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Intéraction de couches d’arrêts et déviations statistiques
dans les cristaux à trois électrodes
H.F. Mataré
To cite this version:
112 A.
INTERACTION DE COUCHES
D’ARRÊTS
ETDÉVIATIONS
STATISTIQUES
DANS LES CRISTAUX A TROIS
ÉLECTRODES
Par H. F.
MATARÉ.
Sommaire. 2014 1. Généralités et
historique. - 2.
Caractéristiques et définitions. - 3. Courant
d’interaction et états, de surface. - 4. Facteurs de bruit des résistances du schéma substitutif et
calcul de la sensibilité. - 5.
Explication du bruit élevé de la résistance d’interaction. -
Appendice :
Déduction de l’équation d’Einstein-Fokker-Plank pour le courant de diffusion.
PHYSIQUE APPLIQUÉE. TOME
13,
JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE195,9,,
1. Généralités
et,
historique.
- Onpeut
dire que lapremière
réalisation del’amplificateur
à semi-conducteur est le fruit des recherchespoussées
surdétecteurs. L’idée elle-même d’utiliser un semi-conducteur pour
l’amplification
était connuedepuis
Fig. 1 .
longtemps,
mais toutes les réalisations connuesn’étaient pas intéressantes du
point
de vuetechnique.
Bardeen et Brattain ont été les
premiers
à décrireune réalisation
technique
basée
sur les recherchesantérieures sur détecteurs à
germanium [1,
2].
Lesexplications théoriques
données au début[3, 4]
ont été modifiées par la suite(voir plus bas).
Onpeut
dire que c’est l’étude du fonctionnement des détec-teurs augermanium
de résistancespécifique
élevéequi
a conduit à la recherche de l’interactionqui
constitue
l’effet de transistance.En même
temps,
nous avons fait des recherchesavec des cristaux à deux
pointes
et trouvéindé-pendamment
des travaux des chercheurs américains la nécessitéd’une
polarisation
différente des deux côtés(émetteur,
collecteur),
c’est-à-direpotentiel
négatif
élevé du côté collecteur et la tensibn depolarisation positive
du côté de l’émetteur. Nousavons émis l’idée
qu’il s’agissait
de zones decarac-tère de conductibilité différent
[5, 6],
cequi
est enaccord avec les idées de Bardeen et
Shockley.
Cependant,
les dernières réalisations sous forme de fil(filamentary-transistor)
dont nousparlerons plus
tard ont
apporté
de nouveauxrenseignements
utiles à la théorie.L’idée d’utiliser le semi-conducteur en
amplifi-cateur existe
depuis
20 années. Lepremier
brevetsur le
montage
àplusieurs
électrodes sur un cristal date de l’année1928
[7].
H.Heil
aproposé
lepremier
un
pilotage
dechamp
électrique
ou unpilotage
à éondensateur[8] (fig. 1).
Ici on effectue undépla-cement des
lignes
de forceélectriques
par voie capa-citive. Ceci est réalisable sous différentes formes. Toutes lesexpériences
de ce genre restaientjusqu’alors
sansimportance technique puisque
destensions considérables furent nécessaires pour pro-duire des
puissances
depilotage
faibles avec descourants infimes.
L’expérience
décrite par R. Hilsch et R. W. Pohl flffrecependant
un certain intérêt[9].
Ces chercheurs utilisaient pour leurs essais un cristal de bromure de
potassium (KBr)
danslequel
ils firent fondre un fil deplatine
utilisé engrille
depilotage
(fig.
2).
L’inertie dans un tel cristalionique
Fig. 2,
est tellement
grande
que l’on a destemps
de transitde
plusieurs
secondes par centimètre avec un saut dupotentiel
de 10o V à peuprès.
Lapente :
courantanodique /tension
degrille
a été mesurée et est de l’ordre deCes indications sont à traiter avec
précaution
parce
qu’une
tellecomparaison
avec les tubes à vide n’estplus permise
dans le cas d’un courant de«
grille » appréciable.
Le cristal à trois électrodes est à traitergénéralement
commequadripôle
actif(voir
plus bas).
Il semble que les recherches concernant les cristaux à trois ouplusieurs
électrodesn’ont
pasavancé
pendant
les années1939-1945
pendant
lesquelles
les détecteurs au silicium et augermanium
faisaient de
grands
progrès.
Il est intéressant de noter que les travaux et les résultatsdans ce
domaine ont abouti à unereprise
des travaux sur les cristaux à troisélectrodes,
probablement
d’une manière nouvelle et utilisant des idéesindépeùdantes.
L’interaction entre les couches d’arrêt
qui
est à la base de tous cesphénomènes,
a été réalisée d’abord pour legermanium.
Leprocédé
de Hilsch et Pohlqui
résolut leproblème macroscopiquement
en intro-duisant une ccgrille »
dans une couche d’arrêtionique
futappliqué
augermanium qui
offre,
par sa conduc-tibilité mixte(s’il
est suffisammentpur)
unegrille
ou « sonde naturelle » par les « défauts d’électrons »
intervenant dans la couche d’arrêt du
type
N oupar les électrons intervenant dans la couche d’arrêt du
type
P. La conductibilité mixte est nécessaire pour la réalisation de cesphénomènes.
Ou sait que legermanium appartenant
auquatrième
groupe des éléments dusystème
périodique
devient detype
p par addition d’éléments du troisième groupe commele
bore,
l’aluminium,
legallium,
l’indium,
etc.,
tandis que l’addition d’éléments du
cinquième
groupecomme le
phosphore,
l’antimoine, l’arsenic,
etc. favorise la conductibilité par électrons. Ceci est dûau fait que les éléments du troisième groupe laissent
insaturée une liaison de la structure du cristal du
germanium (tétraèdre)
créant ainsi un « trou » oumanque
d’électron,
tandis quel’addition
des élé-mentsdù
cinquième
groupe fournitdes
électrons libres à la maille. Dans le cas dudéplacement
detrous,
ils’agit,
enfait,
d’électronsqui migrent
d’uncentre
accepteur
à unautre,
cequi
estidentique
au .déplacement
d’unecharge
positive
en sens inversedu mouvement de l’électron.
