T HOMAS DE S T -L AURENT
Optique. Recherches sur la caustique par réflexion, dans le cercle
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 17 (1826-1827), p. 1-33
<http://www.numdam.org/item?id=AMPA_1826-1827__17__1_0>
© Annales de Mathématiques pures et appliquées, 1826-1827, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales de Mathématiques pures et appliquées » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale.
Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
, 1
OPTIQUE.
Recherches
surla caustique par réflexion ,
dans le cercle ;
Par M. THOMAS de ST-LAURENT, Officiee
auCorps royal d’état-major, attaché
à laI3.me division militaire.
ANNALES
DE M A T H É M A T I Q U É S
PURES ET APPLIQUÉES.
LA
marche laplus générale ,
dans la recherche de lacaustique
parréflexion ,
relative aucercle, serait
sans douted’attaquer
directement laquestion
pour le cas d’unpoint lumineux, situé ,
d’une manièrequelconque ,
dans leplan
du cercle réfléchissant donné. On pour- rait supposer ensuite que lepoint
lumineux est sur la circonfé-rence de ce
cercle,
ouqu’il
en est infinimentdistant ,
ou en6aqu’il
a toute autre situationdéterminée ;
et ondéduirait
des résul-tats
généraux auxquels
on serait d’abord parvenus , ceuxqui
con-viendraient à chacun de ces cas
particuliers. Mais,
comme cette mar-Tom.
XVII,
n.°I
,I.er juillet
I826.2
CAUSTIQUE
PAR REFLEXIONche conduit à des calculs extrêmement
prolixes ,
nousprocéderons
d’une manière
inverse ; c’est-à-dire , qu’avant
de passer auproblème général,
nous nous occuperons d’abord des deux casparticuliers
lesplus simples.
Nous obtiendrons de cette manière des formules moinscompliquées
etplus élégantes.
I.
Occupons-nous
d’abord de la recherche del’équation
de lacaustique
pour le cas où lepoint
lumineux est un de ceux de lacirconférence du cercle réfléchissant.
Soit r le rayon de ce cercle. Afin de
simplifier
nos calculs autantqu’il
estpossible)
prenons son centre pourorigine
des coordonnéesrectangulaires,
et faisons passer l’axe des x par lepoint
rayonnant 1 que nous supposonsplacé
du côté des xnégatives.
Soit(x’,y’)
unpoint
incidentquelconque,
et(x,y)
lepoint correspondant
de lacaustique cherchée
,c’est-à-dire ,
lepoint
où elle est touchée par le rayon réfléchi. On aura d’abordL’angle
que fait le rayon incident avec la normale au cercle aupoint (x’,y’)
a pourtangente
tabulairey’ r+x’.
Si nous
désignons
par p latangente
tabulaire del’angle
que faitle rayon réfléchi avec l’axe
des x ; r’angle
de ce même rayon avecla normale au
point (x’,y’)
aura pourtangente
tabulaireet, comme ,
d’après
les lois del’optique,
cetangle
doit êtreégal
au
premier,
on aurad’où on
tire,
enayant égard
àl’équation (i)
D A N S L E C E R C L E. 3
l’équation du rayon réfléchi sera donc
l’équation
du rayon réfléchi sera doncou encore
On
exprimera
que lacaustique
estl’enveloppe
del’espace parcouru
par le rayon
réfléchi,
en éliminant dy’ dx’ entre les dérivées de(I)
et(2) ;
cequi
donneraou
Lien ,
enayant
encoreégard
à la relation(ï)
L’équation
de la courbe cherchée sera donc le résultat de l’éli- mination de x’ ety’
entre leséquations (1), (2) , (3).
