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Etude de la courbe de Bragg relative aux rayons du radium C'

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Academic year: 2022

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HAL Id: jpa-00205246

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205246

Submitted on 1 Jan 1926

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Etude de la courbe de Bragg relative aux rayons du radium C’

Irène Curie, Francois Behounek

To cite this version:

Irène Curie, Francois Behounek. Etude de la courbe de Bragg relative aux rayons du radium C’. J.

Phys. Radium, 1926, 7 (4), pp.125-128. �10.1051/jphysrad:0192600704012500�. �jpa-00205246�

(2)

ETUDE DE LA COURBE DE BRAGG RELATIVE AUX RAYONS DU RADIUM C’

par Mlle IRÈNE CURIE et M. FRANÇOIS BEHOUNEK

Sommaire. 2014 On a construit la courbe de Bragg relative aux rayons du RaC’ dans l’air avec un appareil nouveau qui présente certains avantages au point de vue théorique

sur les appareils employés en général. La forme de la courbe obtenue diffère notablement de celle qui a été donnée par Henderson. Le parcours extrapolé, 6,96 cm dans l’air à 15e C et 760 mm Hg de pression, est en bon accord avec les nombres donnés par Henderson et par Geiger.

l. Introduction. - La courbe qui représente la variation de l’ionisation le long d’un

faisceau de rayons x canalisés, dite « courbe de Bragg », a été étudiée par un grand nombre

d’auteurs pour divers groupes de rayons ce. Certains auteurs ont employé des appareils

semblables à celui de Bragg, où l’on fait varier la distance de la source à une chambre

~

d’ionisation d’épaisseur très faible, dont l’une des électrodes est formée d’une toile métal-

lique laissant passer les rayons a; d’autres auteurs laissent fixes la source et la chambre d’ionisation et font varier l’épaisseur équivalente du gaz en changeant la pression. La figure 1 représente schématiquement trois types d’appareils différents (1).

Appareil de Bragg. - Chambre d’ionisation entre la toile Ti portée à la tension et

un plateau relié à l’électromètre E; T,, toile de protection, au sol; C, canaliseur à tubes.

On fait varier la distance de l’ensemble source-canaliseur à la chambre d’ionisation.

Appareil de Lawson. - Chambre Id’ionisation constituée par le plateau PZ porté à la

tension et une électrode étroite isolée E à laquelle le plateau P,, relié au sol, sert d’anneau (1) BRAGQ et KLBBUAN, Phil. Mag., t. 8 (1904), p. 726; t. 10 (1905), p. 318.

-

LAW80W, Wien Ber., t. t24

(1915), p. 637.

-

Phil. Mag., t. 42 {192!), p. 519.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0192600704012500

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126

de garde; c, diaphragme canaliseur recouvert ou non d’un écran étanche ; S, source fixe.

On fait varier la pression dans l’appareil.

,

Appareil de Henderson.

-

Chambre d’ionisation semblable à celle de l’appareil de Bragg. C, diaphragme canaliseur; S, source fixe. On fait varier la pression dans l’appareil.

2. - Dans un travail antérieur (’), il a été signalé par l’un de nous que les courbes de

Bragg, publiées par divers auteurs, sont très notablement différentes les unes des autres et deux causes d’incertitude ont été mises en évidence.

i. Dans un faisceau de rayons a défini au moyen d’un canaliseur à tubes, il existe des

rayons raccourcis par réflexion sur les parois du canaliseur ; cet effet est d’autant plus nui-

sible que le degré de canalisation est plus grand.

2. Dans les appareils à variation de pression, on a placé les diaphragmes canaliseurs loin de la source. Ceci a pour conséquence que les conditions de canalisation varient quand

on change la pression, parce que les rayons x n’ont pas tous une trajectoire absolument rectiligne, même quand ils ne subissent pas de chocs exceptionnels. Par exemple, dans l’appareil de Henderson, pour les points voisins de la fin du parcours, les rayons sont cana- lisés par le diaphragme C aux deux tiers (de leurs parcours ; quand on diminue la pression

pour étudier le début de la courbe de Bragg, le parcours des rayons augmente par rapport

à la distance fixe de la source au diaphragme : la proportion des rayons a qui passent par le diaphragme reste bien la même, mais, à cause de la légère courbure des rayons, le faisceau doit changer de forme, s’épanouir davantage.

Il y a donc lieu de préciser les conditions de canalisation dans lesquelles on se place.

On pourrait convenir d’appeler courbe de Bragg normale la courbe qui représente la varia-

tion de l’ionisation le long d’un faisceau de rayons a caoalisés au début de leur parcours.

Naturellement, aucun appareil ne peut réaliser strictement cette condition, mais on

devrait opérer en s’en approchant le plus possible, c’est-à-dire en employant un diaphragme

et une source de petites dimensions situés à faibles distance l’un de l’autre.

,

Le nouvel appareil construit par l’un de nous (2) réalise de bonnes conditions théo-

riques. Il n’y a ni toiles métalliques, ni écran entre la source et la chambre d’ionisation,

pas de canaliseur à tubes et le diaphragme est relativement près de la source.

Fig. 2.

-

E, électrode étroite isolée; P1, plateau au sol; P2, plateau à ,la tension; S, source de rayon- nement ; C, chariot canaliseur ; t, thermomètre; A, enceinte métallique; T, tube de vepre portant une échelle divisée; i, index pour lire la position du chariot; J, joint à mercure pour la crémaillère; R1, R~l7 rodages ; G, glissière pour le chariot ; Z, écran au sulfure de zinc pour la vérification du réglage de l’appareil.