On
comprend
que cette interactionplus
forte avecla maille du corps solide conduise à une mobilité
plus
faiblepour
les trous que pour les électrons(Ilélectr,
ns = 3 000CM2/V’
s ; yjr,,us 9 000Cnl2/V.S).
Le
point
fondamental est que legermanium
soit assezpur pour que la conductibilité par défaut d’électrons prenne
part
à la conductibilité dans le corps detype
N et vice versa. Il est connu que cela nes’effectue
qu’à
partir
d’un certaindegré
depureté.
Enpoussant
lapureté,
l’extension de la couche d’arrêt en sens inverse croît et le nombre de trous croît aussi de telle sorte que l’interactiondevient
plus
forte
(gain
en courantplus
fort,
voirplus loin)
En mêmetemps,
la limite defréquence
s’abaisse àcause d’une raréfaction des
porteurs
decharge
libres. La valeur limi.te de la résistivité sansimpu-retés
(intrinsèque
à ,T = 3 oooK)
estcalculable
théoriquement,
elle estde p === 1 00 . cm [10].
L’importance
des travaux depurification
apparaît
quand
on considère la variation de la résistivitéspéeifique
avec la teneur enimpuretés.
Apartir
d’une
pureté
de 0-8 enpoids,
onpeut
encore mesurerdes différences
de p
d’un facteur de 10. Les méthodesspectrographiques
ne suffisentplus
pourdéfinir
et décéler ledegré
depureté.
Les mesures derésis-tivité,
du coefficient deredressement,
du coefficient deHall,
de la vitesse dediffusion,
etc.,s’avèrent
beaucoup plus
sensibles.’
On
comprend pourquoi
il faut donner augerma-nium ce haut
degré
depureté.
Eneffet,
la diffusiondes
porteurs
decharge
designes opposés
nepeut
Fig. 3.
être efficace
qu’à
partir
d’un certaindegré
depureté,
laprobabilité
de recombinaison diminuantlorsque
lapureté
augmente.
De l’autrecôté,
la couche d’arrêt doit être étendue (hautinverse).
Il y a d’ailleurs unedifférence dans la
réponse
defréquence
entre les deux cas :injection
de trous dans letype
N etinjec-tion d’électrons dans le
type
P. Ce dernier cas conduit à uneréponse
enfréquence
plus
élevée à cause de l’inertieplus
faible des électronspendant
leurpar-cours de l’émetteur au collecteur. La
présence
dedeux
porteurs
decharge
designe
différent a donnél’idée de base
d’une
explication
ducomportement
dugermanium
dans la théorie des états de surface. Bardeen et Brattain[4]
ont étudié la structure des niveauxd’énergie
à la surface dugermanium d’après
laconception
due àSchottky
etSpenke
de l’exis-tence d’une couche d’inversion(fig. 3).
t
est le niveau de Fermi. La banderemplie (s)
est fortement relevée aupoint
de contactdu
métal-eut
du semi-conducteur en laissant une
petite
distance
d’énergie
àE duniveau
de Fermi. La bande de conductibilité est courbée en haut et se divise en une zone detype
n et une zonesuperposée
detype
p.
séparation
p-n au casgénéral
d’une couche d’arrêtmétal jsemi-conducteur.
Lacharge positive
dans la couche d’arrêt(raréfaction
desporteurs de charge)
estcompensée
par unecharge négative
augmentée
à la surface. Onpeut
aussi considérer lacharge
néga-tive decompensation
commeformée
par uneaccu-mulation d’électrons liés à des états de surface. Dans ce cas, le semi-conducteur est lui-même le
siège
des deux niveaux depotentiel.
. Les états de surface
physiques
sous formed’inho-Fig. 4.
mogénéités
limites entre les cristaux donnent d’autres solutions del’équation
deSchrôdinger
ou des états de surface dans le sefis de Tamm et Bardeen[11]
ne sont
plus
considérés comme essentiels pour l’effetde transistance. C’est la coïncidence de certaines conditions
qui
permet
l’injection
deporteurs
decharge
designe
opposé
dans le mêmecristal.
Ces conditionssont,
avant tout : la conductibilité mixte par électrons et défaut d’électrons et unegrande
étendue de la couche d’arrêt en sens inverse
(substance
pureet
résistivitéélevée).
L’explication
dupilotage
d’une couche d’arrêt à travers le cristal massif(comparer [12]
et laj,onction p-n)
n’estd’ailleurs
plus problématique
avec dessuppositions
qui
ne sont pas basées sur des couchessuperficielles
prédonnées.
Sous les conditions de couches d’arrêt étendues et de conductibilitémixte,
lapolarisation
designe opposée
des deux couches limites suffitpour
_ l’établissement dece que
Aigrin
etDugas
appellent
une couche «
chimique )) (ci.
les tràvaux deAigrain
et
Dugas [13]
à[ 17]).
Dans certains cas, des zones de
cristallisation
favorisent
l’interaction à travers des distancesplus
grandes.
Dans le casdu
transistron en forme decoin
(fig.
4),
nous avons pu mesurer une forteinteraction à travers une distance de 50 [.l.
Une
possibilité
de mesurer ces conditionshétéro-gènes
à la surface a étéindiquée
par Benzer[12]
( fig.
5).
