

amplitude.

Nous avons déterminé

la mobilité

ionique K ;

la conductibilité

équivalente

(8)

A ;

le

paramètre

A caractérisant la force de

l’injec-

tion

A

= j/Kq0 G(E) exp(-xA E/U)

à

partir

de la relation

(8) ;

la constante de vitesse

kD de

la réaction de dissociation et de recombinaison du TIAPi à l’interface

kp

=

is (E)/ ecdF (E)

calculée

à

partir

de la densité de courant de saturation

js,

c est la concentration de

l’électrolyte, d

la

distance entre les

électrodes, F(E)

est la fonction

d’Onsager.

4.3.1

Composés qui confèrent

au

cyclohexane

une

conduction par

injection.

- Le tableau 1 regroupe les

composés

conférant au

cyclohexane

une conduc-

tion par

injection unipolaire.

On constate que les mobilités mesurées avec tous ces

composés

sont

supérieures

à

10- 8 m2N

s. Pour les

composés

de la

famille du

DAP,

le

remplacement

du

groupement propionate

par un

groupement

hexanoate ou le

groupement dodecylammonium

par un

groupement hexadecylammonium

n’entraîne pas de variations

significatives

de la

mobilité, compte

tenu de la

précision

de sa détermination

(-

20

%).

Dans tous

les cas, la variation de la densité de courant station- naire en fonction du

champ électrique j(E)

est bien

décrite

par

la fonction

G(E) (Fig. 1,

courbe

3),

ce

qui

nous

permet

de calculer le facteur A =

exp(~c/U).

Les valeurs obtenues de A vont de

1,5

pour le DAP à

2,8

pour le TIAPi.

4.3.2

Composés qui confèrent

au

cyclohexane

une

conduction en volume. - Dans le tableau

II,

nous

avons

regroupé

les additifs pour

lesquels

la conduc-

tion du

cyclohexane

n’est due

qu’à

des ions créés dans le volume de la solution : on note que toutes les

Tableau I. -

Caractéristiques

des

composés ioniques

donnant une

injection unipolaire

dans le

cyclohexane.

K :

mobilité ;

rs : rayon de

Stokes ;

039B : conductibilité

équivalente ; ~e : potentiel

de la

charge d’espace

dans la

couche

diffuse.

[Electrical

characteristics of ionic

compounds giving

to

cyclohexane

a conduction

mainly

due to a

unipolar injection.

K :

mobility ;

rs : Stokes

radius ;

A :

equivalent conductivity ; 0 e : potential drop

in the

region

of

space

charge.]

Tableau II. -

Caractéristiques

des

composés ioniques

ne

conférant

au

cyclohexane qu’une

conduction en

volume. K :

mobilité ;

rs : rayon de

Stokes ;

039B : conductibilité

équivalente ; kD(0) :

constante de vitesse de

dissociation.

[Electrical

characteristics of ionic

compounds confering

bulk conduction to

cyclohexane.

K :

mobility ;

rs : Stokes

radius ;

039B :

equivalent conductivity ; kD(0) :

kinetic rate constant of

dissociation.]

(9)

mobilités sont

faibles,

inférieures à 6 ou 7 x

10- 9 m2N

s, ce

qui

nous fait penser que même à

10-4 M,

les

porteurs

de

charges

dans ces solutions

sont des

agrégats (rayon

de Stokes de

l’AOT

~ 1,4 nm).

On constate que le

remplacement

du Na+ par

NH’

dans l’AOT

augmente

la dissocia-

tion,

ce

qui s’explique simplement

par les tailles

respectives

de Na+ et

NH+4.

La densité de courant stationnaire

(Fig. 7,

courbes 2 et

3)

varie comme la

fonction

F (E ) jusqu’à

environ

107

V

m- l,

ensuite

elle varie moins vite que ne le

prévoit

la théorie. Il a

été fait les mêmes observations avec l’AOT.

Fig.

7. - Variations de la densité de courant en fonction du

champ électrique

dans des solutions dans le

cyclo-

hexane.

1)

10-4 M AOT

(C2H5)4N ; 2) 10-4

M AOT

NH4 ; 3) 10-4

M AOT. Distance entre les électrodes:

0,5 mm.

[Field dependence

of the current

density

in different

electrolytic

solutions of

cyclohexane. 1) 10-4

M AOT

(C2Hs)4N; 2) 10-4 M AOT NH4 ; 3) 10-4

M AOT. Cell

thickness : 0.5

mm.] ]

4.3.3 Conduction des solutions CH + TIAPi +

AOT. - Nous avons étudié la conduction

électrique

des solutions

10- 4

M de TIAPi dans le

cyclohexane

dans

lesquelles

ont été

ajoutées

des

quantités

crois-

santes d’AOT.

Les solutions CH + TIAPi à

10- 4

M

présentent

une résistivité d’environ

1,5

x

1014

fi cm. Pour des concentrations en AOT de

10- 6 M,

on trouve une

résistivité de l’ordre de 8 x

1013

à

1014 fi

cm,

proche

de la valeur de la solution initiale de CH + TIAPi.

Pour des concentrations

plus

fortes en

AOT,

on

constate

qu’il

y a non-additivité des conductivités dues à chacun des

électrolytes (Fig. 8).

La résistivité de la solution

10- 4

M en TIAPi et en AOT est de 4 x

1011 fi

cm, environ 8 fois

plus

faible que la solution

10- 4

M en AOT seul.

