G ERGONNE
Analise élémentaire. Recherche directe du terme général du développement d’une puissance quelconque d’un polynome
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 2 (1811-1812), p. 197-208
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I97
ANALISE ÉLÉMENTAIRE.
Recherche directe du
termegénéral du développement
d’une puissance quelconque d’un polynome ;
Par M. G E R G O N N E.
PUISSANCES
DESPOLYNOMES.
NEWTON
adonné, pour
ledéveloppement
d’unepuissance quel-
conque d’un
binome,
une formulequi,
à raison de sonimportance
et de la multitude
d’applications
dont elle estsusceptible
doit êtreconsidérée comme un des
points
fondamentaux de l’analisealgébri-
que. Ce
grand géomètre
neparvint
à cetteformule,
résultat deses
premières recherches ,
que par unesimple induction ;
etClairaut
estle
premier, je crois, qui
ait tenté d’en donner une démonstrationproprement
dite. On aajouté depuis
à cette démonstrationquelques perfectionnemens
tendant à fa rendreplus rigoureuse ;
mais elle estdemeurée la même
quant
aufond ;
et tous ceuxqui,
dans ces der-niers
temps ,
ont écrit des éléinensd’algèbre
ontpensé
nepouvoir
rien faire de
plus
convenableque
del’adoptér.
On a aussi étendula formule de Newton au
développement des puissances
despoyno-
mes d’un nombre de termes
quelconques ;
et on aprouvé
enfin que , bien que les raisonnemensqui
yconduisent, supposent
essentiellement quel’exposant
de lapuissance
est un nombre entierpositif,
ellepeut
néanmoins êtreappliquée ,
en touteconfiance,
audéveloppement
clespuissances
fractionnaires etnégatives (*),
et même à celles dont l’ex-posant
est incommensurable ouImaginaire (**;.
(*) Voy. le
Complément d’algèbre
de M. Lacroix.(**) Voy. les notes a la un dit I.er vol. de l’Introduction au calcul
différec-
Tom. II. 28
I98
Pour suivre
donc
, dans cette recherched’analise,
laméthode gé-
néralement admise
aujourd’hui ,
on est d’abordobligé
de déterminerquelques
formulesappartenant
à lathéorie,
despermutations
et descombinaisons. On forme ensuite divers
produits
de facteurs binomesayant
tous le mêmepremier
terme : un examen attentif de cesproduits
conduit bientôt à faire soupçonner une loigénérale
à la-quelle
Ilsparaissent
devoir êtreassujettis , quel
que soit le nombre de leursfacteurs ;
et l’onparvient
en effet ajustifier ,
par un rai-sonnement
rigoureux ,
cet aperçu fourni par lasimple
induction.Supposant
enfin que les seconds termes des facteursmultipliés
de-viennent
égaux,
et faisant subir au résultat d’abord obtenu les mo-difications
qu’entraine
cettecirconstance ,
on arrive ainsi a la formule deNewton,
delaquelle
onpeut
déduire ensuitel’expression
du termegénéral
dudéveloppement
d’unepuissance quelconque
d’unpolynôme ;
alors, seulement,
on sc trouve en état d’écrire cedéveloppement
tout réduit.
Cette marche d’ailleurs
très-rigollreuse,
est, comme on levoit
assez
longue
et peunaturelle ;
car, outrequ’il
sembleplus
directet
plus élégant
de considérer les binômes comme des casparticuliers
des
polynonles,
que dedéduire
despremiers
cequi
est relatif auxderniers,
lasupposition
del’inégalité
des seconds termes des binomes que l’onmultiplie, supposition
tout-à-faitétrangère
à laquestion,
ne
peut
tendrequ’à
encompliquer
lasolution ; puisqu’en général
lerésultat d’un calcul est d’autant
plus compliqué qu’il
y entre unplus grand
nombred’élémens inégaux.
Aussi arrive-t-il que,dans
laplu-
part
des traitésd’algèbre,
la formation despuissances
et l’extraction des racines despolynomes,
au lieu de suivre immédiatement leurmultiplication
et leurdivision.
comme la filiation des idées sembleraitl’exiger,
sontprésentées beaucoup. plus loin, parce qu’on
les faitdépendre
de la formule du Binome de Newtondont,
à raison destiel d’Euler, traduction de M.