Mais ,
comme leséquations (.2)
et(3)
ne sontguères
de natureà se
prêter
àl’usage
del’équation (I),
comme moyen de sim-plification,
attendu que x et y n’entrent pas danscelle-ci ;
nousallons en déduire deux autres ,
plus
commodes àemployer ;
et pour cela nous éliminerons tour à tonr entre elies x et y. En faisanttoujours
usage del’équation (1),
comme moyen desimplification ,
elles se trouveront ainsi
remplacées
par les deuxéquations
4
CAUSTIQUE
PAR REFLEXIONEn observant que
y’3=r32013x’2=(r+x’)(r2013x’),
celles-cipourront
encore être
simplifiées,
et deviendront finalemetTelles sont donc les
équations qui,
avecl’équation (I),
nous ser-viront à trouver celle de la courbe demandée.
Remarquons ,
en passant , unepropriété
de lacaustique
que l’on déduit de suite de lacomparaison
deséquations (4)
et(5).
Enles divisant l’une par
l’autre ,
on aor
y’ x’
est la tangente tabulaire del’angle
que fait avec l’axe des xla normale au
point d’incidence ;
et3y 3x2013r
ou r x-r 3 est celle del’angle
que fait avec le même axe une droite menée dupoint
cor-respondant
de lacaustique
à unpoint
fixe de l’axedes x, situé
à une
distance + 1
del’origine:
on a donc ce théorème:Un
point rayonnant
étant situé sur lacirconférence
d’un cer-cle
réflechissant ;
si par cepoint
on mène un rayon incident et le rayonréfléchi correspondant ,
et que, par unpoint fixe
situéaux deux tiers du diamètre
qui
passe par lepoint rayonnant ,
àcompter
de cepoint ,
on mène uneparallèle à
la normale aupoint
d’incidence;
cetteparallèle
coupera le rayonféfléchi à
sonpoint
(le contact avec la
caustique,
etconséquemment
en unpoint
de cettecaustique.
Ce théorème offre une méthode
graphique
fortsimple
pour tra-cer la
caustique
parpoints;
on en peut conclure aussi l’art de me-DANS LE CERCLE. 5
ner une tangente à cette
caustique
par un de sespoints ,
lors-qu’elle
estdéjà
tracée. Enjoignant,
eneffet,
cepoint
aupoint
fixepar une
droite,
et menant un rayonparallèle
à cettedroite ,
l’ex-trémité de ce rayon sera un second
point
de latangente
demandée.Passons
présentement
à la recherche del’équation
de lacausti-
que. En
quarrant
les deux membres del’équation (6),
etajoutant
ensuite l’unité à
chaque membre ,
il vientOn tire de là
valeur
qui y
substituée dans(4), donne ,
enréduisant ,
équation de
lacaustique
demandée.On voit que cette courbe est une
ligne
duquatrième
ordre sy-rnétrique
par rapport à l’axe des x ; et , en discutant sonéquation,
on s’assurera
qu’elle
a unpoint
derebroussement , lequel
n’est au-tre chose que le
point
fixe dont il a étéquestion ci-dessus ;
que de cepoint
partent deuxhranches,
intérieures au cercle réfléchis- sant,qui
vont se réunir aupoint rayonnant ,
où lacaustique
aun contact du second ordre avec ce cercle.
Cherchons le
rapport métrique
entre lalongueur
du rayon in- cident terminé au cercle réfléchissant et le rayon réfléchi terminé à lacaustique.
Endésignant respectivement
par P et P’ ces deux rayons , nous auronsen mettant dans ces formules pour
x’2+y’2
sa valeur r2 , et met-6
CAUSTIQUE
PAR REFLEXIONtant en outre dans la dernière pour x et y les valeurs données par les
équations (4)
et(5),
elles deviendrontd’où on conclura cette relation
remarquable
Ainsi dans la
caustique
que nous considéronsici,
le rayonréflé-
chi est constamment le tiers du rayon incident.
Cette
propriété
fournit un nouveau moyen biensimple
de dé-crire la courbe par
points.
On pourramême ,
en la combinant aveccelle
qui
résulte del’équation (6),
obtenir lespoints
de la courbesans tracer les rayons réfléchis.
