• Aucun résultat trouvé

Sur la polarisation singulière des électrodes

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Sur la polarisation singulière des électrodes"

Copied!
7
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00237873

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00237873

Submitted on 1 Jan 1881

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Sur la polarisation singulière des électrodes

A. Sokoloff

To cite this version:

A. Sokoloff. Sur la polarisation singulière des électrodes. J. Phys. Theor. Appl., 1881, 10 (1),

pp.526-531. �10.1051/jphystap:0188100100052601�. �jpa-00237873�

(2)

526

servation, qui,

pour ces

thermomètres,

peuvent être évaluées à

= 0° 015

G. environ.

Au

contraire,

les différences de marche se seraient élevées à

00 li5

C. pour 25° et à o°, 2 C. de 5o’ à

8oo,

si l’on avait calculé les

températures

en choisissant pour distance fondamentale l’in- tervalle entre les

points

fixes

après

un

long

repos. Alors les ther- momètres dont on avait fait remonter le zéro auraient donné des indications

plus

hamtes que ceux dont le zéro avait été

déprimé

avant la

comparaison.

Ces

observations,

faites en

1875,

étaient donc tout à fait con-

cluantes et

parlaient

en faveur du

procédé

et de la méthode de cal-

cul que

je

viens

d’expliquer (’ ). Depuis,

en

employant

les moyens

plus précis

et les

appareils plus appropriés

pour l’étude et la com-

paramon des thermomètres dont nous

disposons

au Bureau interna- tional des Poids et

Mesures,

mes

collègues

et

moi,

nous sommes

arrivés à une exactitude encore

plus grande.

De nombreuses

comparaisons

de thermomètres

prouvent qu’en général

ces

instruments,

même en verres

différents,

concordent

à = o°, 02 C.

près

dans tout l’intervalle de ol à

100°,

et que des différences bien constatées de o°, io sont tout à fait

exception-

nelles

(2).

SUR LA POLARISATION SINGULIÈRE DES

ÉLECTRODES;

PAR M. A. SOKOLOFF,

Docent à l’Université de Varsovie (3).

Pour étudier l’influence de la durée du courant

polarisant

ou

(’) Les mêmes principes doivent être appliqués à la mesure des températures dé- passant ioo°. Toutefois il sera nécessaire de tenir compte des variations de la valeur du degré qui se produiront à ces hautes températures, et de déterminer à nouveau

la distance fondamentale. voir à ce sujet les Notes de 1B1. Crafts (Comptes rendus des

séances de l’Académie des Sciences, t. XCI, p. 29 1. 3ïo, 413, 574 ; 1880).

(2) Y-oÙ- également, à ce suj et, Vergleichungen von Quecksilbertlzermometern, mit- getheilt von Dr Max Thicsen (Metronomische Beiträge, herausgegeben von der kai- serlichen

Normal-Aichungs-Kommission,

3. Berlin, 1881).

(3) Extrait par l’auteur (Mémoires de l’Université de Moscou). Ces recherches ont été exécutées au laboratoire de M. Helmholtz, à Berlin.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0188100100052601

(3)

527

prilnaire

sur l’intensité du courant

dépolarisant

ou

secondaire, je

me suis servi d’un voltamètre à électrodes de

platine (plaques

de

64oml1HI), rempli

d’eau acidulée au

-A"

que l’on avait fait bouillir

sous la basse

pression

d’une pompe

Sprengel,

afin d’en chasser les gaz dissous et d’affaiblir ces courants

irréguliers

que M. Helm- holtz

appelle

couranls de convection. Un élément Daniell consti- tuait la

pile polarisante. L’expérience

a montré que le courant

dépolarisant

croît

rapidement

avec la durée de la

charge,

tout en

restant, même au commencement de la

décharge, plus

faible que le courant

primaire.

Mais

quand

le voltamètre avait été

chargé pendant vingt-quatre heures,

le courant

dépolarisant

était cotisi- dérablement

plus fort

qite le courant

primaire (1).

C’est ce

plié-

nomène nouveau que

j’appelle polarisation singulière,

et dont

je

vais

m’occuper

dans ce

qui

suit.