Labey. Yoy.
aussi le Calcul clesfonctions
de M.Lagrange, legon III.e
DES POLYNOMES. I99
longueurs
et des difficultésqu’entraine
sarecherche,
on croit devoir faire unobjet
àpart,
uneespace
de hors-d’0153urvre. Souvent mème onne dit absolument
rien,
dans cessortes d’ouvrages,
dudéveloppement
des
puissances
despolynômes
deplus
de deux termes.Toutefois
, s’iln’y avait,
pourparvenir
aubut,
d’autre routeque
celle
qui
a été tracée parClairaut, quelque longue
etquelque
dé-tournée qu’elle fût,
il faudrait bien nécessairements’y assujettir.
Maissi,
par une voieplus
courte,plus
facile et non moinsrigoureuse,
onpeut parvenir
directement au termegénéral
dudéveloppement
d’unepuissance quelconque
d’unpolynome,
dequelque
nombre de termesqu’on
le suppose d’ailleursformé,
iln’y
apoint
de doutequ’alors
cette voie ne doive être
préférée,
et que ledéveloppement
despuis-
sances d’un binome ne doive être
considéré
que comme un cas par- ticulier du résultatgénéral qu’on
aura obtenu.La méthode que
j-e
vaisexposer
meparaît
réunir cesavantages.
Ce n’est
qu’après
m’êtreassuré.
par uneexpérience
de dix annéesau
moins, qu’elle
n’est pasplus
au-dessus del’intelligence
des com-mençans que tant d’autres théories
qu’on
est dansl’usage
de leur en-seigner,
queje
me suis déterminé à la rendrepublique.
Pour ne rien
emprunter d’aillèurs; je m’occuperai
d’abord de la re-cherche de la seule formule de la théorie des
permutations qui
mesoit nécessaire pour
parvenir
à mon but. Je le fais d’autantplus
volontiers que les
,recherches de,
cette nature ne meparaissent
pasexposées
d’une manière assez nettedans
laplupart
des ouvrages des- tinés àl’enseignement.
I.
Soient a, b,
c,..., des lettres toutes différentes les unesdes autres, au nombre de m, et proposons-nous de déterminer de combien de manières elles
peuvent
êtredisposées
entreelles,
ou, cequi
revient au
mème,
cherchonscombien
ellespeuvent
fournir de motsdifférens,
de m lettres chacun.Soient 3
pourcela
,désignés respectivement
parles nombres
qui expriment
combien onpeut
faire de mots au moyen des divers arrangemens de différentes lettres au nombre deon aura évidemment
MI
= I.Cela
posé ,
il est clair que , dans la totalité des mots de mlettres,
chaque
lettre devra occuper à son tour la dernièreplace ,
etqu’il
yaura autant de ces mots terminés par l’une
quelconque
de ces lettresqu’il
y aura de manières dedisposer
les m-I autres à sagauche
ouce
qui
revient aumême,
autant que m-i lettrespeuvent fournir
de mots différens.
Il suit de là
qu’on
doitavoir,
entreMm et Mm-I, la
relationsuivante
et, comme cette relation est
indépendante
de lagrandeur
de m, onpourra
écrire successivementd’où on
conclura sur-le-champ’, par’
lamultiplication
et lasuppres-
sion des facteurs communs aux deux membres de
l’équation produit
(*) Cette manière assez
simple
et assez nette deparvenir
au but peut êtreappliquée
avec avantage a une multitude d’autres recherches du même genre.
Que l’on propose , par
exemple ,
de déterminer le nombre des mots distincts, den lettres chacun , que l’on peut former avec m lettres données, toutes
différentes
les unes des autres ? Pour y
parvenir ,
soientdésignés respectivement
parDES P O L Y N O M E S.