Occupons-nous présentement
de la rectification de lacaustique.
Pour y
parvenir ,
onpourrait ,
suivant la méthodegénérale,
ren-dre le radical de la formule
fonction de la seule
variable x ,
en substituant pour y , dansdy dx ,
sa valeur tirée de
l’équation
de la courbe.Mais ,
en suivant cettemarche,
on aurait àintégrer
une formule assezcompliquée.
Atta-chons-nous donc à éluder cette difficulté.
L’équation
cle la courbe estcomprise Implicitement
dans leséqua-
tions
(I), (4), (5); puisqu’elle
résulte de l’élimination de x’ ety’
entre ces troiséquations.
Enconséquence ,
on peut fort bien chercherl’expression
de s en x’ ety’ qu’on
esttoujours
maîtreensuite d’éliminer au moyen des
équations qui
lient ces deux va-riables â x et y.
Eu différentiant les
équations (I), (4), (5)
parrapport
à x,r ,
x’ , y’,
on obtientDANS LE CERCLE. 7
En divisant la troisième par la
seconde,
il vientQu en mettant
pour dy’ dx’
sa valeur tirée de lapremière
donc
et par suite
D’un
autre côté nous venons de trouverdonc
8
CAUSTIQUE
PAR REFLEXIONce
qui donne,
enintégrant,
Si l’on veut
compter
les arcs dupoint
rayonnant, pourlequel
on
a y’=o
etx’=2013r,
la constante seranulle ,
et l’on aura sim-plement
ou , en se
rappelant
les résultatsci-dessus ,
Ainsi,
notrecaustique
estrectifiable ,
etl’arc, compris depuis
lepoint
rayonnantjusqu’à
un autrepoint quelconque ,
est constam- mentégal à
la somme deslongueurs
des rayons incident et ré-fléchi qui répondent à
ce dernierpoint.
Lorsque P=2r ,
on aP’=2 3r ;
d’où résultes=8 3r ;
et telleest la
longueur
de lademi-caustique ;
mais la corde de cette demi-caustique est ; r ;
donc lalongueur
de làdemi-caustique
estpré-
cisément double de sa
corde ;
ou, en d’autres termes, lalongueur
de la
caustique
entière estquadruple
de celle de la droitequi joint
sonpoint
de rebroussement à sonpoint
de contact avec lecercle
réflèchissant.
Appliquons
encore les considérationsprécédentes
à la recherchede la
développée
de lacaustique.
Soit
(X,Y)
unquelconque
despoints
de cettedéveloppée ;
l’é-quation
de la normale à lacaustique
seraDANS LE CERCLE. 9
dans
laquelle
il faudrait mettre pourdy dx
sa valeur tirée del’équa-
tion de la courbe.
Mais,
au lieu d’avoir recours à cetteéquation ,
-nous
pourrons employer
la valeur dedy dx déjà obtenue,
enx’ et y’.
Mettant en outre pour x et y les valeurs données par les
équa-
tions
(4)
et(5), et ger ant égard à l’équation (I),
on trouveraOn
exprimera
que ladéveloppée
estl’enveloppe
del’espace
par-couru par la
normale ,
en éliminantdy’ dx’
entre les dérivées deséquations (i)
et(2’),
cequi
donneraL’équation
de ladéveloppée
sera donc le résultat de l’élimination de x’etarl,
entre leséquations (1), (2’), (3’).