On mesure la tension deHall
AU àproximité
del’aiguille
positive
(émetteur)
dans unchamp
,
magnétique
H,
transversal. La densité accrue dedéfauts d’électrons devait se marquer par un
chan-gement
designe
ou au moins une diminution de AUsi le courant varie entre zéro et une valeur
quel-conque.
Depuis
la mise aupoint
du transistron-filament(filamentary-transistor),
l’injection
de défauts d’élec-trons est unprocédé
contrôlable et connu. Leprin-cipe
est de créer une couche mince degermanium
qui
permet
d’établir unchamp
électrique
assezintense et
d’injecter
d’un côté des défauts d’élec-trons[18]
par une électrodepositive.
Desdispositifs
de ce genre ont
permis
d’effectuer des mesures dedensité de
trous,
de leur durée devie,
de leurmobi-lité,
etc. avec une exactitude bien au-dessus de cellepossible
enemployant
la méthodeclassique
demesure du coefficient de Hall. La durée de vie moyenne d’un trou
positif
dans legermanium
nde p = 10 Q. cm de résistivité
spécifique
est deT == 1o-7 s.
La jonction
p-n mérite un intérêtspécial
du
point
de vuethéorique
etpratique.
Onpeut
produire
cesjonctions
en coulant dugermanium
de haute
pureté
dans un videpoussé
(io-5
à ,10-6)
etappliquant
unprocédé
de refroidissementsoigné.
La zone de contact entre deux couches de
germanium
due type
différentpeut
former un redresseur decarac-téristiques spéciales.
W.Shockley
a fait une théoriede ce redresseur en tenant
compte
des mobilités et résistances différentes des deux côtés et trouve que l’ancienne formulesemi-empirique
de C.Wagner :
Fig. 5.
dot être valable dans ce cas. Comme W.
Shôckley
l’a
indiqué
à la conférence sur les semi-conducteurs àReading (juillet r g5o),
on a pu mesurer, sur de telsdétecteurs p-n, des
caractéristiques
qui
satisfont très exactement auxpoints
calculésd’après
cette formule.Depuis
les études sur legermanium,
on aessayé
de faire des cristaux
amplificateurs
avec d’autrescorps.
Banbury,
Gebbie etHogarth
(Université
deReading)
ontcommuniqué
les valeurs de transistrons à base de sulfure deplomb
(PbS),
mais
ayant
desperformances
légèrement
inférieures à celles dugermanium.
Le sulfure deplomb
utilisé est dutype
p et la mobilité desporteurs
decharge
dans le, PbS est de l’ordre degrandeur
de celle desporteurs
decharge
dans legermanium
mais un peuplus
faible.CdS,
etc. Lesperformances
ontcependant
été infé-rieures à celles obtenues dans legermanium.
2.
Caractéristiques
et définitions. - Nous ferons unedescription
despropriétés
d’un transistronen
partant
de lareprésentation
sous forme dequadri-pôle.
Cecicorrespond
d’ailleurs aux mesures effec-tuées sur une table de fabrication moderne. Le tran-sistron travaille des deux côtés sur despenthodes
saturées pourpouvoir changer
les
courantsrespectifs
sanschanger
lesimpédances
extérieures. Onpeut
ainsi faire une mesure des variations des courants et tensions avecimpédance
decharge
infinie ounulle en court-circuitant la
penthode
de sortie parune
capacité.
Nous reviendrons sur cepoint
plus
tard. Une méthode de mise au
point
est donnée par lafigure
6. La déviation du courant en inverse du côté ducollecteur
par l’interaction des couches d’arrêt estvisible,
si l’on faitpiloter
l’émetteur parun
générateur
à 2 ooopériodes
parexemple.
Lepilo-tage
de lacaractéristique
du collecteur se fait par ungénérateur
de 5opériodes.
On évite ainsi des interférences. Pour faire unedescription
analytique
du
transistron,
on commence par uneanalyse
duschéma
généralisé
sous forme dequadripôle.
Lesexpressions
pour les résistancesrespectives
sont très semblables auxexpressions
que l’on connaît dans la théorie desdiodes
mélangeuses
[19], [20], [21], [22].
Ces
équations
expriment
une forte réaction del’impédance
de sortie surl’impédance
de
l’entrée etvice versa. ,
On ne
peut
pas définir unepente
du courant degrille,
comme dans le cas des tubes à videpuisque
la résistance d’entrée est basse et le « courant degrille ))
est du même ordre degrandeur
que le «cou-rant de
plaque
». On noted’abord
leséquations
duquadripôle :
DUE
etAIE
sont la’ tension et le courantémetteur;
A!7A
etAIA
sont la tension et le courant de collec-teur.Les
impédances
sont introduites en valeursabsolues.
Ces
équations générales
d’unquadripôle
passif
nesont valables que pour des déviations
(tensions
alter-natives)
faibles(A).
On ne doit pasperdre
ceci de vue pour toutes les,déductions
physiques
à tirer de ceséquations.
Lamesure des résistances ) 1 Rnm !,
etc.est
importante puisque
la connaissance de ces der-nièrespermet
un calcul despropriétés
du transistron.On a utilisé la
méthode
suivante : On alimente le transistrons des deux côtés par le courant deplaque
depentodes
saturées..De cettefaçon,
il estpossible
dechanger
lapolarisation
d’un transistron sanschanger
l’impédance
decharge.
Ensuite,
il est facile de faire une mesure duquadripôle
dans les deux cas :marche à vide et court-circuit
(à
lasortie).
-La ten-sion alternative est . mise aux bornes d’entrée et mesurée par un voltmètre àlampes.
A lasortie,
on
peut
mettre les deux cas : marche à vide etcourt-circuit,
enbranchant
unecapacité
assezgrande
enparallèle
sur lapentode
desortie.