20I11. Voilà pour le cas où toutes les ln lettres sont différentes les unes des autres. Concevons maintenant que
plusieurs
de ceslettres
au nombreles nombres
qui expriment
combien avec les m lettres données on peut former de mots dont le nombre des lettres soiton aura évidemment MI=m. Concevons de
plus
que les mots de n-I lettres soientdéjà formés ; si l’on écrit successivement, à la droite de chacun, chacune des m-(n-I)
ou m-n+I lettres qui ne s’y trouvent pas , on formera évidemment m-n+I fois
autant de mots de n lettres chacun
qu’on
en avait d’abord de n-i lettres. Je dis deplus
qu’on formera ainsi tous les mots de n lettres que peuvent fournir les lettres données , etqu’on
ne formera chacun d’eux qu’une fois seulement.Cette dernière assertion se prouve en faisant voir que, si l’on compose au ha- sard un mot de n lettres,
prises parmi
les m lettres données, ce mot doit se trouver , et se trouver une seule foisparmi
ceuxqu’on
aura formé. Or, soitle mot den lettres dont il
s’agit; puisque,
parl’hypothèse,
on avait, une foisseulement,
tous les mots de n-i lettres, on devait avoir et n’avoir qu’une fois le mot
ne différant du
précèdent
que par lasuppression
de lalettre p ; puis
doncqu’on
a écrit , et
qu’on
n’a écritqu’une
seule fois à la droite de chacun , chacune des lettresqui
n’y entrait pas, on a du écrire , et n’écrire qu’une fois lalettre p
à ladroite de ce dernier ; on a donc formé l’autre et on ne l’a formé qu’une seule fois.
D’aprè,s
cequi précède,
on doit avoir, entreMn
etMn-I,
la relation suivante :et, comme cette relation est
indépendante
de lagrandeur
de n, on pourra écrire successivementde 03B1 se
changent
toutes en a ; il est clairqu’alors
tous les motsoù les autres lettres se trouveront occuper les mêmes rangs respec-
d’ou on conclura ,
sur-le-champ ,
par lamultiplication
et lasuppression
(les fac-teurs communs aux deux membres de
l’équation produit,
En faisant , dans cette formule , m=n , et renversant , dans le second
membre
il vient .,
formule des
permutations ,
démontrée dans le texte.A l’aide de ces deux formules, il est facile, comme l’on sait, de résoudre cette
question :
Combien , avec m nombres donnés, tousdifférens
les uns des autres, peut-on faire deproduits
distincts, de nfacteurs
chacun ? Mais M. A.Ollive,
ancien élève du
lycée
de Nismes , est parvenu à résoudre directement cette der- nièrequestion
par les considérations suivantesqui
meparaissent
assezsimples.
Soient
représentés respectivement
parles nombres
qui expriment
combien , avec m nombres donnés , tous différens les uns des autres , on peut faire deproduits
dont le nombre des facteurs soitexprimé
par
on aura évidemment PI=m. Concevons de
plus
que tous lesproduits
de n-I fac-teurs soient déjà formés, et qu’on introduise , tour à tour , dans chacun
d’eux,
chacundes m-n+I facteurs
qui
n’y entrent pas ; on formera ainsi desproduits
de n facteursdont le nombre sera m-n+I fois
plus grand
que celui desproduits
de n-I facteursqu’on
avait d’abord; je dis deplus
que, par ceprocéde, on
aura formé n foischacun
des
produits
de n facteurs.Pour prouver cette dernière assertion, il suffit de faire voir
qu’un
telproduit , composé
au hasard, se trouve n foisparmi
ceux qu’on aura formé : or, c’est làune chose facile ; car soit ce
produit
si l’on en ôte successivement chacun de ses n
facteurs ,
on formera les nproduits
de n-I facteurs que voici :
DES
P O L Y N O M E S.