La

polarisation singulière

ne se manifeste avec l’eau acidulée

que dans des voltamètres fermés et

purgés d’air,

comme

je

l’ai in-

diqué, jamais

dans les voltamètres ouverts. Le courant de

dépola-

risation est d’autant

plus

intense au début que la surface des élec- trodes est

plus petite,

et que la résistance est

plus faihle ;

mais

plus

le

phénomène

est

intense,

moins sa durée est

longue. Donc,

du

moins dans certaines

limites,

l’intensité du

phénomène

croît avec

la densité du courant. La

polarisation singulière

se manifeste

plus

ou moins

rapidement après

la fermeture du circuit

primaire;

généralement dix-sept

à

vingt-quatre

heures suffisent pour

qu’elle

prenne un

développement

considérable. Il existe une certaine limite de la force électromotrice

polarisante,

au-dessous de la-

quelle

la

polarisation singulière

ne se

manifeste jamais.

Cette limite

était,

au

minimum,

de

o"-’, ’6

dans mes

expériences :

mais elle

variait d’une

expérience

à l’autre

( 2).

Avec l’eau distillée la

polarisation singulière

n’a été observée

que très rarement

( entre

des électrodes à

pointes),

et elle était

e) Avec des électrodes de 20mm de longueur et de 0mm, 7 de diamètre, la première déviation produite par le courant de decharge surpasse souvent de six a huit l’uis celle du courant primaire.

(2) Il c,t très dinicile d’évaluer exactement cette limite : il faut pour cela que le voltamètre soit entièrement exempt de tout résidu de polarisation antécédente, ce qui exige beaucoup de temps, et ce qui, à la rigueur, est à peine accessible. Deux mois de décharges ne sufnbaient pas pour Faite disparaître complètement ces résidus.

(4)

528

très faible : le courant de

décharge

ne

surpassait

le courant

pri-

maire que de

quelques degrés.

Le

phénomène

devient de

plus

en

plus marquer

et il croit d’abord très

rapidement,

avec la concen-

tration de l’acide.

L’étude de la

polarisation singulière

m’a

porté

à soupçonner

qu’il

faut en chercher la cause dans la formation du

peroxyde d’hydrogène

H2O2 sur l’anode

pendant

la

charge. Mais,

comme la

force électromotrice de Idll ne suffit pas pour

décomposer l’eau,

cette formation de H2 02 n’est

possible

que

grâce

à

l’oxygène qui

se trouve dans le

liquide

et sur les

électrodes,

et

qui

n’est pas

tout à fait

éloigné

par la pompe et par l’ébullition. La formation de H2O2 est

accompagnée

d’une

absorption d’énergie

de i o 800cal

par

équivalent, d’après

M.

Berthelot;

donc elle

exige

une force

10800 dlls 25100 = 0dll, 44 (1)

Si la

polarisation singulière

dans les solutions d’acide

sulfurique

est due à la formation de H2

02,

on doit penser

qu’elle

peut aussi

être observée

chaque

fois que

l’électrolyse s’accompagne

de la for-

mation de

peroxydes métalliques

sur

l’anode,

par

exemple

avec les

sels de

Pb, Mn, Co, Ni, Bi, Ag,

etc. Les

expériences, toujours

exécutées avec des forces électromotrices

incapables

de

produire

la

décomposition,

ont confirmé cette conclusion. Avec

Idll,

on

remarque la

polarisation singulière

dans les solutions de nitrate

de

plomb Pb(NO3)2, qu’elles

soient faibles ou concentrées; mais ici elle est très faible dans un voltamètre

purgé d’air,

et très in-

tense dans un voltamètre ouvert : on ne

voit,

dans le

premier

cas,

aucun

dépôt

sur l’électrode

positive,

tandis que, dans le

second,

cette électrode se couvre d’une couche de

peroxyde

d’abord très

mince et de couleur

jaune, qui disparaît complètement

par la dé-

charge ; mais, quand

la

charge

a duré

longtemps,

le

dépôt

devient

jaune foncé,

rouge

foncé,

ou noir. La

dépolarisation singulière

dure de

cinq

à dix

minutes,

et le

dépôt

de

peroxyde

ne subit en

apparence aucune diminution

pendant

la

décharge. Enfin, ayant

saturé le

liquide

avec de

l’oxygène, j’ai

obtenu sur l’anode un dé-

pôt

noir de

peroxyde

en abondance. La

dépolarisation singulière

(1) 25 iool-1 est la chaleur de dissolution du zinc dans la pile, d’après M. Thomsen.

On suppose que la loi de Faraday est applicable à cette pile, ce qui s’accorde très bien avec le résultat de mes expériences (0dll, 46).

(5)

529

durait,

dans ce cas, des dizaines de

minutes ;

le courant de dé-

charge

tantôt diminuait

lentement,

tantôt

présentait

des renforce-

ments

périodiques,

et la cathode se couvrait peu à peu d’un

dépôt jaune

de

pero,1-de.