Mais les
équations (2’)
et(3’)
ne sont que leséquations (2)
et(3) ,
danslesquelles
on auraitchangé respectivement
x et y en 3X et3Y,
etchangé
en outre lesigne
de r. Le résultat de l’é-limination ne sera donc autre chose que
l’équation (7) ,
résultatde l’élimination de xl et
y’
entre leséquations (1), (2), (3) ,
dans
laquelle
on auraitopéré
les mêmeschangemens; c’est-à-dire,
que
l’équation
de ladéveloppée
de notrecaustique
seraou
bien ,
enposant ,
pourplus
desimplicité;
r=3R.En comparant cette
équation
àl’équation (7),
on voitqu’elle
estTom. XVII. 2
I0
CAUSTIOLE PAR R E F L E X I O N
composée
enX,
Y et -R comme celle-là l’était en x, y et+r;
ce
qui
conduit à ce résultatremarquable :
Lorsque
lepoint
rayonnant est à la circonférence d’un cercle ré-fléchissant ,
ladéveloppée de
lacaustique
est une autrecaustique
semblable à la
première,
relative à un cercleréfléchissant
concen-irique
aupremier
, mais d’un rayontrois
foismoindre ,
et dontla circonférence passe
conséquemment
par lepoint
de rebrousse-ment de cette
première caustique.
La secondecaustique-
est d’ail-leurs tournée en sens inverse de la
première ,
de sorte que lepoint
lumineux
qui
luirépond
se confond avec lepoint
de rebroussementou
foyer
de celle-là.Il suit encore de là que,
lorsque
lepoint
rayonnant est à lacirconférence d’un cercle
réfléchissant ,
lacaustique
est ladévelop- pée
d’une autrecaustique semblable ,
tournée en sens inverse et relative à un cercleréfléchissant concentrique
aupremier ,
maisd’un rayon trois
fois plus grand.
On aura donc
l’équation
de l’une desdéveloppantes
de la caus-tique
dont ils’agit
enchangeant simplement,
dansl’équation (7)
x, y et
+r en 1 3 x, 1 3 y
et -r ; cequi
donneral’équation
fortsimple
(*) Ce résultat peut être confirmé par un
autre
déjà obtenu. On a vu , eneffet , à la
page 78
du précédent volume , que l’équation de l’une des dé.veloppantes
de la caustique par réfraction relative à un cercle qui a soncentre à
l’origine,
et pour des rayons émanés de l’unquelconque
(a,b) despoints
de sonplan,
estPour passer de là an cas de la réflexion , il suffira , comme l’on sait , de poser 03BB’=-03BB , ce qui donnera
DANS LE CERCLE. 1 1
Le
point
de rebroussement de lacaustique
dont nousétudions
les
propriétés
étant unpoint très-remarquable
de cettecourbe ,
nous nous trouvons naturellement invités à y transporter
l’origine,
et à chercher ensuite
l’équation polaire
de cette mêmecaustique.
Pour transporter
l’origine
à cepoint
derebroussement , il
suffitsimplement
dechanger,
dansl’équation (7),
3x en3x+r,
cequi ,
enchangeant
ensuite r en3a ,
donneraPour passer de là aux coordonnées
polaires,
il faudra faireil viendra
ainsi)
en substituant et divisant par p ,Cette
équation
manifeste une desplus
bellespropriétés
de no-tre
caustique. Considérons, en effet ,
un cercleconcentrique
avec lecercle
réfléchissant ,
et ayant pour rayona=1 3
r , sonéquation
re-lative à la nouvelle
origine
seraSi l’on suppose ensuite que le
point
rayonnant (a,b) est un de ceux de la circonférence, on aura a2+b2=r2, et conséquemmentSi enfin on suppose que ce
point
est sur l’axe des x, àgauche
de j’ori-gine,
on aura a=-r, b=o, et cette équation deviendrac’est à dire , la même que celle du textef
J. D. G.
I2
CAUSTIQUE
PAR REFLEXIONd’où
on conclura pour sonéquation polaire
et par suite
de sorte que le rayon vecteur de la
caustique
n’est autre que ce- lui du cercleaugmenté
ou diminué du diamètre de ce cercle.Voilà donc un troisième moyen bien
sirnple
de décrire la caus-tique
parpoint. Après
avoir déterminé sonpoint
derebroussement,
on décrira un cercle
concentrique
an cercleréfléchissant ,
dont lacirconférence passe par ce
point ;
on menera par ce mêmepoint
à ce cercle une série de cordes sur la direction
desquelles
on por-tera, de part et d’autre du
point
où elles setermineront ,
des lon-gueurs
égales
au diamètre du cercleintérieur,
et l’on auraainsi,
pour
chacune ,
deux despoints
de lacaustique.