La chambre d’ionisation est constituée par deux plateaux parallèles P, et P2, l’électrode isolée étant une bande étroite E située entre les deux moitiés du plateau la source S et

le diaphragme canaliseur C se,déplacent sur un chariot; la pression reste fixe au cours des

mesures (fig. 2),

_

(1) Ml16 Irène CU&IB, Thèse, Paris, i92ï; Annale; de Physique, t. 3 (1925), p. 299.

(2) Mue Irène Cunn. loe, ctt.

(4)

3.

-

Nous nous sommes proposés de construire, avec cet appareil, la courbe de

Bragg normale relative au rayons du radium C’ dans l’air.

Détails expérimentaux : Les dimensions de la source de rayonnement doivent être au

maximum de 1 mm sur 5 mm.

La source est constituée par un ruban d’or activé, sur une face seulement, dans le -radon; ce ruban est t ensuite fixé avec une trace de mastic sur le support de la source en

chauffant légèrement, ce qui a aussi pour effet de chasser les traces de radon. On place la

source dans l’appareil, on fait le vide, puis on introduit de l’air sec jusqu’à une pression déterminée. Les diverses manipulations nécessaires, avant que l’on puisse commencer les

mesures, prennent environ une demi-heure : le radium A est donc complètement détruit.

On mesure le courant d’ionisation pour diverses distances de la source à la chambre,

en notant l’heure exacte de chaque mesure ; on reprend périodiquement la mesure relative

à une distance déterminée, ce qui permet de calculer, pour les autres points, la correction à faire pour la décroissance du dépôt actif.

On fait ensuite .une correction pour tenir compte des rayons pénétrants émis par la source, puis on construit la courbe qui représente la variation de l’ionisation en fonction de la distance de la source à la chambre, multipliée p par p un facteur 760* 760 288 2 + t pour ramener

à la pression normale et à la température de i5"C. Soit x la distance dela source à la chambre

rapportée à ces conditions de température::et de pression.

Il n’est pas possible de faire en une fois la courbe entière, à cause de la décroissance de la source; on trace plusieurs fragments de courbe que l’on raccorde les uns aux autres en

multipliant les ordonnées par un facteur convenable, pour faire coïncider les parties com-

munes à deux fragments différents. On prend pour unité l’ordonnée du maximum. ’

@

La correction pour le rayonnement pénétrant est faible, inférieure, en général, à i,6 p. 100 de la valeur du courant maximum. Pour la déterminer, on a employé une source

très forte recouverte d’un écran supprimant les rayons a (on a tenu compte de l’absorption _

de cet écran par des mesures faites avec et sans écran à des distances supérieures au par-

cours des rayons a) et l’on a mesuré l’ionisation en fonction de la distance en faisant, comme

à l’ordinaire, un6 correction pour la décroissance du dépôt actif.

Les mesures étaient faites au moyen du quartz piézoélectrique ; le courant maximum était de l’ordre de’ 0,01 U.E.S avec des sources obtenues par activation dans 40 mc de radon. La pression établie dans l’appareil a varié de 76 mm à 200 mm, selon les expériences,

ce qui correspond à des pdreours de 65 cm à 25 cm pour les rayons du radium C’ ; la tempé-

rature était toujours voisine de 16, C.

Il’a été construit 1 fragments de courbe, au total i43 points expérimentaux; ces points

ne peuvent être représentés sur la figure; dans la partie comprise entre la source et le

maximum d’iomsation, l’écart moyen des points expérimentaux avec la courbe tracée est de l’ordre de i pour 100 ; dans la descente rectiligne qui suit le maximum d’ionisation,

l’écart est beaucoup plus grand, mais la précision dans le tracé de la courbe est sensible- ment la même, car à une variation considérable de l’ordonnée correspond un très faible changement de l’abscisse.

La correction à faire pour ramener à une chambre d’ionisation d’épaisseur nulle est

négligeable.

Sur la (fig. 3) on a représenté, outre la courbe de Bragg relative auxrayons du radium C’,

celle qui se rapporte au polonium ; la courbe du polonium avait été donnée dans un travail antérieur (1), mais elle a été quelque peu prolongée dans la région voisine de la sourca

par raccordement de deux fragments de courbes construits pour des pressions plus faibles.

Le parcours extrapolé, c’est à-dire la distance à l’origine du point d’intersection de la chute rectiligne finale avec l’axe des abscisses, a été trouvé égal à 6,96 cm pour les rayons du radium C’ dans l’air.à i5°C et 760 mmHg de pression. Ce nombre est en bon accord avec

Irène Cusin, loc. cit.

,

(5)

128

ceux qui ont été donnés par Henderson et par Geiger, 6,953 cm et 6,97i cm respec-

tivement.

Fig. 3.

La!forme de la courbe que nous avons obtenue est, au contraire, assez différente de ceU3 de Henderson : la descente rectiligne et la queue d’ionisation coïncident presque exactement, mais la forme du maximum est sensiblement différente et toute la partie comprise entre la

-

source et le maximum d’ionisation est notablement au-dessus de la courbe de Henderson

(par exemple, pour x = 0, on a respectivement i

=

0,315 et i _-_ 0,41). On peut penser que celle qui est donnée ici se rapproche plus des conditions définies comme normales.

.

Manuscrit reçu le 5 mars 1926.

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