On observe aussi une

polarisation singulière

très forte dans les voltamètres ouverts,

beaucoup plus

faible dans les voltamètres

fermés,

avec les solutions des sulfates de

manganèse,

de

cobal t,

de

nickel et du nitrate de bismuth.

Les

dépôts

de

peroxyde,

sauf pour les sels de

manganèse (’ ),

ne

se

produisent

que dans les voltamètres ouverts. Ces

dépôts

ont

les mêmes

propriétés

que dans le cas du

plomb ;

ils se forment

plus

facilement dans les solutions

concentrées,

et ne

disparaissent pendant

la

décharge

que si la couche est très mince.

Quand

l’é-

paisseur

devient

plus grande,

le

dépôt

passe par toutes

les nuances, depuis

le

jaune jusqu’au

noir. Sur des fils de 8om’n de

longueur

et de

7’°’"’ d’épaisseur,

on voit des

dépôts

se

produire

à

partir de 1 dll; mais,

si les dimensions de l’anode deviennent

plus petites,

il suffit d’une force électromotrice moindre.

0dll,

3 pour Mn

O2, 0dll, 6

pour Pb

O’-’,

etc.

Il faut

toujours

une certaine force électromotrice minimum pour que la

dépolarisation singulière

se manifeste :

0dll, 15

pour les solutions de

MNSO4, 0dll, 55

pour celles de

Pb(NO3)2,

etc.

L’évaluation exacte de ces limites

présente

des difficultés encore

plus grandes

que dans le cas de l’eau.

Quant

à

l’argent, je

n’ai pu observer aucune

dépolarisation

sin-

gulière

ni dans les nitrates ni dans les sulfates de ce

métal, quelles

que fussent les conditions de

I’expérience,

et

cependant

la forma-

tion du

peroxyde

était visible avant même que la

décomposition électrolytique

eùt lieu.

J’ignore

la cause de cette anomalie.

J’ai

essayé

ensuite les sulfates de

zinc,

de cadmium et d’alumi-

nium,

avec une force électromotrice de Idll. Ici la

dépolarisation singulière

se manifcste

toujours,

que le voltamètre soit fermé et

purgé d’air,

ou bien ouvert ;

mais,

dans le

premier cas, elle

est

plus

énergique

et dure

plus longtemps.

Dans les sels de zinc et d’alu- minium on ne voit aucun

dépôt

sur

l’anode,

tandis que les sels de (1) Ces derniers donnent même, dans le cas d’un voltamètre fermé, un mince dé- pôt de Vln 0’ sur l’anode.

(6)

530

cadmium donnent un

dépôt

de couleur

jaune intense, qui

devient

de

plus

en

plus

clair

pendant

la

décharge,

et

disparait complète-

ment en

quelques

heures. Avec les forces électromotrices excédant

Idll,

les sels de zinc donnaient un

dépôt jaune

sur

l’anode,

tandis

que, dans les sels de

cadmium,

il se formaitun

précipité gélatineux, qui disparaissait

en se

dissolvant, quand

on

agitait

le

liquide.

Dans

tous les cas, la

décomposition

de l’électrolyte n’a pu avoir lieu.

Je ne saurais dire rien de

positif

sur la nature

chimique

de ces dé-

pôts

et de ces

précipités;

dans le cas du cadmium et de l’alumi- nium on

pourrait

croire que c’étaient des

hydrates

de leurs

oxydes,

rnais on ne connaît aucune combinaison de zinc

qui

soit

de cou-

leur

jaune.

Enfin

j’ai

examiné les nitrates et les sulfates des alcalis et des

terres alcalines. Ils manifestaient tous la

dépolarisation singulière, mais,

tandis

qu’ayec

un voltamètre ouvert on n’observait

qu’une

im-

pulsion galvanométrique

de peu de

durée,

le

phénomène

subsistait

encore, dans le cas du voltamètre

fermé,

trente à

cinquante

minutes

après

le commencement de la

décharge.

Dans les solutions

faibles,

on n’observait ni

dépôts

ni

précipités ;

mais dans les solutions concentrées et avec des forces électromotrices de 1dll à

2dlls,

on

voyait

un

dépôt qui

était d’abord

jaune, puis jaune

foncé

(sels

de

Na, Mg

et

Ba),

ou rouge foncé

(sels

de

K) ;

il devenait noir si l’on

se servait de

pointes.