Ainsi ,
dans le cas d’unpoint rayonnant
situé sur la circonférence d’un cercleréfléchissant,
lacaustique
est uneconchoïde, qui
apour direcirice un cercle
concentrique
au cercleréflecteur
et unrayon
égal
au tiers de celui de ce cercle. Lepôle
de cette con-choïde ,
situé sur lacirconférence
de ce derniercercle ,
est enmême temps le
point
de rebroussement de lacaustique.
Il suit encore de là que toutes les
cordes,
menées à la caus-tique
par sonpoint
derebroussement ,
sont d’unelongueur
cons-la.nte et
égale
au deux tiers du diamètre du cercleréflecteur (*).
(*) Cette courbe est donc (Annales , tom. I , pag. 124) un cas
particu-
lier de toutes celles
qu’exprime l’équation géuérale.
DANS LE CERCLE. I3
Replaçons l’origine
au centre du cercleréfléchissant ,
et propo-sons-nous de déterminer
l’équation
del’épicycloïde engendrée
parun cercle d’un rayon
égal
à a et roulant sur un autre cercle demême rayon.
Supposons
que le cerclegénérateur ,
d’abordtangent
au cerclebase ,
aupoint (x=+a, y=o),
que nous supposons lepoint
dé-crivant ,
s’élève au-dessus de l’axe des x , pour décrire la courbe.Soient,
à un instantquelconque, (x,y)
lepoint
décrivant et(x",y")
le centre du cerclegénérateur ;
on aura d’abordLa droite menée du centre du cercle mobile au
point décrivant,
fait avec l’axe des x un
angle ,
dont la tangente tabulaireest y2013y" x2013x"
Cet
angle
estl’angle
extérieur d’untriangle
dont le troisième côtéest la droite menée de
l’origine
aupoint (x",y");
et , par la na-ture du mouvement , les
angles adjacens
à ce troisième côté doi-vent être
égaux ;
doncl’angle
extérieur dont ils’agit,
doit êtreégal
au double de l’und’eux,
dont latangente
esty" x";
la tan-gente
tabulaire de cetangle
extérieur sera doncd’où il suit
qu’on
devra avoiret dont la
propriété
commune est que toutes celles de leurs cordesqui
pas-sent par
l’origine
ont une mêmelongueur
2a..J. D. G.
I4
CAUSTIQUE
PAR REFLEXIONou bien
de sorte que l’élimination de x" et
y",
entre leséqllations (14), (15), (16),
conduira àl’équation
del’épicycloïde
cherchée.Des
équations (15)
et(16)
on tirefacilement,
enayant égard
à
l’équation (14)
.ou encore, en
employant toujours l’équation (14)
d’où on
conclura, par division
ce
qui
veut dire que la droite menée dupoint (x=+a, y=o)
au
point
décrivant est constammentparallèle
à cellequi
va de l’o-rigine
au centre ducercle
mobile. Cettepropriété , analogue
à cellequ’exprimait l’équation (6) ,
peutdéjà
nous fairepressentir
àquel
résultat nous allons être conduits.
En éliminant
y"
entre leséquations (14) et (I9),
ontrouve
valeur
qui,
substituée dansl’équation (17),
donne pourl’équation
de
l’épicycloïde demandée
I5 DANS LE CERCLE.
En
changeant,
dans cetteéquation,
aen r 3 ,
elle devientpréci-
sément celle de notre
caustique.
Ainsi,
pour unpoint
lumineux situé à la circonférence d’un cercleréfléchissant ,
lacaustique
estl’épicycloïde engendrée
par un despoints
de lacirconférence
d’un cerclemobile,
d’un rayon troisfois
moindre que celui du cercleréflecteur,
roulant sur un cerclefixe , concentrique à
ce cercleréflecteur ,
etayant également
unrayon trois
fois
moindre que le sien. Lepoint
de rebroussementest celui de la circonférence du cercle base
qui
coïncide avec lepoint
d écrivant
(*).