Les courants alternatifs
qui
doivent
être mesuréségalement
sont déduits des tensionsrespectives
auxbornes de deux résistances de valeur connue, bran-chées en série avec le transistron. On mesure ainsi les
grandeurs
._
les indices o et 00
indiquent
si le collecteur se trouveen court-circuit ou en marche à vide,.
Ces
cinq grandeurs
suffisent pour un calcul desFig. 6.
propriétés
principales
du transistron.D’après
leséquations
(1 a)
et(1 b),
on a,
Conformément à
l’équation
(1),
on amaintenant,
pour la résistance d’entrée du transistron :
où
Ri
est la résistance dechargé
du côté collecteur. La résistance de sortie estRk étant la résistance de
charge
à l’entrée.d’entrée et de sortie des diodes
mélangeuse-s
[19],
[21],
[22]..
Ici,
les résistances d’entrée et de sortiedépendent
également
de lacharge
à l’entrée et à la sortie respec-tivement.On déduit aussi facilement les autres constantes nécessaires pour les cas : court-circuit
/marche
à vide du côté du collecteur.Amplification
en courant(pour
Ri =o)
:.Amplification
en tension(valeur maximum) :
Si le déterminant des
équations
(1) :
est
négatif,
le transistron est instable. En d’autrestermes,
sion a tendance vers un
régime
oscillatoire. En intro-duisant les valeurs données sous(2),
on déduitfaci-lement
l’expression pratique
Pour un calcul de
l’amplification
enpuissance,
nous avons besoin deséquations
qui
donnentl’égalité
Pour former le
rapport
despuissances :
on introduit en
(12)
A7A
d’après (11)
etRE
d’après (6)
avec la
supposition
que le transistron soitadapté
à l’entrée.Cela
donneNous calculons encore la résistance de
charge
RI
pour une
amplification
maximum enpuissance :
L’impédance
l’entrée
est pour le même cas :, En introduisant
Ri
d’après (15),
en
(14),
on aDans ce cas, on a, pour les
amplifications
encourant
(respectivement
entension) :
Il en résulte les résistances
optimum
des deux côtés :La formule
(17)
donne le mêmerésultat
que la formule suivantequi
se déduit durapport
diffé-rentiel total des
puissances :
-Cela
donne,
pour4UA
= o etUA
=const.,
lefac-teur de
puissance
> donne des indications sur la variation de
IA,
maisplus
exactement que oc et dans la limite de la varia-tion de lapuissance
d’entrée,
puisque
U E
nepeu
pas être considéré comme constant pour
IE
variable. Si l’ondésigne
parRT
la résistance entre les deuxaiguilles (émetteur
etcollecteur)
dans le cas normal(avec
polarisation)
etRNT
la résistance dans le cassans
polarisation,
onpeut
définir unegrandeur
impor-tante que nous
appellerons
le « facteur d’interaction »Ce facteur est une mesure pour la variation de la résistance transversale à travers les
aiguilles.
Il est.caractéristique
dechaque
cas. y = 1 veut direqu’il
n’y
a pasd’injection
deporteurs
decharge de
signe
opposé
du côté de l’émetteur.-117 A
Nous traiterons cette
question
en détail dans lechapitre
suivant.3. Courant d’interaction et états de surface. -
Depuis
lapremière publication
de Bardeen et Brattain sur l’effet de l’interaction de couchesd’arrêt observé à l’aide du « transistor »,
beaucoup
de chercheurs ont traité le
phénomène
des « couchessuperficielles
». On sait bien que la théorieclassique
de la
couche
d’arrêt dans le sens deSchottky
nepeut ,plus
fournir uneexplication
du fait que leredressement ne
dépend
pas de la nature dumétal
[23]
et du fait -que le travail d’extractiondépend , peu
de latempérature
[24].
Bardeen[11]
]
a
adapté
la théorie des niveaux desurface,
dit« niveaux de Tamm », à
l’explication
de ces anomalies.On
peut
attribuer ces niveaux à des solutionssupplé-mentIDres de
l’équation Schrôdinger
pour le cristal fini et aussi à desimpuretés
qui
créent ce queSchottky
etSpenke
ont nommé une « couched’in-version ». La surface extérieure étant du
type
p,le bloc interne du
type
n. C’est ainsi que la couched’arrêt est
prédonnée
à l’intérieur et que l’on devient trèsindépendant
despropriétés
del’aiguille.
Deplus,
on
peut
ainsiexpliquer
le fait que, parexemple,
larésistance
de parcours calculée àpartir
dela
formuleconnue
ce
qui
donne,
pour une seule surface decontact, v
= r:Rp
-P ,
4r -avec p, résistivité enQ. cm;
r, rayon de la surface decontact )
donne une valeur de 2 ooo f2pour p = 10 12. cm et d == 2r =
0,0025
cm. Enréa-lité,
on trouve une valeurplus
basse d’unepuissance
de 10.Puisque
les états de surface semarquent
àpartir
d’un certaindegré
depureté
dumatériel,
on devait
expliquer
lephénomène
plus
spécialement
par un
équilibre qui
s’établit entre les donneurs et lesaccepteurs,
de sorte que par lesigne
depolari-sation,
on a, d’uncôté,
conductibilité parélectrons,
de
l’autre,
conductibilité par trous dans le même corps. Si l’on travaille avec dugermanium
biencristallisé,
mais, pa’s
spécialement
sous forme de cristauxuniques,
et sans
formation,
ons’aperçoit
que lespoints
fonc-tionnant en transistron sontrépartis
au hasard surla surface d’un cristal. Pour mieux connaître la différence entre les
points
« transistance » et «non-transistance » sur un
cristal,
l’auteur a fait des mesures de résistances et decapacités
dans les deux cas. Les résultats sont décrits ailleurs[25], [26].
