MPSI B Année 2018-2019. Corrigé DM 6 le 07/12/18 29 juin 2019
Exercice 1.
1. a. Par dénition, σ(A) est la borne inférieure d'un ensemble non vide de nombres réels. Cette dénition est correcte car cet ensemble est formé de réels tous positifs ou nuls. Il est donc minoré (par 0 ) et, d'après les axiomes de R, toute partie de R non vide et minorée admet une borne inférieure. On peut déduire aussi que 0 ≤ σ(A) car 0 est un minorant de A et inf(A) est le plus grand des minorants.
D'autre part,
∀n ∈ N
∗, ] (A ∩ J 1, n K ) ≤ n ⇒ S
n(A) n ≤ 1 et σ(A) ≤
Snn(A)⇒ σ(A) ≤ 1 .
b. Si 1 6∈ A , {1} ∩ A = ∅ donc S
1(A) = 0 et σ(A) ≤ 0 d'où σ(A) = 0 .
c. Supposons que σ(A) = 1 . Comme σ(A) est un minorant de l'ensemble des
Snn(A):
∀n ∈ N
∗, 1 ≤ S
n(A)
n ⇒ n ≤ S
n(A)
Or J 1, n K ∩ A contient au plus n éléments, donc ici J 1, n K ⊂ A pour tous les entiers n . On en déduit que σ(A) = 1 entraîne A = N. La réciproque est évidente.
d. Si A ⊂ B , il est clair que S
n(A) ≤ S
n(B) donc σ(A) est un minorant de l'ensemble des
Snn(B). Or σ(B ) est le plus grand des minorants des
Snn(B)donc σ(A) ≤ σ(B) . 2. a. Ici A est une partie nie, on note m son nombre d'éléments. Il est clair que S
n(A) ≤
mn. Donc, pour tous les entiers n , σ(A) ≤
mn. Par passage à la limite dans une inégalité : σ(A) = 0 .
b. Ici A est l'ensemble de tous les entiers impairs. Évaluons le nombre d'entiers impairs dans J 1, n K :
](A ∩ J 1, n K ) =
n + 1
2 si n impair n
2 si n pair ⇒ S(n)
n =
1 2 + 1
n si n impair 1
2 si n pair On en déduit que
12est un minorant donc
12≤ σ(A) et que
∀n impair , 1
2 ≤ σ(A) ≤ 1 2 + 1
n
On obtient σ(A) =
12par passage à la limite dans une inégalité.
c. Ici A = {m
k, m ∈ N } . Pour un entier n donné, le nombre d'entiers m tels que m
k≤ n est la partie entière de n
k1. On en déduit :
∀n ∈ N
∗, σ(A) ≤ S
n(A)
n ≤
j n
1kk
n ≤ n
k1−1La suite à droite converge vers 0. Par passage à la limite dans une inégalité : σ(A) = 0 .
3. L'ensemble C contient S
n(B) + 1 éléments. Le +1 venant de la présence de 0 qui est dans A et B . De même, l'ensemble A ∩ J 0, n K contient S
n(A) + 1 éléments. La somme des cardinaux
1de ces deux ensembles est donc S
n(A) + S
n(B) + 2 ≥ n + 2 . Comme ces deux ensembles sont dans J 0, n K qui contient n + 1 éléments et que la somme de leurs nombres d'élément est strictement plus grande, leur intersection est non vide. Il existe donc a ∈ A ∩ J 0, n K et b ∈ B ∩ J 0, n K tels que a = n − b ce qui entraîne n ∈ A + B . Ceci est valable pour n'importe quel entier n .
4. a. Supposons σ(A) + σ(B) ≥ 1 . Alors, pour tout entier n : 1 ≤ σ(A) + σ(B) ≤ S
n(A)
n + S
n(B)
n ⇒ S
n(A) + S
n(B) ≥ n
La question précédente montre alors que n ∈ A + B . Comme ceci est valable pour tous les n , on a bien N = A + B .
b. Il sut d'appliquer la question précédente avec B = A .
On peut remarquer que l'hypothèse 0 ∈ A permet d'utiliser la question 3. Elle est indispensable à ce résultat car, si A est l'ensemble des impairs, sa densité est
12mais un nombre impair n'est certainement pas la somme de deux impairs.
Exercice 2.
1. Il est clair par dénition que f
nest strictement croissante dans [0, +∞[ . Comme de plus f
n(0) = −1 et f
n(1) = n − 1 , le théorème de la valeur intermédiaire entraîne l'existence et l'unicité de a
ntel que f(a
n) = 0 . On peut préciser a
1= 1 et a
n∈ ]0, 1[
pour n > 0 .
2. On remarque que f
n+1(x) = f
n(x) + x
n+1pour tout réel x . En particulier f
n+1(a
n) = a
n+1n> 0
1le cardinal d'un ensemble ni est le nombre d'éléments qu'il contient.
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
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Rémy Nicolai M1806CMPSI B Année 2018-2019. Corrigé DM 6 le 07/12/18 29 juin 2019
Ce qui, avec la stricte croissance de f et le théorème de la valeur intermédiaire entraîne a
n+1< a
n. La suite (a
n)
n∈N∗est décroissante et minorée par 0. Elle converge vers un élément de [0, a
2] .
3. On a déja démontré en 1. que a
2∈ ]0, 1[ . À cause de la décroissance, on en déduit 0 < a
n< a
2⇒ 0 < a
n+1n< a
n+12.
Ceci entraîne, par le théorème d'encadrement, la convergence de (a
n+1n)
n∈N∗vers 0.
En utilisant l'expression de la somme des termes d'une suite géométrique, il vient f
n(a
n) = 1 − a
n+1n1 − a
n− 2 = 0 ⇒ 1 − a
n+1n= 2 − 2a
n⇒ a
n= 1
2 (1 + a
n+1n).
On en déduit la convergence de (a
n)
n∈N∗vers
12. 4. Comme
f
n(x) = 1 − x
n+11 − x − 2 Lorsque 0 < x < 1 , (f
n(x))
n∈N∗converge vers
1
1 − x − 2 = 2x − 1 1 − x
> 0 si x > 1 2
< 0 si x < 1 2 .
Considérons un ε quelconque dans 0,
12tel que 1
2 + ε ∈ 1
2 , 1
et 1
2 − ε ∈
0, 1 2
.
Comme (f
n(
12+ε))
n∈N∗converge vers un nombre strictement positif et (f
n(
12−ε))
n∈N∗vers un nombre strictement négatif, il existe un entier n
0tel que,
∀n > n
0: f
n( 1
2 − ε) < 0 < f
n( 1
2 + ε) ⇒ ∀n > n
0: 1
2 − ε < a
n< 1 2 + ε Ce qui est exactement la dénition de la convergence vers
12.
5. On a déjà remarqué que
2a
n− 1 = a
n+1nUtilisons l'indication de l'énoncé :
(2a
n)
n+1= e
(n+1) ln(2an)avec
(n + 1) ln(2a
n) ∼ (n + 1)(2a
n− 1) ∼ (n + 1)a
n+1nDe plus,
0 < (n + 1)a
n+1n< (n + 1)a
n+12avec a
2< 1 assure que (n + 1)a
n+1n→ 0 et donc que (2a
n)
n+1→ 1 . On en déduit a
n+1n∼
2n+11et nalement, comme a
n−
12=
12a
n+1n:
a
n− 1 2 ∼ 1
2
n+2.
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
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