. II.
Occupons-nous
maintenant de larecherche
de lacaustique
par réflexion relative au
cercle,
dans le cas des rayons de lumiè-res
parallèles.
Soient
toujours
r le rayon du cercle réfléchissant(x,y)
nnquel-
conque des
points
de lacaustique (x’,y’)
lepoint
incidentqui
luicorrespond.
Afin desimplifier
noscalculs,
nousprendrons
le cen-tre du cercle pour
origine
des coordonnéesrectangulaires,
et noussupposerons l’axe des x
parallèle
à la direction commune des rayons incidens. Nousaurons
d’abordSoit p la
tangente
tabulaire del’angle
que fait le rayon réflé-(*) Enfin, pour ne rien laisser à dire sur ce
sujet ,
il faut encoreajou-
ter que , pour un
point
rayonnant situé à la circonférence d’un cercle ré..fléchissant, la caustique est
l’enveloppe
de l’espace parcouru par un cercle mo-bile et variable de rayon qui , ayant constamment son centre sur la circonfé-
rence d’un cercle concentrique au cercle réflecteur , passe constamment par un
point fixe de cette circonférence. Ce point fixe est alors le
point
de rebrousse- ment de lacaustique.
J. D. G.
I6
CAUSTIQUE
PAR REFLEXIONchi avec l’axe des x, et, par suite, avec le
rayon
incident ; ce rayon réfléchi fera avec lanormale
aupoint d’incidence, un
an.gle
dont la tangente tabulaire serapuis
donc quel’angle
d’incidence est x’ y’, on aurace
qui
donneL’équation
du rayon réfléchi sera doncou
bien,
enayant égard
àl’équation (1)
On
exprimera
que lacaustique
estl’enveloppe
del’espace
parcou-ru par le rayon
réfléchi,
en éliminantdy’ dx’
des dérivées de(i)
et(2) , prises
enregardant
xet y
comme constans.Or ,
ces dérivéesdonnent
on aura donc pour troisième
condition,
enégalant
ces deuxvaleurs,
DANS LE CERCLE. I7
ou , en réduisant
L’équation
de lacaustique
cherchée sera donc le résultat de l’éli- mination de x’ ety’
entre leséquations (i), (2), (3).
Pour efectuier cette
élimination,
éliminonstour-à-tour ,
comme-nous l’avons
déjà
faitci-dessus,
x et y entre leséquations (2)
et(3) ;
enayant toujours égard
àl’équation (4) ,
il viendraLa
première
de ceséquations
peut encore s’écrire ainsiet, en divisant
l’équation (5)
par cettedernière
il vientce
qui signifie
que la droite menée par le milieu de l’abscisse dupoint d’incidence
,parallèlement à
la normale en cepoint ,
ren-contre le rayon réfléchi en son
point
de contact avec la caus-tique ;
voilà donc unpremier
moyengraphique
de décrire cettecourbe par
points.