Enrésumé,
l’auteur propose un schéma substitutif danslequel
l’effet depilotage,
qui
se traduit dansles mesures par une
augmentation
de lapente
capa-citivedUE
du côté de l’émetteur et par unabatis-d UE
sement de la résistance transversale
R’ ,iT
(fin. 7)
estspécialement
caractérisé par lagrandeur
y,appelée
coefficient d’interaction :où
la résistance définie pour le shunt latéral
représenté
par lesporteurs
decharge
émanant de l’émetteur etse
déplaçant
vers le collecteur. Unprocédé analogue
setrouve chez
Aigrain
[141
qui
introduit aussi deuxcomposantes
(latérale
etverticale)
pour lecouxant
d’interaction.
RNT
est la résistance entre lesaiguilles
sans effet de
pilotage.
RE
etR’ ,&
sont les résistancesFig. 7.
internes
respectives
des deux couches d’arrêt aupoint
de travail.R,,
est la résistance de parcours, commune, parce que,ici,
la distance des couches d’arrêt est de l’ordre degrandeur
de l’extension de la couche limite. Lecomportement
normalpeut
être décrit par une résistanceRl,
positive,
y étant d’ordrede
o,5
dans un cas normal(vôir plus bas).
Puisque
Ri
est une mesure de la densité du courant
d’interaction,
y est aussi
spécifique
pour l’efficacité du courant desporteurs
decharge
contrapolaires,
émis par l’émettrice.Avant d’entrer dans le détail de cette
question,
nous
remarquons,
enrésumé,
que la densité descentres
d’impuretés
dans les deux cas : transistance et non-transistance est différente. Si l’on fait le calcul denD
(densité
des centresd’impuretés donneurs),
d’après
la formule connue deSchottky :
- (F-,
constantediélectrique;
e,charge unitaire).
élevée dans le cas du
transistron
que dans celui dunon-transistron.
Ce résultat est
compatible
avec les remarques deBardeen et Brattain
[4] qui
trouvent que la densité des défauts d’électrons à la surface dugermanium
purifié
est de l’ordre dé4o
fois la densité dans le cristal. Oncomprend
quel’injection
de trous setraduise dans la mesure des
capacités
par uneaug-mentation des centres
d’impuretés
puisque chaque
trou libérécorrespond
à uneimpureté
ionisée. ’Le facteur d’interaction y
représente
un moyensensible
pour la caractérisation des transistrons. La chute de la résistance du côté du collecteur dans lecas transistron
[26]
est due d’abord aux défautsFig. 8.
d’électrons
prenant
part
autransport
latéral du courant.Un fait
très important,
c’est que ypeut
devenirplus
grand
que i et cela en croissant avecIA
Dans les mesures effectuées à une
fréquence
trèsélevée
(60 Mcjs), l’augmentation
deRT
avecIE
éstexplicable puisque
RT
est tracé avecU E
commeparamètre,
mais ontrouve,
engénéral,
un abais-,sement de yavec
croissant.Si
l’on
fait la même mesure à unefréquence plus
, basse
(5
oooc/s),
on constate que ypeut augmenter
avec
Ii
croissant(pour
IE
augmentant,
ydiminue)..
Lafigure
8 donne les résultats d’une mesure ducoeffi-cient d’interaction sur un échantillon
qui
montreune
augmentation jusqu’à
la valeur de 2 mA pourle courant de collecteur. On
comprend
que y passe par un maximumpuisque
pourIA
croissant en sensinverse la couche d’arrêt
s’élargit
etaugmente
ainsi dans une certainepartie (en
accord avec la théoriede
Schottky)
la zone de haute résistivitéqui
faitFig. 9.
partie
de larésistance
latérale. Apartir
d’une certainevaleur,
R:B
commence à diminuer et yreprend
l’allure normale. D’autre
part,
il est clair que ytombe avec
IE
croissant. Le derniercomportement
se retrouve dans toutes les mesures, mais il y a des
cas où y tombe d’abord pour passer ensuite par ce
maximum
(fig. 9).
Cecis’explique
par lerapport
Fig. 1 o.
entre IF,
et7A.
Dans certains cas, on trouve d’abord l’allure normale de y avecIi,
croissant(si
IE
est119 A
du collecteur n’est pas encore assez
profonde.
Si cette dernière reste encore à haute résistance avecIA
crois-sant
(UA
suffisammentgrand),
on passe par unminimum,
puis
par le maximum pour atteindre ensuite lapartie
normale de y.Le cas
typique
général
est donné par lafigure
10.Seulement,
pourIE
trèspetit,
le maximum est visible. PourIE o,3
mA,
y tombe assezréguliè-rement. Ces mesures ont été faites avec un
pont
pour courant
alternatif,
bloqué
contre les conduc-teurs pour lespolarisations
directes pardes
capa-cités
présentant
un court-circuit pour cette fré-quence.L’explication
de cephénomène
est la sui-vante : dans le cas normal d’un branchementde résistances
différentielles,
uneaugmentation
decourant devrait entraîner un abaissement des
résistances résultantes
(caractéristiques négatives
exclues).
Mais on mesureici,
avec la sonde ducourant de
l’émettrice,
la résistance interne de la couche debarrage
du côté du collecteur. Celui-ci travaillant en sens deblocage
doitmontrer,
d’après
la théorie
classique
de « diode ))(Schottky),
unagran-dissement de la résistance avec I croissant en sens
négatif.
On sait bien que cela ne se fait que dansune
partie
limitée àproximité
dupoint
zéro et que la résistance interne de la couchediminue
enfin fortement. On mesure doncl’agrandissement
de la résistance interne du côté du collecteur dans cettepartie
de lacaractéristique.
On voit aussi que ycommence à diminuer à
partir
d’un courantI,
assezélevé. Il n’est donc pas nécessaire de penser à une
résistance
Rt
négative.