203tivement ,
se réduiront à un motunique :
or , il y aura autant deces mots, pour un
arrangement
donné des lettres demeuréesinégales, qu’il
y a de manières depermuter
entre elles les lettresqu’on
sup- pose être devenueségales ;
mais ce nombre est,d’après
cequi pré-
lesquels
devaient se trouver , une fois chacun ,parmi
ceux dont il a étéquestion
ci-dessus ; puis
doncqu’on
a dû introduire la lettre a à son tour dans lepremier,
lalettre b à son tour dans le second , et ainsi de suite, on a dû former n fois le
produit a.b.c...g.h.k,
et on en peut dire autant de chacun des autres.D’après
ces considérations, on doit avoir, entre Pu et Pn-I, la relation suivanteet, comme cette relation est
indépendante
de lagrandeur
de n, on peut écrired’où on conclura,
sur-le-champ,
par lamultiplication
et lasuppression
des facteurcommuns
aux deux membres del’équation produit ,
et par
conséquent
cède I.2.3...03B1,
et doitconséquemment,
dans le casprésent,
de-venir diviseur de la formule
ci - dessus ;
et, comme le même rai-sonnement est
applicable
à tout autre groupe de lettres devenuespareilles,
onpeut
établirgénéralement
que, si l’on a a lettrespareilles
à 03B1, 03B2 lettres
pareilles à b,
y lettrespareilles
à c, et ainsi desuite,
de
manière qu’on
ait03B1-03B2+03B3+....=m,
le nombre des divers ar-rangemens dont ces m lettres seront
susceptibles,
aura pour ex-pression
c’est
là,
parexemple ,
le nombrequi exprime
de combien de ma-nières différentes on
peut écrire,
les uns à côté des autres, les facteurs du monômesi toutefois on a
03B1+03B2+03B3+...=m.
III. Ces
préliminaires établis, qu’il
soitquestion d’assigner
la formedu
développement
de( )m,
ouplutôt
celle de sonterme
général;
le moyen leplus
naturel deparvenir
à cedévelop-
pement ,
si l’Indétermination tant de m que du nombre des termes de la racine ne le rendaitimpraticable,
serait demultiplier
lepoly-
nome
a+b+c+...+r
par lui-même m-I fois. Concevons néan- moins que l’onprocède
de cettemanière ;
mais que , pour éviter des réductionsqui
nelaisseraient ,
dans les coefficiens des termesréduits ,
aucune trace de leurorigine
onconvienne
dans le coursdes
multiplications
de monome à znonomequi
doivent conduire audernier
résultat,
d’écrire constamment la lettremultiplicateur
à Iadroite du terme
multiplicande,
tout comme on le ferait si les ex- posans n’étaient pasd’usage,
etqu’en
outre onignorât qu’il
estpermis,
dans unemultiplication ,
d’intervertir à volonté l’ordre des facteurs(*). Alors,
comme on n’exécutera aucuneréduction
il est(*) Je dois la
première
idée de ce moyen de démonstration à M. Laverncdcqui, depuis long-temps,
en fait usage pourparvenir
à la formule du Binôme.aisé
D E S P O L Y K O M E S.
205aisé de
voir qu’en désignant
par Il le nombre des termes de laracine,
le
premier produit
aura n2 termes de .2dimensions
le second en aura n de 3dimensions
et ainsi desuite ,
en sorte que lapuis-
sance cherchée sera un
polynome homogène
de m dimensionsayant
nrn termes , sans coefficiens ni exposans , et dont les termes seront formés de lettresprises parmi
celles dupolynôme proposé,
et écritesune ou
plusieurs fois.
Je dis
présentement
que ceproduit contiendra 3
une foisseulement,
chacun des mots de nz lettres
qu’il
estpossible
defaire,
enn’y employant
que deslettrés prises parmi
celles dupolynome proposé,
et
répétant
chacune d’elles autant de foisqu’on
voudra. Soit en effetformé,
auhasard,
unpareil
mot, et soit ce motdbba...gacl ;
d’après
la manière dont on suppose que les résultatssuccessifs
ontété
formes ,
pour que ce mot ne fit paspartie
du dernierproduit
ou
s’y
trouvâtplusieurs fois,
il faudrait que le motdbba...gac
ne fit pas
partie
de l’avant-dernier ous’y
trouvâtplusieurs fois 5
par la mêmeraison,
le motdbba...ga
manquerait
dans leprécédent
ous’y
trouveraitplusieurs fois ,
eten continuant
ainsi,
deproche
enproche,
on serait conduit à con-clure,
contrairement àl’hypothèse,
que la lettre d manque dans lepolynôme proposée,
ous’y
trouveplusieurs
fois.Rendons
présentement à
chacun de ces termesla forme ordinaire;
l’un
quelconque
d’entre eux deviendraa03B1b03B2c03B3...,
avec la condition
03B1+03B2+03B3+...=m;
mais il ne seraplus
alorsseul de son
espèce,
d’autant que ceuxqui, jusque-là,
ne differaient de lui que par ladisposition
deslettres ,
lui deviendront absolumentTom. II.