En
ajoutant
auquarré
del’équation (4)
fequadruple
duqnarré
de
l’équation (5),
on trouvera, enayant toujours égard à l’équa-
tion (1)
d’où
Tom. XVII 3
I8
CAUSTIQUE
PARREFLEXION
mettant donc dans cette
dernière,
poury’3 ,
sa valeur donnée pall’équation (5),
on obtiendra pourl’équation
cherchée de la caus-tique
On voit que cette courbe est une
ligne
du sixièmeordre, symé-- trique
par rapport aux deux axes. En la discutant onlui
trouverasur l’axe
des x ,
deuxpoints
derebroussement,
situés de part et d’au-tre du centre du
cercle,
à une distance de ce centreégale
à lamoitié de son rayon. On trouvera de
plus
que cette courbe touche le cercle aux deux extrémités du diamètreperpendiculaire
àcelui qui joint
les deuxpoints
de rebroussement.Si l’on cherche
la, longueur
du rayonréfléchi ,
mesurédepuis
lepoint
d’incidencejusqu’à
sonpoint
de contact avec lacaustique ;
en
représentant
cettelongueur
parP’,
on auraou , en mettant pour x et y les valeurs données par les
équations (4)
et(5)
etayant égard
àl’équation (1) ,
Ainsi,
dans lacaustique
par réflexion formée par des rayons pa- rallèles tombant sur la circonférence d’uncercle ,
lalongueur
durayon
réfléchi
est moitié de celle de laprojection,
sur la direc-tion commune des rayons
incidens,
de la normale aupoint
d’in-cidence ; ce
qui
offre un nouveau moyen fortsimple
de décrire lacaustique
parpoints.
Au moyen de
l’équation (8), l’équation (6)
devientDANS LE CERCLE. I9
ce
qui signifie
que laparallèle
menée par unquelconque
despoints
de la
caustique à
la normale aupoint
d’incidencecorrespondant
rencontre le diamètre
parallèle
aux rayons incidens à une distance du centre du cercleréflecteur égale
à lalongueur
du rayonréfléchi.
.
Occupons-nous présentement
de la rectification de lacaustique.
La formule
générale
estOr ,
on tire deséquations (4)
et(5)
ce qui donne,
en mettant poury’dy’
sa valeur2013x’dx’ , donnée
par
l’équation (i)
On tire de là
d’ou
20
CAUSTIQUE PAR REFLEXION
substituant toutes ces valeurs dans la formule
(9),
elledeviendra
En
comptant
les arcs de l’axe des y, il devient inutiled’ajouter
une constante à cette
intégrale.
Si on la compare à la formule(8),
on pourra écrire
c’est-à-dire que la
longueur
de leicaustique comprise entre
le dia-mètre du cercle
réfléchissant perpendiculaire
à la direction com-mune des rayons incidens et un
quelconque
despoints
de cettecourbe,
estègale
à la distance de cepoint à ce diamètre,
augmen-tée de la
longueur
du rayonréfléchi qui répond
à ce mêmepoint.
On voit aussi que la
longueur
totale de lacaustique
esttriple
dela
longueur
dudiamètre du’
cercleréfléchissant.
Cherchons
l’équation
dela développée
denotre’caustique.
Soit(X,Y)
unquelconque
despoints
de cettedéveloppée ; l’équation
dela
normale
àla caustique au point (x,y)
serao u
bien , d’après
la valeur trouvéeci-dessus
pourdy dx
ou
enfin,
en mettant pour xet y
leursvaleurs
tirées deséqua-
tions
(4)
et(5)
et faisant usage del’équation (I)
c’est
l’équation (3),
danslaquelle
on aurait misrespectivement
et Y pour x et y.
DANS LE - CERCLE. 2I
Pour
exprimer
que ladéveloppée
estl’enveloppe
del’espace
par-couru par la
normale ,
il faudra éliminerdy’ dx’
entre les dérivées deséquations (I) et (Io) prises
parrapport
à x’et yi seulement,
cequi
donneraL’équation
de la courbe cherchée sera le résultat de l’élimination de xlet yI
entre leséquations (I), (I0), (II).
