G ERGONNE
Optique. Formules d’optique à trois dimensions
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 16 (1825-1826), p. 247-254
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PROBLÈMES D’OPTIQUE. 247
deux il se trouvait un
point
de rebroussement entre lespoints
decontact -des deux rayons. r
Si donc on suppose que la
caustique
des rayons incidens soit rectifiable et que la courbeséparatrice
soitalgébrique,
la cansti-que
des rayons réfractés seraégalement algébrique
et rectifiable.Dans
l’application
de cethéorème,
comme dans celle de celui que nous avons démontré enpremier lieu ,
il faudra avoirégard
aux
signes
de d etdl ,
et il aura, commecelui-là,
sonanalogue
pour la réflexion.
On déduit de tout
cela,
enparticulier ,
que , si des rayons inci- densparallèles
ou émanés d’un mêmepoint
etcompris
dans unmême
plan
subissent une suite de réflexions et deréfractions,
àla rencontre de courbes
algébriques quelconques y
situées dans ceplan,
lescaustiques auxquelles
ils donnerontnaissance, depuis
lapremière jusqu’à
la dernière seront toutesalgébriques
etrectifia-
bles. Il en sera donc de
même ,
dansl’espace ,
pour les surfacescaustiques engendrées
par des rayonsqui se
réfléchiront et se ré- fracterontsuccessivement
à la rencontre d’une suite de surfacesalgébriques
de révolutionayant
un axecommun;
pourvu que les rayonsprimitifs
émanent tous de l’un despoints
de cet axe ousoient
tous
parallèles
à sadirection.
OPTIQUE.
Formules d’optique à trois dimensions ;
Par M. G
E RGON N E.Nous
nous proposons 3 dans cequi
vasuivre,
deconstruire,
pour la résolution desproblèmes d’optique qui
embrassent inévitablement248 PROBLÈMES
les trois
dimensions
del’espace ,
des formulesanalogues à
cellesque nous avons construites à la page 65 du
présent volume ,
pour la résolution desproblèmes d’optique plane.
Nous montrerons en-suite,
par unexemple,
la manière d’en faire usage.Le théorème fondamental consiste ici en ce que, à
chaque
sur-face trajéctoire orthogonale
des rayonsincidens,
ilrépond
tou-jours
unesurface trajectoire orthogonale
des rayonsréfractés
telleque,
de quelque point
de lasurface séparatrice
des deux milieux que l’on mène dras normales à ces dcux autressurfaces,
les lon-gueurs de ces normales seront
respectivement
entre elles dans lerapport
constant du sinus d’incidence au sinus deréfraction.
Soient donc
(t, u , v)
unquelconque
despoints
de lasurface séparatrice, (x’,y’,z’)
etx, y, z)
lespieds
des normales abais- sées de cepoint
sur les deux surfacestrajectoires ;
et supposons que lerapport
du sinus d’incidence au sinus de réfraction soit ce-lui de 03BB’ à
03BB;
on aura d’abordDe
plus,
farce que les droites menées dupoint (t,u, v) aux
deuxautres sont
respectivement
normales aux surfacesauxquelles
elles seterminent
enposant
on aura aussi
Remarquons présentement qn’il n’y
aproprement
dans tout ceci que t et u de variablesindépendantes,
etqu’on
aD’OPTIQUE.
en
prenant donc,
sous cepoint
de vue, lesdeux
différentielles par- tielles del’équation (I),
parrapport
à t et u, on trouveraou encore
Tom. XVI. 33
250 PROBLÈMES
ou
enfin,
enayant égard
auxéquations (2,3, 2’, 3’)
équations
évidemmentcomportées
par lescinq
autres, maisqu’on
pourra
substituer,
avecavantage, à
deux desquatre équations (2,
3, 2’, 3’), lorsque
la surfaceséparatrice
des deux milieux sera unedes données du
problème.
On voit que , dans cesystème d’équa-
tions, x’,y’,z’,03BB’ figurent
de la même manière qu-e x,y,z,03BB;
etl’on n’aura pas lieu d’en être
surpris ,
si l’on considère que , le rayon réfracté étantpris
pour rayonincident,
celui-ci devient rayonréfracté ,
et vice versâ. Il en résulte que la surfaceséparatrice
desdeux milieux étant
donnée,
leproblème
ou l’on cherche la surfacetrajectone orthogonale
des rayonsincidens, à l’aide
de celle des rayons réfractés n’est pas différent de celui où ils’agirait
dedéterminer
cette
dernière,
l’autre étant dénuée,Enfin,
les coordonnées de nos troispoints
doivent êtreliées par
un nombre
égal d’équations
en t, u, v en x, y, z, et enx’, y’, z’, lesquelles
ne sont autre chose que celles même de nos troissurfa-
ces,
équations
que nousreprésenterons
parla
première appartenant
à la surfaceséparatrice,
et les deux au-tres aux deux surfaces
trajectoires.
Lorsque,
cette surfaceséparatrice
étantdonnée,
on demanderade déterminer l’une des deux surfaces
trajectoire
parl’autre,
il nes’agira,
pourcela,
que d’éliminer ou les six coordonnées t, u, v,x’, y’, z’,
entre lessept équations (I, 2’, 3’, 4, 5, 6, 7’),
ou bienles six coordonnées
t, u, v, x, y, z,
entre lessept équations (I, 2, 3, 4, 5, 6, 7);
etl’équation résultante,
en x, y, zou en x’, y’, z’,
sera
l’équation
de la surfacetrajectoire
cherchée.Si,
aucontraire,
ils’agit
de déterminer la surfaceséparatrice
au moyen des deux surfaces
trajectoires,
on yparviendra
en éli-minant les six coordonnées
x,y,z,x’,y’,z’,
entre lessept équa- tions ( I,2,2’, 3,3’,7,7’);
cequi
conduira à uneéquation
en t,u,v, qui
sera celle dela
surface demandéeQuant
auxproblèmes
relatifs à la réflexion de lalumière,
onles résoudra à l’aide des mêmes
formules,
eu yposant préalable-
ment
03BB+03BB’=o.
Pour montrer, par un
exemple , l’usage
de cesformules,
supposons que la surface
séparatrice
soit celle d’unesphère
d’unrayon r,
ayant
son centre àl’origine,
et que les rayonsincidens
partent
tous d’unpoint (a,b,c);
nous aurons d’abord leséquations
252
PROBLÈMES
qui remplaceront
leséquations (2’,3’,7’)
etensuite,
pourl’équa-
tion
(6)
d’où
noustirerons
En mettant ces valeurs dans les
équations (I,4,5), elles deviendront
Les deux
dernières, combinées
avecl’équation de
lasphère
don-Reront
d’où
mais l’autre
équation donne,
enchassant
lesdénominateurs
et dé-veloppant,
ou
simplement
on aura
donc
ainsiou bien encore
résultat
qui
se lieparfaitement
avec celuique
nous avons obtenu page78.
Pour donner un
exemple
du cas où la surfaceséparatrice
est in.connue , supposons que les rayons incidens
partent
tous del’origine,
et cherchons
quelle
doit être cette surface pour que les rayons réfractés concourent tous en un mêmepoint (a,b,c). Nous
auronsici
valeurs
qui substituées
dansl’équation (i)
Iachangeront
encelle-ci
254
SECTIONSc’est-à-dire ,
ou encore
équation
d’unesphère,
comme onponvait
biens’y
atfendre.TRIGONOMÉTRIE.
Note
surl’analise des sections angulaires ;
SOIT posé,
avecM. Poisson (
Bulletinuniversel I825, n.° 9,
pag.
I42),
oa aura comme l’on sait