De toutefaçon,
pour lecalcul,
onpeut
mettreRi
négative.
Enoutre,
on doitadmettre que la forte recombinaison des défauts d’électrons à la surface est mesurable en basse
fréquence
etqu’elle
réagit
dans le même sensqu’une
augmentation
de la résistance d’interaction. Apartir
de cesconnaissances,
onpeut
établir le schéma substitutif pour lequadripôle
actif du transistron(voir
[25]).
Entraçant
ces schémassubstitutifs,
on
part
toujours_
de certainessuppositions
heuris-tiques.
On trace lequadripôle
sous forme d’un T parexemple
et l’onajoute,
du côté ducollecteur,
la source de tension nécessaire pour satisfaire auxéquations
duquadripôle
nonsymétrique.
Ceprocédé
fournit facilement les schémas substitutifs pour les différentes méthodes de
câblage :
cristal commègrille
ou collecteur à la masse ou encore émetteur à la
masse
(cf.
parexemple Ryder-Kircher,
BellSyst.
Techn.
J., 1949, 28).
En faisant une
comparaison
des différentscoeffi-cients de ces
équations,
ontrouve,
parexemple,
pour le
montage
collecteur à la masse, une résistancede sortie .
Cette résistance
correspond
dans notre schéma à la résistance transversale entre lesaiguilles.
Enmesu-rant cette résistance dans ce
branchement,
on trouveque
l’équation
donnée pourB22
est correcte pour oc > i. Si ce > i,B22
devientnégatif
(1).
Endivisant cette
équation
parR22,
on trouveCela
donne,
pour a = i et pour des valeursnormales de
R,,
etR12,
une résistance de l’ordrede’ 100 Q: Pour oc > i
(par
exemple
1,5),
on trouvec’est-à-dire une valeur
négative
pourB22.
Cette
représentation
nepermet
pas d’autresconclusions,
tandis que le facteur d’interaction est enrapport
direct avec lefacteur
défini parShôckley [ 18]
comme mesure de la
partie
du courant de l’émetteurporté
par. des trous. Ce facteur a été introduit parShockley
pourinterpréter
les mesures avec unesonde faites sur des transistrons filamentaires
(fila-mentary-transistor).
Mais pour letransistron,
type
A,
cette mesure ala.
mêmeimportance, puisque
les courantsrespectifs
secomposent
d’unepartie
portée
par les trous et d’une autre
portée
par les électrons. La seule différence est que lechamp
électrique
exté-rieur danslequel
les défauts d’électrons sonttrans-portés
n’est pas fourni par des électrodessupplé-mentaires,
mais parl’aiguille
du collecteur. La frac-tion du courantportée
par des trous estoù
Ip,
courantporté
par destrous;
.In,
courantporté
par lesélectrons;
£ o
R T,
résistance latérale sansinjection
detrous;
G
= RT,
résistance latérale avecinjection
de trous. Etpuisque
sans recombinaisonon a
Nous introduisons les
grandeurs
(-LIU
mobilité
[ cm2jV : s]
desélectrons;
[J-p, mobiilté des trous.En
développant
on trouve doncCette
équation
donne lerapport
entre le facteurspécifique
introduit parShockley
et notre yRT
RNT
’
Avec la connaissance de
6,
on calculefacilement
(la
fraction du courant del’émetteur,
porté
par destrous).
_4. Facteurs de bruit du schéma
substitutif,
et
sensibilité.
-- Il est d’uneimportance
primor-diale de
pouvoir précalculer
le bruit demontages
avec transistrons. Cette connaissance
permet
de trouver lesmontages
utiles et sensibles dans les cas ,pratiques.
Pour résoudre ceproblème,
onpeut
pro-céder de deux
façons
différentes : onpeut
d’abord mesurer le bruitdes
trois résistancesRT,
RE
etRA
du schéma
substitutif.
Delà,
onpeut
déduire lesfacteurs de bruit pT, pE et PA de ces résistances.
Cette connaissance
permet
l’établissement d’un schéma de bruit ou d’uneformule
pour lapuissance
de bruit
semi-empirique.
On trace le schéma dru réseau substitutif desrésistances,
prend
en considé-ration leurstempératures
de bruitrespectives
etpeut
ainsitrouver,
par une discussion de la formulefinale pour la
sensibilité,
lerapport
favorable des résistances ou lepoint optimum
de travail. Cepro-cédé a été utilisé pour
précalculer
la sensibilité demontages
avec transistrons[27], [28].
On
part
d’unereprésentation
des facteurs de bruit des couches d’arrêt. Ceci se calcule d’unefaçon
trèsgénérale
enremplaçant
le semi-conducteur à deux électrodes par son réseau de résistancesauxquelles
on attribue des
générateurs
de tension fluctuantes. On calcule ainsi la valeur moyenne du carré de la déviation standardl’amplitude
de bruit. Poursimplifier
leprocédé,
on
représente
lesystème
dusemi-conducteur
par unefonction aléatoire
’ qui,
sous forme d’uneexpression
d’oscillationsamorties,
permet
un calcul deu2
en utilisant la transformée de Fourier.Enfin,
il faut attribuer ausemi-conducteur une
impédance
pure(capacité
ouinductivité)
pour aboutir à uneexpression qui
contient
l’énergie
moyenne
Cu2
ou I Li2.
2 2
Cette dérivation conduit à une
expression
pour la moyenne du carré de la tension de bruit du détecteur.
’
On a
k == constante de
Boltzmann;
T
p = ;’0
[T,
température
de bruit de lacouche;
T 0’
température
absolue ambiante(300° K)];
Rq,
résistance enparallèle
avec lacouche;
S
-di,
pente
de la couche limiteau
point
de travail(ci.
[27]).