Fig.

8. - Variation de la résistivité des solutions dans le

cyclohexane

en fonction de la concentration en AOT.

1)

Solution d’AOT;

2)

Solution

10-4 M TIAPi

et

d’AOT.

[AOT

concentration

dependence

of the

resistivity

of AOT

solutions of

cyclohexane (curve 1)

and of AOT and

10-4

TIAPi solutions of

cyclohexane (curve 2).] ]

A notre

connaissance,

cet effet n’a pas encore reçu

d’explication.

Eicke

[23]

a

proposé

une réaction

de double

décomposition

du

type

AX + CY ~ CX +

AY,

avec CX et AY

plus

dissociés que AX et CY. Dans le cas des solutions d’AOT et de

TIAPi,

ce schéma suppose la formation d’AOT TIA et de NaPi. Il est donc peu vraisemblable car NaPi est insoluble en milieu non

polaire.

Les ions

Pi- devraient

disparaître

de la

solution,

ce

qui

est

contraire à nos mesures de la concentration en

Pi- dans ces solutions. D’autre part, la substitution de Na par le TIA ne se fait

qu’en

chauffant à reflux

le

mélange pendant plusieurs

heures.

(10)

Aux concentrations

10- 5

M en

AOT,

le

régime

transitoire de conduction lors de

l’application

d’un

créneau de tension continue est celui d’une

injection unipolaire.

La mobilité

ionique

est voisine de

1,2

x

10- g m’IV

s, le courant stationnaire suit assez correctement la loi

théorique G(E) (Fig. 9,

cour-

bes 1, 2, 3).

Par contre, aux concentrations

>

10- 5

M en

AOT,

les

variations j (E)

sont

pratique-

ment linéaires

jusqu’à 107

V/m

(Fig. 9,

courbes 4 et

5)

et ne

correspondent

ni à la loi

G(E) d’injection,

ni à la loi

F (E)

de la conduction en volume renforcée par le

champ.

Fig.

9. - Variations de la densité de courant stationnaire

en fonction du

champ électrique

dans des solutions 10-4 M de TIAPi dans le

cyclohexane

contenant :

1) 10-6

M AOT ;

2)

6 x

10-6

M AOT ;

3) 10-5 M

AOT ;

4) 5 10-5

M AOT et

5) 10-4

M AOT. Distance entre les électrodes : 0,5 mm.

[Field dependence

of the

stationary

current

density

in a

10-4

M TIAPi solution of

cyclohexane,

with different AOT concentrations :

1) 10- 6

M ;

2)

6 x 10- 6 M ;

3) 10-5 M ; 4)

5 x

10-5

M ;

5) 10- 4

M. Cell thickness : 0.5

mm.] ]

On retrouve le même

comportement

sur la tan-

gente

de

l’angle

de

pertes (Fig. 10).

Les variations

tg 8 correspondant

aux concentrations

10- 5

M d’AOT

(courbes 1,

2 et 3 de la

figure 9)

sont

semblables à celles obtenues pour le TIAPi seul à saturation. Par contre, aux concentrations en

AOT >

10-5 M, (courbes

4 et

5), tg

8 croît moins

REVUE DE PHYSIQUE APPLIQUÉE. - T. 22, N’ 9, SEPTEMBRE 1987

Fig.

10. - Variations de la tangente de

l’angle

de pertes

en fonction de

l’amplitude

du

champ électrique (f = 50 Hz )

de solutions

10-4

M TIAPi dans le

cyclo-

hexane contenant :

1) 10-6

M

AOT ; 2)

6 x

10-6

M

AOT ; 3) 10-5

M

AOT ; 4)

5 x

10-5

M

AOT ; 5) 10-4

M

AOT. Distance entre les électrodes :

0,5

mm.

[Field dependence

of tan 8

(f = 50 Hz ),

solution

10-4

M TIAPi of

cyclohexane

with different AOT concent- rations :

1) 10-6

M ;

2)

6 x

10-6

M ;

3) 10-5

M ;

4)

5 x

10- 5

M ;

5) 10- 4

M. Cell thickness : 0.5

mm.]

vite avec le

champ électrique,

ses variations sont assez

comparables

à celles de l’AOT

seul,

même si le passage de tan,6 par un minimum n’est pas observé

[24] .

5. Discussion.

Ces travaux confirment les résultats de nos études antérieures de

l’injection.

Ils

précisent

notamment

les facteurs à

l’origine

du

comportement

différent des

électrolytes représentés

soit par le TIAPi soit par l’Aérosol OT.

On

peut dégager

les

points

suivants :

Il y a

proportionnalité

entre la

densité j

de courant

d’injection

et la densité

volumique

qo en ions libres dans le

liquide.

Cette relation est trouvée en faisant

varier soit la concentration en

TIAPi,

soit la nature

et donc la viscosité du

liquide (le cyclohexane,

le n-

décane et le

n-hexane),

soit la nature de

l’électrolyte (différents ionophores,

le DAP et les

composés

de la

même famille

(AOT (C2H5)4N, HDAH, ...).

La mobilité des ions

injectés

est

toujours supé-

rieure à

10-8 m2 V-1 s-1, indiquant

un rayon de Stockes inférieure à

0,8

nm.

Notre étude du

DAP,

de l’AOT

NH4

nous

permet

d’exclure l’influence sur

l’injection

des

propriétés

tensio-actives des surfactants.

70

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