En résolvant les deux
dernières
parrapport à X
etY,
et fai-5ant usage de
l’équation (1), il vient
En
ajoutant
auquarré
de la seconde lequadruple
duquarré
dela
première
et en faisanttoujours
usage del’équation (I),
il viendraou bien
d’où en cubant
ou encore en mettant pour x’3 sa valeur 2r2X trouvée
ci-dessus ,
et
posant pour abréger, r=2R
Equation qui
n’est autre quel’équation (7),
danslaquelle
on au-rait
changé
y enX,
x en Y et r -en R.22
CAUSTIQUE
PARREFLEXION
Ainsi,
ladéveloppée de
lacaustique
parréflexion
relative aucercle,
dans le cas des rayons incidensparallèles ,
est une courbeexactement semblable à cette
caustique,
mais relative à un cer-cle
réfléchissant concentrique
aupremier
et d’unrayon
moitié moin-dre, laquelle
est situéeperpendiculairement
à cettecaustique ;
c’est-à-dire
de telle sorte que la droitequi joint
ses deuxpoints
d’in-flexion est
perpendiculaire
à la direction commune des rayons in-cidens,
ou que sés deux sommets coïncident avec lespoints
de re-broussement de la
première.
Il résulte de là que la
caustique
parréflexion
relative au cer-cle,
dans le cas des rayons incidensparallèles,
est ladéveloppée
d’une courbe toute
semblable,
mais relative à un cercleconcentrique
à celui-là et d’un rayon double du
sien , laquelle
a une situationperpendiculaire
à lasienne ; c’est-à-dire,
telle que la droitequi joint
ses deuxpoints
de rebroussement estperpendiculaire
à la di-rection commune des rayons
incidens,
ou encore telle que sespoints
de rebroussement coïncident avec les deux sommets de la causti- que.
Proposons-nous
de trouverl’équation
del’épicycloïde engendrée
par l’un des
points
deta
circonférence d’un cercle d’un rayon c , roulant sur un autre cercle d’un rayon 2c.Prenons le centre du cercle fixe pour
origine
des coordonnéesrectangulaires. Supposons qu’à l’origine
du mouvement lepoint
decontact des deux cercles soit sur l’axe
des x,
du côté des x po-sitifs,
que cepoint
est lepoint décrivant,
et que le cercle mobiletourne en s’élèvant dans la
région
des ypositives.
Soient,
pour un instantquelconque , {x,y)
lepoint décrivant,
et
(x",y") le
centre du cerclemobile ;
nous aurons d’abordDANS LE CERCLE. 23
La droite
qui joint
le centre du cercle mobile fera avec lepoint
décrivant avec l’axe
des x,
unangle qui
aura pour tangente ta- bulairey"2013y x"2013x.
Cetangle
seral’angle
extérieur d’untriangle
danslequel
le côtéopposé
sera la droitequi joint
les centres des deuxcercles ;
et les deuxangles adjacens
à ce côtédevront,
par la na-ture du
problème ,
être double l’un del’autre ;
d’où il suit quel’angle
extérieur dont ils’agit
devra êtretriple
duplus petit
des an-gles
intérieursopposés. Or ,
latangente
tabulaire de ce dernier étanty" x" ,
latangente
tabulaire de sontriple
devra êtrey"(3x"22013y"2) x"(x"220133y"2),
la troisième
équation
duproblème
sera doncL’équation
del’épicycloïde
demandée sera donc le résultat de l’éli- mination de x" ety"
entre leséquations (13), (14) , (15).
On tire des deux dernières
mais ,
au moyen del’équation (13),
le dénominateur commun deces valeurs se réduit
à 27c3,
de manièrequ’on
asimplement
ou, en faisant encore
usage
del’équation (13)
24 CAUSTIQUE
PAR REFLEXIONEn divisant la seconde par la
première,
il vientce
qui
nousapprend
que la droite menée par- unquelconque (x,y)
des
points-
del’épicycloide, parallèlement
à cellequi joint
les cen-tres des deux cercles rencontre l’axe des x à une distance de l’o-
rigine égale
aux deux tiers de l’abscisse du centre du cercle mo-bile ,
ouégale
à l’abscisse de sonpoint
de contact avec le cerclefixe.
En mettant
l’équation (16)
sous cette formeet
ajoutant
ensuite sonquarré
à celui del’équation (17),
il vien-dra ,
en faisant usage del’équation (13),
d’où,
en élevant les deux membres aucube,
mettant dans cette dernière pour
4y"3
sa valeur donnée parl’équa-
tion