T HOMAS DE S T -L AURENT
Optique. Recherche de l’équation générale de la caustique par réflexion relative au cercle
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 17 (1826-1827), p. 128-134
<http://www.numdam.org/item?id=AMPA_1826-1827__17__128_0>
© Annales de Mathématiques pures et appliquées, 1826-1827, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales de Mathématiques pures et appliquées » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale.
Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
OPTIQUE.
Recherche de l’équation générale de la
caus-tique par réflexion relative
aucercle ;
Par M. THOMAS de ST-LAURENT , officier
auCorps royal
d’Etat-Major.
CAUSTIQUE
DANS
unprécédent
article(*),
nous avons donnél’équation
dela
caustique
par réflexion relative au cercle pour deux casparti- culiers ,
savoir: I.° pour le cas où lepoint rayonnant
est sur la circonférence même du cercleréfléchissant ;
2.° pour le cas ou cepoint
est infinimentéloigné.
Nous allonsprésentement
chercherl’équation
de cettecaustique
pour unpoint
lumineux situé d’unemanière
quelconque
sur leplan
du cercleréfléchissant ,
en nousefforçant
de conserver constamment à nos calculs et à leurs ré- sultats cettesymétrie
si propre à engarantir
l’exactitude.En
prenant
le centre du cercle réfléchissant .pourorigine
des coor-données
rectangulaires,
soient r le rayon de cecercle, (a, b,
lepoint rayonnant, (t, u)
unpoint
d’incidencequelconque
et(x, y)
le
point correspondant
de lacaustique cherchée c’est-à-dire ,
lepoint
où elle est touchée par le rayon
réfléchi ;
nous aurons d abord(*)
Voy.
lapremière
page duprésent
volume.J. D. G.
I29 Le rayon
incident,
la normale aupoint
d’incidence et le rayon réfléchi feront avec l’axe des x desangles
dont lestangentes
ta- bulaires serontrespectivement
d’ou il suit que les
tangentes
desangles
d’incidence et de réflexion ferontrespectivement
ou bien
0u , en
développant,
réduisant etsimplifiant,
à l’aide del’équa-
tion
(1)
or, par les lois de la
catoptrique ,
ces deuxangles
doivent êtreégaux : égalant
donc entre elles leursexpressions
ilviendra ,
enchassant les dénominateurs
C’est donc là
l’équation générale
du rayonréfléchi,
danslaquelle
t et u sont deux
paramètres variables,
liés entre eux par la rela- tion(I),
etconséquemment équivalens
à un seul.La
caustique
cherchée étantl’enveloppe
del’espace
parcouru parce rayon ,
lorsqu’on
fait varier t et u, conformément à la rela-CAUSTIQUE
tion
(I),
on en obtiendral’équation
en éliminant t, u et lerapport
de dt à du entre les
équations (i), (2)
et leursdifférentielles ,
prises
parrapport
à ces deuxparamètres
seulement. Or ces diffé- ren tielles sontce
qui donne ,
enéliminant ,
de sorte que le
problème
se réduitprésentement
à éliminer t et uentre les
équations (I) , (2), (3).
Dans ceséquations a
et b fi-gurent
de la même manière que xet y,
et c’est là une chosequ’on pouvait
fort bienprévoir
àl’avance , puisque
les rayons in- cident et réfléchipeuvent
êtrepris
l’un pour l’autre.Pour des valeurs données de t et m
c’est-à-dire,
pour unpoint
d’incidence
donné ,
leséquations (2) , (3) doivent
être satisfaites par lepoint correspondant
de lacaustique ;
orl’équation (2)
estcelle du rayon
réfléchi ,
etl’équation (3)
est celle d’une autredroite ;
c’est doncl’équation
d’une droitequi
coupe le rayon ré-fléchi
à sonpoint
de contact avec lacaustique
cherchée. Nous ne nous occuperons pas de la constructiongénérale
de cettedroite, qui
serait d’ailleurssusceptible
d’une certaineélégance.
Nous
remarquerons
seulement que, si le rayon incident était tan-gent
aucercle ,
lepoint
d’incidence serait donné parl’équation
(1)
combinée avecl’équation at+bu=r2
au moyen delaquelle
les
équations (2) , (3)
se réduisant àtx+uy=r2 , ux2013ty=o qui
sont les
équations
de latangente
et de la normale en cepoint,
qui
serait lui-mêmeconséquemment
lepoint correspondant
de laI3I
caustique ;
et , comme le rayonréfléchi , qui
a alors même direc-tion
que le rayonincident,
doit êtretangent
à lacaustique
ence
point ;
il s’ensuit que le rayon incidenttangent
au cercle ré- fléchissant est aussitangent
à lacaustique
au mêmepoint;
c’est-à-dire
que lacaustique
touche le cercle réfléchissant aux deuxpoints
où il est
coupé
par lapolaire
dupoint
rayonnant.En ordonnant les
équations (2), (3)
parrapport
à t et u,on peut
leur donner cette formeen
éliminant
tour à tour entre elleschacun
des deux binômesax-by
etay+bx ,
on trouveraAjoutant
auquarré de
laseconde
lequadruple du quarré de
lapremière,
en observant queon trouvera
ou
bien ,
à cause del’équation (i)
ou encore
I32
CAUSTIQUE
PARSi
présentement
on pose, pourabréger,
les
équations (I) , (4) , (5)
deviendrontet tout se réduira à éliminer p
et y
entre elles.Les
équations (6)
et(8)
donnentd’où,
en substituant dans(7)
et chassant ledénominateur
Par
l’effet
dudéveloppement
despuissances
dans lepremier
mem-bre et des réductions
qui
enrésultent , l’équation
devientdivisible
par
A2+B2
et se réduit àEn
quarrant , développant
et ordonnant par rapport àR , l’équa-
tion devient en outre divisible par
(A2+B2)2
et se réduit àou encore
Or, on
adonc ,
ensubstituant, extrayant
la racinequarrée
des deux mem-bres et transposant .
Quarrant
de nouveau etmultipliant
par27rI2,
il viendraremettant enfin pour
A, B, C,
R leursvaleurs ,
on aura, pourl’équation
de lacaustique
cherchéeA cause du double
signe
du secondmembre,
cetteéquation
ex-prime
deux courbesdistinctes ,
et ilimporte
de découvrirlaquelle
de ces deux courbes est la véritable
caustique.
Pour yparvenir rappelons-nous
ce que nous avonsremarqué ci-dessus,
que lespoints
où le cercle réfléchissant est
coupé
par lapolaire
dupoint (a, b),
sont des
points
de la courbe : or cespoints
sontdonnés
par le sys-tème des deux
équations
dont l’une est
l’équation
du cercle lui-même et l’autre celle de lapolaire
dont ils’agit ;
il faudra donc quel’équation
de la causti- que soit satisfaite par lesystème
de ces deux-là. Si deplus,
pourun moment, nous faisons passer l’axe des x par le
point
rayon- nant, cequi
donnerab=c , l’équation
de lacaustique
deviendraTom. XVII. I8
I34
ou encore
il faudra donc que cette
équiation
soit satisfaite par ce que devien-nent
les équations (9)
dans la mêmehypothèse ; c’est-à-dire, qu’elle
devra être satisfaite en y
remplaçant x2+y2
par rà ax parr2 ,
x
par r2 a
ety2 par
r22013x2 ou r22013r4 a4
our2(a22013r2)
: or elle de- vient
ainsi, en
réduisant etsimplifiant
équation qui
nepeut
être satisfaitequ’en prenant
lesigne
inférieurdu second membre. La véritable
équation
de lacaustique
est doncou en faisant le