semblables ;
et, comme ledéveloppement renfermait,
avantd’avoir
subi la modification dont il
s’agit ici,
tous. les motsqui pouvaient
être formés de cette
manière,
et ne renfermait chacun d’euxqu’une
fois
seulement ,
il s’ensuit que cedéveloppement ,
ainsimodifié ,
renfermera autant de termes
pareils
à celui que nous venonsd’écrire,
qu’il
y a de manières dedisposer ,
lesuns
à côté des autres , lesfacteurs dont ce terme est
compose ;
il faudradonc p
pour faire la réduction de ces termes, n’en écrirequ’un seul,
et lui donner pour coefficient la formule(A)
, àlaquelle
nous sommes parvenus(II).
Le terme
général
dudéveloppement
de(a+b+c+...+r)m
estdonc
et on en déduira tous les termes de ce
développement
en y admettantsuccessivement,
pour 03B1, 03B2, 03B3..., tous lessystèmes
de valeurs en-tières et
positives ,
ycompris zéro , qui pourront
satisfaire à la conditionIV.
Si l’on suppose actuellement que lepolynome a
se réduise au binome
x+a,
le termegénéral
dudéveloppement
de(x+a)m
serasimplement
avec la condition 03B1+03B2=m. Soit
changé 03B2
en n , on aura 03B1=m-n;ce terme
général
pourra aiors être écrit comme il suitou, en
réduisant,
c’est là
le termegénéral
connu de la formule du binôme.DES P O L Y N O M E S.
207V.
Onpeut,
ausurplus, parvenir
directement à ce dernier résul- tat, sans rienemprunter
de la théorie despermutations
et combi-naisons. Il
suffit,
eneffet,
de former lespremières puissances
dubinome x+a pour être conduit à soupçonner que, dans toute
puissance
de ce
binome
le coefficient d’un termequelconque pourrait
bleuêtre le coefficient du terme
précédent multiplié
parl’exposant
de x dans ce même terme , et divisé par le rang
qu’il
occupeà
partir
dupremier.
Cette observation une fois
faite,
il n’estplus question
que dechanger
en certitude le soupçonauquel
elleconduit.
Pourcela,
sup-posons que la loi dont il
s’agit
de prouverl’existence 3
se soutiennejusqu’au développement
de;
il est aisé de voir que, danscelte
hypothèse,
en faisant pourabréger
trois termes
généraux
consécutifs de cedéveloppement
serontPour passer de là au
développement
de(03B1+a)m,
il suffira d’exécuterla
multiplication
par x+a; or il est aise de voir que leproduit
decette
multiplication
renfermera les deux termesgénéraux
consécutifs que voicilesquels deviennent,
en réduisantet sont
évidemment
encoreassujettis
à la même loi. Cette loi exis-.tera donc pour la mme
puissance,
si ellc a lieupour
la(m-I)me;
et,
puisqu’elle
se vérifie pour lespremières,
on en doit conclurequ’elle
estgénérale;
le termegénéral
dudéveloppement
de(x+a)m
est donc
ou,
eu remettantpour P
savaleur,
c’ost-à-dire,
le même que ci-dessus.-Parvenu ainsi au terme
général
dudéveloppement
de(x+a)m,
ilest facile d’en déduire celui du
développement
de(a+b+c+....+r)m, duquel,
par une marche inverse de celle que nous avons suivie dans cequi précède
, on pourra conclure les diverses formules de la théorie despermutations
et combinaisons. Il est très-utile à ceuxqui
étudient les
sciences, d’apprendre
àparcourir ainsi,
endivers
sens , lachaîne des
propositions
dont elles secomposent.
Méthode facile pour
exécuterle développement des puissances des polynomes ;
Pour faire suite à l’article précédent ;
Par M. T H O M A S - L A V E R N È D E.
1.
DANS
lemémoire qui précède,
M.Gergonne
est parvenu ,d’une manière
simple
etélégante,
au termegëueral
dudéveloppe-
ment d’une