En
tenant compte
d’une résistance de parcoursR.,
on arrive à la loi
où
1 1 ),
valeur absolue du courant à travers ledétec-teur ;
-)
U!,
valeur absolue de la tension auxbornes;
pp
- 1
conductibilité de parcours;RP
R,
résistance enparallèle;
F2,
facteur decharge d’espace;
Ri
du
résistance différentielle de la couche auui!
point
de travail.Des calculs
plus poussés
conduisent à une formulepour le bruit total du détecteur
[28].
Onpeut
faire l’extension pour le casdynamique
danslequel
le cristal estexploré
par une tension alternative. De cettemanière,
on arrive à uneexpression
pour le facteur de bruitdynamique
enprenant
pour base lareprésentation
de lacaractéristique
sous la formeet pour base de la
représentation -
de lacaractéris-tique :
-(où I.
et oc sont desconstantes),
on aA est une constante voisine de 1;
F2,
@ coefficient d’affaiblissement par lacharge
d’espace;
l 0
«(X u -),
fonction de Besselmodifiée
d’ordrezéro ,
Ainsi,
on est à même deprécalculer les
tempéra-tures de bruit des résistances
respectives
d’un schéma et de les comparer aux valeurs mesurées par des mesures de bruit.Ensuite,
onpeut
précalculer
lapra-tique
duprécalcul
et pour l’étude des valeursoptimums
dans lesrécepteurs.
La
figure 7
donne le schéma substitutif du tran-sistron avec les valeurs de p des différentesrésis-tances. On a
trouvé,
par des mesures, queR,,
la résistance d’interaction(dans
la mesureRT),
apporte
ûne
fortecomposante
de bruit.Déjà,
le branchementen série de deux couches d’arrêt sur un cristal donne
un facteur de bruit très élevé.
Car,
même sanspilo-tage extérieur,
un courantqui
passe à travers la couchesuperficielle réagit
comme courant d’inter-action(nous
en donnonsl’explication
dans lecha-pitre
suivant).
Lafigure
11 montre le résultat deFig. i i.
mesures de pr pour un échantillon
(non-transis-tron),
qui
ne montre pasl’amplification,
où donc ce = o. On trace dans un teldiagramme
le.courant
IT
à travers lasurface,
la résistanceU t
7r le courantéquivalent
deplaque
de la diode saturéeIe
et le facteur de bruit p, calculé
d’après
p = 20le
Rp.
Le cristal n’est pas branché dans ce
montage.
La mesure s’effectue à une
fréquence
de 6oMc /s
aux bornes d’un circuit
symétrique
surlequel
les deuxaiguilles
ont été branchées. Le branchement du cristal(référence
à lamasse) n’apporte
pas unchangement appréciable
des valeurs de p.. Cela prouve que le bruit élevé estdû,
avanttout,
à l’interaction des deux couches d’arrêt. Dans lapartie
qui
sert engénéral,
oùIT
est entreo,5
et 1mA,
p est de l’ordre de 200 ! 1 Nous
donnerons,
dans leprochain chapitre,
une dérivationmathématique
de ce niveau de bruit élevé.Il est évident que la connaissance des différentes valeurs de p dans le schéma substitutif
(fin.
7)
est suffisante pour le calcul du bruit résultant ou de lasensibilité de
montages
avec transistrons. Le calcul détaillé se trouve dans lapublication
[28].
Les valeurs de la sensibilité sont très
limitées
àcause de la
température
de bruit très élevéede
la résistance d’interaction.5.
Explication
du bruit élevé de la résistance d’interaction. - Dansce
qui
précède,
nous avonsvu, dans les définitions le rôle
important
ducoeffi-cient d’interaction y
qui
est à la base du bruitélevé
. etqui
permet,
en mêmetemps,
uneappréciation
des états de surface. La
répartition
du courant latéral définit une loispéciale
de bruitqui
diffèrebeaucoup»
des lois connues dans les semi-conducteurs à deux électrodes. Van der Ziel a donné récemment unrésumé
[29]
des théories pourl’explication
de laloi,
(J, fréquence
demesure)
del’amplitude
debruit,
expliqué
d’abord par Mc Farlane[30].
Ce der-nier avait amélioré la loi deSchottky :
àj2,
moyenne du carré du -courant debruit;
j2,
carré de la- densité ducourant;,
w = 2 z
f ,
fréquence
angulaire.
Cette loi devrait
représenter
ladépendance
du ,
bruit Johnson de la
fréquence
jusqu’à icHz.
Onpart
del’équation
de diffusionen mettant
’
N étant le nombre d’atomes par centimètre carré de la surface au
temps
t;j,
densité du courantthermoioniqué;
probabilité
qu’un
atome(Ba
parexemple), migre
àpartir
de la surface d’une dis-tance hpendant
l’unité dutemps;
D,
coefficient dediffusion;
h,
épaisseur
de la couchesuperficielle
où seproduit
le
gradient
de concentration.Afin
d’établir’la
loi I
Mc Farlane suppose que des nuages d’atomesmigrent
à travers le semi-conduc-teur. Cequi
nous intéresse ici c’estplutôt
le bruitqui
reste àplus
hautefréquence ( f
plus
grand
que i o4 e /s),
parce que ceci est dû à un mécanismed’impuretés
où le bruit causé par l’effet de rétré-cissement deslignes
du courant dans la zone de contact(zone
contractée ducourant).
Pour uneanalyse mathématique,
il faut d’ailleursséparer
les différentes causes de bruit. pour aboutir à unedéfi-nition des données
physiques.
Les différentes causesde bruit dans un semi-conducteur sont :
i Bruit Johnson
(ou
« Flicker effect»)
qui
diminue avec
l’augmentation
de lafréquence.
2° Bruitthermique
de- la résistance de travail(résistance
différentielle)
selonNyquist.