Ces

dépôts disparaissent

très

rapidement pendant

la

décharge ;

mais ils restent invariables

pendant quelques heures,

si l’on se borne à ouvrir la

pile;

ce sont, très

probable-

ment, des

degrés supérieurs d’oxydauion

des métaux correspon- dants. Si nous admettons que la formation de ces combinaisons

exige

une

absorption d’énergie qui reparaît

ensuite sous forme de

courant

électrique quand

le

dépôt disparaît,

le

phénomène

de la

polarisation singulière

sera facile à

expliquer. L’énergie

accumulée

pendant

des heures de

charge reparail

dans la

décharge qui

ne

dure que

quelques

dizaines de minutes.

Quand

à l’électrode

négative,

elle reste, en

général,

tout à fait

nette, à moins que ce ne soit un fil de dimensions trop

petites.

Avec des

pointes

on voit

toujours

un

dépôt

sur la cathode :

dépôt

poudreux,

de couleur

grise

ou blanche avec les sels de

plomb,

granuleux

avec les sels de

zinc;

enfin luisant et de couleur rose avec les sels d’aluminium et de

manganèse.

Dans les sels des alcalis

(7)

531 et des terres

alcalines,

on

obtenait,

en se servant de

pointes,

des

dépôts granuleux

noirs. Tous ces

dépôts

n’étaient certainement pas des

impuretés étrangères.

Les

sels,

vendus comme

chimiquement

purs, avaient été

purifiés

de nouveau., par une

cristallisation,

de

leurs solutions concentrées.

GOLDSTEIN. 2014 On the electric discharge in rarefied gases [Sur la décharge élec- trique dans les gaz raréfiés ( 1 ) ] ; Phil. Mag., 5e série, t. X, p. 173 et 234; 1880.

M. Goldstein se propose d’étudier

particulièrement

les radiations

qui partent

de l’électrode

négative

dans les gaz très raréfiés. On sait que ces

radiations,

en

frappant

une

paroi solide, produisent

des

phénomènes

lumineux. Ceux-ci se

produisent

seulement à Fextré-

mité des rayons, car, si l’on en limite nettement un faisceau par un écran

percé

d’un trou, une surface fluorescente

placée

très

près

du bord de ce

faisceau,

sans

l’entamer,

ne s’illumine pas.

D’autre part, si le faisceau

frappe

des substances

incapables

de

produire

la

fluorescence,

comme certaines variétés de

mica,

un

écran fluorescent mis à l’abri des rayons directs pourra être rendu

lumineux,

s’il est

exposé

aux radiations

renvoyées par le mica,

bien

que celui-ci reste obscur.

Enfin,

si l’on

emploie

comme

pôle

né-

gatif

une

pièce

de monnaie ou tout autre conducteur portant un

dessin,

on voit sur la

paroi

fluorescente une

image

de ce dessin.

On

peut

même en obtenir une

photographie

en faisant tomber les rayons sur du

papier

sensible.

Il

paraît

résulter de ces faits que la radiation dont la transfor- mation au contact de certaines

parois

fait

apparaître

la lumière est

de nature

optique

et est émise par la surface de l’électrode seule-

men t.

Ces

phénomènes

peuvent s’observer avec des gaz dont la pres- sion varie entre des limites assez étendues et avec des

décharges

d’intensités

variables, quand

on fait traverser au circuit des inter- valles

plus

ou moins

grands

dans l’air sous forme d’étincelle.

Le faisceau

négati f contien t

sans doute des rayons d’une extrême

(’) Voir Journal de Physique, t. VII, p. 63 ; 1878.

Références

Documents relatifs

problèmes auxquels elles se rapportent ont été proposés à des élèves de mathématiques spéciales (*) , on peut présumer qu’il était dans.. (*) Pendant combien

Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens

Tony Leparoux, professeur de physique-chimie Il ne faut jamais verser de l’eau dans l’acide : un fort dégagement de chaleur se produit et peut. entrainer

Il aide le groupe à se doter de stratégies de raisonnement opérantes pour chacun..

Que la fête continue Debout devant le zinc Sur le coup de dix heures Un grand plombier zingueur.. Habillé en dimanche et pourtant c'est lundi Chante pour lui

a) Construire la molécule de nylon en faisant réagir dans un premier temps une molécule d’acide décanedioïque et 1,6-diaminohexane puis continuez

beni_messouse, cela signifie qu’il y a plus d’ammonium dans l’eau traitée de Mustapha que celle de Beni-messousse, mais les solutions à examiner « échantillons » pour les

L’accès aux archives de la revue « Nouvelles annales de mathématiques » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation ( http://www.numdam.org/conditions )..