Toutes fré-quences.30 Bruit
Schottky
(diode
saturée oupartiellement
saturée).
Toutesfréquences.
,40
Bruit d’interaction. C’est le bruitsupplémen-taire causé par la
superposition
de deux mécanismesstatistiques (voir
plus
bas).
En basse
fréquence,
le bruitd’après 1°
estprédo-minant et pour une
polarisation
forte et àplus
hautefréquence
3Q est leplus
important.
J. M. Richardson[31]
a récemment donné une théorielinéaire
des fluctuationsqui
seproduisent
dans le processus de diffusion. Son traitement touche deplus près
notreproblème puisqu’il
part
également
del’équation générale
de diffusion en troiscoor-données :
+
r, coordonnée
d’espace (vectorielle);
i,
coordonnée dutemps;
D, constante;
g
(f,
1),
fonction-source pour l’excitation de fluc-tuationsd’équilibre.
Richardson n’a considéré la
dépendance
de lafréquence
du processus aléatoire que pour uneexplo-ration
faible
et constante enadmettant
pour - lavariation de la résistance une fonction linéaire des déviations de concentration
+
-r, vecteur de
position
etdr,
élément de volume aupoint
de coordonnée r du volumeAs.
De
plus,
le modèlemathématique
estdéveloppé
plutôt
pour uncontact
entre
des surfaces relati-vementlarges.
Dans la couchesuperficielle,
onadmet une diffusion de
molécules,
d’atomes ou d’ions. Pour leproblème
dutransistron,
un autrepro-cessus est à
envisager.
C’est l’interaction entre deux couches d’arrêt ou le mécanisme depilotage
d’unesource de bruit par un autre
procédé statistique.
On veut calculer iciplus spécialement
la forme de la loi de distribution deprobabilité
si le courant dediffusion
atomique pilote
ou influence un autrecourant due diffusion ou une couche d’arrêt avec une
distribution
gaussienne.
Leprocédé
que nousappli-quons a
quelque
similitude avec le traitement queBerstein
[32]
applique
au bruit d’ungénérateur
à tube.L’équation
d’Einstein-Fokker-Plank donne le moyen leplus approprié à
l’étude des processussta-tistiques
dans lessystèmes
scléronomes.Sans insister ici sur le
développement
mathéma-tique général
de laquestion (voir
Appendice),
nousvoulons admettre les données suivantes :
Le courant de diffusion des trous ou des électrôns se
déplaçant
dans le sens latéral(Ri)
est soumis àl’équation
de diffusion dans letemps
etl’espace :
où
D,
coefficients dediffusion;
nh, concentration des trous dans le
transistron
detype
n où n, concentration des électrons dans le transistron detype
p.Il
s’agit
des conditions dessystèmes
scléronomes. On connaîtdéjà l’application
del’équation
«Einstein-Fokker-Plank » aux
systèmes
de ce genre. Dans lalittérature
Khintchine,
Kolmogoroff [34], [35]
etPontrjagin [36]
ont été lespremiers
à traiter les processus continuels etstochastiques
à l’aide de cemécanisme
symbolique.
L’équation
dans letemps
etl’espace
pour la dif-fusion(1)
estidentique
avec celleappliquée
parHerring
[37]
pour le cas du transistron sans tenircompte
de la recombinaisonnh, densité des
porteurs
decharge;
leurmobilité;
x, coordonnée
d’espace;
E,
champ
électrique;
t,
temps.
Pour un coefficient de diffusion constant et un
.processus
unidimensionnel,
l’équation (2)
devientet de
suit
é-rentielle stationnaire de la densité de
probabilité.
L’équation
(3)
est de la formeon
peut
déduire,
pour la densité deprobabilité
f (n/i)
d’un
système
de la forme(3),
l’équation
deEinstein-Fokker-Plank :.
où
E --,
b =
lim -,
intensité dedispersion;
T+O T
r,
déviation dupoint
dephase;
r, intervalle entre les déviations.
Pour le cas stationnaire
( f indépendant
det),
on aLa distribution de
probabilité
stationnaire est unesolution non
négative
et normalisée del’équation
différentielle(6).
Dans le casgénéral,
l’existence dela solution
stationnaire
estpossible
si :a.
c’ > b(x) > c’ > o;
b. x (x) négatif
pour des valeurs assezgrandes
de + x,positif
pour des valeurs assezgrandes
de - x et dans les deux cas modulo
plus
grande
qu’une
certaine constante g > o.On
peut
ainsi,
en utilisant lesintégrales
deStieljes
pour x
(x)
partir
del’équation
Én mettant
df (n4) .
M,
on trouve
la solution dedx
l’équation
-où
est
l’intégrale
deStieltjes.
La solution
intégrale
se trouve maintenant par variation deC (x)
(Lagrange) :
avec
on déduit
et, enfin,
En mettant en considération un
point
défini x dusystème
et en transformant sur nh avec la varia-tiond-vi,
d’après
la relation(4),
onpeut
écrirepour la fonction de distribution de
probabilité.
Celle-ci est donc de la formepuisque
lapremière
intégrale
deStieltjes
nerepré-sente qu’une
somme de variations Vil, cequi
laisseinchangée
la lorme fonctionnelle. K se calcule parPosons pour
Z[nh(x)]
une distributiongaussienne
analogue :
nous obtenons une distribution
en mettant
La densité de
probabilité
est donc de la formec et
k,
constantes.L’exposant
représente
urne- distributiongaussienne
connue. Le moyen de la tension de bruit est donc de ’ la forme
Mais
puisque
V2 est enpremière
approximation,
pour
R,l
=Éd, proportionnel
à la tensiond’exploration
on trouve
(voir [27],
p.370)
Il en résulte les valeurs élevées du bruit pour des